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Au cœur des ténèbres, ou de la lumière atomique aveuglante, il faut défendre l'esprit

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Academic year: 2021

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Ne 139 J. A. 13ma an né* Premier Journal Illustré Fribourgeols Le numéro 60 cts Juin-Juillet 1958

FRIBOURG ILLUSTRE

00 O C 50 O

ORGANE INDÉPENDANT PARAISSANT UNE FOIS PAR MOIS

Fusillés à minuit

Les présidents du Conseil Natio¬

nal et du Conseil des Etats, à Berne, ont exprimé leur dégoût et la réprobation du peuple suisse à l'égard des meurtres politiques de Budapest.

Ainsi un nouvel acte de terreur, délibéré, a été commis. Encore des martyrs. Le supplice des Nagy et Maleter va-t-il ébranler le monde plus que les 20.000 victimes qui jonchaient les rues et les hôpitaux de Budapest, il y a un an et demi ? Le réveil définitif des peuples au-delà du rideau de fer datera-t-il de ce dernier meur¬

tre sauvage ?

Ce qui est certain, c'est que la civilisation à son faîte est par¬

venue à la barbarie. Les progrès hallucinants de la science ne sont pas seulement un accroissement de la puissance de l'homme, mais aussi un danger qui le mène à sa perte. Au cœur des ténèbres, ou de la lumière atomique aveuglante, il faut défendre l'esprit. Il est impossible de lutter contre le mal au moyen, des seuls principes ra¬

tionnels. Ils ont perdu leur force.

On ne peut lutter que par la foi, et par une action réellement fra¬

ternelle à l'égard de tous les petits, innombrables comme l'humanité elle-même.

Il faut choisir : ou sacrifier au matérialisme scientifique et char¬

nel, qu'il soit de Moscou ou d'Oc¬

cident ; ou retrouver et défendre l'image de Dieu en chaque homme.

FR.

Mlle Christiane Aeby exprime dans son sourire ce que fut la première Journée cantonale de gymnastique féminine : soleil, harmonie et gaieté.

Dans ce numéro : Les défunts — La journée des parents au Technicum — Fribourgeois à Bruxelles — Chorales suisses de police — Trésors inépuisables du Musée Gruérien — Les Confiseurs — Le pétrole en marche — La nouvelle église de Noréaz — La Maison paroissiale, de St-Pierre — Poya 2 — Science et technique en laiterie — Cyclistes et Centaures.

Abonnement pour la Suisse Fr. 6.50 Chèques postaux lia 2851

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2 FRIBOURG-ILLTJSTRÊ Juin - - Juillet 1958 Mme Fernand Peytregnet

La Grande Teinturerie Fribourgeoise des Grands-Places vient de perdre subitement l'épouse de son Directeur.

Une foule nombreuse et émue té¬

moigna, le jour de ses obsèques, la sympathie et le respect que chacun accordait à cette personne travail¬

leuse, intelligente et combien ser- viable. En commerçante avisée, elle secondait magnifiquement son mari dans le domaine très délicat de la teinturerie. Sa mort cause de nom¬

breux regrets chez ses clients et connaissances.

M. Pierre Oberson

Décédé à 55 ans, le défunt était de¬

puis 31 ans à la tête de la laiterie de Vuisternens/Romont. C'était un homme des plus sympathiques, au caractère jovial et au franc parler.

Commerçant avisé et habile, il était affable et très serviable. Les sociétés locales, les déshérités perdent en lui, non seulement un ami, mais un bien¬

faiteur généreux dont le geste pré¬

cédait la demande. Sa famille pleure un chef aimé et vénéré.

M. Ernest Deilion

M. Ernest Deilion, de la grande famille des tanneurs, vient de s'étein.

dre à Massonnens, âgé de 60 ans Ses concitoyens l'appelèrent au Con seil communal dès 1930 et en firen leur syndic depuis 1950. Affable, gé néreux, son auto et lui-même étaien au service de tous dans le village Brigadier de cavalerie et chef de sec tion de plusieurs communes du Gi bloux, il fut un parfait patriote.

M. Alphonse Grandjean

Originaire du Crêt où il était né en 1888, M. Grandjean exploita jusqu'à l'âge de 30 ans la forge paternelle.

Mécanicien intelligent et observa¬

teur, il s'installa à Bulle. D'une adresse surprenante et d'une ingé¬

niosité rare, il connaissait tous les secrets de son métier. Artisan tra¬

vailleur, habile, chercheur et inven¬

teur, il fut chargé de la réparation de la fameuse horloge du moine- mécanicien de la Valsainte.

Mme Judith Pilloud

Mme Vve Sylvestre Pilloud, née Judith Gremaud, est décédée à Châ- tel-St-Denis, à l'âge de 67 ans.

C'était une personnalité très atta¬

chante. Jeune institutrice, elle épousa M. Sylvestre Pilloud ; tout en le se¬

condant constamment dans son entreprise, elle éleva 7 enfants. Elle eut la joie, cette année, de voir son fils ainé, M. Robert Pilloud, accé¬

der à la Présidence du Grand Con¬

seil.

M. Paul Hertig M. Eugène Crotti M. Louis Berchier

M. Paul Hertig, administrateur de l'Im¬

primerie St-Paul, est mort au matin de la Fête-Dieu, dans l'accomplissement de sa tâche de commissaire-président de la procession. Travailleur précis, au cœur généreux, on le trouve à la tête de gran¬

des organisations de l'imprimerie et de l'édition. Et il donnera encore le meil¬

leur de soi-même à l'Alliance suisse des samaritains, dont il fut le président, à la Croix-Rouge fribourgeoise, aux aveu¬

gles, aux tuberculeux, à Pro-Juventute.

Un homme foncièrement bon qui a vécu sa foi chrétienne.

Chef du Service cantonal des autos à Fribourg, fils du major Crotti de Bulle,

« Micket » pour les initiés du sport- moto, vient d'être arraché brutalement à la vie, près de Posieux. Technicien et mécanicien émérite, il avait construit en 1929 une machine qui lui permit de s'adjuger, à une vitesse de 123 km. h., le record du monde de l'heure à Monthlé- ry. Gagnant des « Douze heures de Mey- rin », recordman des courses du Bruch, il avait présidé la Conférence nationale des experts automobiles officiels. Il était foncièrement bon et serviable à l'égard de tous ; ses nombreux amis l'ont pleuré.

M. Louis Berchier, chef de gare, est décédé à Yvonand dans sa 84me an¬

née. Il avait servi les CFF durant 44 ans, à Cousset et à Granges-Mar- nand. Quand il prit sa retraite en 1936, il sut l'agrémenter des plaisirs de la chasse et de la pêche. Doué de beaucoup d'entregent, observateur de la nature, il avait un parler savou¬

reux et il sut rester toujours un parfait compagnon.

Mme Emma Rotzetter M. Florian Monney M. Louis Baeriswyl M. Pierre von der Weid

Née le 1er juillet 1895. Mme Rotzet- ter-Perroud a passé presque toute sa vie à la Fabrique de chocolats Vil- lars S. A. à Fribourg. Personne de confiance, au caractère enjoué, elle s'acquit la sympathie de ses patrons et de tout son entourage. Toujours attentive et charitable, elle ne pou¬

vait rester indifférente aux misères qu'elle rencontrait. Elle allait bien¬

tôt prendre sa retraite. Elle laisse un souvenir lumineux à tous ceux qui ont eu le bonheur de travailler à ses côtés.

Militant des organisations syndica¬

listes, Président des ouvriers sur bois FOBB, M. Florian Monney avait tra¬

vaillé durant 24 ans dans l'Entreprise L. Despont et Fils à Bulle où ses qualités professionnelles, sa loyauté, sa probité lui valurent la responsa¬

bilité de contremaître. Estimé par ses patrons, aimé et apprécié par ses camarades, il laisse le souvenir d'un collègue avec lequel il était agréable de travailler et de militer.

M. Baeriswyl vient de s'éteindre après une longue et pénible maladie, supportée avec un remarquable cou¬

rage et une parfaite abnégation. Il consacra le meilleur de sa vie au service de l'Edilité durant un quart de siècle. Lecteur assidu de « Fri¬

bourg Illustré », il attendait toujours avec grande impatience la parution des nouvelles de son cher canton auquel il était fort attaché. Sa mort plonge sa famille et ses nombreux amis dans un profond chagrin.

M. Pierre von der Weid, ingénieur forestier, s'en va à 56 ans, enlevé brusquement à l'affection des siens et de ses amis innombrables qui lui firent des funérailles profondément émouvantes, célébrées par son frère, M. le curé de Ville. De tempérament franciscain, il était en amitié immé¬

diate avec tout ce qui était vrai, sim¬

ple, naturel. Excellent connaisseur de la forêt, il laisse le souvenir d'un sylviculteur hors ligne.

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Juin - Juillet 1958 FRIBOCR6-ILLUSTBÊ

ii

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Le bâtiment des ateliers du Technicum.

La journée des parents au technicum cantonal Tous les deux ans, le Technicum cantonal organise à l'intention des parents des élèves et du public une visite des ateliers de sa section des arts et métiers. Cette visite eut lieu le samedi après-midi, 7 juin. Elle a connu un beau succès puisque 350 personnes se sont intéressées aux installations des ateliers et aux travaux des élèves.

Pour la circonstance, chaque élève occupait sa place de travail. Les parents n'ont pas voulu manquer cette occasion de se rendre compte dans quelle ambiance travaillait leur fils et dans quelles conditions il faisait son apprentissage.

L'atelier mécanique compte actuellement 131 élèves. Durant ses 4 ans d'apprentis¬

sage, l'apprenti se familiarise avec les constructions les plus diverses. A côté des travaux d'usinage et de montage pour les industries de la place, l'atelier de mécanique a sa pro¬

pre fabrication. Il construit des tours d'outilleur, des machines à scier les métaux avec commande hydraulique, des boîtes de vitesse, etc.

L'atelier de menuiserie-ébénisterie compte 6 apprenais ; on y fabrique du mobilier d'école et des meubles de style.

L'école-atelier de radio-électricité fut ouverte il y a deux ans ; elle compte déjà 10 élèves. A côté des appareils de mesures qui y sont fabriqués, on y monte des appareils de télé-commande pour l'industrie, des amplificateurs de haute fidélité. Les élèves sont également instruits dans le dépannage des appareils de radio.

L'exposition de travaux de l'Ecole de dessin et des arts graphiques n'eut pas moins de succès ; elle révéla le goût et le fini du travail des élèves.

La soudure à l'étain est pour le radio-électricien ce qu'est la lime pour le mécanicien.

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A-i-

A quoi cela peut-Il servir ? se demande cette maman en face d'un oscillographe cathodique.

M. Faul Rolle, ingénieur, chef de l'atelier de mécanique, expli¬

que aux visiteurs le fonctionnement d'une machine à scier à commande hydraulique.

C'est en connaisseur que M. Bochud, industriel à Bulle, apprécie le travail d'un élève de première

année.

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M. Dr E. Michel, directeur du Technicum. L'autorité communale était représentée par M. Boger Colliard, conseiller com¬

munal, qui ne cacha pas son enthou¬

siasme devant les belles réalisations des élèves.

Moi, quand je serai grand, je voudrais être mécanicien.

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4 FRIBOURG-ILLUSTRB Juin - -Juillet 1958 Fribourgeois

à l'Expo universelle de Bruxelles

J'ai visité l'Expo. 200 ha. Trois heures de marche pour en faire le tour. 70 restaurants pouvant héberger simultanément 25.000 per¬

sonnes. De 200.000 à 800.000 visiteurs par jour. On dit que c'est très cher. Ce n'est pas vrai. Sauf les spécialités, les prix sont nor¬

maux. Et les trams très bon marché.

L'Expo est grandiose. Ereintante, si l'on veut tout voir. Cepen¬

dant, partout, à l'intérieur des pavillons comme dans les parcs splendidement aménagés, vous trouvez des havres de fraîcheur et de paix. Là est précisément le secret de la faveur du pavillon suisse : un vallon cascadant, des plans d'eau, une présentation inté¬

rieure nette, limpide, originale : tourisme, splendeurs de textiles et de l'horlogerie, etc. Un véritable oasis.

Surtout si l'on sort du pavillon de France. Dont l'architecture est colossale et géniale, mais bourrée d'un bric à brac de toutes les productions et activités françaises. Le pavillon de l'URSS est immense, pédagogique ; il vous convainct des progrès de l'instruc¬

tion et de l'hygiène populaires et de l'énorme effort de reconstruc¬

tion. Les Etats-Unis, eux, ne montrent rien, si ce n'est leur prodi¬

gieux pavillon lui-même, avec ses pièces d'eau à l'intérieur, aux alentours, le tout d'une beauté exaltante, la nuit surtout. Ah la

1. Au premier printemps, le Matadi s'éveille.

2. Dans le hall du Matadi, évocation nostalgique de la vie congolaise.

3. La brigade de choc du Matadi (110 personnes quand ils sont au complet) s'apprête à servir un banquet au Palais du Congo.

4. Un coin de la brasserie.

5. Monsieur et Madame Morel, dans une forme éblouissante, attendent leurs hôtes.

nuit ! L'Atomium qui scintille de toutes ses spnères et la promenade en petit train valent à eux seuls le déplacement de Bruxelles. .

La Belgique apparaît grande au milieu de son empire africain, solide, consciente sans déclamation, par la simple présentation des faits. Le Congo Belge, avec l'Urundi-Ruanda, véritable exposition dans l'Expo, sont l'affirmation pathétique du pouvoir civilisateur, chrétien et industriel de la Belgique. Ils vous envoûtent comme le tam-tam de la forêt équatoriale.

Mais voici pour nous, la surprise : le Matadi ! Premier restau¬

rant de l'Expo, le plus réputé, visité deux fois par S. M. le roi Baudouin, lieu de rencontre de prélats, de ministres, de tout un peuple qui s'y plaît et y revient, de Suisses... de Fribourgeois. Car c'est un Fribourgeois qui le tient.

— M. Morel, comment se fait-il que vous soyez là ? — M. Morel me répond ému et combien filial en me parlant de son père.

4

M. Arnold Morel du Terminus. Il fit faire à son fils l'apprentis¬

sage de l'hôtelerie. A 18 ans, Roger sort avec le diplôme No 1.

Le voici dans la fi¬

lière : cuisinier au Rialto, à Bâle ; com¬

mis à St-Moritz ; chef de cuisine à Grimentz, chef de service à . . . Crans, puis à Sierre, 3u il rencontre Mlle Pauline Bonvin qui deviendra son épouse et le secondera admirablement ; à Saxon, il fait du casino un restaurant achalandé. Enfin, c'est Fribourg avec le Terminus, la Grenette. Parallèlement, M. Roger Morel se spécialise dans l'exploitation des grandes cantines. En collaboration, ou seul, ce seront successivement : la Fête fédérale de gymnasti¬

que à Lausanne, en 1951 ; .la Fête fédérale de musiques de Fribourg ; les Tirs cantonaux de Morat, d'Estavayer ; le Tir fédéral "de Lausanne et, cette année 1958, en même temps que Bruxelles, le Tir fédéral de Bienne et la Fête fédérale de lutte de Fribourg. La conver¬

gence des deux... entraînements expliquç la réussite éclatante d'un Fribourgeois devenu premier « restaurateur » de l'Exposition universelle de Bruxelles.

Matadi ! est le nom du port de Léopoldville sur le Congo. Matadi ! c'est le restaurant de notre ambassadeur fribourgeois à l'Expo. Tout au Jong de ces mois d'été, M. et Mme Morel créent un courant d'estime, d'amitié, d'attachement entre deux pays, petits de surface mais grands par l'esprit. Merci M. Morel ! Merci !

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Juin - Juillet 1958 FRIBOURG-ILLUSTRÊ 5

DKW

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Le premier contact. N'est-il pas délicieux ? Le Maître de chapelle Louis Ruffieux, directeur de la Cho¬

rale fribourgeoise.

Le jury. On reconnaît MM. Oscar Moret (à g.) et Robert Flechtner.

Fribourg fête les Chorales suisses de police Les 14 et 15 juin 1958 resteront des journées inoubliables au ciel des rencontres helvétiques des Chorales de police. La Chorale de police fribourgeoise recevait en effet une dizaine de Chorales sœurs.

Ce fut, une fois de plus, l'organisation méticuleuse mais si naturelle qu'on la devine à peine, la réception chaleureuse, colorée, renouvelant ses surprises d'heure en heure.

Le samedi 14 semblait devoir épuiser les possibilités de bien rece¬

voir, tant la soirée qui suivit les concours ravit les invités. Mais le dimanche 15 devait tout emporter. Temps magnifique, révélation de la immLJBii xi

verte Gruyère, de son lac et de son château, double hommage chantant à l'Abbé Bovet, autour de son monument à Fribourg et à Bulle, ban¬

quet magnifiquement servi au St-Jacques de Vuisternens-dev.-Romont, participation des hautes autorités : M. Pilloud, président du Grand Conseil, M. Glasson, vice-président du Conseil d'Etat, M. Roggo, conseil¬

ler d'Etat directeur de la Police, qui présidait le comité d'organisation et tant d'autres personnalités.

Fribourg fut remercié chaleureusement par Zurich, par St-Gall...

par chacun. Nos gendarmes, tous plus ou moins bilingues, ont contri¬

bué à établir des contacts très fraternels entre Alémaniques et Romands.

Et à faire apprécier notre canton. C'est du beau et bon travail. Qu'ils en soient félicités !

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L'ensemble des choristes de police de la Suisse romande.

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6 FRIBOURG-ILLUSTRÉ Juin - -Juillet 1958

Alexis Grimou

« peint par luy mesme ». Ce grand artiste du 18e siècle était le fils d'un sol¬

dat gruérien au service de la

France.

Le général Si¬

mon Castella, qui brilla au 19e siècle, au ser¬

vice de France, du pape et d'Es¬

pagne. Portrait de J. Vittori.

LE MUSËE GRUERIEN

En 1917 mourait, dans sa villa des Nef (liera, à Laroche- Villebon, l'écrivain et journaliste Victor Tissot, auquel la ville de Bulle doit sa bibliothèque et la Gruyère son musée. Tissot était Glanois d'origine et Gruérien d'adop¬

tion, tout en faisant partie du monde littéraire de Paris, où il avait joué un rôle considérable. Il était né en 1845 à Fribourg, où son père était notaire et juge au Tribunal de la Sarine. Il avait fait des études de droit, lui aussi, mais s'était engagé ensuite dans la carrière littéraire et il y avait si bien réussi qu'il laissait — une fois n'est pas coutume — une fortune enviable.

Parmi les faits qui le situent le mieux, on peut rap¬

peler, par exemple, qu'il a collaboré au Dictionnaire Larousse,, qu'il a été rédacteur en chef de la Gazette de Lausanne et, plus tard, du Figaro, qu'il a fondé les suppléments littéraires de ces deux journaux, qu'il a fondé et rédigé le fameux Almanach Hachette, à Paris, et l'Almanach Chalmnala, à Bulle, et que son premier livre, le Voyage au 'Pays des Milliards, a eu plus de 40

éditions en deux ans. Tissot a publié une quantité de romans à la mode et de récits de voyages, sans compter ses innombrables chroniques de presse et ses études d'histoire littéraires.

Propriétaire, d'abord, de la maison de Chalamala, à Gruyère, puis de la villa de La Marmotte, à Montbarry, il y passait toutes ses vacances et s'était pris d'une affec¬

tion profonde pour la Gruyère. Aussi, ayant perdu son fils unique en 1907, il destina par testament sa grande fortune à la fondation et à l'entretien-du Musée gruérien et de la Bibliothèque publique de Bulle. Telle est ainsi l'origine de ces deux institutions, qui célèbrent cette année leur 35mc anniversaire et qui comptent parmi les plus importants établissements régionaux de cette espèce en Suisse.

De fait, lorsqu'on pénètre dans les vastes locaux du Musée gruérien, on est surpris de le trouver aussi grand que le Musée cantonal et aussi riche en trésors.

Le père du Mu¬

sée gruérien, l'écrivain Victor Tissot, dessiné à Paris, au temps de sa célébrité, par son ami Paul Renouard.

L'historien et poète Henri Naef, conserva¬

teur du musée, et gon adjoint, l'écrivain et

metteur en scène Henri Gremaud.

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Juin-Juillet 1958 FRIBOURG-ILLUSTRÊ

Reliques inestima¬

bles du passé, les drapeaux et ban¬

nières du vieux Comté jouissent ici des soins et de la vénération du pré¬

sent.

; Un beau rouet de Liessoc. Des mil¬

liers d'objets fami¬

liers, chefs-d'œuvre de l'art populaire, témoignent du bon goût et de la digni¬

té d'un peuple.

TRESOR INEPUISABLE

Comment décrire un monde aussi complet, en même temps qu'aussi varié ? L'historien et poète Henri Naef qui, depuis 25 ans, je crois, dirige ce musée avec une rare compétence et un dévouement illimité, a tenté de le faire dans une brochure officielle, qui a l'attrait d'un merveilleux récit et le charme d'un accueil tout à fait dans la tradition, mais qui n'est pas un catalogue.

Or, catalogue en main — s'il existait — il faudrait des jours et des jours pour s'y retrouver. Ce qui prouve que la solution de M. Naef est la meilleure : le Musée grué- rien n'est pas un arsenal ; il est une demeure, dont il vaut mieux faire simplement les honneurs.

Aussi, quand on y va, avec un peu de chance, a-t-on recours à la science sûre et aimable du conservateur ou de son adjoint, l'écrivain et metteur en scène Henri Cremaud, qui connaît les lieux aussi bien qu'il connaît le Pays de Gruyère : admirablement. Passez-y au moins un après-midi. Le temps de vous rendre compte que tout, dans ce pays, est intimement lié : la foi, l'histoire,

la légende, les traditions paysannes et la vie alpestre, le service sous les drapeaux, le roman et la chanson, l'humble destin du montagnard et la gloire des champs de bataille ou des artistes de Paris.

M. Henri Naef, d'ailleurs, a compris cette vocation.

Il ne se contente pas de gérer des collections : avec son assistant, il les compose sans arrêt et, ce faisant, sauve tout ce qu'il peut sauver. Tout ce que des restaurateurs aveugles chassent des églises et des maisons, tout ce qui est beau, mais n'est plus utilisé, tout ce qui est irrem¬

plaçable, inimitable, trouve ici son refuge, pour y jouer, un nouveau rôle de document, de personnage, pour y être encore éloquent et — quand on veut bien compren¬

dre — pour y être encore utile.

Près de dix-mille objets s'offrent ainsi à notre admi¬

ration. Et les plus humbles ne sont pas les moins élo¬

quents : leur muette beauté témoigne du goût profond et de l'âme de tout un peuple.

Eric E. Thilo.

Sur les fers à oublies et les moules à biscuits brillent le coeur, la croix, qui se fleurit ici de lys, l'étoile de Noël et le monogramme du Christ, symboles éternels d'amour

et de salut.

Une visite au Musée grué- rien est à la fols un plaisir des yeux et du cœur, une découverte prodigieuse et un enrichissement de l'es¬

prit. Tout le passé d'un peu¬

ple y déroule son charme.

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Juin-Juillet 1958 FRIBOUBG-ILLÛSTBÊ 9

-41#

Wolley-ball : Les jeux d'adresses font partie des méthodes de la gymnastique féminine.

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L'école du corps comprend des attitudes souples et gracieuses. Présentation de l'Ancienne. De gauche à droite, Mlles Binz, Baechler, Mme Antonioz et Mlle Fontana.

Cette première fête fut suivie par un public attentif et intéressé.

Echos

de la première fête cantonale de gymnastique féminine Cette première démonstration de la part de nos sections de gymnastique féminine fut cou¬

ronnée de succès par un soleil éclatant qui donna un relief encore plus prononcé aux diverses présentations.

Le public a été conquis par l'harmonie générale de ce premier rassemblement. Le but prin¬

cipal était de démontrer les méthodes de travail d'éducation physique féminine, élaborées sur la

Les exercices d'ensemble, point culminant de toute fête de gymnastique, en furent le couronnement.

base d'exercices aptes à développer la force tout en ne négligeant pas le côté esthétique. La preuve nous fut donnée par environ 200 gymnastes groupées dans 8 sections.

L'organisation placée sous la direction de Mme Yvette Seydoux, présidente cantonale, et Mlle Marguerite Clément, présidente technique, fut récompensée par le témoignage de joie et de gratitude apporté par M. le Conseiller d'Etat Ducotterd, et par de magnifiques fleurs remises de la part des participantes à leurs dévouées chefs de file.

La présentation de chaque section fut le reflet d'un travail inlassable de la part des moni¬

trices qui vouent leurs efforts à la perfection des mouvements, à l'originalité des exercices et à l'épanouissement moral de nos dames et jeunes filles.

Prêt...! Tous muscles tendus, Mlle Berset (Freiburgia) va défendre les couleurs de

sa section.

La force et la grâce concrétisées dans ce dernier effort.

Harmonie du corps ! Présentation de la section de ChAtel-St-Denig dans l'exercice

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AUX TROIS TOURS FRIBOURG

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Juin - Juillet 1958 FRIBOURG-ILLUSTRÊ 11

Le tandem Zürcher — Bigler do¬

mine la course dans une entente parfaite.

Le peloton grimaçant sous la pluie battante. Michel vient de s'échapper du peloton. Il chasse très fort pour

rejoindre les fuyards.

Grand Prix des Magasins

„Aux Trois Tours"

Cette 20me édition méritait un temps plus clément.

Malgré la pluie, l'épreuve organisée par le Vélo Club Fribourg a connu le succès, grâce à la belle bataille de fin de parcours. Une partie de la course fut largement dominée par les bernois Zürcher et Bigler. Ce tandem dut finalement céder sous les attaques de W. Michel et de Bonjour. Ce dernier, qui avait effectué un gros travail, lâcha prise égale¬

ment. Michel remporta valeureusement la victoire dans le sprint final, Bigler dernier résistant payant ses efforts. Organisation impeccable tout à l'honneur du Vélo Club et du généreux donateur, Les Grands Magasins « Aux Trois Tours ».

M. R.

Le vainqueur fleuri et félicité. De gauche à droite : M. André Nordmann, directeur des Magasins « Aux Trois Tours », Willy Michel, vainqueur, Mlle Barras,

et A. Spycher, président de l'organisation.

f

M. Leimgruber, qui vient d'être fleuri, remet à son tour un cadeau à M. Perriard, son suc¬

cesseur à la tête de la section de Fribourg.

Mme Lanthmann, du « Colibri », et M. Meyer, d'Aarau, l'ancien boulanger de l'inoubliable boulan¬

gerie de la Grappe à Fribourg.

Dans les pas-perdus du Grand Conseil, M. Guisolan sert les « Rossi-Martini » à nos

hôtes.

(Zônfeseuzs

Séance plénlère dans la vénérable salle du Grand Conseil.

p '"pâtissiets-qlaciezs Ils étaient 200, venus de tpute la Suisse. Et le congrès a duré trois jours. Il a déplacé ses assises d'une salle à l'autre de Fribourg, et de Gruyère au Lac Noir. Travail et tourisme. Avec comme fidèles compagnons, la douce pluie et une gaieté jamais à défaut. Dans la dernière phase du congrès, les dames, qui jouent un rôle si essentiel dans cette profession, avaient rejoint leurs époux.

Disons, entre autres, deux décisions du congrès.

1) Les ouvriers confiseurs verront la durée men¬

suelle du travail réduite de 242 à 221 heures.

2) Le < Praliné et cake service » va gagner peu à peu toute l'Europe, si bien qu'il sera loisible de n'importe quel lieu de commander et faire servir un gâteau à 1.000 km. de distance.

« La Chanson de Fribourg », « Les Charly's » et

« Les Dames de l'Ancienne » agrémentèrent ces journées parfaitement organisées de leurs produc¬

tions musicales et rythmiques.

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12 FRIBOT7BG-ILLUSTBE Juin - -Juillet 1958

LE PETROLE

C'est un phénomène rare chez-nous que le-lecteur-qui-prend- la-plume-pour-écrire-à-eon-journal. Or les articles de Fribourg Illustré sur le pétrole ont suscité cette rareté et lui valent deux correspondances.

La première émane d'un ouvrier M. P. J. La voici : « Je fais peut-être bien de vous relater la chose que j'avais remarquée il y a quelques années. C'était lors de la réfection de la route Châ- tel-Palézieux, près de la gare de Remaufens. Nous creusions près d'un petit ruisseau au bord du chemin. Nou avons senti une forte odeur de pétrole. Celui-ci s'écoulait en effet, laissant sur l'eau des taches et des couleurs. Serait-ce une fuite d'une grande masse profonde ?

La seconde émane d'un ancien élève du professeur de géo¬

logie Girard, de l'Université de Fribourg, M. H. C. : « Afin de localiser le lieu propice à un forage, les géologues font des études préliminaires qui fournissent les données géologiques.

Le forage apporte des renseignements qui constituent les don¬

nées réelles. Mais souvent, les données réelles ne correspondent pas aux données géologiques. Pour mettre le maximum de chan¬

ces de leur côté, les savants ont imaginé des appareils sensibles susceptibles de fournir des renseignements complémentaires pré¬

cieux, les données géophysiques.

Et quand les radiesthésistes s'attaquent au même problème, ils apportent les données radiesthésiques.

La Suisse, Texas de l'Europe, a-t-on lu quelque part. Même si la Suisse était cela, il ne suffirait cependant pas de creuser n'im¬

porte où et à n'importe quelle profondeur pour rencotrer du pétrole.

De fait, au pied du Jura, on trouve beaucoup de traces de pétrole. Aarau, Wangen, Malapalud, Satigny furent des centres de gisements pétrolifères, peut-être importants, mais tous dis¬

parus, à part quelques restes aux endroits nommés.

Dans le Plateau, deux gisements dignes de ce nom se trouve¬

raient grosso modo, le premier entre le lac de Sempach et Fri¬

bourg, le second entre Berthoud et Thoune.

Le premier gisement situé à 2.000 — 3.000 m. de profondeur suit l'alignement du Plateau, et la section Berne - Fribourg de ce gisement ne serait pas la moindre importante.

EN MARCHE

L'explosion atomique dêclanche des ondes

« aller », jusqu'à la nappe pétrollfère pré¬

sumée, et « retour » aux appareils de men¬

suration.

Encore l'exploration -slsmlque. Un groupe de chercheurs en plein travail. Cela ne va pas sans mis« en œuvre de moyens puissants.

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Juin-Juillet 1958 FRIBOUBO-ILLUSTBÊ 13 Beaucoup de gaz accompagne ces gisements. »

Notre correspondant ne nous en voudra pas de ne pas énu- mérer les divers « gîtes » qu'il signale. D'ailleurs sa communi¬

cation va susciter d'autres révélations. Ainsi en va-t-il du pétrole ! Après des décennies de scepticisme le plus opaque, il devient soudain actuel et présent partout.

Jusqu'à il y a très peu de temps, en effet, on prenait les cher¬

cheurs de pétrole pour des illuminés. Et voici que maintenant, les têtes les plus froides déclarent extrêmement probable la pré¬

sence de gisements dan6 le sous-sol helvétique. La question reste à savoir si les chances d'une exploitation commerciale sont suffi¬

santes pour risquer des recherches coûteuses.

En vérité, la faveur que connaît maintenant la prospection pétrolière tient moins aux conclusions des géologues qu'au fait

L'exploration magnétique double l'exploration sismique. Ici, après avoir observé, l'ingénieur note et calcule.

Campagne paisible semblable à la nôtre. Puits en activité.

On a trouvé du pétrole.

Drilling de forage du type le plus moderne. Le verrons-nous bientôt chez-nous ?

que les plus grands trusts pétroliers du monde s'intéressent acti¬

vement... au pétrole suisse. Eux, qui ont l'expérience et l'argent, y croient. D'ailleurs on exploite du pétrole tout autour de notre pays ; au Piémont, en Alsace, dans l'Allemagne du Sud, et en Autriche dont les gisements fournissent chaque année trois mil¬

lions de tonnes, de quoi couvrir la consommation totale de la Suisse

En Suisse même, rappelons les gisements d'asphalte du Val- de-Travers, la flamme du Burgerwald au-dessus de Fribourg, et souvent des éruptions de gaz de pétrole lors du percement de nos innombrables tunnels.

Aussi, les entreprises de recherches pétrolières se mettent- elles à proliférer. Sept sociétés étendent déjà leur réseau de prospection sur une douzaine de cantons.

Dans le canton de Fribourg, c'est la D'Arcy, de la British Petroleum, avec bureau permanent à Fribourg depuis quelques années, qui a effectué les travaux préliminaires.

Or voici du nouveau. Dans une récente Feuille officielle, on peut prendre connaissance du « Règlement d'exécution de la loi du 4 octobre 1850, sur F exploitation des mines et carrières, en vue de la recherche et de F exploitation des hydrocarbures », édicté le 18 février 1958 par le Conseil d'Etat du canton de Fri¬

bourg. Ce règlement est divisé en trois chapitres traitant : Des dispositions générales, Du permis de recherche, De la concession d'exploitation. Il frappe par sa précision et son adaptation réaliste à l'objet.. Tout semble avoir été prévu pour ménager les intérêts du canton et promouvoir vigoureusement la recherche pétrolière.

Espérons, pour le canton, que cela n'aboutisse pas à la simple découverte du jardin des Hespérides. Que l'on saisisse enfin ce qui feslt visé avec tant de prudence et de fermeté : l'or noir, le pétrole.

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Juin - -Juillet 1958 14 FBIBOURG-ILLUSTRÉ

/jeunesse et famille

Livras, ciné, radio... quel effet ça vous fait ?

La question est posée. Elle nous vaut une réponse. Une seule.

Au fond, c'est déjà beaucoup.

< Mon amie et moi, nous vivions en écolières. Heureuses à la mai¬

son, heureuses hors de la maison. Un peu folles. Puis ça s'est gâté.

Nous sommes devenues impatientes, riant aux éclats, tristes comme des bonnets de nuit. Toujours amies, fermées aux autres. Aguichantes et méchantes.

Comment, nous en sommes arrivées là? J'ai lu «Quel effet, ça vous fait ? ». Mon amie regardait par dessus mon épaule. Elle m'a pris le bras : « Tu rigoles ? ». Mais nous avons pleuré. Et ouf ! on s'est senti légères comme des oiseaux. Si ça dure, j'écrirai et en direz plus une autre fois. Peut-être que des amies inconnues, qui passent par les mêmes expériences, lisent ces lignes. Comme les automobilistes, je leur fais un signe amical de la main.

Maguy.

Baigneur« ! Baigneuses !

Ne jamais sauter à l'eau sans s'asperger préalablement le corps.

Ne jamais se baigner lorsqu'on ne se sent pas bien à l'aise.

Ne jamais se rôtir longtemps sous les rayons du soleil.

Chez le marchand de vin

— Votre vin est merveilleux... il fait venir l'eau à la bouche.

I Et chez le boucher

— On avait pourtant dit que le bœuf avait baissé ?

— Bien, sûr, il a baissé, mais poids vif. Vous voulez pourtant pas acheter un bœuf entier ?

Misères fraternelles !

Mutilé de la jambe gauche cherche mutilé de la jambe droite, en vue d'acheter une paire de chaussures.

La valeur du lait

Le Dr Jung, savant professeur de l'Université de Fribourg, et collaborateur apprécié de Radio-Zurich, toujours à l'affût des décou¬

vertes scientifiques et soucieux d'en faire profiter chacun, réinvente le lait:

Ce n'est pas une boisson ordinaire, mais en même temps un aliment apportant à notre corps tous les éléments dont il a besoin pour vivre.

Un litre de lait contient : 40 grammes de graisse — autant qu'une petite motte de beurre — ; 50 gr. de sucre très digeste — l'équivalent de 12 morceaux — ; et encore 35 gr. d'albumine — la valeur de 4 œufs. De plus, il contient toutes .les vitamines essentielles : la vita¬

mine C qui détruit la cuisson, la D antirachitique, etc. Et des sels minéraux. Donc le tout nécessaire en tout temps et à tout âge.

Le lait caillé — Yogourt — est désaltérant et parfaitement digesti¬

ble, parce que en quelque sorte « prédigéré ». Les bébés le supportent parfaitement.

Ayons donc recours souvent aux produits laitiers si rches et si bon marché. La santé publique ne s'en portera que mieux.

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— Pensez-vous sérieusement que Dante avait été en enfer avant d'en écrire les cercles successifs ?

Us étalent au Zoo de Bâle

— Tu ne me reconnais pas ? Pourtant on s'est vu au jardin zoolo¬

gique l'autre jour.

— Oh ! tu sais, j'ai tant vu de bêtes ce jour-là que je ne me sou¬

viens plus.

Poison !

Le mari s'est permis de faire une légère observation à sa femme.

Celle-ci s'indigne :

— Une autre fois quand tu auras des reproches à me faire, tâche de les faire quand il n'y a personne !

— Mais il n'y a personne ? La femme :

— Et moi donc, je compte pour rien ?

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Juin-Juillet 1958 FBIBOUB6-ILLUSTRÊ 15 Norêaz aussi a bâti une église

Noréaz, village lumineux au flanc du coteau, s'est implanté là où les sources sour- dent entre deux bancs de molasse et font chanter la claire fontaine. Car celà commence toujours ainsi. Un point d'eau tout d'abord. Quelques fermes autour du point d'eau.

Puis un village. Une chapelle dans le village. La chapelle se transforme en église. Le village devient paroisse. Mais pour Noréaz, rattaché depuis toujours à la paroisse de Prez, cette dernière phase est encore une anticipation.

Noréaz se situe à une altitude de 665 m. Sa superfice est considérable : 681 ha, dont 179 ha de forêts et 489 ha de prés et de champs, et, parmi ceux-ci, 120 ha de céréales. On dénombre 650 bovins, 45 chevaux. La motorisation y est très développée.

L'apport de lait en laiterie approche des 700.000 1. dont on fait notamment 42.000 kg.

de gruyère et 9.000 kg. de beurre. Tout porte l'empreinte d'une population active et progressiste.

Population assez diverse cependant, en raison du hameau de Seedorf avec son Institut et ses grandes fermes. Au recensement de 1951, on comptait 97 ménages, 586 habitants dont 213 originaires de la commune même, 231 d'autres communes fribour- geoises, 129 d'autres cantons et même 13 étrangers. Les catholiques sont au nombre de 528.

C'est sous la syndicature de M. Léonard Corpataux, député, M. l'abbé Robert Sallin étant curé de la paroisse de Prez-vers-Noréaz, et grâce à la générosité d'insignes bien¬

faiteurs et à l'élan de tout un peuple, que s'est réalisée la grande oeuvre de l'église nouvelle.

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16 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Juin - - Juillet 1958

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Souvenir = Gratitude Les anciens de la Ire et 2me classe primaire du Bourg, à Fribourg, de 1910, ont eu la délicate attention d'inviter à une agape du souvenir celle qui fut leur première institutrice : Mme Laure Kolly-Delpech, en y associant sa fille, Mlle Marie- Jeanne Kolly. Fait sans doute rarissime. Il est lassé au lecteur le soin de mettre un nom sur les visages des personnalités bien connues de notre ville.

C'est en 1910 également que l'Abbé Bovet, lan¬

çait l'une de ses premières chansons « Les sou¬

venirs d'enfance ne s'effacent jamais ». Ce fut la conclusion bien réelle d'une soirée particulière¬

ment aimable.

A Aigle, au septième concours de l'Association romande des musiciens accordéonistes, auquel 700 amateurs ont pris part, le club accordéoniste 1'« Edelweiss » de Fribourg, dirigé par Mihe Fer¬

nand Cuennet, a brillamment passé l'épreuve d'un premier concours en société, ramenant à Fribourg une couronne et un magnifique chaudron.

Le retour se fit par les Mosses, Montbovon, Bulle, Le Mouret, où 1'« Edelweiss » fut aima¬

blement reçu par la famille Cardinaux. Jeux pleins d'entrain et surprises se succédèrent à un rythme endiablé.

Merci tout spécial aux chauffeurs de voitures qui ont permis cet inoubliable voyage.

Un participant.

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Juin-Juillet 1958 FBIBOCB6-ILLVSTRÊ 17

m hi

VOICI L'EGLISE DE NOREAZ L'ancienne chapelle de Noréaz, dédiée à St. Jacques se caractérisait par son chœur gothique et un grand crucifix suspendu à la voûte. Son clocheton, aux facettes plaquées de bardeaux, jetait une note rustique et élégante.

Aujourd'hui se dresse au haut du village, ponctuant la ligne de l'horizon à l'ouest, une église nette comme une épure, aisément accessible de partout. Les plans sont de Marcel Colliard, architecte S.I.A. C'est la première église qu'il construit. En même temps, il édifiait la Maison paroissiale de St. Pierre et la seconde caserne de la Poya.

Clarté, probité, ponctualité, sont trois qualités essentielles qui ressortent de ces réali¬

sations si diverses et simultanées d'un même architecte.

Les images, mieux que les paroles, disent ce qu'est le nouveau sanctuaire. On est heureux d'y trouver la simplicité et l'authenticité en quoi notre époque se reconnaît.

L'œil embrasse d'un seul coup tout l'espace. Les autels et la chaire se voient de par¬

tout. Les bas côtés ne sont là que pour assurer la circulation. Une polychromie sobre et lumineuse concourt à l'impression générale.

Le tabernacle et la croix de l'autel sont du maître sculpteur Antoine Claraz. Le beau crucifix de bois peint de l'ancienne chapelle sera placé dans un petit oratoire au pied du campanile. Les vitraux de l'artiste si sensible et net qu'est Yoki forment le décor principal de l'église. Ils en font la lumière. Aux saints de chez nous : Nicolas de Flue, Pierre Canisius, B. Appolinaire Morel, qui naquit à Noréaz, s'ajoutent une sainte Famille, St. Nicolas de Myre, Ste-Thérèse de l'Enfant-Jésus et Ste Agnès. Et, assortis à ces vitraux, des panneaux symboliques. Les vitraux du baptistère, centrés sur la mai¬

gre effigie de Jean-Baptiste, déploient leurs harmonies primesautières et délicates.

Dans toute la construction, l'architecte a affirmé son goût pour les matériaux sim¬

ples et francs. Le béton révèle son grain, les bois leur fibre naturelle. La pierre des autels est taillée massivement dans le grès coquillier de la Molière, dur et vibrant. Et le fer forgé, subtil, que l'on voit à l'intérieur et à l'extérieur, redit le thème de la flamme qui s'élève.

Le nouvel édifice s'insère avec une parfaite aisance dans l'ensemble des maisons et des fermes. Il est moderne et rural. La nouvelle «école fribourgeoise» des bâtisseurs d'églises vient coup sur coup d'affirmer sa présence et sa réussite.

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Juin - Juillet 1958 FRIBOIJRG-ILLUSIBt 19

' *

„Saint-Pierre" inaugure sa Maison de paroisse Dimanche 22 juin, c'était double fête à St-Pierre, de Fribourg : le jubilé sacerdotal de M. le chanoine Andrey, rév. Curé, et l'inauguration de la Mai¬

son paroissiale.

Le second événement soulignait et magnifiait le premier.

On a déploré que l'église et les salles n'aient pas été conçues comme un tout dès la première construction. On s'en réjouit aujourd'hui, tant la nou¬

velle réalisation est parfaite.

La nouvelle « Maison » est un modèle du genre. Extérieurement, elle s'harmonise parfaitement avec l'église, pour former avec elle et la cure une vraie cité paroissiale. Ce n'était pourtant pas facile. L'intérieur est mer¬

veilleusement spacieux : une grande salle de 400 places et d'autres locaux, nombreux, de dimensions plus réduites (9 salles en tout). Cela permettra l'épanouissement de l'activité des groupements paroissiaux.

C'est à l'architecte Marcel Colliard, dont le nom revient plusieurs fois dans ce numéro, qu'est dû cette belle œuvre ; avec, encore faut-il le dire, la cohorte d'hommes énergiques et généreux qui en ont réalisé les conditions morales et matérielles.

1. Dans la grande salle, la pha¬

lange serrée des garçons.

2. Mgr Pittet bénit la « Maison ».

3. C'est au tour du Chœur mixte de dire sa joie à pleine voix.

4. M. le Chanoine Paul Andrey, rév. curé de St-Pierre, fêtait ce jour-là seg 25 ans de sacerdoce, 5. Devant le buffet : que va-t-il

se passer ?

6. Paroissiens et « officiels » sont attentifs aux explications de l'architecte.

7. Au moment des toast, M. Mar¬

cel Colliard, architecte (à g.)»

et M. Max Muller, ancien prési¬

dent de paroisse, sont unis dans la joie d'une réalisation com¬

mune.

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20 FRIBODRG-ILLUSTRfi Juin - -Juillet 1958

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Nous avons dit récemment l'effort considérable des Entre¬

prises électriques fribourgeoises tendant à utiliser au maxi¬

mum les ressources hydrauliques du canton et à moderniser leurs installations.

Au voisinage du monastère -de la Maigrauge se trouve l'usine thermique, marchant au mazout, qui fournit de l'éner¬

gie de complément en hiver, ou de l'énergie de pointe. Cette usine « thennique > subit actuellement d'importantes transfor¬

mations après lesquelles sa puissance, actuellement de 10.800 kVA, passera à 24.750 kVA.

Ici, nous avons saisi le moment où s'effondrait la façade de l'usine, afin d'en, permettre l'agrandissement tout en conser¬

vant le corps de bâtiment principal. L'entrepreneur (Antiglio S. A.) a coupé le béton et les fers des deux côtés et en haut de la paroi à détruire. Et il a fait une saignée au bas de la paroi, côté extérieur.

La paroi intérieure a été appuyée par des madriers. 3 mou¬

fles ont été placés à l'extérieur pour tirer. Des charges de plastic ont été placées dans chaque pilier de la base. On a tendu "les câbles ; la paroi a avancé de 5 cm. On a fait sauter les charges très faibles de plastic... et la paroi s'est couchée dans le jardin. C'est ce que disent nos photos.

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Juin-Juillet 1958 FKIBOURC-ILLUSTBS 21

La caserne 2 de la Poya est terminée

Le premier coup de pioche fut donné le 18 août 1957. Or en ce moment-ci, toute la machinerie d'entreprises de construction moderne se replie et va quitter les lieux. L'automne qui s'est prolongé jusque vers Noël a permis de réaliser tout le gros œuvre avant l'hiver.

L'avance acquise s'est reperdue au cours du printemps froid et tardif.

Mais à la date fixée, l'imposante construction sera prête.

Elle servira au logement de la troisième compagnie des Ecoles de transmissions d'infanterie, dès ce mois de juillet et permet une organi¬

sation de l'instruction dans des conditions que l'on peut déclarer idéales.

Les entreprises qui ont collaboré à la construction seront présen¬

tées dans un prochain reportage. Bornons-nous, pour aujourd'hui, de signaler les noms des architectes : MM, Marcel Colliard et Otto Bäch¬

ler, de l'ingénieur civil, M. Pierre Brasey, et des trois entreprises géné¬

rales : Hogg-Mons, Jean Piantino et Bernard Cotting. L'inauguration officielle en sera faite le 12 juillet, et le public aura le loisir de visiter les lieux.

onstruction de la caserne 2 « La Poya »

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Juin-Juillet 1958 FBIBOCB6-ILLCSTR« 23

Science et technique au service de la laiterie Le canton de Fribourg compte 300 locaux de coulage où l'on apporte

à peu près 150.000.000 de kg. de lait annuellement. Sur ce nombre 163 fromageries fabriquent du gruyère et 47 de l'emmental, quelques- unes faisant les deux. 230 centrifugent et envoient leur crème à Crémo S. A. pour la fabrication du délicieux ïloralp. Enfin 130 pro¬

duisent du Vacherin pour l'approvisionnement des tables amicales.

Sur l'ensemble des fromageries, 165 sont dotées d'installations à vapeur ; 3 sont à circuit d'eau à chauffage électrique. Les installations

effectuées depuis 10 ans, bénéficient de perfectionnements techniques qui les différencient beaucoup de celles faites auparavant. Elles sont adaptées aux exigences d'une fabrication rappelant davantage le tra¬

vail de laboratoire et de clinique que celui d'une exploitation artisa¬

nale traditionnelle. - ; Il faut éviter les infections du lait et favoriser les fermentations désirées. Aussi doit-on, en vue d'un travail rationnel et d'une produc¬

tion fromagère et beurrière de haute qualité, disposer non seulement d'un lait parfait et d'un fromager connais¬

sant son métier, mais encore de locaux spacieux, bien aménagés (cuisine à fro¬

mage, chambre à lait, cave) ainsi que d'un bon outillage (chaudière à fromage, centri¬

fuge, pasteurisateur, frigorifique, chauffage réglé de la cave).

On peut dire que les deux cinquièmes des exploitations de laiterie ont encore des améliorations à recevoir. En vérité, l'in¬

dustrie laitière participe au mouvement général de modernisation. Et dans ce domaine comme dans d'autres, il y a tou¬

jours des nouveautés, celles qui rapportent, et celles qui peuvent, attendre.

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de Notre Dame des Centaures Us sont venus 4.000, malgré la pluie battante, de trois pays voisins et des cantons suisses, sans distinction de confession.

Us ont répété l'acte, vécu pour la première fois à Alexandrie d'Italie, et qui s'est répercuté jusqu'aux confins du monde : des motocyclistes se mettant sous la protection de la Mère de Dieu.

Fribourg est la capitale des < Centaures » suisses.

Aussi, dans la cathédrale, l'odeur de la benzine et de l'huile chaude remplaça le parfum de l'encens et monta tout droit en actions de grâce vers le Tout Puissant.

C'était vrai, juste, émouvant.

M. Etienne Thalmann, président du Moto-Club Fribourg et vice-président de l'Internationale de N. D. des Centau¬

res, était présent partout, réglant tout. Mgr Emmenegger et M. le chanoine Vonderweid, curé de Ville, bénissaient et acceptaient l'hommage naïf et viril des motocyclistes.

Le Président du Conseil d'Etat leur disait le salut de la cité et du canton.

Puis le cortège coloré développa ses coraules pétaradan¬

tes à travers nos rues. Au fond, pourquoi pas : une machine moderne et un principe spirituel ? Comme cela

"va bien ensemble !

L'emblème du M.-C. International pénètre dang la cathé¬

drale, porté par M. et Mme Aeblscher, vaillants Centaures du M.-C. Fribourg.

Le M.-C. Gotléron décroche un premier prix par sa pré¬

sentation remarquable des « lacustres ».

Le M.-C. de SubIngen (SO) a fait bénir son fanion au pied de Notre Dame, en la cathédrale.

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