• Aucun résultat trouvé

Examen spectroscopique de la fluorescence et de l'absorption de la vapeur du rubidium et du mélange des vapeurs de rubidium et de cæsium

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Examen spectroscopique de la fluorescence et de l'absorption de la vapeur du rubidium et du mélange des vapeurs de rubidium et de cæsium"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00242552

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242552

Submitted on 1 Jan 1912

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

l’absorption de la vapeur du rubidium et du mélange des vapeurs de rubidium et de cæsium

L. Dunoyer

To cite this version:

L. Dunoyer. Examen spectroscopique de la fluorescence et de l’absorption de la vapeur du rubidium et du mélange des vapeurs de rubidium et de cæsium. Radium (Paris), 1912, 9 (6), pp.218-223.

�10.1051/radium:0191200906021801�. �jpa-00242552�

(2)

de l’intensité moyenne des composantes suivant ox et

oz (fig. 9) du champ électrique présent dans le fais-

ceau §e lumière fluorescente observée suivant oy,

K étant une constante, quand Y varie.

Le passage de la relation (1) à la relation (2) sup-

pose que a2 + a’2 est

indépendant

de

l’angle

V ; mais,

outre que cela parait infiniment vraisemblable, au-

cune observation ne m’a conduit à penser que l’in- tensité totale de la lumière émise par fluorescence

dépendit

de la valeur de

l’angle

V. En tous cas, on

peut considérer cela comme une

hypothèse

raison-

nable, en attendant des mesures

photométriques

pré-

cises.

Mais cos2V est

proportionnel

à l’énergie moyenne de la composante suivant oz du champ

électrique

excitateur. On arrive donc à l’énoncé suivant : Dans la lumière é1nise lalérale1nent par fluores-

cence, l’excès

il’ énergie

du champ électrique per-

pendiculaire au plan d’observation sur le champ électhzqzce parallèle il ce plan, est proportionnel à

l’énergie

de la composante, suivant la nornlale il

ce plan, du chantp électrique excitateur.

12. - De la formule (1) on déduit que la valeur relative de la polarisation pm po

quand

la lumière inci- dente n’est pas polarisée, doit

etre 1 2

En effet, on a

car,

lorsque

la lumière incidente est de la lumière naturelle,

l’angle

V

prend,

en uu temps très court,

toutes les valeurs possibles de 0 a II.

En réalité on trouve, dans le cas du rubidium

(voir le tableau ci-dessus),

valeur peu éloignée de 0,5. L’écart peut provenir de

ce que les valeurs trouvées

pour P",

dans le cas des

ho

grandes

valeurs de V, valeurs incertaines, comme

je

l’ai remarqué, sont notablement

plus

faibles que celles de cos 2V.

Dans le cas du

potassium,

pour

lequel j’ai

déterminé

(fig.

8) les courbes relatives à po et Pm on a : s

Pm == 0,509 0,558 0,507 0,44 0,565 moy. 0,476.

Po

Il f’aut

noter ici,

toutefois, la

rapide

décroissance de pm po

quand

la température s’élève; comparée à la cons-

tance

parfaite

de ce rapport dans le cas du rubidium,

elle fait craindre que les valeurs

correspondant

aux températures élevées, n’aient été, dans le cas du potassium, entachées d’erreurs

systématiques.

15. - Je limiterai ici

l’exposé

de ces recherches,

me réservant de revenir sur la discussion

théorique

du

phénomène

et l’étude systématique, extrêmement

importante,

de la manière dont varie la

polarisation,

d’une part avec la densité de la vapeur, à tempéra-

ture constante, et d’autre part, avec la température,

lorsque

la densité de la vapeur reste constante.

[Manuscrit reçu le 10 juin 1912.]

Examen spectroscopique de

la

fluorescence

et

de l’absorption de

la

vapeur du rubidium

et du

mélange

des vapeurs de rubidium et de cæsium

Par L. DUNOYER

[Faculté des Sciences de Paris. 2014 Laboratoire de Mme CURIE.]

1. - J’ai expose, dans deux mémoires antérieurs1,

des recherches d’un caractère assez général sur la

fluorescence des vapeurs des métaux alcalins. Dans le premier il était question de la vapeur de sodium,

mais les discussions que j’y ai développées et la tech- nique dont j’ai donné les détails, montrent la néces-

1. L. DUNOYER, Le Radium, 9 (1912) 177-186.

sité absolue et la nature des précautions à

prendre

pour être en droit de rapporter à un atome simple et

aux vibrateurs électromagnétiques qu’il peut conte- nir, l’interprétation des phénomènes de fluorescence observés en milieu gazeux. Bien que tirées de l’étude de la vapeur de sodium seule, les considérations

exposées dans ce mémoire me paraissent donc

s’appli-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0191200906021801

(3)

iluer d’une manière

générale

à la fluorescence des gaz, et les récentes recherches de M. ’Vood, seul ou

en collaboration avec M. Franki, sur les modifica- tions profondes que l’hélium est capable de faire subir

au spectre de résonance de la vapeur d’iode, ne sont pas de nature à en diminuer la portée. Dans le second mémoire j’indiquais les résultats comparatifs que m’a fournis l’étude de la polarisation de la fluorescence des trois métaux. Contrairement à mon intention pre-

mière, j’ai détaché de cet ensemble le présent article

consacré plus

spécialement

à la vapeur de rubidium.

Du reste, les expériences dont il va être question sont

partiellement

antérieures 2 à certaines de celles qui

m’ont permis de préciser nettement le rôle des gaz

dégagés dans le cas de la vapeur de sodium3.

2. Dispositif expérimental. - Les tubes

employés

étaient les mèmes que pour lcs recherches

précédentes.

On y

introduisait le métal alcalin par distillation dans le vide, en prenant les précautions déjà décrites (Le Radiunt loc. cil.). Le

dispositif

de chauffage était le même que pour les recherches sur la polarisation (voir le précédent mémoire fig. 1).

Au lieu de concentrer la lumière issue de l’orifice C

sur le

polariscope

de Savart, la lentille L’ la concen-

trait sur la fente d’un petit spectroscope Pellin à

vision directe muni d’un micromètre. On peut égale-

lent se passer de lentille et mettre la fente près de

l’orifice G.; la quantité de lumière utilisée est la

même à cause de l’étendue de la source fluorescente, mais

l’emploi

de la lentille est

cependant préférable,

parce qu’elle permet de

s’éloigner

de la source de

chaleur, et surtout parce qu’il est moins facile d’éli- miner, dans le premier cas, un peu de lumière diffusée par le condenseur de la lanterne sur les objets envi-

ronnants. Le tube latéral brasé sur le four en face de l’entrée de la lumière excitatrice s’est montré très

avantageux pour diminuer la lumière diffusée à l’inté- rieur du four.

La source employée a été constamment un arc

continu au charbon, dont l’intensité a été portée jus- qu’à une cinquantaine d’ampères ; sa lumière était concentrée au moyen d’un condenseur de 15 cm

d’ouverture. On se servait tantôt du faisceau fluores- cent

produit

par le passage de la lumière provenant

du cratère

positif,

tantôt du faisceau avant pour ori-

gine la lumière issue du charhon négatif, Un a vu, u

propos de la vapeur de sodium, que ces deux sources

lumineuses ne provoduent pas toujours, dans un nlé- lange gazeux, des fluorescences identiques, et il sera

1. R. QV. WooD, Phil. llag., 22 1911’j 479-481; et R. ii.

WOOD et J. FRAXCK, Phil. Jlag., 22 (1911) 265-268.

2. L. DrXOYEn, C. R., 153 (1911) 33j-336.

3. L. DUNOYER, C. R., 154 (HH2) 815-818.

4 Le rubidium et le ’césium que j’ai employée m’ont éte obli- geamment donnés par mon ami, 31. Hackspili, à qui je suis heu-

reux d’en exprimer ici mes remerciements.

donné dans ce qui suit un second exemple de ce fait.

Pour passer d’un faisceau li l’autre, il suffisait de modifier légèrement la ilauteur de l’ensemble des deux charbons.

5. Influence de la température sur la cou-

leur de la fluorescence. Modifications du

spectre. - La fluorescence de la vapeur de rubi- dium apparait vers 1800. Cette température est mieux

déterminée que pour la vapeur de sodium, parce que la tension de vapeur du rubidium à 180° est beau- coup plus grande que celle du sodium à 210° 1, et

que, par conséquent, l’égalité de température est probablement mieux réalisée entre l’intérieur du tube contenant la vapeur et le thermonètre. La fluores-

cence est d’une belle couleur pourpre, très voisine de celle de la vapeur de potassium, au

point

que l’0153il

pourrait les prendre l’une pour l’autre. Elle aug- mente

rapidement

d’éclat au fur et à mesure que la

tcmpérature s’élève, et, à partir de 500°, elle est très

éclatante. Tout est relatif, cependant, et, au spectro- scope, on est obligé

d’employer

une fentc assez large

pour faire des observations visuelles. Celle que j’ai

employée

donnait aux raies D réunies une largeur de 1,5 à 2 divisions du micromètre, c’est-à-dire que la

largeur apparente de la raie était d’environ 2 à

2,5 1J.:J.. Pour employer une fente plus fine, il faut

utiliser la photographie, mais les poses doivent être

longues, et une nouvelle difficulté intervient : le bru- nissement du verre, rapide au-dessus de 550" avec

le rubidiuln. Sur le conseil de M. Dcbierne, j’ai fait

adapter,

à un ancien spectroscope, des objectifs ciné- matographiques, travaillant à

grande

ouverture, qui

me permettront, je

l’espère,

avec un prisme assez grand pour être couvert par le faisceau, d’avoir beau- coup plus de lumière. Mais un examen oculaire et

des dessins aussi fidèles que

possible

des spectres

observés suffisent, pour le moment, à mettre en évi- dence un certain nombre de points intéressants.

Ces dessins de spectres sont reproduits sur la figure 1, qui porte aussi la courbe

d’étalonnage

du

micromètre ; les abscisses sont les divisions du Illlcl’0-

mètre; les ordonnées sont, pour la courbe d étalon- nage, les longueurs d’onde. Cette courbe a été tracée

au moyen des raies

principales

de l’hydrogène, du

mercure et de la raie D. La fente ne possédant qu’une joue mobile, c’est le côté droit des raies, quand elles

sont observées avec une fente large, qui correspond a

la position limite de la raie fine obtenue en r esserrant la fente.

Au-dessous de 230°, la fluorescence est trop faible

pour être examinée au spectroscope. Le spectre I. qui correspond à la température de 266v, montre qu’à

cette température elle se compose principalement

d’une bande rouge, assez bien délimitée du côté des

1. L. HACKSpILL. C. h., 154 (tttl2 877.

(4)

courtes

longueurs

d’onde,

plus

diffuse de l’autre

côté; elle s’étend de 690 à 662 03BC03BC environ. Il faut y

joindre

d’autres régions

beaucoup plus

faibles, de

Fig. 1.

sorte

qu’on

peut décrire ainsi le spectre de fluores-

cence aux températures peu supérieures à celle à la-

quelle la fluorescence apparaît.

a. une bande rouge très faible, de 7i2 03BC03BC à 690 03BC03BC environ;

03B2 une bande rouge brillante, diffuse du côté des

grandes

longueurs d’onde, assez nette de l’autre côté, s’étendant de 690 à 662 03BC03BC;

y une

partie

obscure de 662 pp à 655 03BC03BC;

Õ une bande orangée très faible, de 655 pp à 602 03BC03BC;

03B5 une partie obscure, de 602 03BC03BC à 560 03BC03BC ;

03B6 une bande très faible et très diffuse dans le vert, de 560 pp environ à 505 pp.

J’ai fait beaucoup d’essais pour m’assurer que les bandes faibles appartenaient bien au spectre de

fluorescence. Quoiqu*il soit très difficile, pour l’ob-

scryation de bandes aussi peu intenses, d’éliminer

toute lumière diffusée à l’intérieur du four dans

lequel

pénètre un puissant faisceau de lumière blanche, il me paraît extrême-

ment

probable

que ces bandes

appartiennent bien au spectre de

11 uorescence pour les raisons sui- vantes :

1 ° On les retrouve, renforcées,

aux températures plus élevées,

sauf la bande qui disparaît par

absorption comme on le verra.

2° Les régions vertes et oran-

gées sont séparées par une région

tout à fait noire, qui

correspond cependant

au maximum de sen-

sibilité de l’0153il.

Aucune de ces bandes ne m’a . paru cannelée. Lorsque le tube

est neuf, qu’il n’est pas du tout

hruni, que l’arc est bien

réglé

et

très intense, j’ai pu réduire assez la largeur de la fente pour que la raie D d’un bec Bunsen ne couvre

plus qu’une

division et demie du

micromètre, ce

qui correspond

à une largeur apparente, cn lon-

gueurs d’onde de 2 03BC03BC. Dans ces

conditions la bande rouge bril- lante m’a paru absolument conti-

nue. Les cannelures de la fl uo-

rescence verte de la vapeur de sodium

impure,

observées dans

un tube à sodium avec la même

largeur

de fente, étaient très

facilement visibles; elles sont espacées en effet de 4 à 5 p.p.

Quand le tube est chauffé pour la première fois, et qu’il con-

tient du rubidium pur, les bandes que l’on vient d’énumérer constituent tout ce que l’on

aperçoit

au spectroscope. Mais au bout de quelque temps de

chauffe à 250° (une heure ou deux par exemple), on

voit aussi apparaître, faiblement d’abord, la raie D.

Elle

provient

d’un commencement de très légère

attaque du verre, qui libère une petite quantité de

vapeur de sodium. Il faut que la résonance de cette vapeur soit bien sensible à la radiation D, car la quan- tité de vapeur présente doit être excessivement faible,

puisqu’un

léger brunissement du verre ne commence

pas avant 550-550". Sur le dessin I, la raie D est large

parce que ce dessin a été fait

d’après

des observations pour lesquelles une fente large avait été employée. Je

reviendrai tout à l’heure sur une remarquable parti-

cularité de l’apparition de cette raie.

Quand la température monte de 260° à 5400 environ,

(5)

les changements sont peu importants dans le spectre de fluorescence (1, II, III). Dans les conditions d’obser- vation de la figure 1 (2e mémoire p. 00), c’est-à-dire

lorsque la lumière de fluorescence traverse, avant de sortir de la vapeur, une épaisseur de 2,5 cin. environ,

le changement le plus marqué est la diminution de

largeur de la bande brillante rouge, qui, un peu

avant 5500 ne s’étend plus que de 665 03BC03BC à 655 py. à peu près. Elle a donc subi un déplacement apparent

vers les courtes longueurs d’onde. La bande rouge extrême or. possède également un peu

plus

d’intensité.

Mais au-dessus de 550° de

profondes

modifications

s’opèrent rapidement (IV, Y). La bande rouge ce et aussi Ia bande brillante 03B2 qui donnait à la fluores-

cence son éclat et sa couleur, disparaissent presque

complètement. Ce qui reste de la bande 03B2 est séparé

par une région à peu près obscure de la bande oran-

gée 03B4 qui augntenle au conlrtairte d’éclat très rapide-

1nent, et devient absolument

prépondérante

à 40011

(dessin

IV). La région obscure E suhsistc. Quant à la

région verte elle augmente aussi d’intensité, quoi- qu’en restant

beaucoup

moins brillante que la régions orangée.

Quand la température monte encore, les phéno-

mènes s’accentuent dans le même sens, mais le bru- nissement du verre devient trop

rapide

pour permettre l’examen assez long qu’exige la confection du dessin.

Quand la température s’abaisse, les

phénomènes

se reproduisent en sens inverse. La teinte brune prise

par le verre n’y apporte aucun changement appré-

ciable en ce qui concerne le rouge et le jaune.

On conçoit sans peine qu’une modification aussi

importante du spectre se fasse sentir sur la couleur de la fluorescence. Au-dessous de 5500 elle est d’un beau rouge aux environs de 550" elle vire rapide-

ment à l’orangé quand la température s’élève, et

à 4001, elle est purement orangée, d’un orangé plus près du rouge naturellement, que la raie D, comme cela résulte du dessin V. Le changement de couleur

se produit également quand la température baisse.

Notons encore que, lorsque la température des- cend, la raie D disparaît imant que la fluorescence rouge n’ait tout à fait disparu. La température de disparition de la raie D est, comme dans le cas du

sodium pur, 2100; la fluorescence pourpre disparaît

entre 190 et 1800.

4. Importance et rôle de l’absorption. - Ce

cas est, je crois, le premier l’on ait constaté pour

un gaz un changement de couleur de la fluorescence

avec les variations de température. Il faut remarquer que ce changement est bien réel puisqu’il ne corres- pond pas seulement à la disparition de certaines

régions du spectre de fluorescence, mais à l’appari- tion, ou au renforcement dans des proportions consi- dérables, de certaines autres parties du spectre. S’il

y avait sirnplen1ent disparition de certaines couleurs,

on pourrait penser que le changement de teinte serait

du à l’absorption exercée par la vapeur sur la lumière de fluorescence qui la trav erse pour parvenir à l’ohser-

vateur. A vrai dire c’est bien à cette cause qu’il faut

attribuer, au moins en grande partie sinon en tota- lité, la disparition des bandes rouges x et p; et du

reste ces deux bandes ne doivent en réalité en former

qu’une; l’extension plus ou moins grande de la région d’absorption doit seule les différencier l’une de l’autre

en intensité. Pour m’en rendre compte, j’ai

déplacé

le

tube de verre à l’intérieur du four de manière que la lumière excitatrice traverse la boule aussi près que

possible du sommct; les conditions d’observation sont moins bonnes au point de vue de l’élimination de la lumière diffuse, parce que la paroi de la boule

frappée

obliquement par la lumière, en réfléchit davantage à

l’intérieur du four, mais la couche de vapeur traversée par la lumière de fluorescence est beaucoup plus

mince. J’ai constaté, en opérant ainsi, que les bandes

CI. et 03B2 n’en forment en réalité qu’une, ayant son

maximum vers 665 03BC03BC; elle décroît considérable- ment moins d’intensité, quand la température s’élève

que dans le cas précédent. Il est assez légitime d’admettre, par conséquent qu’elle ne diminuerait pas sensiblement d’intensité sans l’absorption.

Mais, dans ces conditions nouvelles, la bande oran-

gée 03B4 présente les mêmes caractères de variation

rapide et d intensité.

Ainsi donc, aussi bien poui- les gaz que pour les

liqiiides et les solides, il peut être indispensable de préciser la températ2cre il laquelle un spectre de fluorescence se rapporte, les spectres correspondant

à des températures différentes, pouvant être eux-

mêmes extrêmement différents non seulement en ce

qui concerne leur éclat d’ensemble, mais aussi la dis- tribution des intensités entre les différentes parties.

Quant à l’interprétation des phénomènes, on doit

se borner à dire pour le moment que la vapeur de ruhidium nous fournit un exemple, à ma connais-

sance le premier, d’un gaz pur et simple1, dont la

fluorescence excitée par la lumière blanche dépend

manifestement du nombre et de l’intensité des chocs des molécules entre elles, et non pas seulement des

propriétés caractéristiques de l’atome.

Peut-être faut-il rapprocher que ces phénomènes, qui paraissent particuliers au rubidum, l’exislence du minimum de polarisation vers 5700, observé seule- ment avec ce métal.

Examen sommaire de l’absorption. - Pour

étudier l’absorption, il suffit de placer une lampe

Nernst ou même une simple lampe à incandescence à filament métallique devant l’orifice postérieur du four.

1. A cela près que la vapeur de rubidium peut être mélangée

à une quantité extrêmement faible de vapeur de sodium.

(6)

On regarde au spectroscope la lumière. qui vient de

cette lampe, en traversant le tube de vapeur. Avant de placer le tube, on constatait que, avec le spec- troscope et la fente employée

(plus

fine que dans le

cas de la tluorescence) le spectre s’étendait vers les

grandes longueurs d’onde jusque vos 740 03BC03BC. En mettant le tube en

place

et en chauffant le four, la région rouge disparaît ; sur les dessins 1, II, III, IV, V les traits discontinus fortement marqués, de part et d’autre des spectres, marquent les liiiiites

approxi-

matives où la lnmière diminue rapidement pour

chaque température ; de plus, au fur et à mesure que la température s’élève, la région

d’absorption

devient

de plus en plus obscure. Le spectre

d’absorption

comprend aussi la raie D, très fine, due probable-

ment comme dans le cas de la fluorescence à

l’attaque

du vcrre.

On voit que la région

d’absorption

recouvre la

bande rouge de fluorescence d’un écran de

plus

en

plus

opaque à mesure que la température augmente.

C’est bien conforme à

l’expérience précédente.

Au sujet du spectre

d’absorption,

je signalerai qu’il a

déjà

été étudié, avec des résultats légèrement

différents par nI. Bevan 1et par M. T. S. Carter’. Le

premier n’emploie pas de la vapeur de rubidium

métallique ; il chaulfe dans uu tube d’acier un mélange

de sodium ou de potassium et de chlorure de rubi- dium. Il y a un peu de rubidium mis en liberté qui

absorbe la lumière traversant le tube, lequel est

fermé par des

glaces

de quartz (pour observer dans

l’ultra-violet)

et évacué. M. Bevan observe 25 lignes

des séries principales; les longueurs d’onde des pre- mières sont 795 l.U., - 78003BC03BC, 5, - 421 03BC03BC, 6, etc.

La

région d’absorption

que j’ai observée pourrait donc

êtrc

l’élargissement

des deux premières raies, élar-

gissement

qui ne parait pas avoir été observé par :II. Bevan, par défaut de densité de la vapeur. M. Car- ter, au contraire, observait a travers un petit ballon

dans lequel il introduisait un peu de rubidium métal-

lique, puis dans lequel il faisait le vide jusqu’à 1 mm

de mercure. L’emploi d’un spectrographe à réseau de

Rowland donnant 2 U.

A.,

permet de retrouver les

raies signalées plus haut, et en outre toute une série de bandes dans le rouge, entre 67003BC03BC, 9 et 705 03BC03BC.

Ces bandes correspondent en partie à la région d’ab- sorption que j’ai observée, mais M. Carter dit qu’aux températures les plus élevées possibles la région

rouge tout entière jusqu’à 670 03BC03BC disparaît entière-

ment. Dans les conditions où j’ai opéré, c’est

jusque

vers 640 u-t-t clue l’absorption s’étend.

Dans son article, )1. Carter consacre aussi quelques lignes a la 1I uorescence de la vapeur de rubidium,

1. P. V. BEVAN. Pi,oc. noy. Soc., 83 (191Q; 421-428. - Le lladium, 7 (1901j 327.

2. T. S. CARTER, Phys. Zeits.. 11 (1910, 632-633. - Le

Radium. 7 (i9lU) 327.

qu’il paraît, avoir observée le

premier.

En ce qui coa-

cerne le spectre, il se borne à dire

qu’il

est discon-

tinu

(cannelé?)

et semble s’étendre sur le domaine

d’absorption.

6. Mélange de rubidium et de caesium. -

On serait porté a considérer le caesium,

d’après

l’en-

semble de ses

propriétés,

comme le terme extrême

de la série des alcalins. C’est, dans cette série, le plus fusible (points de fusions, le chiffre rond 9ti°

pour le sodium, 62° pour le potassium, 590 pour le rubidium et 26° pour le césium), le plus volatil, le plus facilement

oxydable,

celui dont les propriétés chimiques sont en général les plus vives et dont le

caractère électro-positif est le plus marqué. La tem- pérature d’apparition de la fluorescence allant en

décroissant du sodium au rubidium, je m’attendais,

a cause de la grande volatilité du caesium, à voir sa vapeur briller d’une belle fluorescence à partir d’une température assez basse. Mais il n’en est rien; des tubes de césium, préparés comme à l’ordinaire par distillation dans le vide, n’ont manifesté aucune fluo-

rescence au-dessous de 5501. A cette température il apparait une fluorescence certaine mais très

pâle,

d’aspect mauve. Elle ne tarde pas,

quand

la tempé-

rature s’élève, à être

complètement

masquée par la couleur brune que

prend

lc verre, presque aussi for- tement attaqué par le caesium que par le sodium.

Aussi

paraît-elle

très fugitive.

Un tube en verre Uviol, transparent pour le début de l’ultra-violet, n’a pas donné de 111eillenr résultat

quand on

supprimait

le condensateur en verre et que l’on

plaçait

à côté dn tube une lampe u arc au mer- cure en quartz.

Il est

possible

qu’au lieu de favoriser le

développe-

ment de la fluorescence, la grande densité de vapeur du césium ait un effet contraire. Le pouvoir absor-

bant extrêmement

énergique

de cette vapeur peut être

aussi une cause qui empêche en

grande

partie d’oh-

server sa fluorescence. Ce pouvoir absorbant est tel,

dans les régions rouges orangées du spectre, que la lumière blanche qui a traversé quelques centimètres de vapeur à 5501 parait d’un beau vert.

En présence de cet insuccès, j’ai essayé de voir si

l’addition de rubidium au césium ne pourrait pas

développer la fluorescence du césium, ou du moins modifier d’une manière intéressante la fluorescence du rubidium. La partie A (fig. 1 précédent mémoire)

du tube portait alors trois tubulures munies d’étran-

glements capillaires ; l’une d’elles servait à faire le vide, une autre à introduire du rubidium par distil- lation et la troisième à introduire de la même ma-

nière du césium, en quantités grossièrement égales.

Le

mélange

des deux métaux est liquide à la telnpé-

rature ordinaire et même au-dessous.

L’examen spectroscopique de la fluorescence n’a

Références

Documents relatifs

résultats obtenus avec les substances fortement actives aux composés faiblement actifs, on doit s’attendre à ce que les rayons (x, s’il y en a, pos- sèdent une

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

Nous montrons maintenant que l’ensemble des résultats précédents reste valable pour une inter- action de relaxation plus générale que celle décrite dans les chapitres

Adiabatic sound velocities of liquid rubidium at 573 K as a function of pressure, measured by PA (black points), AIMD simulations (blue squares), and a two state thermodynamic

[r]

[r]

Hélas plus fréquente est in fine l’association à une déficience intellec- tuelle ou à une épilepsie ou encore à un autre trouble psychiatrique tel que trouble de

Or l’évolution des conflits, la modification de la typologie des blessés et des moyens disponibles impliquent d’une part une analyse comparative des exigen- ces contemporaines de