^
^::.::^'%•^m
r^
^^^Wk
lia
illojf Liùj rin\
Sheir No.
^.
%û/Tia<) c///^//r^/<r/- l^Uyi'Ùy.7-1^:
'U^^Uw Pultitr Ciltrant.
Vf
Digitized by the Internet Archive
in
2010
with funding fromBoston
Public Libraryhttp://www.archive.org/details/auxbravessansculOOIelo
K!MBHkmfualmv>iaaL<f^>kiu»'svf,!iwrwwi<v.'M:»jt-tH>»,r,'Mj'BttfcjMg5!^
Aux
bravésSans
-Culottes
desFaux-bourgs
Saint-Antoine
et Saint -Marceau.
Par JÈRÔMEj Pierre
jfGeorges' Jacçues le L O UFj Ouvrier du Port
de
la P^apëe ,Citoyen
actifde
la Sectionde Popincourt
,Grenadier du Bataillon de Santerre,
etVainqueur de
la.Bastdle.
B
IIÂ V
E s G EM
s «Ous dormez
et Taristocratle veille.Ce- pendant quand
vousvous
levez ^ vosennemis
Sont renversés; C|uand vous faites brilier Té- tarlate de vos bonnets, leschapeaux
àhou-
pettes n'osent se
montrer
jou
se baissent res-pectueusement
devant vous;quand
vous agi- tezciviquement
vos piques redoutables, tout' fuit, tout secacne
5 tout tremble;quand
vousvous
présente?, les législateurs reconnoissent leurs /72.^i^//rj ;quand
vous Vous servez de vos haches 5 les portes dorées nepeuvent vous
"
A3
résister, ef vos pétitions traversent sans obs- tacle les
appartemens du
Roi, qui boit àvotre santé.
Vous
pouv'ez toutte que vous
voulez, pour- quoidonc ne
voulez-vous pas tout ceque vous pouvez? On
a décrété la liberté \ eh bien! la liberté est-eile autre choseque
de faire tout cequ'on
veut ?On
a décrétér
égaillé ;mais
Fégalité peut elle être établie , tantque
les for-tunes seront inégales ?
Pourquoi
les uns possè- dent - ils desmaisons
, desdomaines
, etque
d'autres n'ont pas
seulement
des culottes? Pour- quoi , dans lesatteîiers, reconnoit-onun
maîtreet des ouvriers ?
On
doit considérerégalement un
sot etun
homme
d'esprit,un
ignorant etun
savant ,un beau
grenadier etun
petitbambin,
l'auteur d'unbon
livre etun
aiEcheur,un
architecteet
un manœuvre, un grand
peintre et celui qui barbouille les parasols de la Halle , le juge et le guichetier, le générald'armée
et letam- bour,
ledéputé
et le balayeur des rues, lemaire
de Paris etun
ouvrierdu
ventilateur. lifaut, qu'à leur tour, le fiacre soit
évèque,
le savetier soitmaréchal de France, l'homme
quine
sait pas lire soit bibliothécaire, etque
lecureur d'égoûts, ayant reçu
une
éducationconforme
à son c(at, figure sur îe faiîteuiîdu
président de l'assemblée natk)nale.
Alors nous perons libres; alors nou? seron«
ég'iux ; alors,
pour
élire k toutes , les places possibles, nous nous rassemblerons dansune
plaine, noirs mettrons tous les
noms
dansime
urne, etnous
les tii'erons au sort, certainsde ne
faireque
debons
choix.Mars
,comme
iîest essentiel
que
les fonctronnaires publics"soierM environnés
de
la confiancedu
peuple,et
que
cette confiancenept
ut durerun mois
^ parceque
rien nVst plus facilek corrompre
qu'un fonctionnaire public ; cette loterie, qui sera véritablement îa loteriede France^
se tirera tous les quinze jours.CVst
ain-srque nous
achèverons noti'é sublime révolution, etque nous
doîvùprnns v.wmonde
entierTexemple
d'iui peuple
magnanime
, chez lequel régnentune
véritable liberté,une
véritable é':ralité.Pour
arriver là, ri faut opérer quelques" petitschange
m.ens dans l'ordre actuel de^ choses <,nous
dégager de qiielques entraves qi^onnous
a laissées.Heureusement que
X^rv.X conspireà
rexécuîion de ce projet, et Paris est encore sur le point dedonner
ce grand signal' de la liberté etde
l'égalité universelle:».Les
troupes de ligne sont él(>fg.nées ,nos
A 4
, ^ ^ : :
4
braves fédérés , bien dans le sens
du
Supplé»ment
de révolutionque
je propose, arriventde
toutes parts,on
les retient sôùs divers pré- textes, et \^uvcamp
sera dans Paris, ainsi qu'onl'a toujours désiré. Il est
convenu que,
par soumission à la loi qui les envoie à Soissons,
îls resteront ici.
La
garde nationale est divisée et sans chefs; les canoniers sont.pour nous*
c'est-à-dire "Çiouvlçssajis-culoites.
Les
proprié- taires 5 à la vérité,ne
sentent pas encore assezque
rienne
seroit plus juste, entre deskommes
parfaitement
égaux
,que
de faireun
égal par- tage des terres, desmaisons
, de l'argent, desmeubles
, desfemmes,
des enfars, e^niln de toutes 1rs possessionsdont, aux yeux
de là raison , ils n'auroient pcisdû
élre silong-tems
les seuls usufruitiers.
Mais
siquelques-uns d'euxse fàchoieiit,
nous
avons \c^judlcîeiix^hhè
Sieyes qui leur prouvera,métapbysiquement
j,tju'ils déraisonnent ; le
brave
Santerre qui est prêta marcher. Isuus avons le ^'ertutûx Pétiori qui.dispose'de la force publique, qui peut i\^n-chainer et la parahscT a son <.rré ;
nous avons
la municipalité de
Fans
qui est sa généreuset,ompUce
^comme
ditM. Osselm
;nous avons
fassehibiéê iiatioîiaîe qui sait bieiiqde
notai5,
kommeê ia nation^
et qui mérite toutes no'i actions dé grâces,D^un
autre côté j ledépartement
a défilécomme un
chapelet ; le P\oi n'a plus de garde;les ministres sont vilipendés ; les assemblées
de
sections soht livrées à notre parti; nosbons bourgeois de Paris (i)
sont fatigués de leur^processions; i!s dorrrient ^
ou,
s'ils veillent, c'estpour
danser , tandisque
la patrie esten danger
\ les filets de lamort
les eiltourent , et ils ne veulent pas s'en appercevoir.Ces
soi- disanshonnêtes gehs
sont des lâches, il n'y^a
que
\ts sans-culottes^ il .n'y aque nous
quiayons du
courage et de l'énergie , il n'y aque nous
quî sachionspourquoi
oïl se bat.Debout
ymes
concitoyens,debout
;levons-
fioiis toutentiers j prenons zi/ze attitudefieré et
imposanle
^ déployons noire digjiilé ; mais"soyons
calmes. Nous sommes
les plus forts ,personne
nebouge
dans le parliopposé
, de- bout,mes
chç'cssans-culottes.A bas
toutes les"autorités constituées; à bas , en li^ilQ^ cet in-
( ï J)
Qui
Ionjours
bourgeois eunon pas
Citoyens ,ilsne Sont pas digues déporter
ce titrehonorable
dcïfit ïîO'us âevOfisnàu^
ympdfW.
6
^f^niaî
département
de Paris, qui a osé
nous
parler de lois, et les prendre
pour
régie de sa conduite lie François librene
doit avoir de loique
sa volonté.K
bas les ministres; sans c-on- tredit, ils sont tous des coquins , puisqu'ils sontniinistres.
Comment
se iait-ilque
, depuis qu'onen dénonce^
ilne
se soit pas encore présentééçux
patriotes , les poches pleines de preuves ,pour
les faire guillotiner?A
bas la garde na- tionale, elle n'est plus ce qu'elle etoit;mais
ce vainphantôme
est encore f^iitpour
effrayerune
liberté naissante.
A
bas les tribunaux;Manuel
l'a dit : tant
que nous durons des
trîhiinaùxy
nous
n^aurons point de
liberté.A
bas les im- positions ; la liberté peut-elle s'allier avec la nécessité depayer une
partie de ceque Ton
possède ?A
bas lecommerce
^ lamarine
, jene
dis point: à bas les colonies, parceque
c'est fait;
mais
à bas les arts, les sciences, l'a-griculture
même;
sous prétc>;te de génie, d in- dustrie 5 de puissance, de gloire etd'abondance
,on rompt
l'équilibre dans les propriétés, cequi détruit l'égalitécivique;on
étal)lit des don.ina-.tionsce qui porte atteinte àlasouveraineténatio- nale ;
on soumet au
joug f^i\ travailun peuple généreux
qui doit être nourri à ne rien faire ,car sans cela il seroit
moins
libre, moïr;gheu-7
reux
que
les Tartares.A
bas enfin îa royauté constitutionnelle....Et que
les générations pré- sentes et la postéritéadmirent
le chef-d'œuvre de IVsprithumain,
legouvernement
François.Une
seule réflexion m'arrête; je crains bienque nous
ne soyons pasmûrs pour
de si hautes conceptions.Ce
n'est qu'avecde
grands efforts qu'on parvient à se pénétrer des idées les plussimples
y et je vois qu'il faudra se rabattreau
sentiment de ce vieux radoteur .F. J.Rousseau
qui a ditquelque
part qu'un peuple libre n'avoit point desnuâtres
ymais
des chefs ; ce quia
porté ces imbécilles d'honnêtes gens à regar- der le Roi constitutionnel et les premiers fonc- tionnaires publics constitutionnels,comme
des chefs.Moi
je suis n\'^\nuù\\sv,je
7i'ûimepoînl
les
Bois;
je suis Roberts-pétrifié, jene donne
ma
confiance àaucun
fonctionnaire public , je lesdénonce
tous.Cependant,
puisque le François a la simpli- cité de vouloir des chefs, souffrons-endonc,
et j'en ai k vous offrir qui vous plairont.
Oui
,I
mes
chers concitoyens, j'aivu
vos disposi lions[je
saisque
les esprits sont dîS])osés à suivre let conseil
que
je vousdonne pour
l'acquit dema
conscience.
Plus de royauté. Cette dignité, dite consti*
iuttonftelîe, est fort incdnstitàîionrieîle : je lé prouverai ,
quand
j'aurai le terns.Adoptons
legouvernement romain; nous sommes
déjà pluscles trois quarts
Romains, Même
grandeur, ci'ame,même
patriotisme ,même amour pour
la liberté ,
même
respectpour
lesDieux àë
notre pays ;même
soumissionaux
lois ,même
vénération
pour
les magistratsque nous avong
èhoisis ,même
pureté dans lesmœurs, même
discipline dans nos
armées
,même
obéissancepour
nosgénéraux
,même
confianceen nous
,
inême mépriâ pour
les étrangers , voilà qui estfait,
nous sommes Romains, prenons
legou- vernement romain
,etpour commencer,
créons la dictatiiie pleine et entière.Ce mot vous
HFraie ; vous avez tort.On nom moi
tun
dicta-teur à Rom.e, lorsque la patrie étoit en
danger
? ër5 par ses décrets, l'assemblée nationaleamis
el
met
la patrie endanger
:donc
il fautque
Éîous allions
promptement
à la dictature. J'airêvé à cela , les
moyens
d'exécution sont très- facilesj l'aimes
acteurs tout trouvés.FÉTidN
dictateur, arbitré souverain des des- tinéesde
laFrance
et de tous les François.Ce
choix est le votre, je l'ai bien
vu
le î4, touteâ\ -.bouches crioient :
VivePÉTlÔN
j,PÈTIOTT
en înmtjHi
et cëàparoles qui n'étoierit pasduèâM
M€
îdolàîrie à îa Françoise ,mais
qui ^toieîil:Fexpressioîi dela reconnoissanee publique exha- lée de plus
de
dix mille coeurs à Punisson ,^ctoient réfléchies ^ur les
chapeaux
, et s'y troti-voientécrites d'une nia^nière divine par la m^'ine înain. C'est
donc une
affaire arrangée, j,e prorclame avec vous Jérôme Pétion Dictateur
(2.).Mais|€
m'arrête : j'allois étayer Tédifice qije jeveux
réparer;fétois
biende mon
^11-iage,
La mode
aujourd'hui estde commeBcer
.par tout renverser , par mettre tout pèle-méle
,
ensuite
on
bâtit plus à son aise. Je niemets
Ji la
mode.
Je souffle d'abord sur l'assemblée .nationale 5 elle est renversée. Je lire de la salle^yjae centaine d'aristocrates qui tiennent à la
( 2. )
Pour perpétuer chez
les racesJulm-
res le
souvenir de
cegrand événement
^sans doute qu^à V
ijnitatipndes Egyptiens
^ui ont eu
leursPharaons
^des Romains
:6jul
omt eu
leurs Césars^des Perses qui
jDiit leurs Sophis^
des Turcs
cjuiont
leurs;;SuItaos^ les
François auront
leursJéromes
;sans
doutj^ qu^uiijour Paris
senomnierci Jéramée
et lesParisiens
Jéromites ,comme
le peuple franmî$ n^géMérè se nommera
Isconstitution , au milieu desquels je distingue
Bigot, Vaublakc, Ramond, Dumolard, MuRAiRE, Cheron
,Dorisy, Dumas
,Delfau, Quatremere
,Graney
,JouissEAU
,Tardi- VEAU
,GiRARDIN.
Que
ces misérables soient sur lechamp
livrésà
lahache
vengeresse.Je fais mettre à part
deux
cents patriotesayant en première
ligne lepudibond Chabot
,l'honnête
Condorcet,
lemodéré Thuriot
,le
bon Vergniaux
, TéloquentBasire,
leprobe .Brissot
, le profondDucos
^le sobreMerlin
,le constitutionnel
Guadet,
lemodeste Hé- rault,
le savantLe Cointre,
ledoucereux
La Croix,
le concisDussault,
l'incorruptibleGensonné,
le paisibleLa Source,
lemignard Kersaint,
lebrave Grangeneuve,
le pieuxFauchet.
Je les constitueLégislateurs
per--pétutls.
Il
me
reste environ quatre cents indcpeji'^dans
, de cesmachines
à décrets ,mues pen-
danîsilong-temps
par les CapitainesLacepede
et
Pastoret.
Je les place sur des banquettesà
ressort.Les
voyez-vous ?bouche
close, œil fixé sur la girouettede
laMojiragne
,pour
juger d'où vient le vent ;longue
oix^ille tendue vers les tribunes, etpaumes
desmains
bienîï
graissées
pour
applaudir aumoindre
frémisse-ment
qui part de ces trônes;car le Pfi---le esùlà.
Ce
vrai souverain est consulté, 1h sonnette va son train, le Président dit pour laforme:
Que ceux qui sont de
cet avis se lèvent.Le meneur
du jourdonne deux
touisde manivellt^, cric, cric ; et voilàmes
indépendans, soit éveillés, soitendormis
, qui se trouventdebout
sans se déranger :Que ceux qui iont d'un avis
contraire se lèvent.Deux
toursde mani-
velle en sens inverse, cracy crac^^X.
mes
indé-pendans
sont remis en place; rien n'est pluscommode que
cela.De
l'Assemblée nationale , je passeauDépar- tement
de Paris; j'y fais revenirceux
qui ontdonné
leur démission, parce qu'il fautque
justice soit faite. Je pose
en forme
decouronne
civiqueun grand bonnet rouge
sur les troistètes réunies de nos frères
Gobet, Gouniou Gerdret.
Je faismarquer
, dès-à-présent,une
place à Sainte-Geneviève
pour M. Rœderer,
Ensuite, sur des croix rangées dans la place
Vendôme
, je fais attacher tout ie restecomme
vils esclaves de lois
tombées
en désuétudependant une
mortelleannée
d'essai de la Coiis- titution.Cette expédition faite, j'arrive à la
maison
eommune
: là je fai» lier d'une part toute l'anr1$
çiemie Municipalité, excepté lV4oquept parrâj teur
Grouvelle,
le petit pèreLohîer
quime
cracheradu
latin, et le finManÉ
quine me
parlera ni latin, ni François ; d^une autrepart,
une
vingtaine demembres
c3e la nouvel!^fournée,
au
milieu der-quels seremarqueront
à leuraudace Cahier
^ lePrince ^Guinot, de Sartre, Guichârd.
Je les fais tous battre de verges et précipiterdu
béfroi de l'Hôtel-de- Ville.Danton
les a proclarnésennemis
àij.Peuple;
ils ontbravé
leshuées
des tribunes quj sont remplies par nos frères et sœurs de sociétés patriotiques; jls ont eu l'insolencede
trouvejrque
la conduitedu Maire
et de ses fidèlespour-roit, si elle étoit
examinée
,ne
pas paroîtceado-
rable j de tels gensn©
sontbons
qu'à tuer. J'y joins lepremier
Substitutdu
Procureurde
IgtCommune
, et les gens de son Parquet 3 les se- crétaires et tout ce qui tientau
Secrétariat, et lesCommis du
Départemient desDomaines
, re-connus
aristocrates parManuel
et les adminisj trateurs de la police.A moi
lespiques , àmoi
lesbroches , enfilez-moi
ces têtes; allons,un
tour depromenade par
la ville, afin d'élever l'espritdu
Peupleà
/^hauteur
des circonstances, etque
l'on puisseidire : îe spectacle était Ipeau.
i3
Nous
voilàaux Champs
Elisées, alte là ;ua
petit
banquet
fraternel, et puis cuntinuons nos, élections.Je fais consuls
DuMOURiEZ
et Sep.van. A^o-.gvous souvenez
des bonnets rouges^ criezdqnc bravo.
Prince
du
Sénat,Chépy
pere^ doubleaientmarqué
au B, Il estbon que
ce qui porteencore
le
nom
àç:prince
ne puisse se tenirferme
sur sesdeux jambes
et nevoye que
d'un œil.Censeur,
Patris. Il faut de la pureté dansles
mœurs
, de la probité , de ladécence
, de l'aménité , de l'horreurpour
la licence : il a toutes ces qualités; c'estun
bienfait desDieux qu'un
Patris; la nature est avared'hommes
de cettetrempe;
ils ne seremarquent que
dans lesîems
de révolution.Grand
préteur,prœtor urhanus
.•PiERR?
Manuel.
Il fautun
parfaithonnête homme
yfîdele,
doux,
s^ns passions, et très-amide
l'ordre et des lois.
Juges du
Prétoire : je les choisis entre leshéros
d'Avignon
et les Suissesde Chàteau- Vieux,
sauvés par les amnisties patriotiques.S'il faut savoir obéir
pour
savoircommander,
il est
bon
d'avoir été jugépour
bavoir JMger \^%autres»
6
H
Questeurs :
Cl aviere
etBidermann
; ils en- tendent parfaitement lemaniement
des de-niers publics.
Grand
pontife : l'abbéGoeet
, évêqiiede
paris. îl est nécessaire d'avoir
un
vertueux pré- lat, point liipocrite, pointambitieux,
point brouillon.Chef
des augures :Camille des Moulins
;un homme de bonne
foi, incorruptible; etlors- qu'il parle , clair, précis, éloquent.Tribuns du Peuple
:Collot d'Herrois
,OssELiN
,Taillefer, Thomas,
les orateursfameux
d»i club des Jacobins,de
celui des Cordeliers, de la Société fraternelle.Voilà des
défenseursdu Peuple
! ils ontune éloquence vraiment
tribunicienne; toujours des chosesflat- teuses à labouche;
ils savent rendre justiceau Peu
oie françois, qui n'est pas capable de faire Tine sottise ; ils lui font lescomplimens
qu^ilmérite
, sans l'enivrer de fades et perfidesadu-
lations. C'est
une
conscience ! ah îun bon
sens!.,ah
! ....une
véracité! ....ah
! . . . despoumons
! ..ah!... et des tournures, et des gestes, et des inflexionsde voix et des
coups
de tems.On
n'y tient pas,on
se brise lesmains, on
hurle,on
trépigne,on
estau
troisième ciel.Duprat,
MaINVîelle,
etvos noblescompagnons,
pour-iquol étes-vous absens ?
Triumvirs
capitaux,.ou
juges descrimescom- mis
pai: les étrangers: Panis,Boucher-SaiîsT' Sauveur
et Polvv:erel , parce qu'ils-sont toustrois fort étrangers à tout ce qu'ils font, et
en
outre, parceque Pan
13n'est pointbavard
,pointpauvre
haire ,. et qu'il ade
lalogique
j etje ne
disque
eà. Parceque Boucher-
Saint- i^auveur n'a pointune
fjguretrompeuse,
qu'il est fort tolérantpour ceux
qui pensent autre-ment que
lui y et qu'il est d'une honnêteté ^ d'unebonne
foi à touteépreuve
;. parceque
Polwerel aune
tète bien organisée et qu'il est très-délicat et très-modeste,.Edile :
Sergent, La
procession appellée en.dernier Yi^UiJele
da
la. Liberté^ etque
les en--nemis du Peuple,
lesscélérats qui n^applaudis- soient pas à l'heureux massacre deDesille^s ,- de-Gouvion
et des gardes nationauxmorts
sousles
murs
deNancy
, se sont obstinéi^ à qualifier detriompha des
galériens ^ et àçhaccimnales' des Sans
-Culottes , ainsioue
la fédérationde
cette
année
, ontprouvé combien.
ceî artistC célèbre et ce digneMagistrat
s'entend à donney:des fêtes publiques,
•B %
î6
întencîant de
k
liste de délations et de pros- criptions :RoBERTSPiERRE.
Sous-intendansSa-
LADîN^Lainay,
A^ntoîne. Proscripteurs subal- ternes :TalieNj Bîllaud
deVarenne, Hyon, Carra, Prud'homme, Marat
*Gorsas
^RoTou
iFréron
,AuDouiN
,Gauthier
^Ro-
ÊEiiT, îa fille
Tkéroignë
et autres délateurs et Cfilomniateurs publics et paîe^ntés;car
lacalomnie
estune vertu des peuples
libres.(
IkP
des licteurs :Danton.
Il a \çsformes
atkleliqnes ^ et la
figure
âpre. Licteurs : St-HuRUGE^ TORNÉ
îGUYAR©
,Hu
,RaFFRON DU TrouilLeTj Arthur, xMargotîn;
quel-ques
jacobins,comme Legendré
,David, Lot\ET
5Cképy
fils ; quelques canoniers ,quelques
fédérés, particulièren:ient ces fiers ré- publicains francois qui saventque pour eux,
l'asile
du Roi
n'est point sacré, qui sont assezcourageux pour
braver chez elle lafemme du
Roi
,pour
p... devant elle et lui chanter deschansons dont on
i-ougiroitdans
la ruedu
Pé- lican,pour
venir à l'assemblée nationale por- ter olainte d^avoir été souffletés, ainsique
ceâ ûutrç's fédérés demême
espèce, qui sententque
df'shomUnes
libresne
doiventaucun
res- pect il leurs représentais j et tirent le sabre,
_^ ,f^ v_,
dAis îé lieii
même
de leurs séâhces.Valei^dF^
]ictéurs:
Chambon.
Oies
sacrées :RoLLAND
DEÎLA Pf^lÊRf-'
faisant
quoud
^^quoua
^qûoua
, ^ la portedu
conseil général de lacommune
y et bien- tôt suivi parBoucher
-René, Leroî
,Gre- îîXRD
,MoLLARD
,LemÉtAYER
,DeNIS Du-
MONTiÈzV/CoDiEU, Biset duFresne, Ckappe,
ManÉ
,LOHIER, GODEFERT, DURU
,JURIE
,'
HuREL
,Castîlle, Brulé
,Nicoleau, Mou»
cîiET,
Lefebure, Tkërrein
, etc.Les
chefs dema
république choisis et insti- tués, jedois créermon
arméepatriotique. Je lacompose
des seulshabitansdesfduxbourgsSaint-Antoine
et Saint-Marceau. J'épargne considé-rabîement
sur les fraisd'équipement
, jene
leurdonne pour armes que
le pistolet , la pi-que,
lahache,
lepoignard,
lamassue
et la torche. Ils aurontpour
étendart lebonnet rouge
aubout
d'unmanche
k balai ; cette en- seigne l'emporte debeaucoup
survies Aiglesroîr.aines.
Pour
habillement, et afin d'être leste?»ilsauront le pantalon de coutil décliiqueté , le gillet rayé , le
chipeau à
lavive PÉTION
^les souliers avec des demi-semelles.
Tremblez,
tyrans dePEurope,
les bravesSans-culoUcs
vont se mettreen camoagne. Us
B S
seront tous
généraux
, cene
seraque pour
la -forme,
etpour
leur rendrehonneur
qu'ils au- ront l'aird'avoir à leurtête le hérosSanterre
dont
labravoure remonte
de filsen
père jus-qu'au
hérosFhersite
, si célèbre dansVlliade\
lis lebaptiseront préfetdes légions , et ledixfois
héros
JouRDAN
qui recevra le titrede Général de
la cavalerie; tousdeux
serontaux
ordresimmédiats du
Dictateur.Maintenant que
toutest préparé et organisé, -provisoiremtnt^comme
cela se pratique de- puis prèsde 4
ans , agissez ,ô mes
cherscon- citoyens, et jouez descouteaux
contreceux de
vosennemis
quivous
entourent,en
attendantque vous
alliez accabler les puissances voisines et brûler lamoustache
des Autrichiens et des Prussiens, Si les Parisiensvous
questionnent,répondez-leur^ bout
portant.Que
lefauxbourg
Saint-Marceau
secharge
dui
Midi de
Paris , etque
lefauxbourg
Saint-Anjoine
fasse son afïairedu Nord.
Quellemoi?- spn
de lauriers !Que
d'or,que
d'argent enfouivous
allez rendreau
jour et a la circulation!Que de marchandises
,.que de
bijoux vont être à votre disposition:Que de
richesses de toute espècevous
allez posséder !Vous en
aurez X'^nlque
vousne
saurez qu'en faire.Je
vois toutesî9
les charrettesdela
Râpée
etdu
port Saînt-Ber«nard
,occupées pendant
plus d'unmois à
transt porter chez vousun immense
butin.Que
l'assemblée nationale soité^blie
danslePanthéon
François , elle mérite bien d'y aller toute vivante.Que
le palaisdu
Dictateur soit élevé sur lesruines de la Bastille ,de
cet antredu
despotisme. Cette idée est de génie , parcequ'il n'y a rien de plus paternel et
de moins
arbitraire
que
la Dictature.Mais,
Citoyens,au
milieu de vos glorieux exploits, n'oubliez pas ceque
vousdevez à
vosamis
; que. les ^ro'^x'iètèsfoncières
etmo-
biliaires des Pétion ,
Manuel,
Panis, Patris,"Sergent, Osselin, etc. etc. soient respectées;
Conservez
celacomme
bijoux précieux e€sacrés.
Le Primtems
prochain ces habitations leur serviront demaisons
decampagne. Que
le reste soit la proie des
flammes,
ce sera de labesogne
faitepour
Bouille, et c'est ainsi qu'en ont usé àTroyes
lesGrecs
aussihu*
mains que
vous et certes bienmoins
libres, puisqu'ils avoientun régiment
de Rois.Ayez
soin de réserverun
certainnombre
de prisonniers , c't^st encore
un
usage anti-que
qu'il estbon
de faire revivre.Vous
élè- verez desmonumens, k
ceu?^ des vôtresqui
B 4
mrfoM
përî (Jans famêlée,
il esthon
d^aVorrf ê^'s pi-isonniers àimmoler
sur leurtombeau
:^ehilFe n'y
manqua
pasaux
funérailles deson
^m't Patrocle,
Ori pourroit aussi,
pour annoncer une
plus*^ânde
liberté,une
libertéplus
libre , imiterfe
peuples quine
supportentaucun
joug, pas fîféme celui des habits.Rien ne
seroit si joli ,(fem une
fête ,que de
faire rôtir quelqu'aristo- crate.Comme
c'estbon
kmanger
de la chair^aristocrate ! c'est tendre
comme du
poulet»det
usage là,vous
le savez, a étéadopté
par^m'
frères desdépartemens
; il estprésumabîe
^'e
quelques-uns des fédérés se seront trouvésê- CeS' festins patriotiques , et
vous montreront
làmanière
de les préparer,<^
Mais
lescadavres,quVh
ferons-nous? m'al-te-vou5
dire. Il n^y a pas ici de glacière assez gr'gîîdèpour
les contenir , et la peste pourroitMm
la âuite de leur putréfaction». Rassurez- VOtl§ # j'ai tout prévu.Vous
jetterez les cada- Vf^§ dans la rivière; le sable s'amoncelera au-f©l:.fj
Comme
cela est arrivé àRome
autourde
tof^ê's de paille jeitéesdans le Tibre. Il se for- R^frn
une
nouvelle îleque vous nommerez
riled§
lilLiberté
, et c'est là ^ plutôt qu'à la Bas- lîlW?que
vous élèverezlafameuse
colonne pro-.jettée. Ses bases poseront sur les ossemeris
de
vos anciens tyrans ; car tous les députés tenant à la constitution , tous magistrats fidèlesaux
lois , tous propriétaires , tous artistes , tous artisansi tous ouvriers assezlâches
pour gagner
leur vie à travailler, etque vous
allez égorger sans pitié, sont les tyrans nés des bravesSans^
Culottes qui ne pos-icdent rien, et passent leurs jours dans l'oisiveté.
Arrêtez, arrêtez,
mes
concitoyens ,nous
ap-prochons du 24 Août,
déjà simémorable dans
notre histoire. Profitez-enpour
offrirun bou-
quet d'une singulière espèce.Achevez
de ren»àvQ ce jour célèbre ;
ne
craignez pointque
l'on diseque
c'estune
nouvelle Saint-Barthélémy.
En
1.572 le Roi tiroit sur les François;en 1792^
l'an 4^. dtr la Liberté, ce seront les François qui
Lorsque
ces grandscoups
seront portés ,les
Clubs
Feront le reste.Des
pétitions indivi- duelles qu'on tiendra toutesprétesà Paris, et oui viendront de l'extrémitédu
ci-devantRoyau-
me,
des adresses de Félicitation de ^lixou douze
millehommes
paroitront être levœu
de tous les citoyens des83 départemens;
laFrance
tombera
dansune
stupeur léthargique etTEu-
rope. t tt « » 6^
• .•.