HAL Id: jpa-00245633
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00245633
Submitted on 1 Jan 1987
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Analyse numérique du fonctionnement des structures lasers à cavités couplées
L. Vassilieff, A. Bensoussan, Françoise Lozes-Dupuy, H. Martinot, G. Vassilieff
To cite this version:
L. Vassilieff, A. Bensoussan, Françoise Lozes-Dupuy, H. Martinot, G. Vassilieff. Analyse numérique
du fonctionnement des structures lasers à cavités couplées. Revue de Physique Appliquée, Société
française de physique / EDP, 1987, 22 (8), pp.919-930. �10.1051/rphysap:01987002208091900�. �jpa-
00245633�
Analyse numérique du fonctionnement des structures lasers à cavités couplées
L.
Vassilieff,
A.Bensoussan,
F.Lozes-Dupuy,
H. Martinot et G. VassilieffLaboratoire
d’Automatique
etd’Analyse
desSystèmes
du C.N.R.S., 7, avenue du ColonelRoche,
31077 Toulouse
Cedex,
France(Reçu
le 2février
1987, révisé le 24 mars1987, accepté
le 9 avril1987)
Résumé. 2014 Nous
présentons
ici uneanalyse numérique
des structures lasers à cavitéscouplées,
permettant d’obtenir les modeslongitudinaux
admis par la structure et ledéplacement
dupic
laser en fonction des conditions depolarisation.
La valeur absolue de lapuisance optique
surchaque
miroir est obtenue en traitantla structure à 2 cavités au moyen du concept
d’amplificateur
résonant. Les résultats obtenus constituent unguide
dans l’utilisation de ces composants en fonction du résultat désiré. Ils montrent enparticulier
dansquelles
conditions la cavitécouplée
estparticulièrement
accordable enfréquence
ou, àl’opposé,
peut être maintenue à unelongueur
d’onde stable en fonction des courants et des tensionsappliqués.
Abstract. 2014 A numerical
analysis
ofcoupled cavity
lasers isgiven
whichpermits
the determination of thelongitudinal
modes of the structure and of the emittedpeak
as function of the bias level. On the basis of theresonance
amplifier
model, theoptical
power absolute value on each mirror is calculated. The results of this simulation constitute aguide
in the utilisation of the deviceaccording
to the desiredapplication. Particularly they
show in which conditions thecoupled cavity
is the most tunable or, on the contrary, can be maintained monomode stable versus theapplied
currents and bias level.Classification
Physics
Abstracts42.55P - 42.60
1. Introduction.
Les structures lasers à cavités
couplées présentent
par
rapport
aux lasersclassiques
lesavantages
sui- vants :- spectre
d’émission monomodelongitudinal, - longueur
d’ondeajustable
par voieélectrique,
- commutation en
fréquence
et bistabilitéopti-
que,
- diversité de
comportement
suivant letype
de sillonréalisé,
-
photodiode
de contrôleintégrée,
-
comportement
en « transistor laser » récem- mentpublié [1].
Leur utilisation s’accroît dans le domaine indus-
triel,
soit dans le but de stabiliser lalongueur
d’onded’émission laser et d’en affiner la
raie,
soit en tant que source laser accordable enfréquence
dans lessystèmes
àplusieurs longueurs
d’ondes.Nous
présenterons
ici un modèlethéorique
per- mettant de décrire defaçon
exhaustive le fonctionne- ment de cescomposants
enrégime statique.
Cemodèle
appliqué
au cas du GaAlAspermet d’expli-
quer et de coordonner les différents
comportements
expérimentaux
décrits dans la littérature[2-4].
La structure de base du laser à cavités
couplées
estreprésentée
sur lafigure
1. Le sillonséparant
lesdeux cavités est
généralement
réalisé par « R.I.E. »(Reactive
IonEtching)
et conduit à descomporte-
1
Fig.
1. - Schémagénéral
d’une structure laser à cavitéscouplées.
[Schematic drawing
ofcoupled cavity lasers.]
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01987002208091900
ments différents selon sa
profondeur,
d’unepart
et lepouvoir
de réflexion de ses flancs d’autrepart :
si 03B4’ >
xj
-comportement
detype
«C3
»(cleaved coupled cavity [16]),
si 8’
xj
~comportement
detype
API ou IRI(active passive
interference[22],
or internal reflec-tion interference
[23] lasers),
xj
étant laprofondeur
dejonction
parrapport
à lasurface,
8’ étant la
profondeur
du sillonséparant
les deuxcavités.
2.
Analyse.
L’analyse théorique
est menée sur la base du Reso-nance
Amplifier
Model[5, 6]
enprenant
encompte
larépartition
de l’émissionspontanée
surchaque
mode
laser,
l’effet de la densité deporteurs
sur l’indice de zoneactive,
et le traitement de l’interac- tionoptique
entre les deux cavités par le formalisme de la matrice « S »(Scattering
matrix[7]).
Sonapplication
est faite dans le cas du GaAlAs.Hypothèses :
- constante de
propagation complexe indépen-
dante de la distance z sur l’axe de
propagation
danschaque cavité,
- coefficient
d’absorption
a’pris
constant enfonction de la densité de
porteurs injectée
dans lazone
active,
la valeur choisiecorrespond
à N =1018 cm- 3 caractéristique
de la densité deporteurs
en fonctionnement laser dans la zone
active,
- coefficients
Sij
de la matrice « S »supposés réels,
-
propagation
du seul mode transverse fonda- mental.La détermination des
grandeurs
intervenant dans laréponse optique
dudispositif
nécessite :- la connaissance de la densité de
porteurs
dans la zone active en GaAlAs : celle-ci est calculée enfonction de l’écart
I1EF
despseudo-niveaux
deFermi,
par lastatistique
de Fermiappliquée
auxtrois bandes de conductions
r,
X et L de cematériau, compte
tenu de latempérature
et de sacomposition
en aluminium[8] ;
- la
prise
encompte
de l’influence de la densité deporteurs injectée
dans la zone active sur l’indicede réfraction
optique.
L’indice de zone
active,
en fonction de xAi,T,
À etN,
est alorsexprimé
par :avec
no
= 3,59 [11] To
= 297 KÀ o
=900,16
nmNo = 100 m-3
- la
prise
encompte
de la structure réelle duguide
d’onde constituant la cavitéoptique
du laser.Ceci est réalisé par le calcul pour
chaque
cavité del’indice effectif neff et du facteur de confinement T.
Le calcul est effectué de
façon
bidimensionnelle dans le cas d’une structure à ruban enterré(type
« buried
»)
par la théorie de la « Box »[12]
ouguide
d’onde
rectangulaire,
- le
gain
de zone active danschaque
cavité estdonné par la relation
[13, 8] :
z ’
représente
le coefficient de création depaires électron-trou,
sonexpression
est déduite des courbesd’absorption
obtenues parHenry
et al.[14].
Egr représente
lalargeur
de bande interdite pour la vallée r duGaAlAs,
sonexpression
en fonction dutaux d’aluminium et de la
température
est :Enfin, l’analyse
sera faite àpartir
des écarts despseudo-niveaux
de Fermi danschaque
cavitéqui représentent
les tensionsappliquées
sur les zonesactives. Ils sont reliés aux tensions
appliquées
et auxcourants
électriques
par les relations :Ri représentant
la résistance « série » dechaque
élément.
3.
Description
du modèle.3.1 CONDITION D’OSCILLATION. - Le cheminement du rayon lumineux dans la structure est
représenté
sur la
figure
2. Les constantes depropagation complexes
y1 et
y2 danschaque
cavité sont donnéespar :
Fig.
2. - Cheminement du rayon : al =amplitude
dedépart
alr =amplitude après
un aller-retour dans la struc- ture.[The
travel of the ray : al is theamplitude
of thestarting
ray, alr is the
amplitude
after a roundtrip.]
avec
et
avec pour
chaque
cavité :9moxa;
:gain
modal de lacavité,
ncff. ; 0393i:
indice effectif et facteur de confinement pour le modeconsidéré,
03B1i :
pertes
par diffusion aux interfaces et parabsorption
par les électrons libres.L’étude du cheminement du rayon al dans toute la structure
permet
d’établirl’expression
del’amplitude
air résultant d’un aller-retour de a, :
avec
avec
La condition d’oscillation de la cavité
globale
estaIr = al. Soit
Zphase
= 0équation qui
détermine leslongueurs
d’ondes de résonance notées
03BBr (modes longitudinaux),
Zmodule = 1 équation qui
sélectionne le ou lespics
lasers et le
AEF1
maximum(,àEF1 limite)
pour une valeur
AEn
fixée. C’est la condition d’oscillation sur legain
de lastructure.
3.2 PUISSANCE MODALE SUR LES FACES MIROIRS.
- Pour accéder à
l’amplitude
de l’émissionoptique
sur
chaque miroir,
il est nécessaire deprendre
encompte
larépartition
de l’émissionspontanée
danschaque
modelongitudinal,
surchaque
face de lacavité
[15],
commereprésenté
sur lafigure
3.Fig.
3. - Schéma des différents rayons dans la structureavec
prise
en compte de larépartition
de l’émissionspontanée (termes
ui etu!).
[Schematic drawing
of two sections laserincluding
theequivalents input
to the mirror(ui )
and tojunction
(u!)
of the distributed spontaneousemission.]
La
puissance
de l’émissionspontanée répartie
par face et par modelongitudinal
est donnée par la relation :i
= 1,
2 indice de cavitéC’i = 03B2’i Vhv Rsponi
03B2’i
= coefficient d’émissionspontanée
03BB40393
03B2’i
8 03C02(039403BB) nact neff ng
wdLavec
ng
=neff - A (dneff/d03BB)
Rsponi 8 03C0n2acti h3c2
~0 03B1’(E)E2dE exp(E-0394EFi kT)-1
l’amplitude
ui s’en déduit par la relation :Ui = |ui|2 0394vm
0394vm : espacement
entre les modeslongitudinaux.
Après
avoirexprimé
lesamplitudes
des diversrayons en fonction de ai et de ui et
u!, l’amplitude
durayon sur le miroir 1
s’exprime
alors par la relation :avec
et celle sur le miroir 2 :
avec
L’intensité
optique
pour un modequi
s’en déduit est039B1
=A, - A 1
pour le miroir 1 soit :(18)
en considérant que les
amplitudes
d’émissions spon- tanées ne sont pas en cohérence dephase
entre lesdeux cavités
(uni uj
=u! 1 uj
=u! 1 u’j
=0 ) mais
le sontpar contre à l’intérieur de
chaque
cavité(U!
=ui) [6].
Lapuissance optique
incidente sur un miroirpour un mode
longitudinal s’exprime
par :pour le miroir 1
qui
ensupposant
que seulZphase
varie sur le domaine
d’intégration 0394vm
conduit à :de même sur le miroir 2 :
3.3 EXPRESSION DES COURANTS
ÉLECTRIQUES
DANS CHAQUE CAVITÉ. - La densité de
photons Se,
parmode,
dans la zone active dechaque
cavités’exprime
en fonction de lapuissance
moyenneoptique Pi>
danschaque
cavité i.Le courant
électrique
traversantchaque
cavité estrégi
parl’équation
de continuité :j :
indice des modeslongitudinaux.
Ce
qui
enrégime permanent
conduit auxéqua-
tions :
4. Résultats.
Ce
paragraphe présente
etexploite
les différentes courbescalculées, caractéristiques
du mode de fonc-tionnement du
couplage électro-optique
des deuxcavités.
La
présentation
des résultats en fonction desAEF,
etAEn apporte
unéclairage supplémentaire
par
rapport
aux résultats en fonction deIl
et12 [4, 16, 17, 3], jusqu’ici présentés.
Ce modèle
permet
d’obtenir toutes les courbescaractéristiques
du fonctionnement des structures lasers à cavitéscouplées :
- évolution de l’écart des
pseudo-niveaux
deFermi en fonction des courants,
-
caractéristiques puissance lumineuse-courants,
-
spectres
P(À)
enpuissance
et en intensitéL (À ),
- évolution du seuil laser de la structure en
fonction des conditions de
polarisation.
Il
permet,
parailleurs,
d’évaluer la sélectivitéspectrale
de telles structures, de mettre en évidenceet
d’expliquer :
- les trois zones de fonctionnement de ces struc-
tures,
- l’évolution de la
longueur
d’onde laser enfonction des conditions de
polarisation.
Afin d’illustrer le fonctionnement de ces structu- res, deux
types
de lasers à cavitéscouplées
ont étésimulés :
- une structure de
type « long long »
avec uneforte interaction
optique,
- une structure de
type « long
court » detype C3.
Le tableau 1
reporte
la valeur desparamètres
utilisés dans
l’analyse numérique
et les dimensionsgéométriques
des cavités pour les deuxtypes
destructures étudiées.
La densité de
porteurs injectés
dans la zone actived’une cavité est
reportée
sur lafigure
4 en fonctionde l’écart des
pseudo-niveaux
de Fermi. Sur lafigure
5 sont tracées les variations des indices deTableau I. - Valeur des
paramètres
utilisés dans la simulationnumérique.
[Values
of theparameters
used in the numerical simu-lation.]
i : indice de cavité i =
1,
2di : épaisseur
de zone activedl = d2
=0,1
03BCm wi: largeur
du ruban de zone active wi =, w2 = 10 pm
Li : longueur
de la cavitéT
: température
T = 293 KXAli : concentration d’aluminium dans la zone
active xA11 = xA12 = 0
r; : coefficient de réflexion en
amplitude
desmiroirs ri
= r2 =0,5916
oc
: pertes optiques
latérales de cavitéal = a2 = 20
cm-1
NAi : dopage
de zone activeNAl
=Np2
=1017 cm-3
nj
=3,
4 : indice dans les zonesadjacentes
au rubande zone active
03B1j
= 1000cm-1 absorption
dans les zonesadjacentes
au ruban de zone active Structure
long-long :
Structure
long-court :
Fig.
4. - Densité de porteurinjectée
dans la zone activeen fonction de l’écart des
pseudo-niveaux
de Fermi.[Injected
carriersdensity
in the active zone as function of thequasi
Fermi levelsseparation.]
zone active nact et effectif neff dans une cavité en
fonction de
AEF
pour unelongueur
d’onde fixée.4.1 CARACTÉRISTIQUES
AEF1 (I1)0394EF2.
2013 Ces carac-téristiques ’reportées
sur lesfigures
6 et 7présentent
la même allure pour les deux
types
de structuresFig.
5. - Variations de l’indice de zone active nact et de l’indice effectif n, ,ff en fonction de l’écart despseudo-
niveaux de Fermi.
[Active
zone index nact and effective index n,,ff variationsversus
quasi
Fermi levelsséparation.]
étudiées. Leur
analyse permet d’expliquer
lecomportement
des lasers à cavitéscouplées
et notam-ment les raisons de la variation de la
longueur
d’onde d’émission.
Fig.
6. - Evolution de l’écart despseudo-niveaux
deFermi de la cavité 1 en fonction du courant traversant cette cavité pour
0394EF2
fixé. Cas de la structurelong-long.
[Evolution
of thequasi
Fermi levelsseparation
as functionof the current
Il
forcavity
one at Const.AEn.
Case of thelong-long structure.]
Fig.
7. - Evolution de l’écart despseudo-niveaux
deFermi de la cavité 1 en fonction du courant traversant cette cavité pour
àEF2
fixé. Cas de la structurelong-court.
[Evolution
of thequasi
Fermi levelsseparation
as functionof the current
I1
forcavity
one, at Const.AEn.
Case of theshort-long structure.]
Pour
chaque
valeur deAEn appliquée,
ces courbesprésentent
unpalier
de saturation deàEF1 lorsque Il
croît indéfiniment. Cette limite deAEF,
estpratiquement
atteinte dès queIl
estsupérieur
àith (Ith
étant le seuil de l’ensemble de deuxcavités).
Ceci se traduit par une
quasi-constance
dugain,
dela densité de
porteurs
et de l’indice effectif de la cavité 1 en fonction des très faibles variations deAEF1,
dès queIl dépasse Ith.
Cephénomène
a étécouramment
pris
commehypothèse
de travail par de nombreux auteurs.Il en résulte que la
longueur
d’onde émise reste constanteà âEF2
fixéequelles
que soient les valeurs deIl supérieures
au seuilIth.
On remarque, parailleurs,
que la valeur deâEF1lim
décroît avec0394EF2
etqu’en
fonctionnementlaser,
lalongueur
d’onde émise varie par
palier
avecàEn (Fig. 8).
Selon le
signe
degjacti (i
n° decavité, j ri
demode)
Fig.
8. - Evolution dupic
laser03BBlim
en fonction deâEF2
dans le cas de la structurelong-long.
[Emitted peack Ali.
shift as function ofAEn.
Case of thelong-long structure.] .
qui indique
si la cavité est ou non stimulée pour le modelaser j émis,
onpeut
définir trois zones dans leplan AEF1 (Il )âEF2.
Le tableau II résume le
comportement
de lastructure dans
chaque
zone. Ladescription
dufonctionnement
lorsque AEn
croît àpartir
de 0peut
se faire comme suit :
- La zone I ou
la
cavité 1 est stimulée(gjact > 0 )
et la cavité 2 absorbante
(gâct 0)
pour le modelaser j
émis. Dans cette zone,lorsque
la cavitécouplée
est au-dessus duseuil, (à
ce momentAEF,
a atteint sa valeur de saturation pour la valeur deAEn appliquée)
si on fait croîtreIl,
la densité dephotons Si
émise dans la cavité 1 dans le modelaser j
croît et la cavité 2
reçoit plus
de lumière.D’après
larelation
(25) 12
décroît. On a donc s =dl2/dIi
0avec
Il positif
croissant et12
décroissantjusqu’à (- oo ). Lorsque AEn augmente,
la cavité 2 devient de moins en moins absorbante et la cavité 1 de moinsen moins stimulée. Donc dans cette zone s croît avec
AEn.
La limite de cette zonecorrespond
à unevaleur
0394EF21
telle que pour cette valeurgact2
= 0 soitâEn1 = hv j et s = 0 (transparence
de la cavité 2 à la lumièreprovenant
de la cavité1).
Tableau Il. -
Synthèse
ducomportement
d’un laser à cavitéscouplées.
[A synthesis
ofcoupled cavity
laserbehaviour.]
A
I1EF2
donnélorsque I1EFI augmente
de 0 ~I1EFI1im
gact 1 croît ~ gact 1 lim
Pl, P2,
p00 Apic
~Alim
- La zone II où
AEn
estsupérieur
à0394EF21
et oùles deux cavités sont stimulées :
gâctl
> 0 etgjact2
> 0.Les deux courants sont
positifs
et croissantss =
d12/dI,
> 0.Dans cette zone, au fur et à mesure que
àEF2 croît, gact2
croît en valeurpositive ; gal,
décroît enrestant
également positif.
La cavité 2 devient deplus
en
plus stimulée,
la cavité 1 de moins en moins.L’apport
dugain
dechaque
cavité pour vaincre lespertes globales
de la structure va ainsi se modifier auprofit
de la cavité 2. C’est donc en fait dans cette zone etlorsque s
passe par son maximum que s’effectue le « retournement » de la structure en cequi
concerne l’influence dechaque
cavité sur lefonctionnement du laser à cavités
couplées.
La limite de cette seconde zone sera atteinte
lorsque gjact1 =
0 soit pourAEF-2
tel que0394EF1 lim = hvj.
La cavité 1 est alorstransparente
pour la lumièreprovenant
de la cavité 2 et nousavons s = 0.
La zone III enfin où les valeurs limites de
AEF1 correspondant
auxàEn appliqués
rendentgjact1
0. Les rôles des deux cavités sont intervertis parrapport
à la zone1 ;
c’est la cavité 2qui pilote
lastructure. Ici s =
dl 2/dl
0 mais c’estIl qui
dimi-nue
pendant
que12 croît, s
décroît.4.2 COURBES DE PUISSANCE
P 1 (I1 )0394EF2.
- Les cour-bes
P1(I1)0394EF2 correspondant
aux valeurs de0394EF2
traitées dans le
paragraphe précédent
ont été calcu-lées, figures 9
et 10. Ces courbespermettent
dedéterminer le seuil
global
de la structure et le rendement différentiel. Ellespermettent également d’expliquer
lecomportement
des structures lasers à cavitéscouplées
en fonction des courantsinjectés, présentation qui
a été utilisée dans lespublications
de résultats
expérimentaux
antérieurs.4.2.1 Etude du seuil. - On constate que le seuil est d’autant
plus
faible queAEn
est élevé.4.2.2 Rendement
quantique différentiel
711d =dPlldI,.
- Les valeurs de ~1dparamétrées
en0394EF2
sontreportées
dans le tableau III. Dans leszones 1 et
II ~1d
croît avecàEF2.
A la limite de lazone
II,
on observe uncomportement « quasi Q
switched » du laser
couplé :
à une très faible varia- tion deIl correspond
une variation considérable dePl.
4.2.3
Analyse
ducomportement
de la structure àcourant
I1
constant. - Les informations à cesujet
sont données par les intersections successives avec
les courbes
P1(I1)
d’une verticale tracée dans ceplan.
Il est utile derappeler (cf. paragraphe 4.1)
que chacune de ces courbescorrespond
à un seul modelaser
(lorsque
lespectre
estmonomode) (cf.
paragra-phe 5) ;
de sortequ’une
étude àI1
constant etREVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE.-T. 22, N. 8, AOÛT 1987
Fig.
9. -Caractéristiques puissance
lumineuse-courant de la cavité 1 en fonction de l’écart despseudo-niveaux
deFermi dans la cavité 2 ; pour la structure
long-long.
[Light
versus currentIl
characteristics incavity
1 atvarious values of
0394EF2.
Case of thelong-long structure.]
Fig.
10. -Caractéristiques puissance
lumineuse-courant de la cavité 1 en fonction de l’écart despseudo-niveaux
deFermi dans la cavité 2 ; pour la structure
long-court.
[Light
versus currentIl
characteristic at various values ofAEn.
Case ofshort-long structure.]
12
variable conduit à des variations simultanées de,àEF,
etAEn.
Contrairement àl’explication suggérée
par W. T.
Tsang,
N. A.Olson,
R. A.Logan [16], neffl varie,
bien queIl
soit maintenu constant.L’évolution du
pic
laser nepeut
pas êtreprévue
defaçon simple
par le défilement des coïncidencesentre les modes invariants de la cavité 1 et ceux de la cavité 2. Les sauts de modes
lorsque 12
varie sontdus aux variations simultanées de
neffil, neff25 gmod2 et
gmod2’
cequi
se traduit par des sauts de modesirréguliers,
tels que l’illustre lafigure
13.62
Tableau III. - Valeurs de
Alim’ Iiseuil
et ~1den , fonction
de&EF2.
[Â
lim,I1th
and ~1b values as function of0394EF2.]
Structure
long-long
Structure
long-court
Fig.
11. - Evolution du spectre d’émission en fonction de0394EF2
pour un courantIl constant I1 =
30 mA pour la structurelong-court.
[Evolution
of the emitted spectrum as function of0394EF2
at currentlevel I1 =
30 mA. Case ofshort-long structure , 1
La
figure
11représente
leslongueurs
d’ondesémises à
I1 =
30 mA pour différentsAEn.
Déduitedes courbes
P1(I1),
elle illustre bien les sauts de modes observésexpérimentalement.
Deplus,
on y constate que lapuissance
émise d’un mode à l’autrecroît
lorsque AEn augmente.
5.
Spectre
d’émission.Conformément aux
prévisions
de Marcuse et T. P.Lee
[18],
leslongueurs
d’onde résonantes sontirrégulièrement espacées (Fig. 13).
Les
figures
12 et 13présentent
lesspectres
d’émis- sion obtenus auxpoints
de fonctionnementindiqués
dans les cas de cavités
longue-courte
detype C3
etlongue-longue
à fortcouplage.
Ces
spectres
sont sensibles aux éléments de la matrice « S », auxlongueurs respectives
des cavités.Alors
qu’un
fonctionnement monomode est obtenupratiquement
dès que le seuil laser de la cavitécouplée
est franchi dans lepremier
cas, dans lesecond cas, ce mode de fonctionnement ne se
produit qu’à
niveau depuissance
élevé P ~ 10 mW.Ces résultats concordent avec ceux obtenus
expéri-
mentalement par T. P. Lee et al.
[19].
Les sauts demode se
produisent
surtoutlorsque
la cavité modula- trice est soitabsorbante,
soitlégèrement
stimulée.La sélectivité du
système
est chiffrée par lerapport 03B4
=(P1/03A3P1j)
de lapuissance
émise dansle mode dominant à la
puissance
totale émise. Cerapport
est donné dans le tableau IV. Lesfigures
8et 11 illustrent l’évolution du
pic
laser en fonctiondes conditions de
polarisation.
Dans certains cas, ilpeut apparaître
simultanément deuxpics
lasers pour les valeurs deAEn correspondant
à deschangements
de
paliers
sur lafigure 6 ;
unexemple
en estporté
sur la
figure
12.6.
Largeur
de raie.L’expression
des intensités donnée dans la relation(18) permet
de tracer lesspectres
en intensité et d’en déduire leslargeurs
de raiesthéoriques.
Lafigure
14donne les
largeurs
de raies à divers niveaux depuissance.
Leslargeurs
à mi-hauteur obtenues pources
pics
sont les suivantes :Fig.
12. -Spectres
d’émissions de la structurelong-long.
[Calculated
emitted spectra. Case of thelong-long structure.]
Fig.
13. -Spectres
d’émissions de la structurelong-court :
[Calculated
emitted spectra. Case of theshort-long structure.]
Tableau IV. -
Coefficient de
sélectivité 03B4 enfonction de la puissance
émise et de0394EF2.
[Rate of selectivity, b,
as function of the emitted power andof 0394EF2.]
Structure
long-long
Structure
long-court
Fig.
14. -Spectres
d’intensité dupic
laser pour la structurelong-court :
[Intensity
spectra of the emittedpeak
for theshort-long structure. J
-
I1fl
=87,9
MHzcorrespondant
à :-
J1f2
=29,3
MHzcorrespondant
à :àf3
=6,642
MHzcorrespondant
à :Ces résultats conduisent à une loi de variation en
039403BB = a
/P
avec a = Cte. Dans le cas d’un laserconventionnel, Flemming
et Moradien[20]
onttrouvé
expérimentalement
unelargeur
de raie de114 MHz à 1 mW valeur
qui
a étéexpliquée
théori-quement
par C.Henry [21].
Notre modèle montre dans le cas de la structure laser à cavité
couplée
detype C3 présentée
ici unelargeur
de raiethéorique
3 à 4 foisplus
faible que celle mesurée pour la mêmepuissance
sur un laserclassique. Cependant,
ce résultat est à confirmeravec un modèle
plus rigoureux, prenant
encompte
la
non-homogénéité
deslignes
de courant, les effetsthermiques
et l’influence de l’émissionspontanée.
Dans ce contexte, divers auteurs ont montré
l’impor-
tance de la formulation du coefficient de
répartition
de l’émission
spontanée
sur les modeslasers,
sur lalargeur
de raie[24, 25].
7. Conclusion.
Ce modèle constitue une étude
théorique complète
des structures lasers à cavités
couplées
relative à leurréponse
en courant et en tension continus. Ilprend
en
compte
l’influence del’injection
desporteurs
sur l’indice du milieu et traite de la structure réelle duguide
de lumière à travers le calcul de l’indiceeffectif et du facteur de confinement.
Il
permet d’expliquer
lecomportement général
deces structures. Basé sur un modèle
d’amplificateur
résonant
prenant
encompte
larépartition
de l’émis-sion
spontanée
sur les modeslasers,
ilpermet
d’exprimer
les intensités et lespuissances
lumineusessur
chaque miroir,
ainsi que lesspectres
enpuissance
et en intensité.
L’exploitation
faite du modèle dans laprésente publication
est relative au cas d’un laser à zoneactive GaAs. Sa formulation
permet
néanmoins de simuler différents cas, fonction de latempérature
etdu taux d’aluminium.
Bibliographie
[1]
KUINDERSMA, P.I.,
BINSMA, J. J. M., DIJKSTERHUIS,W.,
FREDRIKSZ,C. W.,
HOFSTAD, G. L. A. V. D., VAN DONGEN, T., AMBROSIUS, H. P. M. M., 12thEuropean Conference
onOpti-
cal Communication. Technical
Digest
Vol. III, Barcelona(Sept. 1986),
p. 53-56.[2]
TSANG, W.T., OLSSON,
N. A. and LOGAN, R. A., IEEE J.Quantum
ElectronQE-19 (1983)
1621-25.
[3]
TEMKIN, H., VAN DER ZIEL, J. P., LINKE, R. A. andLOGAN,
R. A.,Appl. Phys.
Lett. 43(1983)
723-25.
[4] COLDREN,
L.A.,
MILLER, B.I.,
IGA, K. and RENTSCHLER, J.A., Appl. Phys.
Lett. 38(1981)
315-17.
[5]
FLECK, J. A. Jr., J.Appl. Phys.
34(1963)
2997-3003.[6]
CHOI, H. K.,CHEN,
K. L. and SHYH WANG, IEEE J.Quantum
ElectronQE-20 (1984)
385-93.[7]
SHYH WANG, CHOIHONG,
K. and FATTAHISMAIL,
H. A., IEEE J.
Quantum
ElectronQE-18 (1982)
610-17.
[8]
LOZES, F., Thèse de Doctoratd’Etat,
UniversitéPaul
Sabatier,
Toulouse(1983)
n° d’ordre 1105.[9]
KRESSEL, H., BUTLER, J. K., Semiconductor Lasers andHeterojunction
Leds(Academic
Press, NewYork) 1977, p. 413.
[10]
MANNING, J.,OLSHANSKY,
R. and CHIN BINGSU, IEEE J.Quantum
ElectronQE-19 (1983)
1525-30.
[11] CASEY,
H. C.Jr.,
PANISH, M. B., Heterostructure Lasers Part A(Academic Press, New York)
1978, p. 45.
[12]
MARCATILLI, E. A. J., BellSyst.
Tech. J. 48(1969)
2071.
[13] KRESSEL,
H., BUTLER, J. K., Semiconductor Lasers andHeterojunction
L.E.D.S.(Academic
press, NewYork)
1977,p. 88.
[14]
HENRY, C. H., LOGAN, R. A., BERTNESS, K. A., J.Appl. Phys.
52(1981)
4457.[15]
PETERMAN,K.,
IEEE J.Quantum
ElectronQE-15 (1979)
556-70.[16]
TSANG, W. T.,OLSON,
N. A. andLOGAN,
R. A.,Appl. Phys.
Lett. 42(1983)
651-52.[17] STREIFFER, W., YEWICK,
D.,PAOLI,
T.L.,
BURNAM, R., IEEE J.Quantum
ElectronQE-20 (1984).
[18]
MARCUSE and LEE, T. P., J.Quantum
ElectronQE-
20
(1984).
[19]
LEETIEN-PEI,
BURRUS, C.H.A. Jr.,PAO-LO-LIU,
SESSA, W. B. and LOGAN, R. A., IEEE J.of Quantum
ElectronQE-20 (1984).
[20]
FLEMING, M. W. andMOORADIAN,
A.,Appl. Phys.
Lett. 38
(1981)
511.[21]
HENRY, C. H., IEEE J.of Quantum
Electron.QE-18 (1982).
[22] CHOI,
H. K. and WANG, S.,Appl. Phys.
Lett. 40(1982)
571-73.[23] CHOI,
H. K. and WANG, S., Electron. Lett. 19(1983)
302-303.