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La reconstitution du matelas alluvial 4

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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AFB, 2018

La reconstitution du matelas alluvial

La reconstitution de matelas alluvial consiste à recréer une couche de matériaux grossiers en fond de lit mineur.

Les objectifs

■ Objectifs hydromorphologiques

• Recréer une couche de substrat alluvial sur des tronçons où celle-ci a disparu ou est trop peu épaisse ou si les matériaux sont trop fins et trop homogènes.

• Rétablir ou corriger un déficit sédimentaire ponc- tuel en raison d’un transit sédimentaire perturbé.

• Limiter ou stopper l’incision par anticipation (pour éviter l’érosion irréversible de la roche mère), ou re- hausser le fond du lit dans les secteurs déjà incisés.

• Rehausser localement la ligne d’eau d’étiage et la nappe d’accompagnement.

• Améliorer les connexions latérales.

• Contribuer à la réduction de la géométrie de la sec- tion calibrée dans le cas d’un cours d’eau élargi et approfondi.

• Contribuer à la modification du rapport de forme pour un cours d’eau seulement élargi.

• Diversifier les morphologies du lit (faciès d’écoule- ments, profils en travers).

■ Objectifs écologiques

• Améliorer les capacités auto-épuratoires et le ré- gime thermique par la réhabilitation des échanges au niveau de la zone hyporhéïque.

• Diversifier les habitats favorables à des peuple- ments (notamment concernant les taxons benthiques et/ou lithophiles).

• Diversifier les bancs alluviaux mobiles pour les ha- bitats des invertébrés.

• À moyen terme (3 à 5 ans), améliorer l’état écolo- gique au niveau du site.

■ Autres objectifs attendus

• Améliorer la valeur paysagère et récréative.

• Favoriser une meilleure résilience.

• Limiter l’effondrement des berges et les risques de déstabilisation des ouvrages d’arts et voies de circu- lation.

Des exemples de techniques envisageables

La reconstitution du matelas alluvial peut être effec- tuée :

• soit en réactivant les apports latéraux par les berges et les affluents ou ceux venant de l’amont ;

• soit en apportant sur place les matériaux lorsque la première technique ne peut donner de résultat effi- cace ou dans des délais trop tardifs. Pour améliorer l’efficacité ou obtenir des gains plus rapides, les deux techniques peuvent être utilisées conjointement.

Le choix des techniques sera déterminé par la puis- sance du cours d’eau, la durée des crues, le stock po- tentiel d’apports solides remobilisables, la nature des terrains traversés (géologie, granulométrie, cohésion des berges et des banquettes alluviales) et les freins naturels ou anthropiques (ripisylve, seuils, retenues d’eau diverses, protections de berges…).

Dans les deux options, les actions à privilégier de- vront s’attacher généralement à favoriser le retour en lit mineur de la fraction la plus grossière consti- tuant la couche d’armure.

■ Pour les cours d’eau

avec un potentiel d’apports grossiers

• Restaurer des processus d’érosion latérale par sup- pression des digues et des protections de berges (pour plus d’information voir la fiche sur les suppres- sions de contraintes latérales).

• Coupe de végétation ligneuse, griffage, étrépage, scarification sur les bancs alluvionnaires stabilisés.

• Rétablissement du transport des matériaux ve- nant de l’amont (suppression, équipement ou meil-

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Restauration

Réponses à quelques idées reçues

• Moyennant un diagnostic et des amé- nagements appropriés, le risque d’inon- dation dommageable n’est pas augmenté.

• Selon les objectifs de la reconstitution, le dimen- sionnement et les apports en matériaux prévus, la technique peut être relativement durable.

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indésirables, exotiques envahissantes et les apports non souhaités de fractions minérales fines.

• En cas de suppression de protections de berges, détermination d’un bon espace de fonctionnalité, et définition de règles de gestion des parcelles ri- veraines.

• Plantation d’arbres ou d’arbustes pour accélérer la mise en place de la ripisylve, mis en défends par pose de clôture...

■ Mise en garde de conception du projet

• Apprécier le transport solide existant (zones de production, volume estimatif et granulométrie des alluvions transportés).

• Évaluer la pérennité du rétablissement du trans- port solide, surveiller et au besoin accompagner.

• Bien tenir compte des autres facteurs majeurs de dégradation morphologique propres au bassin ver- sant (sources de colmatage du lit, modification du régime des eaux...) et ceux propres au cours d’eau (pente, gabarit).

• Adapter le dimensionnement de la recharge, son positionnement dans le cours d’eau et la gamme granulométrique au(x) objectif (s) choisi (s) (par exemple reconstituer un site de frayère ou limiter l’incision à l’échelle du tronçon).

■ Références techniques pour la conception et la mise en œuvre du projet

• Biotec, Malavoi J-R. (2007). Manuel de restauration hydromorphologique des cours d’eau, Agence de l’Eau Seine-Normandie.

http://www.gesteau.fr/document/manuel-de-restauration-hydromorphologique-des-cours-deau

• Concepts d’aménagements pour les élargissements :

http://www.wsl.ch/land/products/rhone-thur/fr/elargissemen/welcome.php

• CATER Normandie (2018). La recharge en granulats, une technique souple et rapide pour la restauration des petits cours d’eau : http://www.cater-normandie.fr/mediatheque/documents/la-recharge-en-granulats.html leure gestion des obstacles transversaux), pour plus

d’information voir la fiche sur l’effacement total ou partiel d’obstacles transversaux.

• Améliorer la production primaire en matériaux so- lides des versants stabilisés par des ouvrages RTM (Restauration des terrains en montagne).

■ Pour les cours d’eau

sans potentiel d’apports grossiers

• Introduction de matériaux grossiers dans le cours d’eau. La nature des matériaux doit correspondre au contexte géologique et pédologique local et l’étendue granulométrique à une large gamme de taille.

• Apports de matériaux grossiers venant des berges (déblai) et recharge du lit (remblai). Ces techniques sont associées à la modification de la géométrie du lit (voir fiche correspondante) dans le cas d’un cours d’eau surdimensionné.

Des éléments complémentaires

■ Mesures complémentaires

• Végétalisation des surfaces terrassées en haut de berges et talus afin de limiter l’apparition d’espèces

Graphies

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