S ÉMINAIRE N. B OURBAKI
B ERNARD M ALGRANGE
Systèmes différentiels à coefficients constants
Séminaire N. Bourbaki, 1964, exp. n
o246, p. 79-89
<
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79
Séminaire
BOURBAKI15e année, 1962/63, n° 246 Décembre 1962
[Texte remanié
en Mai1963]
SYSTÈMES DIFFÉRENTIELS À COEFFICIENTS CONSTANTS par Bernard MALGRANGE
1.
Introduction.
Soit V une
variété analytique complexe, dénombrable
àl’infini,
de dimensionn ;
désignons
par 0(resp. ~ )
le faisceau des germes de fonctionsholomorphes
(resp.
de formesholomorphes
dedegré n )
surV ,
et par(resp. p9~~ )
le faisceau des germes de formes
différentielles
à coefficients distributions detype (p ~ q) ; désignant
par d" lacomposante
detype (0 ~ 1)
de ladiffé-
rentielle
extérieure,
on a les deux suites exactessuivantes, qui
sont endualité
locale
(en
un sensévident) :
Soit alors 5 un faisceau
analytique cohérent
sur V .Considérons
la suitedéduite
de(1)
parproduit
tensoriel sur0 ~
et la suitedéduite
de(2)
parapplication
de(on
omet le 6 poursimplifier
les
notations).
On
sait ?
par lathéorie
de la division des distributionst5~~
que, en toutpoint
a E
V a
est un6 -module plat (et
un 0 -moduleinjectif).
Parsuite,
a.
(11)
est encore exact( L~.~ ;
comme est un faisceaufin,
on endéduit
que les groupes de
cohomologie ~)
s’identifient avec les groupes de coho-mologie
ducomplexe ~ ~ S) °’p~)(V) ~
muni de ladifférentielle évidente (et
lamême chose pour les groupes p de
cohomologie
àsupport
dans une famille paracompac-tif iante ) .
b.
(l’)
et(2’)
sont endualité
locale.En raisonnant comme
SERRE [ 11] ,
on trouve alors ceci : supposons que lesappli-
cations
soient des
homomorphismes (au
sens des espaces vectorielstopologiques)
pourp ~ q et p = q -
1 ;
alorsl’espace ~)
est municanoniquement
d’unestructure
d’espace
deFréchet~
et son dualtopologique
estisomorphe
àl’espace
de
cohomologie
d’indice(n ~
n -q)
de la suite des sections àsupport compact
de
(2 ~ ) ~ c’ e st-à-dire
àDans le
paragraphe suivant,
on aura V =Cn ~ ~
= le faisceauanalytique
asso-cié
à un faisceaualgébrique cohérent.
Ladifférence
estqu’au
lieu de travailleravec des sections ordinaires de
faisceaux,
nous seronsintéressés
à des sectionsayant
une "croissance convenable" à l’infini.2. Certains
espaces
de fonctionsholomorphes.
Notations.
Si r est un
compact
convexec R‘~ ~
lafonction 11
~r~r~~
estdéfinie
par
Si ~ ; ~
+ on pose encorer~~) _ n ~"~~~ .
On supposera dans toute la suite que r a unpoint intérieur ; alors r
estpartout >
0 . §désigne l’espace
des fonctions
indéfiniment dérivables
àdécroissance rapide sur Cn (identifié
àmuni de la
topologie habituelle,
~’ sondual désigne
l’ensemble desfonctions (p
surCn
telle que la fonctionappartienne à ~ ~
muni de latopologie évidente.
Son dualpeut
êtreidentifié
àespace des distributions T sur
en
telles quetT ~ S’ ;
mais il estpré- férable,
à cause de la formule dePlancherel,
deconsidérer
l’antidualde S0393
plut8t
que sondual,
et de l’identifier à~’r ( -
rdésignant,
comme il sedoit,
le
symétrique
de r parrapport
àl’ origine) ,
au moyen de la formule suivante :on
pose
SYSTÈMES DIFFÉRENTIELS
A COEFFICIENTS CONSTANTSoù le crochet au second membre
désigne
leproduit
scalaire entre~~
et où l’on poseL’intérêt
de ces espaces, apriori bizarres,
est le suivant : sifi désigne
l’intersection
de~r
avecl’espace
desfonctipns holomorphes
sur ona,
d’après
lethéorème
dePaley-Wiener
( ~ ~r) ~
espace des fonctionsindéfiniment dérivables
dans àsupport
dansr ; ~ ~ Fourier) ;
pourétudier
cet espace, nous sommes conduits à introduireespace des formes
différentielles
detype ~ p~q )
à valeurs dans§ ~
et à
considérer
la suiteOn
ignore
si cette suite estexacte ;
maisconsidérons~ pour Q
ouvert con-vexe dans
Rn, l’espace ~~ (resp. 0 ) limite
inductive des espaces§~
(resp. Or )~
rparcourant
l’ensemble des convexescompacts C Q ,
etdésignons
par
l’espace
des formesdifférentielles
detype ~ P ~ q)
à coefficients dans~~ .
Nous avons alors lethéorème
suivant(voir
ladémonstration
dans[6J) :
~ ~
THEOREME
2.1. - Soit Q
un ouvert convexecR.
~ La suiteest exacte.
Soit maintenant A l’anneau ... ,
Xn~
despolyn8mes
à nindétermi-
nées, qu’on
faitopérer "multiplicativement"
dans les fonctions sur£n,
i. e.On
sait,
par lathéorie
de la division desdistributions, que §
est unA-module plat,
et même biendavantage :
si est unidéal
deA ,
pour que cp = §appartienne
à~~ 9
il faut et il suffit que, V a E£n ,
lasérie
deTaylor cpa de 03C6
aupoint
aappartienne désignant
lesséries
formelles
en Ç - a , et Ç -
a(sur lesquelles
Aopère
de lamanière évi-
dente).
Poursimplifier,
nous dironsqu’un A-module
de fonctionsdifférentiables
sur Cn (où
Aopère
de lamanière indiquée)
est "desynthèse harmonique"
s’ilpossède
lapropriété précédente.
Un telA-module
esttoujours plat (on
seramène
immédiatement
à laplatitude
sur A desséries f ormelle s~ qui
est connuePar
transport
destructure,
on voitque S0393
est unA-module
desynthèse
har-monique ; ~~
l’estaussi,
par unargument
de limite inductive.THEOREME
2.2. - 0étant
un ouvert convexe0
est unA-module
desynthèse harmonique.
Posons
d’après
lethéorème 2.1~
ona,
V p la suite exactePar
récurrence descendante,
on voit alorsimmédiatement
que est de syn-thèse harmonique.
Lethéorème
enrésulte puisqu’on
a :Remarque $ -
En utilisant le fait que est un espace de fonctions holomor-phes,
on voit que lethéorème précédent peut s’énoncer
un peu autrement : si 3 est unidéal
deA ~
pour que (p EC appartienne
à~4~ ~
il faut et il suffit que, pour toutidéal
maximal mde A, l’image
dans lelocalisé-c.omplété
0 (voir définition dans [ 1]) appartienne
à~0~ . L’avantage évident
de cetteformulation est
qu’elle
est"algébrique",
i. e. ne fait intervenir que la structure de.A-module
de Dans lasuite,
nous rencontrerons encore des modules pos.sédant
la mêmepropriété ;
nous lesqualifierons
de "totalementplats’’.
tenons-en maintenant au
théorème
dedualité : désignons
par0’r (resp~ §~ )
l’antidual
deOr (resp. ~r ~
et parl’espace
des formesdifférentiel-
les de
type (p ~ q)
à coefficients dansLorsque
M est unà-module
detype fini,
on aimerait avoir la formulesuivante, analogue
à celle de l’introduc- tion(ici,
et dans lasuite,
onécrit
Hom pourHomA).
Je ne sais si l’on
peut établir
cerésultat (ni
même lerésultat analogue
avecF
remplacé par 0 ).
Voici cequ’on peut
établir ens’appuyant
sur lethéorème 2.1 :
Désignons
par~!r (resp. E~, )
la limite inductive des(resp. ~!J,, )
0
pour r’
parcourant
la famille descompacts
convexesvérifiant r ,
et parl’espace
des formesdifférentielles
detype (p ~ q)
àsupport
dansOn a le
théorème
suivant.SYSTÈMES DIFFÉRENTIELS À
COEFFICIENTS CONSTANTS, , n
THEOREME
2.3. -
Soit r uncompact
convexe deR ,
1~
~’
est unA-module injectif~
2° Si M est un
A-module
detype fini,
on a unisomorphisme canonique
0394’-0393) ~ Coker{Hom(M , n,n-103A3’-0393 ) d" Hom(M, n,n03A3’)}
(ces résultats
sontdémontrés
dans[6]
sous une formelégèrement différente) .
3. différentiels à coefficients constants : théorèmes
d’existence.La traduction des
résultats précédents
en termesd’équations différentielles
se fait au moyen des deux
opérations
suivantes :1° Transformation de Fourier. - Faisons
opérer différentiellement
A dans les fonctions et les distributions sur20142014 .
Pour touton aura donc
~ J
J
Si r est un
compact
convexe(resp.
un ouvertconvexe)
de on aDésignons d’autre part
par~’(r) l’espace
des distributions auvoisinage
der , qui
est la limite inductive des(dual.s
de0(r’) )
pour r’compact
convexe
vérifiant 0393’ ~ r .
La transformation de Fourierétabliera
donc un iso-morphisme
entre Lesrésultats
duparagraphe
2 entraînent alors : THEOREME3.1.
1°
(0(0)
est unA-module
totalementplat ( Q ,
ouvertconvexe).
2°
~’ (r)
est unA-module injectif ( r , compact convexe).
(Il
meparait probable
que(D’(Q)
est aussi unA-module injectif,
mais laméthode
suivie ne donne pas cerésultat.)
On
déduit
delà,
parrégularisation, (voir
lesdétails
dans[6]) :
THEOREME
3.2. -
Pour tout ouvertconvexe 03A9 ~ Rn ,
Réciproquement,
tout ouvert connexevérifiant (1)
ou(2)
est convexe. En effet(1)
~(2)
pardualité (immédiat)
et(2)
entraine ceci(entre autres) :
Or,
il estélémentaire
devérifier
que" -~L &(Q) = &(Q)
"équivaut (si 0
Bstconnexe)
à " Q convexe dans la directionOxl
"(*).
Donc(3) ~ !’
Q convexe".Il est
probable
que lethéorème 3.2 (2)
est encore vrailorsqu’on remplace S~~)
par
D’(0)
ou~’F(~) (espace
des distributions d’ordre fini dans0 )~
2° Utilisation
d’une présentation
de M. - SoitAq i
M -~ 0 uneprésen-
tation de
M ; désignons
parP*
EAp)
lapremière application,
et soitP E
Aq) l’application transposée.
Si Q est un ouvert cRn ,
on a lasuite exacte
donc
s’identifie
à l’ensemble desvérifiant
PF =
0 ;
la mêmechoqe
vaut pourQ~’(r~ ~ ~’(~) ~ etc., et réciproquement,
toutsystème différentiel
à coefficients constantspeut s’écrire
de cettemanière.
Ceci
posé,
soitQ*
eHom(Ar , Aq)
tel que la suitesoit
exacte,
et soitQ
EHom(Aq , Ar)
latransposé
deQ* .
On
considère
la suite"transposée"
on a
évidemment QP = 0 ; et,
pardéfinition
Or, ~(03A9)
estinjectif
si et seulementsi,
pourtout A-module
M detype fini,
on a
Par
conséquente
si Q est convexe,l’équation
aura une solution pour tout G
vérifiant QG =
0 .Réciproquement,
si cela alieu pour tout
P ~ ~
sera convexe.(Sous
cetteforme,
lesrésultats
ci-dessussont
annoncés
parOn
peut,
si l’on ytient,
traduire unepartie
desrésultats précédents
en ter-mes de faisceaux : soit
(resp. ~’ )
le faisceau Q ~~(~) (resp.
(*)
Voir aussiparagraphe 5.
SYSTÈMES DIFFÉRENTIELS À
COEFFICIENTS CONSTANTSQ
~’ (.~) ) ;
pourM ~ A-module
detype
fini(considéré
comme faisceau cons-tant),
on poseon a
évidemment
et de même
avec ~’
r au lieu de ~ .Cela
étant,
pour tout a eRn ,
leA-module ~a (resp.
estinjectif
d’après
lethéorème 3.2 (resp. 3.1).
On endéduit
lesisomorphismes
(l’indice
cdésignant
la famille descompacts cO ).
Si Q
est convexe, on aura donca. = 0 pour
k ~ 1 , puisque 6(Q)
estinjectif
b.
~) ~ 0(Q) ~ puisque C(Q)
estplat
Supposant
Q convexe relativementcompact,
etdésignant par ~03A9
safrontière,
on a la suite exacte.
le dernier terme
écrit
ici estnul ;
doncPROPOSITION
3.3. - Pour
quel’application
soitsurjective~
ilfaut et il suffit
qu’on
ait(Ce
raisonnement est dû essentiellement àEHRENPREIS.)
On trouvera dans
[7]
et[8]
d’autresrésultats
du mêmetype.
4 .
Théorèmes d’approximation et
dereprésentation intégrale.
THEOREME 4.1. - Soit P e
Hom(AP , Aq) ,
etsoit ~ (~~
le noyau del’applica-
tion
est un ouvert
convexe, l’ensemble
desexponentielles polynômes
contenus dansë’(Q)
y forme unsystème
totalSoit en effet ~ un
élément
de[~(0)]~ ~ orthogonal
auxexponentielles poly-
nômes
appartenant (pour
leproduit
scalaire03A6|f~
=03A6 , ?) ) 3
il suf-fit
d’établir
quel’on
aavec ’1’ e
C ~’ (~) ~ P ~
car alors ~ seraorthogonal à ~ (f ~} .
Or,
partransformation
deFourier,
1~’hypothèse exprime
exactementceci :
entout
point a e Cn ,
ledéveloppement
deTaylor
de 54t en a est de la formeP* Ua ,
avecU
E{C[[03B6 - a]]}q .
Lapropriété
voulue sedéduit
alors du fait que &’(0)
e st totalementplat.
Le même
résultat,
avec la mêmedémonstrat;ion~
vaut pour~’(~)
ou0’.(r) .
On
peut retrouver
cesrésultats
d’une autremanière.
Soit S unélément
deidentifié
demanière évidente
à etsoit T l’image
de S dans(qui
estévidemment
unquotient
deE’,r ) ;
par transformation deFourier,
T donne un
élément
T deD’(0393) , qu’ on a,ppelle "transformé
deFourier-Ehrenpreis"
de S. D’une
manière plus explicite :
onprend
unvoisinage
r’ de r tel que Sprovienne
d’unS1
onappelle
alorsTl l’élément
dedéfini
par la formule
et T est la restriction de T à
~’(r) , Naturellement,
pour Tdonnée
Sn’est
unique
que moduloPrenons alors P E
Hom(AP , Aq) ,
et posons, comme auparagraphe 3,
M =
Coker{Aq P* AP}
on
déduit immédiatement
duthéorème 2.3
lerésultat
suivant 1, ,
THEOREME
(de représentation intégrale)
4.2.1. Tout T e
~~’ vérifiant
PT = 0 esttransformé
deFourier-Ehrenpreis
d’un S e
[n,n03A3’-0393 ]p vérifiant
PS = 0 .2.
Si
Set
S’vérifient
la conditionprécédente,
on a S - S’ = dt’U ,
avec U e PU = 0 .
La
première partie
del’énoncé
estannoncée
sous une formeplus précise (due
auchoix que
(2) autorise) ,
par EHRENPREIS~2~~ [3] et, plus récemment,
parPALAMODOV (~ 10~ ~
dans le casparticulier
p = q =1 ;
dans le casgénéral,
communicationpersonnelle) .
SYSTÈMES DIFFÉRENTIELS À
COEFFICIENTS CONSTANTSv
A noter que ces auteurs travaillent en
"cohomologie
deCech~~~
sans utiliser ladivision
desdistributions,
ni lad"-cohomologie.
Comme l’a
indiqué
EHRENPREIS(loco citato)
il convient deplacer
cerésultat
aucentre de toute cette
théorie ; d’une part.,
il entraineimmédiatement
lethéorème
4.1(dans ,
~’(r) ,
cequi
l’entraine trivi,alement pour les autres espaces consi-dérés) grâce
authéorème
desynthèse harmonique
dans deWHITNEY-SCHMARTZ ; joint
àl’injectivité
de il entraîne lesrésultats
duparagraphe 3 ;
enfin ilpeut
servir à d’autres usages, notamment à lacaractérisation
dessystèmes
el-liptique s , hypoelliptiques,
etc.(voir [3]~ [7]~ [0]).
5. Pseudo-convexité.
Soit M un
A-module
detype fini ;
disonsprovisoirement qu’un
ouvertQ c
Rn
est M-oonvexe si l’ona,
VDans certains cas, on connait. des
propriétés
dutype
suivant :1° Pour
que 0
soitM-convexe,
il faut et il suffit que la(M ~ Q)-enveloppe (définie convenablement)
de toutcompact
soitcompacte.
2° L’intersection de deux ouverts M-convexes est M-convexe.
3° Si Q
est un "bon ouvert" dont le bord a~ est unevariété
de classeC ~
la
M-convexité
estentrainée
par certainesinégalités différentielles
strictesvérifiées
par etinversement,
elle entraîne les mêmesinégalités élargies.
Ce
type
depropriétés
est connu dans les deux cas suivants :a. M
= A/P ~ !!
unidéal principal :
s siP* c
A est ungénérateur de ? ,
la
M-convexité signifie simplement qu’on
aP~ (C~) : ~ (~2)
(1)
et(2)
sont alors connus, ainsi que(3) lorsque
lapartie principale
de Pest à coefficients
réels (voir [4] et [9]).
b. M est le module
associé
ausystème
deCauchy-Riemann,
i. e.n = 2m ,
M
^ A~ ~ ~ engendré
par lesX.+iX J
+ ouverts enquestion
sont alorsles ouverts
d’ holomorphie,
ou"pseudo-convexes" [12].
Par
contres
engénérale
ce genre depropriétés
est faux(contre-exemple immédiat M = A/03B2 , 03B2
l’idéalengendré
parXl ,
... ,X ;
i. e. M estassocié
au sys-tème ~f ~xi
= 0 et alorsn
la famille des ouverts dont tous les nombres de Betti sont nuls ne
vérifie
aucunedes
propriétés ( 1 ) ~ (2 ) ~ (3 ) : ) ,
Il
parait plus
raisonnable d’aborder laquestion
de lapseudo-convexité géné-
ralisée
de lamanière
suivante :Soit B =
C[Y1 ,
... ,Yp] ,
et p : B ~ A unhomomorphisme
deC-algèbres,
tel que A soit un B-module
plat (peut-être
faut-il même supposer"fidèlement plat",
et encored’autres
choses?). Alors
Bopère
demanière évidente
danset on dira que 0 est
(B ~ p)-convexe
si est un B-moduleinjectif.
(L’hypothèse
deplatitude permet d’affirmer, grâce
authéorème 3.2,
que tout ouvert convexe est(B , p)-convexe.)
Cette notion de
"convexité"
donne-t-elle lieu à despropriétésdu type (1 ) ? (2~ ~ (3) ?
Pourl’ instant, je
ne connais laréponse (affirmative)
que dans les cas suivantsal. p = 1
(cela résulte immédiatement
de(a)).
b’. Les
p(Y.)
sont despolynômes
dupremier degré. Ici,
il y a essentielle- ment deux casintéressants (en fait,
ce sont les seulsque j’ai regardés jusqu’à maintenant)
les autresétant
"mixtes" :Le cas où n = p 9
p(Y.) =X. :
on trouve alors les convexes ordinaires(théorème 3.2).
J JLe cas n =
2p , p(Y , ) ~
X. +iX .+
: on trouve alors les ouvertsd’ holomorphie (la démonstration
se fait en combinant lesthéorèmes
A et B de CARTAN-OKAavec les
résultats précédents.
Voir[ 8~ ) .
Naturellement,
il faudrait aussiétudier
lessystèmes différentiels
à coeffi- cients variables(dans
le cas d’uneéquation
"detype principal",
desrésultats pratiquement définitifs
ontété
obtenus parHORMANDER [4] ).
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