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Mesure spectrographique de la température d'un jet de plasma d'hydrogène, par effet stark

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HAL Id: jpa-00206002

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206002

Submitted on 1 Jan 1965

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Mesure spectrographique de la température d’un jet de plasma d’hydrogène, par effet stark

Michel Berty

To cite this version:

Michel Berty. Mesure spectrographique de la température d’un jet de plasma d’hydrogène, par effet

stark. Journal de Physique, 1965, 26 (8-9), pp.469-471. �10.1051/jphys:01965002608-9046900�. �jpa-

00206002�

(2)

469.

MESURE SPECTROGRAPHIQUE DE LA TEMPÉRATURE

D’UN JET DE PLASMA D’HYDROGÈNE, PAR EFFET STARK Par MICHEL BERTY,

Faculté des Sciences, Paris et laboratoire de recherches de la S. N. E. C. M. A.

Résumé. - Pour mesurer la température d’un jet de plasma d’hydrogène à la pression atmo- sphérique, on détermine le champ électrique moyen le long du profil d’une raie élargie par effet Stark, en comparant le profil théorique calculé par Griem au profil expérimental enregistré. On décrit l’appareillage utilisé et les résultats de mesures effectuées sur un éjecteur à plasma d’H2

fonctionnant à 10 kW. Les températures obtenues varient de 15 000° à 11 000° dans le jet, radia-

lement et axialement.

Abstract. 2014 The temperature of a hydrogen plasma jet at atmospheric pressure is determined

by the measurement of the electric field on the profile of a Stark broadened line, by comparison

between Griem’s theory and experimental data. The apparatus used and the results of measu-

rements on a hydrogen plasma at 10 kW are described. The temperatures obtained range from 15 000° to 11 000° in the plasma jet, radially and axially.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 26, AOUT-SEPTEMBRE 1965,

Le d6veloppement croissant des éjecteurs a plas-

ma fonctionnant a la pression atmosph6rique n6ces-

site la mise au point de m6thodes de mesure appro-

pri6es des temperatures, pressions, vitesses d’ejec-

tion et energie calorifique dans le jet. Nous pr6-

sentons ici le principe d’une m6thode de mesure

spectrographique de la temperature d’un jet de plasma d’hydrog6ne a partir de l’élargissement des

raies de la serie de Balmer, par effet Stark.

Détinition de la mdthode.

-

Dans de tels plas-

mas, ou la pression est sup6rieure ou 6gale a la pression atmosphérique, la densite 6lectronique est toujours suffisamment élevée (Ne > 1015 cm-3)

pour que l’on puisse supposer qu’il regne un 6qui-

libre thermodynamique local. La temperature est

alors facilement reliee a la densite 6lectronique a partir de 1’6quation de Saha et des conditions

simples de neutralite electrique et de dissociation.

D’autre part, les electrons et les ions cr6ent dans le

plasma un microchamp electrique de valeur

moyenne Fo, telle que :

On peut donc determiner la temperature a partir

d’une mesure de Fo, qui peut s’obtenir en compa-

rant, pour une raie donn6e, le profil th6orique

calcule au profil experimental enregistr6.

Les profils th6oriques calcul6s par Holtsmark et tabul6s pour les principales raies de I’H2 [1]

ont ete utilises tout d’abord pour les premi6res

mesures realisees, la plupart dans des plasmas

d’eau ou d’Argon + H2 [21, [3], [4]. Mais cette

th6orie est tres simplifiée et les profils obtenus ne

sont pas en parfait accord avec les profils experi-

mentaux. Nous avons utilise les calculs de Griem,

Kolb et Shen qui ont am6lior6 la th6orie d’Holts- mark en tenant compte de 1’elargissement du

aux electrons, des correlations ions-ions et de 1’effet d’6cran des electrons [5], [6], [7]. Le profil

d’une raie s’6crit alors, en fonction de a

=

Ax /Fo,

6chelle de longueur d’onde r6duite, ou Llà = 6cart

en longueur d’onde par rapport a la valeur th6o- rique :

oA P

=

FIFO, F 6tant la valeur instantan6c du

champ electrique.

W(p)

=

fonction de distribution d’Ecker.

t,Cy

==

composantes de l’op6rateur moment du dip6le.

Hab(p)

=

Hamiltonien d6crivant les niveaux «’, oc", ..., qui ont comme nombre quan-

tique a ;

ou les niveaux p’, B, ..., appartenant

a b, respectivement.

cpab

=

operateur d6crivant 1’elargissement du

aux electrons.

Les calculs ont ete effectu6s sur machine, et presentes notamment pour la raie HA, en fonction

d’un certain nombre de valeurs de Ne et de T,

fournissant ainsi un reseau de courbes de travail

permettant de tracer le profil th6orique correspon- dant a la mesure.

Ces profils th6oriques el ant calcul6s en fonction

de «

=

I1À IF 0’ et les profils experimentaux 6tant enregistr6s en fonction de AX, une comparaison

de ces deux profils, intensite a intensité, permet de d6duire la valeur de Fo. Ce rapprochement 6tant

difficile a effectuer directement car les profils sont

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002608-9046900

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470

normalises de façon differente, nous avons adopt6

1 e mode de comparaison suivant :

-

Sur le profil th6orique d’une raie donn6e,

soit :

ocl une valeur de a, 11 son intensite correspon-

dante ;

(X2 = all2 une valeur de oc, I2 son intensite cor- respondante.

Formons IR = I2/I1. Nous pouvons tracer

1R(X1)’ profil relatif th6orique pour un rapport

a2 1

oc 2

Sur le profil experimental, prenons des 61ar-

AX 1 gi ssements dans le meme rapport ’AX 2 et f or-

mons /R(AXi) = 12/11.

On peut alors comparer entre eux ces profils

relatifs traces a une meme échelle, car

=

A ?’I A)2

On calcule alors F 0 == 0 --.! == ai oc 2, (X2 mesurable

tout le long du profil de la raie : FO(AX). Si le profil th6orique est bien adapte au profil experimental, Fo doit etre constant le long de la raie.

De cette valeur de F 0’ on d6duit la temperature

du petit element de plasma examine, vu a travers

les zones p6riph6riques a des temperatures diffé-

rentes. En appelant Ox : axe de jet ; 0 z : axe de vis6e ; Oyz : plan de sortie de 1’ejecteur ; la tem- p6rature vraie T(r) s’obtient a partir de la temp6ra-

ture mesur6e T(y) pour un x donne, en supposant

le jet de plasma de sym6trie cylindrique, pour une circonférence isotherme de rayon r R.

qui est une integrale ab6lienne, dont la transfor- mée s’ecrit :

int6grale r6solue numeriquement [8] sous forme

d’une somme dont les coefficients sont tabul6s.

Rdalisations expérimentales.

-

Nous avons applique ce proc6d6 de mesure a un jet de plasma d’hydrog6ne obtenu a 1’aide d’un éjecteur de carac- t6ristiques suivantes :

Tension : 100 a 120 volts.

-

Intensiti : 100 a 250 amperes.

-

Debit d’H2 : 0,10 a 0,20 g.s--1.

-

Pression d’alimentation : 3 à 4 atm.

-

Diamètre a l’ éjection : 2 mm. - Longueur du jet de plasma :

10 a 20 mm.

Un montage optique a trois lentilles et un dia-

phragme permet de s6lectionner un petit element

de plasma de faibles dimensions : 0,8 X 0,2 mm

et d’eclairer la fente d’entree d’un monochromo- teur a reseau plan, montage Ebert, de 0,5 m de

distance focale, avec un reseau grave a 1 200 traits par mm. Sur la fente de sortie, on adapte un photo- multiplicateur convenablement choisi, permettant d’enregistrer sur un galvanometre le profil exp6-

rimental d’une raie, par rotation electrique du

r6seau. L’axe optique du syst6me reste fixe et on d6place 1’6jecteur pour explorer le jet de plasma.

Nous avons effectue un certain nombre de me- sures en utilisant le profil de ]a raie HB a 4 861,33 A,

qui presente toujours un 61argissement conside- rable, de l’ordre de 50 A a mi-hauteur [9].

Nous avons reporte sur le graphique joint les

resultats de la mesure de T(r) apr6s l’inversion,

h x = 2 mm du plan de sortie de 1’6jecteur, le long d’un diametre du jet ( fig. 1.). La valeur de la

FIG. 1.

-

Repartition radiale de temperature.

Plasma d’I-I2, I = 100 A, v = 100 v, d

=

4,6 m3. h-1.

temperature sur l’axe, pour r

=

0, a ete d6termi-

n6e par comparaison de 1’intensite des raies HB et Hy, de faqon a pouvoir interpreter la r6partition

de temperature calcul6e en valeurs relatives seule- ment.

La r6partition axiale de temperature, mesiir6e

sur l’axe du jet, indique une d6croissance sensible- ment lin6aire, entre les deux valeurs extremes

suivantes :

Soit un gradient sur I’axe de 3 0000 pour 1 cm

de longueur.

Pour toutes ces valeurs mesurées, l’accord entre

les profils th6oriques appropri6s de Griem et les profils experimentaux enregistr6s est tout a fait satisfaisant, comme l’indique l a precision sur Fo,

ce que l’on constate fort bien en reportant sur un

meme graphique S(oc) th6orique et S(oc) exp6rimen- tal, trace 4 partir de la valeur moyenne de Fo.

La precision obtenue correspond toujours à

(4)

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ATJT 5 % dans les cas les plus defavorables,

ce qui est tres suffisant dans les limites du pro- bl6me.

En conclusion, la m6thode de mesure des temp6-

ratures propos6e pour ces jets de plasma contenant

de I’hydrog6ne, conduit par un processus relati- vement simple a des resultats obtenus avec une precision tres satisfaisante. L’appareillage d6fini

est pratique et ais6ment transportable. Il reste

a compl6ter ces mesures tout le long du jet de plas-

ma, a faire varier les différents param6tres de fonc-

tionnement pour suivre leur influence sur la tem-

p6rature, ce qui necessite de la part de 1’ejecteur

un fonctionnement parfaitement stable et repro- ductible, qui doit etre obtenu apr6s amelioration du prototype utilise jusqu’ici.

BIBLIOGRAPHIE

[1] UNDERHILL et WADDELL, Nat. Bur. St., 1959, 603.

[2] JURGENS (C.), Z. Physik, 1952, 134, 21.

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[4] SY (A.) et CABANNES (F.), J. C. N. R. S., 1962, 58, 37.

[5] GRIEM (H. R.), KOLB et SHEN, Phys. Rev., 1959, 116, 4.

[6] GRIEM (H. R.), Phys. Rev., 1962, 128, 997.

[7] GRIEM, KOLB et SHEN, Astrophys. J., 1962, 135, 272.

[8] NESTOR et OLSEN, S. I. A. M. Rev., 1960, 2, 403.

[9] BERTY, Thèse 3e cycle, P. M. I.

ÉTUDE DE LA TEMPÉRATURE DOPPLER DANS UNE DÉCHARGE TOROÏDALE

A L’AIDE D’UN INTERFÉROMÈTRE FABRY-PEROT MULTICANAL Par P. BOUCHAREINE et P. PLATZ,

C. N. R. S., Laboratoire Aimé-Cotton, Bellevue, Seine-et-Oise

et Groupe de Recherches de l’Association EURATOM-C. E. A. sur la Fusion, Fontenay-aux-Roses, Seine.

Résumé. - On mesure la température Doppler dans le tore T. A. 2000 avec un interféromètre

Fabry-Pérot multicanal [1], [2] qui permet d’enregistrer le profil d’une raie, résolu dans le temps.

Il est constitué essentiellement d’un système de 12 miroirs plans annulaires, qui projettent la

lumière de 12 bandes spectrales successives de même largeur d03BB sur 12 photomultiplicateurs. Les

miroirs sont constitués par l’extrémité polie de 12 tubes d’acier introduits les uns dans les autres.

On peut reproduire ce miroir multiface par moulage à l’aide d’une résine synthétique. La réplique

ainsi obtenue est aluminée. Un système afocal entre l’interféromètre et sa lentille focalisatrice

permet de faire varier la largeur (12 d03BB) de la bande spectrale étudiée.

On étudie, en particulier, la température Doppler de l’hydrogène et de l’hélium neutre et ionisé

dans : A) une décharge à fort pourcentage d’hélium ; B) une décharge à fort pourcentage d’hydro- gène.

Pendant le temps d’observation des raies spectrales (He I 5 015,7 - He II 4 685,7 - H03B2 4 860,3 Å), on observe une température des neutres croissant de 1 à 7 eV tandis que l’hélium ionisé est chauffé de 10 à 40 eV. Des mesures sur la raie O V 4 925 montrent, que la température

du plasma tend vers une limite de 80 eV (A) et 150 eV (B) respectivement [3].

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 26, AOUT-SEPTEMBRE 1965,

BIBLIOGRAPHIE [1] HIRSCHBERG (J. G.), BRETON (G.) et CHABBAL (R.),

IIIe Symp. Engineering Problems in Thermonuclear Res., Münich, June 22-24, 1964.

[2] HIRSCHBERG (G.) et PLATZ (P.), Applied Optics (à paraître).

[3] PLATZ (P.) et HIRSCHBERG (J. G.), C. R. Acad. Sc.

(à paraître).

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