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Academic year: 2022

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(1)MAS NEGATIVE. NO. .. 92-80803-8.

(2) MICROFILMED. 1992. COLUMBIA UNIVERSITY LIBRARIES/NEW YORK as part of the. "Foundations of Western Civilization Préservation Project. Funded by. the. NATIONAL ENDOWMENT FOR THE HUMANITIES not be made without permission from Columbia University Library. Reproductions. may.

(3) COPYRIGHT STATEMENT The copyright law of the United States - Title 17, United States Code - concems the making of photocopies or other reproductions of copyrighted material.... Columbia University Library reserves the right to refuse to accept a copy order if, in its judgement, fulfillment of the order would involve violation of the copyright law..

(4) AUTHOR:. LEGUAY, PIERRE TITLE:. LA SORBONNE PLACE:. PARIS DATE:. 1910.

(5) Master Négative #. COLUMBIA UNIVERSITY LIBRARIES PRESERVATION DEPARTMENT BIBLIOGRAPHIC MICROFORM TARGET Original Material as Filmed. ^. ^',V. r. -. -. ...^-... l. u. un. 1. .1.1. on Use:. I.. Existing Bibliographie Record. .-. -— ' I. '. '. -. '. M. Il. m vmÊm^ammmmmmmm. -. 064P1 ^^^. Leguay, Pierre Paris, Grasset 1910 La Sorbonne (Les études contemporaines) 180 p D. i7i);jj/, Restrictioni;. Jl. -. W. TECHNICAL MICROFORM DATA FILM SIZE:__3_r REDUCTION RATIO :__/./j>s: IMAGE PLACEMENT: lA JIA IB IIB DATE FILMED: INITIALS loljU^^t ._j.iH-J>^^__ FILMED BY: RESEARCH PUBLICATIONS. INC WOODBRIDGE. CT.

(6) c. Association for Information and Image 1100 Wayne Avenue, Suite 1100 Silver Spring.. Management. Maryland 20910. 301/587-8202. Centîmeter. 12. 4. 3. iiil iiiiliiiiliiiiliiiiliiiiliiiiliiiiliiiihiiiliiii I. 1. I. 1. 7. 6. 5. I. i. I. I. 10. 11. 12. mM] Miiliiiiliiiiliiiiiiiiiiiiiiii. iiiliiiiliiiiliiiiliiiilii. Ml. i. 9. 8. TTT. I. TTT. 14. 13. 15. mm. iniiiiniiiiiiiiiiiii. T. I. 1. 2. 3. Inches. Uà. 2.8. 112.5. 1.0 ||12. 156. m. 63. t. 2.2. 2.0 ta.. l.l. ti. u. 1.8. 1.25. 1.4. 1.6. ^. 1\. MONUFfiCTURED TO fillM STPNDfiRDS. BY RPPLIED IMfiGE,. INC.. iV. 4^.

(7) <•. n'^-^^.'. jr/i..-. ^.*>(<r-' *^**i.

(8) i^. 0G4-PI. B14(. I ,t. !~. giVrarg \. La Sorbonne. V. l. ^.

(9) LES ÉTUDES CONTEMPORAINES. La Sorbonne par. PIERRE LEGUAY. PARIS. BERNARD GRASSET ÉDITEUB. 61. Rue des Saints-Pères, 61 1910.

(10) r. LES ÉTUDES CONTEMPORAINES. #. DANS LA MÊME COLLECTION. Sous ce et. Emile Faguet, Je VAcadémie Françaîsc^Le Culte. de rincompétence. 2. fr.. litre paraît. une série d* études critiques. documentaires sur ce temps.. Par hle à. son caractère, cette collection ne ressem-. aucune de. celles qui,. sous des appellations. analogues^ ont paru jusqu'à ce jour.. n-. *^4. ^1. Elle se propose d*apporter à la connaissance. de l'époque contemporaine une contribution méthodique, et de susciter au profit des idées individus du présent la. même. et. des. curiosité historique. qu'on applique aux choses du passé.. Reconnaître dans la société française d'aujourd'hui un certain nombre de tendances essentielles et de courants, dont on s'efforce de déterminer V origine, la direction et les effets ; retrouver. à travers. les diverses. manifestations littéraires,. scientifiques, artistiques, sociales, les traits épars. d'une phgsionomie caractéristique, qui est celle. de notre temps; discerner de la foule. les indivi-.

(11) dus. d'élite. qui la dominent. idées, ses goûts, ses. tions dans leur influence sur. public ;. et lui. imposent ses. modes; observer les. les institu-. mœurs. et Vesprit. analyser les mentalités collectives et ano-. LA. nymes qui constituent ce que l'on appelle propre* ment les milieux, tel est son but. Une synthèse de ce genre nécessite la collaboration d'un grand nombre de spécialistes, travaillant sous une direction et sous. communes. Par traités^. par. la variété des sujets. une pensée qui y sont. l'esprit d'impartialité critique, sou-. cieux de comprendre plutôt que déjuger, qui le sien,. par. SORBONNE CONTEMPORAINE. la solidité et. est. Qu'on ne s'attende point à trouver. l'abondance de sa do-. ou un Indicateur des Cours. Guides,. raines est destinée à constituer un répertoire unilettres,. des arts en France au début du. un. Livret de l'Étudiant, un Guide de l'Étranger. cumentation, la collection des Etudes Contempo-. versel de la société, des. ici. des sciences et. Indicateurs,. il. Livrets,. paraît chaque année sous ces. XX* Siècle. litres,. (Note de lTditeur.). Il. ^^BVin. WÊ^'m. ou d'autres analogues, quantité de bro-. ,. chures, fort utiles sans doute, mais dont. :. (. fll&f. il. n'im-. ... porte pas de grossir le nombre. Qu'on n'ima-. '. '. gine pas non plus " r. lire. sous ce petit format une. histoire abrégée de la «. maison. et société. de. /. Sorbonne. » depuis maître. son collège de. i. la. Robert de Sorbon et. rue Coupe-Gueule jusqu'à.

(12) LA SORBONNE CONTEMPORAINE. 6. 7. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. ce qu'était autrefois, et de ce qu'est aujourd'hui. M. Alfred Croiset actuellement régnant dans « palais » de. M. Nénot.. Il. le. la Sorbonne, ni. a semblé qu'au début. d'une collection du genre de. celle-ci, il. tuaire ». y avait,. toire intellectuelle. drait tracer. il. l'his-. qu'il n'a pas. Sainte-. se. croire,. grand. siècle.. notre tour la. même. erreur. S'il y eut des Sorcelle. que déchira. du Jansénisme ou qui condauma. l'affaire. les Lettres. philosophiques ne peut être dite, vraiment, la. Sorbonne, disait. u. sans. de cette antique maison qu'elle. était «. sanctuaires de la pensée nationale >. ne sais toutefois. un peu d'exagération,. c. un des sanctuai*. un des res de la pensée nationale ». *.. Il. ne. faudrait point à notre dessein, en vérité, d'au-. F. i. Dans les bâtiments qu'avait vidés depuis quel-. 1. ques années déjà l'ancienne Sorbonne théosi. rendu ce jour^là un compte. M. Bourget. I ;. très exact. logique et scolastique, Napoléon installait, en. de 1808, ses facultés des lettres et des sciences. 1.. Voy. dans V Action frânçaUe du 30 janvier 1909: Une. Lettre de M. Paul Bourget.. du. Prenons garde de commettre à. bonnes successives,. tout d'abord.. M. Bourget, parlant de. dans sa. chaire, le successeur des « Sorbonistes ». de ce temps que l'on vou-. convient donc de l'expliquer et de le justifier. s'est. une antiquité. trop grande tendance à. Le projet peut paraître ambitieux;. tre garant. Je. n'a point prêté au « sanc-. Beuve plaisantait jadis V. Le Clerc qui avait. sinon mieux, du moins autre chose à faire. C'est,. à propos de la Sorbonne, un chapitre de. s'il. locataires. nouveaux. et. :. qu'aucun lîcn de parenté. i,.;.:.. ix.

(13) LA SORBONNE CONTEMPORAINE. 8. U. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. ne rattachait aux précédents. Ce que furent les plus illustres savants,. ces facultés des lettres et des sciences pendant les trois premiers quarts. du. xix' siècle,. on. un Claude Bernard. par exemple, étaient réduits à laver eux-mêmes. le. les éprouvettes qu'ils salissaient.. de reste, sans doute. Déplorer Tancien. sait. On ne. savait. état. trop d'ailleurs à quoi servaient ces facultés.. de choses, et faire valoir par comparaison celui. Ne préparant qu'on instaurait,. fut, ces. à aucune carrière, elles n'avaient. dernières années, un. poiat d'élèves. Entre les sessions de baccalau-. commun. lieu. de Téloquence universitaire*.. On réat, elles se transformaient. en universités po-. a tout dit sur la pauvreté des bibliothèqiies, pulaires... à l'usage de la bourgeoisie. ».. rinsuffisance des collections, l'installation dé-. Des noms illustres viennent aussitôt à. l'es-. fectueuse de tous les grands services scientifiprit,. ques. :. la faculté des sciences possédait. ceux de Guizot, de Cousin, de Villemain.. en tout. Le malheur, et. pour tout un seul laboratoire à. la. Sorbonne. c'est qu'à ceux-ci. on n'en puisse. ;. ajouter quelques autres. S'il y eut sous la Res:m 1. Cf.. ris,. Liard,. UEnseignement. supérieur en France, Pa-. .. tauratiou. 1888-1894, 2 vol. in-8«. Ce livre parut deux ans avant. employèrent bientôt leurs talents hors de. ils ;. devançait. Les universités. d'ailleurs. ment dès. 1893.. — Voy.. existaient. du même, un. Universiléj dans la Revue de Paris,. ttrsUé de Paris, Paris, 1909,. virluellc-. article sur La, Nouvelle 1»'. distingués,. l'annonçait et la. la loi qui reconstituait les universités. il. un groupe de professeurs. juin 1908, et. la. Sorbonne. Leurs succès. taires, ils les durent,. 2 vol. in-4.. Le mot. est de. d'universi-. en partie, à des circons-. LVni-. 1.. mêmes. M. Seignobos..

(14) 10. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. seurs. L'enseignement supérieur, assure-t-on,. tances politiques. Ce ne fut pas là véritablement. un mouvement. n'attirait plus. personne, et son recrutement. intellectuel particulier, indé-. pendant, spécifique dire. devenait de plus en plus. comme un. res de faculté. tard, Michelet, Quinet et Mickiewicz. Les uns. les professeurs fatigués. et. condaire. la chaire professorale. comme une. firmerait-on qu'il y eut. un. esprit. la Restauration,. un. tenait, sous. Après. pro-. Guizot et Michelet peuvent faire figure dans. les. établissements où. de leur temps, mais non ils. professèrent. Leur. On en vint. La place. ». FEmpire,. lieu. les chai-. de repos pour. la. était. bien petite que. Sorbonne, ce « sanc-. tuaire de la pensée nationale ».. propre à la esprit. «. de l'enseignement se-. tribune. Af-. la. guerre, et malgré les résistances. m d'une assemblée conservatrice, la question fut. pre au Collège de France sous Louis-Philippe?. l'histoire intellectuelle. *.... employèrent. *.. M. Lavisse,à considérer. bientôt, écrit. au Collège de France, quelque vingt ans plus. les autres, avec des nuances,. difficile. On en peut. autonome.. et. autant des cours tumultueux que firent. Sorbonne sous. 11. II!. posée, longtemps discutée et débattue, d'un. enseignement supérieur national.'Elle fut résolue. peu à peu. et. comme. par étapes. Les uni-. chaire n'ajoutait rien à leur notoriété ni à l'au1.. torité. de leur parole ; c'étaient eux, au contraire,. qui illustraient leur chaire. Et cela est. si. vrai. qu'après eux on ne leur trouva point de succes-. Lavisse, L*Enseignement supérieur en France, (Extrait. des PubUcations de la Société pour Tétude des questions. d'enseignement supérieur). Paris, 1879. 2.. Revue critique,. 1876,. t. II..

(15) LA SORBONNE CONTEMPORAINE. LA SOBBONNE CONTEMPORAINE. 12. cadres s'en sont singulièrement élargis, ni. versités françaises mirent plus de dix ans à. venir au monde. Le décret. prit, ni l'organisation. du 28 décembre 1885 i ,r'. donnait la personnalité civile à chaque faculté. séparément; la. loi. nom, qui. fait, et. malgré tout. le bruit il. facultés. était-il. titre. droit. Si. et. la Sorbonne,. belles. de. manque. rappeler. Aussi M. Liard officiel lors-. juillet 1909, à l'inauguration. il. s'écriait. œuvres de. la. :. le. du. square de. « Elle est. une des. République, cette magni-. fique Sorbonne, qui nous rend aujourd'hui les. l'enseignement qu'on y donne a varié. depuis Orfila, Mourlon ou Demolombe,. le. monument d'Octave Gréard, dans. seulement s'ajouta. au fronton des facultés de médecine. au contraire, son. son porte-parole autorisé et. qu'au mois de. 'il.. des lettres et des sciences, celles qui nous. Un nouveau. Il. Les facultés des. Elle s'en félicite et ne. aucune occasion de. n*y eut guère de les. elle.. lettres et des sciences sont,. qu'on a mené. changements notables que dans. il. comme de l'enseignement. de ces facultés. œuvre propre.. autour de cette création,. occupent.. est. parce qu'il existait avant. ce corps des. d'université.. En. jadis. République n'a qu'une tendresse assez tiède. manquait encore,. lui. comme. secondaire, pour lequel, dit-on, la Troisième. sonnalité civile et |pourvu d'un budget; enfin. facultés le. n'en sont sensi-. blement modifiés. Aujourd'hui. en. corps des facultés, doué, lui aussi, de la per-. du 16 juillet 1896 donnait à. même. l'es-. leur faut faire des médecins et des légistes.. de finances de 1889 les. dotait d'un budget; celle de 1893 créait le. la loi. 13. grands jours de si les ') i. h. t. la vieille Université, alors. que.

(16) mtmmmm. u. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. de toutes. les. parties. du monde. étudiants venaient en. Paris. MM. foule. LA SORBONNE CONTEMPORAINE d'argent,. civilisé, les. aux. un. très petit. nombre de. 15. chaires*. Les. écoles de. ».. |.. Toulouse ayec. les études hispaniques,. Grenoble avec. (f. Ce sont des exceptions.. ce qu'elles ont d'original et de vraiment nou-. veau, se ramènent ou se réduisent, en. compte, aux facultés des. fin. de Paris. De ce côté,. la création d'universités provinciales. vement de décentralisation,. il. faut. un mouconvenir. qu'on y a médiocrement réussi. Quiconque. On entend. officielles k. je le crois, produire par. originalité.. peine de lire à ce su-. M. Lot, De. la,. situation faite. — C'est. la. contrepartie. estime que les pouvoirs publics sont c d'une avarice sordidc en France quand. comme. la. des développements traditionnels en cette matière. M. Lot. y eut certainement déception. Si on voulut. dncêrement,. vaut. zaine »,9« et 11» cahiers de la 7* série.. « il. Il. à renseignement supérieur en France,! Cahiers de la Quin. lettres et des scien-. renferment dans l'intérieur de la Sorbonne,ou l'enceinte. —. jet le violent réquisitoire de. de. ces, les lettres et les sciences, à leur tour, se. du moins dans. une. les études italiennes cherchent à se créer. C'est que, en effet, si les universités, dans. il. s'agit. d'enseignement supérieur. parfois au Parlement et. entonner. la. louange de. la. dans. les. ».. harangues. Troisième République. ^. qui a rénové notre enseignement supérieur. La vérité, c'est qu'elle est restée bien en arrière. tant le crier, tous les. <. Il suffit. royaumes. de ce qu^ont. et. fait,. sans. duchés germaniques. »,. de causer avec n'importe quel professeur de n'im-. les. a fréquentées ou y a passé seulement peut en. porte quelle université de province pour voir jusqu'à quelle. profondeur. le. dégoût. et le. découragement ont pénétré notre. rendre témoignage: les universités de province. personnel d'enseignement. végètent misérablement. Peu d'étudiants, peu. des lacunes signalées par M, Lot ont été comblées depuis.. supérieur. ».. —. Quelques-unes.

(17) sÊasB. lu. LA SOliBONNE CONTEMPORAINE. meilleurs d'entre les maîtres attendent le jour. où. seront appelés à Paris.. ils. l'Ecole normale, la visait. au monopole. Mais. si c'est là. En absorbant. Sorbonne a montre qu'elle. En étudiant. elle est,. pour nous,. l'unique Sorbonne,. de Paris S c'est tout l'enseignement des lettres. examiner. et. en France que nous pourrons. juger.. l'objet. Or nous avons montré,. d'autre part, que lettres et sciences forment. de cette étude. Pour ne dater que d'hier,. celle-ci a joué déjà. première d'un. fois. même. que. J. J'étudierai. des lettres.. On. 1906,. t.. I,. cherche à marquer d'une et aussi. neuve toute. extrême dans l'évolution de la pensée française et qui passe. rains.. presque inaperçu des contempo-. Nous pouvons désormais, dans un certain. sens, sous certaines conditions et avec certaines. que nous avons. Par conséquent. haut enseignement, animé. une génération. Événement d'une importance. restrictions,. Revue Universitaire,. rôle considérable et sans. empreinte aussi franche. guettes, l'essentiel sinon le tout de la jeune. 1.. un. le. esprit,. aujourd'hui, malgré les apparences et les éti-. université.. jeune Université qui sera. la. analogue dans* les temps modernes. C'est la. peut-être une situation fâ-. c'est-à-dire la faculté des lettres et des sciences. cl des sciences. bonne toujours,. 17. '.. cheuse à quelques égards, fort heureuse.. SORBONNE CONTEMPORAINE. LA. reprendre cité.. le. mot de M. Bourget. Par là encore se trouve «. c'est,. avec la Sor-. surtout et presque uniquement. prétention d'écrire, en. temps qu'une monographie de. p. 68.. verra pourquoi parla suite.. justifiée notre. la. faculté. temporaine, un chapitre tuelle.. la. même. Sorbonne con-. d'histoire intellec-.

(18) .'iWiS^jiiigKJijfWaarf**?. /. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. 18. tiennent et se défendent les uns les autres à. .Deux sortesdegens ont parlé de la Sorbonne,. que Ton peut suspecter. et récuser. un point qu'on n'imaginerait guère. également.. les lisait. Les auteurs, d'abord, de cette grande réforme des facultés des lettres. pas. *.. Il. serait naïf. loir et d'y insister.. des sciences, les créa-r. et. 19. En. teurs des universités, ceux qui leur ont insuf-. face,. si. on ne. de leur en vou-. .. nous trouvons des adversaires ré-. 4. flé l'esprit. nouveau. On peut bien croire. solus, malveillants, obstinés, qui ont leur siège qu'ils. n'en ont point pensé de mal. Avec eux, on ne quitte jamais le ton dithyrambique.. Seigneur au septième jour, leur ouvrage et. ils. ne semble pas, à par exemple, la valeur. ou. ils. Comme le. ont contemplé. ont dit que c'était bien. lire. MM.. presque toute valeur aux critiques répétées qu'ils adressent à leurs adversaires, c'est. assez,. si. Liard et La visse,. eu sur l'opportunité,. l'efficacité. de ce mouvement,. le. par celles qu'ils peuvent avoir en politique ou. en métaphysique. On. d'ailleurs,. un. trait. était hier antisémite et. contre la Sorbonne; on crie aujourd'hui vive. esprit critique, dont ils se. souvent,. peut-être,. que. leur opinion sur la jeune université est dictée. 1.. targuent. ne veulent rien entendre. Ce qui enlève. 11. qu'ils aient. moindre doute. Cet. fait et. ils. ne l'appliquent pas. à leurs productions. C'est,. commun. -la^ion d'universitaires:. ils. à toute cette gêné-. s'admirent, se sou-. M. Ferdinand Lot, qui. collègues, fut longtemps. un. n*est. point. tendre. pour ses. universitaire « d'à-côté ». Di-. recteur-adjoint à rÉcole pratique des Hautes Études,c*està-dire. un peu en marge. que depuis. le. et à part,. il. ne professe à. mois de novembre 1909.. la faculté.

(19) mm. LA. 20. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. jamais de ce terme qu'une seule. Jeanne d'Arc ou Philippe set. 1. VIII,. et'. même. venu à Tesprit, ni. une. moins suspecte.. faisait, il. y a quelques mois,. ceux-ci. Française où doctrine. il. de luniversité. Dans quel. tomber. disait-il,. «. comme un. vertueux engueulement ». *.. t.. II,. Sainte-Beuve. p. 242.. Portraits. stupidité,. des passages. comme. Tahurissement ou. la. *.... communs. >. M. Charles Maurras, dans. esprit I. la. préface. d'un petit livre du. même. Pierre. Lasserre, qualifiait en ces termes Ja doctrine «.... falsification. de. l'histoire,. cette phrase. comédie de si. la critique et véritable carnaval. châ-. de philosophie, donné par les Croiset,les. honnête. contemporains, nouv.. Mo-. et. Sainte-Beuve n'usa. [. I' /-. nod, les Reinach, les Aulard, les Lévy-Bruhl. 1. 1.. lire. ronds-de-cuir intellectuels de la. de l'université: laissa. qui détonne dans son style d'ordinaire C'est,. La. pu. nous. Il. devine. Sainte-Beuve, à propos, je crois, des. iambes de Barbier,. eût. Sorbonne, acharnés à ronger tout ce qui peut '. sentiments livre sur ce sujet.. qu'il s'en fût servi,. cimenter l'union des Français dans de ».. ce livre sera conçu, et de quel ton écrit, on le. ;. «. VInstitut d'A et ion. analysait ce qu'il appelle « la. officielle. promet un. tié. :. s'il. vilenie des série de conférences à. ne. en l'entourant de toutes sortes d'épithètes honorables,. M. Pierre Lasserre. qu'il. chose. Je ne. au. est. dans son. œuvre. Je ne doute point cependant. dis point qu'ils aient tort, mais leur opinion. sur cette dernière. fois. et. lui fût et. 21. à bas Croi-. Pour beaucoup de gens. République. Sorbonne sont une seule. SORBONNE CONTEMPORAINE. Pierre Lasserre, M. Alfred Croiset historien de. éd.,. mocratie athénienne. Paris, 1909, in-16. P. 100.. la. dé-. ^.

(20) 22. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. et les Seignobos... Je. ne désespère pas de re-. voir le spectacle. éminemment. raisonnable que. le. jadis aux Falisques sent,. on. les. juste,. moral. et. Romain Camille a donné :. ces maîtres. mettra tout nus, on leur lierafor-. tement. les. livrera. au fouet vengeur de. mains derrière. le dos,. puis on les .. la jeunesse qu'ils. Voilà qui est parfait.. ne. serait-il. Plaisant ou désagréable,. c'est. un. fait. on. :. discute et on se bat à propos et autour de la. tentent de perdre ».. être. I. qui trahis-. En. pas tout à. attendant, peut-. fait. sans intérêt de. Sorbonne. Pareille aventure n'est jamais arrivée, je pense,. au Bureau des Longitudes ou. On. n'a jamais dé-. tenter sur cette question de la Sorbonne une. à l'Observatoire de Paris.. étude qui ne fût ni enthousiaste, ni dénigrante,. battu dans le public ni l'objet de leurs re-. aussi objective que possible, et telle qu'on la. cherches, ni la méthode avec laquelle on les. pourrait écrire. conduit. Je dirai plus. s'il. s'agissait. de la. vieille. relle des nominalistes et des réalistes.. que-. faire. beaucoup de bruit. :. pu. des étudiants ont et. mener des manières. d'émeutes autour des facultés de médecine. de droit sans que l'agitation qui en intéressât. jamais. et. résultait. personne en dehors. des.

(21) 24. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. hommes du. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. métier, de la police ou des. merçants du quartier. C'est qu'en. com-. effet ces éta-. toires, la richesse des bibliothèques, celle des. collections. Puis faisant. un retour à demi mé-. blissements, observatoire ou faculté de méde-. lancolique sur la France, sur Paris où le « pa-. cine, d'une utilité certaine, bien adaptés. aux. lais ». temps. si. Ton. truction, se rappelant les étudiants ses élèves. n'en va pas. de. qui se pressaient déjà dans les baraquements. Il. y a un prohlème de. provisoires de cette rue Gerson aujourd'hui. Pour qui ne. se Test jamais posé. et. aux. lieux,. ne constituent pas,. peut dire, un problème.. même. de la Sorbonne.. la Sorhonne.. dans tous ses termes, sayer de le faire. ici,. Il. comme nous. allons. es-. les discussions sur ce sujet. sont inintelligibles. Il'. 25. Prenons. peu haut. visse,. les II. choses. d'un peu loin et d'un. y a près de vingt-cinq ans, M. La-. sais quelle université,. crois, à léna,. —. la belle. —. fort. l'abondance. Lavisse. et la. encore en cons-. songeait que chez nous. aussi on pourrait voir de belles universités, n'existait. point, malheureusement,. ment. >. *.. A. comme. « pré-. haut enseigne-. distance, Tidée nous. nous choque vraiment diction avec. le. un. s'il. étonne et. étant en contra-. tous les faits observés.. Il. nous. c'était, je. semblerait, au rebours de M. Lavisse, que le. ordonnance de bâti-. haut enseignement et la démocratie n'aient. ments somptueux, Fheureuse disposition des salles,. disparue, M.. était. jugé démocratique contre. voyageant en Allemagne, admirait. dans je ne. de la Sorbonne. propreté des labora-. 1.. Essais sur V Allemagne impériale, p. 276.. est de 1886.. —. L'article.

(22) .. A. v».. / r. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. LA SORBONNL CONTEMPORAINE. 26. jamais cessé de marcher la main dans. la. plus mal connues. Le concordat ne fut point. main.. Science et démocratie^ quel instituteur de vil-. ^. comme. On. des synonymes.. guère non plus que la République. fait,. ou cru tant faire pour. avait entre elles hostilité. Les apparences sont. En. ne s^explique-. rait. sait s'il. il. faut. sez souvent recours. la. il. liance aussi étroite, ce n'est pas qu'il y eût elles. affinité. de. peut-être pour avoir ou les elles. En. nature.. mêmes. il. adaptées. Dans quelles conditions et sur quel. gnement. fait cet. et la. accord entre. le. démocratie? C'est. une des questions. le constatait. au. \ On procéda par tâton-. pas sans intérêt de soumettre à un examen. qu'ils. ennemi^,. ii''. pied s'est. à nous ni d'une. critique ce régime d'enseignement supérieur. réalité,. sont simplement rapprochées, puis. se. po-. nements. Aussi, ajoutait M. Seignobos, n'est-. science et la démocratie ont contracté une al-. entre. comme. se. début d'un petit livre auquel nous aurons as-. Tavouer ;. mais ce ne sont que des apparences. Si. de l'idée des. problème ne. façon aussi nette.M.Seignobos. ou antinomie.. telles,. certainement pas. y. une. ni tout d^un coup.. 1875, pour les promoteurs. universités françaises, le. ait tant. la « Science ». passé suivant un plan préconçu, après délibération méthodique,. lage n'a pas sans cesse ces mots à la bouche et. 27. nous ont transmis € pour voir comment. répond aux condilions de. la. France con-. temporaine, c'est-à dire d'une démocratie. li-. haut ensei-. là,. peut-être,. A. 1.. Ch. Se%iiobos,Le liéyimede l'Enseignement supérieur. des lettres; analyse et critique. Paris, 1904,. les plus importantes et des. è^.. 1. br. in-8»..

(23) i>. 28. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. béraie, el. comment on pourrait Vy adapter'. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. 29. '. h '. rectifications. ».. qu'on apporte à la chronologie de. I. L'adaptation du haut enseignement à la démo-. Manéthon. cratie, c'est. rums de. bien là tout le problème de. la. Sorbonne.. En. Chacun peut avoir besoin des sé-. l'Institut Pasteur,. mais personne, en. dehors des égyptologues, ne se soucie des Pha-. effet, il. ne se pose guère qu a propos de. cet unique établissement.. On. pourrait. raons. de. si. Ton peut. dire,. but pratique,. donnent 'f. !-. si. bles et par tout le. est-elle. tant de Ja philologie. dire au-. romane ou de Fépigraphie. latine? Qu'importent, en. somme, à. la. démocra-. problème se posait uniquement à propos la. utilitaire. :. Sorbonne, à propos de. former des. que Ton peut se demander. des résultats positifs, immédiatement apprécia-. monde. En peut-on. le. Sorbonne, et dans. encore, du moins aussi passionnément. Elle. besoin de médecins ou de chimistes. Les scien2>,. la. que. la faculté. des lettres. La faculté de droit ne s'est point vue discuter. de réalités. Elle aura toujours. ces « scientifiques. .. 1. J'ai dit. des lettres. La raison en est assez simple. La vit. **. même. dire qu'il ne se pose qu'à propos de la faculté. démocratie. ?. grand nombre d'avocats,. conforme à. l'esprit. si. la. a,. légistes.. dit-on.. une démocratie a besoin d'un façon dont enseigne la faculté. nouveau. ?. Celle-ci, à la vérité,. élargitses cadres et fait place à une foule d'enseignements. inconnus jadis. C'est, à côlé de l'économie politique, ten-. dant à tout absorber.la psychiatrie, par exemple, tie. le. déchiffrement d'an palimpseste ou les. Seijs'iiobos, op. cil., p. 6.. comme. science auxiliaire du droit pénal. Par contre, le droit ro-. main bat en 1.. un. Mais, outre. retraite et les réformes de ces dernières années. Tont réduit à. la. portion congrue..

(24) .. ^mmmitmiêK-*,.. /. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. LA SORBONNE CONTEMPOnAINE. 30 Ici. « esprit de tradition, un système d'écoles su-. encore, laissons la parole à M. Seîgno-. bos. Après avoir établi quel est Tobjet propre. « périeures qui paraîtrait. des études dans les facultés des lettres, à savoir. « C'est. — historiques, psy— ce appelle en-. core les sciences de. écrit. A. lement accepter par Topinion et les pouvoirs. « publics, en s'adj oignant des instituts techni«. ques ou des écoles professionnelles adaptées. « aux. « «. n'ont pas d'applications pratiques. au sens ordinaire. « très. ;. les établissements. de. let«. ne peuvent pas fonder d'instituts pro-. « fessionnels.. «. Or on. « ciété. ne peut guère espérer qu'une so-. démocratique enlreiiendrail, par pur. l'homme. ».. comment. répond M. Seignobos. Sa réponse sera peut* être. un peu longue. et prie. termes «. besoins de la région. Les sciences de. rhomme. pour l'avenir. question ainsi posée, voici. la. :. « Les établissements de sciences se font facile. « sciences de. opposition. aux sciences objectives, M. Seignobos. vitale. « peuvent servir l'étude et l'enseignement des. qu'il. Thomme, par. donc une question. ne servir à rien.. de nos établissements de découvrir à quoi. <c. les sciences subjectives,. chologiques et sociales,. 31. € à. ;. je. qu'on en veuille bien peser tous les :. La science de Thomme. sert à connaître et. comprendre l'homme, ses sentiments. « goûts, les motifs et le « tes, les procédés de. «. ne la couperai point. hommes. mécanisme de. et ses. ses ac-. communication entre. les. qui constituent la langue, les sys-. « tèmes de relations qui constituent la société « Elle est. utile à. quiconque, par profession,.

(25) isîiiwsa»».-:',»- •:?. u \. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. 32. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. « a besoin de se représenter exactement les. € ciété démocratique, libérale et rationnelle en. « motifs des actes humains, les sentiments aux-. on. « quels. peut faire appel ou qu'il faut évi-. « ter de froisser, les « voir. « des «. ressorts qui. mécanisme de. font. « a besoin plus. « naliste. ;. elle. apprend à parler. de Thistoire habitue à. et. à écrire.. faire la cri-. « croyances et les privilèges établis « dition.. toutes les carrières. où Ton. agit surtout par. « des moyens psychologiques, par la parole ou. plume. Toute société. civilisée est intéres-. sée à avoir des directeurs. « éducateurs instruits à et à se faire. d'hommes. comprendre. les. et. des. hom-. comprendre d'eux. Une. so-. Un gouvernement. « privilégiées,. « lisée. « Ces sciences sont donc la préparation à. mes. est autoritaire, aristocrate et. mys-. « vateur, porté à respecter les puissances, les. « dulité naturelle.. «. il. langues et des littératures habitue à. € voilà le. <c. ;. « tique, parce qu'il est naturellement conser-. la. « tique des témoignages et affranchit de ]a cré-. « la. n'est,. société. L'étude. le. « L'étude. <(. que toute autre. L'homme. € par nature, ni libéral, ni démocrate, ni ratio-. c. mou-. manier l'instrument de communication so-. « ciale. 33. une. absolu, des classes. religion. traditionnelle,. régime normal de l'humanité. dans tous. les. «. du passé. «. peuples d'Orient.. ;. c'est. pays. encore. « de hasards, réunis « coin. par la tra-. et tous. civi-. les siècles. le seul. chez tous les. Un concours. exceptionnel. une seule. fois. en un seul. du monde, a conduit quelques peuples. « européens à établir le. gouvernement. repré-.-. « sentatif, l'égalité légale, la liberté de pen-? « ser. Mais cet arrangement contre nature ne.

(26) 34. € se maintient que par « tre Tinstinct. Les 4(. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. « mocratie libérale,. un. effort. continu con-. le. « xviir siècle. hommes qui ont à guider les. ;. la psychologie. empirique des. « philosophes et des historiens a préparé les. aux révolutions d'Amérique. « l'avenir, ont besoin de connaître l'adversaire. « esprits. « qu'ils devront combattre.. « France qui ont établi le régime représenta-. Il. leur faut avoir. tif et la. et. de. liberté de penser. Mais la réaction. « pris une conscience claire des instincts, des. it. * passions, des préjugés, des routines de l'hu-. < absolutiste et aristocratique. < manité,. « entraîné la plupart des lettrés dans la lutte. « très.. pour pouvoir méthodiquement. 11. eux-mêmes. et. s'en. « contre la démocratie.. en préserver les au-. * ter ranalyse et la critique rationnelles dans. « intellectuelle. « leurs sentiments les plus intimes, ceux qui. « qui a besoin. « regimbent le plus contre. « tocratique.. Texamen. et. sont. On. attendait avec frayeur l'inva-. € tion contre la science... Voilà ce qui légi-. « qu'avec. i. luxe de privilégiés. pour support d'une société aris-. « sion des « Barbares. € Ce lien entre l'étude des lettres et la dé-. xix* siècle a. Deux générations au. comme un. « les plus redoutables auxiliaires de la tradi-. time rétude des lettres dans un pays démo-. du. « moins ont été élevées à regarder la culture. leur faut avoir pris l'habitude de por-. « cratique. fil. on a pu l'entrevoir dès. if. citoyens d'aujourd'hui, ou à préparer ceux de. * affranchir. 4C. 35. du dedans. ». ;. c'est ainsi. Macaulay les. lettrés appelaient leurs. « propres concitoyens.. Le peuple, arrivé au. « pouvoir, devait, pensait-on, par ignorance et € par envie, briser les instruments de la vie su-. •.

(27) 36. LA SORBONNE CONTEMPOKAINE. « périeure de Tintelligence.. « nant. que. mépris. €. « étonnant. le. peuple. n'est. Il. ait parfois. la. pas surpre-. ;. il. démocratie française. < ces ^, toujours populaires, ont couvert les «. <c. Lettres » de leur prestige. Mais. € la sympathie directe des. comme. pouvoirs publics. « peut seule assurer l'avenir de nos établisse« ments, ne. il. serait. imprudent de. les laisser pren-. dre pour des institutions de luxe, survivance. « d'un. régime aristocratique.. 11. faut faire res-. « sortir, au contraire, les services qu'ils. peu-. « vent rendre en préparant des serviteurs in*« telligents. de. la. démocratie. *. ».. Cévennes,. ^. de. la. Seignobos, op.. cit.^. pp. 8-10.. celui qu'à l Action fran-. né dans. les. — est une figure trop caractéristique. nouvelle Sorbonne, et un. témoin trop. authentique de l'esprit qui y règne, pour que sa déposition ne soit point entendue, et la solution qu'il propose enregistrée tout au long.. A. vrai dire, on. être,. y pourrait bien reprendre, peut-. un peu de vague dans. le. but proposé,. préparer des conducteurs d'hommes battre la réaction,. —. si. qu'on nous donne. En. et. —. com-. l'on songe surtout à ce. qu'ont de particuliers et de spéciaux les. comme. moyens. devant y conduire.. quoi la sphragistique prépare-t-elle des. « conducteurs cette. 1.. —. qu'il est d'origine protestante et. n'ait. supérieur. Peui-êlre esi-ce que les « Scien^. Seignobos,. 37. çaise on appelle le camisard Seignobos, parce. est plus. « gardé aucune rancune contre l'enseignement 4c. M.. répondu à ce. avec quelque méfiance. que. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. d'hommes »? On répondra que. branche honorable des études historiques. est toute. propre à donner à ceux qui. s'y livrent.

(28) 38 le. LA SOR BONNE CONTEMPORAINE. sens et. goût de Texactitude. Je le veux. le. bien, mais on ne. que. le. détour. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. de Sorbonne, M. Ch.-V. Langlois,le confrère,. m*empêchera point de trouver. est. un peu long,. et la dispropor-. encore M. Sei-. r. gnobos,« ont besoin d'une accumulation énorme de menus. faits. patiemment amassés. mènes de langues, de doctrines.... ;. il. ;. faut les connaître avant de. I. tif que. maine. ».. et. pou-. que l'observation exacte du. même. le. mais. un postulat qui. «. que toutes. un gain pour. c'est. les. décou-. la science. une façon de parler,. n'a jamais été n'est -elle. démontré. *. ».. pas flagrante?. La plupart des anciens érudits, écrit encore. M. Ch.-V. Langlois, ne s'avouaient pas. dire, n'est-ce pas, fait. ;. La contradiction. sens de révolution hu-. Ce qui veut bien. répugnent encore à recon-. la trouvaille disent. de l'homme. de. *.. naître que la recherche n'a plus d'autre objec-. voir atteindre les lois psychologiques ou sociales et apercevoir le. compère, de M. Seignobos. vertes des érudits sont. phéno-. littératures, d'arts,. le. « Ceux, dit-il, qui I. dit. dire. j'allais. tion singulière.. Les sciences de Thomme,. 39. qu'ils. travaillaient à chercher ce qui s'était passé. plus. autrefois. mince, ajoutée au trésor de celles qu'ont amas-. pour. le plaisir. de. le savoir,. ou. même. tout simplement de le chercher^ ». Les érudits. sées nos devanciers, n'est jamais inutile. Ainsi se trouverait justifiée l'utiUté « sociale». de. même. la sphragis tique.. Î. 1. Ils. 2.. ont signé un livre ensemble.. Ch.-V. Langlois,. Questions d'histoire. ment, Paris, 1899, in-16. P. 217.. Or. c'est ce. que conteste un autre professeur. 3. Ibid., pp. 214-215.. et. d^enseigne-.

(29) 40. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. modernes. travaillent. donc pour. le plaisir. de. savoir ou de chercher ? Dilettantisme pur ou. r. industrie de luxe, on en conviendra.. Et cependant. théoriquement, de toutes. si,. les « sciences de. l'homme. H 1.. ^. » l'érudition histo-. €...Les « Sciences » toujours populaires ont. rique et philologique semble être la plus critiquable et la moins défendable au point de vue. de. Futilité,. mise en. en. relevé cette fait,. bien loin d'être jamais. question, c'est elle qui couvrira les. autres et fournira dans l'instant. du moins,. de la Sorbonne.. couvert les « Lettres » de leur prestige. pour. le passé,. M. Seignobos.. C'est,. peut-être une hypothèse. :. la. jeune Université, inconsciemment, sans aucun la. pratique, et pour doute, a. la. phrase de. ». J'ai. solution. tenu. l'hypothèse pour une vérité. du problème démontrée.. On. imaginerait volontiers qu'elle. a posé l'équation suivante la. :. ^. Si les sciences et. démocratie s'accordent, les. lettres,. pour. s'adapter, elles aussi, à la démocratie, devront se. modeler sur. les sciences.. De quelle manière. se fera cette réduction des lettres. ces ? C'est. ici. aux scien-. qu'intervient l'érudition histo-. J.

(30) <<wri«Miiia*iiilH«MHillM. 42. rîque et philologique, dont nous avons dit qu'elle fournissait. ou la. définitive,. une solution,. on ne. sait,. —. —. 43. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. provisoire. au problème de. Ce. fut. heureuse de n'avoir rien de littérature.. J. Au. commun. xviii' siècle, et. Thistoriographie. encore,. Sorbonne.. pour l'érudition une circonstance. avec la. même. plus tôt. littéraire était. on eut. en. scindée. s'était. deux parties nettement séparées. D'un Dans un temps où la critique. très. côté,. l'histoire vulgarisatrice et philosophi-. encore pure question de goût et de règles, où. que, infiniment littéraire, celle-là, mais assez. ces titres, professeur. dédaigneuse aussi du gros travail historique.. d' éloquence ^ de poésie. françaises, correspondaient presque à des réalités,. où toute. la philosophie se ramenait à la. métaphysique, Thistoire acquérait cette thode rigoureuse, précise,. mé-. et toute « scientifi-. que » déjà, qui devait assurer son succès lui. permettre. de jouer par. la suite. un. et. Et ce n'est point seulement à Voltaire, tesquieu, Raynal ou. Mably que je. elle. se trouva. position de décider véritablement lettres.. un jour en du. ;. je pense encore au P. Daniel, à l'abbé Velly,. à Anquetil et à leurs successeurs. niers,. on. sait. les. De ces der-. bourdes célèbres. 1.. *.. Ils. les. Anquetil, dit-on, savait que les bibliothèques conte-. naient de vieux documents. comment. fais allusion. si. grand rôle. L'histoire même de l'historiographie explique. Mon-. sort des. lui avaient assuré. Le P. Daniel, à qui. mes de pièces. ;. mais des gens dignes de. qu'on n'y trouvait rien d'intéressant. l'on. foi. —. montre € onze ou douze cents volu-. originales et manuscrites qui se trouvent à.

(31) 44. LA SORBONNE CONTEMi^OllAINE LA SORBONNE CONTEMPORAINE. eussent évitées. avaient eu quelques rap-. s'ils. ports avec l'autre groupe, celui des historiens érudits, des bénédictins. Mais,. monde. «... le. des érudits, qui s'occupaient d'aménager les sources historiques, et celui des historiens, qui cultivaient l'histoire conçue. comme un. X. la. Bibliothèque du Roi. »,. rir, et dit qu'il était fort. nemine tilos. €. ». C est. il. n'avait pas besoin. — A cet exemple, j'ajouterai. cité. un autre,. Ensuite. Archives de. confie au. des. Mémoires de. >f— Tel. documents. le. été t fouillés ». s'y rencontrait plus rien. de neuf. était le cas. inédits.. sans rien considérer au delà,. que. :. comme. si. ces. tra-?. vaux avaient eu, en eux-mêmes, une raison d'être suffisante.. dont. le. P. Le. De leur. Moyne. côté, les historiens,. a défini. singulière, ne. si. V. « art » d'une. daignaient guère. s'informer des résultats obtenus par ces. ma-. '. ».. Que. cette situation fût à déplorer. P.Tour-. ».. par M. Lanson dans son VoUaire, tiré. Le. l'abbé. pour Thistoire elle-même, voilà qui. n'est pas. douteux. Mais, pour l'avenir du haut enseigne-. ment,. les. conséquences en devaient être on. ne peut plus favorables.. Trésor des Chartes,. Chambre des comptes. la. ments publics avaient. c épuisés. il. pour écrire son histoire. Gendre. Cet historien estimait que les. livraient à leurs travaux techniques. dits se. nœuvres ».. Les éru-. tout l'usage qu'il a. que toutes ces pièces étaient des paperasses inu-. dont. littéraire, étaient tout à fait distincts. i. manière. passe « une heure à les parcour content.. de cet immense recueil. fait. genre. 45. si. et autres. souvent. monuqu'il. ne. De. ces deux manières d'entendre l'histoire,. les facultés. des lettres, à l'origine, adoptèrent. c'étaient là des fonds. faisait le xviii» siècle. des. 1.. Ch.-V. Langlois, Manuel de Bibliographie historique,. p. 317.. r.

(32) LA SOBBONNE CONTEMPOBAINE. 46. LA SORBONNE CONTEMPOBAINE. la première. Elles firent de ^histoire élégante et littéraire.. Elles en firent d'ailleurs très peu,. très liée li. 47. au contraire à rinstitut,et vouée uni-. quement à. l'histoire du. moyen âge. :. l'École des. car elles ne faisaient pas grand'chose en au-. Chartes. Des générations d'érudits s'y formèrent. cun genre. Mais leurs sympathies, à n'en pas. qui,. douter, étaient de ce côté. D'autre part, TAca-. des travaux dont l'ambition n'était point d'être. démie des Inscriptions. et Belles-Lettres,. quelle ne se recrutait point universitaire. bénédictins.. *,. —. Que. impropre au. la. dans. le. —. la-. pendant plus d'un demi-siècle, donnèrent. agréables, ni plaisants, ni. monde. même profonds, mais. conçus suivant cette méthode dont nous avons. prenait la succession des. indiqué les qualités essentielles. Le. Sorbonne, à cette date, fût. chartistes ne se mêlait point davantage à celui. travail d'érudition, c'en est la. des universitaires, que le. preuve que la création, en 1821, d'une école. xviii* siècle. spéciale, ne relevant d'elle on aucune façon,. A. côté. monde des. de. la faculté. une exception pour Victor Le Clerc, doyen. des lettres de Paris de 1834 à 1865,. de l'Académie des Inscriptions, et dont on en collaboration avec Renan, sur XIV» siècle.. Gomme. un peu. des. du. érudits. à celui des historiens-philosophes.. des brillants. essais. dus à des nor-. maliens, leurs « contributions » l.Il faut faire. monde. ternes.. Mais ce. paraissaient. fut, peut-être,. membre. par ce. — l'abondance forme, — qu'ils. qui leur manquait précisément, sait les études,. l'histoire littéraire. des idées ou la beauté de la. du. durent leur influence. Leurs défauts les servi-. toutes les exceptions, celle-ci confirme. la règle.. rent.. 1,1. De toutes. les sciences. de l'homme,. s'il. y.

(33) 48. LA SORBONNE CONTEMPOUAINE. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. 49. diplomatique ou de. l'histoire. en avait une qui se rapprochât davantage des. lité. sciences pures, c*était bien Férudition char-. militaire, qui sont. tiste.. Aussi sont-ce les procédés de Térudition. que. chartiste. où. voulut. elle. fique. Ce. la. Sorbonne. œuvre. scienti-. justement les « disciplines >. V. de. l'histoire. :. parles univer-. on ne peut rien dire de. du moyen âge. Or. du moyen âge,. -^ c'est. grâce à. et. l'utilité. par. elle,. l'his-. que la. l'histoire pré-. réforme a commencé. Rien ne prouverait mieux. une utilité particulière qu'elle a dû son. que ce n'est pas à son intérêt propre, mais. n'est. sentait. sitaires '.Mais. toire. ».. l'histoire. les plus délaissées aujourd'hui. s'assimila le jour. faire, elle aussi,. de. donc point parce que. succès \ Tout au plus peut-on parler de Tutîmais 1.. l\. serait. injuste. de ne point tenir compte aussi do. l'influence exercée sur la. Etudes,. la. Sorbonne par l'École des Hautes. fondation et l'œuvre. plante vivace, avait on dit les. bâtiments de. la. vieille. lors. propre de Duruy. Cette dj. son installation dans. Sorbonne,. en disjoindra. €. M. Gh.-V.. à la. valeur de l'histoire. Langlois...,. c L'histoire ne sert à. qui d'ailleurs s'en. pour. la. on a renoncé aussi à se l'exagérer, rien. >, disait. félicitait. C'était. Fustel. de Coulanges,. trop dire sans doute. 1.. L'histoire diplomatique,. est à. l'histoire. ne soit pas. *,— Questions. peu près. le seul à. On. le. —. cf/iw-. que M. Emile Bourgeois. pratiquer on Sorbonne,. trouve assez. le. —. a gardé. ton compassé et oratoire de. souvent chez M.. faut voir, par contre, avec quelle désinvolture. Sorel.. —. U. M. Seigno-. bos, dans VHistoire politique de VEurope contemporaine, traite les relations extérieures.. plus ;. que. toire et d'enseignement, p. 240.. les. vie, écrit. effet,. plus une écolj qu'elle n'est un tribunal. jadis.. Quant. semble bien, en. presque jusqu'à maintenant. murs. 2.. il. là.. Évidemment. l'intérêt n'est.

(34) 50. LA SORBONNE CONTEMPODAINE. bien au caractère scientifique de la méthode. employée, que Thistoire a dû cette invraisem-. t. blable fortune.. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. 51. thode historique a bientôt débordé. l'histoire.. Par. la. philologie, elle a. méthode historique. antiquités. Puis la. L'érudition philologique, née dans les uni-. accaparé les deux. méthode philologique combinées ont. et la. été appli-. versités d'Allemagne, est apparentée de très. quées aux littératures modernes elles-mêmes.. en ce qui concerne du moins la méthode. L'étude de la littérature française, notamment,. et Fesprit qui l'anime, à Férudition chartiste.. s'en est trouvée renouvelée de fond en comble.. près,. La philologie. est. une branche des études. his-. Enfin, dans la philosophie transformée, l'étude. toriques. Aussi son injQuence sur nos facultés,. historique des doctrines philosophiques a pris. antérieure,. une plus grande extension.. peut-être, à celle. chartiste, finit bientôt. de l'érudition. par se confondre avec. duction de la philosophie à la science, et son. elle.. Si,. et. Ici toutefois la ré-. adaptation à la démocratie, pouvaient se faire. comme. il. est certain, c'est. par Thistoire à. mande, que. la. par une autre voie nous l'indiquerons en son. l'histoire,. :. bénédictine ou alle-. lieu.. les universités se sont renouvelées. et transformées, c'est qu'il faut. mode. par. donc aussi par. commencer l'examen ou. l'histoire. la revue des. matières enseignées en Sorbonne. Mais la mé-. Mais partout. l'histoire.. [. ailleurs, c'est le. M. Seignobos. « Toutes les études de. triomphe de. le constatait,. écrivant. grammaire, de. :. littéra-. ture, de doctrines philosophiques, sont traitées. par une méthode. historique. ;. elles portent sur.

(35) ssti-;^ a i—.-. ^«. B-g>---. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. 52. les transformations. du langage, du goût, des. procédés artistiques, des conceptions;. elles sont. — Les étu-. devenues des branches de r histoire.. m. des techniques sont la préparation indispensable des études historiques. comme. le. hommes. :. on étudie la langue. moyen de communication. et le. /. entre les. procédé par lequel ils expriment. Comme leurs conceptions, les textes. comme. il. était naturel, et. pour. les raisons. la condi-. que nous avons indiquées,. c'est. par. l'histoire. tion de la connaissance des littératures* »,. du moyen âge que Mais cette invasion de Thistoire, dont nous. bonne espérons avoir donné l'explication. comment. et. montré. elle se rattachait à l'évolution. démo-. la. commencer en Sor-. réforme des études historiques, pré-. face de la réforme des études littéraires. Objet. depuis bien longtemps des travaux de l'érudi-. cratique de la Sorbonne, ne s*est point faite tion chartiste, les tout d'un coup. Elle a. devait. méthodes y étaient plus as-. gagné de proche en prosurées, le caractère scientifique. che. Logiquement. et. mieux mar-. chronologiquement se qué.. trouve justifié l'ordre que nous suivrons: histoire, littérature, philosophie. 1.. Seignobos, op.. cit,,. p. 7.. A. quelle date. faut-il. faire. remonter cette. évolution des études médiévales en Sorbonne ?. Question délicate, n'y ayant rien d'aussi. diffi-.

(36) "T. 54. '. i. ii. i. i. ii i. ii. il. r. '. iii iiiiii. MiwwMiMa««iwMw»<«. »M(. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. cile à fixer. tion:. que. on ne. la. elle est déjà. peu. le. '. loin. Toutefois, et. de Goulanges. il. vu. ait. cette transformation.. A. et. poussée. pour. citer. opérer autour de. la lin. de sa vie. *,. lui. pré-. rose. :. il. écrivait,. d'un ton un peu. mo-. résultats.. té-. Fustel de Goulanges, d'ailleurs, avait mauvaise i. grâce à se plaindre. Dans ses livres, dont la subsistera. valeur littéraire. les conceptions historiques. dées. ^,. « l'appareil. même. après que. en seront démo-. d'érudition » n'est certes. point dissimulé, Fustel, lui-même, peut être. On tient. 1.. Fustel de Coulanges, La Gaule Romaine, pp.. ;. elle n'est. et l'exactitude n'est. l'érudition veut se. et VI,. en note.. plus à l'échafaudage qu'à la 2. Elles le sont déjà.. procédés. V. les. construction. L'érudition a changé ses formes. pas plus profonde. pas d'aujourd'hui. —. Fustel de Goulanges est de ceux,. aujourd'hui, dont se réclame, avec plus ou moins de raison, le parti. de V Action française; ses écrivains ne manquent. mais. aucune occasion de. montrer davantage. On veut. toute naturelle» les. ;. avant tout paraître érudit. Plusieurs tiennent. assez durs pour le cas,. 1.. ne. «...L'usage aujourd'hui est de présenter. au lecteur Tappareil d'érudition plutôt que. et ses. qu'il soit,. moigne-t-il point que quelque chose est changé?. immédiate-. semble bien que Fuss. 55. plus à le paraître qu'à l'être * ».. Ce désir même, pour ridicule. même un. parant une nouvelle édition de V Histoire des Insiiiuiions,. même beaucoup. peut guère constater que quand. commencée. >. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. point de départ d'une évolu-. ment un nom propre, tel. T-'-àBrr. Fusteldc Coulanges est mort en 1889. et si. le tirer. de leur côté. Par une réaction. professeurs de Sorbonne se montrent. lui, et. relèvent aigrement ses erreurs. C'est. encore,de l'aine, le maître de. malmené par M. Aulard.. la «contre-révolution»,.

(37) ^r^^T. ^i 56. donné comme un des introducteurs de tion en. Sorbonne. *.. 57. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. Son successeur dans. l'érudi-. âge, M. Achille Luchaire. moyen. •. du. la chaire d'histoire *,. Ta continué. I qui ne contiennent pas. Le meilleur des historiens estcelui. ^l.Il n'est pas jusqu'au vocabulaire ctaux images employés aujourd'hui dont on ne trouve. le. chez Fustel de Coulangcs. Sur la nature de Thistoire, écrit. :. « Elle. n'est. se tient le plus près des textes, qui. premier exemple, je crois,. pas un art, elle est. um. I. plus de justesse, qui n'écrit et. ne consiste pas û. raconter avec agrément ou à dis-. serter avec profondeur. Elle consiste,. à constater des. faits, à les. comme. eux. le lien. Il se. toute science,. à Paris en 1846,mort en 1908.— Élève de l'École nor-. male, M. Luchaire était agrégé d'histoire en 1S69.. gna aux lycées de Pau et de Bordeaux, puis à. analyser, à les rapprocher, à en. peut sans doute qu'une certaine phi-. losophie se dégage de celte histoire scientifique. ;. mais. il. faut qu'elle s'en dégage naturellement, d'elle-même, pres-. que en dehors de tre ambition. la. volonté de l'historien, H. que de bien voir. les faits et. n'a, lui, d'au-. de les comprendre. avec exactitude. Ce n'est pas dans son imagination ou dans sa logique qu'il. les. cherche. ;. il. les. cherche et les atteint. par l'observation minutieuse des textes,. comme. le. chimiste. trouve les siens dans des expériences minutieusement conduites.. Son unique. habileté consiste à tirer des. ne pense que d'après. >.. Né. de cette. lettres. marquer. le. il. science pure.. 1.. Elle. même. avec. les interprète. documents. tout ce qu'ils contiennent et à n*y rien ajouter de ce qu'ils. torat:. ville.. En. nommé. 1885,. de. l'histoire,. à la. Coulangcs en. 1889,. il. était. il. remplaçait. monarchiques de. Capétiens (1884).. —. Fustel de. la. France de M. Lavisse,. —. nocent. Ilï.. les. Manuel des Institutions. gros volumes dans et. His. France sous. françaises; période des Capétiens directs (1892).. en outre deux. :. Louis Vile Gros: Annales de. sa vie et de son règne (1889).. donné. de doc-. Grand, sire d^Albret,. a donné, entre autres travaux. Il. des. professeur des sciences auxiliaires. Sorbonne. où. toire des Institutions. premiers. et Alain le. ensei-. la faculté. 1877,il soutenait ses thèses. De lingna Aquitanica. En. 11. une série de. —. VHistoire. petits livres. Il. a. de. sur In-. m.

(38) /. i_. t "J. 58. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. brillamment.Maîs, pas plus que Fustel de Cou-. tre, le. langes, M. Luchaire, qui a parlé. nommé M.. termes de son prédécesseur, ne cien de Térudition.. S'il. en. fit. en. fut. si. un. bons. un. théori-. beaucoup, de. « scientifique » aussi, ni. ne s'en vanta pas. comme. la. de. l'esprit. nouveau de. de la plus. soit. —. M. Luchaire. Né au Nouvion en Thiérache,. précepteur du prince impérial. bonne en. 1880,. —. M. Wallon dans. un représentant. 1888.. il. idées,. d'être, plus encore. tenait à la génération précédente.. En. il. la. chaire. sommairement, en. diviser,. Duruy. Nommé. .. à son cabinet et. professeur à l. —. il. moderne. la. Sor-. remplaça. le. française depuis. 1" mars. 1892,. il. a. trois parties. Pédagogie et livres scolaires. assez piquant de constater que celui toire. qui fut le promoteur de toute cette évolution. maî-. à la tête de l'Ecole. :. 1». Louis. I. du. ;. XVII» siècle:. XIV dans. lement. Études. et. :. Études alle-. la dynastie asca-. nienne (1875); Là Jeunesse du Grand Frédéric. j'ai. 2». le conseiller, le. M.Perrot. mandes; La marche de Brandebourg sous. le ratta-. sa place exacte.. de la nouvelle Sorbonne,. décembre 1842. —. le 17. d'histoire. Membre de l'Académie. national (1885) Il est. '. beaucoup d'éru-. normale réformée. La bibliographie de ses œuvres peut se. appar-. chant directement à Fustel de Coulanges,. marqué. tout. Par l'en-. par toute sa manière. que par son âge,. fit. a près de trente ans. y. pris en 1904 la succession de. semble de ses. du. n'était point. seur à Nancy, puis attaché par. d'un prodige.. cette maison.. *,. j'ai. sa sortie de l'École normale, M. Lavisse fut d'abord profes-. Sorbonne: On ne peut. pas dire, cependant, qu'il. Lavisse. —. la. n'en parut point étonné,. il. M. Luchaire a honoré. difficile,. directeur des études historiques,. érudit. Si. 1.. plus délicate et de la plus. 59. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. (1891), etc.. —. Questions d'enseignement. Étudiants {1S90), etc.. —. 3«. His-. M. Lavisse a donné deux volumes sur. VHistoire de France dont. la publication.. il. dirige actuel-. \.

(39) 60. LA SORBONNE CONTEMPORAINE LA SORBONNE CONTEMPORAINE. 61. ,.:. dition sans en parler jamais,. parla beaucoup mais n'en. œuvre, ou presque,. est. fit. M. Lavisse en synthèses historiques, la haute prédication mo-. point. Toute son. en discours. M. Lavisse. raie,. 1i. M. Lavisse semblait destiné à. excellemment est peut-être. Thomme. fois,. nonça. plus. Dès qu'il faut, dans une cir-. le. un caractère. officiel,. ait. la parole,. que de ce rôle ambigu Fépoque. passée.. Bologne,. a vu, mieux que personne, ce que de-. vait être. l'enseignement supérieur nouveau.. porter la. Ce. bonne parole aux étudiants de Lyon, de Montpellier. ou de Nancy, présider des banquets ou. qu'il n'avait point. Bévue des Deux-Mondes ou de. Revue de Paris,. priant ce. rang.. On ne. Fhomme. Lavisse est au premier l'y. voir. :. il. est. que je pense. qu'il. de ces sortes de cérémonies. Avec ce. goût pour. la. parole publique, les brillantes. il. Et. lui, l'é-. a pu citer en se l'appro-. mot d'Albert Dumont, son ami:. crois à l'histoire;.... s'étonne point de. voulu. crivain de la. de Solférino, recevoir un souverain ou enterrer. M.. faire, il a. les autres le fissent.. la. illustre,. de goûta. du moins que. des distributions de prix, fêter Tannivcrsaire. un mort. était. Il. l'honorable M. Lavisse. Qu'il faille représenter. à. claire intelligence. des nécessités de son temps, M. Lavisse a com-. qu'un universitaire. on songe immédiatement à. l'Université française. Mais avec une. tou-. pris. prenne. type de l'universitaire d'autre-. orateur de cours public et ministre en. disponibilité.. constance quelconque, pourvu qu'elle tefois. le. de France qui en pro-. réaliser. c'est. « Je. parce que j'y crois. faudrait changer quelque. chose à la méthode qu'on a suivie jusqu'ici, et la. ••*"<»—,1»,.. ramener à. la précision des sciences phy^.

(40) LA SORBONNE CONTEMPORAINE. 62. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. siques elmalhémaliques^:f*. Ailleurs,. il. très réelle de ses travaux sur. core:. 4L. Au. foad,. il. s'agit d'orienter notre. enseignement, sans qu'il perde rien. haut. T. de son. vie réelle. *,,,. Louis XIV, c'est. surtout par les conseils qu'il a prodigués, la. I. direction générale qu'il. caractère scientifique, vers la. 63. écrit en-. a indiquée, que son. ». rôle est important dans l'histoire de la. Réduction des lettres aux sciences, adaptation. Sorbonne.. velle. à la démocratie, avions-nous donc tort de voir là le. problème de. la. Sorbonne. Un homme. !. au moins une. fois. de vingt ans. M. Lavisse, dont. Théoricien de Térudition, M. Lavisse adonné. aussi. l'exemple du travail histori-. nou-. nom. le. plus jeune que. est très loin. connu du public, et qui semble,. d'être. d'ailleurs,. avoir peu de goût pour le bruit et les honneurs. que. Professeur d'histoire moderne,il a montré,. quels qu'ils soient, M. Ch.-V. Lan-. officiels,. après beaucoup d'autres qu'il avait lui-même glois. poussés en avant, l'emploi qu'on pouvait. pour l'étude du. ',. professeur-adjoint, chargé très long-. faire,. l.Néâ Rouen xvii" siècle,. des procédés de. le 26. mai 1863.— M. Ch.-V.LangIois,nommé. à la Sorbonne en 1888, remplace. l'histoire. Peu de professeurs ont 1.. La visse, Éludes. et. Étudiants,. Paris,. 1890,. in-12.. P. 20. 'n] 2.. Lavisse^. A. propos de nos Écoles, Paris, 1895, in-12,. •-m^m^. un assez. fort. volume.. On. parmi beaucoup d'autres: Le règne de Philippe. Hardi, thèse de doctorat. de. peut. III le. Saint-Louis, Philippe le Bel, les. ;. derniers Capétiens directs, dans L'Histoire de France qui porte le. s;:^ES!i;^îSp^,!v,;,. 1909.. écrit autant, et la bibliographie. ses travaux formerait déjà citer,. P. 174.. M. Luchaire depuis. médiévale. Toutefois, malgré la valeur. nom. de M.Lavissc La Société française au XIII* ;. siè-. X.

(41) LA SORBONNE CONTEMPORAINE. 65. #. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. 64. état. temps du cours plutôt modeste des sciences. un normalien, mais un. auxiliaires de l'histoire, représente à la per-. fection ridéal de Tuniversitaire d'aujourd'hui.. Et d'abord,. c'était. un homme nouveau, homo. novus. M. Luchaire, M. Lavisse, M. Aulard, d'autres encore, élèves de la rue d'Ulm, avaient. subi Tancien dressage d'ailleurs, la plupart. auquel. ils. devaient,. de leurs qualités.. TÉcole. chartiste, très qualifié. par conséquent pour faire pénétrer en Sorbonne. méthodes d'une école où. les. il. avait fait son. apprentissage d'historien. Aussi s'expliquerat-on la place que nous donnons. ici. tre si l'on veut bien se souvenir. du. à ce maîrôle que. nous avons assigné à l'érudition dans la réforme. S'ils. semblèrent, à un certain jour, méconnaître les bienfaits de. de choses. M. Gh.-V. Langlois n'était pas. universitaire. Cette réforme,. M. Ch.-V. Lan-. glois en comprit très jeune la nécessité.. A un. et renier leurs origines,. âge où les autres étudient encore, il professait faut con-. c'était. chez eux pure ingratitude.. venir. néanmoins que, jusqu'à ces dernières. 11. déjà et dans une faculté.. Il. ignora. toujours. l'enseignement secondaire; aussi ne peut-on années, TÉcole normale, réfractaire, en partie,. s'empêcher de sourire quand on songe à. l'esprit. nouveau, représentait plutôt l'ancien est. de La ;. et. Vie en France au. Questions d'histoire. \. Cf.. etc.. —. M.Ch.-V.Langlois n'est pas de. Le Censeur^. 3. novembre. 1906.. aujourd'hui directeur du Musée Pédago-. gique^ et un de nos plus convaincus théoriciens ;. d'enseignement Nouvelles questions d'histoire. gnement,. —. moyen âge. qu'il. et d'enseil'Institut.. de il. la. pédagogie : n'ayant jamais. fait. une. classe,. n'en peut du moins parler par expérience*.

(42) 66. Mais. c'est. précisément parce. ce» inentamées,. — à vingt-deux. s^âppliquèrént.. qu'il apportait. dans renseignement supérieur, avec des. toire. for*. il. — parce. de la Révolution.. — une des. enseignait à la laculté. teur,. de Douai, à vingt-trois à Montpellier, à vingtcinq en Sorbonnc,. Avec M. Aulard. Du. nous nous sommes placés,. une ardeur vraiment juvénile, ans. «. dire,. du. i.. M.Maurice Barrés,—. graphie. et. on ne peut. à. Montbron (Charente) en. 1849.. j'ose. vitse, si. —. diffère. M. Aulard. Poitiers, puis au lycée Janson de Sailly, à Paris.. de bibliographie, on ne pouvait. ensei-. à. la. Sorbonne. la. Il. occupe. chaire d'histoire de la Révolution créée. par le ConseU municipal de Paris en 1888. Outre ses livres I. C'était bien entre ses. toire pouvait devenir. Maïs. est. gna successivement aux facultés d'Aix, de Montpellier, de. point lui reprocher de laire de la « littérature ». » sur lesquels. ou mieux son cursus honorum,. Né. l'his-. parti Conserva*. mauvais maîtres. situation pour en voir les défauts et proposer. d'y remédier. Professeur de paléo-. à. c'est. de Ce dernier,. plus curieux. Son curriculwn. Université, qu*il se trouvait dans la meilleure. moyens. *,. point de vue où. le cas. « bêtes noires ». un des. s^ acharne. qu'il n'avait ni les. routines, ni aucune des habitudes de la vieille. les. 67. LA SÔRBONNE CONTEMPORAINE. LA SORBONNË CONTEMPORAINE. les. mains que This-. sur les Oraieurs de. une science*. procédés de. l'histoire. du moyen. les diverses séries. tion française. Avec M. Lavisse, ou plutôt avec. tien (1901), etc.,. les élèves. de. r. ;. de ses Études. les. à l'histoire moderne qu'ils. et. Leçons sur. la. Révolu-. sa célèbre Histoire politique de la Révolu,. M. Aulard. de documents inédits. c'est. ;. Ora,teurêdé la Législative et de la Convention (ISl $'1%SQ). âge s'étendirent bientôt à Fhistoire tout entière.. M. Lavisse,. V Assemblée conêtituàtite (1882). a publié. un. très. grand nombre.

(43) f 68. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. singulièrement de celui de M. Ch.-V. Langlois.. bien sa valeur, personne ne se sentant la force. Professeur de rhétorique, il. ni. torat sur Leopardi, dont. fit. sa thèse de doc-. traduisit aussi les. il. Thumeur de. le juger.. Par une contradiction plus apparente que. œuvres. Détour un peu inattendu pour arriver. réelle,. à. tion chartiste grâce à laquelle. la Révolution.. Ce fut encore par. « rhétorique ) et < littérature » qu'il. le. côté. Taborda. :. M. Aulard, qui doit. est pris. récemment à. de. Chartes. il. la Législative et. de la Convention, qui da-. première forme, de. quelque. vingt-cinq ou trente ans, sont des éludes raires.. Depuis, M. Aulard a. Personne n'applique. fait. comme. litté-. du chemin.. lui la. méthode. une. toute. petite. trompe point ce :. en veut, loin de. âge.. Sur cette période capi-. simple. ;. malveillants,. comme. il. il. est. passé maître. Les. s'en rencontre, disent. tout bas que, n'ayant point d'égaux ni de pairs. dans son ordre d'études, on ne. sait. plus très. a renouvelé. il. Contre l'École des. ou quatre. trois. campagne. Que n'est. là,. l'on. ans,. ne. car. de. il. la. il. mais à l'érudition en tant. Son raisonnement. n'est. jette. s'y. pas à l'érudition qu'il. qu'elle continue à s'appliquer à l'histoire. moyen. tale de notre histoire,. elle.. mena, voici. « scientifique > de l'histoire médiévale à l'histoire révolutionnaire.. tant à cette érudi-. véritablement l'étude de la Révolution, s'en. ses livres sur les orateurs de la Constituante,. tent, sous leur. L.^1. 69. LA SORBONNE CONTEMPORAINE. est. pas inutile de. le. un jour nouveau sur. du. au fond assez reproduire, le. problème. Sorbonne.. L'histoire. du moyen. et ses disciples, a. âge, disent M. Aulard. rendu, certes, de grands ser-.

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