TECHNIQUE DE FISTULATION DE LA VEINE PORTE CHEZ LE PORC
M. ARSAC A. RÉRAT
Gisèle PIETTRE Marie-José BOUFFLERS,
O. SCHMITT
Centre de
Chirurgie expérimentale
del’Hôpital
deVaugi y ard ;
Station de Recherches sur
l’Èlevage
des Porcins,’
Centre national de Recherches aootechniques,
Jouy-en-Josas (Seine-et-Oise)
L’étude in vivo des métabolismes chez le Porc a été
jusqu’à présent
réalisée à l’aide detechniques
faisant ledépart
entre utilisationdigestive
et utilisation méta-bolique.
Si cestechniques permettent
de calculer le bilan entre les entrées et lessorties,
elles ne fournissent aucunrenseignement
sur la nature et laquantité
desnutriments mis à la
disposition
del’organisme
àpartir
d’un alimentdonné,
ni surla
chronologie
de leurabsorption,
tous facteurs dontpeut dépendre
leur utilisationmétabolique.
Les transformationsbiochimiques
de l’aliment au cours de ladigestion,
le transit différentiel de ses éléments
constitutifs,
la destruction de certainsprin- cipes
alimentaires par la floredigestive,
l’addition de nouveauxprincipes
d’ori-gine endogène
par les sucsdigestifs
et lesdesquamations,
la métabolisation dans laparoi digestive,
forment un ensemble dephénomènes
dont la résultante se retrouveau niveau des voies de
transport
des métabolitesaprès résorption,
c’est-à-dire lesystème
veineuxporte
et lesystème lymphatique mésentérique.
L’obtention de sangporte
et delymphe
engrandes quantités
et à intervallesrapprochés représente
donc un des moyens que l’on doit utiliser si l’on veut connaître defaçon plus précise
les mécanismes
physiologiques
etbiochimiques
de ladigestion
et de larésorption.
Différentes
techniques
ont été décritesqui permettent
d’obtenir du sang dusystème porte :
chez le Chien(DE N T ON
etal.,
1953 ;1 JUNGBLUT
etal.,
I955 ; LEVEN-soN et
al., I959 ;
LONGENECKERetH AUS E, I g58 ; L ONDON , I g 35 ),
le Chat(BE SSMAN
et
al., 194 8 ;
DENT etS CHILI , IN G, 1949 ),
le Mouton(A:!NISON
etal.,
I955 ;S CHAMBY E,
1955
, a 1955
b! ;
SCHAMBYlî etP HILLIP S ON , 1949 ),
le Veau(C ONN E R
etF RI E S , Ig6 I ; B!NSADOUN, I g6o ;
CONRAD etR L., I g58 ;
WALDERN etal., 1 9 61),
leLapin (B AR -
CROFT et
al., 1944),
le Rat(GOLDBERG
etGUGGENHEIM, 1960 ;
DAWSON etPORTER, 1
9
62 ;
WH!EI,ER etMORGAN, Ig58 ;
PERAINO etHARPER, 19 62)
et le Porc(B AR -
C R
OFT et
al.,
1944 ; THOMPSON etal., 1950 ).
Elles mettent en aeuvre soit l’introductiond’une canule
permanente
dans lesystème porte (au
niveau de la veinemésentérique,
ou au niveau de la veine
porte),
soit laponction simple
ourépétée
sous anesthésie.Le but de la
présente
note est de décrire latechnique qui
nous apermis
d’obtenir450 échantillons
représentatifs
de sangporte
chezvingt
porcs non anesthésiés.Préparation
du matériel.Le matériel
spécial
nécessaire à cetteopération
est un tube enpolyéthylène ( 1 ) (taille
n° 3 - diamètre intérieur : i,5 mm, diamètre extérieur : 2mm).
Cette canule(longueur
30cm)
est stérilisée par unséjour
de 8 heures dans une solution de sels d’ammoniumquaternaire (cetrominium (!) :
10 ml d’une solution à 2o p. 100 dansun litre
d’eau).
Elle est ensuite rincéeintérieurement
à l’aide d’une solution anticoa-gulante
stérile( 9
g de chlorure de sodium parlitre ; héparine ( 3 ) :
500o U. I. aulitre), remplie
de cettesolution,
obturée à ses deux extrémités par soudure à la flamme. Deux encoches fines et peuprofondes, perpendiculaires
à l’axe dutuyau
sont
pratiquées
à la lime sur la surface de la canule(à
4et 6 cmrespectivement
del’une des
extrémités).
La canule subit alors un nouveauséjour
d’une heure dansla solution
antiseptique.
Préparation
dusujet.
L’animal,
àjeun depuis
12heures,
subit unepréanasthésie, facultative,
soitpar
injection
sous-cutanée ou intramusculaire( 2
à 5ml)
dephénergan (N diméthy- lamino-méthyl-éthyl
Ndiphénylamine),
soit parinjection
intramusculaire d’une solutionlytique ( 4
à 6ml)
decomposition
suivante :L’anesthésie générale
est obtenue parinjection
intra-veineuse(veine
auricu-laire)
d’unmélange
de Nembutal(éthyl-méthyl-butyl
barbiturate desodium),
depenthiobarbital sodique (éthyl-méthyl butylthio-barbiturate
desodium)
et d’atro-pine,
dans lesproportions qui
suivent :Certaines
précautions
sont àprendre
au cours de cettepremière phase
de l’anes-thésie :
l’injection
doit êtrepoussée
trèslentement ;
elle doit cesser dès l’obtention dusommeil,
cequi
seproduit généralement après
utilisation d’une dose de o,5ml/kg
depoids
vif.L’anesthésie
est entretenue par l’inhalation d’unmélange
gazeuxoxygène-
( 1
) Sterivac cannula - ALLENet HANBURYS L. T. D. London E 2.
( 2
) Cetavlon - Laboratoire AVLON S. A. - Enghien.
( 3
) Liquémine Roche.
4
)
Chlorhydrate de chlore 3 (diméthylamino 3’ propyl) - io phénothiazine.( 5
) Péthidine : chlorhydrate de N-méthyl pipéndme Phényl 4carboxylate
d’Éthyle
4.protoxyde d’azote-trichloréthylène. L’appareil
d’anesthésie est branché sur unmasque
adapté
à la tête de l’animal. Une variante consiste àremplacer
le masque par une sonde trachéale mise enplace
à l’aide d’unlaryngoscope,
mais ce n’est pastoujours
réalisable en raison de l’étroitesse dularynx
chez le Porc. Puis le Porc estplacé
en décubitus dorsal sur la tabled’opération,
rasé etdésinfecté
sur la surface de laligne
blanche et du flancdroit,
et recouvert dechamps opératoires
laissant ànu cette zone.
Premier
temps opératoire.
La peau, le tissu cellulaire sous-cutané et la
ligne
blanche sont incisés ducartilage
sternal
jusqu’à
unpoint
situé à 5 cm au-dessous de l’ombilic. I,epéritoine
est inciséselon le même axe avec les
précautions d’usage.
Deuxième
temps opératoire (fig. i).
Les lèvres de l’incision sont écartées à l’aide d’un écarteur de
Gosset,
la troi- sième valve de cet écarteur contribuant à récliner les lobeshépatiques.
La masseintestinale est extériorisée et entourée d’un
linge
stérile humidifié. On doitprendre soin,
au cours de cette manoeuvre, de ne pas tirer sur lemésentère,
cequi peut
provoquer la déchirure ou laplicature
des troncsmésentériques
et une anoxie intes- tinale. L’estomac est récliné vers lagauche
à l’aide d’une valve creuse deDoyen
sous
laquelle
estplacé
unchamp
Tetra. La masse intestinale est réclinée de la mêmefaçon
vers l’arrière. La veineporte
est alors visible de sonorigine (convergence
desveines
mésentériques) jusqu’à
sonpoint
depénétration
dans le hile du foie. Lepéri-
toine est incisé au niveau de l’accolement entre l’anse duodénale et le
péritoine pariétal postérieur
sur unelongueur
de 3 cm. A ce niveau se trouve souvent unganglion lymphatique qui
est alors décollépartiellement
de la veineporte
et réclinévers le côté droit
(fig. z).
De ce fait sont mises en évidence les racines de deux colla- téralesimportantes,
la veinegastro-duodénale
en arrière et la veinegastrique
anté-rieure vers l’avant.
Troisième
temps opératoire.
Deux voies d’introduction sont
possibles :
soit par l’une descollatérales,
soitpar
pénétration
directe dans la veineporte.
a)
Intvoductio!a de la canule dans une veine collatérale(fig. 3 ).
- C’est dans cecas la veine
gastroduodénale,
formée de la réunion de la veinegastro-épiploïque
droite et de la veine
pancréatico-duodénale.
Une dissection fine met à nu sontrajet
dans le
pancréas
et lasépare
des tissussous-jacents
sur unelongueur
de 2 cm cor-respondant
à lalongueur
du tronc commun. Une anse de soie(soie
noire n°o)
estplacée
à chacune des extrémités dutrajet disséqué.
L’anseplacée
à l’extrémité distale estserrée,
formant uneligature qui
arrête la circulation en provenance des veinesgastro-épiploï d ue
droite etpancreatico-duodénale.
Deuxlongs
fils sont laissésen
place
au niveau de laligature.
La canule est sortie duliquide antiseptique
etsectionnée selon un
plan
à 450 parrapport
à son axe, à l’extrémitécomportant
les encoches. Le vaisseau est alors sectionné sur la moitié de sa circonférence à unpoint
situé à mi-distance entre la
ligature
et l’anse laissée libre. I,e biseau d! la canule est introduit doucement dans l’ouverture du vaisseau etpoussé jusqu’à
cequ’il
butte contre la
paroi
interne de la veineporte,
à unpoint
diamétralementopposé
à la racine de la veine servant de voie d’introduction. L’extrémité de la canule est orientée par
palpation
externe de la veineporte
et introduite sur unelongueur
de2 à 3 cm dans le courant
sanguin
en direction du foie. Le filplacé
en anse est alorsnoué en une
ligature
serrée au niveau de lapremière
encoche de lacanule,
cequi
immobilise celle-ci dans la
position
où elle a étéplacée.
Les fils laissés libres de laligature
distale de la veinegastro-duodénale
sont serrés(boucle
autoserreuse en 8de
chiffre)
au niveau de la deuxième encoche. La canule est fixée selon la mêmetechnique (boucle
autoserreuse, soie n°o)
en deux autrespoints
du mésentère àla surface du
pancréas
defaçon
à être situéeparallèlement
à la veineporte.
Deuxautres
points
de fixation sontpratiqués
sur lepéritoine pariétal
devant le rein droitet au niveau du flanc droit : la canule
épouse
ainsi la forme de laparoi
abdominaleselon une courbe à
grand
rayon, et on évitequ’une
ansegrêle
ne vienne ultérieure- ments’étrangler
sous le tube depolythène.
Un orifice estpratiqué
au niveau duflanc droit par
ponction
aubistouri, permettant
d’attirer l’extrémité de la canule à l’extérieur de la cavité abdominale. Un orificeplus
dorsal estpercé
dans la peau duflanc ;
untrajet
sous-cutané est constitué entre les deux orifices cutanés à l’aide d’unepince
à extrémités mousses. L’extrémité dutube,
saisie à l’aide de lapince,
est amenée dans le tunnel sous-cutané et sort par l’orifice le
plus
dorsal.Des
précautions
essentielles sont àprendre
lors de l’exécution de cetemps opératoire.
- Les
hémorragies provoquées
par la sectionpartielle
de la collatérale sontprévenues
par une tractionlégère
de l’anse de filplacée
à l’extrémitéproximale
dela veine. Cette traction doit se
poursuivre
au cours des manœuvres délicatesqui permettent
d’introduire letuyau
dans la collatérale.- La surface libre du hiseau du
tuyau
doit être tournée vers l’axe de la veineporte,
cetteposition
conditionnant la durée d’utilisation de la canule. Cettedispo-
sition
peut
être facilitée par la mise enplace
derepères longitudinaux
en surfacede la canule
(à
ou 5 cm de sonextrémité), repères correspondant
à l’orientation de lapointe
du biseau.- La
perméabilité
de la canule au sangporte
doit être vérifiée par section de son extrémité. Si le sang ne s’écoule pas, c’est que la mise enplace
a été défectueuse et due la surface du biseau estappliquée
contre laparoi
de la veineporte. Après vérification,
5 à ro ml de sérumhépariné
sontinjectés
dans la canule pour se subs- tituer au sang dans la lumière de cetuyau
dont l’extrémité est alorspincée.
b) Implantation
directe dans la veineporte (fig. 4 ).
- La surface de veineporte
mise à nu par la dissection au niveau de la veinegastro-duodénale
est d’environ1 CM2. Une suture en bourse est
préparée
sur cette surface enpratiquant
4à 6points
à travers la
paroi
de la veineporte (aiguille
Sertix : 13 mm, soie n° oo ou n°ooo).
Au centre de la surface circulaire ainsi délimitée
( 0 , 75
cm dediamètre),
uneponction
est
opérée
à l’aide d’uneaiguille
àinjection
de diamètrelégèrement
inférieur à celui dutuyau
utilisé(aiguille ayant
un diamètre extérieur de8/ioe
our.oj l 0e
demm).
L’aiguille
retirée laisseplace
à un orifice parlequel
est introduit en force le biseau dutuyau.
La canule estpoussée
sur unelongueur
de deux à trois centimètres enprenant
les mêmesprécautions
que dans latechnique précédente
en cequi concerne
l’orientation de la surface du biseau. La
ligature
en bourse est serrée au niveau dela
première
encochepratiquée.
Unpoint
de fixation(noeud autoserreur)
estplacé
à la surface du
péritoine pancréatique
au niveau de la deuxième encoche pour main- tenir l’extrémité de la canule dans l’axe de la veineporte.
La suite del’opération
est la même que
précédemment.
Les
hémorragies
sont de très faiblevolume,
l’introduction du tuyau étantplus
aisée par cettetechnique
que par laprécédente.
Quatrième temps opératoire.
I,a masse intestinale est
replacée
dans l’abdomen. Laplaie
abdominale est refermée par suture des différentsplans qui
constituent laparoi :
suture ensurjet (catgut
n°o)
dupéritoine ;
suture àpoints
en X desaponévroses
et des muscles(catgut
n°2 ) ;
suture parpoints séparés (fil
denylon
tressé n°2 )
de laplaie
cutanée.Un
point
estégalement passé (fil
denylon
tressé n°2 )
àproximité
de l’orifice de sortie de la canulequi
est ainsi fixée à la peau à l’aide d’un noeud autoserreur. La canule et lapince qui
obstruent son extrémité sontplacées
dans un sac fixé au flancdroit de l’animal.
Soins
post-opératoires.
Les infections
péritonéales
sontprévenues
à l’aide de deuxinjections
intramus-culaires de
pénicilline-retard (i o00 00o
U.I.)
et destreptomycine ( I g)
à 24 heures d’intervalle. En outre, unepetite quantité
depénicilline (t o0 00o
U. I. en solutionsaline)
estinjectée
une fois parjour
dans le tunnel sous-cutanépendant
4à 5jours.
Suites
opératoires.
Vingt
porcs ont étéopérés
selon l’une ou l’autre des variantes de latechnique.
Les canules sont bien tolérées et restent en
place
durant untemps plus
ou moinslong ( 3
à 8semaines), périodes après lesquelles
les animaux s’en débarrassent par frottement. L’enlèvement brutal de la canule ne sembleprésenter
aucun inconvénient grave pour l’animal. L’absenced’hémorragie
a trouvé sonexplication
au coursd’une
autopsie pratiquée
sur deux animaux morts accidentellement six semainesaprès l’opération :
on a pu constater que la canule étaitcomplètement
enrobée dansun tunnel fibreux de son
origine jusqu’à
sa sortie à l’airlibre ; lorsque
la canuleest
retirée,
le sangemprunte
cetrajet
fibreux etcoagule
trèsrapidement.
Utilisation de la
fistule.
Au moment de
chaque prélèvement,
l’extrémité libre de la canule est désin- fectée àl’alcool ;
le sérumphysiologique qui
laremplit
est vidé pargravité
ouaspiré
à l’aide d’une
seringue
stérile surlaquelle
est montée uneaiguille
stérile mousse àson extrémité. La
quantité
nécessaire de sang estprélevée
paraspiration
sousdépres-
sion
légère (après rinçage
de laseringue
par deux ou trois ml desang)
ou encorepar
simple gravité.
Letuyau
est à nouveaurempli
de sérumphysiologique hépariné
stérile à l’aide d’une autre
seringue ;
la fermeture dutuyau
à lapince
a lieupendant l’injection
pour éviter un reflux éventuel du sang dans l’extrémitéproximale
dela canule.
lorsque
cesprécautions
sontprises,
la durée d’utilisation de la canulepeut
s’étendre à 6 semaines.Cependant,
deux à trois semainesaprès l’opération,
il arrive
fréquemment
quel’aspiration
ne provoque aucun reflux de sang alors que letuyau
resteperméable
auxinjections.
Les causes de cette obturation à sensunique
sont
multiples :
déplacement
dans la veine de l’extrémité dutuyau appliquant
le biseau contrela
paroi
veineuse formant ainsi soupape lors del’aspiration ;
formation de
proliférations
fibreuses au niveau dupoint
de contact entre l’intima de la veine et l’extrémité de lacanule ;
formation
progressive,
sur unelongueur de 4 à
5 cm à l’intérieur de lacanule,
de caillots adhérant à la surface interne dutuyau
ets’épaississant
avec letemps ;
ceci seproduit particulièrement quand
sont utilisées des canules degrand
diamètreintérieur
( 2
mm ouplus),
le remousprovoqué
par laprésence
de la canule dans le courantsanguin
favorisant leremplacement partiel
duliquide anticoagulant
par du sang. Cet accident estplus
rarement constatéquand
on utilise une canule dei,
5 mm de diamètre intérieur
(Sterivac
canule n°3 )
et n’estjamais
mis en évidencelors de
l’emploi
de canules de i mm de diamètre intérieur(canule
n°2 ).
Cette dernièrecanule
présente
par contre deux inconvénients : lesprises
de sang sonttrop lentes,
ce
qui peut
être à la source d’unecoagulation
du sang dans letuyau ;
parailleurs,
elle estfragile
et serompt
facilement au niveau de la fixation cutanée.La
perméabilité
d’une canule obturéepeut
être rétablie englissant
dans salumière un fil de
nylon rigide
et stérile(diamètre
o,5mm) jusqu’à
son orifice dansla veine. Cette manoeuvre
permet
de dilacérer uncoagulum
ou dedéplacer légèrement
l’extrémité du
tuyau.
Reçu pour
publication
en septembre 1962 SUMMARYA TECHNIQUE FOR FISTULIZATION OF THE PORTAL VEIN BY GASTRODUODENAL VEIN
(Technical note.)
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