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De l'influence de la pression sur les actions chimiques

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00240417

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240417

Submitted on 1 Jan 1899

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De l’influence de la pression sur les actions chimiques

Georges Aimé

To cite this version:

Georges Aimé. De l’influence de la pression sur les actions chimiques. J. Phys. Theor. Appl., 1899, 8

(1), pp.649-651. �10.1051/jphystap:018990080064900�. �jpa-00240417�

(2)

649

DE L’INFLUENCE DE LA PRESSION SUR LES ACTIONS CHIMIQUES;

Par GEORGES AIMÉ (1837).

EXTRAIT.

G. Aimé, à 1Bletz le 27 janvier 1810, élève de l’École normale en 1831, publia

en 1837 une thèse de doctorat ayant pour titre : De l’Influence cle la pression sur

les actions chimiques (1). Dans cet écrit très peu connu, après un historique il

insiste surtout sur la célèbre expérience de Hall relative à la fusion du carbonate de chaux sous pression, Aimé décrit des expériences personnelles exécutées en 1834, trente ans avant les premiers écrits de H. Sainte-Claire Deville relatifs au

phénomène de la dissociation. Nous reproduisons textuellement ci-dessous, d’après la réimpression qui accompagne la notice historique et critique de M. Duhem (2),

la partie de la thèse d’Aimé dans laquelle la notion d’une tension de dissociation

nous paraît le plus clairement exprimée. Aimé mourut en 1846, à l’àge de trente-

six ans. R.

...

J’ai moi-même entrepris quelques expériences, dans le hut d’étu-

dier les effets de la pression, et voici les résultats auxquels je suis

arrivé : Ayant placé dans un flacon, dont le col était usé à l’émeri, un manomètre, des morceaux de marbre et de l’acide hydrochlorique

étendu d’une fois son volume d’eau, je remarquai qne l’action de l’acide sur le marbre s’arrêta à 8 atmosphères ; en ouvrant le flacon,

l’action recommençait, et, dès que je le refermais,! le manomètre

accusait la même pression. Cette expérience réussit avec d’antres

acides minéraux et d’autres carbonates que celui de chaux; mais, lorsque l’acide est concentré, il y a toujours explosion de l’appareil.

J’ai ensuite essayé l’action des acides végétaux concentrés sur les carbonates alcalins et en particulier sur le carbonate de soude; mais,

au lieu d’un simple flacon, j’ai opéré avec un appareil plus commode

et dont les indications étaient plus exactes: en voici la description :

Une éprouvette de 7 à 8 pouces de longueur, d’un diamètre exté-

rieur de 1 pouce et. demi environ, et d’un diamètre intérieur de 14 lignes, fut rodée à sa partie ouverte. Deux disques de cuivre

recouverts avec des rondelles de cuir furent placés à ses deux extré-

mités et maintenus au moyen de trois vis en cuivre parallèles à

(1) Cette thèse doit être publiée in extenso dans les Mémoires de la Société des Sciences physiques et natu)’elles de Bordeaux.

(2) La tension de dissociation avant H. Sainte-Claire Deville.

-

De l’influence

de la pression SU)’ les actions chimiques, par Georges Alvé (1837), avec une intro- duction, par P. DUHEM. Librairie Hermann, Paris, 1899.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018990080064900

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l’axe de l’éprouvette. D’après cette disposition, il était possible de la

fermer hermétiquement ; mais, afin de pouvoir introduire dans son

intérieur les substances sur lesquelles on voulait opérer, le disque supérieur fut percé à son centre d’un trou de 10 lignes de diamètre.

Un écrou fut ensuite disposé de manière à recevoir un couvercle qui

était lui-même muni d’un manomètre solidement construit ; enfin le disque appuyé sur la partie fermée de l’éprouvette était lui-même

fixé sur un pied ou support de manière a pouvoir maintenir l’appareil

vertical.

Pour se servir de l’appareil, il suffisait donc d’enlever le couvercle, d’y placer l’acide, d’y jeter ensuite le carbonate, et enfin de replacer le

couvercle. Le manomètre pouvait s’enlever de l’appareil sur lequel

il était maintenu au moyen d’une vis ; un robinet empêchait le gaz de

s’échapper.

Pour savoir si l’appareil ne perdait pas, j’introduisis dans son

intérieur de l’air, au moyen d’une pompe foulante vissée sur l’écrou du manomètre ; ayant ainsi constaté que l’éprouvette gardait bien, je recommençai la série de mes expériences.

On sait que l’acide acétique concentré et en excès, versé sur

le carbonate de soude ou de potasse, le décompose complètement à

l’air libre. Tout l’acide carbonique s’échappe ; il semble donc au pre- mier coup d’oeil que, si le gaz provenant de la décomposition est re-

tenu dans l’éprouvette, il doit acquérir, s’il est en quantité suffisante,

une tension capable de faire équilibre à 30 atmosphères ; car, à la température ordinaire, c’est la force qu’il est nécessaire d’employer

pour le liquéfier. Cependant, si l’on considère que l’énergie de l’acide carbonique doit croître avec sa densité, on conçoit que, sous une cer- taine pression, il pourra acquérir une force d’action sur les alcali3

comparable à celle des acides végétaux, et que par conséquent à cette pression la décomposition pourra s’arrêter. C’est, en effet, ce que

l’expérience confirme parfaitement.

Avec le carbonate de soude et l’acide tartrique, la pression n’a pas

dépassé i atmosphères ; avec l’acide acétique, la pression a atteint

6 atmosphères.

Avec l’acide citrique, le manomètre a marqué 6 atmosphères et

demie.

Désirant reconnaître si la décomposition du carbonate était arrêtée par la pression de l’acide carbonique seul ou par la pression d’un gaz

quelconque, j’introduisis un acide dans une ampoule en verre termi-

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651 née par un tube capillaire ayant à peu près la longueur de l’éproti-

vette. L’ampoule fut placée dans l’éprouvette ; je comprimai l’air à

3 ou 4 atrrlosphères ; je brisai ensuite l’ampoule, et le manomètre

marqua 3 ou 4 atmosphères de plus que celles qu’indiquait le mano-

mètre avec la seule pression de l’acide carbonique. Ce n’est que la

pression de l’acide carbonique seul qui peut arrêter la décomposition

d’un carbonate. Cette expérience est importante à noter, comme on le verra plus loin.

Nous avons donc a notre disposition un moyen de représenter numériquement, s’il 111 ’est permis de m’exprimer ainsi, les affinités

des différents acides végétaux pour la même base.

Il serait curieux de rechercher si ces nombres n’ont pas quelques rapports simples avec les capacités de saturation des différents acides.

Mais, je dois l’avouer ici, ma position ne m’a pas permis de compléter

des expériences qui semblent présenter quelque intérêt, comme le prétend M. Dumas, qui a bien voulu m’honorer de quelques conseils

à ce sujet, en 1834, époque à laquelle je lui en fis prendre connais-

sance.

On pourrait croie que les pressions obtenues dépendaient des quantités relatives des substances employées ou de leur masse indi-

viduelle, considérées relativement à la capacité de l’éprouvette. Voici

comment je m’en assurai : Ayant versé de l’acide acétique en quantité

considérable sur du carbonate de soude, j’attendis que le manomètre devint stationnaires, alors je laissai échapper une partie du gaz, et le manomètre revint à la même indication.

Je variai ensuite les doses d’acide et de carbonate ; et, quand ces

doses étaient en quantité suffisante pour que le gaz qui se serait formé

à l’air libre remplit 30 ou 40 fois la capacité de réprouvette, je retrou-

vai toujours sensiblement la même pression.

Il semble donc résulter de ces faits, que l’affinité de l’acide carbo-

nique, convenablement comprimé, peut devenir égale à celle d’un acide

organique quelconque, de manière que la base se combine indiffé-

remment avec l’acide carbonique ou avec l’acide organique.

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