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Effets de guidage sur la propagation des hélicons

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(1)

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Submitted on 1 Jan 1971

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Effets de guidage sur la propagation des hélicons

J. Thiennot

To cite this version:

J. Thiennot. Effets de guidage sur la propagation des hélicons. Journal de Physique, 1971, 32 (2-3),

pp.161-169. �10.1051/jphys:01971003202-3016100�. �jpa-00207038�

(2)

EFFETS DE GUIDAGE SUR LA PROPAGATION DES HÉLICONS (1)

par J. THIENNOT

Département PAC,

Centre National d’Etudes des

Télécommunications, 22,

Lannion

(Reçu

le 8

septembre 1970)

Résumé. 2014 Des ondes

électromagnétiques

(les hélicons) peuvent se propager dans un cristal semi-conducteur soumis à une induction magnétique élevée. Quand les dimensions transversales du cristal sont de l’ordre de la longueur d’onde des hélicons, les effets de guidage apparaissent

et modifient la propagation de ces ondes. On donne un calcul théorique de la constante de propa-

gation des différents modes. On décrit ensuite une expérience plusieurs de ces modes sont mis

en évidence et d’où l’on peut déduire leurs constantes de propagation. Les résultats expérimentaux

sont partiellement en accord avec la théorie.

Abstract. 2014 Electromagnetic waves (known as helicons) can propagate in a semiconductor cristal submitted to a strong magnetic induction. When the transverse dimensions of the cristal

are comparable to the wavelength of helicons, guiding effects appear and the propagation is modi-

fied. A theoretical calculation is given for the propagation constant of the different modes. Expe- riments are described where several modes are observed and where their propagation constants

are measured. Experimental results are in partial agreement with theoretical predictions.

I. Introduction. - Des ondes

électromagnétiques

se propagent dans un métal ou un semi-conducteur soumis à une induction

magnétique

élevée B. Le milieu

se comporte à leur

égard

comme un

diélectrique anisotrope

caractérisé par le tenseur

diélectrique

apparent

[1, 2]

L’axe Oz est

pris parallèle

à B. Pour une onde

plane

en exp

j(wt -

yo

z)

Dans le cas

simple

1ÀB » 1,

cvs « 1, e,

« 1 el. 1

(hypothèses A)

on a : ,

po est la

perméabilité

du

vide,

c la vitesse de la lumière dans le

vide, e,

la constante

diélectrique

propre du réseau

cristallin,

u la conductivité du

matériau,

n et y la densité et la mobilité des porteurs - nous

supposons le milieu

extrinsèque

et

peuplé

d’électrons.

Dans ces conditions :

(1) Ce travail a fait l’objet d’une thèse de Doctorat de troi- sième cycle, qui a été soutenue le 30 juin 1970 à la Faculté des Sciences de Rennes.

Le

signe

+

correspond

à l’« hélicon »,

qui

se pro- page bien et dont le

champ

à

polarisation

circulaire

tourne dans le sens de rotation des électrons autour de B. Le

signe -

à une onde très

atténuée,

à

polarisa-

tion

opposée,

que nous

appellerons

l’« antihélicon ».

On a

respectivement,

si

pB » 1 ,

Cette théorie concerne des ondes

planes

en milieu

infini. Ses résultats peuvent ne pas coïncider avec les résultats

expérimentaux

à cause des effets de

guidage qui

modifient la

propagation

- cela est

intuitif -

quand

les dimensions transversales des échantillons sont de l’ordre de la

longueur

d’onde

en milieu

infini,

ou

plus petites.

Plusieurs théories de ces effets de

guidage

ont

déjà

été données dans différentes

géométries :

échantillons de section carrée

[4, 5],

ou circulaire à la

paroi longi-

tudinale métallisée

[3, 10-14]

et non métallisée

[6-9].

Ces théories ont utilisé les

hypothèses (A)

et diverses

approximations supplémentaires.

Les

équations

obte-

nues restaient

malgré

tout assez

complexes

pour

n’être résolues

qu’à

l’aide d’un

ordinateur,

et les solu-

tions ne concernaient donc

qu’un petit

nombre de

modes de

propagation.

Nous avons

repris

la théorie dans le cas

simple

d’un échantillon semiconducteur de section circulaire à la

paroi longitudinale

métallisée. Les

hypothèses (A)

nous ont

permis

de donner une solution

algébrique

pour une infinité de modes de

propagation,

un calcul

numérique

ou un

simple

calcul

graphique

restant

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01971003202-3016100

(3)

162

cependant

nécessaire au

voisinage

de la

« fréquence critique »

de

chaque

mode.

Nous avons fait ensuite une étude

expérimentale

des ondes

guidées

nous avons mis en évidence

plusieurs

des modes

précédents,

et d’où nous avons

déduit les variations de leur constante de

propagation.

Les résultats sont

comparables

à ceux de la théorie.

PREMIÈRE

PARTIE -

ÉTUDE THÉORIQUE

II.

Equation

de

dispersion

des ondes

guidées.

-

Le

système

étudié est

représenté

avec les coordonnées utilisées

(Fig. 1).

Nous suivons le calcul de Gre- millet

[3].

Les

équations

de Maxwell permettent d’ex-

primer

les composantes transversales

E T, H,

du

champ

FIG. 1. - Géométrie du système étudié.

de l’onde en fonction de ses composantes

longitudi-

nales

Ez, Hz, puis

d’obtenir deux

équations

aux dérivées

partielles couplées

en

Ez

et

H,.

Un

procédé

de

diago-

nalisation donne alors deux

équations découplées

Â1,

et

Â2

sont les racines de

dans notre

approximation

on a

respectivement

pour l’hélicon et l’antihélicon

avec

Le

champ

de l’onde est donné par la

superposition

des deux ondes

03C81

et

tf03C8 2

avec

Une solution de

(7)

en coordonnées

cylindriques

est :

Jm

est la fonction de Bessel de

première espèce

d’ordre m.

Les conditions aux limites sur la

paroi longitudinale, Ez(R)

= 0 et

E8(R)

=

0,

ne peuvent être

remplies

simultanément que si :

Des

équations analogues

à

(8)

et

(13)

ont été données

par Gremillet

[3].

La solution du

problème

est donnée par leur réso- lution simultanée. La condition

uB >

1

(hypothèses A)

permet de les

simplifier.

Pour résoudre

(8)

nous supposons que

cela se trouvera vérifié. Cela permet

d’exprimer simplement À1

et

Â2

en fonction de K et L. Si nous

supposons que les

parties

réelles de K et

y2

sont de

l’ordre de

Ko

et que leurs

parties imaginaires

sont

de l’ordre de

Ko/ ¡.lB,

nous vérifions

qu’il

en va de

même pour

À1,

et que

pour Â2

elles sont

respectivement

de l’ordre de

(uB)2 Ko

et

(IÀB) Ko.

Si m :0 0, on peut alors

négliger

le deuxième terme du second membre de

(13)

devant le

premier

avec une erreur relative de l’ordre de

(uB)-3

et

(MB)-1

dans les

parties

réelles

et

imaginaires.

Si m = 0 on commet en

négligeant

ce deuxième terme une erreur relative inférieure à

(¡.lB) -1

sur les solutions de

(13).

On peut donc

quel

que soit m, en faisant une erreur relative inférieure à

(uB)-1, remplacer (13)

par :

K peut

s’exprimer

en fonction de

A1, (14)

est donc

une

équation en Â1.

Nous poserons

Â1 = 03BE1 + jn 1

Comme

n1/03BE1

est de l’ordre de

(MB)-l ,

nous pouvons

séparer

les

parties

réelles et

imaginaires

des deux

membres de

(14)

en les

développant

selon les

puissances

de

(,uB) -1,

et obtenir deux

équations en ç 1

et n 1.

Nous normaliserons le vecteur

propagation

des

ondes

guidées

à celui des ondes

planes

en posant :

Le

signe

+

correspond

aux « hélicons

guidés »,

le

signe -

aux « antihélicons

guidés »,

pour

lesquels

nous aurons

respectivement,

si

,uBx > y :

et

La

solution Al

de

(8) qui

s’écrit en fonction de K

et L devient :

(4)

III.

Propagation

des hélicons

guidés.

- Nous pre-

nons le

signe

+ dans

(15)

et

(17).

Nous posons

L’équation

aux

parties

réelles de

(14)

s’écrit :

Désignons

par Zmn le nième zéro de

(18),

Cmn et

Cmn

les

nièmes

zéros de

Jm(z)

et

Jm’,(z) (sans

compter z =

0), Omn

le zéro de

Jm(z)/Jm(z) - m/z

le

plus proche

de

cmn (dès

que

c2n »

m,

Omn - c2n).

(18)

n’a pas de solution au

voisinage

de z

= 0,

sauf z = 0 pour m >

0, qui

entraîne

03C81 == 03C82 =

0

et est à

rejeter.

Cette solution n’est pas

comptée parmi

les zmn.

Définissons un

guidage

faible par

(zmn/BO R)2 « 2

et un

guidage

fort par

(Znlflo R)4 >

4

Alors pour un

guidage

faible : Zmn =

Om,n

+

1 (m

>

0) ;

pour un

guidage

fort : zmn = cmn.

Pour un

guidage

moyen

(pour

une bande des

Bo R

très

étroite), l’équation

peut se résoudre

graphi-

quement. On a

toujours (m

>

0)

D’autre part, on vérifie que

l’équation

aux

parties imaginaires

se ramène avec une faible erreur à :

Pour le mode

(m, n)

on obtient en utilisant

(17)

et

(16) :

aux

guidages faibles,

si

(cmm/Bo R)2

2

aux

guidages forts,

si

(cmn/PO R)4 »

4

Les variations de

Bmn/BO

ou

amnl ao

avec

flo R

sont

donc

représentées

en coordonnées

logarithmiques

par deux

demi-droites,

aux

guidages

faibles l’axe horizontal et aux

guidages

forts une demi-droite de pente + 1

ou - 1,

qui

coupe l’axe au

point Bo R

= cmn ou

flo

R = 2 c.,,. Les courbes se

séparent

des asymptotes

au

voisinage

de ce

point.

Cela est

représenté

avec

exactitude pour les

premiers

modes

(Fig. 2).

Si m >

0 , B- mn

>

fimn

et a _ mn rxmn, et de même

Le mode fondamental est le mode

(- 1, 1),

c’est le

plus

lent et le moins affaibli de tous.

FIG. 2. - Variations de fl/flo et x/xo avec Po R pour les premiers

modes de propagation avec m = 0, -1, + 1 et n = 1,2.

Les variations

de fi

et a avec co et B se déduisent de

ces résultats. On peut en

particulier

définir pour

chaque

mode une

pulsation

«

critique

».

, Au-dessous de cette

pulsation

les effets de

guidage

sont

importants,

et, si B est constant, la vitesse de

propagation

et l’atténuation du mode

(m, n)

ne

dépendent

pas de w :

Ces résultats sont

rigoureusement

valables si

Pour les

guidages forts,

cela est vérifié pour tous les modes tels que

IV.

Propagation

des antihélicons

guidés. -

Les

antihélicons ne se

propagent

pas et il est

impossible

d’observer

séparément

les antihélicons

guidés,

on doit

cependant

en tenir compte dans une

analyse

modale.

Le calcul est

identique

au calcul

précédent,

avec

le

signe -

dans

(15)

et

(17).

(5)

164

Les

guidages

fort ou faible sont définis par les

mêmes conditions que pour les hélicons

guidés.

On

distingue

deux types de modes :

- les modes de volume

(avec 03BE 1

>

0)

pour

lesquels

aux

guidages

faibles :

aux

guidages

forts :

- les modes de surface

(avec 03BE 1 0),

pour

aux

guidages

faibles :

pour

aux

guidages forts,

ces modes deviennent des modes de volume.

V.

Champ

des hélicons

guidés

au

voisinage

de l’axe.

- Ez

et

HZ

sont donnés par

(11), Er, Ee, Hr, Ho

s’en déduisent à l’aide des

équations

de Maxwell. Nous

développons

les

expressions

obtenues selon les

puis-

sances de

(uB) -1 (en gardant

le

premier terme)

et

selon les

puissances

de r

(en gardant

les deux

premiers termes).

On vérifie que

tfJ2

est une onde de surface

et

qu’on

peut la

négliger

partout, sauf au

voisinage

immédiat de la

paroi,

c’est-à-dire tant que :

Nous

représentons (Fig. 3, 4, 5)

les variations avec

FIG. 3. - Variations des composantes du champ du mode (0, 1)

avec le rayon (guidage fort). Le développement au deuxième

ordre du calcul théorique est valable pour r ro. L’onde de surface V/2 apparaît pour r > rs.

FIG. 4. - Variations des composantes du champ du mode (-1,1) avec le rayon (guidage fort).

FIG. 5. - Variations des composantes du champ du mode (+ 1, 1) avec le rayon (guidage fort).

le rayon du module et de la

phase

des six composantes du

champ

pour les modes

(0,1), (- 1,1)

et

(+ 1,1)

en

guidage

fort

(2).

(2) Ces courbes sont à rapprocher de celles obtenues par Wisseman et Davies [8] pour les modes (+ 1,1 ) après une résolu-

tion numérique de l’équation de dispersion ; leurs courbes ne

présentent pas de points anguleux car ils ont tenu compte des pertes en prenant MB fini (xB = 10).

(6)

Pour tous les modes :

1)

E est

quasi

transverse

quel

que soit le

guidage ;

H est

quasi

transverse aux

guidages

faibles

(sauf

au

voisinage

immédiat de l’axe où

Hz

et

UT

sont du

même

ordre) ; HZ

et

UT

sont du même ordre aux

guidages

forts sur la

quasi-totalité

de la section droite.

2)

Au

voisinage

immédiat de

l’axe, Ez

et

Hz

varient en

r 1-1 (sont

constants si m =

0)

et

ET, H T

en

r I m/ -1 (en r

si m =

0).

Aux

guidages forts,

le terme suivant en r m‘ + 1

ne se manifeste

qu’à

une certaine distance de l’axe.

Si on pose :

et

pour m > 0,

Er

et

Ho

s’annulent pour rl,

Eo, Hr, E,,

et

H.

pour r2

pour m

0, Er

s’annule pour rl,

E. ,EZ

et

Hz

pour ’2 . Aux

guidages

faibles et pour m 0, le terme en rlml + 1 ne se manifeste

qu’assez

loin de

l’axe, ET

et

HT

s’annulent pour

r3/R

=

2(j

m

[)1/2/cmn

et

Ez, Hz

pour

r4l R

=

2(1 m 1

+

1)1/2/cmn

si r3 R et r 4 R -

ce

qui

n’est pas vrai pour le mode

(- l,1 ).

Aux

guidages

faibles et pour m >

0, Er

et

Ho

s’annulent pour

3)

Au

voisinage

immédiat de

l’axe,

la

polarisation

est

toujours

circulaire si m # 0. C’est celle des hélicons si m

0,

la

polarisation opposée

si m > 0

(3).

Plus loin de

l’axe,

aux

guidages faibles,

la

polarisa-

tion reste celle des hélicons si m

0,

et devient celle des hélicons au-delà de r5 si m > 0. La

polarisation

est donc

toujours

celle des hélicons sur la

plus grande partie

de la section

droite,

et cela

explique qu’il n’y

ait pas de transmission au travers d’un échantillon que l’on attaque par une onde de

polarisation opposée,

bien que le mode

guidé

se propage facilement.

Aux

guidages forts,

le sens de la

polarisation

reste déterminé par le

signe

de m. Elle devient

ellip- tique quand

on

s’éloigne

de

l’axe,

et

change

de sens

quand

l’une des composantes

change

de sens. Pour

m 0, entre ri et r2,

E T

et

HT

tournent en sens inverse.

Si m = 0, la

polarisation

est de même sens que celle des hélicons. Elle est circulaire aux

guidages faibles,

(3) Ce résultat est en contradiction avec celui de Wisseman et Davies [8] qui écrivent la relation div H = 0 sous la forme Hr + jmHe = 0 pour r R. Ce résultat n’est pas valable à cause

de la forme de Hr et Hp.

devient

elliptique puis rectiligne (avec Eo

= 0 et

Hr

=

0)

aux

guidages

forts.

4) L’expression

obtenue pour les composantes des

champs

permet de tracer les

lignes

de

champ (Fig. 6)

dans les sections transversales et

longitu-

dinales de l’échantillon

(4).

L’onde de surface

t/J 2

est

telle que E est normal à la

paroi.

FIG. 6. - Lignes de champ à divers instants pour les modes

(0, 1) (a) et (± 1, 1) (b). Sauf au voisinage de la paroi, les lignes

de champ dans la section transversale du mode (0, 1) sont des spirales logarithmiques (à des instants particuliers des cercles ou

des rayons), et celles des modes (+ 1, 1) des réseaux de droites

parallèles qui tournent dans l’un ou l’autre sens selon le signe de

m. Dans la section longitudinale, les lignes de champ magné- tique sont des exponentielles pour le mode (0, 1) et des paraboles

pour le mode (+ 1, 1). E est en trait plein et H en trait inter- rompu.

DEUXIÈME

PARTIE

ÉTUDE EXPÉRIMENTALE

VI. Méthode

expérimentale.

- Les modes fonda-

mentaux sont les modes

(0,1)

et

( ± 1,1).

Ce sont

les seuls

qu’il

soit commode d’exciter et d’observer

séparément.

Pour les

étudier,

nous mesurons le

signal

transmis à travers un échantillon

quand

le mode

choisi est excité. Si l’on

néglige

les autres modes

dans l’échantillon et dans le

système d’excitation,

et si l’on suppose que la

longueur

d’onde dans l’échan- tillon est bien

plus

faible que dans le

système

d’excita-

tion,

on obtient le coefficient de

transmission, analogue

(4) Les lignes de champ pour le mode (0, 1) sont semblables à celles obtenues par Champlin, Glover et O’Connor [14] par un calcul variationnel du champ sur la base d’un développement

selon les modes du guide vide.

(7)

166

à celui d’une lame infinie de constante diélectri- que » 1 :

ko

est la constante de

propagation

dans le

vide, d

la

longueur

de l’échantillon.

Si l’affaiblissement est

grand,

la

phase

et

l’amplitude

du

signal

transmis sont :

La meilleure méthode pour étudier le

signal

est

la méthode

interférométrique,

décrite par

Furdyna [15].

Le

signal

détecté est mesuré à l’aide d’un

amplificateur

à détection

synchrone,

et le

signal

obtenu est propor-

tionnel au terme modulé dans le

signal détecté,

c’est-

à-dire à 2 RT cos

(Q - qJR) (qJR

est le

déphasage

dans

la voie de

référence).

Le schéma de

principe

du mon- tage

expérimental complet

est donné

figure

7. En fai-

sant varier B pour différentes qJR, on obtient les varia- tions de ç avec B, avec une indétermination de nn

FIG. 7. - Schéma de principe du montage expérimental.

à

laquelle s’ajoutent

les erreurs sur les

déphasages

dans les bras du montage. Cette erreur et cette indé- termination ne

dépendent

pas de B. On connaît donc

qJ(B)

et par suite

fl(B)

à une constante

près.

Par

ailleurs, l’amplitude

du coefficient de trans-

mission,

liée à a, est donnée par

l’enveloppe

des cour-

bes obtenues pour les différents (PR.

Le mode

(m, n)

est excité à l’aide d’un

système

dans

lequel

les

lignes

de force du

champ

se

rapprochent

autant que

possible

de celles du mode choisi. On excite donc le mode

(o,1)

en

plaçant

l’échantillon en travers d’un câble coaxial

(Fig. 8a)

dont l’âme vient en contact avec les extrémités de

l’échantillon,

et simultanément les modes

(- 1,1)

et

(+ 1,1)

en

plaçant

l’échantillon

FIG. 8. - Systèmes permettant d’exciter les modes (0, 1) (a), et

simultanément les modes (+ 1, 1) et (- 1, 1) (b).

en bout d’une

ligne microstrip (Fig. 8b).

Le

signal

transmis est recueilli par un

système identique

que l’on peut faire tourner autour de l’axe de

l’échantillon,

ce

qui

permet d’étudier la rotation

Faraday

due aux

différences de ces deux modes.

Soit 0

l’angle

des deux

lignes

et

T. 1

et

T- 1

les

ampli-

tudes

respectives

des deux modes.

L’amplitude

trans-

mise est minimale et

égale à T+ 1

--

T-1 1 quand :

Elle est maximale

pour 0.

+

n/2,

et on a des

amplitu-

des

égales pour 0.

+

n/4

et

om - n/4.

La

phase

du

signal

transmis

dépend

de

f3 + 1 d, P - 1 d, T+ 1

et

T_ 1

si

si

La meilleure méthode serait d’étudier

l’ellipticité

du

signal

transmis en fonction de B. Ceci n’est pas

possible

pour des raisons

technologiques,

on étudie

le

signal

transmis en fonction de B pour différents 9. et 0.

Les échantillons étudiés ont été taillés dans deux cristaux différents de

InSb,

A et B. Leurs caractéris-

tiques

mesurées par effet Hall aux deux extrémités du cristal à la

température

de travail

(azote liquide)

étaient :

Pour A :

Les dimensions des échantillons utilisés étaient :

La

fréquence

de travail était de l’ordre de :

L’induction

magnétique

était créée par une bobine

supraconductrice,

donnant une induction maximale B de 28 kG pour un courant I de 175 A. La relation entre B et I étant linéaire et sans

hystérésis, B

était

mesuré par l’intermédiaire de I.

VII. Résultats

expérimentaux

pour le mode

(0,1).

- Des mesures ont été faites avec les échantillons

AI, BI,

et

AIII,

à diverses

fréquences comprises

entre

0,8

et

2,4

GHz avec B variable. Pour amener les

points expérimentaux

en coïncidence avec la courbe

théorique B(B)

tracée pour

avec une échelle

logarithmique

sur l’axe des

B,

il est

(8)

nécessaire de faire une translation selon l’axe

des p qui

donne

l’origine des fi (ou

des

phases),

et une trans-

lation selon l’axe

des B,

dans le rapport

R02 nofoIR 2 nf.

Cette dernière translation permet de mesurer la den- sité de porteurs n.

Les valeurs ainsi obtenues étaient :

n =

1,38

x 1015 cm-3 pour

AI

avec une erreur

de 5

% -

cette valeur est

comprise

entre les valeurs mesurées par effet Hall aux deux extrémités du cristal - et

n = 6 x 1015

cm- 3

pour

B,

avec une erreur de 10

% -

valeur

légèrement supérieure

aux mesures

de Hall -.

On retrouve ces valeurs

(dans

les limites de

l’erreur)

aux différentes

fréquences

et avec les différents rayons.

Les

points expérimentaux

obtenus pour

AI

et

BI

à

fo

= 1 GHz sont donnés

figure

9 en coïncidence

avec la courbe

théorique.

FIG. 9. - Variations de la constante de propagation avec Bno/n pour le mode (0, 1) avec fo = 1 GHz, no = 1015 cm-3.

Trait interrompu : courbe théorique pour les ondes planes.

Trait plein : courbe théorique pour les ondes guidées.

On trace de la même

façon

le coefficient de trans- mission pour

AI

et

BI

en fonction de

Bno/n (Fig. 10),

avec les courbes

théoriques

obtenues pour diverses valeurs de

lindolno

d.

La meilleure coïncidence est obtenue

respective-

ment pour 20 et 40

m2

V-1

s-1,

ce

qui

donne

Ces valeurs sont de l’ordre de celles obtenues par effet

Hall, légèrement

inférieures dans les deux cas ; l’erreur de mesure est

importante

car les courbes coïncident mal avec les courbes

théoriques ;

ceci peut être dû aux

approximations

faites dans le calcul

du coefficient de transmission.

FiG. 10. - Variations du coefficient de transmission avec

Bno/n pour le mode (0, 1) avec fo = 1 GHz, no = 1015 cm-3.

Trait plein : courbes théoriques pour

xdo n/dno = 10, 20, 40 m2 Vw S-1

Trait interrompu : courbes expérimentales pour les échantillons AI et BI.

VIII. Résultats

expérimentaux

pour les modes

( ± 1,I).

- Les mesures ont été faites avec

An

et

B,

i

à la

fréquence fo

= 1 GHz.

Les variations de

(B+1 - B-1)/2

en fonction de

Bno/n,

obtenues

d’après

la déformation de

l’enveloppe

des courbes

interférométriques

avec

o,

sont données

figure

11.

Avec

AII,

la coïncidence des

points expérimentaux

avec la courbe

théorique

est bonne pour

Bno/n > 5 kG,

au-dessous les

points s’éloignent,

mais la condition

,uB

> 1 ne tient

plus.

Avec

BI,

on

obtient,

avec une mauvaise

précision

sur B, deux

points

(B+ 1 -- P - 1)/2 prend

la même

valeur,

voisine du maximum très

large

de la courbe

théorique

pour ces valeurs de

Bno/n.

On donne sur la même

figure

les variations de

Q/d

avec

Bno/n.

Avec

An,

les

points expérimentaux

viennent en

coïncidence avec la courbe

théorique B+1 (B).

Ceci

est en accord avec le fait que l’une des

amplitudes transmises, qui

serait donc celle du mode

(+ 1,1),

est nettement

plus importante

que l’autre - le rapport

est en fait de l’ordre de 4.

(9)

168

FiG. 11. Variations des constantes de propagation avec Bno/n pour les modes (+ 1, 1). Trait interrompu : courbe théo- rique pour les ondes planes. Trait plein : courbes théoriques pour les ondes guidées. L’imprécision sur la valeur de B obtenue avec

BI pour (P+ 1 + P-l)/2 est indiquée.

FIG.12. - Variations du coefhcient de transmission avec Bno/n

pour les modes (+ 1, 1). Trait plein : courbes théoriques avec ,undolna d = 20. Trait interrompu : courbes expérimentales

obtenues avec l’échantillon AII.

Avec

BI,

les

points expérimentaux

se

placent

sur

la courbe donnant

(P + 1 + fi-,)/2,

ce

qui signifierait

que les

amplitudes

transmises sont voisines - le rapport est en fait de l’ordre de 2.

Les

amplitudes

transmises des deux

polarisations

sont données

figure

12 en fonction de

Bno/n

pour

AIl.

Les courbes

théoriques

et

expérimentales

sont

d’allure très

différente,

la théorie

n’explique

pas en

particulier

la décroissance du coefficient de trans- mission

pour B élevé,

ni que le mode + 1 soit beau- coup mieux transmis que le mode - 1. Cela est

peut-être

dû à une

répartition

de

l’énergie

vers les

modes

supérieurs quand

le

guidage

devient fort.

Il faudrait calculer le coefficient de transmission par

une

analyse

modale détaillée.

IX. Conclusion. - Nous avons étudié la propa-

gation

des ondes

guidées

dans un

plasma

solide de

section circulaire à la

paroi longitudinale

métallisée.

Nous avons fait

apparaître

une double infinité de

modes de

propagation parmi lesquels

les « hélicons

guidés »

et les « antihélicons

guidés ».

Parmi ces der-

niers,

nous pouvons encore

distinguer

les modes

« de surface »

qui

ont un comportement

particulier.

Pour

chaque mode,

nous avons défini une «

fréquence critique »

au-dessous de

laquelle

les effets de

guidage apparaissent.

En

général,

cette

fréquence

est bien

inférieure à la

fréquence

de coupure du

guide

vide

de même rayon. Il n’existe pas de

fréquence

de coupure

en dessous de

laquelle

le mode est évanescent. En dessous de la

fréquence critique,

la vitesse de propa-

gation

et l’atténuation des « hélicons

guidés »

sont

indépendantes

de la

fréquence

et

dépendent

seulement

de l’induction

magnétique.

La

polarisation

transverse des hélicons

guidés

est

celle des hélicons ou bien la

polarisation opposée.

La

propagation

est bonne pour l’une comme pour l’autre.

Nous avons fait l’étude

expérimentale

des modes

(0,1)

et

( ± 1,1).

Les résultats sont en accord avec

la théorie sur de nombreux

points :

la constante de

propagation dépend

comme

prévu

de B, w, n, R, les modes

(+1,1)

et

(- 1,1)

sont à

polarisation opposée

et se propagent l’un et l’autre. Les variations de la constante de

propagation

avec l’induction permettent de calculer avec une bonne

précision

une

moyenne de la densité de porteurs dans

l’échantillon,

sans destruction de celui-ci.

Cependant,

l’accord

est moins bon en ce

qui

concerne

l’atténuation,

et on

ne peut pas mesurer la mobilité avec

précision.

Cette étude permet en outre de

préciser

la limite

de validité des théories en ondes

planes.

Le

déphasage

d’une onde à travers un échantillon est donné valable- ment par celles-ci tant que

(Po R) > (cll) 2/2 = 7,3

si les modes fondamentaux sont excités de

façon préférentielle.

Remerciements. - Je remercie Messieurs M. Camus et C. Vassallo avec

qui j’ai

eu des discussions très utiles.

(10)

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tional Conference on Physics of Semiconductors, Prague, 1960, p. 224.

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