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Etude qualitative sur les contraintes à l emploi productif au Mali Programme de protection sociale adaptative au Sahel

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Etude qualitative sur les contraintes à l’emploi productif au Mali

Programme de protection sociale adaptative au Sahel

- Rapport de synthèse Mali -

Laurence Touré – Fabrice Escot

Janvier 2017

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1 Sommaire

Liste des acronymes p.2

Liste des tableaux et graphiques p.3

1. Présentation de l’étude p.4

1.1. Contexte et objectifs p.4

1.2. Méthodologie p.5

a. Revue de littérature et entretiens p.5

b. Etude de terrain qualitative6

2. Synthèse des résultats p.8

2.1. La situation socioéconomique du Mali renforce la nécessité des soutiens économiques

aux ménages vulnérables. p.8

2.2. Situation de l’emploi p.9

2.2.1. Données générales sur le pays p.9

2.2.2. L’analyse de l’emploi et des activités économiques doit tenir compte de l’organisation

coutumière du travail p.10

2.2.3. L’étude qualitative montre que la perception par les communautés de la situation de l’emploi et de son évolution est globalement très négative, néanmoins segmentée

selon le sexe et la zone p.11

2.3. Problématiques autour des AGR p.11

2.3.1. Définition des AGR p.11

2.3.2. Les revenus des ménages aisés sont importants, mais la très faible circulation interne

de l’argent ne permet pas de dynamiser les activités des ménages pauvres p.12

2.4. L’analyse du marché et l’approche filière p.13

2.4.1. Présentation des approches p.13

2.4.2. Pertinence de ces approches dans la réflexion d’un appui aux AGR p.16

2.5. Contraintes à la productivité des AGR p.16

2.6. Les programmes d’appuis aux AGR p.25

2.6.1. La plupart des programmes ont une approche assez « classique » de l’appui aux AGR. p.25 2.6.2.. Prise en compte du renforcement de l’adaptation au changement climatique

et de la résilience p.26

2.6.3. La capitalisation des connaissances reste très faible. p.27

2.6.4. L’impact de ces programmes est questionnable. p.27

2.7. Les recommandations et les attentes p.29

2.7.1. Au niveau des communautés. p.29

2.7.2. Recommandations des évaluations de programmes d’appuis aux AGR p.31

2.7.3. Recommandations issues des analyses socioéconomiques p.32

3. Problématisation et cahier des charges potentiel du volet FA – appui aux AGR p.37

4. Recommandations – pistes de stratégies d’interventions par le volet FA

du programme Jigisèmèjiri p.44

Annexe 1 : bibliographie p.54

Annexe 2 : échantillon des personnes rencontrées lors de l’étude de terrain selon la méthode,

la cible, le sexe par site p.56

Annexe 3 : définition des trois méthodologies emblématiques de l’approche « marché/filière » p.57

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2 Liste des acronymes

ACOD Nyètaso Association Conseil pour le Développement AGR Activité Génératrice de Revenus

AMANORM, Agence Malienne de Normalisation et de Promotion de la Qualité AMPJ Association Malienne pour la promotion des jeunes

AMPJF Association Malienne pour la promotion des jeunes Femmes ANSSA Agence Nationale de la Sécurité Alimentaire

APEJ Association pour l’Emploi des Jeunes,

APEX, Agence pour la Promotion des Exportations au Mali API Agence de Promotion des Investissements, BAD Banque Africaine de Développement

BM Banque mondiale

CDA, Centre de Développement du secteur agroalimentaire

CECI Centre Canadien d’Etude et de Coopération Internationale CGES Cadre de gestion environnementale et sociale

CES Conservation des eaux et des Sols

CNDIFE Centre National de Documentation sur la Femme et l'Enfant DNCC, Direction nationale du commerce et de la concurrence

DNPD Direction Nationale du Plan et du Développement DNS Direction Nationale de la Santé

DRS Travaux de Défense et Restauration des Sols

DVV institut de la coopération allemande pour ‘éducation des adultes

ECHO Direction générale de l’aide humanitaire et de la protection civile de la Commission européenne

FA Financement Additionnel

INSTAT Institut National de la Statistique KFW Service de coopération allemande Mobiom Mouvement Biologique Malien MPC Mali Protection des cultures

OHVN L’Office des Hautes Vallées du Niger ONG Organisation non gouvernementale OP Organisation Professionnelle SDF Systèmes Financiers Décentralisés

SHA Secrétariat pour l’Harmonisation de l’Aide

SWOT Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats ; Forces, faiblesses, opportunités et risques

UE Union européenne

USAID U.S. Agency for International Development, Service de coopération américaine ZME Zone de Moyens d’Existence

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3 Liste des schémas, tableaux et graphiques

Schéma 1 : Carte des sites de l’enquête de terrain p.6

Schéma 2 : Représentation schématique de la circulation monétaire

au sein des communautés villageoises1 p.12

Schéma 3 : Mapping des contraintes organisées selon le type de solutions/réponse

envisagé par les communautés p.30

Schéma 4 : Schéma de l’accompagnement proposé par Sahel 21 p.43

Tableau 1 : Répartition des emplois selon le secteur et le statut et selon le type de milieu p.9 Tableau 2 : Présentation des fonctions spécifiques par maillon

(étude de marché accélérée pour l’échalote) p.14

Tableau 3 : Exemples d’analyse des filières selon la chaîne de valeur ajoutée –

3 activités de production végétale, deux de production animale et une de commerce. p.14 Tableau 4 : Exemples de l’analyse SWOT sur trois aspects de la chaine « échalote transformée » p.15 Tableau 5 : Répartition précise des appuis demandés par les personnes interviewées p.31 Tableau 6 : Identification de filières porteuses selon les villages

dans 6 communes du cercle de Diéma p.41

Graphique 1 : Répartition des emplois selon le secteur et le statut et selon le type de milieu p.9

1 Schéma réalisé par Miseli dans le cadre de cette étude

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4 1. Présentation de l’étude

1.1. Contexte et objectifs

Contexte du Programme de protection sociale adaptative au Sahel

Dans les pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad), les programmes de filets sociaux visent à lutter contre la pauvreté tout en améliorant à long terme la sécurité alimentaire ainsi que la résilience des personnes pauvres et vulnérables. La promotion de l’emploi productif, la diversification des moyens de subsistance et la gestion des risques sont des volets importants du programme de protection sociale adaptative au Sahel. En dépit d'une croissance soutenue dans la dernière décennie, l'emploi reste un défi majeur pour les pays du Sahel. Ces derniers connaissent des niveaux importants de sous-emploi caractérisé par une insuffisance de la rémunération et/ou du nombre d’heures travaillées. Les plus touchés sont les jeunes, qui constituent la grande majorité de la population active, les ruraux et les femmes. Si l’emploi des jeunes dans les zones urbaines est devenu une priorité pour les décideurs politiques africains, la question de l’emploi en milieu rural et dans les petites villes reste encore très présente.

Le gouvernement de la République du Mali, avec le soutien financier et technique de l’Association Internationale de Développement (IDA), met en œuvre le Programme de Filets Sociaux « Jigisèmèjiri » pour (i) répondre aux besoins immédiats et permanents des ménages en pauvreté chronique et en vulnérabilité, et (ii) créer des opportunités pour leur avenir en appuyant les stratégies de développement humain telles les investissements dans la santé infantile et l’adoption de pratiques modèles en matière de nutrition et d’hygiène. En outre, le Mali devrait bénéficier d’un financement additionnel de la Banque Mondiale/DFID pour la préparation et la mise en œuvre d’opérations complémentaires de filets sociaux.

Ce Financement Additionnel (FA) s’inscrit dans le cadre des activités de protection sociale adaptative et vise à notamment :

- continuer à financer des activités en cours;

- financer des activités de protection sociale adaptées pour renforcer la résilience des ménages pauvres et vulnérables, à travers notamment des travaux à Haute Intensité de Main d’œuvre (travaux HIMO) et des Activités Génératrices de Revenus (AGR);

- ajuster l’objectif de développement du projet afin qu’il reflète l’inclusion des activités de protection sociale adaptative dans le Programme Jigisèmèjiri ;

Ainsi le programme comprendra trois interventions essentielles de filets sociaux : - Transferts monétaires destinés aux ménages les plus pauvres ;

- Mesures d’accompagnement et paquet nutritionnel préventif, complémentaires aux transferts monétaires et visant à renforcer les bonnes pratiques en matière de nutrition ;

- Activités génératrices de revenu visant à renforcer et diversifier les sources de revenus des ménages - Activités de Hautes Intensités de Main d’œuvre pour compléter les sources de revenus des ménages

et à renforcer les infrastructures communautaires.

La mise en œuvre des activités du Financement Additionnel (FA) exige l’élaboration d’un Cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) en vue de la gestion des potentiels impacts environnementaux et sociaux de ses différentes composantes sur les milieux récepteurs.

La Banque mondiale travaille ainsi sur un diagnostic approfondi des contraintes à l’amélioration de la productivité et de la résilience dans les secteurs agricole et non-agricole. Cette analyse a pour objectif, d’une part d’identifier et de hiérarchiser les contraintes internes (éducation, dotation en terre et en capital, etc.) et externes (accès aux marchés, qualité des infrastructures) auxquelles font face les personnes pauvres et vulnérables dans leurs activités ; et d’autre part, cette analyse vise à identifier un ensemble d’interventions souhaitables pour promouvoir l’emploi productif et la résilience des personnes pauvres et vulnérables. Cette analyse s’appuiera sur des travaux existants ainsi que sur la collecte et l’analyse de données quantitatives et

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5 qualitatives. L’analyse sera menée en parallèle dans plusieurs pays de la région. Elle devra permettre d’identifier :

- les types d’activités pratiquées par les ménages / individus (les pauvres et les moins pauvres) : activités principales de la localité ; « bons » et « mauvais » emplois, conditions de réussite dans l’activité productive ;

- les contraintes à l’emploi productif : difficultés d’accès au crédit, manque de compétences générales ou techniques, accès à la terre ou à l’équipement, problèmes de débouchés ;

- les aspirations et/ou les besoins des ménages/individus les plus pauvres : activités souhaitées, potentiel de diversification, aspirations particulières des jeunes et/ou des femmes ;

- les types d’interventions à mettre en œuvre pour (i) accroitre la productivité dans les secteurs agricole et non-agricole; (ii) augmenter la résilience des ménages/ individus face aux chocs : intérêt pour des programmes de formation, des transferts productifs monétaires ou en nature, accès à l’épargne ; priorisation et complémentarité entre types d’intervention.

C’est dans ce cadre que l’association Miseli est mandatée par la Banque mondiale pour mener une étude sur les contraintes à l’emploi productif au Mali. Le mandat comprend la réalisation d’une revue de littérature et d’une étude qualitative au Mali suivant une méthodologie élaborée par la Banque mondiale, ce qui comprend la préparation du travail de terrain, la collecte de données, la compilation des données et la production de trois rapports : un rapport de revue de littérature, un rapport d’étude qualitative et un rapport analytique pour le Mali.

1.2. Méthodologie

a. Revue de littérature et entretiens

Une première série d’entretiens a été réalisée auprès de certaines structures étatiques : Direction Nationale du Plan et du Développement (DNPD), Institut National de la Statistique (INSTAT), ministère de la Population et de l’Aménagement du Territoire, CNDIFE (Centre National de Documentation sur la Femme et l'Enfant), Secrétariat pour l’Harmonisation de l’Aide (SHA) afin d’obtenir un recensement éventuel des interventions portant sur des questions relevant de leur compétence. En l’absence de recensement systématique des programmes au niveau des ministères concernés, nous avons choisi comme porte d’entrée les bailleurs potentiels de ce type de programmes (BM, UE, BAD, USAID, KFW, DVV International, Helvetas, Swiss Intercoopération, autres coopérations bilatérales) avec lesquels nous avons réalisé 12 entretiens. Nous avons pris ensuite contact avec les structures gestionnaires des programmes ainsi identifiés lors des entretiens avec les bailleurs.

Au final, nous avons identifié 41 programmes, respectant la diversité de bailleurs et diversité de structures de gestion (ONG nationales, internationales, unité de gestion/agences) et de mise en œuvre, surtout des ONG et des unités de gestion de programmes. Ce travail de collecte s’est déroulé en juin 2016. Le détail des programmes étudiés et des personnes rencontrées est présenté en annexe 1.

En parallèle, une revue des analyses socioéconomiques (analyse secteurs, filières ou marchés) a été réalisée.

Le détail des 40 documents utilisés et cités est présenté en annexe 2.

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6 b. Etude de terrain qualitative

Le terrain de l’étude qualitative a été réalisé entre avril et juin 2016 sur cinq sites. Le choix des sites a été opéré, en premier lieu pour rendre compte des trois milieux d’intervention du programme Jigisèmèjiri, soit Bamako, la zone agricole du sud-est et la zone agropastorale du « nord-est » du pays. Le choix des communes et des villages a été validé, dans chaque zone, avec l’agent de suivi et de liaison du programme concerné (l’ASL de la commune III de Bamako, celui du cercle de Yorosso, les deux ASL du cercle de Diéma). Pour le cercle de Diéma, la question sécuritaire a joué sur la zone, avec le choix de villages au sud du cercle.

Les cinq sites retenus ont été :

- Un quartier périurbain de Bamako, dans la commune III : Samé (population autochtone bambara et allochtone migratoire) ;

- Deux villages dans le cercle de Yorosso, région de Sikasso (population minianka surtout) : o Village enclavé : Faconi, dans la commune de Kiffoso,

o Village désenclavé : Palasso, dans la commune d’Ourikela ;

- Deux villages dans la commune de Dianguirde, cercle de Diéma, région de Kayes : o Village enclavé : Sagabara Moriba (population Kakolo et peule surtout), o Village désenclavé : Dianguirde (population bambara surtout).

Schéma 1 : carte des sites de l’enquête de terrain

Bamako et le quartier de Samé 2 Cercles, communes et localisation des villages3

A noter que les trois communes rurales où l’étude a été menée sont classées par le PNUD dans des rangs intermédiaires et assez proches en termes de pauvreté parmi les 703 communes du Mali, ni « non pauvres », ni « très pauvres » : Ourikela : 275ème - presque pauvre ; Kiffosso : 326ème - presque pauvre ; Dianguirde : 401ème – pauvre. La commune III y est par ailleurs classée au 6ème rang des six communes de Bamako, toutes

« non pauvres ».4

2 Fonds Google Maps

3 Fonds de cartes à partir des données du logiciel « Cartographie du Mali », ARP

4 Profil de Pauvreté des 703 communes du Mali, PNUD-ODHD, juillet 2014

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7 Au sein de chaque communauté, 5 focus-groups ont été réalisés, le plus souvent avec 7 ou 8 participants, d’une durée de 3 à 4 heures :

- Un groupe auprès de leaders communautaires (le chef de quartier/village et ses conseillers)

- Deux groupes avec des personnes choisies au sein de ménages bénéficiaires du programme Jigisèmèjiri cités comme « hommes bénéficiaires » et « femmes bénéficiaires »

- Deux groupes avec des personnes choisies au sein de ménages plus aisés, et exerçant corrélativement des activités plus productives cités comme « hommes plus productifs et « femmes plus productives ».

De plus, au sein de chaque communauté, des entretiens individuels ont été réalisés avec les agents de suivi et de liaison (ASL) du programme Jigisèmèjiri, des élus communaux, des leaders communautaires, des personnes engagées dans des activités plus productives et/ou des personnes encadrant l’agriculture ou l’élevage. Au total, 34 entretiens ont été réalisés.

Dans certaines communautés, où les opportunités d’emploi sont extrêmement limitées (soit le village d’économie domestique très « centralisée » de Faconi, ainsi que le quartier périurbain et sans réel dynamisme interne de Samé où les aspirations sont plus fantasmées que réalistes), les personnes « pauvres » ont montré une réelle difficulté à s’exprimer sur leurs moyens d’existence et à envisager des solutions dynamiques aux contraintes qu’elles rencontrent.

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8 2. Synthèse des résultats

2.1. La situation socioéconomique du Mali renforce la nécessité des soutiens économiques aux ménages vulnérables.5

La population du Mali connaît une forte croissance. Le nombre d’habitants est estimé à plus de 18 millions6 et pourrait atteindre 50 millions d’ici 2050. Le taux de population vivant en milieu urbain se situe entre 20 et 40% selon les sources et les modes de calcul, et augmente rapidement, ce qui anime une dynamique de flux économiques, à l’import et potentiellement de produits des zones rurales (alimentaires et artisanales).

Les principaux indicateurs montrent des améliorations en matière de santé, d’éducation, d’accès à l’eau potable. Néanmoins, les indicateurs suivants montrent des limites à cette évolution positive :

- Bien des communes rurales sont aujourd’hui pauvres ou très pauvres (PNUD)

- La scolarisation progressive s’accompagne d’attentes de meilleurs emplois, et les personnes les plus scolarisées sont souvent inadaptées aux exigences du travail rural ; ils sont ainsi le plus souvent candidats à la migration à Bamako ou à l’étranger, mais se retrouvent confrontés aux réalités des marchés du travail urbains face auxquelles ils ne sont souvent pas en position de force (Miseli, programme EJMAO).

- La situation sociale, jugée relativement calme et apaisée entre 2007 et 2011, a été fortement perturbée depuis la crise de 2012, avec des répercussions: politiques et un état d’insécurité permanent (nord et centre surtout), rendant les mouvements des populations difficiles, compliquant l’accès aux marchés et aux services, perturbant l’approvisionnement des marchés en denrées et les transhumances ; aggravant les conflits entre agriculteurs et éleveurs, etc.

o Ces perturbations économiques ont également été ressenties dans le milieu périurbain et exprimées au cours du terrain qualitatif : départ des ONG et arrêt des programmes, avec une accroissement de la précarité.

- La croissance démographique et les contraintes climatiques, au premier rang desquelles les sécheresses à répétition, qui ont entraîné une surexploitation et une dégradation des ressources naturelles sur l’exploitation desquelles l’économie du Mali repose essentiellement, avec une détérioration progressive et généralisée des conditions et du cadre de vie des populations rurales et urbaines. Une faible performance en matière de gouvernance environnementale ; le Mali est à la 156ème place sur 163 pays classés (indice EPI, 2010).

- La situation nutritionnelle du Mali est préoccupante. Selon l’Enquête Nutritionnelle Anthropométrique et de Mortalité Rétrospective, Mali 2013, « pour l’ensemble des 5 régions et le district de Bamako, le taux de malnutrition aiguë globale (MAG) s’élève à 8,6% selon les normes OMS 2006. La comparaison avec l’enquête de 2012 dans les mêmes régions d’enquête montre que la prévalence de la MAG pour l’ensemble des 6 régions est légèrement inférieure à celle obtenue en 2012 (8,9%) et, est en-dessous du seuil d’alerte de 10%. Le taux de malnutrition aiguë sévère (MAS), quant à lui, semble aussi diminuer avec 1,9% (2,3% en 2012). Ce taux tourne toutefois autour du seuil d’urgence de 2%. »

5 Cette section s’appuie notamment sur les données présentées dans :

- Cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) des opérations de hautes intensités de main d’œuvre et des activités génératrices de revenus, Programme de filets sociaux « Jigisèmèjiri », 2016,

- Dimensions structurelles de la libéralisation pour l’agriculture et le développement rural – Programme RuralStruc Mali - Phase I, CEPIA, Banque mondiale, AFD, République française, CIRAD, IFAD, 2007,

- Santé, Emploi, sécurité alimentaire et dépenses de consommation des ménages, octobre-décembre 2013, INSTAT, 2014

6

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9 2.2. Situation de l’emploi

2.2.1. Données générales sur le pays

Plus de 80% des actifs âgés de 15 à 64 ans sont sur le marché du travail. Le taux brut d’activité est plus élevé en milieu rural (86%) qu’à Bamako (62%). Ce fort taux d’activité en milieu rural cache cependant un sous- emploi massif et saisonnier. Le chômage est globalement une caractéristique du milieu urbain. Il frappe beaucoup plus les populations âgées de 15 ans à 39 ans et les femmes.

Les activités économiques urbaines et rurales se différencient par le type d’activités (primaire prédominant en rural, commerce prédominant en urbain), mais aussi sur le type d’emploi : économie domestique sur la base de l’unité familiale en rural (60% des actifs sont subordonnés à un membre de leur famille), l’urbain étant caractérisé par les activités individuelles (salarié, indépendant, employeur).

Tableau 1 : répartition des emplois selon le secteur et le statut et selon le type de milieu Bamako Autres villes Rural

Primaire 1% 46% 89%

Industrie 20% 11% 3%

Commerce 19% 23% 4%

Service 40% 20% 4%

Salariés 36% 18% 3%

Indépendants/employeurs 57% 46% 40%

Apprentis ou aides familiaux 7% 36% 57%

Graphique 1 : répartition des emplois selon le secteur et le statut et selon le type de milieu

L’agriculture malienne repose sur des exploitations familiales de petite taille avec 68% des exploitations cultivant moins de 5, 18% ayant des superficies comprises entre 5 et 10 ha et seulement 14% dépassent 10 ha. Ces exploitations sont basées sur la polyculture de céréales et sur l’élevage, certaines exploitations dans le nord du pays présentant une très forte spécialisation eu égard aux conditions agro-climatiques sahéliennes et sub-sahariennes.

- L’élevage est une composante structurante de l’ensemble des systèmes de production car présent dans 88% des exploitations. Contrairement à la terre, le cheptel est assez fortement concentré. Les animaux représentent un capital d’environ 1 000 milliards de F CFA, équivalent à la valeur annuelle du PIB agricole.

- Les céréales sont l’autre composante structurellement importante des exploitations agricoles car elles comptent pour 72% des superficies cultivées alors que les cultures dites « industrielles » n’atteignent que 20 % des superficies au sein desquelles seul le coton est significatif avec des superficies estimées autour de 500 000 ha selon les années. Le coton concerne environ 200 000 exploitations et fait vivre directement ou indirectement autour de 3 millions de personnes.

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Bamako Autres villes

Rural Bamako Autres

villes

Rural

Primaire Industrie Commerce Service Salariés Indép.

Appr./AF

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10 - Seulement 2% des superficies semées en céréales le sont avec des semences améliorées, 26% des superficies cultivées reçoivent une fumure minérale et 28% seulement des superficies sont labourées à l’aide de la traction animale.

- Pour le reste, c'est-à-dire pour la très grande majorité des exploitations familiales maliennes la culture reste donc manuelle sans recours aux facteurs classiques de l’intensification. Comme près de 80% de la superficie en céréales est consacrée au mil et au sorgho qui répondent assez peu à l’intensification, les dynamiques extensives ont prévalu. L’enjeu de l’intensification de la production céréalière reste non résolu tout comme celui de la durabilité de la production de coton confrontée à un phénomène de stagnation et même de décroissance des rendements moyens.

2.2.2. L’analyse de l’emploi et des activités économiques doit tenir compte de l’organisation coutumière du travail

L’organisation coutumière du travail s’ancre dans le cadre d’une économie familiale « domestique » et n’envisage ainsi pas vraiment la notion d’emploi, mais plutôt un ensemble d’activités, envisagées sous deux angles, plus ou moins pondérés selon les milieux :

- Une participation à l’économie familiale, monétaire ou non monétaire (autoconsommation) ; En milieu rural, cette participation est plus ou moins obligatoire dans le cadre des champs collectifs, car l’économie agricole se juxtapose avec la notion d’entité familiale pour définir l’unité de production ; en milieu urbain, cette solidarité économique intrafamiliale demeure ;

- Une ou plusieurs activités menées de façon individuelle, « autonomes », pour autant avec plusieurs finalités :

o contribuer à l’économie de la « grande famille » (de façon monétaire ou non monétaire), selon les systèmes prévus de répartition de prise en charge des charges,

o dégager des revenus injectables dans la consommation plus individuelle du « ménage nucléaire » (alimentaire, santé, éducation, en fait tout type de besoins monétaires, qui sont croissants),

o capitaliser pour développer cette activité,

Les règles coutumières pénalisent largement les femmes et les jeunes, même si ceci varie selon les milieux.

La tradition minianka (zone agricole de l’étude qualitative) s’avère particulièrement pénalisante.

L’organisation du travail et la gestion des ressources y sont très centralisée, et les activités des cadets sont peu encouragées, voire elles sont quasiment interdites dans le village de Faconi. Palasso est plus engagé dans une « libéralisation » des activités, pour autant la production et l’usage des ressources sont globalement gérés par les hommes (chefs de famille, chefs de ménage). La tradition kakolo-soninké (zone agropastorale), repose sur une organisation plus équilibrée, qui combine travail collectif (céréales notamment) et activités individuelles, pour autant les femmes et les jeunes subissent des contraintes (mobilisation pour les travaux collectifs, interdictions de se rendre sur les foires, de commercer….

L’agriculture est intensive en zone agricole, où les terres sont saturées, et en voie d’intensification dans la zone agropastorale, jusque-là très extensive, pour surmonter la saturation des bonnes terres agricoles ou les effets des changements climatiques. L’agriculture et l’élevage sont de moins en moins intégrés et de plus en plus concurrents, ce qui pose un problème très important pour la culture attelée dans la zone agricole :

- réduction voire disparition des zones de pâture des bœufs de labour - blocage des voies d’accès aux points d’eau

- faible investissement dans les soins animaux, affaiblissement et mortalité des animaux

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11 2.2.3. L’étude qualitative montre que la perception par les communautés de la situation de l’emploi et de son évolution est globalement très négative, néanmoins segmentée selon le sexe et la zone

Presque toutes les personnes enquêtées, que ce soit en groupe ou en entretien, considèrent la situation de l’emploi dans leur communauté comme mauvaise ou très mauvaise, et de plus considère l’évolution de cette situation comme négative. Les (rares) visions « optimistes » sont surtout le fait, dans la zone cotonnière, de certains leaders et/ou chefs de famille ou de (encore plus rares) femmes, et surtout dans le village de Dianguirde du fait d’une perception positive des conditions agricoles (diffusion de la culture attelée, meilleure maîtrise de l’agriculture) et de l’impact des transferts migratoires. Les visions « pessimistes » très majoritaires et surtout parmi les femmes, se fondent en premier lieu sur la dégradation des opportunités et surtout des rendements agricoles. Par ailleurs, dans tous les milieux y compris le périurbain, ce

« pessimisme » est fondé sur la perception d’une dégradation progressive des conditions d’existence (difficultés croissantes à se nourrir, accumulation progressive des « problèmes ») et de travail (difficulté croissante d’accéder à des emplois « dignes »). L’évolution des aspirations socioprofessionnelles à moins de pénibilité, plus d’autonomie et de sécurisation des activités participe vraisemblablement d’une perception de plus en plus négative des activités laborieuses qui constituent la « base » du marché du travail dans les milieux étudiés.

La valeur du capital et la notion de profit se diffusent et modifient la relation à l’activité, basée auparavant sur le travail. La valeur travail est une nécessité économique et une valeur morale forte, qu’on travaille pour la famille ou de façon plus individualisée. Tout le monde veut et doit travailler. Les activités coutumières, les modes de production et les modes de consommation de ces productions s’accompagnent d’une culture du labeur (valorisation de l’effort physique, déconsidération de la complainte) qui est néanmoins aujourd’hui remise en cause par l’émergence d’aspirations en termes d’exécution (moins de pénibilité) et de rémunération (profit financier, confort). D’où parfois un « double discours » : acceptation voire passivité au niveau superficiel, mais aspirations voire remises en causes au fond.

2.3. Problématiques autour des AGR

2.3.1. Définition des AGR

Selon les responsables des structures/programmes qui les appuient, la notion d’AGR renvoie à des activités économiques destinées à des communautés vivant avec de petits revenus.

- Une AGR a pu être définie comme une activité réalisée « par une couche sociale généralement pauvre ou rendue vulnérable par un événement destructeur de ses conditions de vie (populations rurales affectées par le changement climatique, réfugiés fuyant un conflit) pour renforcer et diversifier ses sources de revenus ».

- Elle se distingue des activités exercées par des opérateurs économiques « qui se soucient des facteurs de production (capital physique et financier, les ressources humaines), du marché, de la concurrence, du marketing. ».

Cette définition est ainsi négative/par défaut et posée à un niveau bas de l’emploi. Elle est cohérente avec une vision programme qui doit définir les bénéficiaires en associant à des activités menées « a minima ».

L’emploi dans les zones étudiées en qualitatif recouvre aujourd’hui un spectre d’activités très large, des emplois pérennes et productifs à des « petits travaux » ou « petits métiers » précaires et souvent sous-payés.

Aussi bien dans le milieu rural que dans le milieu périurbain, la conception d’une activité économique tend à évoluer, de façon dynamique, de la notion « d’activité » vers la notion « d’emploi », sous l’influence de plusieurs facteurs :

- L’éducation/scolarisation, qui s’accompagne d’une promesse, pour soi-même ou pour ses enfants, d’activités dans les secteurs secondaires ou tertiaires moins pénibles et plus valorisées que l’agricole ; - La nécessité de diversification et donc de spécialisation du travail au sein des familles ;

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12 - Les opportunités économiques au sein des communautés, avec l’émergence, sur la base d’une économie monétarisée, d’activités techniques et spécialisées en réponse à des besoins (artisanat et commerce), avec la notion de professionnalisation (donc de spécialisation), qui s’accompagne d’une pérennisation (annuelle, régulière) ;

- La culture même de l’emploi, avec l’urbanisation relative mais progressive sous certains aspects des communautés rurales, surtout celles les plus désenclavées et profitant des courants de pensée et des opportunités économiques extra-communautaires (références à l’emploi industriel, salarié, même domestique)

- En corollaire, les attentes liées à l’emploi sont plus orientées vers la sécurisation de l’avenir futur et la progression que dans la reproduction, moins de passivité, plus d’attentes, voire à l’extrême des attentes de réalisation personnelles.

- On notera que les hommes (pauvres surtout) qui exercent des petits travaux sans qualification, même lorsqu’ils sont agriculteurs, se décrivent comme des « sans métiers ».

2.3.2. Les revenus des ménages aisés sont importants, mais la très faible circulation interne de l’argent ne permet pas de dynamiser les activités des ménages pauvres

La masse monétaire qui circule en milieu rural n’est pas négligeable, avec potentiellement une création de richesse interne ou redistribution. Pour autant, en l’état, ces entrées financières, monétaires, (vente des productions spéculatives et transferts migratoires) profitent à des personnes aisées, et sont en partie

« redistribués entre soi » (achat de riz à des gros commerçants, commandes à des artisans reconnus) ou immédiatement réinvestis en dehors du village (équipements agricoles, motos, panneaux solaires, tôles, achat de riz, intrants, etc.). Les personnes vulnérables, peu productives, restent largement à l’écart de ces flux financiers et économiques. Les personnes « aisées » sont associées dans ce schéma aux activités productives : commerce d’envergure/ sur des plus grandes distances, de bétail/ produits agricoles, etc. Les

« individus peu productifs » exercent surtout du petit commerce qui est plutôt le lot des ménages pauvres.

Schéma 2 : représentation schématique de la circulation monétaire au sein des communautés villageoises7

7 Schéma réalisé par Miseli dans le cadre de cette étude

(14)

13 2.4. L’analyse du marché et l’approche filière8

2.4.1. Présentation des approches

On observe parmi les actifs des diverses communautés et encore plus parmi les pauvres et/ou les cadets et/ou dans les milieux enclavés, un manque de vision globale des circuits économiques dans lesquels s’inscrivent les AGR, notamment les activités de production, mais aussi souvent les activités de petit commerce, traduit une faiblesse d’analyse du ou des marchés.

Or, les personnels/structures du développement se mettent souvent à distance voire en défiance par rapport à des techniques d’analyse issues de la réflexion des structures qui œuvrent dans le marketing (comme analyse de marché). Cette double faiblesse d’analyse (communautés d’un côté, programmes de l’autre) explique que certains de ces programmes (maraîchage, transformation) aient des impacts mitigés ou limités.

Certains analystes des opportunités ou des filières ont opté pour des approches qui, en plus des objectifs des politiques publiques et/ou à des programmes d’appuis aux AGR, soit des « objectifs politiques — emploi et création de revenus, alimentation, coupures vertes et gestion des déchets », analysent les potentiels et les conditions de mise en œuvre des AGR dans leur dimension économique, à travers une vision similaire à celle du « privé » (garantie de profits et de pérennité de l’activité). A ces fins, elles les analysent dans une optique

« filière » qui prend en compte l’intégralité des acteurs impliqués, en amont de la production (fournisseurs d’intrants par exemple, semenciers, etc.) et en amont jusqu’au consommateur (industriel ou particuliers), ainsi qu’aux acteurs institutionnels impliqués à travers leur action directe (appui, encadrement, formations) ou indirect (production de normes).

Ces approches analysent les potentiels des filières à travers une vision de l’économie et de l’entrepreneuriat, non pas seulement sous l’angle de la production, mais sous un angle plus orienté par l’analyse du marché.

Elles envisagent ainsi les notions du capital, de la gestion et de la comptabilité, des caractéristiques-produit, du rapport qualité/prix, des coûts de production et des relations consommateurs-produit.

Parmi la littérature analysée, trois méthodologies apparaissent comme emblématiques de cette approche

« marché/filière »9 :

a. L’étude de marché accélérée b. La chaîne de valeur ajoutée

c. La modélisation « SWOT » (Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats ; Forces, faiblesses, opportunités et risques)

L’apport de ces analyses très opérationnelles est majeur dans la réflexion sur les AGR elles du fait qu’elles sont pensées par définition dans une optique économique et non politique, et qu’elles sont fondées sur des analyses concrètes à vue opérationnelle :

- elles distinguent de multiples activités / rôles économiques et élargissent le champ des possibles ; - elles ont déjà établi, hiérarchisé et « cartographié » un ensemble de contraintes et de

recommandations pour surmonter ces contraintes ; - elles donnent un contenu concret à certains types d’appui.

8 Cette section est notamment nourrie par trois documents :

Rapport d’étude de faisabilité de filières et sous filières maraîchage biologique et équitable au Mali, K. Dembele et S.

Tangara, Groupement Interprofessionnel Africain, 2007,

Actualisation de l’analyse Chaînes de valeur Echalote fraiche dans le bassin de Ségou : CV Echalote fraîche commercialisée, CV échalote fraîche conservée puis commercialisée, Programme Compétitivité et diversifications agricoles, ministère de l’Agriculture, non daté, vraisemblablement 2014-15,

Diagnostic de la commercialisation des échalotes du plateau dogon et plan d’action, Karim Sanogo, Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, 2011

9 Les principes méthodologiques de ces trois approches sont présentés en annexe 4.

(15)

14 L’analyse des filières porteuses réalisée en 2015 montre la diversité des acteurs majeurs ciblés pour l’étude des chaines de valeur identifiées10 :

- Les fournisseurs d’intrants ;

- Les producteurs et leurs associations ; - Les transformateurs ;

- Les transporteurs ;

- Les commerçants : grossistes/détaillants ; - Les exportateurs ;

- Les consommateurs ;

- Les structures d’accompagnement ;

- Les structures et services techniques de l’Etat ;

- L’Etat, à travers par exemple un programme intitulé « Projet Karité » logé au Ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ;

- L’Office des Hautes Vallées du Niger (OHVN) ;

- Les autres prestataires de services à différents niveaux de la chaîne (information, technologies) ; - Les acteurs/organismes de crédit (Banque et SDF).

- Les ONG : quelques ONGs appuient les femmes dans la région pour l’amélioration de la qualité. Les plus connues sont AMPJF, ACOD Nyètaso, CECI … AMPJ, l’Inter - coopération.

Tableau 2 : présentation des fonctions spécifiques par maillon (étude de marché accélérée pour l’échalote)

Maillons Fonctions attendues par maillon

Approvisionnement en semence et production

• Former sur les caractéristiques d'une semence de qualité

• Disposer d'une infrastructure performante de conservation

• Certifier la production de semence

• Assurer la recherche variétale

• Former sur les bonnes pratiques de production

• Fournir les intrants (produit phytosanitaire, fertilisants, autres)

• Couvrir les besoins de financement

• Faciliter l'accès aux terres de production

Récolte / Post récolte • Assurer le transport de l'échalote fraîche vers les marchés

• Former sur les bonnes pratiques de récolte et d'hygiène Transformation

• Former sur les bonnes pratiques de conservation et d'emballage

• Assurer la fourniture en emballages

• Faciliter l'accès aux infrastructures de conservation

• Couvrir les besoins en financement

Transport • Assurer le transport de l'échalote vers les marchés Commerce • Assurer la distribution de l'échalote

• Couvrir les besoins en financement

Consommation • Faciliter l'accès des consommateurs à l'échalote

• Informer les commerçants sur les tendances du marché

10 Mapping des chaines de valeur porteuses d’emplois dans les régions de Gao et de Tombouctou, P. Dembélé, Organisation des Nations-Unies pour le Développement industriel, 2015

(16)

14 Tableau 3 : exemples d’analyse des filières selon la chaîne de valeur ajoutée –

nous avons sélectionné 3 activités de production végétale, deux de production animale et une de commerce.

Filières

porteuses Potentialités Contraintes Mesures d’accompagnement

Profil des promoteurs potentiels

Concurrence

Arachide

- La zone est une zone de production arachidière ;

- Tous les hommes et toutes les femmes produisent chaque année de l’arachide ;

- Il existe permanemment des acheteurs pour tous les produits de l’arachide (coque, graine, pâte).

- Irrégularité de la pluviosité ; - Non-respect des techniques de

production ;

- Méconnaissance des dispositifs d’hygiène indispensable pour la transformation des produits alimentaires ;

- Méconnaissance des techniques de vente

- Sensibilisation pour le respect des calendriers agricoles ;

- Formation sur l’hygiène et les techniques d’emballage de la pâte d’arachide ;

- Formation sur les techniques de vente

- Les femmes, les jeunes.

La concurrence n’affecte n’empêche pas l’écoulement du produit. Seulement le fait de l’abondance du produit en période de récolte, les prix chute

légèrement.

Sésame

- Des terres de cultures sont disponibles ;

- Le marché existe aux niveaux national et international - Le produit se conserve très bien

- Faible connaissance des techniques de production ;

- La faible connaissance du marché par les paysans ;

- Faible organisation face au marché.

- Formation sur :

- les techniques de production - Les techniques de

commercialisation

- Les hommes et les femmes

Il y’a plutôt une forte concurrence entre les acheteurs qui fait grimper chaque année le prix au producteur.

Echalote

- Existence d’espace maraîchère - Existence de quelques petits

producteurs

- Insuffisance de points d’eau permanents - Les puits sont profonds

- Formation sur :

-les techniques de production -Les techniques de

commercialisation - Aménagement de points d’eau

- Les femmes et les jeunes

Pendant la période de production la concurrence est forte. Pour contourner la concurrence, il faut développer la conservation.

Volaille

- Existence de marché

d’approvisionnement en souche améliorée

- Existence de marché d’écoulement ;

- Les Maladies aviaires sont fréquentes dans la zone ;

- Faible connaissance des techniques d’aviculture

- Formation en : - gestion d’entreprise ; - conduite de l’aviculture

- marketing (technique commerciale).

- Les femmes, les hommes

Le produit est toujours manquant sur le marché. La concurrence est faible

Apiculture - Existence d’apiculteurs locaux - Existence de marché potentiel

- Faible connaissance des techniques d’apiculture

- Formation en : - gestion d’entreprise ; - conduite de l’apiculture - conditionnement du miel.

- Les hommes

Le produit est toujours manquant sur le marché. Il n’y a pas de concurrence par rapport à ce produit.

Commerce général

- Existence de marchés d’approvisionnement et d’écoulement potentiels

- Possibilité de demande de beaucoup de vente à crédit dans les villages.

- Formation en : - gestion d’entreprise ;

- Les hommes, les femmes

Si les produits sont bien choisis, leur écoulement est assez facile.

(17)

15 Tableau 4 : exemples de l’analyse SWOT sur trois aspects de la chaine « échalote transformée »

Aspect de la chaîne

Forces Faiblesses Opportunités Menaces

Production

-existence d’une semence locale adaptée et de techniques

culturales propre au plateau dogon -formation des producteurs en production de semences et de fumure organique

- augmentation de la production d’échalote du Plateau Dogon - existence de fosses pour compost

-cherté des semences et coût élevé des équipements (motopompe) -absences de donnée fiable sur les superficies et le rendement - non maitrise des coûts de production

-insuffisance des ressources en eau pour le maraichage

-difficulté d’accès au financement pour les opérations de production -récolte précoce de l’échalote du premier cycle

-non-respect du tri et du vannage par les producteurs

-existence de structures d’appui en production et stockage de semences

-existence structures d’appui en formation

-existence de partenaires pour la construction et la réhabilitation des barrages

-volonté politique pour la valorisation de la filière échalote

-limitation des superficies cultivées -le retrait de certains producteurs de la culture de l’échalote -insécurité

alimentaire

Transformatio n : échalote séchée transformée

-existence de matériels et équipements de transformation -existence des unités semi modernes

-formation des producteurs en technique de transformation et de pratiques d’hygiène

-disponibilité de la matière première

-insuffisance des matériels et équipements (claies, découpeuses motorisées, séchoirs industrielles, unités semi modernes)

-faible niveau de certains participants aux sessions de formation -main-d’œuvre élevée pour l’épluchage

-inexistence d’artisans locaux spécialisés dans la fabrication de découpeuses motorisées

-non-respect des pratiques d’hygiènes par certains transformateurs -les producteurs sont aussi des transformateurs

-difficulté d’accès aux financements pour les équipements de transformations

-existence de partenaires techniques et financiers

-existence d’institutions de crédits

-caractère aléatoire de la transformation

Organisations de

producteurs

-existence de structuration des producteurs du niveau village au niveau cercles

-organisation de la vente groupée autour de l’EST

-accès au crédit bancaire -appui à la recherche de la semence pour les producteurs -formation des producteurs membres à travers les appuis des partenaires

-faible niveau de fonctionnalité

-fonds propres inexistants ou insignifiants -non formalisation de la fédération -non maîtrise des outils de gestion -manque de transparence dans la gestion

-insuffisance de communication entre les membres

-structuration et organisation influencées par les partenaires -faible niveau d’alphabétisation

-faible capacité de plaidoyer et lobbyings -faible capacité d’appropriation des actions -faible capacité de négociation

-non implication des OP dans la commercialisation de l’échalote fraiche -non-respect des engagements par certaines OP (remboursement de prêts)

-existence de structures d’appuis techniques

-processus de mise en place de l’interprofession

-existence d’institutions de crédits

-influence de certains partenaires

-Manque de synergie entre les intervenants -la disparition de la fédération

(18)

16 2.4.2. Pertinence de ces approches dans la réflexion d’un appui aux AGR.

Ces approches donnent à voir un cadre général d’approche pour les programmes d’appui, qui se situe à trois niveaux :

- Ils identifient une multiplicité de filières potentiellement intéressantes sur le principe, ce qui ouvre les perspectives à ce sujet,

- Les analyses préalables à effectuer au niveau village et local - Les appuis à mettre en œuvre :

o Au niveau des producteurs

o Au niveau des autres acteurs filières

o Voire, au niveau de l’accompagnement institutionnel et programme

La section 3 de cette synthèse tente de questionner la question du choix des appuis, des filières et de leur éventuel zonage.

2.5. Contraintes à la productivité des AGR11

De façon transversale aux différentes approches, méthodologies et filières concernées par l’analyse, il ressort que les contraintes identifiées sont extrêmement nombreuses, relèvent de territoires et niveaux très variés, et sont différenciées selon l’angle d’approche. L’étude terrain a permis de dégager 13 types de contraintes, présentées ici de façon synthétique, qui représentent les perceptions des populations elles-mêmes. Certaines contraintes, notamment au niveau des freins agricoles et liées à l’économie domestique, ressortent moins dans la littérature ; en revanche, cette dernière met en évidence de nombreuses contraintes, en dehors du cadre familial et dans le non agricole. L’étude de terrain montre ainsi la valeur ajoutée vs. les analyses existantes, mais aussi les limites de cette méthodologie (impossibilité des acteurs, notamment les communautés elles-mêmes, mais aussi certains « observateurs », élus, agents, etc. à avoir une approche marché). Pour autant, lorsque les constats portent sur les mêmes aspects, ils se rejoignent systématiquement ; il n’y a ainsi pas de contradiction mais au contraire complémentarité entre les différentes approches et sources.

a. Les contraintes exprimées par les communautés/personnes interviewées lors de l’enquête de terrain12

Les principales contraintes à la productivité des activités sont, de façon transversale aux secteurs agricoles et non agricoles :

- l’indisponibilité (manque de liberté, manque de temps),

- la dérégulation du marché (mauvais payeurs, prix fluctuants, corruption),

- le manque de vision claire du marché de l’emploi et des opportunités (multiplicité d’acteurs concurrents sur des activités similaires : mêmes commerces, même productions ; absence de débouchés commerciaux)

- la difficulté à protéger le capital productif (contributions aux dépenses familiales, volontaires ou imposées),

- le faible accès au crédit.

Les principales contraintes spécifiques à la productivité des activités agricoles sont : - le manque de pluie,

11 La section 2.7 de cette synthèse est dédiée aux diverses solutions proposées (par les communautés elles-mêmes, par les évaluations programmes, dans la littérature) pour lever les contraintes identifiées

12 Le manque de main d’œuvre et la non- alphabétisation ne sont apparues comme des contraintes majeures lors des focus-groups et des entretiens avec les membres des communautés. Elles ressortent surtout des analyses

« extérieures »

(19)

17 - le manque d’équipement (attelages complets pour les labours)

- les maladies/nuisibles qui ravagent les cultures, - la dégradation des sols

- le faible accès aux intrants (disponibilité, qualité, coût).

Les principales contraintes spécifiques à la productivité des activités non agricoles sont : - le faible accès aux ressources agricoles (zone cotonnière surtout),

- la faiblesse des pouvoirs d’achat locaux et des volumes de circulation monétaire au sein des villages, - l’absence d’infrastructures (bonnes routes, marché villageois ou de quartier).

La plupart des contraintes s’exercent de la même façon sur les ménages pauvres et aisés. Les principales distinctions entre ces deux classes sont :

- la faiblesse de l’équipement agricole pour les ménages les plus pauvres, et les conséquences de cette faiblesse (travail à la main, plus dur et moins productif, nécessité de travailler pour les ménages les plus aisés en contrepartie d’un accès à leur équipement, mobilisation accrue et dès lors pénalisation aggravée pour les femmes et les cadets, etc.)

- la difficulté d’accès aux intrants (engrais, pesticides surtout)

- l’impossibilité d’engager une activité économique productive du fait de la nécessité de reverser les bénéfices dans les dépenses domestiques.

Au niveau de l’enquête de terrain, les principaux facteurs discriminants entre ménages peu productifs ou plus productifs sont l’accès familial à l’équipement agricole et l’accès individuel à des activités autonomes.

b. Les contraintes dégagées par les analyses socioéconomiques (des marchés et filières) au Mali13

Après compilation des contraintes exposées par les diverses analyses, 11 registres de contraintes ont émergé, qui peuvent se regrouper en 2 niveaux internes et externes :

- 4 registres de contraintes internes, toutes également identifiées par les communautés lors de l’enquête de terrain :

o Les barrières socioculturelles/socioéconomiques et les inégalités sociales o L’insuffisance d’équipement

o Le manque de compétences dont la faible maîtrise de l’eau, la faible qualification de la main d’œuvre en milieu rural

o La faible capacité et les problèmes de gouvernance des organisations de producteurs - 1 registre « mixte » : le difficile accès au capital et au crédit

- 6 registres de contraintes externes, dont les cinq premières ont également identifiées par les communautés lors de l’enquête de terrain :

o La dégradation de l’environnement

▪ l'insuffisance du système d’appui conseil et le faible niveau de formation des producteurs,

▪ la faiblesse du système d'information et de statistiques Agricoles, o La position de faiblesse des producteurs au sein du marché

▪ la faible valorisation des produits agricoles,

▪ la fluctuation des prix et l'instabilité des revenus agricoles, o Le déficit d’infrastructures

13 Cette section repose sur de très nombreux documents, mais on citera notamment :

Etude sur l’identification des secteurs prioritaires/opportunités d’investissement du pays, Diafing Togola, OIM, 2009 Rapport final de l’étude de l’émergence économique des organisations de femmes productrices en entreprenariat rural et collectif dans la filière karité, Le Physiocrate, 2015

(20)

18 o la faiblesse des échanges commerciaux avec les pays voisins.

o Les lacunes de l’environnement institutionnel o Les faiblesses de l’accompagnement

Les énoncés relatifs à ces différentes contraintes ont été repris tels quels ou reformulés à des fins de concision ; les références n’ont pas été systématiquement listées pour éviter de surcharger le texte toutefois les emprunts aux divers auteurs ont été présentés en italique.

Quatre registres de contraintes internes :

i- Les barrières socioculturelles/socioéconomiques et les inégalités sociales pénalisent fortement la productivité des « cadets sociaux », notamment les femmes.

Ces analyses rejoignent les perceptions des populations. Le poids de la coutume défavorise les femmes dans l’accès à l’autonomie et la réalisation de leurs aspirations, dans l’accès au capital physique, naturel et financier, enfin dans l’accès (ou le droit d’usage) aux équipements productifs. Concernant l’accès à la terre, il convient d’élargir cette définition à l’ensemble des « cadets sociaux » (globalement, toute personne non chef de famille autochtone), et aux familles nouvellement installées dans les villages.

« Le système patrimonial consacré dans le code de la famille en vigueur au Mali reflète les coutumes du pays qui laissent très peu de place aux femmes pour leur émancipation économique. Ainsi, dans la majorité des familles le capital est détenu par les hommes et la transmission de ce capital se fait à la faveur des hommes. […] Une certaine frilosité manifeste qui ne dit pas son nom est perceptible face à l’acquisition de pouvoir économique par la femme à travers les activités économiques extra familiales.

La crainte d’équilibrage de pouvoir économique entre la femme et l’homme, entraine des comportements peu favorables à l’épanouissement économique des femmes. »14

Il semble difficile pour un programme de s’inscrire en rupture frontale avec les coutumes, néanmoins, la littérature (y compris études déjà réalisées par Miseli) semble indiquer que l’ouverture d’opportunités s’accompagne d’une libéralisation, même mesurée, des règles d’organisation. Les actions les plus indiquées semblent être potentiellement celles qui bénéficient au groupe familial dans son ensemble vs. une classe d’individus (ex. équipement agricole).

ii- L’insuffisance en équipement entraîne le maintien de techniques de production manuelles qui nuisent à la productivité des unités économiques, individuelles ou collectives

Le faible niveau d’équipement est peu développé par les analyses des filières et marchés, pour autant ces dernières mentionnent l’insuffisance d’équipements pour la transformation, y compris au niveau d’unités collectives de transformation, qui pénalise la productivité du travail (dans une perspective de performance du temps de travail et d’efficacité productive) et accentue les problèmes de gestion post-récolte (problèmes de conservation, pertes de produits).

« Tout le travail de transformation se fait pratiquement à la main par les femmes. »

La question de l’équipement se pose en termes de dotation, d’usage et de renouvellement. Elle s’inscrit dès lors nécessairement en articulation avec les formations techniques, sociales et entrepreneuriales (gestion, provisionnement de l’investissement, etc.).

14 Idem

(21)

19 iii- L’insuffisance de compétences

Ce registre ressort de quasiment toutes les analyses des marché et est également très étayé par les évaluations de programmes. Cette insuffisance porte sur de très nombreux domaines, parmi lesquels : compétences générales, entrepreneuriales (esprit entrepreneurial, vision du marché, règlementation), techniques (approvisionnement, production, commercialisation, gestion).

L’analphabétisme est posé comme une contrainte de compétence générale, surtout au niveau des leaders.

« (Il) cause plus de nuisance lorsqu’il concerne les membres des instances de gestion (conseil d’administration et comité de surveillance) ».

Certaines analyses notent un « faible développement de l’esprit entrepreneurial », et une méconnaissance des règlementations encadrant les activités, surtout lorsque celles-ci sont réalisées dans le cadre de coopératives, régies par un dispositif règlementaire bien plus contraignant que les activités individuelles souvent informelles (normes, dispositions, exigences).

« La méconnaissance des règlementations (exigences et avantages) en plus leur faible capacité technique et managériale ne les permettent pas de se positionner dans un marché compétitif et ouvert déjà au niveau Ouest Africain et mondial. »

Le manque de compétences techniques est parfois relevé (ex. manque de maîtrise des femmes sur les méthodes améliorées de transformation des produits du karité), et on notera que les « incompétences » pénalisantes relèvent souvent d’autres domaines que la production, en amont (vision du marché) et en aval (transformation, et surtout commercialisation). Ce point rejoint les contraintes perçues en termes de gouvernance des coopératives (faible professionnalisation), et montre les limites d’un appui qui ne prend pas suffisamment en compte les contingences des marchés et s’axe trop sur la production.

« La décennie écoulée a été caractérisée par une prolifération des entreprises de production du karité. En dépit du besoin de produits karité sur le marché, certaines entreprises ont été butées à la problématique de leur mise en marché. Les facteurs qui expliqueraient cette problématique sont entre autres : La production des produits n’a pas été faite en fonction d’un marché préalablement identifié (la recherche de débouchés doit précéder la production et cela conformément à une démarche entrepreneuriale ; L’absence d’un plan marketing faisant clairement les marchés à conquérir, les volumes à mettre sur les marchés et les canaux de promotion adéquats ; La non maîtrise des exigences du commerce à l’international. »15

« Des pratiques culturales moins adaptées tel que le labour dans le sens du ruissellement des eaux de pluies, le semis au volet de la tomate à Niamakoroni, Siby, Sinkolo et de l’oignon à Dioulafondo. Ce qui nous amène à comprendre que malgré les formations reçues par les producteurs maraîchers, des efforts doivent être consentis pour le renforcement de leurs capacités techniques à mieux produire. »16

On notera que le manque de compétences, au cours de l’enquête de terrain, n’a émergé que parmi les personnes plus productives, et notamment les hommes (artisans). En revanche, l’ensemble des indicateurs montre la nécessité de formations permanentes (en amont, durant et en aval des programmes) sur l’ensemble des aspects. Elles montrent également la nécessité d’inscrire les savoirs des formations en articulation avec les savoirs et usages des cibles (ex. pratiques culturales, modes d’organisation), au risque sinon de créer des situations artificielles.

iv- Les problèmes de gouvernance des organisations de producteurs

Les analystes et les évaluateurs pointent quasiment systématiquement des problèmes de gestion des groupements en général, sous les traits suivants :

- Le faible leadership des instances dirigeantes

15 Rapport final de l’étude de l’émergence économique des organisations de femmes productrices en entreprenariat rural et collectif dans la filière karité, Le Physiocrate, 2015

16 Rapport d’étude de faisabilité de filières et sous filières maraîchage biologique et équitable au Mali, K. Dembele et S.

Tangara, Groupement Interprofessionnel Africain, 2007

Références

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