HAL Id: jpa-00239948
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00239948
Submitted on 1 Jan 1896
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Sur la transparence des corps aux rayons X
Edm. van Aubel
To cite this version:
Edm. van Aubel. Sur la transparence des corps aux rayons X. J. Phys. Theor. Appl., 1896, 5 (1),
pp.511-514. �10.1051/jphystap:018960050051101�. �jpa-00239948�
511
constante, qui a d’ailleurs été considérée par H. Becque-
rel pour le crown et différents verres de flint.
La première colonne du tableau ci-dessous contient les numéros de fabrication des verres, la deuxième les indices de réfraction pour la lumière sodique à la température de 180, la troisième les constantes de Verdet oD en mesure absolue pour la même lumière et la même tem-
pérature, enfin la dernière colonne donne les valeurs de
On voit que pour les différents verres de crown le rapport
1varie de ~71,’~ à 772 et pour les flints de 86~ à 965,5.
H. Becquerel avait trouvé pour le crown el des nombres variant entre 0,~0’1 et 0,234 pour les flints.
,SUR LA TRANSPARENCE DES CORPS AUX RAYONS X;
Par EDM. VAN AUBEL.
~
1.
-Comparaison de la diathermanéité et cle la
corps aux rayons X. - D’après les travaux de JBtIlBI. Maurice Mes- lans (1), V. Novak et O. Sulc (‘-’), la présence du nuor, du chlore,
du brome et surtout de l’iode dans une molécule en augmente l’opa-
cité aux rayons Y : l’iodoforme est très opaque et le lluorure de phta-
(1) Cornptes rendus. 10 février 1896, p. 309.
ChenÚe, t. 489 ; 1896.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018960050051101
lyle est beaucoup plus opaque que l’acide phtalique, bien que ces
deux corps aient un poids moléculaire très voisin.
.
D’autre part, 1B1. Teclu ( ~ ) a montré que le tétrachlorure de car- bone est très diathermane et les expériences de M. Zsigmondy (2),
avec les tétrachlorures de carbone, de silicium et de titane, de
M. Ch. Friedel (3), avec les tétrachlorures de carbone et d’étain,
le bichlorure de soufre, l’éthylène bichloré, le chloroforme et le
chloral, ont établi que l’introduction du chlore dans la molécule
augmente considérablement la transparence aux radiations calori-
fiques.
Il convient de faire remarquer aussi la diathermanéité du sel gemme, de la sylvine et du spath fluor.
M. Ch. Friedel a trouvé encore que le brome et le bromoforme sont très transparents aux rayons de chaleur, ainsi que l’iodure de méthy-
lène et la dissolution d’iode dans le sulfure de carbone. La diathermanéité de la solution d’iode dans le sulfure de carbone, abso-
lument opaque aux rayons lumineux, est d’ailleurs bien connue
depuis la belle expérience de Tyndall.
L’iode, au contraire, est absolument opaque aux rayons X.
Le soufre est opaque aux radiations de Rôntgen (1), et l’introduc...
tion de cet élément dans une molécule lui communique une grande opacité pour ces rayons, tandis que le sulfure de carbone est un des
,
liquides les plus diathermanes.
Tous ces faits prouvent que la des halogènes et du soufre dans la înolécule erz augJnente à la fois la diatherinaiiéité et l’opacité poitr les rayons X (~).
Pour vérifier davantage cette conclusion, j’ai examiné la transpa-
rence aux radiations émises par un tube de colardeau des tétrachlo-
rures de carbone et de silicium, du chloroforme et du sulfure de carbone. A cet effet, au moyen d’un perce-bouchons, j’ai pratiqué des
trous dans de petites plaques de bouchon ayant 4 millimètres d’épais-
seur, que j’ai ensuite fixées avec de la cire sur une feuille de carton.
Les liquides étaient versés au moyen de compte-gouttes dans ces
C) Journallül’ p1’aktische 2° série, t. XLVII, p. 568 ; ’1893.
(2) Annalen del’ l’hysik, t. XLIX, p. 53i ; 1893.
Physik, t. LV, p. 453 ; 1895.
(4) Maurice MESLANS, loco citato.
(5) Toutefois 1B1. P. F. Frankland a trouvé que racidemonochloracétique est plus
,opaque aux rayons X que les acides di et trichloracétiques. (Nature, t, LIII,
,p. J36-J37 j 1896.)
1 ,
513
petites auges et placés sur le trajet des rayons X au-dessus d’une
plaque photographique enveloppée dans du papier noir. Une des auges contenait de l’eau qui servait de terme de comparaison.
Tous ces liquides ont été trouvés opaques, et l’eau sous la même
épaisseur laissait passer les rayons X.
MM. Bleunard et Labesse (1) ont trouvé que le silicium, qui est transparent aux radiations du tube de Crookes, semble communiquer
sa transparence à la silice amorphe (2) L’influence de l’oxygène sur l’absorption calorifique est nettement marquée si l’on compare, avec M. Zsigmondy, le tétrachlorure de silicium et le quartz (chlorure
et oxyde de silicium).
Enfin, les corps renfermant les éléments carbone, hyclropène et oxygène laissent facilement passer les rayons de Rôntgen, comme le
prouvent toutes les recherches faites jusqu’ici, tandis qu’ils absorbent davantage les rayons de chaleur, ainsi que le travail de M. Ch.
Friedel l’a établi.
Toutefois, de nouvelles expériences sont nécessaires pour pouvoir
étendre à d’autres composés l’antithèse que nous avons trouvée
jusqu’ici entre la diathermanéité et la transparence aux rayons X.
2.
--Transparence des vapeurs aux J’layons X. - M. Philipps (3) a
montré que la flamme du bec Bunsen est absolument transparente aux
radiations du tube de crookes.
L’opacité des sels en poudre pour ces mêmes rayons augmente
avec le poids atomique du métal qui entre dans la composition du
sel (~ ) . Le chlorure de thallium doit donc être très opaque à ces radina-
tions, ce que j’ai vérifié directement, avec une plaque photographique
sur un morceau de ce sel, de faible épaisseur.
J’ai alors placé ce sel fondu dans une cuiller en platine courbée
en arc de cercle, comme celles que fournit M. Pellin pour la réalisa- tion des lumières monochromatiques. La cuiller était mise dans la
partie la plus chaude de la flamme d’un bec Terquem, sur le trajet
des rayons X produits par un tube colardeau. Cette flamme était fortement colorée en vert, et d’épaisses vapeurs se répandaient dans
la cage d’évaporation. Néanmoins aucune ombre produite par cette flamme n’a été observée sur la plaque photographique.
(1) Comptes rendus, 23 mars 1896, p. ’~25.
(2) Voir aussi MM. V. NOVAK et 0. SuLc, loco cituto.
(3) EclaiJYlge élect1’ique, 29 février 1896, p. 422.
(4) V. NOVAK et 0, sLTLG, loco citato.
.