HAL Id: jpa-00212807
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Analyse graphique du fonctionnement du tecnetron.
Première Partie
A.V.J. Martin, J. Le Mée
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
1" . ET . ’LE
RADIUM
zPHYSIQUE
APPLIQUÉE
ANALYSE
GRAPHIQUE
DU FONCTIONNEMENT DU TECNETRON Première PartiePar A. V. J. MARTIN
(*)
et J. LEMÉE
(**),
Résumé. 2014
Le tecnetron est un amplificateur à semiconducteur utilisant l’effet de champ.
La présente étude est une analyse de son fonctionnement dans le régime sous-critique, où la
mobilité des porteurs peut être considérée comme constante.
Elle est principalement graphique et constitue une seconde approximation d’une théorie pure-ment analytique due à A. V. J. Martin et précédemment publiée dans ce Journal.
Une série de courbes universelles donnant les principales caractéristiques du dispositif est
présentée.
La comparaison entre les théories précédentes et la présente étude est effectuée. Des formules
empiriques simples sont déduites, donnant avec une bonne approximation les valeurs des para-mètres.
Abstract. 2014 The tecnetron is
a semiconductor amplifying device. It uses the centripetal
striction due to the field effect applied to a cylindrical structure and embodies one
metal-to-semiconductor rectifying contact.
The present paper is an analysis of its operation in the subcritical field region, where the carrier
mobility can be considered as constant. It is mainly graphical and is a second approximation of an analytic theory due to A. V. J. Martin, préviously published in this Journal.
A set of universal curves giving the main characteristics of the device is deduced. Compa-raison is made between preceding theories and the present study.
Tome 22 SUPPLÉMENT AU NO 2 FÉVRIER 1961
Introduction. -- Le tecnetron est
un
amplifi-cateur à semiconducteur utilisant la striction
cen-tripète
causée par l’effet dechamp
appliqué
à unestructure
cylindrique.
Le
principe physique
de son fonctionnement adéjà
étéexposé
ailleurs[1], [2], [3], [8],
ainsi queson
emploi
dans lesmontages
électroniques [9].
Laprésente
étude,
qui
est une secondeapproxi-mation d’une théorie due à A. V. J. Martin
[3], [8],
se limite au cas d’une mobilité des
porteurs
indé-pendante
duchamp
électrique appliqué.
Unepre-mière
approximation
dans lesrégions
hypercri-tiques
duchamp
adéjà
été faitepar les
auteurs[4]
(*) Directeur de la revue
Électronique
et Automatisme,1, rue du Dragon, Paris (6e). Précédemment Ass.
Pro-fesseur au Carnegie Institute of Technology, Pittsburgh,
U. S. A.
(**) Instructeur, Carnegie Institute of Technology,
Pittsburgh, U. S. A. Ce travail a été partiellement financé
par la Marine Américaine, Contrat ONR Nonr 760 (09).
et les travaux
théoriques
etexpérimentaux
sepour-suivent tant en France
qu’aux
États-Unis.
Unepublication
sera faiteprochainement
à cesujet.
Fonctionnement. - Le tecnetron est
un
bâton-net
cylindrique
desemiconducteur, généralement
du
germanium,
danslequel
unprofond
silloncylin-Fie. 1. -
Aspect physique du tecnetron.
drique
a étépratiqué
(fig. 1).
Le bâtonnet estpris
dans un cristal de
germanium
dutype
N etcom-porte
àchaque
extrémité un contactohmique,
lasource et le drain. Le col du bâtonnet ou
goulot
estgarni
d’indium oud’étain,
constituant un contact rectifiant. Lepotentiel
de la source estpris
commeréférence.
Dans des conditions
normales,
une tensionpou-vant aller
jusqu’à quelques
dizaines de volts estappliquée
au drain. Le contact rectifiant estpola-risé par une tension dont la valeur est de
quelques
volts inférieure à celle de la source.Une
charge
d’espace
annulaireapparaît
enconsé-quence dans le semiconducteur
sous-jacent, qui
setrouve vidé de
porteurs.
Lapartie
centrale du semicoziducteurqui
demeure conductrice constitue le canal. Onconçoit
que la modulation de la tension depolarisation
va modifierl’épaisseur
de lacharge
d’espace
et,
partant,
la section du canalconduc-teur,
donc sa résistance. Cette modulation de larésistance du canal
permettra
la commande ducourant entre source et
drain,
et on voitimmédia-tement la
possibilité
d’uneamplification
à la foisen
puissance
et entension, l’impédance
dugoulot
étant très
grande.
z
Hypothèses.
- Dans laprésente étude,
lesprin-cipales hypothèses
faites sont :1. - Le col est
long
et mince.2. - La densité des
porteurs
est constante dans lecanal,
c’est-à-dire que legradient
deconcen-tration est nul dans toutes les directions.
3. La résistance
ohmique
de source et dedrain est
négligeable.
4. - La variation du
gradient
de tension lelong
du canal est lente.. _5. -- La résistance d’entrée est infinie.
6. ~-- La tension
intrinsèque
de lajonction
degoulot
estnégligée.
7. - La
charge d’espace
s’étend tout entière dans le semiconducteur.Dans la
première partie
duprésent
travail,
uneanalyse
graphique
du fonctionnement estfaite,
puis
les résultats sontcomparés
avec les travauxantérieurs
[2], [3], [8].
Action
centripète
de l’eifet dechamps. -
Comme il a étédéjà expliqué,
l’effet d’unepolarisation
négative
sur legoulot
est de réduire lasection
du canal conducteur et parconséquent
laconduc-tance entre source et drain.
S’il
n’y
a pas de tensionappliquée
entre sourceet
drain,
et si le col estfin,
le canalpeut
êtreconxidéré comme
cylindrique.
Nous suivons dans sesgrandes lignes
l’étudeprécédente
de A. V. J.Martin
[3],
[8].
Quand
la tension depolarisation
estnulle,
lecanal conducteur
remplit
tout legoulot,
de rayon best de
longueur 1 (fin. 2).
La résistance à froid estFIG. 2. - Géométrie du
goulot.
donc :
et nous posons : ,
où : .
go est la conductance
linéique
à froid ducanal ;
Go
sa conductance àfroid ;
6 la conductivité dusemiconducteur.
Avec une
polarisation négative
entregoulot
et source, soit a le rayon ducanal,
c’est-à-dire le rayon de la surface interne de lacharge d’espace.
La conductance du canal est alors :
et nous posons :
où gc est la conductance
linéique
du canalpolarisé.
L’équation
de Poissonappliquée
à lacharge
d’espace
donne :ou
et,
en coordonnéescylindriques :
où E est le
champ électrique
depolarisation ;
V est la tension de
polarisation ;
p est la densité de la
charge
spatiale ;
z est la
permitivité ;
z est la direction axiale du
canal ;
r est le rayon ;p est
l’angle
azimuthal.Le terme
comprenant
(pdisparaît
par fait desymétrie
etl’hypothèse
4 nouspermet
denégliger
le terme 2, si bien quel’équation
se réduit àégal
àV,,
tension depolarisation,
à r =a),
nousobtenons pour la tension de
polarisation :
ou
Considérons maintenant le
goulot
connectédirec-tement à la source. La tension de
polarisation
serala
conséquence
de la chuteohmique,
lelong
ducanal,
due au courantqui
le traverse et résultant de la différence depotentiel
entre source et drain.En
chaque
point
lelong
ducanal,
nous avons :Vx étant la tension
axiale,
de sorte que(7)
peut
s’écrire :
Si,
d’autrepart,
nousdésignons
par i
le courant traversant lecanal,
la loi d’Ohm donne :où z
indique
F abscisse lelong
de l’axe du canal.On en déduit
oc étant le rayon interne de la
charge
d’espace
aupoint z
= l. Par définition de laconductivité,
nousavons :
où ti est la mobilité des
porteurs.
L’équation (11)
devient doncMais,
par dérivation de(9),
on obtientet
(13)
peut
s’écrire :qui, après intégration
et factorisation devient :Au
pincement,
c’est-à-direlorsque
la strictioncomplète s’opère
audrain,
« tend vers zéro et lecourant se trouve à son
maximum,
de sorte que nous avons :ou, utilisant
l’équation (1) :
Calcul de la tension de
pincement.
~-L’équa-tion
(7)
peut
se mettre sous la forme :Au
pincement a -
0 et Vg -Feu
mais,
’d’où
Résistance du canal au
pincement.
P- La tensionde
polarisation
est considéré comme nulle.Remplaçant
dans(18)
par(20)
nous obtenons :qui
montre que la résistance du canal aupincement
(eut-on)
estquatre
fois sa résistance à froidL’équation
(16) peut
donc s’écrireTension le
long
de l’axe du canal. --Rem-plaçant
par(20)
dans(7),
il vient :ou
Jusqu’ici
nous avonssupposé
qu’il n’y
avait pasde
polarisation
externeappliquée
augoulot.
Nousavons
cependant
considéréqu’une
tensionpositive
était
appliquée
entre source et drain. Lefonction-nement du tecnetron,
lorsqu’il
estpolarisé,
résultede la
superposition
de deux effets : l’un dû à lapolarisation
dugoulot,
l’autre dû à la chuteohmique,
lelong
ducanal,
causée par le courant entre source et drain. Les deux effets sont additifs. L’effet de lapolarisation
est doncd’ajouter
L’effet de la chute
ohmique
lelong
du canal estde provoquer une diminution
progressive
de sasection,
le rayon interne a de lacharge d’espace
variant depoint en point.
Achaque point
cepen-dant,
l’équation
(24)
reste valide.De ce
qui précède,
on voit donc que, s’iln’y
a pasde
polarisation
interne,
àn’importe quel point
lelong
dugoulot,
on a une tension :et par
conséquent,
la tension lelong
de l’axe du canal estLa tension maximum se trouve à l’extrémité
drain (V., ’ V~~
où z = l et a = oc. Doncd’où
Si une
polarisation
Vc
estappliquée
augoulot,
la tensionVg
à travers lacharge
d’espace
est lasomme de la
polarisation
Vc et de la chuteohmique
axiale- Vz
due au courant de drain.Dans ce cas, le
pincement
aura lieu pour unetension de drain
égale
à :Il serait intéressant d’obtenir la valeur des diverses
grandeurs
caractéristiques
en fonction nonpas du
rapport ocib,
mais directement des valeurs desparamètres
électriques
gouvernant
lefonction-nement du
tecnetron,
tels que la tension dedrain,
la tension depincement
et la tension depolari-sation.
Cela conduit à chercher la valeur de
a/b
enfonc-tion de
Vg.
La relation fonctionnelle entre ces deuxquantités
est donnée parl’équation (24).
Malheu-reusement,
il n’est pas facile de trouver une formulesimple
donnantV,
en fonction dea/b.
Deuxsolu-tions
approchées
ontdéjà
étéproposées.
Nouspen-sons
qu’une
solutiongraphique
auraitl’avantage
d’être à la fois
plus
exacte et de donner directementune meilleure idée de l’influence des divers
para-mètres.
Nous comparerons ensuite les différentes
appro-ximations
analytiques
à la solutiongraphique
etnous nous efforcerons de
dégager
des formulesempiriques simples
représentant
leplus
exactementpossible
les diversescaractéristiques.
Première Partie
DÉTERMINATION
GRAPHIQUE
DES
CARACTÉRISTIQUES
Caractéristiques
statiques
du tecnetron. -- Lerapport a/b
varie de zéro(source)
à 1(drain
aupincement).
Donnant àa/b
quelques
valeursre-marquables
comprises
entre 0 et1,
nous calculonsles valeurs
correspondantes
deVg /Vco
àpartir
de la formule(25)
(tableau I).
Nous en déduisons la courbecorrespondante
dugraphique
1,
tracée entrait gras.
Dans le but de déduire la courbe
nous
traçons
la courbe universelleLes valeurs sont données au tableau 2 et la courbe
représentée
par legraphique
3.TABLEAU 2
Quand
iln’y
a pas depolarisation
sur legoulot,
au drain on aet le tableau I
peut
être considéré commerepré-sentant les valeurs de
« /b
et ~ValVco
respecti-vement.
En combinant les tableaux 1 et
2,
nous obtenonsle tableau 3, .
TABLEAU 3
Nous pouvons donc maintenant tracer une
courbe universelle de
en utilisant les deuxième et troisième colonnes
du tableau 3. Cette courbe
apparaît
sur legra-phique
4.Comme
précisé précédemment,
ellecorrespond
àune tension de
polarisation
nulle. Nous pouvonscependant
en déduire aisément lescaractéristiques
statiques
du tecnetron à l’aide du raisonnementsuivant.
par
exemple.
S’iln’y
avait pas de courant à traversle
tecnetron,
l’effet de lapolarisation
serait deréduire la section du canal
conducteur,
et l’on vérifie à l’aide dugraphique
1 que l’on auraitaib
=5/8.
A l’aide du
graphique
3,
on vérifie de même que, sanspolarisation
aucune, le mêmerapport
rx/b
pourrait
être obtenu au drain par le passage d’uncourant
égal
à0,56
Iman.
Pour amener le
dispositif
à sonpoint
desatu-il suffit donc de le soumettre à un courant
Cela se lit directement sur le
graphique
3 commeétant la distance entre la
ligne
supérieure
et la courbe. Le
point
estreporté
sur le
graphique
4. L’abscisse est donnée parcar nous considérons
toujours
le fonctionnement aupincement.
Des
points
intermédiairespeuvent
ainsi être dé-terminés d’unefaçon
analogue.
Supposons,
parexemple,
que la tension de drain soitVco/2,
tou-jours
avec unepolarisation
deFic
=Y~o /4.
Tout se passe, du
point
de vue dufonctionne-ment du tecnetron
(rapport
a/b~,
comme si latension
appliquée
était 3
V, 0.
Du
graphique
1,
on déduit quealb
=0,2625
etl’on vérifie à l’aide du
graphique
3 que le courantnécessaire pour
produire
cet effet sanspolarisation
est
0,97
Imax.
Pour saturerle tecnetron il serait doncsuffisant
d’augmenter
le courant de0,03
Imax.
Ilapparaît
donc que sur legraphique 4,
lepoint
de lacourbe
correspondant
à unepolarisation
V~ -
Vco/4
etreprésentatif
de la condition-
Val Vo
=.~/2
sera0,03
Imax en dessous dupoint
de saturation de la même courbe. D’autres
points
peuvent
être déterminés de la mêmefaçon
sur lamême courbe.
De
même,
d’autres courbes pour différentespola-risations
peuvent
être tracées.Quelques-unes
sontindiquées
sur legraphique
4. Leur ressemblanceavec le réseau
statique
d’unepenthode
estfrap-pante.
Caractéristiques
de transfert. r- Il estmainte-nant aisé de tracer la courbe universelle du
gra-phique
5qui
est lacaractéristique
detransfert,
ainsi que lapente
ou conductance mutuelle définie parqui
s’en déduit immédiatement par tracé de latangente.
On constate que la valeur maximum de gm a lieu
pour de très faibles valeurs de la
polarisation.
Enparticulier,
pourV,
---0,
on a :ou
ce
qui
confirme un résultatprécédemment
obtenupar la théorie
simplifiée [3],
[8].
On vérifie aussi que gm = 0 pour
Vc
=V~o,
cequi
estphysiquement
évident,
le tecnetron étant’
saturé dans ces conditions.
Dans le but de maintenir une
pente
acceptable,
on voit donc que l’on a intérêt à utiliser la
polari-sation la
plus
faiblepossible, pratiquement
de tellesorte que le
goulot
soitjuste négatif
pourl’ampli-tude maximum du
signal.
Lorsque
la tension de drain est diminuée endessous de la
saturation,
on constate que, pour unemême
polarisation,
lapente
diminueégalement.
Atitre
d’exemple,
nous avons tracé deuxcourbes
surL’autre
correspond
auquart
de cette même tensionet se déduit du
graphique
4,
entraçant
la verticaleà -
Va/Vco
=1 /4
et enreportant
sur legra-phique
8 lespoints
d’intersection avec les courbesV~
= 0, Vc =
Vco/4, etc.
D’après
cequi
précède,
ilapparait
donc que lepoint
de fonctionnementoptimum
correspond
à unetension de drain
juste
inférieure à la tension depincement
et à une tension depolarisation
aussifaible que
possible,
euégard
àl’amplitude
dusignal
d’entrée. Cette conclusion avait
également
étéobte-nue par la théorie
simplifiée.
Par dérivation
graphique
de la courbe5,
nousobtenons le tableau 3 A
qui
sert à tracer la courbe 6pour obtenir la variation de la transconductance
avec la tension de
polarisation.
TABLEAU 3 A
Il est aussi intéressant d’étudier la distribution
du
potentiel
et duchamp
électrique
lelong
del’axe,
la forme du canalconducteur,
la variationde sa résistance
linéique
et enfin les limites d’utili-sation enfréquence.
Distribution axiale du
potentiel.
---L’équa-tion
(10) donne :
qui
peut
encore se mettre sous la formeConsidérons le fonctionnement à la saturation.
L’équation
(36)
peut
s’écrireen y
remplaçant
I par -Y~o/4~o et
Ro
par1 /go.
Maisl’équation (28)
donne une relation entrea/ b
etVIV,,,.
Symboliquement
et
l’équation (37)
devientL’intégration
de(39)
entre 0 et z, d’unepart,
et 0 et
Vx,
d’autrepart,
donne la relation existant8A
On remarque aussi que
l’équation
(37),
mise sousla forme
donne la variation du
champ électrique
axial enfonction du
rapport b/a.
Dans un desparagraphes
suivants,
nous établirons .1~ relation fonctionnelleentre
b ja
et 2,
c’est-à-dire la forme du canalconducteur. Cela nous
permettra
d’en déduire lavariation axiale du
champ
en fonction de l’abscisse.En raison de la forme
complexe
due la relation(38),
une solution
graphique
de(40) s’impose.
Considérons une
polarisation
nulle sur legoulot.
Nous avons
et le tableau 1
permet
de déduire le tableau4,
enremarquant
que(37)
donneTABLEAU 4
Utilisant la colonne 2 comme
abscisses,
et la colonne 3 commeordonnées,
nous obtenons legra-phique
7qui
peut
être considéré comme une courbeuniverselle
représentant
la fonction~a
surfacecomprise
entre la courbe et l’axe desabscisses est
l’intégrale
de cette fonction. Elle donne donc la variation dupotentiel le long
de l’axe.L’in-tégration graphique
est effectuée sur legraphique
8.L’axe des ordonnées
peut
êtregradué
directementen
z /1,
variant de 0 à1,
et nous obtenons ainsiune courbe universelle de la tension axiale en
fonc-tion de la distance.
Forme du canal conducteur. --- La forme du
canal conducteur se déduit maintenant aisément.
Du
graphique
1,
nous obtenonsVIVO
pour unevaleur donnée de
a jb
et dugraphique
8,
lerap-port z /1
pour une valeur donnée deVz.
Nous endéduisons le tableau
5,
qui
sert à tracer legra-phique
9.9A
Variation du
champ électrique
suivant l’axe.--Partant de la relation
(41)
et avec l’aide duta-bleau
5,
nous déduisons immédiatement le tableau 6 que nous utilisons pour tracer legraphique
10.TABLEAU 6
Ce
graphique
représente
la variation duchamp
électrique
dans ladirection
suivant l’axe dutec-netron.
Une valeur
typique
pour lalongueur
du canal estet une valeur
typique
de la tension depincement
peut
être de--
--ce
qui
donne unchamp
moyen à travers le tecnetronde
le tecnetron
opérant
aupincement.
D’autre
part,
lechamp critique
.E~
pourlequel
la mobilité des
porteurs
cesse d’être constante à unevaleur d’environ 103
V/cm
pour legermanium
et lesilicium.
On a donc
approximativement :
Reportant
ces valeurs sur legraphique 10,
nousconstatons que le
champ
axial esttoujours
supé-rieur au
champ critique.
Le résultat en est que la mobilité desporteurs
décroît suivant une fonctionde ce
champ.
Une étudethéorique approchée
dufonctionnement du tecnetron dans les
régions
hy-percritiques
duchamp
adéjà
été effectuée par les auteurs[4],
et unepublication
à cesujet
aura lieuprochainement.
Laprésente
théorie nes’applique
donc que
lorsque
lechamp
critique
estégal
auchamp
moyen.On voit aussi que
théoriquement,le champ
atteintune valeur infinie à l’extrêmité du canal où la
striction est
complète.
Cela estphysiquement
impossible,
mais il n’est pas aiséd’analyser
la dis-tribution duchamp
dans cetterégion. L’hypothèse
d’une variation axiale
négligeable
dugradient
depotentiel
n’étant évidemmentplus valable,
la forme du canal conducteur dans cetterégion
n’est pas nonplus
déterminable. Onvoit,
d’après
legra-phique
10,
que leséquations
et courbes déterminéesprécédemment
ne sont valables que pour unelon-gueur du canal
égale
à environ les4/5
de lalongueur
totale.Suivant
Shockley
15],
onpeut
cependant
définir un certainpoint hypothétique
pourlequel
on auraitafb
= 0 etVz
= -Fco si l’hypothèse
d’unevaria-tion
négligeable
dugradient
depotentiel
était étendue au delà de saplage
de validité.Quand
la tension de drain estaugmentée
au delàde la tension de
pincement,
le sommet de lacour-be formant le
canald
recule vers la source. Cetterégion
drainale étantdépouillée
de sescharges,
lepotentiel
axialn’y dépendra
que de la tension de drain. Sa distribution serarégie
parl’équation
deLaplace.
Considérant donc cette
région
commeessentiel-lement f ormée par un
cylindre
ayant
sa surfaceten-sion de
pincement,
l’autre à la tension dedrain,
ladistribution du
potentiel
sera le même que si nousavions la face drainale soumise à
(Va
---Vco)
et lesautres surfaces à un
potentiel
nul.La solution de
l’équation
deLaplace
satisfaisantces conditions limites est
où p~ est la mil-e racine de la fonction de Bessel
et d la
longueur
axiale ducylindre
considéré. Notre propos estcependant
moins de déterminer lepotentiel
àn’importe quel point
à l’intérieur decette
région,
que de calculer la distance entre le sommetthéorique
du canal et le drain. Cela sedé-duirait de
(44)
en y faisant V =V~o,
r = b et z = det en résolvant par
rapport
à d.Variation de la résistance
linéique
suivant l’axe·-- Nous avons
.
ou
rc
désignant
la résistancelinéique
du canal.On voit que la résistance
linéique
varie comme lechamp
électrique
lelong
du canal. La courbe de savariation est donc
indiquée
par legraphique
10.Limite en
fréquence.
-- Nous considéreronsque le seul élément réactif du tecnetron est la
capacité
de la
charge d’espace
et que cettecapacité
doit êtrechargée
à travers unepartie
de la résistance ducanal.
Bien que résistance et
capacitance
soient icides
paramètres
distribués,
dans un but desimpli-fication,
nous les considérerons commegroupés
etassimilerons le tecnetron à un circuit
équivalent
dutype
RC.Comme pour les filtres
électriques,
onpeut
défi-nir une
fréquence
de coupure pourlaquelle
lacapa-citance et la réactance sont
égales,
cequi
corres-pond
à une atténuation de 3 dB. Cettefréquence
estdonnée par : .
Nous
prendrons
R comme étant la résistancemoyenne du canal et C la
capacité
totale de lacharge
d’espace.
Il reste donc à déterminer ces deuxquantités.
Détermination de
Rm,
résistance moyenne du canal. - Le courant étant constant etRz
désignant
la résistance du canal entre la source et le
point z,
nous avonsSa valeur moyenne le
long
du canal est :La valeur de
l’intégrale
peut
être déduite parintégration
graphique
àpartir
dugraphique
8. Considérant cegraphique
commeayant
enabs-cisses
z /1
et en ordonnées -Vz / Vco,
etintégrant
entre lespoints z /1
= 0 etzil
=1,
la surfacecom-prise
entre la courbe et les abscisses estreprésen-tative de la fonction
La surface totale du
graphique
étantprise
commeunité
~z/l
=1 etVz / Vco = 1),
nous avons :donc
Considérant le fonctionnement au
pincement
Remplaçant
dans(48)
Le
graphique
11représente
l’intégrale (49)
enrepré-sentative de
Rm /Ro
en fonction dez /1.
Eneff et,
partant
de(48),
nous pouvons écrire :mais
donc
Détermination de
C,
capacité
de lacharge
d’es-pace. -- Nous utilisons la définition de lacapacité
Q
étant lacharge d’espace
totale,
V,
lepotentiel
depolarisation.
Le volume total de la
charge d’espa ce
estet la
charge
totaleou
...-. - . I
Utilisant le tableau
6,
nous en déduisons letableau 7 :
TABLEAU 7
Nous
traçons
enconséquence
la courbe dugra-phique
12.Sur ce
graphique,
les abscisses sontz/1
et les (a)2ordonnées 1 -
(b).
°La surface
comprise
entre la courbe et lesabs-cisses
estreprésentative
del’intégrale :
Cette
intégrale
estreprésentée
sur legraphique
13n fonction de
z il.
Cette fonction est
proportionnelle
à lacharge
d’espace.
En
fait,
si~ représente
lacharge
entrel’origine
et le
plan perpendiculaire
passant
par lepoint z,
nous avons, en utilisant la formule
(57)
mais
l’équation
(20)
donneD’un autre
côté,
legraphique
8 donneVzlVco
enfonction de
z /l.
Mais si nous faisons fonctionner le tecnetron
dans sa zone
optimum d’utilisation,
c’est-à-direlorsque
lapolarisation
dugoulot
est trèsfaible,
on apratiquement
et
Vg
représente
la différence depotentiel
à traversla
capacité
créée par lacharge d’espace ;
donc legraphique
8peut
être considéré comme une courbede -
1~/Fco ~
fonction dez/l.
Combinant les
graphiques
8 et13,
nous en dédui-sons legraphique
14qui
donne la relationN~ous
constatons que c’est une droite sur presquela môitié de la
longueur.
Dans cettepartie,
lacourbe
peut
être considérée commereprésentative
de la fonction
D’un autre
côté,
nous pouvons écrireVc
étant lapolarisation
dugoulot,
de sorte queDe la dérivation de
l’expression (62)
nousobte-nons
Sur le
graphique
14,
on voit queDonc
Remplaçant
maintenant dans la formule(46)
etdonnant à
.Ro
sa valeur tirée del’équation (1),
ilvient,
pour lafréquence supérieure
de coupure :En
comparant
avecl’expression
obtenue par lathéorie
approximative
dupremier
ordre[8],
onvoit que cette théorie
représentait
correctementl’eflet des
paramètres,
mais conduisait à unrésul-tat
quantitatif
beaucoup
trop
optimiste.
Certaines indications
portées
sur lesgraphiques
se réfèrent à la deuxièmepartie
de cetteétude,
qui
contiendra les formulesempiriques
et lacom-paraison
avec lesapproximations
analytiques.
Manuscrit reçu le 16 juillet 1960.
BIBLIOGRAPHIE
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