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1396 FMHQuatrième symposium MedEd de l’ISFM: Nouvelles technologies, nouvelles compétences, nouvelles méthodes

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(1)

Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch

43 25 . 1 0. 2 01 7 1393 Editorial

La formation médicale:

un apprentissage en ligne?

1430 Tribune

Ein Fall für eine Public- Private-Partnership- Strategie

1436 «Et encore…»

par Samia Hurst

Comment payer la médecine?

1396 FMH

Quatrième symposium MedEd de l’ISFM:

Nouvelles technologies, nouvelles

compétences, nouvelles méthodes

(2)

Psychotherapie Psychosomatik Psychiatrie Persönlich und diskret.

SOMMAIRE 1391

Rédaction

Dr méd. et lic. phil. Bruno Kesseli, membre de la FMH (Rédacteur en chef); biol. dipl. Tanja Kühnle (Managing Editor);

Dr méd. vét. Matthias Scholer (Rédacteur Print et Online);

Isabel Zwyssig, M.A. (Rédactrice coordinatrice);

Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr méd. Samia Hurst;

Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH; lic. oec. publ. Anna Sax, MHA;

Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH; Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH; Dr méd. Erhard Taverna, membre de la FMH;

Rédaction Ethique

Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.; Prof. Dr méd. Lazare Benaroyo, membre de la FMH; Dr phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire de la médecine

Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d.

Rédaction Economie lic. oec. publ. Anna Sax, MHA Rédaction Droit

Me Hanspeter Kuhn, chef du Service juridique de la FMH

FMH

ÉDITORIAL: Werner Bauer

1393 La formation médicale: un apprentissage en ligne?

ACTUEL: Hans H. Jung, et al.

1394 Progrès fulgurants en neurologie (1re partie) Ces 20 dernières années, la neurologie a connu des changements fondamentaux, parfois révolutionnaires, dans les concepts et les succès thérapeutiques. Des maladies comme l’AVC, la sclérose en plaques et les tumeurs du cerveau, incurables auparavant, font aujourd’hui l’objet de nouvelles méthodes de traitement. Avec à la clé une nette amélioration de l’espérance et de la qualité de vie, et une réduction des coûts d’invalidité.  

ISFM: Bruno Kesseli

1396 Quatrième symposium MedEd: nouvelles technologies, nouvelles compétences, nou- velles méthodes La quatrième édition du symposium MedEd de l’Institut suisse pour la forma- tion médicale postgraduée et continue (ISFM) s’est déroulée pour la première fois au Centre Paul Klee et a une fois de plus proposé un programme de qualité: des exposés passionnants et instructifs, des séminaires d’approfondissement, une interview et une table ronde en guise de conclusion ont suscité des discussions intéressantes et présenté des pistes de réflexion utiles aux participants.

ACTUEL: Patrick Müller, Christian Oeschger, Thomas Kessler 1402 Les tarifs sous les feux de la politique de santé 

Autres groupements et institutions

TOX INFO SUISSE: Hugo Kupferschmidt, Christine Rauber-Lüthy 1406 Vergiftungen in der Schweiz

Courrier / Communication

1411 Courrier au BMS

FMH Services

1414 Seminare / Séminaires / Seminari

1420 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

(3)

BENDIMERAD

SOMMAIRE 1392

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Elisa Jaun, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

fax +41 (0)61 467 85 56,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, fax +41 (0)61 467 85 56, www.emh.ch Marketing EMH / Annonces:

Dr phil. II Karin Würz, responsable marketing et communication, tél. +41 (0)61 467 85 49, fax +41

personne de contact, tél. +41 (0)61 467 86 08, fax +41 (0)61 467 85 56, stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements: EMH Editions médicales suisses SA, Abonnements,

Prix de l’abonnement: abonnement annuel CHF 320.–, port en sus.

ISSN: version imprimée: 0036-7486 / version en ligne: 1424-4004 Paraît le mercredi

© FMH

Le Bulletin des médecins suisses est actuellement une publication en libre accès (open access). Jusqu’à révoca- tion, la FMH habilite donc EMH à ac- corder à tous les utilisateurs, sur la base de la licence Creative Commons

«Attribution – Pas d’utilisation com- merciale – Pas de modification 4.0 International», le droit, non limité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public.

Le nom de l’auteur doit dans tous les

de l’autorisation de EMH et sur la base d’un accord écrit.

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Production: Schwabe SA, Muttenz, www.schwabe.ch

Tribune

POINT DE VUE: Felix Frey

1430 Ein Fall für eine Public-Private- Partnership-Strategie Le transfert des découvertes de la recherche fondamentale vers le développement industriel de produits cliniques décline un peu partout dans le monde. Parmi les principales raisons de ce déclin figurent la complexité du processus de transfert, l’indispensable interaction entre des acteurs de différentes disciplines et l’exigence de l’infrastructure requise pour ce type de projets. Malgré que les gouvernements de différents pays, dont la Suisse, aient pris des initiatives innovantes, le nombre d’études cliniques ne cesse de diminuer. Pour y remédier, une stratégie fondée sur un partenariat public-privé s’avère incontournable.

Horizons

SOUS UN AUTRE ANGLE: Erhard Taverna 1434 Aus der Brot- und Reiseapotheke

Et encore...

Samia Hurst

1436 Comment payer la médecine? La réponse est complexe, car dès qu’il est question de la rémunération des médecins, les esprits s’échauffent. Notre auteure aborde la question d’un point de vue éthique.

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La formation médicale:

un apprentissage en ligne?

Werner Bauer

Dr méd., président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM)

«Il me semble qu’internet et les réseaux sociaux trans- forment un monde autrefois peuplé d’adultes et d’en- fants, dans lequel les adultes donnaient le ton, en une cafétéria scolaire universelle pour adolescents. Un monde dans lequel personne ne se préoccupe de savoir qui tu es vraiment: ce qui compte, c’est ton image et l’objectif suprême est de collectionner le plus grand nombre possible de ‹J’aime›.»

Avant d’entamer la rédaction de cet éditorial, je suis tombé dans la NZZ (14.10.17) sur cette déclaration de l’écrivain Jonathan Franzen. Ce dernier est tout sauf un ardent opposant à l’informatique, mais il nous oblige à réfléchir à la manière dont l’homme doit gérer les possibilités quasi illimitées du monde numérique. Dans sa réflexion, il rappelle la vision prophétique de Karl Kraus: «Nous étions assez évolués pour construire la machine et nous sommes trop primitifs pour la mettre à notre service.» Il pose la question de savoir si le mes- sage de la Silicon Valley «We’re making the world a bet- ter place» s’applique à l’évolution de l’humanité et à l’humain, et interroge les conditions dans lesquelles cela pourrait être mis en œuvre.

Cette question nous amène directement à la théma- tique du symposium MedEd de cette année (article dans ce numéro, p. 1396), qui s’est penché sur les répercus- sions des technologies numériques sur la formation médicale. Il s’agissait de savoir dans quelle mesure l’in- formatique, avec toutes les options qu’elle implique pour la médecine, doit être intégrée dans les catalogues des objectifs de formation et à quel point elle peut être uti- lisée dans le cadre de projets de blended learning et de simulation pour la formation postgraduée et continue.

Les orateurs étaient tous d’accord: nous nous trouvons au beau milieu d’une poussée de développement accé- lérée qui rend difficile de distinguer les avancées béné- fiques et durables de celles qui ne durent qu’un jour.

Une chose est sûre, le travail des médecins et le contact avec les patients vont évoluer, tout comme les profils professionnels: nous aurons toujours besoin de radio- lo gues ou de pathologues, mais l’analyse morpholo- gique primaire des images et des échantillons sera

assurée par un ordinateur. Les banques de données géantes, l’intelligence artificielle, les systèmes de sur- veillance et de robotique, tout cela devra être utilisé, considéré et appris dans le sens formulé par les orateurs:

ce sont des outils. Il ne s’agit pas de remplacer les possi- bilités humaines, mais de les compléter. Une conféren- cière l’a bien formulé: «We need training how to work with the artificial intelligence system: when to trust an algorhythm, when to trust the own intuition and asking the right questions.»

L’utilisation des médias électroniques à des fins de formation se trouve aussi dans un processus évolutif.

Récemment encore, l’apprentissage en ligne – la conver- sation muette avec l’ordinateur, chez soi ou à la bi- bliothèque – était considéré comme l’avenir de l’ensei- gnement de contenus d’apprentissage: avantageux, standardisé, indépendant du lieu et de l’heure. Au- jourd’hui, les praticiens de la formation médicale s’ac- cordent largement à dire que l’apprentissage en ligne, s’il peut compléter l’enseignement présentiel, n’est pas en mesure de le remplacer. En médecine, il ne s’agit pas seulement d’enseigner des faits, mais de discuter et hiérarchiser des questions. La communication joue donc souvent un rôle décisif. Le nouveau favori didac- tique se nomme donc blended learning, dans une alter- nance de phases virtuelles et présentielles.

La gestion de l’informatique et l’utilisation intelligente de ses possibilités doivent devenir des questions priori- taires pour les responsables de la formation médicale.

Et dans un dernier exposé, Gerd Gigerenzer a démontré de manière très convaincante l’incompétence de beau- coup de médecins lorsqu’il s’agit d’analyser des données statistiques ou de consulter des rapports déroutants sur des résultats d’études. Les taux de survie et de mor- talité, les risques relatifs et absolus, les probabilités conditionnelles et les fréquences naturelles sont des notions qui ne devraient pas relever du mystère, mais être comprises par les médecins, qui doivent souvent prendre des décisions dans un contexte d’incertitude.

Ce n’est que de cette façon qu’ils resteront des conseil- lers compétents pour leurs patients.

FMH Editorial 1393

(5)

Ces 20 dernières années, la neurologie a connu des changements fondamentaux, parfois révolutionnaires, dans les concepts et les succès thérapeutiques. Des mala- dies comme l’AVC, la sclérose en plaques et les tumeurs du cerveau, incurables au- paravant, font aujourd’hui l’objet de nouvelles méthodes de traitement. Avec à la clé une nette amélioration de l’espérance et de la qualité de vie, et une réduction des coûts d’invalidité.

De réelles chances de mener une vie

«normale» malgré un AVC

Chaque année en Suisse, l’accident vasculaire cérébral touche environ 16 000 personnes, dont un tiers encore à l’âge actif. Même si les AVC sont une des causes les plus fréquentes de décès et de handicap, les chances de sur- vie avec peu ou sans séquelles ont considérablement augmenté ces dernières décennies.

Cette situation qui aurait été très probablement fatale il y a 20 ans illustre parfaitement les progrès réalisés dans le traitement de l’AVC: la thrombolyse systémique s’est généralisée; (2) la thrombectomie endovascu- laire est proposée 24 h sur 24 dans des centres d’AVC répartis dans toute la Suisse, et (3) l’organisation en réseaux AVC permet à davantage de patients de bénéficier d’un traitement spécialisé. Ainsi, la thrombolyse systémi que combinée à une thérapie endovasculaire permet chez la moitié des patients ayant subi un AVC sévère de mener une vie sans handi- cap au quotidien.

Mener une vie normale pendant des décennies malgré la sclérose en plaques

En Suisse, 10 000 à 15 000 personnes sont touchées par la sclérose en plaques, une maladie qui atteint plus sou- vent les femmes que les hommes et dont les premiers symptômes apparaissent en général entre 20 et 40 ans.

Les symptômes tels que les troubles de la vision, les pro- blèmes locomoteurs ou de coordination, les douleurs et limitations psychiques ou cognitives peuvent appa- raître selon l’endroit du système nerveux central tou- ché, les attaques se produisant le plus souvent par pous- sées au niveau des foyers d’inflammation.

La sclérose en plaques demeure un diagnostic très an- goissant et les personnes concernées s’imaginent très vite en fauteuil roulant. Mais cette vision ne corres- pond pas à la réalité. Même si la sclérose en plaques reste incurable, les possibilités thérapeutiques ont beaucoup progressé ces dernières années. Grâce à une douzaine de nouveaux traitements, on est aujourd’hui en mesure de ralentir considérablement l’évolution de cette mala-

die, permettant ainsi à une très grande majorité de pa- tients de mener une vie complètement normale pen- dant des décennies, d’élever des enfants et de travailler à temps plein. Cette évolution n’est pas seulement une

Amélioration des soins médicaux: quels bénéfices en retour des dépenses consenties?

Progrès fulgurants en neurologie (1 re partie)

Hans H. Jung, Zurich; Marcel Arnold, Berne; R. Du Pasquier, Lausanne; Andreas F. Hottinger, Lausanne;

Georg Kägi, Saint-Gall; Ludwig Kappos, Bâle; Philipp Lyrer, Bâle; Roland Martin, Zurich; Patrick Roth, Zurich;

Michael Weller, Zurich

Même si la sclérose en plaques reste incurable, les possibilités thérapeutiques ont beaucoup progressé ces dernières années.

Une sexagénaire comateuse est admise dans une unité neuro- vasculaire où on lui détecte un caillot de sang dans une artère cérébrale (thrombose basilaire). Après lui avoir administré des médicaments pour dissoudre le caillot (thrombolyse systé- mique), on la transfère au centre AVC où l’on procède à l’ablation du thrombus (thrombectomie endovasculaire) à l’aide d’un ca- théter introduit à l’intérieur du vaisseau jusqu’à l’occlusion. La patiente quitte l’hôpital peu de temps après sans séquelles.

FMH Actuel 1394

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grande satisfaction pour les personnes concernées et leurs neurologues. Ces avancées thérapeutiques spec- taculaires ont également des conséquences écono- miques très positives puisqu’elles permettent aux patien ts souvent jeunes de mener une vie autonome et d’exercer une profession. Ils sollicitent ainsi moins de soins, de moyens auxiliaires et de rentes. Même si les nouveaux traitements sont coûteux, ils permettent largement d’économiser des coûts indirects.

Traitements mieux ciblés des tumeurs cérébrales

En Suisse, les tumeurs du cerveau touchent quelque 600 personnes chaque année et s’avèrent fatales dans de nombreux cas. Apparaissant souvent dès le plus jeune âge, elles font partie des cancers entraînant le plus grand nombre d’années potentielles de vie perdues.

Au cours des dix à vingt dernières années, de nouvelles méthodes de diagnostic à haute performance ont radi- calement modifié la compréhension de la pathogenèse moléculaire des maladies, et donc la classification des tumeurs du cerveau. Cela permet d’évaluer si un traite- ment est prometteur pour un patient et de lui éviter ainsi des essais thérapeutiques et effets secondaires contraignants comme la nausée, des altérations de la formule sanguine ou un risque d’infection. Une meil- leure connaissance de la biologie tumorale permet aussi de détecter plus rapidement des tumeurs agres- sives et de mieux les traiter de manière ciblée. Des pro- grès importants ont également été réalisés dans le do- maine de la sécurité et de la précision du traitement neurochirurgical et radio-oncologique. Aujourd’hui, le recours à la thérapie médicamenteuse mène à une gué- rison – p. ex. pour les tumeurs cérébelleuses chez les enfants ou les tumeurs lymphatiques du système ner- veux central – du moins pour certaines sous-catégo- ries de patients, ce qui aurait été inconcevable il y a en- core quelques années. Le nombre de survivants à long terme a également augmenté pour d’autres maladies incurables comme le glioblastome, la forme la plus fré- quente de tumeur maligne du cerveau chez l’adulte. Une étape importante dans l’amélioration du pronostic et de

la qualité de vie des patients atteints d’une tumeur du cerveau a été l’introduction de structures multidiscipli- naires visant à optimiser le diagnostic et le traitement.

Bilan: des progrès fulgurants

Les progrès réalisés ces dernières années en neurologie clinique – comme l’illustrent ici les exemples de l’AVC, de la sclérose en plaques et des tumeurs du cerveau – sont le résultat d’une recherche intensive et constituent un apport inestimable pour les patients. On peut s’at- tendre à disposer à l’avenir de méthodes thérapeutiques spécifiques pour de nombreuses maladies neurolo- giques jusqu’ici incurables, comme la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la démence ou les maladies neurologiques et neuromusculaires d’origine génétique.

Le coût de cette évolution est élevé, mais doit être ap- précié dans son ensemble et tenir compte d’une nette amélioration de la qualité de vie et d’une prolongation de la durée de vie. En plus de ces bénéfices pour les patients et leurs proches, les nouvelles thérapies pré- sentent un intérêt économique puisqu’elles permettent souvent d’éviter ou de retarder le handicap et les rentes ou bien de réduire les besoins en soins.

Résumé

Même si les progrès de la neurologie ont accru les coûts de traitement ces 20 dernières années, ils ont apporté une plus-value considérable pour les patients. Les trai- tements de l’AVC permettent ainsi aujourd’hui à un plus grand nombre de personnes de mener au quoti- dien une vie sans handicap. Les progrès notables réa- lisés dans le traitement de la sclérose en plaques per- mettent à de nombreux patients de vivre normalement pendant des décennies. Les décisions thérapeutiques concernant les patients atteints d’une tumeur du cer- veau peuvent aujourd’hui être prises sur une meilleure base, avec parfois des chances de guérison. Ces avan- cées sont synonymes de meilleure qualité de vie et de durée de vie, et épargnent à la société les coûts élevés de l’invalidité.

Correspondance:

Société suisse de neurologie (SSN)

c/o IMK Münsterberg 1 CH-4001 Bâle

Adresses des co-auteurs responsables:

Prof. Hans H. Jung Vice-président SSN Clinique de neurologie Hôpital universitaire de  Zurich

Frauenklinikstrasse 26 CH-8091 Zurich hans.jung[at]usz.ch

Dr Georg Kägi Clinique de neurologie Hôpital cantonal de  Saint-Gall Rorschacher Strasse 95 CH-9007 Saint-Gall georg.kaegi[at]kssg.ch

Prof. Renaud Du Pasquier Service de neurologie CHUV, BH07 Rue du Bugnon 46 CH-1001 Lausanne renaud.du-pasquier[at]

chuv.ch

Prof. Michael Weller Clinique de neurologie Hôpital universitaire de  Zurich

Frauenklinikstrasse 26 CH-8091 Zurich michael.weller[at]usz.ch

FMH Actuel 1395

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Quatrième symposium MedEd de l’ISFM le 20 septembre 2017 à Berne

Nouvelles technologies, nouvelles compétences, nouvelles méthodes

Bruno Kesseli

Dr méd. et lic. phil, rédacteur en chef

La quatrième édition du symposium MedEd de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) s’est déroulée pour la première fois au Centre Paul Klee et a une fois de plus proposé un programme de qualité: des expo­

sés passionnants et instructifs, des séminaires d’approfondissement, une interview et une table ronde en guise de conclusion ont suscité des discussions intéressantes et présenté des pistes de réflexion utiles aux participants.

L’incertitude qui accompagne souvent les médecins dans leurs prises de décision a été un thème souvent abordé lors du symposium. Un doute a cependant pu être éliminé d’entrée. Les invités de la table ronde ont assisté sur écran géant à l’élection d’un médecin au Conseil fédéral en la personne d’Ignazio Cassis. Evène­

ment rare, comme l’a rappelé Werner Bauer, président de l’ISFM, dans son discours d’ouverture. Ignazio Cassis n’est que le deuxième médecin à siéger au gouverne­

ment fédéral. Le mandat de son collègue Adolf Deucher, membre du même parti et précurseur de la SUVA, remonte à plus d’un siècle. Elu en 1883, le Thurgovien est mort en 1912 en fonction, à l’âge de 81 ans.

Le symposium MedEd n’est cependant pas consacré aux questions politiques, mais aux «perspectives de la for­

mation médicale». Pour Werner Bauer, la philosophie et l’ambition de l’ISFM visent à ne pas seulement gérer Le quatrième symposium MedEd a été l’occasion d’un échange intense sur les perspectives de la formation médicale: Werner Bauer (à gauche), président de l’ISFM et organisateur de la manifestation, en discussion avec Gerd Gigerenzer, conférencier.

Intéressé et ouvert à la discussion: le public au symposium MedEd.

FMH ISFM 1396

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la formation médicale, mais à la façonner et à contri­

buer activement à son amélioration. Dans ce concept, le symposium MedEd joue un rôle important en tant que forum d’échange pour les spécialistes de la for­

mation médicale. La reconnaissance et l’analyse des développements qui se répercutent sur la formation médicale sont des éléments clés de la manifestation.

Pour la quatrième édition, l’accent a été mis sur les nouvelles technologies, les nouveaux objectifs de for­

mation et compétences et les méthodes didactiques qui y sont associées, a précisé Werner Bauer.

La pertinence de la formation médicale

Les nouvelles technologies, résumées sous le thème de la numérisation, ont d’emblée été abordées par Pascal Strupler, premier orateur. Le directeur de l’Office fédé­

ral de la santé publique est un habitué du symposium MedEd. Dans cette tradition, il a adressé son dis­

cours de bienvenue aux participants. Pascal Strupler a ensuite rappelé que le développement technolo­

gique et la numérisation ne se répercutent pas seule­

ment sur la formation médicale, mais sur l’ensemble du système de santé. Il a également souligné qu’il était fondamental de réfléchir aux attentes liées aux nou­

veaux développements technologiques et aux pers­

pectives que cela implique et, précisé que la formation médicale, dont la pertinence pour le système de santé ne saurait être suffisamment appréciée, devait être aménagée avec anticipation et clairvoyance. Il a aussi mentionné la plate­forme de l’OFSP «Avenir de la for­

mation médicale» en place depuis 2010, qui permet au corps médical de participer à la discussion. Il a ter­

miné son exposé en citant Wayne Gretzky, hoc­

keyeur de classe mondiale: «Patine vers l’endroit où le puck ira, et non vers là où il a été.»

L’informatique en progression

L’informatique va­t­elle dépasser la formation médicale (continue)? C’est sous ce titre qu’était placé l’exposé de Christian Lovis [1]. Pour ce qui concerne la légèreté de sa présentation à la fois divertissante et amusante, le Professeur d’informatique médicale de l’Université de Genève et directeur du département des sciences de l’information médicale aux HUG s’est inscrit dans la tradition anglo­saxonne de personnalités telles que Steve Jobs ou Bill Gates. «Nous sommes passés de l’époque de la lenteur à celle de la rapidité», a­t­il constaté. Une évolution qui ne pourra pas être inver­

sée. Dans le domaine de l’analyse de gros volumes de données, les machines ont atteint une vitesse que l’homme n’arrive pas à suivre. Ainsi, le logiciel Watson développé par IBM intègre les données de 30 milliards de radiographies, un volume d’informations inimagi­

nable à l’échelle humaine. Christian Lovis a constaté que les médecins n’étaient pas du tout ou insuffisam­

ment formés dans le domaine de l’intelligence artifi­

cielle et du Big Data. Une nécessité pourtant, car les pa­

tients mettent de plus en plus souvent les médecins au défi. A ce propos, Christian Lovis a renvoyé à l’auteur américain Eric Topol, qui a décrit dans des ouvrages tels que The Patient will see you now ou The Creative Destruction of Medicine le potentiel révolutionnaire d’une médecine numérisée. Les médecins doivent donc être préparés au fait que l’information médicale ne sera plus seulement accessible à une minorité. «L’in­

formatique peut être utile», a­t­il résumé, mais il n’a laissé aucun doute sur le fait qu’à l’avenir, il faudra lui accorder une place plus importante dans la formation médicale.

«Va où le puck sera»: Pascal Strupler, directeur de l’OFSP.

Le flegme britannique: Christian Lovis.

FMH ISFM 1397

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Patients simulés et concept de Blended Learning

Si Christian Lovis a dessiné les grandes lignes des déve­

loppements dans la technologie de l’information, Tanja Krones, Professeur et médecin adjointe d’éthique cli­

nique à l’Institut d’éthique biomédicale et d’histoire de la médecine de l’Université de Zurich, s’est focalisée sur le bénéfice de méthodes concrètes dans la formation médicale postgraduée et continue. Elle a mis l’accent sur les compétences de communication, les processus d’équipe interprofessionnels et un transfert efficace du savoir et des compétences. La communication, a­t­elle souligné, est une compétence médicale fondamentale qui n’est pas naturelle, mais qui doit être acquise et peut être améliorée tout au long de la vie. L’apprentissage des compétences de communication est le plus facile dans des scénarios proches du quotidien clinique et avec un feed­back professionnel. Tout cela doit aussi tenir compte des processus d’équipe interprofession­

nels. De son point de vue, les patients et scénarios si­

mulés sont une méthode clé pour acquérir des compé­

tences de communication. Quant à la critique souvent exprimée selon laquelle il s’agirait de patients simulés

«factices», elle la considère comme injustifiée. Elle s’est dite convaincue que les critiques n’ont probablement jamais assisté à un entraînement simulé.

Tanja Krones a poursuivi en soulignant que l’appren­

tissage en ligne est un outil utile pour le transfert du savoir et de compétences. Notamment lorsque l’appren­

tissage en ligne s’effectue dans le cadre de concepts combinés tels que le Blended Learning ou le Flipped classroom. Toutefois, ces nouveaux outils ne doivent pas remplacer les formes d’apprentissage classiques,

mais être considérés comme des options d’apprentissage supplémentaires. Tanja Krones a illustré son propos avec de nombreux exemples tirés de la pratique de l’Hôpital universitaire de Zurich. Le débat animé au terme de son exposé a montré qu’il a suscité un vif intérêt parmi le public.

«D’énormes déficits»

Dans son exposé intitulé «Décider dans l’incertitude», Gerd Gigerenzer a démontré de façon impressionnante comment les données biostatistiques peuvent servir à semer la confusion et à manipuler, mais aussi à établir la transparence et la compréhension. Le directeur au centre Harding de compétences en matière de risques de l’Institut Max Planck pour la recherche pédagogique de Berlin s’est fait un nom dans le monde entier en tant qu’expert dans le domaine de la compétence en matière de risques. Il considère qu’à notre époque, la capacité d’évaluer correctement les risques est aussi importante que l’était la capacité de lire et écrire il y a 150 ans. En médecine, une appréciation réaliste des risques n’est pas facile, notamment parce que les données d’études sont souvent maquillées pour les faire apparaître sous un meilleur jour. Généralement, cela cache d’énormes intérêts. Gerd Gigerenzer a montré la différence entre une communication en matière de risques trompeuse et transparente au moyen de paramètres connus: taux de survie, risque relatif et probabilité conditionnelle. Il a montré avec une clarté surprenante comment, dans le cadre de programmes de dépistage, on triche avec des taux de survie à cinq ans, des surdiagnostics et une réduction relative du risque. La publicité pour les médicaments aime aussi mettre l’accent sur la réduc­

tion relative du risque. Ainsi, lorsqu’un hypolipidé­

La communication est une compétence essentielle du médecin: Tanja Krones.

«Penser n’est pas un soft skill»: Gerd Gigerenzer.

FMH ISFM 1398

(10)

miant réduit le risque d’AVC de 48%, cela paraît très convaincant. En clair, cela signifierait dans le cas concret une réduction de 2,8 à 1,5 cas sur 100 patients, ce qui est nettement moins impressionnant.

Comme l’a montré Gerd Gigerenzer, le corps médical souffre d’importants déficits lorsqu’il s’agit d’analyser des données biostatistiques. Beaucoup de médecins se laissent donc assez facilement duper. Dans ce domaine, la formation (prégraduée) médicale présente un grand potentiel d’amélioration. Pour Gerd Gigerenzer, la com­

pétence en matière de risques est un élément essentiel de la révolution numérique. Il s’est dit convaincu qu’il est essentiel d’apprendre aux étudiants en médecine à penser: «Penser n’est pas un soft skill».

Trois ateliers et une interview

Comme la tradition le veut, l’après­midi du symposium s’est ouvert avec trois ateliers parallèles [1] dans le cadre desquels les thèmes suivants ont été abordés et discutés:

– Intelligence artificielle et formation médicale: quel avenir? [2]

– Nouvelles méthodes dans la formation postgraduée:

Nice to have or need to have? [3]

– Médecin et après? Les enjeux du choix de carrière. [4]

Ensuite, toute l’attention s’est portée sur les médecins en formation postgraduée. Werner Bauer a invité Livia Dülli et Rolf Erlebach à le rejoindre sur scène pour une interview. Tous deux travaillent actuellement comme médecins­assistants à l’Hôpital cantonal de Winter­

thour. Livia Dülli en pédiatrie, Rolf Erlebach en anes­

thésie. Ils ont constaté qu’une grande importance était accordée à la formation postgraduée dans leurs ser­

vices respectifs, que l’ambiance y était favorable à la for­

mation post graduée, même si chaque établissement de

formation postgraduée présente des difficultés spéci­

fiques. Les exemples qu’ils ont cités ne se rapportaient pas à leur poste de travail actuel, mais concernaient des difficultés souvent discutées avec les collègues de tra­

vail. Ainsi, les revendications en matière de formation postgraduée  sont difficiles à imposer lorsqu’elles entrent en conflit avec la durée de travail prescrite ou qu’elles doivent être intégrées dans des services où la planification est difficile, comme par exemple au ser­

vice des urgences. Un aspect négatif récurrent qu’ils ont cité est la charge de travail administratif crois­

sante au détriment du temps disponible pour le contact direct avec les patients. De plus, ils ont fait part de leur désir de bénéficier de plus d’enseignement au chevet du patient et souligné l’importance du feed­

back de la part de collègues expérimentés. Les deux

«A nous la parole»: Werner Bauer en discussion avec Livia Dülli et Rolf Erlebach, médecins en formation postgraduée.

ISFM-Award 2017: les lauréats

Le quatrième symposium MedEd a été l’occasion de révéler le nom des lauréats de l’ISFM-Award 2017 pour un engagement exceptionnel dans la formation postgraduée. Le prix est décerné sur la base de la nomination par d’anciens médecins en for- mation. Cette année, les formateurs suivants ont reçu une dis- tinction:

Dr méd. Frank Bochmann, Lucerne; Dr méd. Johanna Büchel, Bâle; Dr méd. Christian Candrian, Lugano; PD Dr méd. Heiko Frühauf, Zurich; Dr méd. Andreas Geiser, Schlieren; Dr méd.

Andrea Grêt, Soleure; Prof. Dr méd. Andreas Günthert, Lucerne;

méd. pract. Ann-Kristin Hörsting, Winterthour; Dr méd. Lionel Jacquier, Martigny; Dr méd. Rachida Marir, Lausanne; Dr méd.

Luzia Meier, Bâle; Prof. Dr méd. Dr sc. nat. Alexander A. Navarini, Zurich; PD Dr méd. Cäcilia Reiner, Zurich; Dr méd. Diego San Millán, Sion; Dr méd. Thomas Sauter, Berne; PD Dr méd. Parham Sendi, Bâle; Dr méd. Christophe Sénéchaud, Saint-Imier; Dr méd.

Philipp Stillhard, Coire; Dr méd. Birgitta Thomann, Schlieren;

Prof. Dr méd. Stephan Vavricka, Zurich; PD Dr méd. Mathias Worni, Berne.

FMH ISFM 1399

(11)

médecins se sont aussi montrés satisfaits du fait d’ob­

tenir au moins quatre fois par année de tels feed­back dans le cadre des évaluations en milieu de travail.

Pour eux, l’enquête annuelle d’évaluation des établisse­

ments de formation postgraduée est un outil important pour l’assurance qualité. Cet outil est d’ailleurs fré­

quemment utilisé par beaucoup de collègues lorsqu’il s’agit de postuler pour un nouveau poste.

Une table ronde animée

La journée s’est conclue par une table ronde animée par Iwan Rickenbacher. Avec ses invités [5], ils sont parvenus à reprendre les thèmes centraux du sympo­

sium et à les placer dans le contexte plus large de la politique de la santé. Il est notamment apparu que les experts portaient un regard différencié sur l’innova­

tion. Henri Bounameaux s’est dit convaincu que la valeur de la relation médecin­patient restera élevée, indépen­

damment de l’accélération des innovations. Son col­

lègue Bruno Schmied a souligné que l’innovation aussi doit être considérée d’un œil critique et qu’il faut soi­

gneusement déterminer quelles innovations peuvent apporter un bénéfice, notamment dans le domaine de la formation postgraduée. Le débat a aussi été marqué par quelques déclarations intéressantes sur le thème du pilotage ou, pour rester dans le politiquement correct, de la «coordination de la formation médicale post­

graduée». Certes, Stefan Spycher a évoqué les défis, mais n’a pas fondamentalement remis en question le sys­

tème de formation postgraduée établi. Henri Bouna­

meaux par contre, a estimé qu’il était tout à fait justi­

fié de réfléchir à une réglementation. La liberté étant

bien sûr positive, mais le résultat n’étant pas toujours convaincant dans le domaine de la formation post­

graduée, si l’on réfléchit au rapport entre médecins de premier recours et spécialistes. Anja Zyska a pour sa  part clairement manifesté son opposition à des mesures de pilotage politiques, pour la simple raison que l’on ne dispose pas de données suffisantes à cet effet. De plus, elle a estimé qu’il était inadmissible de  former des médecins et ensuite de leur refuser l’admission à pratiquer. Au niveau de la formation post­

graduée, elle n’a pas exclu certaines possibilités de pilo­

tage, mais rappelé que l’estimation des besoins pose problème. Quant à Michael Jordi, il s’est montré prag­

matique, estimant qu’au lieu d’attendre de disposer de chiffres parfaits, il fallait résoudre les problèmes. A son avis, les possibilités de pilotage peuvent être envi­

sagées d’une part pour l’admission aux études. D’autre part, les cantons devraient disposer d’outils pour inter­

venir lorsque la situation échappe à tout contrôle, comme c’est le cas dans les cantons de Genève, Vaud, Saint­Gall et du Tessin.

Les participants à la table ronde et la majorité du public se sont probablement ralliés à la déclaration finale d’Anja Zyska. Une formation postgraduée de qualité avec un nombre d’heures défini, comme nous la connaissons en Suisse, n’existe nulle part ailleurs. «Nous devons la pré­

server.» Une déclaration analogue sur le symposium MedEd ne serait probablement pas fausse. Quoi qu’il en soit, la date de l’édition 2018 peut déjà être notée:

12 septembre, au Centre Paul Klee.

Crédit photos Bruno Kesseli Notes

1 Les présentations des exposés et séminaires sont disponibles à l’adresse https://www.fmh.ch/fr/formation­isfm/themes/

symposium­meded/2017.html

2 Direction: Prof. Dr méd. Giatgen A. Spinas, Prof. Dr méd. Christian Lovis, Dr Karin Vey.

3 Direction: Dr méd. Regula Schmid, Prof. Dr méd., soc. dipl. Tanja Krones, Dr méd. Lukas Hegi.

4 Direction: Dr méd. Nadia Bajwa, Dr méd. Anja Zyska, Dr méd.

Milena Abbiati, Dr méd. Nathalie Koch.

5 La table ronde a réuni les personnes suivantes: Prof. Iwan Rickenbacher (animation), professeur honoraire de communica­

tion politique de l’Université de Berne; Prof. Dr méd. Henri Bounameaux, doyen de la faculté de médecine de l’Université de Genève, président du Collège des Doyens, directeur de la forma­

tion et de la recherche, Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), Genève; lic. ès. sc. pol. Michael Jordi, secrétaire central de la Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS), Berne; Prof. Dr méd. Bruno Schmied, médecin­chef de la clinique de chirurgie générale, viscérale, endocrinienne et de transplantation, Saint­Gall; Dr ès sc. pol. Stefan Spycher, vice­

directeur, responsable de l’unité de direction Politique de la santé, Office fédéral de la santé publique (OFSP), Berne; Dr méd. Anja Zyska, vice­présidente, Association suisse des médecins­ assistant(e)s et chef(fe)s de clinique (ASMAC), Berne.

bkesseli[at]emh.ch

Un débat animé (de gauche à droite): Iwan Rickenbacher (animateur), Michael Jordi, Stefan Spycher, Anja Zyska, Henri Bounameaux, Bruno Schmied.

FMH ISFM 1400

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Journée des délégués tarifaires de la FMH du 28 septembre 2017

Les tarifs sous les feux de la politique de santé

Patrick Müllera, Christian Oeschgerb, Thomas Kesslerc

a FMH, chef de division, division Médecine et tarifs ambulatoires; b FMH, chef de projet, division Médecine et tarifs ambulatoires;

c FMH, expert, division Médecine et tarifs ambulatoires

Placée sous le thème «Les tarifs sous les feux de la politique de santé», la deuxième Journée des délégués tarifaires de l’année, qui s’est tenue le 28 septembre 2017 à Berne, a enregistré un nouveau record avec la présence de plus de 100 participants.

Le Dr Urs Stoffel a souhaité la bienvenue aux nombreux participants et ouvert la Journée des délégués tarifaires en faisant le point sur la situation en politique de santé et en donnant un aperçu du programme, des exposés et de la table ronde à venir.

U. Stoffel a commencé par évoquer l’évolution des coûts de la santé et ses causes, en expliquant les raisons pour lesquelles les tarifs ambulatoires sont précisément aujourd’hui au cœur des débats de la politique de santé.

Puis, le chef du département Médecine et tarifs ambu- latoires a enchaîné avec le projet TARCO, qui souffle

désormais sa première bougie, un an après l’adoption du concept général par l’Assemblée des délégués en septembre 2016. Certains objectifs-clés du projet ont d’ores et déjà pu être atteints suite à l’Assemblée des délégués de janvier 2017: la nomenclature est pratique- ment terminée et les négociations sur les modèles de coûts avec les partenaires tarifaires ont débuté.

La Journée des délégués tarifaires s’est tenue dans les locaux de l’Hôtel Ador à Berne.

Le Dr Urs Stoffel souhaite la bienvenue aux nombreux participants.

Vous trouverez tous les documents et la présentation Power- Point de la Journée sur le site internet de la FMH: www.fmh.ch

→ Tarifs ambulatoires → Journée des délégués tarifaires → Sep- tembre 2017 → Présentation

FMH Actuel 1402

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Nouveautés dans le domaine du laboratoire au cabinet

La Dresse Susanne Christen a ensuite présenté les der- niers développements dans le domaine du laboratoire au cabinet. Après 2009, la Liste des analyses fait actuel- lement l’objet d’une nouvelle révision (projet transAL) dans le but de supprimer les positions obsolètes et redondantes.

S. Christen en a profité pour évoquer la motion Hess (objet 16.3193) actuellement au Parlement. La motion prévoit de modifier l’article 52 de la loi fédérale sur l’as- surance-maladie (LAMal) de manière à ce que les tarifs des analyses pratiquées par les laboratoires médicaux soient négociés par les partenaires tarifaires, sur le modèle de la structure tarifaire TARMED et des forfaits par cas DRG, ou, s’ils ne parviennent pas à s’entendre, que ces tarifs soient fixés par une autorité de recours instituée par les partenaires tarifaires. Sans oublier la motion Kuprecht (16.3487) qui demande l’introduction de la liberté de contracter pour les tarifs des labora- toires.

Enfin, S. Christen fait le point sur la situation actuelle de la Commission suisse pour l’assurance de qualité dans le laboratoire médical (QUALAB).

Deuxième intervention du Conseil fédéral dans le TARMED

Patrick Müller a commencé par donner quelques infor- mations sur la deuxième intervention du Conseil fédé- ral dans le tarif TARMED et, faute d’informations de la part des autorités fédérales, est revenu sur les dévelop- pements de ces dernières années et sur la compétence

subsidiaire du Conseil fédéral. Les années de blocage dans le domaine des tarifs et l’échec de la révision ont mené à un élargissement des compétences du Conseil fédéral, lequel peut, depuis début 2013, intervenir acti- vement dans la structure tarifaire en place par voie d’ordonnance. Ses compétences se limitent au domaine ambulatoire de la loi sur l’assurance-maladie (LAMal).

Le 16 août 2017, le Conseil fédéral a rendu une décision de principe dans laquelle il maintient son intervention tarifaire au 1er janvier 2018. Suite aux nombreuses prises de position reçues lors de la consultation (plus de 600), principalement de la part des médecins et des sociétés de discipline médicale, il a toutefois apporté quelques corrections à son projet.

Pour P. Müller, il est évident qu’avec son intervention tarifaire, le Conseil fédéral compromet sa propre stra- tégie en matière de santé, «Santé2020», de même que de nombreux programmes fédéraux comme la stratégie en matière de soins palliatifs, la stratégie MNT, la stra- tégie en matière de démence et la stratégie Addictions.

Dans l’ensemble, cette nouvelle intervention tarifaire, qui n’est ni appropriée ni conforme aux règles de l’économie d’entreprise, affaiblira considérablement la médecine ambulatoire et n’incitera aucunement à fournir les prestations dans le domaine ambulatoire, pourtant nettement moins cher et plus efficace.

Projet TARCO – dernières informations

Sabine Zehnder et Christian Oeschger ont quant à eux fait le point sur le projet TARCO. Organe de pilotage et de décision, le «cockpit» se compose de représentants de toutes les organisations faîtières de la FMH, de re- présentants des cantons et de l’AMDHS. Jusqu’ici, il a La Dresse Susanne Christen présente les derniers développe-

ments dans le domaine du laboratoire au cabinet.

Patrick Müller donne des informations sur la deuxième inter- vention du Conseil fédéral dans le tarif TARMED.

FMH Actuel 1403

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rendu plus de 60 décisions lors de quatre séances, contri- buant ainsi à faire avancer le projet de manière déci- sive.

Les groupes de travail ont encore jusqu’à fin octobre 2017 pour finaliser la nomenclature. Celle-ci sera ensuite approuvée par le «cockpit», puis le groupe d’ex- perts de la FMH sera mandaté pour poursuivre les négo- ciations avec les partenaires tarifaires.

S. Zehnder a donné des informations sur les presta- tions de base médicales et non médicales, les presta-

tions de traitement et de conseil, le contrôle de la plau- sibilité des prestations à l’acte et les groupes de travail

«Valeurs intrinsèques» et «OP».

Les partenaires tarifaires en route vers une structure tarifaire commune:

illusion ou réalité?

La table ronde animée par le Prof. Urs Brügger de l’Ins- titut d’économie de la santé de Winterthour a été l’oc- casion d’entendre des personnalités de renom: Pius Zängerle (directeur curafutura), Verena Nold (direc- trice santésuisse), le Dr Urs Stoffel (Comité central de la FMH), Josef Müller (membre du Comité directeur de H+), le Dr Josef Brandenberg (président fmCh) et le Dr Philippe Luchsinger (président mfe) ont débattu des attentes et de la réalité en lien avec la révision du tarif médical ambulatoire.

Pour débuter, le Prof. Brügger a demandé aux partici- pants au débat d’indiquer quelle était leur vision concer- nant le tarif ambulatoire, et de lui décrire quel pourrait être le titre des journaux le jour suivant l’adoption et le dépôt d’une structure tarifaire conjointe par tous les partenaires. Tous les participants à la table ronde se sont montrés plus ou moins d’accord sur l’importance de poursuivre le développement de la structure tari- faire et la nécessité pour les cinq partenaires de trou- ver un compromis. La une des journaux pourrait donc être: «Les partenaires tarifaires ont trouvé un accord Christian Oeschger et Sabine Zehnder présentent les travaux actuels dans le cadre

du projet TARCO.

Les exposés ont suscité un vif intérêt de la part des participants à la Journée des délégués tarifaires.

FMH Actuel 1404

(15)

sur le tarif TARMED.» Pour les participants, il est égale- ment important de mettre sur pied une organisation commune aux partenaires tarifaires chargée du suivi du tarif, sur le modèle de SwissDRG SA. S’agissant du mode de tarification des prestations, les vues divergent entre ceux qui désirent un tarif à la prestation détaillé et ceux qui souhaitent davantage de forfaits afin que le tarif contienne moins de prestations. Finalement, il est clair pour tous que les partenaires tarifaires doivent être prêts à faire des concessions et des com- promis afin d’atteindre ensemble l’objectif visant «un nouveau tarif».

Rétrospective et perspective

Pour conclure, le Dr Urs Stoffel dresse un bilan et for- mule le constat suivant: la pression politique va conti- nuer de croître. Avec l’augmentation des primes, la Le Prof. Brügger anime le débat.

population deviendra de plus en plus sensible et de moins en moins patiente. Le projet TARCO est peut- être la dernière chance de révision globale et conjointe du TARMED avec tous les partenaires. U. Stoffel est convaincu que le corps médical doit absolument saisir cette chance et prouver qu’il a la volonté de maintenir un partenariat tarifaire actif. Cela suppose toutefois que toutes les parties soient prêtes à faire des compro- mis. «Serrons donc les rangs en direction d’un tarif négocié par tous afin d’éviter un tarif imposé par l’Etat!»

Crédit photos Andreas Weissenburger

La prochaine Journée des délégués tarifaire aura lieu le jeudi 26 avril 2018 à l’Hôtel Bern à Berne. Notez d’ores et déjà cette date dans votre agenda!

Correspondance:

FMH, division Médecine et tarifs ambulatoires Baslerstrasse 47 CH-4600 Olten Tél. 031 359 12 30 Fax 031 359 12 38 tarife.ambulant[at]fmh.ch

FMH Actuel 1405

(16)

Zur Beratungstätigkeit 2016 von Tox Info Suisse

Vergiftungen in der Schweiz

Hugo Kupferschmidt, Christine Rauber-Lüthy

Tox Info Suisse führte 2016 39 547 Beratungen durch, gut 36 400 Beratungen zu Giftexpositionen und knapp 3100 prophylaktischer Natur. Knapp 18 000 Giftexpo­

sitionen betrafen Kinder, 82% davon jünger als 5 Jahre. Knapp drei Viertel aller Ver­

giftungen geschahen mit Medikamenten, Haushaltprodukten oder Pflanzen. Sechs der neun Todesfälle gingen auf das Konto der Medikamentenvergiftungen und je einer auf dasjenige von Pflanzen, Chemikalien und Stoffen in Landwirtschaft und Gartenbau. Von den schweren Fällen waren 69% durch Medikamente, 18% durch Genussmittel und Drogen und 9% durch chemische Produkte verursacht.

56,0% der Expositionen betrafen Kinder, mehrheitlich im Vorschulalter. Bei der Geschlechtsverteilung war bei den Kindern ein leichtes Überwiegen der Knaben (51,2%

vs. 47,3% Mädchen) und bei den Erwachsenen der Frauen (58,9% vs. 40,6% Männer) zu sehen. 90% der knapp 26 500 unbeabsichtigten (akzidentellen) Vergiftungen ereigneten sich im häuslichen Milieu, bei den gut 4800 beabsichtigten Intoxikationen trat die grösste Anzahl (67%) im Rahmen von Suizidversuchen auf.

Schwere und tödliche Vergiftungen in der Schweiz 2016

Von 188 schweren1 Vergiftungen mit Medikamenten (da­

von 6 Kinder) ereigneten sich 163 mit Mitteln für das Nervensystem, im wesentlichen Analgetika (v.a. Opioide, Paracetamol), Antiepileptika (am häufigsten Lamotri­

gin, Valproinsäure, und Phenobarbital) und Psychophar­

maka (Benzodiazepine n = 33, Antidepressiva n = 33, Anti­

psychotika n = 34, davon Quetiapin n = 17, Zolpidem und Zopiclon n = 5). Bei den übrigen schweren Medikamen­

tenintoxikationen waren Präparate für den Gastroin­

testinaltrakt (Insulin n = 3, Metoclopramid und Tinc­

tura opii je n = 1), für den Kreislauf (Kalziumkanalblocker n = 3), für den Atmungstrakt (Antitussiva vom Opioid­

typ n = 1, Diphenhydramin n=5, Theophyllin und Ephe­

drin je n = 1) und für den Bewegungsapparat (Mefenamin­

säure n = 1, Baclofen n = 3, Tizanidin n = 1), meist in Kombination mit weiteren Medikamenten, beteiligt.

Die restlichen schweren Vergiftungen wurden durch Hämatologika (Kaliumphosphat n = 1) und Onkologika (Methotrexat n = 3) verursacht.

Bei den sechs Todesfällen durch Medikamente waren bei drei in suizidaler Absicht Quetiapin, Risperidon, Trazodon, Diphenhydramin und Paracetamol in unter­

schiedlicher Kombination eingenommen worden. In einem weiteren Fall lag ein Anwendungsfehler mit Metho trexat (low dose, täglich statt wöchentlich) vor, einmal eine unerwünschte Arzneimittelwirkung, und in einem Fall war eine medizinische Waschlotion eingenommen worden (Tod durch Aspirationspneu­

monie).

Genussmittel, Drogen und Alkohol

Genussmittel, Drogen und Alkohol führten zu 49 schwe­

ren Vergiftungen. 14 betrafen Alkoholvergiftungen, eine Cannabinoide, fünf Opioide, 17 Halluzinogene und Stimulantien (inkl. Ecstasy), und fünf Kokain. Sieben waren die Folge von Gammahydroxybutyrat (GHB), Gammabutyrolacton (GBL) oder 1­4­Butandiol. Bei den Alkoholvergiftungen wurden ohne Ausnahme auch noch Medikamente oder andere Drogen konsumiert.

Bei den fünf schweren Opiatintoxikationen, drei davon mit Heroin, stand das typische klinische Bild mit Koma und Atemdepression im Vordergrund, obschon in min­

destens drei Fällen weitere Drogen oder Medikamente

1 Der Schweregradbewer­

tung durch Tox Info Suisse liegt der Poisoning Severity Score zugrunde (Persson HE et al. Clin Toxicol 1998; 36: 205­13).

Er beruht auf der Bewer­

tung von Einzelsympto­

men und ­befunden nach festen Kriterien. Eine Vergiftung ist demnach leicht, wenn Symptome auftreten, die wenig beeinträchtigend sind und in der Regel spontan wieder verschwinden.

Eine mittelschwere Intoxikation liegt dann vor, wenn behandlungs­

würdige und länger anhaltende Symptome vorhanden sind. Schwere Symptome sind ausnahmslos immer behandlungswürdig, lebensbedrohlich, und/

oder führen zu bleibenden Beeinträchtigungen.

En 2016, Tox Info Suisse a assuré 39 547 consultations, dont un peu plus de 36 400 pour des expositions à des substances toxiques et près de 3100 de nature prophylactique. Quelque 18 000 intoxications concernaient des en- fants, 82% d’entre eux étaient âgés de moins de 5 ans. Un peu moins des trois quarts des intoxications étaient dues à des médicaments, des produits ménagers ou des plantes. Six des neuf cas mortels impliquaient des médi- caments, sur les trois autres, un était lié à des plantes, un à des produits chimiques et un à des produits pour l’agriculture et le jardinage. Parmi les cas graves, 69% étaient attribuables à des médicaments, 18% à des den- rées d’agrément et des drogues et 9% à des produits chimiques.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Tox Info Suisse 1406

(17)

mitkonsumiert worden waren (Alkohol, Kokain, Ben­

zodiazepine, Cannabis). Bei einer Patientin kam es zu einem komplizierten Verlauf mit Azidose und Rhabdo­

myolyse; alle Patienten erholten sich.

Bei den 17 Patienten, die Halluzinogene (LSD2) und Stimulanzien (z.B. Amphetamin, Methamphetamin, MDMA3, und alpha­PVP4), teilweise mit weiteren Dro­

gen, Medikamenten und Alkohol, konsumiert hatten, traten Agitation, Halluzinationen, aber auch Koma auf, dazu Hypertonie, Hyperthermie, kardiale Isch­

ämien und Rhabdomyolyse. Zwei Patienten erlitten eine Aspirationspneumonie.

Fünf Patienten entwickelten nach Kokaingenuss steno­

kardische Beschwerden bis hin zum Myokardinfarkt.

Alle erholten sich.

Sieben Patienten, fünf davon männlich, verloren nach Konsum von GHB, GBL oder 1,4­Butandiol (meist zu­

sammen mit anderen Drogen und Alkohol) das Bewusst­

sein, waren tief komatös und mussten zum Teil schutz intubiert werden. Alle wachten nach wenigen Stunden rasch wieder auf, wie dies nach GHB typi­

scherweise beobachtet wird. Zwei Patienten hatten eine leichte Rhabdomyolyse, drei zeigten eine Hypo­

kaliämie. Alle erholten sich vollständig.

Pflanzen

Expositionen mit Pflanzen führten 2016 zu zwei schwe­

ren Vergiftungen. Ein adoleszentes Mädchen musste über mehrere Stunden wiederholt reanimiert werden wegen schwerer Herzrhythmusstörungen nach Ein­

nahme von Eibennadeln (Taxus baccata). Sie wurde mit Bikarbonat, Magnesium, Lipidemulsion und Antiar­

rhythmika behandelt. Sie stabilisierte sich und konnte nach 11 Tagen entlassen werden. Ein Mann mittleren Alters verzehrte eine Eisenhutwurzel (Aconitum napel­

lus), was zu ventrikulären Herzrhythmusstörungen mit Bigeminie und ausgeprägter arterieller Hypotonie führte. Die Symptomatik besserte sich nach Gabe von Volumen. Er konnte noch am selben Tag entlassen wer­

den.

Haushaltprodukte

Bei den Haushaltprodukten traten sieben schwere In­

toxikationen auf, darunter zwei bei Kleinkindern. Ein dreivierteljähriger Bub verschluckte ein Waschmittel­

kissen und entwickelte eine Bewusstseinstrübung und eine leichte metabolische Azidose. Zusätzlich erlitt er eine Aspirationspneumonie und war mehrere Tage hos­

pitalisiert. Ein eineinhalb jähriger Knabe leckte am Pin­

sel eines kalilaugenhaltigen Backofenreinigers und er­

litt Verätzungen des Mundes, der Speiseröhre und des Magens. Er entwickelte eine Stenose des Oesophagus.

Bei einem älteren Mann kam es nach Überdruckin­

halation von Pulver aus einem Feuerlöscher zu einer Verletzung des Rachens und einem Mediastinal­

emphysem mit kompliziertem Verlauf. Eine Frau mittleren Alters erlitt nach der Einnahme eines Fläsch­

chens Salbeiöl zwei generalisierte Krampfanfälle und musste stark erbrechen. Eine jüngere Frau ver­

schluckte eine grössere Menge eines stark alkalischen WC­Reinigers, was Erbrechen und höhergradige Ver­

ätzungen des Oesophagus und des Magens zur Folge hatte. Sie erholte sich komplikationslos und ohne Re­

siduen. Eine ebenfalls jüngere Frau trank von einem alkalischen Abflussreiniger, was ebenfalls zu schweren Verätzungen der Magenschleimhaut führte. Ein jünge­

rer Mann verschluckte von einem natronlaugenhalti­

gen Abflussreiniger, was schwere Oesophagusverät­

zungen zur Folge hatte.

Kosmetika und Körperpflegemittel

Mit Kosmetika und Körperpflegemitteln waren 2016 keine schweren oder mittelschweren Vergiftungen zu verzeichnen.

Nahrungsmittel und Getränke

Mit Nahrungsmitteln und Getränken kam es 2016 zu zwei schweren und zehn mittelschweren Vergiftungen.

Zu einer schweren Intoxikation kam es bei einem gut halbjährigen Mädchen mit schwerer Methämoglobin­

ämie (57,6%) nach Verzehr von wieder aufgewärmtem Gemüsebrei. Dies besserte nach Verabreichung des Antidots (Methylenblau), mit unkompliziertem Verlauf.

Eine schwere Koffein­Vergiftung mit ausgeprägter Hypo­

kaliämie trat bei einem jungen Mann nach Konsum

2 LSD = Lysergsäure­

diet hylamid.

3 MDMA = Methylen­

dioxymethamphetamin («Ecstasy»).

4 alpha­PVP = alpha­Pyrro­

lidinovalerophenon (Kathinon­Derivat).

Tabelle 1: Häufigkeit der Vergiftungen beim Menschen nach Noxengruppen (Tox Info Suisse 2016).

Noxengruppen/

Altersgruppen Erwachsene Kinder

Alter

undefiniert Total

Medikamente 5 826 5 416 9 11 251 35,1%

Haushaltprodukte 2 640 5 693 22 8 355 26,1%

Pflanzen 582 2 270 3 2 855 8,9%

Körperpflegemittel und

Kosmetika 318 1 960 2 278 7,1%

Technische und gewerbliche Produkte

1 561 412 11 1 984 6,2%

Nahrungsmittel und Getränke 857 682 9 1 548 4,8%

Genussmittel, Drogen und Alkohol

657 448 1 1 106 3,4%

Produkte in Landwirtschaft und Gartenbau

351 376 1 728 2,3%

Pilze 249 194 3 446 1,4%

(Gift-)Tiere 255 101 2 358 1,1%

Tierarzneimittel 59 49 108 0,3%

Andere oder unbekannte Noxen 687 346 13 1 046 3,3%

Total 14 042 17 947 74 32 063 100%

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Tox Info Suisse 1407

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