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Bilans et analyses des besoins en eau et des stratégies d irrigation en Lot-et -Garonne

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Volet 2 : Bilan Irrigation

Arboriculture et Grandes cultures

Bil an de c am pagne 2 020

2020

Bilans et analyses des besoins en eau et des stratégies d’irrigation en Lot-et -Garonne

Chambre d’Agriculture de Lot-et-Garonne 271, Rue de Péchabout B.P. 80349

(2)

A l’issue des messages de conseils d’irrigation 2020, nous dressons à travers ce bilan les besoins en eau et stratégies d’irrigation pour les principales cultures du département faisant appaître les pics de besoins d’irrigation.

Les stratégies d’irrigations peuvent varier selon les types de sols, techniques d’irrigation et restrictions. Afin de représenter de façon homogène les besoins en eau des cultures nous sommes appuyé sur un Outils d’Aide à la Décision (OAD) conçu par la FAO nommé CropWat. C’est un bilan hydrique amélioré avec la possibilité de simuler des stratégies et mode d’irrigation. Les résultats présentés sont issu de stratégie de déclanchement des irrigations à partir d’un stress hydrique donné par phase de culture. Concrètement, quand les réserves en eau du sol facilement utilisable (RFU) sont épuisé et qu’il n’y a plus assez d’eau disponible pour la plante pour compenser l’évapotranspiration celle-ci rentre en stress hydrique. Selon le stade de développement des cultures et les sensibilités propre à chaque culture le seuil d’acceptabilité de ce stress est variable il peut être de 0% comme pour du maïs semence au moment de la floraison comme de plus de 50% pour un tournesol en fin de cycle. Les besoins en apports fixés par ce système se basent sur des scénarios de confort hydrique pour la plante et peuvent mettre en avant des quantités conseillées plus importantes que la norme d’usage par les producteurs de l’ensemble du Lot-et-Garonne et montre ainsi les efforts de raisonnement et de réduction de l’irrigation déjà pratiqués par l’ensemble des producteurs.

Pour effectuer ce compte rendu la Chambre d’agriculture du Lot et Garonne a utilisé des données météo obtenues par des stations de son réseau (par le biais de Demeter Agriculture) sur les zones de Saint-Antoine-de-Ficalba, Nérac et Cancon. Pour les données capitalisées sur la zone d’Agen ce sont des informations obtenues par le réseau de station de InfoClimat pour Calignac.

Chaque fiche de production se divise en trois parties :

 Une première partie bilan des besoins culturaux et de la consommation des productions en fonction de la période de croissances de la culture. Les données sont représentées par mois, période de croissance et décade mensuelles.

 Une deuxième partie avec les quantités d’apports conseillés par décade en fonction des différentes stratégies d’irrigation.

 Une troisième partie avec les différentes quantités d’apports conseillés en fonction des données climatiques mesurées sur les quatre zones d’analyse (Nérac, Agen, Cancon, Saint-Antoine-de-Ficalba).

En ce qui concerne les bilans globaux (ne faisant pas référence à une zone de production en particulier) il a été pris comme partie d’utiliser la station de Saint-Antoine-de-Ficalba comme station de référence climatique pour l’ensemble des observations compte tenu de la plus grande fiabilité de sa mesure de l’ETP.

Bilan irrigation des productions

Campagne 2020- Lot-et-Garonne

(3)

Pommier

Irrigation du verger de pommier en Lot-et-Garonne

(Données sur l’année 2020 entre avril-octobre- Station de St Antoine de Ficalba)

Besoin en eau par décade

(sur la période avril-octobre 2020)

Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1

Kc (coefficient) 0,5 0,5 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 0,9 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 0,9 0,9 0,8 0,7 0,7

Besoins culturaux Etc (mm) 19 17 12 19 21 39 27 31 47 42 47 56 50 40 34 31 29 13 7

Besoins Irrigation (mm) 18 4 0 0 0 38 10 0 37 35 47 55 50 17 14 31 15 0 0

Consommation entre avril-octobre : 580 mm Quantité de pluies efficaces : 307 mm

Déficit en eau : 370 mm

fruitière

Sur l’année 2020, il a pu être observé une longue période de fortes chaleurs avec de faibles précipitations pendant toute la durée de croissance des pousses et de formation des fruits. Cette phase de fin juin à mi-septembre correspond à la période la plus consommatrice en eau de la plantation. C’est pourquoi environ 80% des besoins d’irrigation se concentrent sur cette partie de la saison. Bien que peu d’arboriculteur lancent leur irrigation avant juin l’analyse des données climatiques a permis de mettre en évidence des périodes de stress hydrique comptabilisées sur Avril-Mai (3 apports auraient été nécessaire afin de fournir un confort à la plante à cette période.

(Les besoins notés sur ce schéma sont les besoins optimums afin de ne pas être en dessous de la capacité maximale de stockage du sol. Ceci ne représente pas la stratégie d’irrigation préconisée pour un verger car excessif cela donne cependant un premier aperçu des tendances dans un cas extrême.)

23 38

10 37

136

50

31

46

0 0

20 40 60 80 100 120 140 160

Init Crois Crois Mi-sais Mi-sais Mi-sais Arr-sais Arr-sais Arr-sais

Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre

mm

Mois et phase de croissance

Pluies efficaces et déficit en eau d'une production de Pommes

Déficit hydrique (mm) Pluies efficaces (mm)

(4)

Les données affichées ci-dessus font la comparaison entre les différents systèmes d’irrigation :

 Le goutte à goutte représente le système le plus économe en eau avec un apport relativement constant de 3.5 à 4 mm sur la période Juillet-mi-Aout et deux premières décades de septembre.

 Les systèmes de micro-aspersion de 15 mm (apports unitaires) représentent la deuxième méthode la plus économe de l’ensemble. Si l’on compare avec une micro-aspersion de 25 mm qui consommerait 5 mm de plus on peut voir que des apports plus espacés en fournissant plus d’eau mettent la plante dans les même conditions de stresse que pour 15 mm. De faibles apports (15 mm) à espaces réguliers semblent fournir assez d’eau ponctuellement. Pour cette méthode le modèle comptabilise 15 apports tous les 3 jours en période de pression. Pour du 25 mm, 10 apports ont été nécessaires (7 entre juillet-aout et 2 en septembre.

 De gros apports comme l’aspersion sur frondaison engendrent un grand cumul d’eau. Ce système engendre des coups de stress ponctuels importants et déficitaires pour la plante surtout sur septembre. Cette méthode a nécessité 6 irrigations à 35-40 mm de moyenne.

Sur la quasi-totalité des systèmes, le logiciel Cropwat a quantifié un apport nécessaire en 1ère décade d’avril et en début juin. Ces apports sont très rarement effectués par l’ensemble des producteurs notamment à cause du risque de créer des contamination en tavelure pour les aspersions sur frondaison. Cependant il répondrait à des déficits en eau cumulés en phase avancée du débourrement. La première décade de juin représente une période d’augmentation de la consommation d’eau par la plante.

-120 -100 -80 -60 -40 -20 0

1 6 11 16 21 26 31 36 41 46 51 56 61 66 71 76 81 86 91 96 101106111116121126131136141146151156161166171176181186 0 20 40 60 80 100 120 Niveau d'épuisement du sol en fonction des systèmes d'irrigation utilisés.

Goutte à goutte - 4 mm - Irrigation (mm) Microaspersion - 15 mm - Irrigation (mm) Microaspersion - 25 mm - Irrigation (mm) Canon aspersion - 35-45 mm - Irrigation (mm) Goutte à goutte - 4 mm - Déficit (mm) Microaspersion - 15 mm - Déficit (mm) Microaspersion - 25 mm - Déficit (mm) Canon aspersion - 35-45 mm - Déficit (mm)

fruitière

Tableau 2 : Bilan des besoins d’irrigations en verger de Pommier sur l’année 2020 en fonction de systèmes d’irrigations différents

Irrigation

Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre OctobreTotal

géné

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1

Goutte à goutte 4 mm 0 0 0 4 0 0 0 0 12 32 40 44 40 4 24 20 24 0 0 244

Microaspersion15 mm 22 0 0 0 0 0 13 0 0 39 42 56 46 0 0 28 23 0 0 270

25 mm 25 0 0 0 0 0 25 0 0 25 50 50 50 0 0 25 25 0 0 275

Canon aspersion35-45 mm 19 0 0 0 0 0 33 0 0 50 42 41 42 0 0 54 0 0 0 280

(5)

Comparaison des zones de production

Comme il est possible de l’observer sur ce graphique les besoins en eau différent peu pour les stations d’Agen et Cancon seul le mois de juin a nécessité un apport de 15mm supplémentaire pour Agen et Cancon a accumulé un plus grand déficit hydrique en avril et aurait eu besoin d’un apport supplémentaire par rapport aux autres zones (2 apports sur la 1ère décade à intervalles réduits) Saint Antoine demande moins d’apport sur l’ensemble sauf pour juillet ou 2 apports supplémentaires ont été nécessaires (9 en un mois soit 1 tous les 3 jours, 2 fois par semaines) Les pluies plus précoces en septembre sur Nérac ont permis de ne pas enclencher d’irrigation sur ce mois et donc d’économiser 2 tours d’eau.

fruitière

COMMENTAIRE

Les variations climatiques entre les différentes zones vont avoir un impact direct sur les besoins en irrigation sur chaque site. Tout d’abord les zones avec une faible différence entre consommation en eau par la culture (Cumul ETc, dépendant de la T°C, du rayonnement, de l’humidité et du coefficient cultural) et les pluies efficaces enregistrées induisent un besoin plus faible en apport d’irrigation comme le montre le site de Nérac. A l’inverse un écart important entre consommation et pluie comme sur le site de St Antoine induit une plus forte demande en eau d’irrigation. Par contre bien qu’Agen ait un cumul de pluie efficace bien plus important que Cancon cette zone a connu de plus forts épisodes de chaleur entre juin et juillet, la consommation d’eau chez la plante a été plus forte avec un épisode de plus moins bien localisé en juin accentuant les besoins en eau d’irrigation pour cette zone à cette période par rapport à Cancon

Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre

Nérac 21.6 0 18.2 115.2 40.6 0 0

Agen 21.5 0 38.9 99.4 57.6 38.1 0

Cancon 35 0 21.4 98.1 56 50.9 0

StAntoine 22 0 13.2 136.9 46.4 51.2 0

0 20 40 60 80 100 120 140 160

mm d'eau apporté

Irrigation du pommier sur les différentes zones d'études

Cumul irrigation ( mm)

Nérac 195,6

Agen 255,5

Cancon 261,4

StAntoine 269,7

La comparaison des quantités d’eau à apporter relatifs aux zones étudiées ont été mesurés pour un système d’irrigation par micro-aspersion pour une quantité d’apport unitaire de 15 mm.

272

337 353 370

0 100 200 300 400 500 600 700

Nérac Cancon Agen StAntoine.

Quantité en mm

Comparaison de climat entre stations et déficit hydrique

résultant

Déficit hydrique (mm)

Consommation : cumul ETc (mm) Pluies efficaces (mm)

(6)

Prunier

Irrigation du verger de prunier en Lot-et-Garonne

(Données sur l’année 2020 entre avril-septembre- Station de St Antoine de Ficalba)

Besoins en eau d’irrigation par décade

(sur la période avril-septembre 2020)

Sur l’année 2020, il a pu être observé une longue période de fortes chaleurs avec de faibles précipitations pendant toute la durée de formation des fruits. Cette phase de fin juin à fin aout correspond à la période la plus consommatrice en eau de la plantation. C’est pourquoi environ 67% des besoins d’irrigation se concentrent sur ces deux mois de l’année.

(Les besoins notés sur ce schéma sont les besoins optimums afin de ne pas être en dessous de la capacité maximale de stockage du sol. Ceci ne représente pas la stratégie d’irrigation préconisée pour un verger car excessif cela donne cependant un premier aperçu des tendances dans un cas extrême.)

33

45

12

38

83

55

72

34

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

Init Crois Crois Mi-sais Mi-sais Arr-sais Arr-sais Arr-sais

Avril Mai Juin Juillet Août Septembre

mm

Mois et phase de croissance

Pluies efficaces et déficit en eau d'une production de Prunes

Déficit hydrique (mm) Pluies efficaces (mm)

Avril Mai Juin Juillet Août Septembre

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2

Kc (coefficient) 0,7 0,7 0,7 0,7 0,8 0,9 0,9 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 0,9 0,8 0,8 0,7

Besoins culturaux Etc (mm) 24 22 15 23 24 43 30 33 48 43 48 57 48 36 31 27 20

Besoins Irrigation (mm) 24 10 0 0 3 42 12 0 38 36 47 55 48 14 10 27 6 Consommation entre avril-octobre : 573 mm

Quantité de pluies efficaces : 245 mm Déficit en eau : 372 mm

fruitière

(7)

Comparaison de systèmes d’irrigation

Les données affichées ci-dessus font la comparaison entre les différents systèmes d’irrigations :

 Le goutte à goutte représente le système le plus économe en eau avec un apport relativement constant sur la période Juillet-mi-Aout. Les apports de 4 mm journaliers sont réguliers entre la 1ère décade de juillet et la 2ème décade d’aout, puis ils sont réduis sur septembre.

 Les systèmes de micro-aspersion de 15 mm (apports unitaires) représentent la deuxième méthode la plus économe de l’ensemble. Si l’on compare avec une micro-aspersion de 25 mm qui consommerait 13 mm de plus on peut voir que des apports plus espacés en fournissant plus d’eau mettent la plante en stresse plus longtemps et de manière plus conséquente (le facteur stresse peut baisser jusqu’à 0.5 quand la micro- aspersion à 15 mm oscille moins longtemps et descend que aux alentours de 0.7. Pour cette méthode (15 mm) le modèle comptabilise 15 apports tous les 5 jours (ils peuvent être resserrés à 3-4 jours en juillet).

Pour un système de 25 mm le modèle comptabilise 8 apports entre la 3ème décade de juin et la 2ème décade d’aout espacés tous les 7 jours soit 1 apport par semaine.

 De gros apports comme l’aspersion au canon sur frondaison engendrent un grand cumul d’eau. Ce système engendre des coups de stress ponctuels importants et déficitaires pour la plante. Le logiciel met en avant 7 irrigations à 40-45 mm de moyenne. .

Sur la quasi-totalité des systèmes, le logiciel Cropwat a quantifié un apport nécessaire en 1ère et 2ème décade d’avril.

Ces apports sont très rarement effectués par l’ensemble des producteurs. Cependant ils répondraient à des déficits en eau cumulés en début de croissance.

fruitière

Irrigation

Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Total

général

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2

Goutte à goutte 4 mm 0 0 0 4 0 0 0 0 8 40 40 44 40 4 16 16 16 228

Microaspersion15 mm 13 12 0 0 0 0 0 0 24 29 42 40 43 0 19 23 0 243

25 mm 15 17 0 0 0 0 0 0 29 24 46 44 29 21 0 32 0 256

Canon aspersion35-45 mm 22 0 0 0 0 0 0 0 40 0 71 37 44 0 0 0 46 260

Tableau 4 : Bilan des besoins d’irrigations en verger de prunier sur l’année 2020 en fonction de systèmes d’irrigations différents

-120 -100 -80 -60 -40 -20 0

1 5 9 13 17 21 25 29 33 37 41 45 49 53 57 61 65 69 73 77 81 85 89 93 97 101 105 109 113 117 121 125 129 133 137 141 145 149 153 157 161 165 169

0 20 40 60 80 100 120 Niveau d'épuisement du sol en fonction des systèmes d'irrigation utilisés.

Goutte à goutte - 4 mm - Irrigation (mm) Microaspersion - 15 mm - Irrigation (mm) Microaspersion - 25 mm - Irrigation (mm) Canon aspersion - 35-45 mm - Irrigation (mm) Goutte à goutte - 4 mm - Déficit (mm) Microaspersion - 15 mm - Déficit (mm) Microaspersion - 25 mm - Déficit (mm) Canon aspersion - 35-45 mm - Déficit (mm)

(8)

Comparaison des zones de production

fruitière

Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre

Nérac 25.9 0 22.8 106.5 40.7 0

Agen 25.5 0 33.1 107.3 43 0

Cancon 24.8 0 16.6 102.6 61.7 24.2

StAntoine 24.8 0 23.5 111.2 61.4 22.5

0 20 40 60 80 100 120

mm d'eau apporté

Irrigation du prunier sur les différentes zones d'études

Cumul irrigation (mm)

Nérac 196

Agen 209

Cancon 230

St.Antoine 244

Cumul (mm)

Nérac 36

Cancon 71

Agen 80

StAntoine 131

COMMENTAIRE

Les variations climatiques entre les différentes zones vont avoir un impact direct sur les besoins en irrigation sur chaque site. Tout d’abord les zones avec une faible différence entre consommation en eau par la culture (Cumul ETc, dépendant de la température, du rayonnement, de l’humidité et du coefficient cultural) et les pluies efficaces enregistrées induisent un besoin plus faible en apport d’irrigation comme le montre le site de Nérac. A l’inverse un écart important entre consommation et pluie comme sur le site de St Antoine induit une plus forte demande en eau d’irrigation. Par contre bien qu’Agen ait un cumul de pluie efficace bien plus important que Cancon cette zone a connu de plus forts épisodes de chaleur entre juin et juillet, la consommation d’eau chez la plante a été plus forte avec un épisode de plus moins bien localisé en juin accentuant les besoins en eau d’irrigation pour cette zone à cette période par rapport à Cancon (15mm de moins).

La comparaison des quantités d’eau à apporter relatifs aux zones étudiées ont été mesurés pour un système d’irrigation par micro-aspersion pour une quantité d’apport unitaire de 15 mm.

Ce graphique met en relief les périodes de fortes irrigations sur les différentes zones à l’étude. Une grande part des irrigations se concentre entre Juillet et Aout ce qui correspond à la période de fin de développement des fruits.

A cette période la consommation en eau de la plante atteint son maximum avec un déficit hydrique causé par la sécheresse qui accentue le besoin d’irriguer. On n’observe pas de grandes différences d’irrigations entre les zones sur l’ensemble de la saison. Cependant en aout et septembre les productions proches de Cancon et de St-Antoine ont eu besoin d’un a deux apports (15 mm) de plus chacun sur ces deux mois.

286

338 353 372

0 100 200 300 400 500 600 700

Nérac Cancon Agen StAntoine.

Quantité en mm

Comparaison de climat entre stations et déficit hydrique

résultant

Déficit hydrique (mm)

Consommation : cumul ETc (mm) Pluies efficaces (mm)

(9)

Kiwi

Irrigation du verger de kiwi en Lot-et-Garonne

(Données sur l’année 2020 entre avril-octobre- Station de St Antoine de Ficalba)

Besoins en eau par décade

(sur la période avril-octobre 2020)

Le kiwi est la production la plus complexe à gérer d’un point de vue nutrition hydrique. Cette plante consomme beaucoup d’eau à l’année (sensible au stress hydrique). Cependant, la gestion de son irrigation est délicate car la liane est très sensible aux excès (mortalité racinaire en cas de stagnation d’eau). L’irrigation est donc une variable non négligeable dans la production du kiwi. Sur l’année 2020, il a pu être observé une longue période de fortes chaleurs avec de faibles précipitations pendant toute la durée de croissance des pousses et de formation des fruits. Cette phase de fin juin à fin septembre correspond à la période la plus consommatrice en eau de la plantation. C’est pourquoi environ 80% des besoins d’irrigation se concentrent sur ces trois mois de l’année.

(Les besoins notés sur ce schéma sont les besoins optimums afin de ne pas être en dessous de la capacité maximale de stockage du sol. Ceci ne représente pas la stratégie d’irrigation préconisée pour un verger car excessif cela donne cependant un premier aperçu des tendances dans un cas extrême.)

Consommation entre avril-octobre : 654 mm Quantité de pluies efficaces : 320 mm

Déficit en eau : 434 mm

fruitière

Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3

Kc (coefficient) 0,5 0,5 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,0 1,0 0,9 0,9 0,8

Besoins culturaux Etc (mm) 17 16 11 18 20 39 28 32 49 46 51 61 55 44 41 38 37 17 14 15 7

Besoins Irrigation (mm) 17 3 0 0 0 37 10 0 40 39 51 60 55 22 20 38 23 0 0 15 7

20 37

10 40

149

77

20

61

21 0

20 40 60 80 100 120 140 160

Init Crois Crois Mi-sais Mi-sais Mi-sais Arr-sais Arr-sais Arr-sais

Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre

mm

Mois et phase de croissance

Pluies efficaces et déficit en eau d'une production de Kiwi

Déficit hydrique (mm) Pluies efficaces (mm)

(10)

Comparaison des systèmes d’irrigation

Les données affichées ci-dessus font la comparaison entre les différents systèmes d’irrigations :

 Tout d’abord le goutte à goutte représente le système le plus économe en eau avec un apport relativement constant sur la période Juillet-Aout. Bien que les besoins ne sont jamais totalement satisfait cette méthode réduit les gros pics de stresses qui peuvent être observé chez d’autres modèles d’irrigation. Les apports sont modélisés de 4 mm sur juillet et 1ère décade d’aout, par la suite les apports peuvent être plus limités jusqu’à la 2ème décade de septembre.

 Les systèmes de micro-aspersion de 15 mm (apports unitaires) représentent la deuxième méthode la plus économe de l’ensemble. Si l’on compare avec une micro-aspersion de 25 mm qui consommerait 15 mm de plus on peut voir que des apports plus espacés tout en fournissant plus d’eau mettent la plante en stresse plus longtemps (le facteur stresse peu baisser jusqu’à 0.3-0.4 quand la micro-aspersion à 15 mm oscille moins longtemps et descend que aux alentours de 0.5-0.6). Pour la méthode de 15 mm unitaire le modèle comptabilise 18 apports tous les 5 à 6 jours (ils ont pu être resserrés de 3-4 jours en juillet-aout). Des apports de 25 mm ont nécessité 13 apports , 1 par semaine entre la 3ème décade de juin jusqu’à la deuxième décade de septembre.

Sur la quasi-totalité des systèmes, le logiciel Cropwat a quantifié un apport nécessaire en 1ère et 2ème décade d’avril.

Ces apports sont très rarement effectués par l’ensemble des producteurs. Cependant il répondrait à des déficits en eau cumulés à partir du débourrement.

Irrigation

Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Total

géné

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3

Goutte à goutte 4 mm 0 0 0 4 0 0 4 0 4 36 40 44 40 12 28 12 28 0 0 0 0 252

Microaspersion 15 mm 9 11 0 0 0 0 0 0 18 29 41 56 42 17 17 19 18 0 0 0 0 277

25 mm 12 14 0 0 0 0 0 0 24 23 45 43 44 19 24 26 23 0 0 0 0 297

Canon aspersion35-45 mm 16 0 0 0 0 0 0 0 35 33 33 33 68 0 36 0 37 0 0 0 0 292

fruitière

Tableau 6 : Bilan des besoins d’irrigations en verger de kiwi sur l’année 2020 en fonction de systèmes d’irrigations différents.

-90 -80 -70 -60 -50 -40 -30 -20 -10 0

1 6 11 16 21 26 31 36 41 46 51 56 61 66 71 76 81 86 91 96 101 106 111 116 121 126 131 136 141 146 151 156 161 166 171 176 181 186 191 196 201 206

0 20 40 60 80 100 120 Niveau d'épuisement du sol en fonction des systèmes d'irrigation utilisés.

Goutte à goutte - 4 mm - Irrigation (mm) Microaspersion - 15 mm - Irrigation (mm) Microaspersion - 25 mm - Irrigation (mm) Canon aspersion - 35-45 mm - Irrigation (mm) Goutte à goutte - 4 mm - Déficit (mm) Microaspersion - 15 mm - Déficit (mm) Microaspersion - 25 mm - Déficit (mm) Canon aspersion - 35-45 mm - Déficit (mm)

(11)

Comparaison des zones de production

Ce graphique met en relief les périodes de fortes irrigations sur les différentes zones à l’étude. Une grande part des irrigations se concentre entre Juillet et Septembre ce qui correspond à la période de fin de croissance des pousses et de développement des fruits. A cette période la consommation en eau de la plante atteint son maximum avec un déficit hydrique causé par la sécheresse qui accentue le besoin d’irriguer. Les besoins sur chaque zone sont presque similaires entre avril et juillet, sauf pour St-Antoine qui a eu besoin de 2 apports supplémentaires en juillet.

En aout les productions de Cancon et St-Antoine ont eu besoin de 1 tour d’eau supplémentaire. Cancon a eu besoin de 10 mm supplémentaire en septembre en début de mois avant les fortes pluies du 15 septembre.

fruitière

Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre

Nérac 21.5 0 19.9 104.4 52.8 0 0

Agen 21.3 0 30.4 104.8 55.6 41.5 0

Cancon 20.8 0 15.3 102.8 66.4 52.5 0

StAntoine 20.2 0 18.1 126.2 75.8 36.8 0

0 20 40 60 80 100 120 140

mm d'eau apporté

Irrigation d'une production de kiwis sur les différentes zones d'études

Cumul irrigation (mm)

Nérac 199

Agen 254

Cancon 258

StAntoine 277

Cumul (mm)

Nérac 36

Cancon 71

Agen 80

StAntoine 131

COMMENTAIRE

Les variations climatiques entre les différentes zones vont avoir un impact direct sur les besoins en irrigation sur chaque site. Tout d’abord les zones avec une faible différence entre consommation en eau par la culture (Cumul ETc, dépendant de la température, du rayonnement, de l’humidité et du coefficient cultural) et les pluies efficaces enregistrées induisent un besoin plus faible en apport d’irrigation comme le montre le site de Nérac et Agen. A l’inverse un écart important entre consommation et pluie comme sur le site de St Antoine induit une plus forte demande en eau d’irrigation.

(Les besoins notés sur ce schéma sont les besoins optimums afin de ne pas être en dessous de la capacité maximale de stockage du sol. Ceci ne représente pas la stratégie d’irrigation préconisée pour un verger cela donne cependant un premier aperçu des tendances par sites.)

La comparaison des quantités d’eau à apporter relatifs aux zones étudiées ont été mesurés pour un système d’irrigation par micro-aspersion pour une quantité d’apport unitaire de 15 mm.

320

428 422 434

0 100 200 300 400 500 600 700 800

Nérac Cancon Agen StAntoine.

Quantité en mm

Comparaison de climat entre stations et déficit hydrique

résultant

Déficit hydrique (mm)

Consommation : cumul ETc (mm) Pluies efficaces (mm)

(12)

Noisetier

Irrigation d’une production de Noisette en Lot-et-Garonne

(Données sur l’année 2020 entre avril-octobre- Station de St Antoine de Ficalba)

Besoins en eau par décade

(sur la période avril-octobre 2020)

D’après ces données, la noisette est une culture dont la consommation en eau n’est pas très grande par rapport à d’autres productions fruitières. Le noisetier tolère des sols secs mais une succession d’épisode de sécheresse peuvent induire une perte en rendement de la production. Il est en général préconisé de maintenir un certain confort hydrique régulier entre la croissance des pousses jusqu’au grossissement de l’amandon (soit de mai à fin aout-début septembre). En 2020, la période de forte absorption et assimilation de l’eau par la plante s’est concentrée de mai à début septembre. Les pluies accumulées en mai, juin et septembre ont permis de réduire le déficit en eau sur ces trois mois. C’est pourquoi les besoins supérieurs en eau sont localisés sur fin-juin début-aout d’après le modèle. Cette zone d’action rassemble à elle seule 74% des irrigations conseillées.

(Les besoins notés sur ce schéma sont les besoins optimums afin de ne pas être en dessous de la capacité maximale de stockage du sol. Ceci ne représente pas la stratégie d’irrigation préconisée pour un verger car excessif cela donne cependant un premier aperçu des tendances dans un cas extrême.)

27

0

29

3

27

64

43 47

29

8 0

10 20 30 40 50 60 70

Init Init Crois Crois Mi-sais Mi-sais Arr-sais Arr-sais Arr-sais Arr-sais

Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre

mm

Mois et phase de croissance

Pluies efficaces et déficit en eau d'une production de Noisette

Déficit hydrique (mm) Pluies efficaces (mm)

fruitière

Consommation entre avril-octobre : 477 mm Quantité de pluies efficaces : 320 mm

Déficit en eau : 278 mm

Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3

Kc (coefficient) 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,7 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 0,7 0,7 0,6 0,6 0,5 0,5 0,4 0,4

Besoins culturaux Etc (mm) 21 19 13 20 18 31 21 24 36 34 38 44 38 29 25 22 21 9 7 7 1

Besoins Irrigation (mm) 20 6 0 0 0 29 3 0 27 27 37 43 38 6 4 22 7 0 0 7 1

(13)

Comparaison des systèmes d’irrigation

Les données affichées ci-dessus font la comparaison entre les différents systèmes d’irrigations :

 Tout d’abord le goutte à goutte représente le système le plus économe en eau avec un apport relativement constant sur la période 2ème décade de Juillet à mi-Aout (4 mm par jour), une deuxième section irrigation a été nécessaire sur le début du mois de septembre avant l’arrivée des fortes pluies.

 Les systèmes de micro-aspersion de 15 mm et 25 mm (apports unitaires) ont le même impact avec une même quantité d’apports sur l’année. Pour du 15 mm unitaire 14 apports tous les 4 à 5 jours (soit 2 fois par semaines en période de forts besoins) ont été préconisé sur la dernière de juillet à aout et 2 apports en septembre espacés de 10 jours d’intervalles ont pu être apportés. Pour des apports de 25 mm, 5 tours espacés de 5 jours en juillet-aout et 1 apport en deuxième décade de septembre avant les fortes pluies ont été suggérés concernant cette stratégie.

Sur la quasi-totalité des systèmes, le logiciel Cropwat a quantifié un apport nécessaire en 1ère et 2ème décade d’avril.

Ces apports sont très rarement effectués par l’ensemble des producteurs. Cependant il répondrait à des déficits en eau cumulés à partir du débourrement.

Irrigation

Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Total

géné

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3

Goutte à goutte 4 mm 12 16 0 0 0 0 0 0 0 0 40 40 36 4 8 16 16 0 0 0 0 188

Micro-aspersion 15 mm 15 15 0 0 0 0 0 0 0 0 49 41 39 0 15 14 12 0 0 0 0 199

25 mm 25 0 0 0 0 0 0 0 0 0 50 50 25 0 25 0 25 0 0 0 0 200

-120 -100 -80 -60 -40 -20 0

1 6 11 16 21 26 31 36 41 46 51 56 61 66 71 76 81 86 91 96 101 106 111 116 121 126 131 136 141 146 151 156 161 166 171 176 181 186 191 196 201

0 10 20 30 40 50 60 Niveau d'épuisement du sol en fonction des systèmes d'irrigation utilisés.

Goutte à goutte - 4 mm - Irrigation (mm) Micro-aspersion - 15 mm - Irrigation (mm) Micro-aspersion - 25 mm - Irrigation (mm)

Goutte à goutte - 4 mm - Déficit (mm) Micro-aspersion - 15 mm - Déficit (mm) Micro-aspersion - 25 mm - Déficit (mm)

fruitière

Tableau 8 : Bilan des besoins d’irrigations en verger de noisettes sur l’année 2020 en fonction de systèmes d’irrigations différents.

(14)

Comparaison des zones de production

St Antoine de Ficalba est la zone nécessitant un apport plus conséquent d’irrigation sur la culture de noisette (+28 mm). Les besoins se répartissent sur 4 mois de la saison de production due aux faibles précipitations énumérées en mai et juin. Sur Nérac le mois de septembre n’est pas en déficit hydrique suffisant pour lancer d’irrigations dans le mois. Sur les autres zones il n’y a pas de grandes différences d’apports, Cancon aura eu besoin de moins d’eau en juillet et les pluies d’Agen plus précoce en septembre ont permis d’économiser de l’eau en fin de saison.

fruitière

COMMENTAIRE

Les variations climatiques entre les différentes zones vont avoir un impact direct sur les besoins en irrigation sur chaque site. Tout d’abord les zones avec une faible différence entre consommation en eau par la culture (Cumul ETc, dépendant de la température, du rayonnement, de l’humidité et du coefficient cultural) et les pluies efficaces enregistrées induisent un besoin plus faible en apport d’irrigation comme le montre le site de Nérac. Sur Agen les pluies efficaces ont été nombreuses mais mal réparties car non utile à la culture. Les pluies efficaces ont eu lieu à des moments ou la consommation de la plante était presque nulle comme en avril-mai. Les climats sur St Antoine ont occasionné une forte consommation en eau par la culture par rapport aux autres zones et les faibles mesures pluviométriques sur ce site ont induit une plus forte demande en eau d’irrigation.

(Les besoins notés sur ce schéma sont les besoins optimums afin de ne pas être en dessous de la capacité maximale de stockage du sol. Ceci ne représente pas la stratégie d’irrigation préconisée pour un verger cela donne cependant un premier aperçu des tendances par sites.)

La comparaison des quantités d’eau à apporter relatifs aux zones étudiées ont été mesurés pour un système d’irrigation par goutte à goutte pour une quantité d’apport unitaire de 4 mm par jour.

Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre

Cancon 28 0 0 60 40 36 0

Nérac 28 0 0 80 28 0 0

StAntoine 28 0 0 80 48 32 0

Agen 24 0 0 80 40 16 0

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

mm d'eau apporté

Irrigation d'un verger de Noisettes en fonction des zones de production

Cumul (mm)

Nérac 136

Cancon 164

Agen 160

StAntoine 188 202

252 258 278

0 100 200 300 400 500 600

Nérac Cancon Agen StAntoine.

Quantité en mm

Comparaison de climat entre stations et déficit hydrique

résultant

Déficit hydrique (mm)

Consommation : cumul ETc (mm) Pluies efficaces (mm)

(15)

Maïs

Irrigation d’une culture de Maïs en Lot-et-Garonne

(Données sur l’année 2020 entre avril-aout- Station de St Antoine de Ficalba)

Besoins en eau par décade

(sur la période avril-aout 2020)

D’après ces données, le maïs à grain est une culture dont la consommation en eau est importante face à d’autres grandes cultures. La période de forte absorption et assimilation de l’eau par la plante se concentre sur les mois de juin et juillet. Cette zone d’action rassemble à elle seule 70% des irrigations conseillées.

(Les besoins notés sur ce schéma sont les besoins optimums afin de ne pas être en dessous de la capacité maximale de stockage du sol. Ceci ne représente pas la stratégie d’irrigation préconisée pour un verger car excessif cela donne cependant un premier aperçu des tendances dans un cas extrême.)

10 0

52

71

43

105

36 0

20 40 60 80 100 120

Init Crois Crois Mi-sais Mi-sais Arr-sais Arr-sais

Avril Mai Juin Juillet Août

mm

Mois et phase de croissance

Pluies efficaces et déficit en eau d'une production de Maïs à grains

Déficit hydrique (mm) Pluies efficaces (mm)

Consommation entre avril-octobre : 471 mm Quantité de pluies efficaces : 220 mm

Déficit en eau : 317 mm

cultures

Avril Mai Juin Juillet Août

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3

Kc (coefficient)

0,3 0,3 0,3 0,5 0,8 1,0 1,2 1,2 1,2 1,2 1,2 0,9 0,7 0,5 0,4

Besoins culturaux Etc (mm)

11 10 7 18 24 51 38 40 56 50 54 52 36 20 4

Besoins Irrigation (mm)

10 0 0 0 3 50 21 4 47 43 54 51 36 0 0

(16)

Comparaison des systèmes d’irrigation

Les données affichées ci-dessus font la comparaison entre les différents systèmes d’irrigations :

 Tout d’abord le goutte à goutte représente le système le plus économe en eau avec un apport relativement constant sur tout le mois de Juillet. Le modèle préconise d’échelonner les apports de la deuxième décade de juin à mi-aout.

 Les systèmes de micro-aspersion en 15 et 25 mm (apports unitaires) nécessiteront la même quantité d’eau sur l’ensemble de la saison. Cependant d’un point de vue mise en stress de la plante on peut voir que des apports plus espacés de 25 mm mettent la plante en stresse (le facteur stresse peu baisser jusqu’à 0.5 quand la micro-aspersion à 15 mm oscille moins longtemps et descend que aux alentours de 0.7). Le modèle a préconisé pour des systèmes de 15 mm unitaires, 11 apports espacés tous les 5 jours entre la 3ème décade de juin à la 1ère décade d’aout. Pour des apports unitaire de 25 mm, 7 apports ont été comptabilisés soit 1 toutes les semaines sur la même période que le système à 15 mm.

 De gros apports comme l’aspersion au canon avec 5 apports à 40 mm de moyenne semblent mettre la plante en stresse sur les 2/3 du temps. De plus cette méthode demande beaucoup d’eau pour réguler cette soif importante. Le modèle a déclenché un premier apport à la 3ème décade de juin avec un apport par décade jusqu’à la deuxième décade d’aout. 5 apports auront été nécessaire sur 2020.

Irrigation

Avril Mai Juin Juillet Aout Total général

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3

Goutte à goutte 4 mm 0 0 0 0 0 0 24 0 8 20 36 32 20 4 0 144

Pivot 15 mm 0 0 0 0 0 0 0 0 30 45 30 45 15 0 0 165

25 mm 0 0 0 0 0 0 0 0 31 40 46 26 23 0 0 165

Canon aspersion 35-45 mm 0 0 0 0 0 0 0 0 42 39 37 41 0 30 0 190

cultures

Tableau 10 : Bilan des besoins d’irrigations en production de maïs sur l’année 2020 en fonction de systèmes d’irrigation différents.

-120 -100 -80 -60 -40 -20 0

1 5 9 13 17 21 25 29 33 37 41 45 49 53 57 61 65 69 73 77 81 85 89 93 97 101105109113117121125129133137141 0 20 40 60 80 100 120 Niveau d'épuisement du sol en fonction des systèmes d'irrigation utilisés.

Goutte à goutte - 4 mm - Irrigation (mm) Canon aspersion - 35-45 mm - Irrigation (mm) Pivot - 15 mm - Irrigation (mm) Pivot - 25 mm - Irrigation (mm)

Goutte à goutte - 4 mm - Déficit (mm) Canon aspersion - 35-45 mm - Déficit (mm) Pivot - 15 mm - Déficit (mm) Pivot - 25 mm - Déficit (mm)

(17)

Comparaison des zones de production

Ce graphique met en relief les périodes de fortes irrigations sur les différentes zones à l’étude. Une grande part des irrigations se concentre entre Juin et Juillet ce qui correspond à la période encadrant la floraison du maïs. A cette période la consommation en eau de la plante atteint son maximum avec un déficit hydrique causé par la sécheresse qui accentue le besoin d’irriguer.

Le modèle préconise en juin 2 apports de 25 mm environ à 15 jours d’intervalles pour Cancon, Nérac et Agen et un apport pour St Antoine de 30 mm vers les 20 juin. Sur juillet, 3 à 4 apports de 25 mm sont conseillés afin de réduire les périodes de stress hydrique en floraison et un dernier apport est conseillé début aout pour alimenter

cultures

COMMENTAIRE

Les variations climatiques entre les différentes zones vont avoir un impact direct sur les besoins en irrigation sur chaque site. Tout d’abord les zones avec une faible différence entre consommation en eau par la culture (Cumul ETc, dépendant de la température, du rayonnement, de l’humidité et du coefficient cultural) et les pluies efficaces enregistrées induisent un besoin plus faible en apport d’irrigation comme le montre le site de Nérac. A l’inverse un écart important entre consommation et pluie comme sur le site de St Antoine induit une plus forte demande en eau d’irrigation.

Par contre bien qu’Agen ait un cumul de pluie efficace plus important que Cancon et St Antoine cette zone a connu de plus forts épisodes de chaleur entre juillet et aout, la consommation d’eau chez la plante a été plus forte avec une transpiration de la plante plus conséquente suite à un épisode de sécheresse sur tout le mois de juillet accentuant les besoins en eau d’irrigation pour cette zone à cette période par rapport à Cancon (13 mm de moins), se rapprochant des mêmes besoin que St Antoine.

Avril Mai Juin Juillet Aout

Cancon 0 0 55.5 83.1 20.9

Nérac 0 0 45.1 92.8 22.3

StAntoine 0 0 30.5 111.5 23

Agen 0 0 49.6 103.9 22.9

0 20 40 60 80 100 120

mm d'eau apporté

Irrigation d'une production de maïs sur les différentes zones d'études

Cumul irrigation (mm)

Nérac 160

Cancon 160

St Antoine 165

Agen 176

Cumul (mm)

Nérac 36

Cancon 71

Agen 80

StAntoine 131

La comparaison des quantités d’eau à apporter relatifs aux zones étudiées ont été mesurés par le logiciel Cropwat pour un système d’irrigation par aspersion pour une quantité d’apport unitaire de 25 mm.

293 302 315 317

0 100 200 300 400 500 600

Nérac Cancon Agen StAntoine.

Quantité en mm

Comparaison de climat entre stations et déficit hydrique

résultant

Déficit hydrique (mm)

Consommation : cumul ETc (mm) Pluies efficaces (mm)

(18)

Tournesol

Irrigation d’une culture de tournesol en Lot-et-Garonne

(Données sur l’année 2020 entre mai-septembre- Station de St Antoine de Ficalba)

Besoins en eau par décade

(sur la période mal-septembre 2020)

Le tournesol est une culture qui tolère plutôt bien les épisodes de sécheresse. Cependant son irrigation peut être facilement rentabilisée en période de floraison et de remplissage des graines. Durant ce stade de croissance un épisode de sécheresse aurait pour impact de réduire fortement le rendement. Sur cette année 2020, le mois de juillet était concerné par la fin de formation des boutons et le début de floraison, ce qui correspond à l’espace conseillé d’irrigation d’autant plus avec les fortes chaleurs et les faibles pluviométries mesurées. C’est pourquoi la période de forte absorption et assimilation de l’eau par la plante se concentre sur les mois de juillet et Aout. Cette zone d’action rassemble à elle seule 75% des irrigations conseillées.

(Les besoins notés sur ce schéma sont les besoins optimums afin de ne pas être en dessous de la capacité maximale de stockage du sol. Ceci ne représente pas la stratégie d’irrigation préconisée pour un verger car excessif cela donne cependant un premier aperçu des tendances dans un cas extrême.)

20

30

87

59 66

23 0

10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Init Crois Mi-sais Arr-sais Arr-sais Arr-sais

Mai Juin Juillet Août Septembre

mm

Mois et phase de croissance

Pluies efficaces et déficit en eau d'une production de Tournesol

Déficit hydrique (mm) Pluies efficaces (mm)

Mai Juin Juillet Août Septembre

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3

Kc (coefficient)

0,4 0,4 0,4 0,4 0,6 0,8 1,0 1,1 1,1 1,0 0,9 0,7 0,6 0,4 0,3

Besoins culturaux Etc (mm)

0 12 20 14 21 39 44 51 60 49 34 27 21 16 3

Besoins Irrigation (mm)

0 0 19 0 0 30 37 51 59 49 12 6 21 2 0

cultures

Consommation entre avril-octobre : 413 mm Quantité de pluies efficaces : 172 mm

Déficit en eau : 285 mm

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