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Evaluation des paramètres zootechniques des populations naturelles de Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) des fleuves Ouémé et Couffo, élevées en bassins.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

*****

Université d’Abomey-Calavi

****

Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

***

Département de Production et Santé Animales

************

Pour l’obtention du grade de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales

THEME :

Réalisé par :

OUTICLISSOU Romance Fifamè Schocolastique Membres du jury

Président du jury : M. Jacques DOUGNON Examinateur : M. Cyrille BOKO

Superviseur : M. Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM

RAPPORT DE FIN DE FORMATION

Evaluation des paramètres zootechniques des populations naturelles de Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) des

fleuves Ouémé et Couffo, élevées en bassins.

8ème promotion

Année académique : 2014-2015

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UAC/EPAC/PSA-2015 Romance OUTICLISSOU 1

DEDICACES A :

 Mon père OUTICLISSOU Augustin et ma mère AÏTCHEDJI Jeannine, parents vertueux et très aimables, trouvez en ce travail le résultat des multiples sacrifices consentis pour moi ; vous avez renforcé en moi le respect, l’amour du travail. Veuillez trouver en ce travail, fierté, joie et satisfaction.

 Mes frères Villandry, Donald et Déo-gratias qui de par leurs attentions et chaleur fraternelle, m’ont soutenue au cours de ma formation.

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HOMMAGES A :

Mon Superviseur, Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Professeur titulaire de zootechnie, Enseignant-Chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), pour avoir accepté de superviser avec plaisir et dévouement ce travail, hommage à vous. Votre rigueur et votre esprit scientifique m'ont séduite et ont fait naître en moi l’engouement pour la recherche. Sans nul doute vous forcez l'admiration et le respect. Veuillez agréer l’expression de ma sincère reconnaissance.

Mon Président du jury, pour la grande faveur que vous me faites en acceptant de présider mon jury nonobstant vos nombreuses occupations.

Hommages respectueux.

Tous les membres du jury, pour le grand honneur que vous me faites en acceptant de juger ce modeste travail et d’y apporter vos critiques constructives malgré vos multiples occupations. Toutes mes profondes reconnaissances et considérations.

Tout le personnel enseignant de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, vous qui n’avez ménagé aucun effort pour me transmettre vos connaissances en me hissant à ce point. Recevez ici mes sincères hommages.

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REMERCIEMENTS

Je voudrais témoigner ici ma profonde reconnaissance à toutes les personnes qui ont contribué directement ou indirectement à la réalisation de ce travail. Je tiens particulièrement à remercier :

 Dieu Tout-Puissant, le chemin, la vérité et la vie, sans qui rien n’est possible.

Je lui rends grâce pour tous ses bienfaits ;

 Le Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Professeur titulaire de zootechnie, Enseignant-Chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey- Calavi (EPAC), qui a supervisé ce travail malgré ses multiples occupations ;

 Le docteur Cyrille BOKO, Chef de département, Maître Assistant CAMES, Enseignant- Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi. C’est le moment de le remercier pour son souci de me voir bien formée et pour la bonne ambiance de travail qu’il a toujours apportée en tant que Chef de Département. Que le Seigneur le lui rende au centuple. ;

 Tout le corps enseignant du département de la Production et Santé Animales de l’EPAC ;

 Toute l’équipe du Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes en l’occurrence, Docteur Chakirath SALIFOU et Monsieur Serge AHOUNOU pour avoir mis leurs expériences et leurs conseils à ma disposition ;

 Messieurs KIKI Pascal, AMOUSSOU Olivier, Ignace O. DOTCHE, Mivice BRAVO et mesdames Cherita S. ASSOUA et Sabine VINANKPON pour leurs conseils;

 Tous les membres de ma famille. Que Dieu les bénisse ;

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 Mr AHAMIDE Bernard pour son soutien.

 Tous mes camarades de la huitième promotion de Licence en Production et Santé Animales.

 Enfin, tous ceux et celles que j’ai connus, dans de diverses circonstances, lors de la préparation et de la rédaction de ce rapport et dont les noms ne figurent pas dans ce document, je voudrais les rassurer qu’ils sont bien gravés dans mon cœur.

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Composition des aliments commerciaux (Skretting®) utilisés durant l'expérimentation ... 36 Tableau 2: Formules utilisées pour le calcul des paramètres zootechniques .... 37 Tableau 3: Variation des paramètres physico-chimiques de l’eau en fonction du moment de la journée et le nombre de jours post alevinage ... 41 Tableau 4: Corrélation entre les paramètres physico-chimiques dans la matinée (en dessus de la diagonale) et dans la soirée (en dessous de la diagonale) ... 42 Tableau 5: Variation des paramètres zootechniques par plan d’eau, sexe et âge à la pêche de contrôle ... 43

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Différenciation sexuelle chez Oreochromis niloticus : femelle (a) et mâle (b) (FAO, 1995) et photo (c) de Oreochromis niloticus. ... 28 Figure 2: Répartition géographique de O. niloticus en Afrique de l’Ouest ... 30 Figure 3: Dispositif expérimental indiquant les répétitions ... 33 Figure 4: Matériel utilisé pour déterminer les paramètres physico-chimiques de l'eau et les caractéristiques morphologiques de Oreochromis niloticus ... 35 Figure 5: Concentration en Chlorophylle « a » au niveau de chaque bassin d’élevage ... 39

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

BN : Biomasse Nette

D/PSA : Département de Production et Santé Animales EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi

et al. : et alteri, mis pour : et autres

FAO: Food and Agriculture Organization

GP: Gain de Poids

GPj : Gain de Poids journalier GPM : Gain de Poids Moyen JPA : Jour Post Alevinage K : Facteur de condition

LBATV : Laboratoire de Biotechnologie et de Technologie des Viandes LT : Longueur Totale du Poisson

QN : Quotient Nutritif

SBEE : Société Béninoise d’Energie Electrique SONEB : Société Nationale des Eaux du Bénin TCSL : Taux de Croissance Spécifique Linéaire TCSP : Taux de Croissance Spécifique Pondérale TDS : Taux de Solide Dissout

W : Poids corporel

UAC : Université d’Abomey-Calavi

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TABLE DES MATIERES

DEDICACES ... 1

HOMMAGES ... 2

REMERCIEMENTS ... 3

LISTE DES TABLEAUX ... 5

LISTE DES FIGURES ... 6

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... 7

TABLE DES MATIERES ... 8

RESUME ... 11

ABSTRACT ... 13

INTRODUCTION ... 14

Première partie : Généralités ... 16

1.1. Contexte du stage... 17

1.2. Présentation du Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes (LBATV) ... 17

1.2.1. Objectifs de LBATV ... 18

1.2.2. Infrastructures et équipements piscicoles ... 18

1.2.3. Forces et faiblesses ... 19

1.2.3.1. Forces ... 19

1.2.3.2. Faiblesses ... 20

Deuxième partie : Activités menées et difficultés rencontrées ... 21

2.1. Activités menées et difficultés rencontrées ... 22

2.1.1. Activités menées ... 22

2.1.2. Difficultés rencontrées ... 24

2.1.3. Problèmes identifiés ... 24

Troisième partie : Evaluation des paramètres zootechniques des populations naturelles de Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) des fleuves Ouémé et Couffo élevées en bassins. ... 25

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3.1. Généralités sur O. niloticus ... 26

3.1.1. Systématique ... 26

3.1.2. Morphologie de Oreochromis niloticus ... 27

3.1.3. Exigences écologiques ... 29

3.1.4. Habitat et distribution de Oreochromis niloticus en Afrique de l’Ouest ... 29

3.1.5. Croissance ... 30

3.1.6. Régime alimentaire et nutritionnel ... 30

3.1.7. Reproduction ... 31

3.1.8. Importance des tilapias au Bénin ... 32

3.2. Matériel et Méthodes... 32

3.2.1. Matériel ... 32

3.2.1.1. Dispositif expérimental ... 32

3.2.1.2. Matériel biologique ... 33

3.2.1.3. Matériel de mesure ... 33

3.2.2. Méthodes ... 35

3.2.2.1. Nourrissage et contrôles ... 35

3.2.2.2. Relevés des paramètres de croissance ... 36

3.2.2.3. Mesures physico-chimiques ... 37

3.2.2.4. Détermination de la biomasse algale ... 37

3.2.2.5. Relations poids–longueurs ... 38

3.2.2.6. Facteur de condition ... 38

3.2.2.7. Traitement des données et analyses statistiques... 38

3.3. Résultats et discussion ... 39

3.3.1. Résultats ... 39

3.3.1.1. Qualité biologique de l'eau d'élevage ... 39

3.3.1.2. Qualité physico-chimique de l'eau d'élevage ... 39

3.3.1.3. Corrélations entre les paramètres physico-chimiques de l'eau ... 40

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3.3.1.4. Effet du plan d’eau sur les caractéristiques zootechniques de O.

niloticus ... 43

3.3.2. Discussion ... 44

3.3.2.1. Qualités physico-chimique et biologique de l’eau d’élevage ... 44

3.3.2.2. Performances zootechniques de O. niloticus ... 47

Conclusion et suggestions ... 49

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 50

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RESUME

Nous avons effectué un stage pratique de fin de formation en Licence Professionnelle au LBATV du Département de Production et Santé Animales de l'EPAC. Au cours de ce stage, nous avons mené plusieurs activités telles que : la prise des paramètres physico-chimiques, le nourrissage des poissons, la pêche de contrôle et l’entretien des bassins. Par ailleurs, nous avons conduit une expérimentation visant à évaluer les paramètres zootechniques des populations naturelles d’Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) des fleuves Ouémé et Couffo, élevés en bassins. A cet effet, des lots expérimentaux d’alevins mâles et femelles de O. niloticus d’un poids moyen de 21,27 ± 11,57 g et issus de la première génération de l'accouplement entre les géniteurs provenant du milieu naturel ont été constitués dans des bassins de 4 m3. Les alevins étaient âgés en moyenne de 3 mois 15 jours. Ils ont été alimentés à un ratio de 5% de la biomasse avec un aliment commercial granulé titré à 35% de protéines. Tout au long de l’expérience, la qualité physico-chimique et biologique de l’eau n’a pas constitué de facteur limitant pour la croissance des poissons. Le gain de poids, le gain de poids journalier, le facteur de condition, la biomasse nette et la biomasse par mètre carré n’ont pas varié significativement d’un plan d’eau à un autre (p>0,05). Par contre, le poids vif, la longueur totale, la longueur standard, le Gain de poids moyen, le quotient nutritif et le taux de survie ont été plus élevés chez les poissons du fleuve Ouémé (p<0,05). Les individus du fleuve Couffo ont présenté les meilleurs taux de croissance spécifique pondérale et linéaire (p<0,05). Il ressort de cette étude que dans l’ensemble, les poissons issus du fleuve Ouémé ont présenté les meilleures performances zootechniques.

Il faut Effectuer d’autres recherches en vue d’évaluer les performances de reproduction des populations naturelles de O. niloticus de nos cours d’eau élevées en bassin.

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Conseil aux pisciculteurs: s’approvisionner en géniteurs de Oreochromis niloticus dans le fleuve Ouémé afin d’espérer de bon rendement.

Mots clé : Oreochromis niloticus, Ouémé, Couffo, paramètres zootechniques.

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ABSTRACT

We have performed a practical internship of end of formation at LBATV of the Department of Animal health Production of EPAC. During this internship, we conducted several activities such as taking the physicochemical parameters, fish feeding, and cleaning of fish tanks. In addition, we conducted an experiment to assess production parameters of natural populations of Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) of Ouémé and Couffo rivers which were bred in fish tanks. For this, experimental batches of alevin male and female of O. niloticus with an average weight of 21.27 ± 11.57 g and derived from the first generation of the reproduction of broodstock from the wild were consisting in basins of 4 m3. The fry had a mean age of 3 months 15 days. They were fed with a ratio of 5 % of the biomass with commercial feed containing a protein rate of 35 %. Throughout the experimentation, the physicochemical parameters of water were not influenced by the moment of the day and do not have affected the growth performances of fish. Throughout the experiment, the physico-chemical and biological water quality has not constituted a limiting factor for the growth of fish. Weight gain, daily weight gain, the condition factor, the net biomass and biomass per square meter does not vary significantly from one river to another (p> 0.05). However, body weight, total length, standard length, the average weight gain, nutrient quotient and survival rates were higher in fish of the river Ouémé (p <0.05). Fish from Couffo river showed the best weight linear and specific growth rate (p <0.05). It appears from this study that, overall, the fish from the river Ouémé showed the best growth performance.We need more research to access reproductive performance of natural fish population of our high river basin. Council to fish farmers: to source broodstock O. niloticus in the river Ouémé to expert a good return.

Key words: Oreochromis niloticus, Ouémé, Couffo, zootechnical parameters.

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INTRODUCTION

La pêche est une importante source d’aliment pour l’humanité. Elle assure, en outre, un emploi et procure des bénéfices économiques à ceux qui la pratiquent.

Elle est une activité régulatrice de l’économie de plusieurs pays et source de diversification alimentaire en matière de protéines animales, car le poisson demeure la protéine la plus accessible et la moins coûteuse pour les populations (Elegbe H.A.2012).

Source importante de nutriments, de vitamines et de minéraux, le poisson, pris uniquement avec certains produits végétaux, constitue un aliment complet.

Historiquement, ce sont les tilapias qui ont fait l’objet des premiers travaux d’expérimentation aquacole en Afrique principalement et au Congo, en particulier du fait de leur reproduction aisée en captivité. Dans le but d’apporter notre contribution à la recherche dans ce domaine nous avons choisi de faire notre stage de fin de formation pour l’obtention du Diplôme de Licence Professionnelle, au Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes afin de développer des compétences sur les techniques d’élevage des poissons et effectuer la comparaison des paramètres zootechniques des populations naturelles de Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) des fleuves Ouémé et Couffo élevées en bassins. L’objectif général de ce travail est de contribuer à l'augmentation de la production nationale en produits halieutiques au Bénin.

De façon spécifique, il s’agit de :

 développer des compétences en Pisciculture ;

 évaluer les paramètres physico-chimiques de l’eau d’élevage des poissons ;

 évaluer les paramètres de croissance d’Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) élevé en captivité.

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En dehors de l’introduction et de la conclusion, le présent document est subdivisé en trois parties :

 La première partie regroupe les généralités, les activités du Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes ;

 La deuxième partie prend en compte les activités menées au cours de notre stage ;

 La troisième partie est consacrée à la Comparaison des paramètres zootechniques des populations naturelles Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) élevées en captivité.

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Première partie : Généralités

1.1.

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1.1. Contexte du stage

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi est un établissement public d’enseignement supérieur, de formation technique et professionnelle dans divers domaines. Cet établissement dispose de dix (10) Départements d’enseignement organisés en deux secteurs clés à savoir : le secteur industriel et le secteur biologique. Ce dernier secteur regroupe cinq Départements, dont celui de Production et Santé Animales (PSA).

Dans le cadre de la professionnalisation de l’enseignement supérieur, les formations en Licence et Master Professionnels ont été instaurées dans le secteur biologique de l’EPAC depuis l’année académique 2005-2006. La formation en Licence Professionnelle est répartie en six semestres dont les cinq premiers sont consacrés aux cours théoriques et aux travaux pratiques. Des stages d’un mois et demi sont organisés pour renforcer les compétences pratiques des étudiants.

Pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle, le sixième semestre est consacré à un stage pratique d’une durée de trois mois à l’issue duquel un rapport est rédigé et soutenu par l’apprenant. C’est dans cette optique que nous avons choisi le Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes pour notre stage de fin de formation en Licence Professionnelle en Production et Santé Animales.

1.2. Présentation du Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes (LBATV)

Le LBATV, est un laboratoire du Département de Production et Santé Animales. Il a été créé le 02 août 2012 et est dirigé par le Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Professeur Titulaire de Zootechnie.

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1.2.1. Objectifs de LBATV

Dès sa création, le Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes s’est fixé un certain nombre d’objectifs qui se présentent comme suit :

 former les étudiants, le personnel technique et académique et les professionnels, dans le développement des compétences dans le domaine de l’élevage et des normes et contrôle de qualité des produits agro-alimentaires ;

 améliorer la productivité des animaux par le développement des techniques d’élevages innovantes ;

 contrôler la qualité des viandes et des produits carnés sur les plans nutritionnel, organoleptique et sensoriel, technologique et hygiénique ;

 auditer et conseiller les professionnels dans l’application des normes dans le secteur agro-alimentaire ;

 assurer la mise en place d’un système de traçabilité (outils et démarche) des produits agro-alimentaires.

1.2.2. Infrastructures et équipements piscicoles

Le LBATV est constitué d’un bâtiment à trois compartiments. Un compartiment abrite le bureau du Directeur, le second compartiment abrite les bureaux des collaborateurs du Directeur, le troisième compartiment est réservé aux diverses manipulations. Il dispose comme équipements comme:

 Des matériels de stérilisation;

 Une balance de capacité 110 g et de précision 10-4 pour peser les échantillons et les milieux de culture;

 Des matériels d’incubation composés de trois étuves;

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 Un bain-marie;

 Un Stomacher pour broyer des échantillons à analyser;

Les infrastructures piscicoles, dont dispose le laboratoire, sont installées au Département de Production et Santé Animales (D/PSA). Elles sont constituées de 15 bassins d’une capacité de 6 m3d’eau chacun (2 m x 2 m x 1,5 m) et d’un étang de stockage d’une capacité de 40,5 m3 (9 m x 3 m x 1,5 m). Chaque bassin est équipé d’un dispositif de renouvellement et de vidange de l’eau constitué des tuyaux PVC. Ces tuyaux sont connectés à un canal qui draine l’eau jusqu’à l’étang. Les bassins sont directement alimentés à partir du château d’eau du campus. L’étang, quant à lui, est alimenté par les eaux issues de la vidange des bassins. Signalons que chaque bassin est muni d’un canal d’alimentation en eau.

Au nombre des équipements piscicoles, le laboratoire dispose :

 d’un multimètre qui permet de mesurer le pH, la salinité, la conductivité et la température ;

 de l’oxymètre pour la mesure du taux d’oxygène dissous de l'eau ;

 de TDS-mètre pour mesurer le taux de solides dissous ;

 des balances pour la pesée de l’aliment et des poissons ;

 d’autres matériels des mesures morpho métriques comme : les pieds à coulisse, des ichtyo-mètres et des trousses de dissection

1.2.3. Forces et faiblesses 1.2.3.1. Forces

Le LBATV dispose d’un certain nombre d’atouts qui contribuent à la réalisation de ses activités. Parmi ceux-ci nous pouvons citer:

 un personnel qualifié et compétent pour la réalisation de ses activités de recherches;

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 la disponibilité de la connexion internet; des infrastructures et équipements nécessaires pour faciliter ces activités de recherches;

1.2.3.2. Faiblesses

Malgré les multiples atouts dont dispose le laboratoire, il se trouve confronté parfois à certaines difficultés qui limitent son bon fonctionnement. Au nombre de celles-ci nous pouvons évoquer:

 Le manque de groupe électrogène de relais en cas de coupure du courant électrique par la SBEE;

 l’étroitesse de la salle de manipulation;

 le manque de gardien permanent au niveau des infrastructures piscicoles.

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Deuxième partie : Activités menées et

difficultés rencontrées

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2.1. Activités menées et difficultés rencontrées 2.1.1. Activités menées

Au cours de notre stage dans le LBATV, nous avons mené plusieurs activités à savoir : la prise des paramètres physico-chimiques, le nourrissage des poissons, la pêche de contrôle et l’entretien des bassins.

La prise des paramètres physico-chimiques

Cette activité a lieu deux fois par jour, le matin à 8 h et le soir à 17 h. La prise des paramètres physico-chimiques a été quotidienne au niveau des bassins en expérimentation et uniquement les lundi et les vendredi dans les autres bassins.

Les différents paramètres mesurés sont : le taux d’oxygène dissous (mesuré à l’aide d’un Oxymètre), le pH, la température, la conductivité et la salinité (mesuré avec un multimètre).

L’oxygène : c’est un facteur qui intervient directement dans la respiration du poisson. Ainsi, la carence en oxygène dans l’eau constitue la principale cause de décès des poissons lorsque les apports d’aliments ont été trop importants.

Pour maintenir un taux élevé d’oxygène au niveau des bassins, nous avons adopté un système de renouvellement permanent de l’eau.

Le pH : Il doit être compris entre 6,7 et 8,6 pour garantir une bonne croissance des poissons.

La température: Elle exerce un rôle fondamental sur la croissance et la survie des poissons. Les valeurs recommandées varient entre 20°C à 30°C ; et permettent d’apprécier le milieu.

La salinité : Elle représente la quantité de sel dissous dans l’eau.

La conductivité : C’est la capacité qu’à l’eau de conduire le courant.

Le TDS (le Taux de Solide Dissous) : Il permet d’apprécier la turbidité de l’eau.

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Le nourrissage des poissons

Les poissons ont été nourris trois fois par jour à 08 h, 12 h et 17 h. Le nourrissage a été fait avec l’aliment commercial granulé Skretting® à 5% de la biomasse. Il est à noter qu’avant le service d’aliment aux poissons, l’alimentation d’eau des bassins est coupée 10 mn plus tôt. Les robinets sont à nouveau ouverts 30 minutes après le nourrissage. Ceci permet de faciliter la préhension des granulés par les poissons mais aussi d’éviter le gaspillage de l’aliment. Après le dernier nourrissage de la journée, le débit de l’eau est augmenté au niveau des bassins pour permettre une bonne oxygénation la nuit.

La pêche de contrôle

Cette activité a été réalisée tous les quatorze jours et a pour but de prendre le poids des poissons afin de pouvoir ajuster la quantité d’aliment à servir en fonction de la nouvelle biomasse présente dans chaque bassin. Avant la pêche, le niveau d’eau est suffisamment diminué afin de permettre une bonne réalisation de l’opération. La pêche est réalisée au moyen d’une épuisette. Les poissons pêchés sont mis dans des bacs remplis d’eau. Une fois la pêche terminée, les poissons pêchés sont sexés puis pesés et retournés dans des bassins dont le niveau d’eau est ramené à la normale.

Nettoyage des bassins

Il consiste à vider l’eau des bassins et à laver les happas et les bassins.

La prise des paramètres morpho métriques

Cette opération a pour rôle de comparer les individus d’un même plan d’eau et de comparer le lien entre les mêmes espèces des différents plans d’eau. Les poissons échantillonnés sont pesés individuellement. Les mensurations suivantes ont été faites : longueur totale, longueur standard, hauteur du corps, longueur de la tête, longueur du museau, diamètre de l’œil, largeur inter orbitaire, longueur

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pré-dorsale, longueur pré-anale, longueur pré-pectorale, longueur pré-pelvienne, longueur de base de la nageoire dorsale, longueur de base de la nageoire anale, longueur de la nageoire pectorale, longueur de la nageoire pelvienne, hauteur du pédoncule caudal et longueur dorso-anale. En plus de ces mesures nous avons compté pour chaque spécimen : le nombre de rayons mous dorsaux, nombre de rayons épineux dorsaux, nombre de rayons mous anaux, nombre de rayons épineux anaux, nombre d’écailles sur la ligne latérale supérieure, nombre d’écailles sur la ligne latérale inférieure, nombre d’écailles pré-dorsales, nombre d’écailles autour du pédoncule caudal, nombre d’écailles au niveau de l’opercule, nombre de branchiospines sur les parties inférieure et supérieure du premier arc branchial. Les poissons sont par la suite sexés soit directement ou après éviscération.

2.1.2. Difficultés rencontrées

Quelques difficultés ont été rencontrées au cours de ces activités parmi lesquelles nous pouvons mentionner :

 le mauvais système d’évacuation d’eau ne permettant pas de vider complètement les bassins ;

 la mauvaise qualité d’happa.

2.1.3. Problèmes identifiés

Au cours de différentes activités menées, nous avons eu à identifier certains problèmes tels que la mauvaise installation du dispositif d’évacuation et l’inadéquation du système de renouvellement d’eau.

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Troisième partie : Evaluation des paramètres zootechniques des populations naturelles de

Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) des

fleuves Ouémé et Couffo, élevées en bassins.

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3.1. Généralités sur O. niloticus 3.1.1. Systématique

Encore appelé tilapia du Nil, Oreochromis niloticus appartient à la famille des Cichlidae. La position systématique d’Oreochromis niloticus se présente comme suit :

Embranchement : Vertébrés

Sous-embranchement Gnathostomes

Super classe : Poissons

Classe : Osteichtyens

Sous-classe : Téléostéens

Ordre: Perciformes

Sous-ordre: Percoïdés

Famille : Cichlidés

Sous-famille: Tilapinés

Genre : Oreochromis

Espèce : niloticus

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3.1.2. Morphologie de Oreochromis niloticus

Selon Teugels et Thys van den Audenaerde (1991), les espèces appartenant à cette famille sont généralement caractérisées par la présence d’une seule narine de chaque côté et un corps de forme variable, mais jamais très allongé. Leur corps est plus ou moins comprimé et recouvert d’écailles cycloïdes ou cténoïdes.

Ces espèces sont aussi caractérisées par la présence de tous les différents types de nageoires (dorsale, pectorale, pelvienne, anale et caudale).

Oreochromis niloticus est facilement reconnaissable grâce aux rayures verticales régulières noires qui existent sur la nageoire caudale. Sa nageoire dorsale, grisâtre et formée d'une seule pièce, comprend une partie épineuse présentant 17 ou 18 épines et une partie molle comptant 12 à 14 rayons souples (Mélard, 1986). D’après ce même auteur, la ligne latérale, qui est un organe sensoriel, est discontinue chez cette espèce, donnant ainsi une ligne latérale supérieure et une ligne latérale inférieure. La ligne latérale supérieure perce 21 à 24 écailles et l'inférieure 14 à 18 écailles. Les tilapias du Nil ont généralement une teinte grisâtre mais relativement foncée chez l’adulte. Le dos est vert-olive; les flancs sont plus pâles avec six à neuf bandes transversales peu apparentes; le ventre et la lèvre inférieure sont blanchâtres. La lèvre supérieure est vert-pâle ou blanche.

Les nageoires dorsales et anales sont grisâtres, parfois avec un liseré rouge très mince. Les nageoires pelviennes sont grises; les pectorales sont transparentes. O.

niloticus possède 21 à 26 branchiospines sur le bas du premier arc branchial et 5 à 7 branchiospines en haut du premier arc branchial. Il existe chez Oreochromis niloticus, un dimorphisme sexuel qui se traduit au niveau de la papille génitale.

Cette dernière est allongée chez le mâle alors que chez la femelle, elle est fort courte et présente à son milieu une fente transversale (oviducte) (Figure 1). Ce dimorphisme sexuel rends très facile le sexage lorsque les poissons atteignent un poids de 25 à 30 g et une taille de 10-12 cm (Trewavas, 1983 et Mélard, 1986).

(29)

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c)

Figure 1 : Différenciation sexuelle chez Oreochromis niloticus : femelle (a) et mâle (b) (FAO, 1995)

(30)

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3.1.3. Exigences écologiques

D’après les études menées par Pullin & Lowe-McConnel (1982); Fishelson &

Yaron (1983), O. niloticus est une espèce relativement eurytope. Il peut s’adapter à une large variation des facteurs écologiques du milieu aquatique et coloniser des milieux extrêmement variés. Dans son habitat naturel, cette espèce peut supporter des températures comprises entre 14 et 31°C. Cependant, il peut supporter en conditions extrêmes des températures de 7 à 41°C pendant plusieurs heures. Les meilleures performances de croissance sont observées à 24 - 28°C (Lacroix 2004). De plus, O. niloticus peut survivre dans des eaux dont la salinité est proche de 30% et dont le pH varie de 8 à 11. Selon Mélard (1986), cette espèce peut survivre également durant plusieurs heures à des teneurs en oxygène dissous très faibles, de l’ordre de 0,1 ppm.

3.1.4. Habitat et distribution de Oreochromis niloticus en Afrique de l’Ouest En Afrique de l’Ouest, la répartition géographique naturelle de O. niloticus couvre les bassins du Sénégal, de la Gambie, de la Volta, du Niger, de la Bénoué et du Tchad. Vu son intérêt piscicole, O. niloticus figure parmi les espèces les plus importantes en pisciculture africaine; cette espèce a été introduite dans différentes stations de pisciculture d’où elle s’est régulièrement échappée. C’est pourquoi, elle est souvent signalée être de plusieurs bassins côtiers d’Afrique de l’Ouest (Paugy et al. , 2004). Cette distribution géographique est illustrée par la figure2.

(31)

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Figure 2: Répartition géographique de O. Niloticus en Afrique de l’Ouest

3.1.5. Croissance

En général, O. niloticus est connu pour sa croissance rapide et présente un indice de croissance plus performant que les autres espèces de tilapia. Sa durée de vie est relativement courte (4 à 7 ans) (Adjanke, 2011) et sa vitesse de croissance est extrêmement variable selon les milieux. Une autre grande caractéristique de O.

niloticus concerne son dimorphisme sexuel de croissance. A maturité, les individus mâles présentent une croissance nettement plus rapide que les femelles et atteignent une taille nettement supérieure. Ainsi, les mâles peuvent vivre longtemps avec une taille de 38 cm pour 2 kg alors que les femelles ne dépassent pas 28 cm pour 950 g (Adjanke, 2011).

3.1.6. Régime alimentaire et nutritionnel

Selon Moriarty (1973), l’alimentation de O. niloticus en milieu naturel est essentiellement constituée de phytoplancton. Cependant Oreochromis niloticus peut aussi ingérer des algues bleues, des sédiments riches en bactéries et diatomées mais aussi du zooplancton surtout à l’étape d’alevin (0-5 g) (Bard et al., 1974).

(32)

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En milieu artificiel, cette espèce est pratiquement omnivore valorisant divers déchets agricoles (tourteaux d'oléagineux, drèches de brasserie, etc.). Elle peut aussi tirer profit des excréments de porc ou de volailles, de déchets ménagers et accepte facilement des aliments composés sous forme de granulés ou pulvérulent. Cette capacité d'adaptation à divers aliments est à la base de sa haute potentialité pour la pisciculture (Kestemont et al., 1989).

3.1.7. Reproduction

La reproduction a lieu chez O. niloticus lorsque la température est supérieure à 22°C. Les mâles se réunissent sur une zone de nidification à faible profondeur et sur un substrat meuble (gravier, sable, argile, etc.). Chaque mâle délimite et défend un territoire, y aménage un nid où il tentera d'attirer et de retenir une femelle mature et prête à pondre. Il s'agit d'une organisation sociale en arène de reproduction. Les femelles qui vivent en bande à proximité de l'aire de reproduction n'effectuent que de brefs séjours sur les arènes. Allant d'un territoire à l'autre, elles sont courtisés par des mâles successifs jusqu'au moment où, s'arrêtant au-dessus de la cuvette d'un nid, elles forment chacune un couple éphémère. Après une parade de synchronisation sexuelle, la femelle dépose un lot d'ovules. Le mâle les féconde immédiatement, puis la femelle les prend en bouche pour les incuber. Les œufs vont éclore dans la bouche de la femelle 4 à 5 jours après la fécondation. La vésicule vitelline est complètement résorbée à l'âge de 11 à 18 jours post-fécondation. Toutefois, la durée de cette phase dépend principalement de la température (Melard, 1986). Dès que la vésicule vitelline est résorbée et que les alevins sont capables de prendre de la nourriture exogène, la femelle laisse s'échapper de la bouche un nuage d'alevins qui s'oriente par rapport à la mère et se réfugie dans sa bouche au moindre danger et à l'appel de ses mouvements (Ruwet & Voss, 1966). Lorsque les alevins atteignent une taille de 9 à 10 mm, ils quittent définitivement leur mère, celle-ci

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les libère en eau peu profonde (sur les bords) où ils s'organisent en banc et continuent leur croissance (Melard, 1986). Une femelle en bonnes conditions peut se reproduire avec une périodicité de trente (30) à quarante (40) jours (Ruwet et al., 1976) quand la température est comprise entre 25-28°C. Une même femelle peut donc produire 7-8 pontes par an. Cependant, toutes les femelles d'un lot sont loin de se reproduire aussi fréquemment (Mires, 1982).

3.1.8. Importance des tilapias au Bénin

Le réseau hydrographique du Bénin comprend une faune ichtyologique diversifiée à travers 180 espèces réparties en 45 familles (MEHU, 2002). Parmi ces poissons, les Cichlidae constituent le groupe le plus important avec 10 espèces dont 7 sont principalement des tilapias essentiellement représentés par Sarotherodon melanotheron et Tilapia guineensis (Gnakadja, 2000). Selon les estimations annuelles de la FAO, la production continentale des poissons en Afrique de l’Ouest était estimée à 389.319 tonnes en 1996 avec en moyenne 20% de tilapias (Abban & Agyakwa, 2004) soit 78.000 tonnes dont 7.000 tonnes provenant du Bénin. De plus, les données de la Direction des Pêches (2000) montrent que les Cichlidae représentent en moyenne près de 36,3% dans les trois principaux départements du Sud du Bénin (Ouémé, Atlantique et Mono) producteurs de poissons, ce qui atteste de leurs importances.

3.2. Matériel et Méthodes 3.2.1. Matériel

3.2.1.1. Dispositif expérimental

L’expérimentation a été réalisée du 15 décembre 2014 au 13 juillet 2015 à la station piscicole du Département de Production et Santé Animales de l'EPAC.

Elle a été conduite dans 4 bassins alimentés directement par l'eau du forage (château). Les 4 bassins etaient identiques avec un volume immergé de 4 m3 (2

(34)

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m x 2 m x 1 m). Avant la mise en charge, tous les individus ont été sexés manuellement. Un filet de pêche de 10 mm de mailles nœud à nœud a été utilisé comme happa et a permis de garder séparément les individus provenant du fleuve Ouémé et du fleuve Couffo (Figure 3). Chaque groupe a été répété une fois en tenant compte du sexe. La mise en charge a été de 20 individus/m3 pour chaque bassin.

1=Fleuve Ouémé; 2= Fleuve Couffo

Figure 3: Dispositif expérimental indiquant les répétitions 3.2.1.2. Matériel biologique

Des lots expérimentaux d’alevins mâles et femelles de O. niloticus d’un poids moyen de 21,27 ± 11,57 g et issus de la première génération de l'accouplement entre les géniteurs provenant du milieu naturel ont été constitués. Les alevins étaient âgés en moyenne de 3 mois 15 jours. Pour l'expérimentation, les poissons ont été marqués individuellement.

3.2.1.3. Matériel de mesure

Le matériel de mesure était constitué de :

 un pied à coulisse (précision: 1/1000 et portée: 25 cm) utilisé pour relever des données morpho-métriques sur les poissons ;

 une balance électronique (marque : OHAUS® ; précision : 0,1 g; portée:

400 g) pour la pesée des poissons ;

Mâles Mâles Femelles Femelles

1 2 1 2 1 2 1 2

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 une balance (marque : HONEST® ; graduation : 100 g; portée: 20 kg) pour la pesée des poissons ;

 un ichtyomètre gradué en millimètre, 1,5 m de long, pour mesurer la taille (longueurs totale et standard) ;

 un multimètre (marque : HANNA®) pour mesurer le pH, la conductivité, la salinité et la température ;

 un oxymètre (marque : HORIBA®) pour mesurer le taux d’oxygène dissous;

 un TDS mètre (marque : HANNA® ; Portée : 10 - 1990) pour la mesure des solides dissous totaux ;

 fiches de collecte de données morpho-métriques et des paramètres physico-chimique ;

 un appareil photographique numérique (marque KODAK®) pour la prise des photos ;

 une épuisette qui sert à pêcher les poissons lors des pêches de contrôle ;

 seaux en plastiques et des bacs pour le stockage des poissons pendant les pêches de contrôle ;

 chiffons, brosses et balai pour le nettoyage des bassins.

La figure 4 illustre les différents matériels utilisés dans le cadre de ces études.

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Figure 4:Matériels utilisés pour déterminer les paramètres physico-chimiques de l'eau et les caractéristiques morphologiques de Oreochromis niloticus

A = Multimètre ; B = Pied à coulisse ; C = Balance électronique ; D = TDS mètre ; E = Oxymètre ; F= Ichtyomètre

3.2.2. Méthodes

3.2.2.1. Nourrissage et contrôles

Durant l’alevinage, les poissons ont été nourris avec de l’aliment commercial (Skretting®) granulé de 1 mm de diamètre et titré à 57% de protéines. Après constitution des lots expérimentaux, ils ont été nourris avec de l’aliment commercial granulé, titré à 35% de protéines (Skretting®) et mesurant 3 mm de diamètre (Tableau 1). Les différents lots constitués ont été nourris manuellement. La ration journalière a été fractionnée en trois repas et distribuée à 8 heures, à 12 heures et à 17 heures. Le ratio de 5% du poids total vif a été appliqué durant l’expérimentation (Gbaï et al., 2014). Des contrôles de croissance pondérale et de la survie ont été effectués tous les 15 jours sur 10% et 100% de la population élevée respectivement pendant l’alevinage et pendant la période post alevinage. Les poissons ont été pêchés à l’aide d’une épuisette de 6 mm de maille. Ces contrôles ont permis de vérifier la croissance et de réajuster

A B C

D E F

(37)

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conséquemment la ration alimentaire au prorata de la biomasse totale. Au début et à la fin de l'expérimentation, tous les individus ont fait l’objet de mesure du poids individuel, de longueur totale et de longueur standard. En outre, les poissons morts ont été recensés tous les jours dans une fiche préétablie à cet effet.

Tableau 1: Composition des aliments commerciaux (Skretting®) utilisés durant l'expérimentation

Composition Aliment

granulé (1 mm)

Aliment granulé (3 mm)

Protéine (%) 57 35

Lipide (%) 15 9

Cendre (%) 10,5 6

Calcium (%) - 1

Phosphore (%) 1,5 1

Lysine (%) - 1,5

Méthionine (%) - 0,5

Cuivre (CuSO4) (mg/kg)

8 5

Cellulose (%) 0,5 3,4

Vitamine A (UI/kg) 7500 5000

Vitamine D3 (UI/kg) 1125 750

Vitamine E (mg/kg) 200 150

Vitamine C (mg/kg) - 200

3.2.2.2. Relevés des paramètres de croissance

Les différents paramètres de performances zootechniques ont été calculés (Tableau 2) conformément à la procédure utilisée par Hengsawat et al., (1997);

Kanangire (2002).

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Tableau 2: Formules utilisées pour le calcul des paramètres zootechniques

Paramètres Formules

Gain de poids (GP) (g) Poids final – poids initial

Gain de poids moyen(GPM) (g) Poids moyen final/nombre final de poissons

Gain de poids journalier (GPj) (g/j) Gain de poids moyen/Durée d’élevage (jours)

Taux de Croissance Spécifique Pondérale (TCSP) (%/j)

[ln ((Poids moyen final des poissons à la fin de l'expérience) - ln (Poids moyen initial))/ Durée d’élevage (jours)] x 100 Taux de Croissance Spécifique

Linéaire (TCSL) (%/j

[ln ((Longueur totale moyenne finale (cm) des poissons à la fin de l'expérience) - ln (Longueur totale moyenne initiale))/

Durée d’élevage (jours)] x 100

Quotient nutritif (QN) Quantité d’aliment sec distribué/ Gain de poids frais (Biomasse finale - Biomasse initiale)

Taux de survie (Ts) Nombre final de poissons/Nombre initial de poissons) x 100

Biomasse nette (BN) (g) Biomasse finale – Biomasse initiale Biomasse par mètre carré (g/m2) Biomasse nette/superficie

3.2.2.3. Mesures physico-chimiques

Les paramètres physico-chimiques tels que : la conductivité (μS/cm), le pH, l’oxygène dissous (mg/l), la température (°C), la salinité (mg/l) et le TDS (ppm) ont été mesurés deux fois par jour (le matin à 7 heures et l’après-midi à 17 heures).

3.2.2.4. Détermination de la biomasse algale

Les échantillons d’eau ont été collectés une fois par mois à 7 heures du matin dans des tubes de 50 ml. Ces échantillons ont été transportés immédiatement au Laboratoire d’Hydrologie Appliquée de la Faculté des Sciences et Techniques où ils ont été analysés pour la détermination de la chlorophylle « a ». La concentration en chlorophylle « a » a été déterminée par la méthode de Lorenzen (1967)par spectrométrie d’absorption moléculaire (T 90-117).

(39)

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3.2.2.5. Relations poids–longueurs

Les relations poids-longueurs permettent de déterminer la croissance pondérale.

En règle générale, l'acquisition du poids (W) en fonction de la longueur (L) des individus est décrite chez les poissons par une fonction puissance du type W = aLb(Le Cren, 1951) (avec W = poids (g), L= longueur (cm), a = le coefficient lié à l’environnement du poisson et b = pente logarithmique ou le coefficient de croissance relative).

3.2.2.6. Facteur de condition

Le facteur de condition (K) a été calculé pour chaque poisson échantillonné sur la base de la formule de Ricker (1968). On note K = 100 × W.LT-3 où K est le facteur de condition ; W le poids corporel et LT la longueur totale du poisson.

3.2.2.7. Traitement des données et Analyses Statistiques

Les paramètres d’utilisation d’aliment, de croissance et de survie ont été calculés au moyen de Microsoft Excel 2010. Les données collectées ont été analysées au moyen du logiciel R (http://cran.r-project.org). Pour l’analyse de la variance, l’effet simultané du plan d’eau de provenance et de l’âge à la pêche de contrôle a été testé sur les paramètres zootechniques. Le test de F a été utilisé pour déterminer la signification de chaque effet et les moyennes ont été estimées et comparées deux à deux par le test t de Student.

La matrice des corrélations a été exprimée par les coefficients de Pearson grâce au logiciel R. Leurs significativités ont également été estimées par paires à l’aide du même logiciel.

(40)

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3.3. Résultats et discussion 3.3.1. Résultats

3.3.1.1. Qualité biologique de l'eau d'élevage

La plus forte production de Chlorophylle « a » a été observée dans le bassin 3 tandis que sa plus faible valeur a été notée dans le bassin 4 (Figure 5). De même, la production de Chlorophylle « a » a été significativement plus importante dans les bassins 2 et 3 que dans les bassins d’élevage 1 et 4 (p<0,05).

Figure 5: Concentration en Chlorophylle « a » au niveau de chaque bassin d’élevage

D’un bassin à l’autre, les moyennes de la même ligne suivies de la même lettre ne diffèrent pas significativement au seuil de 5 %

3.3.1.2. Qualité physico-chimique de l'eau d'élevage

Que ce soit dans la matinée ou dans la soirée, les paramètres physico-chimiques tels que le pH, l’oxygène dissous, la salinité et le taux de solide dissous n’ont pas varié significativement d’un bassin d’élevage à l’autre (Tableau 3). La conductivité de l’eau a suivi la même tendance à l’exception des matinées des 30 premiers jours post alevinage. En effet, dans cette période, elle a été

702.154b

1396.048a

4653.4935a

483.837b 0

2000 4000 6000 8000 10000 12000

Bassin 1 Bassin 2 Bassin 3 Bassin 4

Chlorophylle a (µg/l)

Bassin

(41)

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significativement moins élevée (p<0,05) dans les bassins 2 et 3 que dans les bassins 1 et 4. De même, elle a été similaire d’une part entre les bassins 2 et 3 et d’autre part entre les bassins 1 et 4.

Dans la soirée, la température de l’eau a été identique (p>0,05) d’un bassin d’élevage à l’autre quelle que soit la période d’élevage. Dans la matinée, la même tendance a été observée durant les 60 premiers jours post alevinage.

Pendant les 30 derniers jours d’élevage, dans le bassin 3, la température a été intermédiaire (p<0,01) entre les bassins 1, 2 et 4. Elle a été plus élevée dans les bassins 1 et 2 que dans le bassin 4 (p<0,05).

3.3.1.3. Corrélations entre les paramètres physico-chimiques de l'eau

Le tableau 4 présente les corrélations entre les paramètres physico-chimiques de l'eau pour la matinée et pour la soirée. Dans la matinée, la conductivité a été positivement et faiblement corrélée avec la température (r = 0,4 ; p<0,05). De plus, elle a été positivement et fortement liée avec le taux de solide dissous (r = 0,8 ; p<0,001). Le taux d’oxygène dissous de l’eau a été négativement et faiblement (r = - 0,37 ; p<0,05) corrélé avec la température.

Dans la soirée, la conductivité de l’eau d’élevage a été positivement liée au pH, à la température et aux TDS. Le degré de liaison a été faible avec le pH (p<0,05), modéré avec la température (p<0,01) et fort avec le TDS (p<0,001).

Par ailleurs, la température a été positivement et fortement corrélée aux TDS (r = 0,42 ; p<0,001).

(42)

UAC/EPAC/PSA-2015 Romance OUTICLISSOU 41 Tableau 3: Variation des paramètres physico-chimiques de l’eau en fonction du moment de la journée et le nombre de jours post alevinage

** : p<0,01 ; * : p<0,05 ; NS : p>0,05 ; M: Moyenne ; SD: Ecart-type ; JPA : Jours Post Alevinage ;

ANOVA : Analyse de la variance

Moment Jour Bassin 1 Bassin 2 Bassin 3 Bassin 4 ANOVA

M (SD) M (SD) M (SD) M (SD)

Conductivité (µs/cm) Matin 30JPA 7,08a (0,46) 6,65b (0,25) 6,73b (0,63) 7,3a (0,51) *

60JPA 6,04a (1,61) 6,43a (1,08) 6,69a (0,45) 6,67a (0,43) NS

90JPA 5,2a (2,32) 5,82a (2,66) 6,2a (0,61) 6,53a (0,13) NS

Soir 30JPA 6,67a (0,46) 6,52a (0,32) 6,46a (0,3) 6,56a (0,37) NS

60JPA 6,28a (0,81) 5,1a (1,99) 6,24a (0,31) 5,64a (1,45) NS

90JPA 4,63a (2,49) 5,68a (2,67) 5,51a (2,02) 5,11a (2,45) NS

Ph Matin 30JPA 7a (0,38) 6,84a (0,37) 6,81a (0,21) 7,5a (0,22) NS

60JPA 7,1a (0,3) 7,12a (0,3) 7,12a (0,28) 7,13a (0,27) NS

90JPA 6,76a (0,46) 6,98a (0,4) 6,73a (0,19) 6,83a (0,27) NS

Soir 30JPA 6,99a (0,32) 7a (0,33) 6,93a (0,26) 6,97a (0,3) NS

60JPA 6,96a (0,21) 7,01a (0,36) 6,93a (0,33) 6,92a (0,3) NS

90JPA 6,86a (0,23) 6,89a (0,39) 6,88a (0,3) 6,89a (0,34) NS

Oxygène dissous (mg/l) Matin 30JPA 5,16a (3,9) 7,84a (0,57) 7,43a (0,28) 7,07a (0,29) NS

60JPA 5,87a (2,75) 5,73a (2,86) 7,47a (0,36) 7,47a (0,36) NS

90JPA 7,87a (0,95) 7,34a (0,34) 7,25a (0,07) 7,33a (0,06) NS

Soir 30JPA 5,86a (3,05) 7,53a (0,41) 7,72a (0,42) 6,58a (2,49) NS

60JPA 6,47a (2,74) 6,82a (2,54) 7,2a (0,26) 6,8a (2,33) NS

90JPA 7,5a (0,45) 7,64a (0,47) 7,55a (0,07) 7,57a (0,48) NS

Température (°C) Matin 30JPA 30,26a (2,41) 29,49a (0,5) 29,5a (0,32) 30,2a (0,54) NS

60JPA 28,77a (1,04) 29,44a (0,37) 29,49a (0,27) 29,47a (0,26) NS

90JPA 27,76a (0,61) 27,75a (0,48) 27,52ab (0,54) 27,38b (0,37) **

Soir 30JPA 31,66a (0,97) 31,14a (0,74) 31a (0,94) 31,3a (0,94) NS

60JPA 30,72a (0,58) 28,55a (2,56) 30,53a (0,57) 29,67a (1,75) NS

90JPA 29,01a (0,71) 28,79a (0,6) 28,38a (0,65) 28,6a (0,69) NS

Salinité (mg/l) Matin 30JPA 0,34a (0,02) 0,32a (0,01) 0,33a (0,03) 0,36a (0,22) NS

60JPA 0,39a (0,37) 0,31a (0,05) 0,33a (0,02) 0,33a (0,02) NS

90JPA 0,32a (0,05) 0,32a (0,05) 0,3a (0,03) 0,32a (0,01) NS

Soir 30JPA 0,32a (0,02) 0,32a (0,02) 0,32a (0,01) 0,32a (0,02) NS

60JPA 0,31a (0,04) 0,39a (0,6) 0,3a (0,02) 0,35a (0,42) NS

90JPA 0,3a (0,05) 0,31a (0,07) 0,29a (0,04) 0,29a (0,06) NS

TDS (ppm) Matin 30JPA 276,25a (10,25) 278,13a (8,34) 280,63a (9,29) 260a (40,27) NS

60JPA 247,1a (58,32) 261,25a (41,45) 270a (7,07) 272a (9,19) NS

90JPA 225,63a (53,91) 246,88a (66,81) 248,75a (32,84) 265a (39,64) NS Soir 30JPA 267,5a (29,1) 270,63a (13,89) 274,38a (11,528) 270,61a (19,41) NS 60JPA 262,63a (31,21) 205a (76,33) 271,25a (12,58) 240,03a (60,47) NS 90JPA 244,38a (52,78) 255a (59,33) 254,38a (30,32) 243,59a (50,75) NS

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UAC/EPAC/PSA-2015 Romance OUTICLISSOU 42

Tableau 4: Corrélation entre les paramètres physico-chimiques dans la matinée (en dessus de la diagonale) et dans la soirée (en dessous de la diagonale)

Variable Conductivité pH Oxygène

dissous

Température Salinité TDS

Conductivité 1 0,13NS -0,1NS 0,4* 0,02NS 0,8***

pH 0,32* 1 -0,16NS 0,18NS 0,1NS 0,06NS

Oxygène dissous

-0,15NS -0,08NS 1 -0,37* 0,08NS -0,03NS

Température 0,41** 0,21NS -0,23NS 1 -0,21NS 0,33NS

Salinité 0,15NS 0,05NS 0,01NS -0,07NS 1 0,17NS

TDS 0,62*** 0,21NS -0,08NS 0,42*** 0,24NS 1

* : p ˂ 0,05 ; ** : p ˂ 0,01 ; *** : p ˂ 0,001 ; NS : p > 0,05

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3.3.1.4. Effet du plan d’eau sur les caractéristiques zootechniques de O.

niloticus

Le gain de poids, le gain de poids journalier, le facteur de condition, la biomasse nette et la biomasse par mètre carré n’ont pas varié significativement d’un plan d’eau à l’autre (p>0,05). Cependant, le poids vif, la longueur totale, la longueur standard, le gain de poids moyen, le quotient nutritif et le taux de survie ont été plus élevés chez les poissons provenant du fleuve Ouémé (p<0,05). Par contre, les taux de croissance spécifique pondérale et linéaire ont été significativement plus importants pour les individus du fleuve Couffo que ceux du delta de l’Ouémé (p<0,05). Le tableau 5 présente les moyennes des caractéristiques zootechniques de O. niloticus par plan d’eau.

Tableau 5: Variation des paramètres zootechniques par plan d’eau, sexe et âge à la pêche de contrôle

Variables Plan d'eau Significativité

Fleuve Ouémé Fleuve Couffo

M(SD) M(SD)

Poids vif (g) 64,45a (22,7) 39,22b (17,88) ***

Longueur totale (cm) 14,15a (1,68) 12,07b (2,15) ***

Longueur standard (cm) 12,05a (3,18) 9,46b (1,79) ***

Gain de poids (g) 32,74a (17,71) 29,55a (14,05) NS Gain de poids moyen (g) 9,09a (2,77) 3,01b (1,16) ***

Gain de poids journalier (g/j) 1,09a (0,59) 0,98a (0,47) NS Taux de croissance spécifique

pondérale (%/j)

1,91b (0,81) 3,17a (1,03) ***

Taux de croissance spécifique linéaire (%/j)

0,63b (0,31) 1,15a (0,38) ***

Quotient nutritif 3,48a (2,1) 1,71b (0,3) **

Facteur de condition 3,85a (1,44) 3,7a (0,93) NS Taux de survie (%) 95,11a (10,23) 83,1b (11,67) * Biomasse nette (g) 32,74a (17,71) 29,55a (14,05) NS Biomasse par mètre carré (g/m2) 8,18a (4,43) 7,39a (3,51) NS

*** : p˂0,001 ; ** : p<0,01 ; * : p<0,05 ; NS : p>0,05 ; M: Moyenne ; SD: Ecart- type ; JPA : Jours Post Alevinage ; Les moyennes intra classe de la même ligne suivies de la même lettre ne diffèrent pas significativement au seuil de 5 %

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3.3.2. Discussion

3.3.2.1. Qualités physico-chimique et biologique de l’eau d’élevage

Le tilapia O. niloticus peut s’adapter à une large variation des facteurs écologiques du milieu aquatique et coloniser des milieux extrêmement variés.

De façon générale, dans la présente étude, quel que soient le moment de la journée, les paramètres physico-chimiques de l’eau sont restés relativement stables tout au long de la période expérimentale.

Les données de la conductivité de l’eau ont varié de 4,63 ± 2,49 µs/cm à 7,3 ± 0,51 µs/cm. Ces valeurs sont inférieures à celles rapportées (24,0 à 32,0 μs/cm vs 13,5 ± 4,95 μs/cm à 21 ± 4,24 μs/cm) par Ighwela et al. (2011); Amoussou et al. (2011) en tilapiaculture respectivement au Nigeria et au Burkina Faso. Ces variations traduisent des variations des différentes concentrations ioniques de l’eau ( Bénech & Ouattara, 1990; Baijot et al., 1994).

Le pH de l’eau d’élevage a fluctué entre 6,73 ± 0,19 μs/cm et 7,5 ± 0,22 μs/cm.

Ces valeurs sont dans les limites de tolérance de O. niloticus (5 à 11) (Chervinski, 1982). Elles sont également dans les limites recommandées pour la pisciculture de cette espèce (6,2 à 9) (De Kinkelin et al., 1985; Kanangire, 2001). Lacroix (2004) souligne que O. niloticus peut survivre à des pH compris entre 8 et 11. Gbaï et al. (2014) obtiennent une moyenne de pH égale à 6,93 pour cette espèce de tilapia. Cependant, ces valeurs sont légèrement inférieures à celles enregistrées (5,34 ± 0,13 à 6,08 ± 0,45) par Amoussou et al. (2011) en étangs piscicoles de O. niloticus au Burkina Faso. Cette différence peut s’expliquer par le fait que, dans la présente étude, les bassins étaient alimentés par un château d’eau alors qu’au Burkina, les étangs étaient alimentés directement par les eaux du lac de vallée du Kou et qui sont légèrement acides.

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