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Lymphome folliculaire : vingt années de progrès, et encore de multiples défis !

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Academic year: 2022

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Editorial

Lymphome folliculaire : vingt années de progr es, et encore de multiples dé fi s !

Follicular lymphoma: twenty years of progress, and multiple challenges

Gilles Salles Hospices Civils de Lyon, service d'hématologie clinique, Pierre Bénite, France

Tirés à part : G. Salles gilles.salles@chu-lyon.fr Liens d'intér^et : GS a reçu des honoraires du laboratoire Roche pour conseil et conférences.

P

rogres thérapeutiques d'abord, puisque avec l'introduction du rituximab, nous avons vu pour la premiere fois l'espérance de vie des patients s'améliorer tres significativement. Les données récen- tes de l'actualisation de l'étude PRIMA indiquent aussi que les patients répondeurs à une immunochimiothé- rapie d'induction ayant rec¸u un traite- ment d'entretien de deux ans par rituximab ont environ une chance sur deux d'^etre toujours en réponse à dix ans.A partir de ces avancées, d'autres progres ont vu le jour, avec l'obinutu- zumab, nouvel anti-CD20 qui fait encore progresser le traitement de premiere ligne (mais aussi celui des patients réfractaires au rituximab lorsqu'il est utilisé en combinaison avec la bendamustine), avec de nou- velles combinaisons d'immunothéra- pies en rechute, et avec l'arrivée sans doute prochaine des cellules T génétiquement modifiées. Des défis demeurent, cependant, sur le plan thérapeutique. D'abord en ce qui concerne la transformation histolo- gique, quireste un événement grave(et difficilement prédictible), associé à un risque élevé de déces lié au lymphome.

Un autre est l'exigence de bien éval- uer, à chaque décision thérapeutique, le rapport bénéfice/risque, afin de préserver la qualité de vie des patients et d'éviter l'absence de séquelles à long terme de nos traitements.

Progres aussi dans la compréhension de la lymphomagenese, avec des événements qui sont mieux décrits depuis l'origine des cellules B por- teuses de la translocation t(14;18) et

leur accumulation dans le temps, jusqu'aux conséquences des diffé- rentes mutations présentes dans les cellules tumorales. Là encore, beau- coup reste à faire pour appréhender le pourquoi de ces événements (hasard, risque génétique ou causes exogenes ou environnementales ?), la hiérar- chie fine de leur apparition, les relations complexes entre la cellule lymphomateuse et son microenviron- nement, et profiter de ces connais- sances pour développer de nouvelles interventions thérapeutiques. La frus- tration est d'ailleurs grande de ne pouvoir utiliser en routine cette biologie pour affiner le pronostic des patients, nous aider dans les choix thérapeutiques et essayer de prédire la transformation histolo- gique. Ceci est sans doute en partie lié à l'extr^eme hétérogénéité clonale de cette maladie, hétérogénéité qui se développe vraisemblablement lente- ment, dans le temps et dans l'espace.

Gardons enfin à l'esprit l'apport important de l'imagerie métabolique pour le bilan diagnostique (et guider une éventuelle biopsie si une trans- formation est suspectée) et l'évalua- tion de la réponse thérapeutique à l'issue du traitement d'induction.

Le lymphome folliculaire est donc un sujet qui reste en pleine actualité, et nous espérons que ce supplément de la revueHématologievous permettra de mieux comprendre les évolutions biologiques et cliniques récentes, mais aussi le contexte dans lequel elles s'inscrivent.

Merci donc à tous les auteurs, et bonne lecture !

Pour citer cet article : Salles G. Lymphome folliculaire : vingt années de progres, etencore de multiples défis !.Hématologie2019 ; 25(supplément 3) : 2-2. doi :10.1684/hma.2019.1488

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Hématologie-vol.25n8supplément3,novembre-décembre2019 doi:10.1684/hma.2019.1488

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