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trop zélée Une tachinaire U à la page

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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I n s e c t e s 18 n ° 1 4 4 - 2 0 0 7 ( 1 )

D’après, notamment, « Researchers Document Reason for Invasive Moth's Decline », Newswise, 24 octobre 2006, lu à www.newswise.com/

se passe au stade asticot de stade II. Il y a quatre générations par an.

On a dénombré deux cents espèces- hôtes, dont de nombreux rava- geurs. Autre atout, pour son inser- tion en lutte intégrée, cette tachinaire est tolérante à de nom- breux insecticides et au Bt.

À part ça, elle a la taille et l’allure d’une banale Mouche domestique.

C. concinnata, depuis longtemps, a été considérée comme une grave erreur de recrutement de la part des spécialistes de la lutte biolo- gique – au minimum –, comme une catastrophe écologique par beaucoup : non seulement ineffi- cace contre sa cible principale, le Bombyx disparate, elle a été accu- sée de s’attaquer, en menaçant la pérennité de leurs populations, à de beaux et grands papillons comme le Morio (Nymphalis an- tiopa, Nymphalidé), le Cécropia (Hyalophora cecropia, Saturniidé) et le Papillon lune (Actias luna, id.). Ce qui semble vrai localement et faux ailleurs, du fait d’un hyper- parasitisme élevé. En tout cas, son acclimatation en Amérique du Nord y a profondément et durable- ment perturbé l’entomofaune.

Au bout d’un siècle, la reconnais- sance de sa victoire sur le Cul- brun lui vaudra-t-elle une réhabili- tation partielle ? r

1In : A review of the tachinid parasitoids (Diptera: Tachinidae) of Nearctic Choristoneuraspecies (Lepidoptera : Tortricidae), with keys to adults and puparia, Zootaxa 938: 1–46 (2005)

2Voir les Épingles « Reprise du poil de la bête » (2004) à www.inra.fr/opie-insectes/epingle04.htm#betet « Cul- brun teufeur » (2005) à www.inra.fr/opie-insectes/epingle05.htm#cul.

3En français, le Bombyx disparate, Lymantria dispar (Lép. Lymantriidé). À voir à www.inra.fr/opie-insectes/ld.htm 3Durant tout ce temps, et ça continue de nos jours, le Bombyx disparate pullule et part à la conquête de l’Ouest.

4L’hôte « d’attente » étant l’Arpenteuse d’automne, Alsophila pometaria (Lép. Géométridé), ravageur des feuillus.

Par Alain Fraval.

Une tachinaire trop zélée

Compsilura concinnataMeigen - Cliché James O’Hara1

U N I N S E C T E à la page

A

u printemps 1896 débarque au port de Boston, venant de Hollande, caché dans un lot de roses, une peste très envahissante qui dévore gloutonnement les feuilles de presque tous les arbres et irrite2 – aux deux sens du mot – les gens qui, armés de perches, essaient d’abattre les tentes que ces chenilles tissent dans les ramures. C’est le Cul-brun (Euproctis chrysorrhoea pour les scientifiques, browntail pour les locaux) qui, dans les pre- mières années du XXe siècle, dispute à un autre Lymantriidé allochtone, le gypsy moth3, le titre de pire rava- geur forestier. En 1914, le Cul-brun atteint le sommet de sa nuisibilité, puis ses populations diminuent.

Après 1930, on ne le signale plus qu’à l’extrême est du continent, au plus près de l’océan (à Cape Cod et à Casco Bay3). Sa disparition ne reçoit aucune explication (travaille-t-on beaucoup sur les déprédateurs dis- parus ?) ; elle éveillera la curiosité de Dylan Paris et de ses collaborateurs (Suny College, NY)… au XXIesiècle.

Les résultats de leurs travaux (no- tamment des expositions de diffé- rents stades du Cul-brun dans des lieux indemnes de cette espèce sui- vies de leur mise en observation au laboratoire) tout frais publiés (2005-

2006) désignent Compsilura concinnata(Dip. Tachinidé) comme le bourreau de l’espèce outre- Atlantique.

Cette tachinaire est une immigrée venue d’Europe elle aussi, mais en qualité d’auxiliaire de lutte biolo- gique dans les tubes des entomo- logistes, en 1906, pour aider à maîtriser le Bombyx disparate. En 1936, on en lâchera encore4en avant du front de progression, au Minnesota, pour faire barrière.

Son acclimatation réussit partout.

C. concinnata est endoparasitoïde de chenilles (entre autres), avec quelques particularités remar- quables. Les œufs sont tous au même stade de développement chez la femelle, qui insère, en deux jours, une centaine de larves (nées dans son tractus génital) dans l’hémocèle, grâce à un or- gane vulnérant de son abdomen.

L’hôte est repéré à la vue. La larve vit ses trois stades dans l’intestin moyen, entre paroi et membrane péritrophique (sauf à la fin, où elle détruit cette dernière) ancrée et branchée sur une trachéole, dévo- rant petit à petit le reste de son hôte (parfois en bon voisinage avec un autre endoparasitoïde). La pupe tombe au sol. L’hivernation

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