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La vessie natatoire des poissons considérée comme appareil hydrostatique

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00237091

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237091

Submitted on 1 Jan 1875

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La vessie natatoire des poissons considérée comme appareil hydrostatique

Armand Moreau

To cite this version:

Armand Moreau. La vessie natatoire des poissons considérée comme appareil hydrostatique. J. Phys.

Theor. Appl., 1875, 4 (1), pp.305-307. �10.1051/jphystap:018750040030500�. �jpa-00237091�

(2)

305

LA VESSIE NATATOIRE DES POISSONS

CONSIDÉRÉE

COMME APPAREIL

HYDROSTATIQUE;

PAR M. ARMAND

MOREAU,

Directeur du laboratoire de Physiologie du Muséum.

Parmi les

poissons

qui

possèdent

une vessie

natatoire,

les uns,

comme les

cy prins,

ont un canal aérien

qui

fait

communique

l’intérieur de

l’organe

avec la cavité de

l’estomac,

et

qui permet

au

poisson

de

rejeter

au dehors des bulles

d’air,

ce

qu’il

fait

quand

le volume de

l’organe

est

trop

considérable. Ce canal est muni de valvules et fait donc l’office d’une soupape de sûreté. Les autres,

comme les

perches,

ont la vessie natatoire tout à fait close.

On a

admis depuis

le traité De lnolu aninialiuiii de

I~orelli, 16 8 5,

on admet encore

aujourd’hui

que le

poisson agit

sur sa vessie nata-

toire à l’aide de ses muscles et la

comprime

ou la laisse dilater en

augmentant

ou en diminuant la contraction de ses

muscles,

et

qu’ainsi

il modifie à volonté le volume de

l’organe.

Le

changement

de densité

qui

résulte du

changement

de volulne est une condition

que le

poisson

utiliserait donc pour ses mouvements d’ascension

ou de descente.

Je vais montrer que le

poisson qui

a une vessie natatoire subit les variations de la

pression intérieure,

et

qu’ainsi

il n’use pas de

sa

puissance

inusculaire

quand

cette

pression change

pour

garder

sa densité.

Pnemiére

ex~énience.

- Je

place

dans un bocal

cylindrique plein d’eau,

mais non

complètement,

un

poisson (une perche)

en-

fermé dans une cage, soutenu par un ballon de verre que termine

une

pointe effilée;

l’enselnble de cet

appareil

a une densité un peu

plus

faible que l’eau : la

pointe émerge

donc. Une pompe

aspirante

et

f’oulante,

un manomètre sont

adaptés

au

couvercle, qui

ferme

bien.

On

comprime

l’air dans

l’espace qui

surmonte

l’eau,

et l’~11 con-

state que

l’appareil

descend.

Quand

il arrive au

fond,

on

supprime

la

pression ajoutée, l’appareil

ne remonte pas ; on fait alors le

vide,

c’est-à-dire

qu’on supprime

en

aspirant

une

partie

de la

pression atmosphérique normale,

et l’on constate

que l’appareil

ne commence

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018750040030500

(3)

306

à s’élever que

quand

le manomètre

indique

que l’on a

supprimé,

à

l’aide de la pompe, une

pression équivalente

à celle que l’eau exer-

~ait

sur

l’appareil

et

qui s’ajoutait,

à mesure que le

poisson

tom-

hait

plus Las,

à la

pression

d’air donnée par la pompe. On volt ainsi que ce

poisson

en cage suit exactement les variations de v o-

lume que lui

imprime

la

pression

extérieure.

Cette

expérience

est faite sur un

poissol captif.

On

pourrait

craindre que le

poisson

ainsi retenu se

comportai

autrement que le

poisson nageant.

Dellxièllie

ex. j~énience.

-- Le

poisson,

dans cette

expérience,

monte et descend librement d’une

quantité

assez

grande

pour per-

mettre de voir colmbicn son v olume se dilate

quand

il monte, et, ré-

ciproquCl1lel1t,

combien il diminue

quand

il descend.

L’appareil

consiste dans un bocal

cylindrique

assez

haut,

com-

plètement plein

d’eau et fermé par un couvercle

qui

donne passage à un tube courbé horizontalement.

Lorsqu’un poisson

est

placé

dans cette

espèce

de

voluménomètre,

on voit que l’eau du tube

mesureur s’avance vers

l’intérieur,

et

inversement,

suivant que le

poisson

s’élève ou

qu’il

descend.

Ces

expériences

montrent que le

poisson

subit et accuse, par la variation de son

volume,

toutes les influences des

pressions

exté-

rieures,

même des

plus

faibles dilférences de

pression

que, en chan- geant de

niveau,

la liautcur de l’eau lui

impose. Or,

si l’on considère

que, dans un bocal dont la hauteur est

plus petite

que i

mètre,

la

densité de l’eau

prise

en haut est

égale

à la densité de l’eau

prise

en

bas,

colnme on volt que le volume du

poisson

est

très-différent,

suivant

qu’il

est en haut ou en

bas,

et que le

poisson garde l’aug-

iiieiitatioii de volume subie

pendant l’ascension,

tant

qu’il

reste en

haut,

de même

qu’il garde

la diminution de volume subie

pendant

la

descente,

tant

qu’il

reste

en bas,

on est conduit à conclure que ces variations de v olume sont

passiv es,

et que le

poisson n’agit

pas sur

son propre volume par ses cilbrts

musculaires, puisqu’il

offre tou-

jours

un volume en

rapport

avec la

pression..,

tandis

qu’il

devrait se

donner un Bolume constant pour être en haut ct en bas de

l’ap- pareill’ll rpuilbre

avec une eau dont la densité est constante.

On se ferait une idée tout à fait fausse de la vessie natatoire

comme

appareil lmdrostaticlue

si l’ol s’en tenait là.

L’expérience

(4)

307 suivante montre tlue la vesse natatoire

joue

un rôle

important :

elle

permet

au

poisson

de

s’adapter

à toutes les

hauteurs,

non pas par

une action

mécanique

exercée sur sa vessie natatoire au moyen de ses

muscles,

mais en

changeant

la

quantité

d’air contenue dans

l’organe.

Troisiè,ne

expéj°ience.

- J’ai enfermé dans de

grands paniers

des

poissons,

et

je

les ai

suspendus

à une

bouée, qui

montrait et des-

cendait avec la marée. Le

poisson

était ainsi maintenue à une hau-

teur constante dans la mer, avec le

panier chargé

de

poids, qui

fai-

sait tendre la corde. Le

poisson

ainsi maintenu

pendant

un nombre

d’heures suffisant

possédait

exactement la

quantité

de gaz néces-

saire pour lui maintenir le volulnc

qu’il

avait

primitivement

à une

autre

pression;

et il

reprenait

ainsi la densité de l’eau

qui

eût été

perdue

par la variation de la

pression.

Gràce aux

expériences précédentes,

on

comprend

comment les

pêcheurs peuvent prendre

certaines

espèces

munis de vessie nata-

toire à des

profondeurs

très-variables. Elles se sont, en

eflet,

ac-

cOJnnl0dées à ces

profondeurs

en

faisant varier,

dans le

sens

et la pro-

portion convenables,

la

quantité

de gaz contenue dans leur vessie natatoire. On

comprend

aussi le fait

fréquemment

constaté de l’énorme dilatation que subit le

poisson

amené

rapidement

à la sur-

face. Je me suis assuré directement

qu’un poisson qui

vient a la sur-

face

reprend

par

absorption, lorsqu’il

ne

peut

le

chasserpar

un canal

spécial ~ l’cYCès

de gaz

qu’il possède;

mais cette

réabsorption

de l’air

de la vessie natatoire

exige

un

tcmps qui

lui manque

quand

il est

ramené par la

ligne

ou le filet du

pécheur (1 ).

SUR LA CHARGE DE LA LAME ISOLANTE D’UN CONDENSATEUR;

PAR M. NEYRENEUF.

La

pénétration

de l’électricité dans les corps mauvais conduc-

teurs est mise eu évidence par un

grand

nombre

d’expériences,

et

la

polarisation

des

diélectriques

ne saurait

plus

être contestée. Il

règne cependant

une

grande

confusion relativement ii des

phéno-

mènes ibndamcntaux sur le iiiode d’actioii de

l’électricité,

et sans

( 1) ~"b~, pour _ce détail, Comptes rendus de ~’~c~/c/ync des Sciences, t. LXXV,

p. 1263; i8-’l.

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