HAL Id: jpa-00246254
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00246254
Submitted on 1 Jan 1990
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
Oscillations d’intensité RHEED liées aux mécanismes de
croissance de GaSb par E.J.M.
M. Nouaoura, C. Raisin, F.W.O. da Silva, M. Dumas, L. Lassabatère
To cite this version:
Oscillations d’intensité RHEED liées
auxmécanismes
de croissance de
GaSb
par
E.J.M.
M.
Nouaoura,
C.Raisin,
F. W. O. DaSilva,
M. Dumas et L. LassabatereLaboratoire d’Etudes des Surfaces, Interfaces et
Composants (UA
CNRSD07870),
Université deMontpellier
II, Sciences et
Techniques
duLanguedoc,
PlaceEugène
Bataillon, 34095Montpellier
Cedex 5, France(Reçu
le 21 décembre 1989, révisé le 16 mars 1990,accepté
le 9 mai1990)
Résumé. 2014 Dans cet
article, nous
présentons
une étude par la méthode des oscillations de l’intensité RHEEDdes mécanismes de croissance de GaSb par E.J.M. Nous avons
précisé
l’influence de différentsparamètres
(température
du substrat, flux d’antimoine et degallium,
tempsd’interruption
decroissance)
sur lerégime
oscillatoire et sur la stabilisation de l’intensité de la tâche
spéculaire. L’analyse
des courbes obtenues et leur évolution permet de corréler les résultats avec le processus de croissance et depréciser
les mécanismesqui
interviennent dansl’épitaxie
parjets
moléculaires du GaSb.Abstract. 2014 We
présent in this paper a
study by
RHEED oscillations intensities of thegrowth
of GaSbby
M.B.E. For thisanalysis
we have studied the effects of different parameters(substrate
temperature,antimony
andgallium
flux, thegrowth interruption time)
on oscillationregimes
and on the stabilisation of thespecular
reflexion
intensity.
The correlation of these results withgrowth
processpermitted
us toclarify
the MBE mechanism of GaSb.Classification
Physics
Abstracts 61.50C - 81.15GIntroduction.
La
technique
de diffraction par réflexion d’électronsde
grande énergie (RHEED) [pour
ReflectionHigh
Energy
ElectronDiffraction]
est devenue un moyend’analyse
essentiel pour le suivi in situ de lacrois-sance des films monocristallins par la méthode
d’épitaxie
parjets
moléculaires(EJM).
Elle estutilisée pour contrôler
l’arrangement
cristallin dessurfaces avant
(substrat),
pendant (interface
decroissance)
etaprès
croissance(surface
de lacou-che).
Depuis quelques
années,
après
lespremières
observations de Neave et al. en 1983
[1]
relatives auxoscillations d’intensité
RHEED,
cettetechnique
est devenue un moyend’analyse du processus de
crois-sance. Neave et al.[1] ont
montré que la croissancecouche
après
couche se traduit par des oscillationsd’intensité de
RHEED,
dont l’atténuation est liée audémarrage
d’une nouvelle couche avant que la couchesous-jacente
ne soitcomplète.
Lapériode
des oscillations d’intensité
correspond
audépôt
d’une double couche d’atomes ou monocouche
molé-culaire pour les matériaux III-V et
peut
ainsi servir àPrésenté au
Colloque
« Surfaces et Interfaces de Semi-conducteurs » duCongrès
de la S.F.P.,Lyon,
1989.la mesure de la vitesse de croissance. Plus
générale-ment la
cinétique
de l’intensité de la tachespéculaire
permet
une étude des mécanismes de croissance autravers de l’influence des conditions de croissance
sur
l’incorporation
des éléments III et V[2].
Lorsque
la croissance se fait couche par couche(type
Franck Van DerMerwe),
elle est dite bi-dimensionnelle(2D),
un atome arrivant à la surfacedispose
deplusieurs
types
de sitesd’incorporation
[3] plus
ou moins favorablesénergétiquement.
Laprobabilité
demigration
des atomes en surface croît avec latempérature.
Pour unetempérature
desubstrat suffisamment
élevée,
on favorise la mobilité et donc ledéveloppement
des marches ou desterrasses. Par contre pour une
température plus
basse,
lorsque
la mobilité des atomes estinsuffisante,
l’incorporation
sur des sites isolés ou nucléation 2Ddevient
prépondérante.
Le processus de croissancecomprend
lacompétition
entre ces deux mécanismes.Neave et al.
[1]
ontsuggéré
que les oscillations del’intensité RHEED
pouvaient
êtreinterprétées
enterme de variation de la réflectivité de la surface de croissance par modification de la densité des îlots 2D en cours de croissance. Dans ce
modèle,
on attribuele minimum d’intensité à un minimum de
réflectivité,
qui correspond
à un maximum derugosité
pour une916
densité maximale d’îlots 2D.
Lorsque
la taille des îlotscroît,
la réflectivité de la surface augmentejusqu’à
donner un maximum d’intensitéqui
corres-pond
dans le cas idéal à une couchecomplète.
L’atténuation du
phénomène
oscillatoire estexpli-quée
par uneperte
de la bidimensionnalité de lacroissance dans le
temps :
la surface tend vers unerugosité
moyenne attribuée à une distribution moyenne de terrasses et d’îlots 2D enéquilibre
thermodynamique.
Alors la surface moyennen’évolue
plus
et sa réflectivité est constante. Lors d’un arrêt decroissance,
avec maintien de latempé-rature du substrat et du flux du matériau
V,
la surface se lisse par migration des atomes vers les marches et sa réflectivité tend vers celle d’une couchecomplète.
Il convientcependant
deséparer
les mécanismesd’incorporation
des cations et desanions. Le mécanisme
d’incorporation
de Sb(pour
GaSb)
peut
êtrerapproché
du mécanismed’incorpo-ration de As
(pour GaAs).
Le flux de Ga estmonoatomique
avec un coefficient decollage
voisin de1,
l’anion(Sb)
est sous forme moléculaire(Sb2, Sb4)
et sonadsorption
n’a lieu que parinter-action avec les atomes de Ga adsorbés. Il a été montré que les
caractéristiques
del’incorporation
du Ga déterminent le mode de croissance et que lephénomène cinétique
fondamental devient la diffu-sion des atomes de Ga[4, 5].
Les oscillations d’intensité RHEED en cours de croissance par EJM ont été observées pour différents
matériaux : GaAs
[6] (AlGa)
As[1], (InGa)
As[2],
(InAl)
As[7, 8],
ZnSe et MnSe[9],
Si[10],
Ge[11].
Subanna et al.[12]
ont récemmentprésenté
desétudes d’oscillations RHEED en cours de croissance par EJM d’antimoniures
(GaSb
etAlSb)
sur substratde GaAs.
Après
avoir montré quel’importance
dudésaccord des
paramètres
de maille du substrat et de la couche(=
7%)
nécessitait ledépôt préalable
d’une couchetampon
de500 Â
de AlSb pourpermettre
une croissance 2D et l’observation d’oscil-lations d’intensitéRHEED,
ils ont étudié l’influencedu
rapport
des flux(III/V)
sur ces oscillations.Nous
présentons
ici une étude des oscillations RHEED dont le but estl’analyse
des mécanismes de croissance par EJM du GaSb sur substrat de GaSb. Lesystème (AlGa)Sb
a despropriétés physiques
intéressantes et des
possibilités
d’applications
poten-tielles en
optoélectronique
[13-17].
Les résultats quenous
présentons
sont uneétape
dans l’étude quenous faisons pour maîtriser l’élaboration de ces
matériaux et de leurs interfaces.
Technique expérimentale.
Les
expériences
sont réalisées dans un bâtid’épitaxie
parjets moléculaires,
conçu au L.E.S.I.C.[18],
etqui
comporte
trois enceintes(de
transfert,
d’analyse
et decroissance).
L’enceinte de croissance estéqui-pée
de cellules à effusion de Ga et Sb etcomporte
unsystème
de diffraction d’électrons en incidencerasante
(RHEED :
10KeV)
qui
permet
l’examen de la structurecristallographique
de la surfacependant
la croissance. Les substrats de GaSb(001)
±0,5°
surlesquels
on faitl’épitaxie
sont d’aborddégraissés,
puis
collés à l’indium sur unsupport
enmolybdène
et ensuitenettoyés
par unpolissage mécano-chimique
(brome-méthanol
à0,5
%).
Lapréparation
in situdestinée à obtenir une surface propre et ordonnée
est ensuite effectuée dans l’enceinte de croissance
par
chauffage,
à unetempérature
de l’ordre de580 °C sous flux de Sb. Le contrôle des flux de Ga et Sb est obtenu par l’intermédiaire de la
régulation
dela
température
des cellules. Unpyromètre
infra-rouge, situé face au substrat en
position d’épitaxie,
permet
de déterminer latempérature
du substrat. Pour la mesure de l’intensitéRHEED,
nous avonsinstallé sur le bâti
d’épitaxie
undispositif classique
où
l’image
d’unpoint
dudiagramme
de diffractionest
envoyée
sur unphotomultiplicateur
par unsystème
de lentilles et une fibreoptique [19].
Lesignal
fourni par le détecteur estenregistré
enfonction du
temps.
Les études sont faitesaprès
croissance d’une couchetampon
dequelques
centai-nes
d’angstrôms,
destinée à éliminer lesimperfec-tions de la surface du substrat liées au
polissage.
Deux échantillons sont
disposés
sur leporte-échan-tillon pour
permettre
l’examen desdiagrammes
de RHEED selon les deux azimute[ 110]
et[ 110
]
duplan (001)
sous unangle
d’incidence de l’ordre dudegré.
Nous avonstoujours enregistré
l’intensité dela tâche
spéculaire
dans l’azimut[110]
]
où l’on observe la surstructure1/3
de la surface decrois-sance. Certains détails des oscillations de la tâche
spéculaire
étant fonction del’angle
d’incidence[20],
nous avons
comparé
les mesures effectuées avec unmême
angle
d’incidence.L’évolution avec le
temps
de l’intensité de la tachespéculaire
présente,
d’une manièregénérale
(Fig. 1),
lescaractéristiques
suivantes :- Stabilité de l’intensité
pour une surface mainte-nue à
température
constante sous flux de Sb(Inten-sité
statique
notéeIs).
- Oscillation de l’intensité au début de croissance
(t
5=te).
- Par amortissement du
phénomène
oscillatoire,
l’intensité tend vers une valeur constante
appelée
intensitédynamique
notéeId.
- A la fermeture de la cellule de Ga
(t
=ta),
I retourne vers la valeur
I S,
c’est lephénomène
derécupération
de l’intensité à l’arrêt de croissance. Résultats.L’étude de l’évolution de l’intensité de la tache
spéculaire
dudiagramme
de diffraction a étéFig.
1. -Représentation
schématique
de l’intensité de la tachespéculaire.
[Schematic representation
of thespecular
spotintensity.]
Nous résumons cette étude en
présentant
les effets liés à latempérature
dusubstrat,
aux flux deséléments III et
V,
et enfin nous examinons larécupération
de l’intensité consécutive à un arrêt decroissance.
Dans le domaine
d’investigation
desparamètres
decroissance,
en cours de croissance etpendant
les arrêts de croissance sous fluxd’antimoine,
nous avons observé le mêmediagramme
de diffractioncorrespondant
à une sur-structure(1 x 3)
de lasurface
(001)
du GaSb.EFFET DE LA TEMPÉRATURE DU SUBSTRAT. -
Nous
avons
représenté
sur lafigure
2 l’évolution desdiagrammes
d’oscillations avec latempérature
dusubstrat dans le domaine 440-490 °C.
Nous avons noté
Isi (i
= 0 à6)
les intensitéslorsque
la croissance était arrêtée(cellule
Gafermée,
cellule Sb
ouverte),
la surface stabilisée et avant l’ouverture de la cellule de Ga. Lors d’undémarrage
d’unecroissance,
nous observons au début des oscillationsqui
s’amortissent dans letemps,
l’inten-sité de la tachespéculaire
tendant vers la valeurIdi.
On remarque que les intensitésIs
etId
croissentavec la
température.
L’évolution relative de cesgrandeurs,
ainsi que lesigne
de la variation de Iquand
on ouvre le cache deGa,
permettent
dedistinguer
troiscatégories
de courbes d’oscillationscomme lors de la croissance de GaAs par EJM
[21] :
- Pour lacatégorie (I ),
observée à440 °C,
les oscillations débutent par un maximum avec I =Id - I,
positif.
- Pour la
catégorie (II),
observée de 445 à460 °C,
I croît commeprécédemment
àl’ouverture,
mais moins fortement et AI est
négatif.
- La
catégorie (III) correspond
à ladisparition
dupremier
maximum et est observée pourTs ~
470°. Au-delà deT,
=495°,
les oscillationsdeviennent difficiles à observer.
Il faut noter que la vitesse de croissance
(VGaSb),
déduite de lapériode
desoscillations,
décroîtlorsque
Ts
passe de 490° à 440 °C. On mesureov/v
= - 7 % et - 3 % pour des pressions d’anti-moine dans l’enceinterespectivement
de 5 x10- 9
et 2 x 10- 9 Torr.EFFET DU FLUX DE Sb. - Pour cette
étude,
latempérature
du creuset de Ga et latempérature
du substrat sont maintenues constantes. La variation du flux d’antimoine estrepérée par la
pression
dans l’enceintequi
estproportionnelle
à lapression
partielle
de Sb.L’augmentation
du flux de Sb(Fig. 3)
induit un passage progressif de lacatégorie
(II)
à lacatégorie (I)
et une décroissance desintensités
spéculaires I
et
I d.
La mesure de la vitesse de
croissance,
àpartir
de lapériode
desoscillations,
montre que l’accroisse-ment du flux de Sb a pour effet de diminuer lavitesse de croissance de GaSb
(quelques
% pour unrapport
1 à 4 desflux).
EFFET DU FLUX DE Ga. - Cette étude est effectuée
(Fig. 4) pour 7g
= 445 °C et avec unepression
dansl’enceinte de
2,3
x10- 9
Torr. Pour une faible vitessede
croissance,
c’est-à-dire avec un faible flux deGa,
la croissance est du
type
(I),
elle devient dutype
(II)
lorsque
le flux de Gaaugmente.
De cetteétude,
on en déduit la courbed’étalonnage qui
donne la vitessede croissance du GaSb en fonction de la
température
du creuset de Ga et la valeur de
l’énergie
d’activationd’évaporation
du Ga(EGa
=2,6
eV )
en accord avecles données
thermodynamiques
deHonig
et Kramer[22].
RÉCUPÉRATION DE L’INTENSITÉ À L’ARRÊT DE
CROISSANCE. - Nous
avons
reporté
sur lapartie
gauche
de lafigure
5 des courbes de retour vers918
Fig.
2. - Evolution des oscillations RHEED en fonction de latempérature
du substrat(7g)
àPSb
= 2,3 x10 - 9
Torret 0 G.
constant. La flècheindique
le début de croissance. Dans le domaine440-500 °C,
àtempérature
constante la variation deIsp
(IS - I,)
liée à la croissance est d’environ ± 10 %. D’autre part,Is
croît avecla
température
à raison de 10 à 20 % par 10 °C.[Evolution
of the RHEED oscillationduring
thegrowth
versus the substrate temperature
Ts
atPsb
= 2.3 x10 - 9
Torr and constant flux of Ga. The arrowindicates the start of the
growth.
In the 440-500 °Ctemperature range, at constant temperature the
(IS -
Id)
variation ofIsp
during
thegrowth
is about ± 10 %.Furthermore,
1 sp
increases when the substrate temperatureTS
increases(I
= + 10 to + 20 %for 7,
= +10 °C).]
d’intensité par l’arrêt de croissance diffère avec les conditions de croissance. Il
apparaît également
des courbes derécupération caractéristiques
selon lacatégorie
de croissanceI,
II ou III. Pour uneanalyse
plus
fine de cephénomène,
nous avons effectué uneétude
détaillée,
ayant
pour but la caractérisation de la surface à différents stades de larécupération.
Celaa été réalisé en effectuant des
redémarrages
de croissance à différents instants tl,t2,
t3...après
arrêt de lacroissance ;
avantchaque
arrêt de croissanceon attend la stabilité de l’intensité
dynamique
de laFig.
3. - Evolution des oscillations RHEEDen fonction du flux de Sb
à TS
=450 °C, V GaSb
= 1,1003BCm/h.
La flècheindique
le début de croissance.[RHEED
oscillationsduring growth
as a function of Sb flux withT,
= 450 °C andVGasb
= 1.10f.tm/h.
The arrowindicates the start of the
growth.]
Fig.
4. - Evolution des oscillations RHEEDen fonction
du flux de Ga
à 7§
= 445 °C etPSb
= 2,3 x10 - 9
Torr. Laflèche
indique
le début de croissance.[Evolution
of the RHEED oscillationsduring
thegrowth
for different values of Ga flux withTg
= 445 °C andPsb
= 2.3 x10 - 9
Torr. The arrow indicates the start of thecroissance. Sur la
partie
droite de lafigure
5,
nous avonsreporté
desdiagrammes
d’oscillations RHEEDcorrespondant
à desredémarrages
decrois-sance
2s, 5s, ..., 2 mn,
après
arrêt de la croissance. On remarque des évolutions dans les courbes trèsimportantes,
et enparticulier
que lephénomène
oscillatoire est d’autantplus important
que letemps
de
récupération
de la surface(temps
écouléaprès
l’arrêt de
croissance)
estgrand.
On observe que, dans les conditions de croissancecorrespondant
à lafigure
5b,
untemps
d’arrêtsupérieur
à 30 s est nécessaire pour obtenir lediagramme
d’oscillationsde
catégorie (II) caractéristique
des conditions de croissance.Fig.
5. - Courbes derécupération
de l’intensité de la tachespéculaire
en fonction du temps d’arrêt de croissancepour différentes
températures d’épitaxie : a) 7g
= 490 °C,b) T,
= 450 °C,c) T,
= 440 °C. Oscillations RHEEDobtenues par
démarrage
de croissance selon le temps d’arrêt.[Specular intensity
stabilization aftergrowth interruption
for different temperatures ofepitaxy : a) T,
= 490 °C,b)
T,
= 450 ’C,c) T,
= 440 *C. RHEED oscillations obtainedby growth starting
after different times ofgrowth
interrup-tion.]
]
Discussion des résultats.
Chacun des
paramètres
de croissance que nous avons étudiés(Ts, cP Sb,
(
Ga)
a pour effet de modifierle taux de recouvrement de Sb et la
migration
des atomes de Ga à la surface de lafaçon
suivante :- Par accroissement de
T,
on facilite la diffusiondes atomes de Ga ainsi que la
désorption
des atomesde Sb de la surface : Le recouvrement en Sb diminue
et la mobilité des atomes de Ga croît.
- Par accroissement de flux de
Sb,
avecl’augmentation
du taux de recouvrement de la surfacepar
Sb on doit s’attendre à une diminution dela mobilité des atomes de Ga
[23].
- Par accroissement du flux de
Ga,
la mobilitédes atomes de Ga à la surface décroît et le
recouvre-ment en atomes de Sb devient relativement
plus
faible.On sait que
d’après
le modèle de Neave et al.[1, 5],
lamigration
des atomes Ga à lasurface,
détermine le processus de croissance(taille
et densité desîlots).
Les modifications derugosité
ou deréflectivité de la
surface,
avant,pendant,
ouaprès
croissance,
sont donc liées d’une manièreinterdé-pendante
à la concentration et à la diffusion desespèces
à la surface. Les troiscatégories
de courbes d’oscillation d’intensité de la tachespéculaire
quenous avons observées en faisant varier
7g (Fig. 2)
traduisent des surfaces initiales différentes et des conditions de croissance différentes. La surface initiale est la surface maintenue à latempérature
7g
sous flux de Sb constant, le flux de Ga étantinterrompu.
Lorsque
7g
croît,
l’intensitéspéculaire
statique (Is)
croît par un meilleurlissage
de lasurface résultant d’une
plus grande
mobilité des atomes. Dans le cas d’une croissance detype
1 àT,
faible,
le fait que l’intensité endynamique
soitsupérieure
à l’intensité enstatique,
montre quel’apport
du flux de Ga diminue larugosité
de lasurface par la formation d’îlots de
plus grande
dimension. Lepremier
maximumrésulte
du déclen-cément de ce processus dès l’arrivée des atomes de Ga.Lorsqu’on
augmente
Ts,
l’intensitéstatique
de la surface initiale(Is)
croîtplus
vite que l’intensitédynamique (Id):
d’où0394I=Id - Is
S diminue etdevient
négatif
pour lescatégories II
et III.L’augmentation
de la valeur de l’intensitédynamique
(IDIII
>1 du :>
1 dl) indique
à nouveau un meilleurlissage
de la surface parélargissement
des terrassesen cours de
croissance,
lorsque Ts
croît. Autrementdit,
l’amélioration dulissage
de la surfaceinitiale,
par accroissement de
Ts,
estplus importante
que celle résultant del’apport
du flux de Ga. Cecipeut
être vu comme le résultat de lacompétition
entre îlots et terrasses. Laperte
desoscillations,
au920
Ga et donc le processus de formation de terrasses à la surface est
prépondérant.
La diminution de
I
S etI d
et l’accroissement dupremier
maximum,
lorsque
le flux de Sbaugmente,
sontéquivalents
en terme derugosité
à unediminu-tion de
Ts.
Onpeut
les attribuer à uneplus
forteadsorption
d’atomes de Sb à la surfacequi
entraîneune baisse de la mobilité des atomes de
Ga,
cequi
facilite la formation d’îlots et donne un
accroisse-ment de la
rugosité.
La transition d’une
catégorie
à une autre n’est pastrès sensible à la modification du flux de Ga. A faible flux de Ga et donc à faible vitesse de croissance la mobilité des atomes de Ga est
plus
grande
et lelissage
est meilleur par la formation de terrassesplus larges.
Lalégère
diminution de lavitesse de croissance
(de
l’ordre de 5-7%), lorsque
latempérature
du substrat est abaissée oulorsqu’on
augmente
le flux deSb,
peut
être attribuée à ladiminution de la mobilité des atomes de Ga
lorsque
la surface s’enrichit en élément V(23-24).
Dans cesconditions de
croissance,
onpeut
formulerl’hypothèse
que la formation de domainestridimen-sionnels est
facilitée,
et ainsi par l’observation desoscillations on mesure une diminution de la vitesse
de croissance bidimensionnelle.
En
première analyse,
les courbes derécupération
d’intensité
présentent
unrégime rapide
et unrégime
lent. Dans tous les cas de
croissance,
larécupération
lente de l’intensité est liée au
phénomène
delissage
de la
surface,
cequi explique
que lesredémarrages
de
croissance,
après
untemps
derécupération
important,
produisent
des oscillations deplus grande
amplitude.
On observequelquefois (Fig. 5b)
auredémarrage,
des courbes d’oscillationsqui
necor-respondent
pas à lacatégorie caractéristique
desconditions de croissance. Ceci
s’explique
par le faitqu’à chaque
instant de larécupération correspond
une surface initiale
caractéristique pour le
redémar-rage de croissance
qui
suit.Le
régime rapide qui précède
lephénomène
lent derécupération
traduit un effet consécutif à lasuppression
du flux de Ga. A bassetempérature
(440°), l’adsorption
de Sb en surfaceexplique
ladiminution de l’intensité par accroissement de la
rugosité,
aucontraire,
à hautetempérature (490 °C),
en l’absence du flux deGa,
ladésorption
de Sb de la surface améliore trèsrapidement
lelissage
de la surface.Il est
remarquable qu’à
latempérature
intermé-diaire de450°,
on observe uneaugmentation
(lissage
rapide), puis
une diminution de l’intensité parl’adsorption
deSb,
cequi indiquerait
un retard aucollage
des atomes de Sb à la surface.Conclusion.
L’étude de l’évolution de l’intensité de la tache
spéculaire
dudiagramme
RHEED nous apermis
d’analyser
la contribution des différentsparamètres
de croissance de GaSb par EJM. Nous avonsinter-prété
les résultats obtenus en nousappuyant
sur lemodèle de la croissance bidimensionnelle et en
considérant que les modifications d’intensité sont liées à des modifications de réflectivité de la surface. Nous avons montré que l’intensité de la tache
spéculaire dépend
fortement des différents paramè-tres(température
desubstrat,
flux de Ga et deSb,
temps
derécupération).
Nous avons attribué ce
phénomène
à uneévolu-tion de la
rugosité
de surface en faisant intervenirdes terrasses et des îlots 2D dont la formation et l’évolution ont été
expliquées
enprenant
encompte
les mécanismes
d’adsorption-désorption
et la mobi-lité des atomes en surface.Nous avons montré que les flux de Ga et Sb et la
température
du substratjouaient
unrôle,
lacontri-bution de la
température
étantcependant beaucoup
plus importante.
Bibliographie
[1]
NEAVE J. H., JOYCE B. A., DOBSON P. J. and NOR-TON N.,Appl. Phys.
A 31(1983)
1.[2]
LEWIS B. F., LEE T. C., GRUNTHANER F. J.,MADHUKAR A., FERNANDEZ R. and MASERJIAN
J., J. Vac. Sci. Technol. B 2
(1984)
419.[3]
BURTON W. B., CABRERA N. and FRANCK F. C.,Phil. Trans. R. Soc. A 243
(1951)
299.[4]
FOXON C. T. and JOYCE B. A.,Surf.
Sci. 50(1975)
434.
[5]
NEAVE J. H., DOBSON P. J., JOYCE B. A. and ZHANG J.,Appl. Phys.
Lett. 47(1985)
100.[6]
MASSIES J., 7e Ecole d’Eté Méditerranéenne(Tou-louse,
1988).
[7]
BERGER P. R., BHATTACHARYA P. K. and SINGH J.,J.
Appl. Phys.
61(1987)
2856.[8]
LIEVIN J. L. and FONSTAD C. G.,Appl. Phys.
Lett. 51(1987)
1173.[9]
GUNSHOR R. L., KOLODZIEJSKI L. A., MELLOCHM. R., VAZIRI M., CHOI C. and OTSUKA N.,
Appl. Phys.
Lett. 50(1987)
200.[10]
SAKAMOTO, KAWAI N. J., NAKAGAWA T., OHTA K.and KOJIMA T.,
Appl. Phys.
Lett. 47(1985)
617.[11]
AARTS J., GERITS W. M. and LARSEN P. K.,Appl.
Phys.
Lett. 48(1986)
931.[12]
SUBBANNA S., GAINES J., TUTTLE G., KROEMER H.,CHALMERS S. and ENGLISH J. H., J. Vac. Sci.
[13]
OHMORI Y., TARUCHA S., HORIKOSHI Y. and OKA-MOTO H.,Jpn.
J.Appl. Phys.
23(1984)
L93.[14]
CHIU T. H., TSANG W. T., DITZENBERGER J. A. andVAN DER ZIEL J. P.,
Appl. Phys.
Lett. 49(1986)
1051.[15]
CEBULLA U., TRANKLE G., ZIEM U., FORCHEL A.,GRIFFITHS G., KROEMER H. and SUBBANNA S.,
Phys.
Rev. B 37(1988)
6278.[16]
SHEN H., HANG Z., LENGJing,
POLLAK F. H.,CHANG L. L., WANG W. I. and ESAKI L.,
Super-lattices microstruct. 5
(1989)
591.[17]
RAISIN C., LASSABATERE L., ALIBERT C., GIRAULTB., ABDEL-FATTAH G. and VOISIN P., Solid.
State Comm. 61
(1987)
17.[18]
RAISIN C., SAGUINTAAH B., TEGMOUSSE H.,LASSA-BATERE L., GIRAULT B. and ALIBERT C., Ann.
Télécomm. 41
(1986)
50.[19]
FOXON C. T.,Heterojunction
and semiconductorsuperlattices.
G. Allan et al.(Springer-Verlag)
1986,
p. 216.
[20]
MADHUKAR A., CHEN P., VOILLOT F., THOMSENM., KIM J. Y., TANG W. C. et GHAISAS S. V., J.
Cryst. Growth 81
(1987)
26.[21]
CHARASSE M. N., Thèse(Paris, 1985).
[22]
HONIG E. H. and KRAMER D. A., R.C.A. Rev. 30(1969)
285.[23]
VAN HOVE J. M. and COHEN P. I., J.Cryst.
Growth81