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Contribution à l'étude de l'osmose électrique · BabordNum

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(1)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNÉE 1897-1898

68

GOJdpUTIOJI H L'ÉTUDE

DE

L'OSMOSE ÉLECTRIQUE

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN

MÉDECINE

Présentée et soutenue publiquement le 28 Janvier 1898

PAR

staa@&<a wiiksea.e®

Licencié ès-Sciencesphysiques

PRÉPARATEUR DE PHYSIQUE MÉDICALE A LA FACULTÉ au Port-Sainte-Foy (Dordogne), le 19 Juillet 1869

EXAMINATEURS DE LA THÈSE;

MM. BERGONIÉ,professeur,président

JOLYET, professeur,

|

SIGALAS, agrégé,

1

Juges PACÏÏON, agrégé, [

Le Candidat répondra aux questions qui luiseront faitessurles diversesparties de l'Enseignement médical.

BORDEAUX

IMPRIMERIE ET

LITHOGRAPHIE

GAGNEBIN

72, Rue du Pas-Saint-Georges, 72 1898

(2)

FACULTÉ

DE MEDECINE

ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

M. de NABIAS Doyen. | M. PITRES

Doyen honoraire

PROFESSEURS :

MM. MIGÉ (

AZAM | Professeurs honoraires.

DUPUY I

Cliniqueinterne Clinique externe Pathologieinterne Pathologieetthérapeu¬

tiquegénérale Thérapeutique

Médecineopératoire..

Cliniqued'accouchements. ..

Anatomiepathologique

Anatomie

Anatomie générale et histologie

MM.

PICOT.

PITRES.

DEMONS.

LANELONGUE.

N.

VERGELY.

ARNOZAN.

MASSE.

MOUSSOUS.

COYNE.

BOUCHARD.

VIAULT.

Physiologie Hygiène

Médecine légale Physique

Chimie

Histoirenaturelle Pharmacie

Matièremédicale ...

Médecine expérimentale...

Cliniqueophtalmologique ..

Clinique des maladies chi¬

rurgicalesdes enfants...

Clinique gynécologique....

MM.

JOLYET.

LAYET.

MORACHE.

BERGONIÉ.

BLAREZ.

GUILLAUD.

FIGUIER.

deNABIAS.

FEIÎRÉ,

BADAL.

PIÉCHAUD.

BOURSIER.

AGRÉGÉS EN EXERCICE :

section de médecine (Pathologie interneet

Mcdecine legale/.

MM. MESNARD.

CASSAET.

AUCHÉ.

MM. SABRAZES.

Le DANTEC.

( MM.YILLAR.

Pathologie externe.'; B1NAUD.

I BRAQUEHAYE

section de chirurgie et accouchements

MM.RIVIÈRE.

CIIAMBRELENT.

Accouchements.

Anatomie

section des sciences anatomiques et physiologiques

MM. PR1NCETEAU. ! Physiologie

MM. PACHON.

CANNTEU. I Histoire naturelle

BE1LLE

.

Physique

Chimie et Toxicologie.

section des sciences physiques

MM. S1GALAS. i Pharmacie

M. BARTIIE.

DEN1GÈS. I

COURS COMPLÉMENTAIRES:

Cliniqueinternedes enfants

MM. MOUSSOl S.

Cliniquedesmaladiescutanées et

syphilitiques DUJiHEUJLII

Cliniquedesmaladies desvoiesurinaires

Maladiesdularynx,dèsoreillesetdu nez

Maladies mentales Pathologie externe Accouchements.

Chimie.

'OUSSON.

MOURE.

RÉGIS.

DENIJGE.

RIVIÈRE.

DENIGÈS.

Le'Secrétaire delaFacilite : UEMAIBE.

Pardélibération du fjaoût1879, laFaculté a arrêté queles

opinions émises dans les Thèses

quilui sontprésentéesdoiventêtreconsidérées commepropres

à leurs auteurs et qu'elle n'en¬

tend leur donnerniapprobationniimprobalion.

(3)

INTRODUCTION

Il y a quelques mois, nous avions

entrepris,

mon cama¬

rade de

laboratoire,

M. Roumaillac et moi, une série de recherches sur les applications et le mode d'action de5 substances médicamenteuses introduitesdans l'organisme

par la voie deVosmose

électrique

(cataphorèse des auteurs

allemands).

Bientôt arrêtés par suite du

manque de don¬

nées précises sur les lois physiques qui régissent ce phé¬

nomène, je me suis décidé àentreprendre d'une façon tout à fait spéciale l'étude exacte de ces lois,mises à parttoutes les causes

physiologiques

et

pathologiques,

qui, dans les

applications médicales doivent

nécessairement les faire

varier (4 ).

Ainsi se trouve parfaitement limité le cadre restreint du modeste travail quej'ai l'honneur de présenter à l'appré¬

ciation de mesjuges.

Dans son ouvrage intitulé : « Die Lehre von cler Elektri- citàt » Tome II p. 169 Wiedemann énonôe la loi générale suivante :

Les quantités de liquidequi,par osmose électrique,tra¬

cersent un

diaphragme

poreux, sont proportionnelles à l'intensité du courant, et, toutes choses égales

d'ailleurs, indépendantes

de la surface et de l'épaisseur du dia¬

phragme.

Il m'a paru utile d'étendre un peu plus loin l'étude du

phénomène,

et devoirquelle influence ontsurles quantités

(i) Pourl'historiqueetlabibliographiede la question voirWtEDEMANN (Traitéd'Electricité

2evolume I883pages 166etsuivantes.)

(4)

_ 4 -

de liquide

transporté, le voltage, la puissance, la densité

du courant utilisé. J'ai été conduit tout

naturellement aussi

àreprendre

les expériences de Wiedemann et à vérifier les

lois par lui

énoncées. (1)

Avantd'entrer dansle vif de mon

sujet, je

me

permettrai

d'exposer ici en

quelques lignes le plan de mon travail :

Un courant, électrique continu

étant défini d'une façon

généralepar son

voltage V,

son

intensité I et la résistance

R du circuit, dans lequel il

circule, il était intéressant d'é¬

tudier le phénomène

d'osmose électrique en faisant varier

une ou deux des constantes ducourant,

les deux autres

ou

latroisième restantinvariable.

Aussi ai-je d'abord étudié

les trois cas suivants :

Vconstant, avec I

variable

par

R;

R constant,Vvariable et par

conséquent I variable;

3- 1 constant,Y variable et par

conséquent R variable.

J'ai ensuite considéré le cas où la

puissance W=EI du

courant était constante.

Enfin, je me suis

préoccupé de l'influence que pouvait

avoir la densité du courant sur le

phénomène d'osmose

électrique.

Après avoir étudié

les conditions inhérentes au courant

lui-même, il m'a paru

utile de voir comment se comporte

lephénomène lorsque

les conditions d'épaisseur et de sur¬

face du septum poreux

sont modifiées. C'est par ces deux

derniers cas que j'ai

terminé l'étude des lois générales de

l'Osmose électrique.

Peut-être les médecins électriciens

pourront-ils tirer de

ce modeste travail quelques indications

sûres

au

sujet de

(i)Dans leccurant demes expériences j'ai été amené à étudier un certain

nombre de

phénomènesserattachant àceux de l'osmose électrique,tels que : Défo'mation et

déplace¬

ment du septumporeux sous l'influence du courant, transport anormal de la solution de

bleu

deméthylène, dans certaines conditions de la plaque poreuse, osmose électrique

de la solu¬

tion physiologique deNaCl. et du sérum sanguin, etc.

Mes observations sur cesdifférentspoints étant encoreincomplètes,jenepuis lesfairecon¬

naîtreavant uneétude plusapprofondie.

(5)

la forme^ de lasurface,de la position des électrodes qu'ils

utilisent lorsqu'ils désirent faire pénétrer par voie électro- lytique et cataphoriquedes principes médicamenteux dans l'intérieur de l'organisme.

DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL.

Dès le début de mes recherches, j'ai voulu utiliser l'ap¬

pareil àvase poreuxde Wiedernann(Loc. cit. page 167). J'y

ai bientôt renoncé pour plusieursraisons dontla principale

était la difficulté

d'interchanger

dansdes conditions abso¬

lument identiques, soit les lames poreuses, soit les élec¬

trodes. Après plusieursessais infructueuxjemesuisarrêté

au dispositifquejevais décrire et dontje donne un dessin, dispositifqui m'a d'ailleurs été inspiré par l'appareil que Wiedernann indiqueà lapage 172 deson Traité d'Electricité.

Deux cloches de verre parfaitement rodées, de la conte¬

nance de 1 litre chacune, sont appliquées départet d'autre d'une rondelle de terre poreuse, et maintenues dans cette

position par deux triangles de fonte tels que ceuxquiser¬

vent de base aux supports pour becs Bunsen. Des tringles métalliques munies d'écrous à oreille permettent en rap¬

prochant parallèlementlestriangles defonte, de maintenir

les cloches fortement appliquées contre la paroi poreuse.

Des rondelles de caoutchoucassurentd'ailleursl'étanchéité parfaite.

(6)

6

Les électrodes constituées par deux disques de platine

sontintroduites dans chacune descloches avant le montage

del'appareil etcommuniquentaux

rhéophores de la batterie

d'accumulateurs par deux fils de platine passant

à

travers

deux ouvertures ménagéesàceteffet à la partie supérieure

des cloches. L'une des cloches, celle contenant l'électrode négativcesten outre percée, en un

point voisin deson

som¬

met, d'un trou livrant passage à un

tube de

verre

formant

trop-plein et permettant de

recueillir le liquide transporté

par osmose dans une éprouvette

graduée

en

centimètres

cubes et dixièmes de centimètres cubes.

Ainsidisposé, l'appareil peutêtre

nettoyé très facilement,

et le liquide qu'il contient est à

l'abri des poussières de

l'air. Placé en outre sur un bâtis en maçonnerie qui le protège contre les

trépidations du sol, le liquide

ne

subit

aucune variation de niveau au-dessus et au-dessous du trop-plein.

Pourétudier les lois de l'Osmose électrique, je me suis

servi de plaques poreuses telles qu'on les trouve dans le

commerce. Leur épaisseur moyenne était de 5 mm. La plaque était taillée suivant une

circonférence

dont le dia¬

mètre dépassaitlégèrement celui des

cloches

de l'appareil.

La tranche du disque poreux ainsi que son pourtour, sui¬

vantunecouronnede1c m delargeenviron,étaientenduits

(7)

d'une couche de vernis noir aucaoutchouc. J'évitais par ce moyen la transudation du liquide à l'extérieur de l'appa¬

reil.

Le liquide employéétait l'eau distillée. Le courant,fourni

par une batterie d'accumulateurs pouvait atteindre un vol¬

tage maximum de 110 à 115 volts. Un galvanomètre sen¬

sible du genre Deprez et un rhéostat à fil métallique interposés sur le circuit permettaient de mesurer et de maintenir constante l'intensité du courant circulant dans

l'appareil.

TECHNIQUE D'UNE EXPÉRIENCE.

Avantde placer la plaque poreuse dans l'appareil, il est essentiel de la laisser séjourner dans de l'eau distillée un

temps suffisamment long pour qu'elle soit entièrement imbibée de liquide. On reconnaît qu'il enest ainsi à cefait que, lorsque le courant passe dans l'appareil, la face du septumquiregarde l'électrodenégative,ne se couvre pasde

bulles adhérentes de gaz.

Cela fait, il est essentiel, avant de procéder à toute lec¬

ture, de laisser l'appareil fonctionner àblanc pendant deux heuresenvironen maintenantconstanteautantquepossible l'intensité indiquée par le galvanomètre. On constate en

effet,quependanttoute cettedurée,l'intensitéd'abordfaible,

croît pendant trois quarts d'heure environ pour décroître

ensuite et rester fixe dans des limites très sensiblement

négligeables. Dans mes expériences en effet, au moment

(8)

des mesures, l'aiguille du galvanomètre oscillait dans les limites de 6 à 8 divisions, c'est-à-dire que l'intensité

variait de OmA 20 en plus ou en moins.

L'état d'équilibre de l'appareil étant atteint, on procède

aux lectures des quantités d'eau écoulées. Pourcefairej'ai opéré de deux façons. Dans mespremières expériences je

mesurais ledébit dans uneéprouvette graduéeen dixièmes

de centimètres cubes, toutes les 10 ou 15 minutes, et je prenais une moyenne de 4 ou 5 de ceslectures.

Dans les dernières expériences j'ai mesuré l'eau écoulée pendant une ou deux heures, j'ai réduit à chaque fois au

débiten 10 minutes, etj'ai pris une moyennede ces débits.

La résistancetotale demonappareil,galvanomètrecom¬

pris, variaitsuivant les intensités utilisés entre 40 et50,000

ohms. Il m'a été impossible de faire cette mesure à une

plus grande approximation, le seul appareil que j'ai eu à

madisposition étant un pont àcorde de Kohlrausch. J'es¬

time d'ailleurs que cette approximation estbien suffisante,

étant du même ordre de grandeur que celle que l'on peut atteindre pour la mesure des résistances des différents segments du corps humain.

J'ai encore tenu à me rendre compte de la valeur de la force contre-électromotrice née au contact des électrodes de platine et de l'eau distillée. Sans avoir poussé plus loin

mes investigations j'aipu constater avec un voltmètresen¬

sible qu'elle n'atteint pas 1 volt, c'est-à-dire qu'elle est

sensiblement négligeable vis à vis du voltage élevé (50 à

110 volts) utilisé dans mes expériences. D'ailleurs, eût-elle

une influence réelle, qu'il n'y a pas lieu d'en tenir compte

au point de vue des résultats définitifs puisque toutes mes

expériencesont été faites avec le même appareil et dans

des conditions absolument identiques.

Chaque fois que j'ai fait une série d'expériences devant

être comparées entre elles, j'ai eu soin d'utiliser la même

eau distillée, c'est-à-dire celle provenant d'un même récipient, car les quantités de liquide transporté varient,

(9)

touteschoses égalesd'ailleurs, avec lanature du liquideen

expérience. (Wiedemann).

Telles sont les différentesprécautions quej'aicrudevoir prendre pour mener à bien les recherches quej'ai entre¬

prises. J'espère m'êtrede cette façon mis à l'abri de toute cause d'erreur de l'ordre de grandeur de l'approximation

que me permettaient mes appareils de mesure.

Voici d'ailleurs les résultats numériques fournis par

l'expérience :

(10)

I. INFLUENCE DE L'INTENSITÉ

Voltage constant égal à 100 volts.

Intensité variable par l'intermédiaire d'une résistance variable interposée dans le circuit.

lre Série d'Expériences :

Intensité: 50 divisions du galvanomètre correspondant

à 1mA, 3

Eau écoulée en15 minutes :

5, 7 centicubes

5, 6

5, 6

moyenne : 5. 63

2me Série d'Expériences :

Intensité : 25 divisions dugalvanomètre.

Eau écoulée en 15 minutes :

2, 8 centicubes

2, 9 -

'

2, 7 -

moyenne ; 2, 8

Conclusions. Les intensités sont entre elles comme 1 està2, etles quantités d'eau transportées commelest à 2.

D'où la loi déjà énoncée par Wiedemann.

Les quantitésde liquide transportées sont, toutes cho¬

ses égales d'ailleurs, proportionnelles à l'Intensité du

courant utilisé.

(11)

II. INFLUENCE DU VOLTAGE

Résistance totale constante.

Voltage variable etpar conséquent intensité variable.

lre Série d'Expériences : Voltage : 104 volts.

Intensité : 60 divisions du galvanomètre.

Eau écoulée en 15 minutes :

7, 7 centicubes

7, 7 -

moyenne -.1,1

2me Série d'Expériences :

Voltage : 70 volts.

Intensité : 40 divisions du galvanomètre.

Eau écouléeen 15 minutes :

5, 1 centicubes

5, 1

moyenne : 5, 1 3me Série d'Expériences :

Voltage : 35 volts.

Intensité: 20 divisions du galvanomètre.

Eau écoulée en 15 minutes :

2, 3 centicubes

2, 7

2, 5 -

2, 6

moyenne : 2, 52

Conclusions. Voltages et débits de liquide sont entre

eux comme 3, 2 et 1.

L'expérience suivante relative à la résistance du circuit

nous permettra de déterminer l'influence du voltage sur la quantité d'eau transportée.

(12)

12

III._ INFLUENCE DE LA RÉSISTANCE

Intensité constante égaleà 30 divisions du galvanomètre.

Voltage variable etpar conséquent résistance du circuit variable.

lre Séried'expériences :

Voltage : 104 volts.

Intensité : 30 divisions du galvanomètre.

Eauécoulée en 10minutes:

3, centicubes

3, 1 -

3, 2 -

3, 1 -

moyenne: 3, 1 2me Série d'Expériences:

Voltage : 52 volts.

Intensité : 30 divisions dugalvanomètre.

Eau écoulée en 10 minutes :

3, 1 centicubes 3, 1

3, 1 -

3, 2 -

moyenne : 3, 1

Les Conclusions du paragraphe précèdent et les résul¬

tats des expériences de celui-ci nous permettent donc

d'énoncer la loi :

Les quantités cleliquide transportées sont indépendan¬

tes, toutes choses égales

d'ailleurs,

du voltage

du

courant utilisé.

Ces quantités sont proportionnelles au voltage par

le

fait seul que la

résistance

restant constante

l'intensité

varie de la même façon que le voltige.

(13)

IV. - INFLUENCE DE LA PUISSANCE

Les expériences qui suivent ne peuvent être que la

vérification de la loi précédente.

fie Série d'Expériences :

Voltage : 62 volts.

Intensité : 70 divisions du galvanomètre.

Le produit VI W =4340 Eau écoulée en 10 minutes :

5, 5 centieubes

5, 4

5, 3

5

moyenne : 5, 3 2me Série d'Expériences :

Voltage : 112 volts.

Intensité : 39 divisions dugalvanomètre.

Le produitV I= W= 4368 Eau écoulée en 10 minutes :

3, 2 centieubes

3, 1 -

3, 3

3, 3

3, 5

3, 4 -

moyenne : 3, 3

A puissance constante, l'osmose électriqueobéit encore à la loi de l'intensité.

Les quantités d'eau écoulée sont sensiblement dans le même rapport que les intensités :

.'« =

T",

,.T5

*=^=160

! h 39 qs 3,3

(14)

14

V. - INFLUENCE DE LA DENSITÉ

Il est à prévoir que la densité ne doit pas influer sur le

débit du liquide chaque fois que l'intensité du courant uti¬

lisé no varie pas pour des densités différentes. C'est en effet ce que montrent les expériences suivantes:

1er Groupe d'expériences :

Intensitéconstante-: 80 divisions du galvanomètre.

Voltage constant : 110 volts.

Les 2 électrodesont chacune'56 m./m de diamètre.

Eau écoulée en 10 minutes (moyenne) : 2, 18 centicubes.

2° L'Electrode -j- a 56 m/m de diamètre, l'électrode en a 40.

Eau écoulée en 10 minutes(moyenne) : 2,14 centicubes.

3° L'Electrode a 40 m/m de diamètre, l'Electrode + en a 56.

Ean écoulée en 10minutes(moyenne) : 2,1 centicubes.

4° Les 2 Electrodes ont chacune40 m/m de diamètre.

Eau écoulée en 10 minutes (moyenne) : 2, 17 centicubes.

2me Groupe d'expériences :

Intensitéconstante : 50 divisions dugalvanomètre.

Voltage constant : 110 volts.

1° Les 2 Electrodes ont chacune 4 cm, de diamètre.

Eauécoulée en 10 minutes(moyenne) : 1, 48 centicubes.

L'Electrode + a 4 cm de diamètre, l'Electrode en a 1.

Eau écoulée en 10 minutes(moyenne) : 1, 48centicubes.

3° Les 2 Electrodes ont chacune 1 cm de diamètre.

Eau écoulée en 10 minutes (moyenne) : 1, 4-7 centicubes.

Conclusions. De ces deux groupes d'expériences

nous sommes autorisés à conclure que la densité du cou¬

rant est, toutes choses égales d'ailleurs sans influence

sur la quantité de liquide transportée par osmose élec¬

trique.

(15)

INFLUENCE DE L'EPAISSEUR DE LA PLAQUE POREUSE

Pour l'étude du rôlede l'épaisseur de la plaque poreuse dans le phénomène de transport par osmose électrique, j'ai fait usage des 2 dispositifs suivants. Dans un premier

cas, j'ai successivement placé dans l'appareil d'abord une plaque poreuse unique, puis deux plaques accollées l'une

à l'autre. Dans une autre série d'expériences,j'ai utilisé

une première plaque poreuse ordinaire de 5mm. d'épais¬

seur, puis une seconde plaque taillée dans la même

plaque que la première, mais dont j'avais réduit l'épais¬

seur à 2 mm. 1|2 sensiblement, en l'amincissant sur la meule. Pour éviter dans la mesure du possible l'obs¬

truction des pores de la plaque amincie à la suite des opérations que je lui avais fait subir, j'ai eu soin de la brosser énergiquement avec une brosse de crins, etde la faire fonctionner très longtemps à blanc dans l'appareil, espérant que les pores obstrués se déboucheraient par suite du transport même du liquide à leur travers.

Voici d'adleurs les résultats fournis par l'expérience :

I. Expériences avec uneplaque unique et deux plaques accolées.

Intensité constante : 50 divisions dugalvanomètre.

Voltage constant : 110volts.

1° Uneseuleplaqueporeuse.

Eau écouléeen 10 minutes (moyenne) : 10, 5centicubes.

(16)

2° Deuxplaquesporeuses accolées.

Eau écoulée en 10 minutes (moyenne) : 3, 1 centicubes.

II.Expériencesavec2plaques différentes, l'une de5 m/m d'épaisseur

l'autre de 2 m/m 5 (forts)

Intensité constan:e : 50 divisions du galvanomètre.

Voltage constant : 110 volts.

lre Série d'Expériences Plaque mince.

Eau écoulée en 10 minutes(moyenne) : 3, 4 centicubes.

Plaque épaisse.

Eau écoulée en10 minutes (moyenne) : 2, 1 centicubes.

2me Série d'Expériences.

Plaque mince.

Eau écoulée en 10 minutes(moyenne) : 5 centicubes.

Plaqueépaisse. '

Eau écoulée en 10 minutes (moyenne) : 2,7 centicubes.

Conclusions. Du premier groupe d'expériences

relatif à la plaque unique et aux 2 plaques accollées on

ne peut tirer qu'une loi qualitative : Le transport diminue lorsque l'épaisseur du septum augmente, toutes

choses restant égales d'ailleurs.

Du dernier groupe d'expériences la loi quantitative

ressort nettement : (1)

Les quantités cle liquide transportées par omose

électrique, sont, toutes choses égales d'ailleurs, inverse¬

mentproportionnellesaux épaisseurs desseptumporeux

qu'elles traversent.

(!) La plaque mince ayant une épaisseurun peu supérieure à la moitié de celle de la plaque épaisse, les débits obtenusavec elle,3, 4et5doivent nécessairementêtre un peuplus faibles queles chiffresthéoriques.

(17)

Si nous nous reportons à la loi énoncée par Wierle-

mann; et citée textuellement au début de ce travail, nous pouvons constater que les résultats de cette dernière,

série d'expériences sont en contradiction avec ceux de l'auteur allemand.

VII. INFLUENCE DE LA SURFACE DE LA PLAQUE POREUSE

Pour étudier l'influence de la surface de la plaque po¬

reuse, j'ai procédé de la façon suivante : Un septum

poreux en formede disque était recouvert sur ses deux faces d'une couche de vernis noir au caoutchouc. Une surface de 25c.m.q. environ était libre de tout enduit et, plongeant, entièrement dans le liquide, livrait seule

passage au courant. Une première série de lectures

était faite avec ce disque. Dans unedeuxième série d'expé¬

riences, la surface libre du disque était réduite au hui¬

tième.

Les chiffres obtenus ont été les suivants : lre Série d'Expériences :

Voltage : 110 volts.

Intensité : 50 divisions du galvanomètre.

Eau écoulée en 15 minutes :

lcc 7 ceniicubes pc Y

pc y lcc 6

moyenne : 1,675

(18)

18

2me Série d'Expériences :

Eau écoulée en 15 minutes :

1er Groupe :

0CC 3 centicubes

0CC 4

0CC 4

0CC 5

0CC 4

moyenne : 0CC 4

2me Groupe :

0CC 2 centicubes

0CC 2

0CC 2

moyenne : 0CC 2

De ces deux séries d'expériences nous pouvons tirer

une loi qualitative très nette :

Le transportàtravers un septumporeux varie, toutes choses égales d'ailleurs, en raison directe cle la surface

de ce septum.

J1 a été impossible de formuler la loi quantitative de ce

phénomène. Le deuxième groupe d'expériences semble indiquer que les quantités de liquide transportées sont

proportionnelles à la surface de la paroi poreuse. Les différences trouvées dans les autres expériences qui ne

figurent pas toutes ici, dépendent peut-être de l'obtu¬

ration incomplète des pores du septum par le vernis. En

effet un disque poreux entièrement recouvert de vernis, permet encore, un transport faible, mais appréciable, de liquide.

(19)

CONCLUSIONS

Les quantités de liquide transporté par osmose élec¬

trique à travers un scptum poreux de matière inorga¬

nique sont, toutes choses égales d'ailleurs, proportion¬

nelles à l'intensité du courant utilisé.

Le voltage, la densité, la puissance du courant et la résistance du circuit n'agissent sur les quantités de

liquide transportées qu'en tant que facteurs ayant une influence sur l'intensité du courant.

Les quantités de liquide transportées sont, toutes choses égales

d'ailleurs,

inversement proportionnelles à

l'épaisseur du diaphragme et en raison directe de la surface libre de ce même diaphragme.

Qu'il me soit permis en terminant d'adresser à mes

maîtres, M. le docteur Bergonié, professeur de physique

médicale à la Faculté de médecine et de pharmacie de

Bordeaux,

et M. le docteur Sigalas professeur agrégé de physique à la même Faculté, mes respectueux remercie¬

ments pour les nombreux témoignagesd'affection qu'ils

m'ont prodigués pendant les trois années quej'ai travaillé

comme préparateur sous leurs ordres. Leur bienveillance

a mis à ma disposition les ressources du laboratoire de

physique médicale, ressources grâce auxquelles j'ai pu

entreprendre et mener à fin ce modeste travail.

J'ai à cœur également de remercier ici publiquement

mon camarade de laboratoire et ami. M. Roumaillac qui

(20)

- 20 -

n'a cessé, durant les 4 mois qu'ont duré les présentes recherches, de mettre à ma disposition à la fois ses

connaissanceset son temps.

Vu BON A IMPRIMER ;

LeDrêsident de la thèse,

BERGONIÉ.

Vu : Le Doyen, Dr B. DE NABIAS.

Vu et permis d'imprimer:

Bordeaux, le 18 Janvier 1898.

Le Recteurde l'Académie de Bordeaux

A. COUAT.

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