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Submitted on 1 Jan 1952
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Un liquêfacteur d’hélium a grand débit
L. Weil
To cite this version:
241 Le
paramagnetisme
des electrons deconductibilité,
obtenu en
soustrayant
lediamagnetisme
desions,
est2,6.io-s
par centimetre cube[8],
tandis que la valeur calcul6e apartir
de la formule relative auxelectrons libres en
supposant
nejj =3
est 2. 10-6.1,61
L’accord est assez
satisfaisant, compte
tenu de ceque nous ne connaissons pas bien la
susceptibilite
diamagn6tique
de l’ion aluminium.La constante de Hall mesur6e est
tandis que sa valeur calcul6e en
supposant
trois electrons de valence par atome estAn
= -3,4.10-12
[9].
6tant
donne queAn
nedepend
que du nombre deselectrons de valence et non de ner, ceci constitue un
autre
argument
en faveur de1’hypoth6se suivantlaquelle
I’aluminium serait un metal a electrons libres.
11 y a
pourtant
quelques propri6t6s physiques qui
paraissent
contredire cettehypothese.
La mesure desconductibilités
thermiques
aux bassestemperatures
conduit a des valeurs de nen-
comprises
entreo,05
[10]
et0,061
I[11].
Ceci ne contredit pas d’unefaçon
defi-nitive notre
hypothèse,
car pour les m6tauxmono-valents Au et Cu pour
lesquels
on sait que net! N i,les memes mesures conduisent a neff =
0,04
eto,03
respectivement.
La conductibilité
6lectrique
de l’aluminium aconduit les th6oriciens a supposer que neIT N
o, 2,
mais on manque de calculs
th6oriques plus
d6taill6sa ce
suj et.
En
conclusion,
les resultats concernant les varia-tions despropri6t6s optiques
avec lafr6quence,
les chaleursspécifiques
aux bassestempératures, la
susceptibilite magn6tique
et 1’effet Hall pourl’alu-minium sont tous
compatibles
avecl’hypothèse qu’il
est un metal trivalent a electrons
libres,
dont lamasse effective serait
1,5
a1,6
fois la masseelec-tronique.
[1]
ROBINSON A. T. et DORN J. E. - J.Metals,
1951,
3,457.
[2]
SEITZ F. -- The moderntheory
of
solids,1940,
p.440.
[3]
O’BRYAN H. M. 2014 J.Opt.
Soc. Amer.,1936,
26, 122.[4] HASS G. 2014
Optik, 1946,
1, 8.[5]
MOTT N. F. et JONES H. 2014 Thetheory
of theproperties
of
metals andalloys,
1936,
p. 112.[6]
SABINE G. B. -Phys. Rev.,
1939,
55, 1064. [7] SEITZ F. - The moderntheory of
solids, 1940, p. 153.[8]
SOMMERFELD A. et BETHE H. - Handbuch derPhysik,
1933, 24,
n° 2, 475.[9]
SEITZ F. 2014 The moderntheory of
solids, 1940,p. 183.
[10]
HULM J. K. 2014 Proc.Roy. Soc., 1951, 204 A, 98.
[11]
ANDREWS F. A., WEBBER R. T. et SPOHR D. A.-Phys.
Rev.,1951,
84, 994.Manuscrit reçu le 23 février
1952.
UN
LIQUÊFACTEUR
D’HÉLIUM
A GRANDDÉBIT
Par L.
WEIL,
Laboratoires de Grenoble du C. N. R. S. Le
liqu6facteur
d’h6lium dont vous venons d’acheverla construction est du
type
classique
arefroidisse-ment par effet Joule-Thomson du gaz
prealablement
amen6 au-dessous du
point
d’inversion par passagedans l’azote
liquide
etl’hydrogène liquide
bouillantsous
pression
reduite. Nous avonspr6vu
le passage,de 8 m3 de gaz par
heure,
correspondant,
pour unepression
de 25kg :
cm2 et unetemperature
de140
K h 1’entree de1’6changeur final,
a un rendementthéorique [1]
de i g pour oo, soit a un debit de 2 1 : h deliquide.
La
figure
ci-contre donne le schemageneral
tantdu
liqu6facteur
proprement dit,
que de la circulationet de la
prépurification
du gaz. Unedescription
d6taill6e en sera donn6e ulterieurement. Voici
quelques
Fig.
i.caract6res
particuliers
del’appareil :
l’isolementthermique,
le fonctionnementautomatique,
enparti-culier pour l’ alimentation en azote et
hydrog6ne
liquide, l’importance
des groupes depurification.
L’ensemble de
l’appareil
estplace
dans une cuve en toled’acier, mobile,
ferm6e par un couverclefixe,
par l’intermédiaire d’unjoint
toroidal,
danslaquelle
on établit un vide mol6culaire. Onsupprime
ainsi toute conduction entre les divers
etages
etavec le milieu ambiant. Pour
supprimer
lerayon-nement,
on afix6,
sans contactthermique
notable,
un écran d’aluminium a l’int6rieur de la cuve, et
imm6diatement autour du groupe de refroidissement
par
1’hydrogene
et de1’echangeur
finaldeja prot6g6
par un écran encuivre,
une chemise d’azoteliquide;
on assure ainsi un refroidissement
rapide.
Les seulespertes
r6siduellesproviennent
de la conduction242
m6tallique
des diverses conduites vers laplaque
support.
Elles sont reduites par le choix de tubes.
minces,
leplus
souvent en monel ouconstantan,
peu conducteurs.
L’alimentation
automatique
enhydrogène liquide
est command6e par la
pression
d’hydrogène
dansun bulbe
place
au niveau desire.Quand
il estimmerg6,
il y
regne
la memepression qu’au-dessus
duliquide;
un
dispositif
différentiel coupe alors le courant dansla vanne
d’alimentation,
cequi
la ferme. Un bulbe a azote commande de meme l’alimentation en azoteliquide.
La
purification
est assur6e par refroidissement :on a
pr6vu
des6changeurs
avec tubes agrand
dia-m6tre et intercalé des
cyclones
pours6parer
lesimpuret6s
condens6es;
plusieurs
d’entre eux sontrelies a l’ extérieur pour
permettre
lerejet
en coursd’opération.
Deplus
des tubes de cuivre contenant du charbon actif sontimmerges
dans l’azoteliquide
et,
en nombreplus
reduit,
dansl’hydrogène liquide.
Tous les6changeurs
ont ete calcul6s par lesfor-mules
[21
dont nous avionséprouvé
la validite pour notreliqu6facteur
d’hydrog6ne
etd’ après
desexp6-riences faites a notre laboratoire
[3].
Laconsomma-tion
d’hydrog6ne liquide
est minime. Lespertes
decharge
mesur6es sont en bon accord avec lecalcul;
en
particulier
en bassepression
ou elles influent surle
rendement,
1’6cart ned6passe
pas 5o g : cm2.L’appareil
est actuellement aliment6 par uncompresseur form6 de deux compresseurs
frigorifiques
du commerceplaces
en s6rie(le
deuxi6me muni parnos soins d’un refroidissement par
eau),
cequi
limitela
pression
a15 kg : cm2
a Fentree de1’6changeur
final(12 c).
La pompe - utilis6eprovisoirement
-faisant bouillirl’hydrogène
souspression
reduiten’ayant
pas un debit sufflsant a limit6 a16,5°
latemperature
a 1’entr6e de1’echangeur (12 c).
Endéfinitive,
le rendementth6orique
tombe a I o pour I o0 et nous avons obtenu effectivement un debit de1, 2 1: h
dans lepremier
essai.Manuscrit recu le 21 février 1952.
[1]
KEESOM. 2014 Hélium, Elsevier, Amsterdam.[2]
MAC ADAMS. 2014 Heat transmission, traductionfrançaise,
Dunod, Paris.
[3]
WEIL L. et LACAZE A. - J.Physique
Rad.,1951,
12, 890 et 1951, 12, 45.ESSAI DE
DÉTERMINATION
EXPÉRIMENTALE
DE LA DISTANCE ENTRE DEUXÉLECTRONS
EN INTERACTION Par R.
FORRER,
Institut de
Physique, Strasbourg.
Le m6canisme des interactions
6lectroniques
aux-quelles
nousattribuons
1’etat cristallin est encoreinconnu. Une etude
pr6liminaire [1]
a montrequ’une
condition necessaire pour la
production
de ces inter-actions est lapenetration
mutuelle des couches6lectroniques
a uneprofondeur
bienprecise.
Ladiscontinuite de
14°,
observéeexpérimentaIement,
d’un facteur Fqui
intervient dans le mecanisme d’interactionsuggère
que cette derniere se composed’un certain nombre nJ d’interactions
elemen-taires , identiques,.
Cette
identité des interactionselementaires
nepeut
se concevoirqu’avec
descondi-tions
identiques parmi lesquelles
nouscomptons
ladistance
o;,
entre les deux electrons a l’instant meme de leurinteraction.
11 serait int6ressant de tenter la determinationexp6rimentale
de cette distanceõ..-’
On
peut
y arriver de lafacon
suivante :Dans certains
diagrammes d’alliages (par exemple
Fe2013N)
on constate 1’existen ce du memesysteme
cristallin dans deux
phases
distinctess6par6es
parun domaine a deux
phases;
on constatepourtant
dansFe-N, y
ety’
parexemple
quel’augmentation
de la maille estproportionnelle
au titre enazote,
meme a travers les deux
phases
distinctes. Le m6ca-nisme de detailpropose
ci-dessousexpliquerait
1’exis-tence de deuxphases
et donnerait la distanceõ.
Admettonsqu’au
moment d’une interactionelemen-taire deux
positions
mutuelles des deux electrons soientpossibles,
soit quechaque
electron se trouve du cote de I’atomeauquel
ilappartient,
soit quechaque
electronpénètre
d’abord 4 l’int6rieur del’orbite de I’atome voisin. Si pour ces mecanismes différents le facteur F et le diam6tre des couches
6lectroniques
ne varient pas, il en r6sulte 1’exis-tence de deux distancesatomiques
diff6rentes d’ et d dont la demi-différencecorrespondrait
a6,.
Si l’ontrouve,
malgre
certaines alterationspossibles
(variation
de F ou du diam6treatomique)
dans descas
exp6rimentaux
divers une valeur constantepour d’ 2013
d,
l’attribution de ce fait a 1’existence d’une valeur constanteI,
de la distance entre leselectrons en interaction
devient
alorsprobable.
La difference de la distance des atomes de Fe dans
les
phases
y’
et y dans lediagramme
des Fe-N a latemperature de 1’eutectique
Edonne dl-d=o,097 .:B.[2].
Unedetermination
de d’ - dparticulièrement
sure
peut
être d6duite des deuxphases
Pd-H,
y’
et y dont les distancesatomiques
ont ete mesur6espar
plusieurs
auteurs[3];
la moyenne de 10 mesuresdonne
0,0966:i= 0,00 15 Å,
valeuridentique (aux
erreurs
d’exp6rience
pres)
a celle d6duite du sys-t6me Fe2013N.On trouve encore une difference de distances
d’ - d de meme ordre de
grandeur
dans le reseau dequelques
corps(U :
o,093 Å;
Nipulverise
dansN2,
tetragonal :
o,095
Å;
Fe203
oc : o,09A;
aussi dansMnP,
CrP, CrAs, FeAs, NiGe, PdSi, PdSn, PtSi,
PtGe,
IrGe,
RhSb[4]).
Le fait
qu’un
assezgrand
nombre de cas nousdonnent des valeurs 6troitement
group6es parle
pour l’intervention d’un meme mecanisme. Si nous
attribuons suivant notre
hypothese
dedepart
cettevariation discontinue de distance au m6canisme
6lectronique
citeplus
haut,
nous pouvons en d6duirepour la distance entre deux electrons en
inter-d’ - d
=0,048
Å Nous constatons queÜ:
cette
grandeur
est6gale
à deux fois lalongueur
d’onde de
Compton
(2A(
= 2 h
=0,04853
A ).
Nous
mccroyons
pouvoir
conclure de cette coincidence quela distance