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Ressorts en alliage de titane

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(1)

HAL Id: jpa-00211072

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00211072

Submitted on 1 Jan 1989

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Ressorts en alliage de titane

M. Peter, E. Walker, E. Frei, O. Pohler, S. Steinemann

To cite this version:

M. Peter, E. Walker, E. Frei, O. Pohler, S. Steinemann. Ressorts en alliage de titane. Journal de

Physique, 1989, 50 (18), pp.2433-2443. �10.1051/jphys:0198900500180243300�. �jpa-00211072�

(2)

Ressorts en alliage de titane

M. Peter (1), E. Walker (1), E. Frei (2), O. Pohler (2) et S. Steinemann (3)

(1) Département de Physique de la Matière Condensée, Université de Genève, Genève, Switzerland

(2) Institut Straumann AG, Waldenburg, Switzerland

(3) Institut de Physique Expérimentale, Université de Lausanne, Lausanne, Switzerland

(Reçu le 6 mars 1989, accepté sous forme définitive le 17 mai 1989)

Résumé.

2014

Nous donnons quelques considérations sur les possibilités offertes par la substitution des alliages habituellement utilisés dans la fabrication du ressort-moteur par des alliages de titane qui ont des modules élastiques considérablement plus faibles. Dans une première partie, nous développons un modèle de ce ressort, qui permet d’étudier de façon réaliste certains aspects de

ces ressorts, et en particulier les effets de la déformation plastique. Nous concluons qu’avec les

meilleures valeurs citées dans la littérature (limite élastique comparable à celle des alliages à hauts

modules élastiques), le titane, grâce à son module de Young réduit, permet d’améliorer la durée et l’uniformité de la marche du moteur, et par là, de la montre mécanique. Dans la deuxième

partie, nous décrivons quelques expériences que nous avons entreprises, dans le but de reproduire

des alliages de titane avec les propriétés souhaitées.

Abstract.

2014

We consider the substitution of the alloys usually used in the manufacture of springs

for clockwork motors by titanium based alloys with lower elastic moduli. A physical model of the

spring is presented which enables us to study certain of its properties, in particular the effects of plastic strains. Using the best published values (yield strength similar to that of alloys with high

elastic moduli) we predict for titanium alloys, due to their low Young’s modulus, an improvement

in both, the running time and the uniformity of torque of the clockwork motor with clear

applications to watches. Some experiments have been carried out to reproduce titanium alloys

with the desired properties.

Classification

Physics Abstracts

62.20

-

81.40C

-

81.40E

Introduction.

Pendant toute notre vie scientifique, Jacques Friedel nous a inspirés par la multiplicité et la profondeur de ses travaux, et par la maîtrise dans la présentation de son savoir et de ses

découvertes. Les oscillations de Friedel étaient symboliques pour le potentiel de la mécanique quantique comme guide pour la compréhension des métaux et alliages. Pour la compréhension

des alliages A15 et leurs propriétés supraconductrices remarquables, le modèle de Labbé et Friedel pointait vers l’importance des détails de la structure électronique

-

les métaux ne sont pas faits de « jellium ». Ils possèdent des diagrammes de phase souvent très compliqués ;

les cristallites des différentes phases ont des propriétés bien spécifiques, et dans les applications pratiques ce sont les mélanges métastables de certaines de ces phases savamment

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0198900500180243300

(3)

travaillés, qui montrent des propriétés techniquement intéressantes. Friedel s’intéresse aussi à

ces problèmes. Les dislocations, les effets de durcissement et autres effets « terre à terre » sont traités dans certaines de ses contributions. Sans doute cette partie de son oeuvre a-t-elle été inspirée par le désir de ne pas se limiter à la recherche fondamentale et au développement

des centres qui rendent possible cette recherche en France et au-delà, mais de voir ses

recherches porter des fruits dans les applications dans l’industrie du pays qui supporte ces recherches.

Une application réussie doit résoudre un problème existant. A Genève, c’est l’horlogerie mécanique avec sa tradition séculaire qui nous a fourni certaines idées. Le problème du spiral thermocompensé avait déjà été résolu par Guillaume, inventeur de l’INVAR et de

l’ELINVAR, Neuchâtelois, directeur du Bureau des Poids et Mesures à Paris et prix Nobel

1922. Il restait néanmoins la question du spiral non magnétique, résolue en remplaçant l’alliage magnétique par un alliage du niobium [2]. Le fait demeure, que le ressort-moteur reste également un élément critique : sa réserve de marche est limitée, et son couple varie pendant son évolution.

Pourrait-on remplacer également l’alliage à haut module élastique utilisé dans le ressort- moteur de la montre mécanique ? Quels peuvent être les avantages d’un tel remplacement ?

Le ressort-moteur, composante critique de la montre, ne doit ni se casser, ni se fatiguer, ni

subir aucune corrosion pendant la vie de la montre. Le ressort est logé dans le barillet à dimensions fixées par l’architecture de la montre ; ces dimensions sont si restreintes que seuls les aciers à limite élastique très haute peuvent procurer une durée de marche acceptable.

Seule une partie de l’énergie stockée est utilisable, car le couple du ressort, qui chute proportionnellement avec le déroulement, ne doit pas tomber au-dessous d’une valeur minimale C rhin. Il est souhaitable que le changement du couple pendant un jour, P24, soit aussi petit que possible, afin d’assurer une marche uniforme et de minimiser l’usure.

Certains alliages du titane ont été repérés comme un matériel prometteur pour la fabrication de ressorts. L’avion DC-10, introduit en 1970, contenait plusieurs ressorts en Ti

dans des applications critiques. Des ressorts pour la suspension automobile ont été fabriqués

et testés, comme le décrit l’article de Sherman et Seagle [3].

Ce qui rend les alliages de titane si intéressants est leur rapport énergie/masse, Wm. Ce rapport est donné par :

et

Les limites élastiques 7’ela, U ela sont comparables à celles des aciers, alors que les modules G et E sont de moitié plus petites dans les alliages Ti, et que p est également fortement réduit.

Les ressorts automobiles sont de forme hélicoïdale, leur charge est torsionnelle. Longueur et

diamètre des ressorts en Ti et en Fe étaient les mêmes, et la section du fil du ressort ajustée

pour rigidité égale. La constante de force du ressort est égalisée en réduisant, dans le ressort Ti, le nombre de tours de moitié. Le résultat est une réduction du poids de 60 % avec cependant, une forte augmentation du prix.

Le cas des ressorts en spirale est plus délicat : ici c’est la densité d’énergie volumique qui intéresse, et son augmentation dans le cas du Ti est moins grande. De plus, avec l’alliage Ti, la

mise sous tension du ressort (le calandrage) pose certains problèmes spécifiques. Nous allons montrer dans ce qui suit, qu’avec des ressorts en Ti on peut espérer améliorer le facteur

P24, en maintenant la durée de marche. Nous conclurons par la description de quelques essais

(4)

sur un alliage de Ti qui devrait, après traitement approprié, approcher la limite élastique d’un alliage à base de cobalt (le NIVAFLEX [1]), qui est un des matériaux standards pour ressort- moteur.

Pour former un ressort, on se procure une lame, caractérisée par les données suivantes :

Dans une première opération (le calandrage), la lame est enroulée en sens inverse du sens

de travail dans une bague et soumise à un traitement thermique pour fixer sa nouvelle forme.

Le but de cette opération est d’augmenter la déformation lorsqu’on donne au ressort sa forme

définitive.

Si Rbague est le diamètre extérieur du spiral obtenu, alors le rayon de courbure le long de la lame, à une distance s de l’axe final du ressort est donné géométriquement par

Ensuite, le spiral est enroulé dans le sens final de travail, serré sur l’axe fixe central (état armé) appelé « bonde », de diamètre Rb. A ce moment nous aurons le rayon de courbure

Suit l’introduction du spiral dans le barillet (roue creuse qui enferme le spiral et qui entraîne

l’axe horaire), au rayon Rba,, et le rayon du spiral détendu devient :

Dans l’état armé, sous l’hypothèse de la fibre neutre au milieu de la lame, l’extension

(compression) des fibres externes devient [4] :

Lors du premier armage, ces déformations produisent des tensions qui dépassent la limite élastique et produisent, au-delà de la distance Zela de la fibre neutre, des déformations

plastiques. Cette opération est appelée « estrapadage » par les horlogers. Avec un modèle simplifié pour la courbe tension-déformation (a (e)

=

const. au-delà de uela), nous obtenons,

à l’état armé, la distribution de la tension (T (z) montrée dans notre figure 1. La déformation

élastique à Zela est donnée par

Au-delà, la déformation plastique devient

et

(5)

Fig. 1. - u (z) dans spiral armé (BM-alliage de titane ; HM-alliage à haut module élastique).

[a (z ) in wound spring (BM-titanium alloy ; HM-alloy with high elastic modulus). ]

La figure 2 montre la variation de Zela avec s et la figure 3 ce qui advient si le spiral estrapadé

est libéré de toute contrainte : il montre une distribution non uniforme des tensions, et il reste

une déformation par rapport à l’état calandré, donnée par :

Fig. 3. - eT (z) dans spiral libéré.

[o-(z) in released spring.]

(6)

A l’aide de cette fonction nous obtenons, dans l’état partiellement armé, la courbure

Ici, C2 est le moment à l’endroit x (s ), y (s ) du spiral ; il est fonction de la force

( Ux, Uy ) et du moment C qui sont appliqués au point (x (L ), y (L ) ) le spiral est attaché au

barillet :

La courbure nous permet de déterminer numériquement la forme du spiral en fonction de l’angle de la bonde, par exemple en intégrant depuis la bonde et en variant U,,

Uy, Ci pour que le spiral arrive à la bonde avec le bon angle. La figure 4 montre un spiral partiellement remonté : le fait que les spires se touchent introduit une incertitude due au

frottement. Ce cas n’est pas traité dans notre référence standard (Wahl, chap. 27). Pour

dessiner notre figure, nous avons introduit l’hypothèse que le rayon de courbure

R (s ) devient Rarmé (s) si R (s ) « Rarmé (s). Alternativement, on peut imposer le rayon

Rarmé(s) jusqu’à la valeur de s au-delà duquel les spires ne se touchent plus. Pour le cas du spiral presque désarmé, on applique des conditions analogues pour Rdésa,mé (s). La direction

de la lame est donnée par l’angle

et le nombre de révolution NT autour de la bonde par

Les nombres de tours du spiral calandré, N3, armé, Nl, et en bout de course dans le barillet, N2 sont donnés par des considérations géométriques (voir Maire), et par les contraintes

imposées par la limite de rupture de la déformation. Le couple en fin de course sur la roue

horaire, Cmin doit rester supérieur à une valeur minimale caractéristique de la montre. Il est

fonction du couple du barillet divisé par un rapport d’engrenage Red. La durée de marche

sera [5] :

Fig. 4.

-

Spiral attaché au barillet.

[Spring attached to the barrel drum.]

(7)

Une deuxième donnée d’importance pratique est le changement du couple moteur pendant

24 heures, P24. Ce changement est en principe compensé par l’organe réglant (spiral- balancier). Dans l’histoire de l’horlogerie on trouve la trace des efforts pour compenser la variation du couple moteur : ressort « Strackfreed », montre à fusée etc. P24 est donné par :

a max est la différence de a (L ) entre l’état armé et l’état libre. Dans nos approximations,

nous trouvons :

Comparaison entre spiraux en alliage à haut module et en alliage titane.

Considérons un alliage à haut module (HM) utilisé pour ressort-moteur, et un alliage de

titane (BM) avec les paramètres du tableau I.

Tableau I.

-

Valeurs limites des caractéristiques à la traction pour BM et HM.

[Best tensile properties of BM and HM.]

Les limites élastiques sont semblables. Le module de Young est très différent. A dimension

égale, les forces sont comparables. Les déformations sont plus grandes chez le titane, ce qui

donne la possibilité de stocker plus d’énergie. Le barillet limite cependant la marge de

développement, ce qui complique la question de l’utilisation du surplus d’énergie. A

dimension égale, l’énergie stockée augmente, la fraction utilisable diminue, et l’effet principal

est une substantielle réduction de P 24. Comme mentionné plus haut, cette meilleure

constance du couple du moteur permet d’améliorer et de simplifier la montre.

Le volume de la lame étant donné, il reste la possibilité d’augmenter D avec augmentation

du couple et diminution du nombre de tours. De plus, vue la dépendance quadratique du couple de D, le facteur Red peut augmenter quadratiquement aussi, une augmentation de la

durée proportionnelle à D, et augmentation de P24 dans la même proportion.

L’augmentation de D s’impose encore pour une autre raison : pour obtenir un estrapadage

dans BM, il faut procéder à un calandrage sévère (bague petit). Le résultat est une

déformation non uniforme et insuffisante par rapport à celle de l’HM. Cette insuffisance conduit à un développement inégal du spiral, montré dans la figure 5. La figure 6 montre le

même effet sur la dépendance du couple maximal, Cmax, de la limite élastique pela : le point

de rupture dans BM marque la transition au régime sans estrapadage. Ce défaut sera rattrapé

par l’augmentation de D. IL apparaît donc comme certain que le ressort en BM sera plus

épais et plus court, qu’il montrera une meilleure réserve de marche et un facteur

(8)

Fig. 5.

-

Comparaison entre Spiral HM et BM. (a) : Spiral en HM, D

=

0,106, L

=

500 [mm] ; (b) : Spiral en BM, D

=

0,150, L

=

300 [mm] ; (c) : Spiral en BM, D

=

0,106, L

=

500 [mm].

[Comparison between HM and BM springs. (a) : HM spring, D

=

0.106, L

=

500 [mm] ; (b) : BM

spring, D

=

0.150, L

=

300 [mm] ; (c) : BM spring, D

=

0.106, L

=

500 [mm].] ]

(9)

P24 plus favorable : la proportion entre ces changements sera indiquée par l’horloger. En

faisant ce choix, il faudra contenir le facteur Red dans des limites raisonnables sous peine de compliquer l’engrenage.

Pour conclure cette section, mentionnons le fait que le changement du matériel peut se

montrer encore plus prometteur dans d’autres circonstances : nous avons déjà indiqué

l’intérêt de la densité réduite par l’aéronautique. Ajoutons qu’il existe un dispositif qui permet l’utilisation de l’énergie stockée à couple quasi constant : il s’agit de ressort Nega’tor

B inventé par Votta [6].

Etude de quelques alliages de titane.

Un alliage à ressort doit avoir une limite élastique aussi élevée que possible. Celle-ci est généralement obtenue par la combinaison d’un écrouissage important et d’un durcissement structural. Dans le cas d’un ressort spiral comme celui d’une montre, il faut en plus que la forme du fil puisse être fixée de manière à avoir un estrapadage aussi important que possible.

Comme cette fixation a lieu en relaxant les contraintes de déformation par un traitement

thermique, il est important que ce processus ait lieu simultanément au durcissement structural. C’est le cas du NIVAFLEX et de l’acier inoxydable austénitique 18/8 qui sont les alliages standards utilisés pour la fabrication de ressort de montre.

Le durcissement structural du NIVAFLEX provient vraisemblablement de la formation de

zones de Guinier Preston qui se produit avant qu’une phase métastable y’ ne se développe à

l’échelle submicroscopique. Cette phase est un précurseur de la phase d’équilibre

y NiBe. Certains éléments de l’alliage semblent former une barrière à la croissance de la

phase métastable qui retarde ainsi la précipitation de la phase d’équilibre. Dans le cas de

l’acier inoxydable, la structure austénitique devient instable sous l’effet d’un fort écrouissage

avec apparition de magnétisme. Au cours du vieillissement artificiel et de la fixation, une

transition martensitique partielle a lieu, et il y a une tendance à la formation de carbures.

Un mécanisme analogue de durcissement structural a lieu dans les BM dont la figure 7

montre une forme typique du diagramme de phase. A faible concentration, ces alliages

Fig. 7.

-

Diagramme de phase des alliages de titane.

[Phase diagram of titanium alloys.] ]

(10)

subissent une transition de phase martensitique présentée par la courbe MS. Au-delà de cette

limite, il est possible par trempe de maintenir la solution sursaturée 8, cubique centrée, dans

un état métastable à basse température. A ce stade, les BM sont ductiles et il est possible, par déformation à froid, de façonner facilement la lame mince d’un ressort spiral. La tendance à

se transformer vers un état stable par précipitation de la phase hexagonale est alors responsable du durcissement structural que l’on peut accélérer par un vieillissement artificiel.

Nous avons observé que dans le domaine de température a lieu ce durcissement, nous

avons en même temps une fixation de la forme du ressort. Une description de la relation entre microstructure et propriétés mécaniques des BM est donnée par Duerig et Williams [7]. Au

cours des 20 dernières années, un certain nombre de ces alliages ont été développés et sont

actuellement commercialisés. Une revue des propriétés mécaniques des principaux alliages

est donnée par Ankem et Seagle [8]. :,

Les calculs présentés dans la première partie du présent article montrent que ces alliages peuvent, grâce à leur faible module de Young, améliorer les performances du ressort moteur à condition d’avoir une limite élastique et une plasticité proche de celle des meilleurs alliages

conventionnels actuellement utilisés, c’est-à-dire de l’ordre de 2 000 MPa pour la limite

élastique et 5 % d’allongement plastique. Le tableau II donne ces valeurs pour les 3 BM les

plus résistants reportés par Ankem et Seagle.

Tableau II.

-

Caractéristiques à la traction d’alliages de titane [8].

[Tensile properties of some titanium alloys [8].]

Les valeurs reportées dans cette table ont été obtenues sur des échantillons recuits. Du

point de vue de la limite élastique, elles se comparent favorablement à celles des HM dans le même état. Il faut cependant, en ce qui concerne notre application, comparer ces valeurs

après écrouissage et traitement thermique. On trouve dans la littérature très peu de données concernant la résistance mécanique de fils en BM. Les seuls données que nous avons trouvées concernent l’alliage Beta III, reportées par Bekman et Yolton [9] et montrées dans le

tableau III. Les valeurs reportées dans ce tableau correspondent aux caractéristiques

souhaitées.

Nous avons façonné et mesuré les caractéristiques mécaniques de lames minces de ressort

pour les 3 alliages du tableau II. Des alliages commerciaux, sous forme d’un fil de 1 mm de diamètre pour l’alliage Beta C et d’une barre de 11 mm de diamètre pour l’alliage Ti-15Mo-

5Zr-3AI ont été utilisés. Dans ce dernier cas, nous avons réduit la barre sous la forme d’un fil carré de 0.8 mm sur flan par laminage à froid avec des recuits intermédiaires. Les lames minces ont finalement été obtenues par la méthode traditionnelle utilisée pour fabriquer les

ressorts de montre.

En ce qui concerne l’alliage Beta III qui n’est actuellement commercialement plus

disponible, nous en avons produit quelques échantillons à l’aide d’un four à bombardement

(11)

Tableau III.

-

Caractéristiques à la traction de fils en alliage Beta 111 [9 j.

[Tensile properties of Beta-III wire [9].]

électronique. L’alliage est fondu au moyen d’un faisceau d’électrons dans un creuset de cuivre refroidi. Par rotation rapide du creuset, l’alliage coule dans une lingotière en cuivre refroidi fixée latéralement au creuset. La principale difficulté qu’on rencontre dans la formation de

ces alliages vient de la grande différence de température de fusion entre le titane et le

molybdène, deux composants de l’alliage Beta III. Le molybdène ne se dissout que très lentement dans le titane en fusion ce qui pose des problèmes d’homogénéité de l’alliage. Avec

le bombardement électronique ce problème n’est pas critique car il est possible, en dirigeant

le faisceau sur le lingot de molybdène, de le mettre presque totalement en fusion avant que le titane ne commence à fondre. Le zirconium et l’étain sont ajoutés à cet alliage primaire au

cours d’une deuxième fusion. En ajustant les concentrations nominales, nous avons ainsi obtenu des barreaux de 7 mm de diamètre et 100 mm de longueur qui ont montré, à l’analyse

par micro-sonde, une concentration homogène dans la fourchette admise pour cet alliage. Il a

ensuite été possible d’obtenir par déformation à froid un fil carré de 0,8 et un lacet de la manière décrite précédemment. Ce processus de fusion permet donc de produire à très petite

échelle et à faible coût des échantillons utilisables pour le type d’investigation qui fait l’objet

de ce travail et rend ainsi possible l’élargissement de cette recherche à un grand nombre d’alliages.

Les fils des 3 alliages étudiés ont été soumis à différents traitements de vieillissement artificiel et testés ensuite par essai de traction. Le tableau IV montre un résumé des

principaux résultats que nous avons obtenus.

Nous n’avons pas reporté dans ce tableau la limite élastique. Pour les alliages vieillis, celle-

ci est très proche de la tension de rupture. Nous observons que dans ces BM, l’écrouissage à

un effet beaucoup moins important sur la résistance à la rupture que dans le NIVAFLEX et l’acier inoxydable. Par contre, le durcissement structural est relativement plus important. Les

résultats du tableau IV sont encore inférieurs aux valeurs sbuhaitées. Cependant ces

(12)

Tableau IV.

-

Caractéristiques à la traction reproduites dans ce travail.

[Tensile properties obtained in thix work.]

expériences sur un nombre très limité d’alliages et les valeurs reportées dans la littérature montrent que les BM ont la potentialité d’accroître les performance du ressort moteur. Le

champ d’investigation extrêmement vaste qu’ils nous offrent n’est encore que très partielle-

ment exploré.

References

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(1957) 2e série, pp. 23-45 et pp. 139-152, et travaux présentés à la Société Suisse de Chronométrie.

[6] VOTTA F. A., « Theory and design of Long-deflection Constant Force Spring Elements », Trans.

ASME 74 (1952) 439.

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[9] BEKMAN J. P. et YOLTON C. F., « Beta III (Ti-11.5Mo-6Zr-4.5Sn) », Beta Titanium Alloys in the

1980’s, R. R. Boyer and H. W. Rosenberg Eds., p. 85.

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