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GRÈVE UNITAIREJEUDI 28 SEPTEMBRE A

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ÉDITO

L’ H E B D O M A D A I R E D U S Y N D I C AT N AT I O N A L D E S E N S E I G N E M E N T S D E S E CO N D D E G R É

ACTION 1 et 4-5

GRÈVE UNITAIRE LE 28 SEPTEMBRE

TOUS LES RENDEZ-VOUS

ENJEUX 2-3

CARTE SCOLAIRE

SIGNA

CULTURE COMMUNE

STATUTS-CARRIÈRES 6

L’AVANCEMENT AU “MÉRITE”

L’ENJEU DES HORS-CLASSES

LES PROPOSITIONS DU SNES

SUR LE TERRAIN 7

CONSEIL PÉDAGOGIQUE

PPRE

EP1

SOMMAIRE

N° 641 16 SEPTEMBRE

2006

Pour les fédérations syndicales de l’Éducation, l’annonce en juin dernier d’une nouvelle vague de suppressions de postes pour la rentrée 2007, la cinquième depuis 2003, a été l’élément déclenchant.

Tous les secteurs de l’Éducation sont touchés. Ce qui donne tout son sens au discours du Premier ministre qui prétend faire de l’Éducation une « priorité majeure de l’action gouvernementale », tout en y supprimant 8 500 postes sur les 15 000 qui seront supprimés dans la fonction publique. C’est le second degré qui paye le plus lourd tribu avec 27 000 postes perdus en 5 ans, bien au-delà des 14 000 postes que « justifierait » la baisse des effectifs d’élèves sur la période. Ce sont aujourd’hui les possibilités de faire réussir nos élèves qui sont fondamentalement remises en cause.

Les fédérations de l’Éducation (FSU, Sgen-CFDT, UNSA-Éducation, Ferc-CGT et FAEN) appellent donc à la grève et à manifester le 28 septembre. Elles ont le soutien explicite des parents d’élèves (FCPE), et des étudiants et lycéens (UNEF, UNL et FIDL), soutien particulièrement important au moment ou Gilles de Robien tente de faire passer la grève pour une démarche corporatiste en affir- mant sur France 2 que « l’Éducation ne manque pas de moyens » et qu’« à chaque fois qu’on réclame davantage de moyens, on se trompe d’objectifs et de discours».

Pour le SNES les raisons de faire grève vont bien au-delà des moyens budgétaires, aussi décisifs soient-ils (lire pages 4 et 5).Notre plate-forme englobe les salaires, les carrières, ainsi que les réformes que nous combattons depuis deux ans (loi Fillon,éducation prioritaire,apprentissage junior) pour deux raisons essentielles :

1. elles vont produire beaucoup plus de ségrégation sociale, notamment au niveau du collège (socle commun, PPRE, apprentissage) ;

2. elles tendent à dénaturer le sens même de nos métiers (conseil pédagogique, bivalence, ren- forcement du rôle des chefs d’établissements dans les carrières, remplacements).

Cette grève sera d’autant plus efficace qu’elle sera un temps fort dans un

N’EN JETEZ PLUS !

A

près le « palmarès » des établissements violents, les pamphlets pourfendant qui le pédagogisme, qui l’immobilisme du système, les uns convoquant un passé nostalgique, les autres appelant à la réforme ; le thème du gâchis du système éducatif français refait florès dans la presse avec la sortie du rapport annuel de l’OCDE « Regards pour l’éducation ».

Ce dossier, instrumentalisé, donne lieu à des conclusions qui s’embarrassent peu d’analyses et de comparaisons fiables.

D’après ce rapport, le système éducatif français est plus coûteux que la moyenne des pays de l’OCDE, les élèves redoublent davantage, sont surchargés d’heures de cours avec des enseignants « travaillant » moins ! N’en jetez plus !

Un regard un peu plus fouillé amène à nuancer (second degré débutant à 12 ans en France, à 14 ans ailleurs, obtention d’un diplôme du deuxième cycle du secondaire supérieur de trois points en France, composition du service enseignant différent selon les pays…).

SONDAGE BVA

C’est bon pour le moral !

Dans la sinistrose actuelle et alors que la crise de l’école est un thème récurrent de chaque année scolaire, le sondage fait en juillet auprès de 835 jeunes de 15 à 25 ans montre

que ceux-ci apparaissent extrêmement sereins dans leur rapport à l’Éducation nationale : 89 % s’y sentent majoritairement en sécurité (moins en collège et en lycée professionnel qu’en lycée) ; 86 % s’intéressent aux matières enseignées et 76 % prennent plaisir à aller en cours ; 79 % ont une bonne image de leurs professeurs. Si les enfants de cadres et professions libérales semblent les mieux à l’aise dans le système scolaire, par contre ce sont les enfants d’ouvriers qui sont les plus confiants quant aux opportunités d’avenir offertes par leur diplôme (85 % dont 44 %

GDF RETRAITES

©Thierry Nectoux

Suite page 2

Réouvrir tout le dossier

Après le secteur privé en 1993, le secteur public en 2003, les régimes spéciaux sont aujourd’hui en ligne de mire.

Pour le SNES et la FSU, le dossier des retraites n’est pas clos, la réforme Fillon n’ayant rien réglé. D’ici le rendez-vous de 2008 et au-delà de la question des régimes

tin

POUR L’ÉDUCATION

GRÈVE UNITAIRE

JEUDI 28 SEPTEMBRE

Au jeu des comparaisons, points positifs et points négatifs varient ; le vrai problème en France réside dans la persistance d’un noyau dur de l’échec scolaire qui nécessite, pour sa résorption, une réflexion sur les programmes, les pratiques, la formation des enseignants, l’encadrement des élèves.

Voilà qui relève de choix politiques majeurs ; or, le traitement actuel des questions de l’avenir de l’école part de

préoccupations politiciennes, y compris dans l’attitude de Gilles de Robien accusant les organisations syndicales de ne penser qu’en termes de moyens, niant tous les problèmes pour s’autocongratuler.

Parents, élèves et personnels, eux, sont porteurs de

propositions pour le système éducatif. Ils le diront dans la rue le 28 septembre.

Frédérique Rolet, cosecrétaire générale

(2)

E N J E U X

CARTE SCOLAIRE

PRÉSIDENTIELLE

L’ÉCOLE AU PROGRAMME ?

En cette rentrée, les candidats déclarés ou potentiels sont manifestement très préoccupés par l’École.

Le SNES a suffisamment regretté l’absence de ce thème dans la campagne de 2002 pour ne pas souhaiter que le débat s’approfondisse, même si les propos tenus sont parfois assez inquiétants.

Des journalistes, quelques politiques, pressent le SNES et la FSU de se prononcer sur les propos de tel ou tel. D’autres, au contraire, les poussent à se taire, afin, disent-ils, d’éviter les risques de

l’instrumentalisation...

Pour le SNES, il ne s’agit ni de prendre parti pour les uns ou les autres, ni de se situer au-dessus des parties en les renvoyant systématiquement dos à dos, mais de s’exprimer sur le fond des questions que la campagne place au cœur du débat public, dès lors que ces questions ont un rapport direct avec son action. Il le fera sur la base de ses propres analyses et propositions. Ce sera le cas dans cette US avec la carte scolaire. Nous poursuivrons dans de prochains numéros sur le temps de travail des enseignants, l’accompagnement scolaire, etc. Puis viendra le moment où, les candidats ayant été désignés, le SNES, sur la base de son projet, fera parvenir à chacun d’entre eux un questionnaire.

Il rendra ensuite publiques les réponses qu’il aura reçues.Bernard Boisseau

La question de la carte scolaire a été remise sous les feux des projecteurs par les déclarations de plusieurs personnalités politiques. Ce sujet est porteur d’enjeux fondamentaux pour le système éducatif.

ÉTAT DES LIEUX

Le découpage du territoire en zone de recrute- ments des collèges et des lycées, appelé carte scolaire et créé en 1963(1), est avant tout un droit donné à chaque parent de pouvoir scolariser son ou ses enfants dans l’établissement du secteur géographique de son domicile. La définition de ces zones de recrutement est faite par l’État pour les lycées et par le conseil général pour les col- lèges(2). Ce droit est associé à l’obligation pour les parents de scolariser leur enfant dans l’éta- blissement de leur secteur. Deux types de déro- gations sont largement utilisés pour « contour- ner » la carte scolaire : les choix faits par un élève pour certains enseignements (langues vivantes ou anciennes, options diverses) et qui ne seraient pas offerts dans l’établissement de rattachement;

les difficultés que peuvent rencontrer certains parents de jeunes élèves pour accompagner et récupérer leurs enfants(3).Les demandes de déro- gation à la carte scolaire sont traitées au niveau de l’Inspection académique.

L’enseignement privé – qui revendique pour- tant d’appartenir au service public d’éducation – est totalement affranchi de cette règle,y com- pris dans les secteurs géographiques où il occupe une place aussi importante que l’enseignement public.Ces structures constituent un autre moyen de contournement de la carte scolaire.

UN DÉBAT INSTRUMENTALISÉ

Ces possibilités de dérogation, parfois légi- times, permettent de contourner la carte sco- laire et ainsi éviter la scolarisation de ses enfants dans l’établissement du secteur. Ces nombreux contournements largement accep- tés, par endroit, par l’autorité académique, encouragent une démarche consumériste et aggravent la ghettoïsation de certains éta- blissements.

Certaines personnalités politiques se sont

récemment exprimées pour remettre en cause ou « aménager » le principe même de la carte scolaire : « L’idéal serait de supprimer la carte scolaire (...) ou tout le moins de desserrer ses contraintes » (Ségolène Royal) ; « On peut ima- giner dans les grands lycées parisiens un sys- tème de quotas (...) d’élèves en difficultés ou issus de milieux défavorisés » (Xavier Darcos(4)) ; « J’ai déjà assoupli la carte scolaire (...) 27 élèves de ZEP ayant eu la mention “ très bien” au brevet des collèges ont pu déroger à la carte scolaire », «[la carte scolaire] a un petit côté privatif de liberté qu’il faut, le cas échéant assouplir » (Gilles de Robien). Nicolas Sarkozy qualifie la carte sco- laire « de privilèges pour les uns, de fatalité pour les autres ».

FAUT IL ALORS REMETTRE EN CAUSE LA CARTE SCOLAIRE ?

Remettre en cause la carte scolaire, en préten- dant donner le choix aux familles, revient, en réa- lité, à permettre à certains établissements de sélectionner leurs élèves. C’est aussi aggraver la ghettoïsation de certains établissements, que la carte scolaire aujourd’hui ne corrige pas suffi- samment. Quant à offrir aux meilleurs élèves des zones difficiles l’accès à d’autres établisse-

ments, cela conduit à construire un système éducatif à plusieurs vitesses. La ghettoïsation de certains établissements trouve moins sa source dans l’école que dans des politiques urbaines qui, en matière de logement, créent et accentuent les ghettos sociaux. La disparition de la carte scolaire ou même son assouplis- sement conduira à la mise en concurrence des établissements.

C’est encourager une démarche consumériste en matière d’éducation.

QUELLES PROPOSITIONS DU SNES ? Le SNES est contre la suppression ou l’assou- plissement de la carte scolaire ; le système édu- catif peut jouer son rôle en matière de mixité sociale et d’égalité face à l’éducation :

par la mise en place d’une véritable politique sociale et d’aménagement du territoire, afin d’éviter la constitution de ghettos de familles défavorisées et de « casser » ceux qui existent ;

en améliorant la diversité et la nature de l’offre de formation dans les établissements situés dans les secteurs difficiles (variété des langues vivantes, implantation de CPGE et de BTS par exemple) ;

en améliorant les conditions d’enseignement et de vie dans les établissements des quartiers difficiles en attribuant à ces établissements des moyens supplémentaires importants ;

par un redécoupage des zones de la carte sco- laire dans certains secteurs, la carte actuelle jouant parfois le rôle de ghettoïsation qu’elle est censée corriger ;

en accordant progressivement aux établisse- ments des moyens, en particulier en person- nels, non plus fondés sur le nombre d’élèves scolarisés dans l’établissement mais fondés sur le nombre d’élèves scolarisables du secteur de recrutement.

Daniel Robin, daniel.robin@snes.edu 1. Voir aussi le décret 80-3 du 3 janvier 1983.

2. Cette situation pour les collèges découle de la dernière loi de décentralisation du gouvernement Raffarin en 2004.

3.La demande de dérogation porte alors sur une demande d’inscription dans un établissement proche du lieu de travail d’un des deux parents ou du domicile de la per- sonne chargé de s’occuper de l’élève dans la journée.

4. Ancien ministre délégué à l’éducation nationale et proche de N. Sarkozy.

En page 4, colonne 3 de L’US n° 640,lire

« la suppression brutale des TPE en Terminale» et non en «Première».

E R R AT U M P O I N T D E V U E

SIGNA et Hit-parade

Les violences, en milieu scolaire comme ailleurs, suscitent un très vif intérêt des médias qui les conduit parfois à des débordements.Certains papiers ou repor- tages font œuvre utile en analysant les causes de ces phénomènes,en donnant la parole aux acteurs de terrain et aux cher- cheurs. Beaucoup d’autres n’ont pour seule visée que le spectaculaire, quel qu’en soit le prix. La publication par le journal Le Point d’un soi-disant palmarès des lycées et collèges les plus dangereux appartient à cette deuxième catégorie.

Pour mieux appâter le lecteur, Le Point en rajoute en relatant par le menu la bataille qu’ont menée ses journalistes, véritables Rouletabille,pour arracher « un des secrets les mieux gardés de l’Éduca- tion nationale ».

Agacé par un « déferlement de protesta- tions », le rédacteur en chef, F.-O. Gies- bert, fustigeant « une classe politique et des syndicats qui vivent perpétuellement dans le déni de réalité » affirme, superbe et péremptoire : « Ce n’est pas en cachant les difficultés qu’on en viendra à bout ».

On est bien d’accord avec lui ! Le pro- blème étant que cette publication va conduire au résultat exactement inverse de celui que F.O.G. prétend poursuivre...

Utiliser le logiciel SIGNA pour additionner des actes de gravité très différentes, du tag à l’utilisation d’armes à feu, n’a déjà aucun sens. Mais ce qui est bien plus grave, c’est qu’une telle utilisation de ces chiffres ne pourra que pousser les éta- blissements, pour éviter la stigmatisa- tion, à ne plus renseigner le logiciel et à éviter au maximum les signalements. On voudrait revenir à la loi du silence que l’on ne s’y prendrait pas autrement.

Bernard Boisseau processus d’actions et d’interventions qui s’inscrit dans la durée.

C’est ce dont vient de débattre le Conseil national (CN) du SNES qui s’est tenu les 12 et 13 Septembre. Il s’agit de se donner tous les moyens de peser sur les choix qui vont être opérés sur le pou- voir d’achat, l’emploi, les services publics et l’Éducation. Choix aujourd’hui avec le débat parlementaire sur le budget 2007 dont le projet sera arrêté par le Conseil des ministres du 27 sep- tembre. Mais choix aussi demain à la suite des élections prési-

dentielles et législatives de 2007.Tout nous commande donc de faire le maximum pour que nos préoccupations soient les plus visibles possibles dans le débat public. Pour y parvenir, au-delà de la grève du 28, le CN a arrêté le principe d’une campagne d’opi- nion sur les propositions du SNES. En même temps, il s’est pro- noncé pour que la FSU soit attentive à toute possibilité d’aller vers des initiatives unitaires sur l’emploi, le pouvoir d’achat et les services publics au niveau interprofessionnel comme au niveau

de la fonction publique. Il s’est aussi prononcé pour que dès maintenant soit mis en débat dans les établissements le principe d’un nouveau temps fort Éducation le plus unitaire possible, d’ici la fin novembre. Ce devrait être le sens des propositions de la FSU à la prochaine rencontre des fédérations de l’Éducation, de la FCPE, de l’UNL, de la FIDL et de l’UNEF.

Bernard Boisseau, bernard.boisseau@snes.edu

Suite de la page 1

PESER SUR LES CHOIX D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN POUR L’ÉDUCATION

GRÈVE UNITAIRE JEUDI 28 SEPTEMBRE

©Clément Martin

©Clément Martin

(3)

La parution de l’ouvrage collectif de l’Institut de la FSU : « Aventure commune et savoirs partagés » (sous la direction de Denis Paget) est une pierre dans l’océan des résignations qui accompagnent les discours de cette rentrée. La conception de la culture qui y est développée s’appuie sur une vision radicalement oppo- sée de l’homme : simple agent économique intégré dans un système de production par l’apprentissage de quelques compétences fac- tuelles ou bien être amené à devenir de plus en plus humain en s’appropriant de façon critique les codes, les représentations qui le précèdent, et en interrogeant sa propre fragilité.

L’égalité passe donc par un combat incessant contre les injustices sociales à l’École, et par une lecture critique de la culture qui y est actuellement dispensée à travers les savoirs proposés, ou à travers leurs mises en œuvre.

Les enseignants syndicalistes qui ont collaboré à cet ouvrage se proposent dès cette rentrée de rencontrer leurs collègues et de mettre en débat les propositions qu’il contient.

TECHNOLOGIE COLLÈGE

RÉÉCRITURE DES PROGRAMMES

SOCLE COMMUN

DES AVANCÉES, MAIS UNE PHILOSOPHIE TOUJOURS CONTESTABLE

E N J E U X

“Les maîtres d’école sont des jardiniers en intelligences humaines”

VICTOR HUGO

QUELS PROGRAMMES ?

La mise en œuvre du socle ne pourra être effective avant un an, plusieurs groupes d’ex- perts devant se réunir. Certains travaillant sur les « piliers » du socle, terme désignant des groupes interdisciplinaires et transversaux chargés de définir des objectifs de cycle, et un cahier des charges pour l’évalution du socle.

Ensuite des groupes disciplinaires :

Les disciplines scientifiques du collège, hors technologie, ont eu leurs programmes remo- delés par la commission Bach il y a deux ans, jusqu’au cycle central et un simple surlignage des éléments du socle est à l’ordre du jour. Il reste à élaborer les programmes de Troisième.

En langue vivante étrangère il s’agit de pour- suivre le travail dans le cadre du CECR (Cadre

européen de référence) par la mise au point du palier 2.

•En technologie, une remise à plat des pro- grammes du cycle central est attendue, ce que réclament de nombreux collègues qui ne se reconnaissent pas dans les actuels pro- grammes de Sixième (voir article ci-contre).

•Enfin des groupes d’experts en Lettres, dans les disciplines artistiques, en EPS et en his- toire-géographie sont mis en place pour une révision complète. Là encore les groupes dis- ciplinaires du SNES feront tout leur possible pour organiser la consultation des collègues et faire entendre leur voix.

L’idée d’unifier les disciplines autour d’ob- jectifs communs n’est pas condamnable en soi. Mais la réduction de ces objectifs aux sept compétences clés de la commission européenne (voir dossier de L’US Mag n° 633) constitue un remodelage qui ne va pas dans le bon sens : les disciplines ne peuvent être conçues comme un simple empilement de compétences. L’égalité des chances défen- due par le ministre se résume à la logique du mérite. Or pour que l’École joue un rôle efficace elle ne doit pas se contenter d’enre- gistrer les différences sociales. Elle doit, comme nous le défendons dans le dernier ouvrage publié par l’Institut de la FSU (voir ci- contre), mettre les savoirs scolaires en culture et permettre aux jeunes de devenir des citoyens libres et critiques.

LE SOCLE : TOUTE UNE PHILOSOPHIE Au-delà des programmes, le socle va stigma- tiser en trois étapes (fin de CE1, fin de CM2 et brevet) l’échec de ceux qui n’auront pas atteint les paliers. Il est difficile de croire que le PPRE va résoudre ces échecs, qui sont d’ailleurs pré- vus par un indicateur de la LOLF. L’explosion du nombre de jeunes orientés vers l’apprentis- sage précoce est à redouter, dès cette rentrée.

En se cantonnant à des objectifs minimaux, en réduisant les ambitions, on ne permet pas aux élèves de mieux réussir, bien au contraire.

C’est ce qu’a révélé l’expérience des ZEP. Les audits à venir sur les horaires collèges risquent d’alourdir la tendance. L’espoir d’une école se donnant les moyens de garantir la réussite pour tous les jeunes n’est pas au rendez-vous du socle.

Sylvie Nony, secteur Contenus sylvie.nony@snes.edu

Le décret du 11 juillet 2006 définissant le socle commun des connaissances apparaît plus étoffé sur certains plans que ne le laissait présager le texte de la loi Fillon dont il est une « mesure phare ». Le SNES et les syndicats de la FSU n’ont pas ménagé leurs efforts, jusqu’au CSE du 10 mai dernier, pour en modifier les contenus, pour maintenir des ancrages disciplinaires et garantir la liberté pédagogique des enseignants. Il doit rapidement être décliné dans les programmes scolaires. Sans présumer de cette nouvelle étape, la logique du socle reste dangereuse et risque d’entraîner rapidement une régression de l’École publique. C’est une toute autre conception des savoirs et de la culture que doit dispenser l’École que nous mettons en avant, comme dans le dernier ouvrage de l’Institut de la FSU.

POUR RÉUSSIR L’ÉCOLE, UNE AUTRE CONCEPTION DES SAVOIRS EST POSSIBLE

Français en BTS : attente de publication

Le référentiel du programme de « culture et expression » (français) des BTS a été annulé par décision du Conseil d’État.

Cette annulation était justifiée car les Commissions

Professionnelles Consultatives n’avaient pas été consultées. Le ministère a donc engagé cette consultation qui devrait se terminer le lundi 11 septembre.

Le texte pourra donc être présenté au Conseil Supérieur de l’Éducation du 21 septembre et publié ultérieurement.

C’est donc ce texte qui devrait servir de support à l’évaluation pour l’examen.

L’inspection a fait circuler la liste des thèmes d’étude qui devrait être validée dès publication du programme.

Concernant le mode d’évaluation, contrôle final ou contrôle en cours de formation, il dépend de la spécialité de BTS. Il convient donc de se référer à chaque règlement d’examen inclus dans les référentiels.

Les référentiels de BTS sont disponibles sur le site du SNES :

CO-Psy : révision des missions ?

Le MEN vient d’informer le SNES de son intention de réunir un groupe de travail intersyndical sur les « missions des psychologues de l’Éducation nationale » sur la base du texte élaboré par la commission Gachet l’an dernier. Initialement, ce groupe de réflexion sur les missions des psychologues, comprenant des responsables de l’administration et le président de l’Association Française des Psychologues scolaires, ne devait concerner que le premier degré. Les interventions répétées du SNES ont finalement permis de faire entendre la voix du second degré par la présence de la présidente de l’ACOPF (association des Conseillers

d’Orientations et Psychologues de France). Le contenu du texte en a été sensiblement amélioré. Mais aujourd’hui il semblerait que le MEN envisage de lancer la réflexion à partir de deux textes : un pour les psychologues, l’autre pour « l’orientation ». Le SNES a immédiatement demandé à rencontrer le responsable de ce groupe de travail : sans doute début octobre.

Le ministère poursuit ses intentions de couper l’orientation de la psychologie, ce qui serait un recul inacceptable. Profitons du 28

En juin le SNES apprenait que le dernier projet de programme de technologie pour le cycle central écrit par le groupe de M. Secrétan était abandonné et que le ministère attendrait la définition du « socle commun » pour reprendre ce travail.

En juillet, information nouvelle : en parallèle des autres groupes d’experts (voir ci-contre),

un groupe, présidé par un universitaire connaissant la discipline, devra réécrire les programmes de technologie du cycle central pour la rentrée 2008. Une relecture du programme de Sixième sera proposée pour la rentrée 2007. Ce travail doit être réalisé en concertation avec les syndicats.

Le SNES a souligné la spécificité de la technologie, en particulier la démarche de projet qui consiste à partir du « besoin » pour faire produire les élèves – ce qui ne se réduit pas à une « démarche

d’investigation » comme celle prônée par

« la main à la pâte ». Le SNES a insisté sur l’implication de la discipline dans la formation de base pour l’utilisation des TIC et la nécessité de concevoir des

programmes qui intègrent les moyens matériels et pédagogiques induits, ainsi que la formation des enseignants.

techno@snes.edu

AEFE

Affectation dans les établissements scolaires français à l’étranger de l’AEFE : il s’agit du recrutement des « expatriés » par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).

Pour la rentrée 2007, l’AEFE annonce actuellement environ 80 postes à pourvoir dans le second degré.

Modalités de candidatures

La liste des postes publiés à ce jour est consultable sur www.aefe.diplomatie.fr ou sur www.education.gouv.fr Le dossier de candidature est à saisir en lignedu 7 au 28 septembre 2006 (www.aefe.diplomatie.fr rubrique « Travailler dans un établissement scolaire », puis

« Offres d’emplois d’expatrié »). Si vous faites acte de candidature, lisez attentivement la note d’information sur www.hdf.snes.edu et envoyez sans faute votre fiche syndicaletéléchargeable sur www.hdf.snes.edu (rubrique

« recrutement », choisir « AEFE »).

POUR EN SAVOIR PLUS

www.

hdf.snes.edu

©Thierry Nectoux ©Istockphoto/Blackred

(4)

BUDGET 2007

UN FONCTIONNAIRE

SUR DEUX NON REMPLACÉ

LOI FILLON, MESURES ROBIEN

LE RENONCEM ÉDUCATION D

©Thierry Nectoux

ÉTABLISSEMENTS EN ACTION DÈS LA RENTRÉE

U

n objectif gouvernemental qui se traduit en quatre mesures :

SUPPRESSION MASSIVE DE POSTES Sur la période 2003-2007, plus de 26 700 emplois d’enseignants, CPE, CO-Psy auront été supprimés dans les collèges et les lycées.

Pour cette période, la baisse des effectifs a

Dispositif sur le remplacement dans la loi Fillon.

Retour de la bivalence au travers de la mise en place de mentions complémentaires aux CAPES et, pour contraindre en douceur, les perspectives de carrières (promotion, affec- tations...) sont de plus en plus soumises à

« l’évaluation du mérite » au travers des modi- fications des règles de gestion (par exemple accès à la hors-classe). ■Claudie Martens

(1) Depuis la rentrée 2005 ont été recrutés des Emplois Vie Scolaire dont une partie est affectée à des tâches d’encadrement éducatif. Leur qualification n’a rien à voir avec celle des surveillants et des assistants d’éducation.

Aucun bilan n’a été pour l’instant tiré de ces recrute- ments.

(2) Direction de l’Èvaluation et de la Prospective du ministère.

L

es conséquences des choix budgétaires produisent très clairement leurs effets en cette rentrée

ALOURDISSEMENT DES EFFECTIFS DES CLASSES

Le travail se déroule de plus en plus systématiquement en classe entière au collège.

Une seule demi-heure disponible en Cinquième et Qua- trième pour mettre en place des dédoublements alors qu’il y a 10 ou 11 disciplines, aucune marge de manœuvre en Troisième,travail possible en groupes en Sixième uni- quement en SVT et technologie et encore sur une mal- heureuse demi-heure (tiers de l’horaire officiel).

SUPPRESSIONS D’OPTIONS, FERMETURES DE DIVISIONS

En lycées : suppression des TPE en Terminale, ensei- gnements technologiques et professionnels particuliè- été de 177 000 élèves, ce qui correspond à

14 000 postes environ. Le ministère supprime donc le double de ce qui était justifié par la baisse des effectifs.

Du côté de l’encadrement éducatif, en trois ans (2003-2006), le nombre d’adultes (surveillants, aides éducateurs, assistants d’éducation) dans les établissements du premier et du second degré aura baissé de 30 000(1).

LIMITATION SANS PRÉCÉDENT DES RECRUTEMENTS

Les besoins annuels en moyenne sur 2006- 2010 sont de 16 806 recrutements et sur 2006- 2013 de 17 331 recrutements (source minis- térielle[2]).

En tenant compte du rendement partiel des concours, il faudrait donc que le nombre de postes mis au concours chaque année soit de l’ordre de 18 000. Pour 2007 le nombre de postes aux concours serait de 10 000.

LICENCIEMENT DES NON-TITULAIRES L’an passé, les non-titulaires étaient encore fort nombreux à être au chômage (environ 10 000) et de nombreuses académies avaient vu leurs effectifs lourdement diminués (Aix- Marseille : 85 % de chômeurs, Nantes: 87 %, Rouen: 62 %).

À cette rentrée, les chiffres ne sont pas encore communiqués, mais il semble que l’on atteigne le chiffre de 8000 nouveaux chô- meurs

AUGMENTATION DU TEMPS DE TRAVAIL DES PERSONNELS

Tous les leviers sont utilisés par le ministère pour faire travailler plus et avec un maximum de souplesse les enseignants des collèges et lycées.

Remise en cause de décharges (premières chaires, pondérations STS, heures de labo...) ; voir encadré sur les audits financiers.

AUDITS FINANCIERS

TRAVAILLER PLUS

EN DÉPENSANT MOINS

Pour améliorer les « performances » des services publics le ministère du Budget poursuit sa politique d’audits. Pour l’Éducation nationale, après celui sur « L’organisation

des examens et concours » quatre, audits ont été mis en place sur les décharges

statutaires des enseignants du second degré, la grille horaire des enseignements au lycée et au collège, l’enseignement professionnel. S’il peut être fondé d’examiner la situation actuelle, on est en droit d’avoir des inquiétudes tant l’objectif annoncé était clair

« dégager les marges de manœuvre budgétaires » et la méthode choisie choquante : aucun dialogue avec les personnels concernés ou leurs représentants. Le rapport sur l’audit décharges est aujourd’hui connu et fait les propositions suivantes : les heures de laboratoire, de cabinet d’histoire n’existeront qu’en lien avec le projet d’établissement ; le chef d’établissement répartira librement son contingent, après consultation du conseil pédagogique. Les heures de première chaire et pondérations de STS apparaissent comme obsolètes ou indues. Il chiffre des « gains de productivité » équivalents à plus de 10 000 emplois à temps plein. Les rapports sur les horaires élèves ne sont pas encore parus mais la commande annonce d’emblée que les horaires élèves hebdomadaires sont trop lourds et le coût d’un élève plus élevé que la moyenne OCDE pour des résultats peu

performants : tout un programme !

C’est à Marseille (14

e

)

Les collègues du lycée Pythéas se sont opposés aux CAE (Contrat

d’Accompagnement vers l’Emploi) et aux AP (Asssistant Pédagogique) lors des CA de juin et juillet. Pendant l’été, l’ensemble des assistants d’éducation, voyant que leurs contrats arrivaient à terme et n’allaient pas être renouvelés ont tous démissionné, si bien que lors de la prérentrée, la vie scolaire apparaissait vide.

La principale a alors lu un courrier de l’IA (envoyé à tous les collèges Ambition et Réussite ayant refusé les CAE vie scolaire et les AP), expliquant que le refus des CA entraînerait la perte de tous les moyens supplémentaires de surveillance. Il demandait de réunir un nouveau CA extraordinaire pour voter de nouveau et dans l’attente, autorisait le recrutement de CAE vie scolaire, malgré l’opposition des conseils d’administration. Les collègues de Pythéas, réunis en assemblée générale, ont donc décidé de se mettre en grève le 4 septembre, pour protester contre ce passage en force et aussi en raison des travaux non terminés dans l’établissement scolaire. Ils ont rédigé un communiqué de presse pour expliquer la situation et leur position.

Rentrée en ZEP « 1 »

Les rentrées se suivent et se ressemblent, malgré les effets d’annonce et la nouvelle nomenclature !.... Ainsi, au collège Jaubert (Nice), établissement ZEP sensible EP1 de 551 élèves, classé Collège Ambition Réussite, les effectifs de classes s’élevaient à 24 en Troisième, à plus de 23 en Quatrième : « à la limite du seuil », selon notre administration ! Cette dégradation, basée sur des prévisions d’effectifs inférieures à la réalité, a provoqué une réaction unanime des collègues : une grève a été décidée pour le mercredi 6 si l’IA ne trouvait pas de réponse à ce problème.

Bras de fer lundi et mardi, grève mercredi... et l’inspecteur lâche le morceau : la DGH de l’année dernière est rétablie, soit plus de 65 heures de plus... Victoire, certes. Mais que de bruit pour pas grand- chose ! Des heures dues qu’il faut arracher puis gérer après la rentrée, puis refaire les classes de Troisième... Tout cela pour arriver à des conditions juste correctes pour enseigner dans un CAR qui se demande si « éducation prioritaire » veut encore dire quelque chose...

À l’appel de

AVENIR DE LA JEUNESSE, DU SERVICE P

28 SEPTEMBRE GRÈVE U

©Clément Martin

©Thierry Nectoux

(5)

N MENT À UNE

DE QUALITÉ POUR TOUS

rement touchés par le « resserrement de l’offre de for- mation ».

RÉDUCTION DE L’AIDE AUX ÉLÈVES

Utilisation des 2 heures d’ATP en Sixième pour mettre en place des PPRE(1)(cette mesure phare de la loi Fillon ne fait l’objet d’aucun financement spécifique) pour les élèves en très grande difficulté. Il ne reste donc rien pour prévenir les difficultés des élèves fragiles.

ÉCOLE À DEUX VITESSES

Au travers du socle commun de compétence (applica- tion de la loi Fillon 2004) : d’un côté ceux que l’on confi- nera à ce socle, de l’autre ceux qui pourront élargir le champ de leurs connaissances. Une telle disposition risque d’accentuer encore la distinction entre bons et mauvais établissements, de justifier la sortie massive et

GRÈVE LE 28 SEPTEMBRE

LES RENDEZ-VOUS

AIX-MARSEILLEBouches-du-Rhône (13), Marseille :escalier de la Gare Saint-Charles, 10 h 30 ;Vaucluse (84),Avignon :devant l’inspection académique, 10 h 30

AMIENS Oise (60),Beauvais :AG puis manifestation à la place du Jeu de paume, 14h-15h30

BORDEAUX– manifestation à la place de la Victoire / AG à la bourse du travail (44, cours Aristide Briand), 14 h / 16 h

C AEN Rassemblement devant le rectorat, puis manifestation vers la préfecture.Calvados (14), Préfecture de Calvados, 15 h.Orne (61), Alençon :AG départamentale salle Baudelaire, rassemblement devant la salle des fêtes et départ en cortège vers la préfecture, 10 h / 11 h 30.

Manche (50),St-Lô :Place de la mairie, 10h30;

Cherbourg : place de l’Hôtel de ville, 10 h 30

DIJON – Yonne (89),Sens :AG au marché couvert, 10 h ;Auxerre :AG à la maison des syndicats, 14 h

GRENOBLE – Drôme (28), Montélimar :AG, 9 h 30 ;Crest :AG, 9 h 30 ; Valence :AG et manifestation unitaire, départ du Champ de Mars, 9 h 30 / 14 h 30 ;Romans : AG, 9 h 30, St-Vallier : AG

LILLE – Manifestation régionale à la Porte de Paris, 14 h 30

LIMOGES – Savoie (19),Tulle : RDV à la cité administrative, 10 h

Haute- Vienne (87),manifestation à Limoges, RDV Devant la préfecture, 10 h

LYON – Ain (1), Bourg-en-Bresse :manifestation départ du parc de la Vinagrairie vers la préfecture.Loire (45),St-Étienne

MONTPELLIER – Aude (11),Carcassonne :AG au Palais du travail, 10 h ;Narbonne :AG au Quai Riquet, puis rassemblement départemental, 14h / 15 h 30

Gard (30),Montpellier : audience à la préfecture, puis départ de la manifestation, arrivée aux jardins de la fontaine,10 h / 10 h 30

NANTES –

Angers :manifestation départamentale, départ de la place Imbach vers la préfecture, 10 h 30.

NANCY-METZ – Meurthe-et-Moselle (54), Nancy :Place Maginot, 14 h 30.Moselle (57), Metz :rassemblement, manifestation, devant l’IA, 15 h

NICE – Devant la gare SNCF, 10 h.

Var (83),Draguignan :Manifestation devant la préfecture, 10 h 30 ;Toulon :manifestation à la place de la Liberté, 10 h 30

ORLÉANS- TOURS – Cher (18),Bourges :manifestation place Séracourt / Audience à la préfecture, 10h30 / 12h.Indre (36),Châteauroux, rdv à la place de la République, 10 h.Indre-et-Loire (37),Tours:

rassemblement devant l’IA et manifestation, 14 h 30 ; audience préfecture à 16 h 30

PARIS- CRÉTEIL-VERSAILLES – Paris :Boulevard Saint-Michel (Sorbonne), 14 h 30.

REIMS Ardennes (8),Charleville-Mézières :AG à la bourse du travail / Rassemblement devant l’IA, 14 h / 15 h.Aube (10),Troyes :AG le matin, RDV devant la Bourse du travail, 15 h.

Marne (51),AG à la maison des syndicats, manifestation devant le rectorat, 9 h 30 / 10 h.

Haute-Marne (52), rassemblement départemental prévu (voir le site du S3)

RENNESCôtes d’Armor (22),St-Brieuc : place de Robien, manifestation vers la préfecture, 10 h.Finistère (29),Quimper, manifestation à la Place de la Résistance, 10 h 30

ROUEN Devant la préfecture, 14 h 30.Eure (27), Evreux :rue de Pannette, 14 h30.Seine- Maritime (76),Le Havre, C presse, 17 h

STRASBOURG Haut-Rhin (68), Mulhouse :manifestation à la place de la Réunion, 10 h 30

TOULOUSELot (46), Cahors :manifestation à la place de Gaulle, 10 h.Hautes-Pyrénées (65),Tarbes :AG à la Bourse du travail, puis manifestation de la Bourse

Lycée Marie-Curie de Nogent-sur-Oise

Le Lycée Marie-Curie de Nogent-sur-Oise connaît depuis plusieurs années un manque criant de moyens à la vie scolaire.

Cette année, la coupe était pleine. Dès leur rentrée, les personnels de la vie scolaire, et notamment les CPE, ont estimé qu’il n’était pas possible d’accueillir les élèves dans ces conditions.

Un préavis de grève reconductible a été déposé par le S1, à partir du 4 septembre.

Le jour de la prérentrée, les enseignants, réunis en assemblée générale, ont décidé à 80 % de se joindre à cette action.

Dans l’après-midi, le rectorat et l’inspection académique dépêchaient deux représentants pour « discuter » avec les personnels du lycée.

Bilan de ces discussions : un poste de CPE supplémentaire, réclamé depuis des années, est accordé, ainsi que trois postes supplémentaires d’assistants d’éducation.

Une première victoire qui a conduit les collègues à lever leur préavis de grève.

©Daniel Maunoury

précoce d’élèves en particulier via l’appren- tissage junior(2). C’est au nom de ce socle qu’est programmée une réduction des horaires au collège (audit en cours).

DYNAMITAGE DES ZEP

Bouleversement en profondeur de la politique d’éducation prioritaire en renforçant les ségré- gations : déréglementation programmée dans les 249 réseaux « ambition réussite » (EP1), maintien théorique des moyens dans les EP2 et sortie d’ici trois ans du dispositif pour les EP3.

■Claudie Martens

(1) Programme personnalisé de réussite éducative.

(2) Aucun verrou n’existe dans les textes pour limiter le nombre de jeunes concernés par ce dispositif qui remet en cause la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans.

PUBLIC D’ÉDUCATION, DE NOS MÉTIERS

NITAIRE DE L’ÉDUCATION

POUR UN AUTRE BUDGET

• Restitution des 13 000 emplois du second degré supprimés.

• Retour à une programmation des recrutements d’enseignants, de CPE, de CO-Psy (18 000 par an de 2006 à 2013).

• Réemploi de tous les non-titulaires et un plan de titularisation.

POUR UNE AUTRE ÉCOLE

• Retrait de la loi d’orientation.

• Une véritable relance des ZEP.

• Renforcement des équipes de vie scolaire par le recrutement d’étudiants surveillants.

DES PERSPECTIVES

POUR NOS CARRIÈRES ET NOS SALAIRES

• Négociation pour l’intégration de la concertation dans les services.

• Amélioration des débuts de carrière.

• Retour à des règles nationales et transparentes de gestion des personnels (carrières, affectations, hors-classe...).

• Rattrapage sur cinq ans des pertes de pouvoir d’achat des

salaires et des pensions (avec comme première étape 5% au titre

de 2000-2005).

(6)

STATUTS - CARRIÈRES

INDIVIDUALISATION ET « MÉRITE », DE FAUSSES SOLUTIONS

ET UN DANGER POUR NOS MÉTIERS Tout au long de ces dernières années, les minis- tères successifs ont refusé de s’engager dans une reconstruction de nos carrières pour leur rendre de l’attractivité. Et depuis deux ans, minis- tères de la Fonction publique et de l’Éducation nationale développent des orientations dan- gereuses pour nos métiers. Dans un contexte de suppressions massives d’emplois et de baisse des recrutements, la gestion par la performance et l’individualisation doivent commander l’évo- lution des rémunérations : le « mérite » apprécié selon les« parcours professionnels » jugés utiles et la capacité à se soumettre aux injonctions de l’administration sous le contrôle des hiérarchies doivent devenir l’alpha et l’oméga des poli- tiques de gestion des ressources humaines. Ce n’est pas sans lien avec une politique qui privi- légie « l’encadrement » (chefs d’établissement, IA-IPR, IEN) en matière d’amélioration des car- rières pour mieux l’intégrer à la mise en œuvre des objectifs gouvernementaux.

Pour tous les fonctionnaires, et en premier lieu pour les personnels d’enseignement, d’éduca- tion et d’orientation, le lien qualification/rému- nération se distend. La qualification ne fonderait plus les grilles indiciaires, la carrière ne serait plus un droit garanti à tous, mais seulement « un socle minimum pour tous ».Tel est notamment l’enjeu de la bataille que nous menons sur les hors-classes. Déconcentration et affaiblisse- ment du service public d’éducation vont de pair. Les attaques contre nos carrières et le refus de toute remise à niveau accompagnent la volonté de transférer au local les responsabili- tés de gestion dans le cadre d’un désengage- ment accru de l’État sur ce terrain.

AGIR

POUR DES CARRIÈRES ATTRACTIVES La lutte contre les inégalités sociales et territo- riales nécessite un service public national fort, dégagé de toute pression. Nous sommes donc attachés à des garanties collectives pour les personnels en matière de carrières et de statuts.

Relever le défi de la qualification pour toute la jeunesse nécessite des personnels libres d’exer- cer leur métier en toute responsabilité, reconnus dans leurs rémunérations et disposant de car- rières attractives. Faire de ces enjeux une prio- rité revendicative aujourd’hui est bien une ques- tion d’intérêt général. C’est toute la profession qui doit porter ces exigences dans la campagne d’opinion et dans l’action.

L’ENJEU DES HORS-CLASSES :

CARRIÈRE, QUALIFICATION ET SALAIRE EN LIGNE DE MIRE !

Avec les hors-classes – conquises en 1989 – nos catégories ont servi de référence à de nom- breux autres corps de catégorie A, qui ont obtenu des reconstructions de carrière mais sont désormais mieux situés dans la grille indi- ciaire.

Au niveau « A+ » (administrateurs civils, ingé- nieurs des grands corps…), les agrégés ont été exclus en 2002 de la reconstruction du A+. Leur déroulement de carrière est décroché : l’indice 782 (10eéchelon) est atteint en 22 ans pour une carrière au choix contre 12 ans dans les corps équivalents. La perte de la hors-classe (donc blocage au 820 au lieu du 962) couperait définitivement les agrégés du « vrai A+ » (dont la carrière s’achève désormais au 1 057). Un exemple : il y a 15 ans les commissaires de police étaient équivalents aux certifiés (recrutement licence), ils sont désormais recrutés avec le mas- tère et classés en A+, avec une carrière plus rapide que celle des agrégés.

Au niveau « A type » (attachés, inspecteurs, ingénieurs des travaux), les carrières restent comparables mais les « attachés principaux » peuvent désormais représenter 35 % du corps (contre 13 % du corps pour la HC des certifiés).

Ainsi l’indice 782 devient un débouché naturel de carrière pour ces personnels au moment même où les certifiés risquent d’être bloqués au 657. Dans le même temps le haut de la catégo- rie B obtient des avancées (débouchés pour les cadres infirmiers en début de catégorie A).

Le positionnement indiciaire d’un corps cor- respond à sa qualification : le déclassement de nos professions traduit parfaitement la volonté de les déqualifier (polyvalence, service flexible, renforcement des hiérarchies...) en niant leur place parmi les « personnels de conception »

(catégorie A) pour glisser vers des fonctions d’application (définition de la catégorie B). Les conséquences salariales importantes sont encore creusées par les indemnités : le salaire mensuel moyen est de 2 300 euros pour nos catégories contre 3 500 euros pour les autres

« cadres du public ». On voit bien les menaces sur l’attractivité de nos métiers, au moment où il faudrait qu’ils attirent un tiers des bacs+3/4.

Recrutements et revalorisation ne s’opposent pas. C’est le sens de notre exigence de carrières reconstruites, incluant les indices des hors- classes, relevant les débuts de carrières, accélé- rant l’avancement de tous. Cette bataille dépasse de loin nos feuilles de paye !

(1) le nouveau mode de calcul lié à la LOLF n’enlève rien à cette comparaison faite sur la base des pyramidages antérieurs.

QUELLES CARRIÈRES ?

Le SNES avance plusieurs demandes pour en finir avec ces carrières insatisfaisantes :

des débuts de carrière plus attractifs. Une indemnité de première affectation et de premier équipement doit être rétablie et généralisée.

L’avancement doit être accéléré avec un rythme unique sur la base de l’actuel grand choix jus- qu’au 6eéchelon ;

un raccourcissement général de la carrière, avec comme première mesure la suppression du rythme à l’ancienneté pour aller vers une car- rière parcourue en 20 ans (le rythme unique est celui de bien des corps en classe normale, notamment chefs d’établissement, IEN, IA-IPR) ;

•la reconstruction de nos grilles indiciaires dans le cadre d’une revalorisation générale de la fonction publique. Nous demandons donc l’in- tégration des actuels indices hors-classes et l’amélioration des débuts de carrière. La car- rière en onze échelons des certifiés et assimilés devrait s’échelonner entre les indices 415 et

782, celle des agrégés entre les indices 518 et 962. Il faut ouvrir un débouché sur l’échelle- lettre B.

Dans cette perspective, nous récusons la remise en cause du droit de tous à accéder à la hors classe en fin de carrière et demandons une aug- mentation des volumes annuels de promotion (de l’ordre du triplement au moins).

DES MESURES SPÉCIFIQUES

DOIVENT COMPENSER LES INJUSTICES DES DISPOSITIFS DE 1989 ET DE 1993

une reconnaissance des missions et fonc- tions spécifiques, des situations de pénibilité par des dispositifs qui ne portent pas atteinte aux garanties collectives (décharges de ser- vice, accélération de carrière dans le cadre de contingents budgétaires supplémentaires pour les collègues exerçant dans les établissements difficiles).

Nous avons besoin d’une évaluation rénovée. Si nous sommes attachés à la double notation et au rôle de l’inspection pédagogique, celui-ci doit être revu dans le sens de l’aide et du conseil.

La carrière doit être déconnectée de la notation.

Le SNES considère que cela ne saurait faire oublier la nécessaire amélioration de nos condi- tions d’exercice : allégement de la charge de travail, meilleure formation initiale et continue.

Nous voulons de l’air et du temps de respiration professionnelle pour mieux remplir nos mis- sions et construire la réussite de tous.

Pourtant, des remplacements au pied levé à la remise en cause du droit à la formation continue sur le temps de travail, le ministre multiplie les atteintes au sens du métier. Avec la suppres- sion des décharges statutaires qu’il prévoit, il entend alourdir notre temps de travail. Plus de charges, moins de pouvoir d’achat, une carrière au rabais et très aléatoire, cette politique est dangereuse.

Page réalisée par Jean-Marie Queinnec, Fabrice Giovanazzi, Arnaud Parienty, Nicole Sergent, Erick Staelen

QUALIFICATION, RÉMUNÉRATIONS, STATUTS

Henri Carvin est mort brutalement pendant la nuit à la mi-juillet, au début de ses vacances, quelques jours après avoir mis la dernière main aux opérations d’affectation de l’académie de Montpellier où il était commissaire paritaire. Il avait 55 ans. Il laisse une femme et deux filles. Henri a été une figure du SNES où il a depuis l’âge de 20 ans exercé des responsabilités à tous les niveaux. Entré à l’ENS de Cachan, il est devenu très rapidement le charismatique secrétaire national de catégorie des ENS. C’est là que je l’y ai connu. Sorti certifié de mathématiques, il a eu avec moi pendant son année de stage la responsabilité au S4 des IPES, des ENS et des CPR dans le cadre du secteur formation des maîtres sous la direction de Françoise Regnault.

Marseillais d’origine, il a été nommé dans un collège du Havre : en dépit de l’éloignement, il s’y est installé, a continué d’y militer et rapidement il est devenu secrétaire du S3 de Rouen.

Peu après il a été élu à la CAPN des certifiés et est revenu au secrétariat national parmi les responsables du secteur emploi. C’est sans doute dans ce secteur qu’il a donné toute sa

mesure : au sein d’une équipe soudée par des liens d’amitié, il a fortement contribué à moderniser le travail, élaborant des méthodes de travail qui ont été pour beaucoup dans la réputation d’efficacité des élus SNES. Il a été aussi un des acteurs des négociations de la revalorisation de 1989.

En 1992, à la naissance de sa seconde fille, il est retourné vers le Sud, obtenant un poste au lycée Jean-Moulin à Béziers. N’hésitant pas à reprendre des responsabilités de terrain, il est devenu secrétaire du S1 et une véritable personnalité locale ; puis, devant la déconcentration du mouvement, il a repris des responsabilités comme commissaire paritaire dans l’académie de Montpellier et progressivement dans le secrétariat du S3 et la section départementale FSU. Infatigable, toujours en éveil il y a joué un rôle de plus en plus important.

Chaleureux, doté d’une inégalable faconde méridionale, gourmand, ouvert à la diversité des cultures, généreux, combatif, parfois redouté, fidèle dans ses engagements et ses amitiés, il a marqué la plupart de ceux qui l’ont connu, depuis ses collègues jusqu’aux militants et salariés du SNES en passant par les personnels des services ministériels et rectoraux. Avec sa mort le SNES a perdu un militant d’exception ;

beaucoup, dont moi, y ont perdu un ami précieux.

Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU

©Clément Martin ©Clément Martin

Situation salariale dégradée, carrière écrasée, attractivité menacée, nous avons fait le point sur nos rémunérations et nos carrières dans L’US de rentrée. Le gouvernement avance des orientations que nous récusons parce qu’elles sont dangereuses pour nos métiers, les qualifications et la fonction publique. Nous défendons d’autres choix que le SNES veut porter dans l’action et le débat public.

Il s’agit de l’intérêt des personnels et de l’avenir du service public d’éducation.

OUVRIR LE DOSSIER DE NOS CARRIÈRES

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