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LA DGST, UN MODÈLE D EFFICACITÉ

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Academic year: 2022

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EDITION N°: 157

Du mercredi 10 février 2021

ABSENCE DE SOUTIEN DU GOUVERNEMENT :

LE RAPPORT ACCABLANT

DE L’ENQUÊTE PARLEMENTAIRE

LE RAS-LE-BOL DES TRANSPORTEURS TOURISTIQUES

STRATÉGIE NATIONALE DE L’EAU :

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/press.mhi

LE FBI ET LA CIA FÉLICITENT LA DGST POUR SES EFFORTS DANS LA LUTTE ANTITERRORISTE

LA DGST,

UN MODÈLE

D’EFFICACITÉ

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UN MODÈLE D’EFFICACITÉ

LE FBI ET LA CIA FÉLICITENT LA DGST POUR SES EFFORTS DANS LA LUTTE ANTITERRORISTE

La coopération sécuritaire entre le Maroc et les Etats-Unis ne cesse de se développer et de se densifier. Après leur satisfaction de cette coopération, les services américains examinent la pos- sibilité de la mise en place de structures communes de collaboration dans le domaine de la lutte antiterroriste.

Aissa AMOURAG

L

es services de sécurité marocains sont connus sur le plan interna- tional pour leur efficacité en ma- tière de lutte antiterroriste. C’est ce qu’expriment, officiellement, le célèbre service de sécurité, FBI, et l’agence de ren- seignement américains, CIA, qui ont adres- sé, mardi 9 février 2021, leurs messages de félicitations à la Direction générale de la Surveillance du territoire et notamment à son patron, Abdellatif Hammouchi, décrit comme l’homme de l’efficacité sécuritaire dans la région. En témoignent les nom- breux prix internationaux remportés par le premier flic du Royaume et les visites de hauts responsables américains qu’il a re- çus dans son bureau à Rabat. Mais, au-delà des remerciements, les deux entités amé- ricaines saluent le niveau de coopération distingué et de partenariat avancé qui les lient aux services de la DGST dans le do- maine de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans l’objectif de ga- rantir la sécurité et la sûreté des citoyens des deux pays.

Efforts communs

Selon un communiqué rendu public par la DGST, le chef de la section new-yorkaise du FBI a exprimé sa profonde gratitude et ses vifs remerciements pour la coopéra- tion et l’important soutien apporté par la Direction générale de la Surveillance du territoire, notamment les renseignements précis qui ont été fournis en temps oppor- tun et qui ont permis de contribuer à la

LES RENSEIGNEMENTS PRÉCIS DE LA DST ONT CONTRIBUÉ À LA NEUTRALISATION DU

DANGER TERRORISTE.

La CIA reconnaît, pour sa part, le leadership et le haut niveau de professionnalisme de la DGST, dans le cadre de efforts sécuri- taires communs, y compris ceux déployés en matière de lutte contre le terrorisme et les groupes extrémistes, faisant part de la considération de l’agence américaine quant au partenariat solide la liant aux services de la DGST.

Ces messages réconfortants à l’endroit de nos services de sécurité interviennent suite aux renseignements précis fournis par la DGST au sujet des activités extré- mistes d’un soldat américain qui préparait des actes terroristes ciblant des intérêts et des soldats américains au Moyen-Orient.

Ils soulignent, une nouvelle fois, l’engage- ment constant et immuable de la DGST à renforcer les mécanismes de coopération internationale de lutte contre les risques du terrorisme guettant les intérêts du Royaume et de ses partenaires régionaux et internationaux. Dans ce cadre, les deux pays examinent la mise en place de struc- tures communes de collaboration dans le domaine de la lutte antiterroriste l neutralisation du danger terroriste. Ces

renseignements ont également permis, à coup sûr, d’accélérer l’enquête menée par le FBI au sujet du soldat américain en lien avec l’organisation Daech et qui planifiait un acte terroriste visant à tuer des soldats américains. Le message du FBI souligne en clair que grâce à la coopération et au fort partenariat liant la DGST et le FBI, «nous sommes en mesure ensemble de garan- tir la sécurité de nos pays et la sûreté de nos citoyens, et d’assurer la sécurité pour tous», notant que ce message a réitéré la reconnaissance du FBI pour le soutien continu apporté par la Direction générale de la Surveillance du territoire.

Abdellatif Hammouchi.

(3)

À

voir les rapports d’enquête par- lementaire et ceux de la Cour des comptes, l’on se demande quel secteur économique pour- rait ne pas connaitre des problèmes de gou- vernance. Visiblement, aucun. La stratégie nationale 2009-2020 de l’eau ne sort pas du lot, malgré tous les espoirs qui ont été pla- cés dans ce plan présenté il y a douze ans de- vant le Roi Mohammed VI, notamment pour faire face à la sécheresse, à la raréfaction des eaux souterraines, à la surexploitation des nappes phréatiques et aux conséquences du changement climatique. D’après les conclu- sions d’un rapport d’enquête parlementaire, divulgué mardi 9 février 2021, le mot «Ab- sence» revient tel un refrain pour énumérer les failles qui dénotent d’une mauvaise gou- vernance.

C’est le groupe de travail thématique sur l’évaluation des politiques publiques à la Chambre des conseillers, présidé par l’is-

partement de tutelle notamment en ce qui concerne l’infiltration de l’eau de mer dans les bassins hydrauliques (exemple de Souss-Massa) et la surexploitation des eaux souterraines. La tutelle, poursuit le rapport, n’a pas placé l’assainissement liquide dans le monde rural parmi les objectifs priori- taires et n’a pas empêché la recrudescence des superficies irriguées par rapport aux ressources hydriques disponibles. Bref, les défaillances sont nombreuses. Et la respon- sabilité est partagée entre plusieurs dépar- tements ministériels mais celui qui en as- sume la large part c’est le ministère de l’Eau d’Abdelkader Amara.

Manque grave de contrôle

Ce qui est fait est fait. Une chose est sûre:

L’absence de reddition des comptes pro- longe la vie des maux de gouvernance qui engagent de gros budgets et hypothèquent l’avenir du pays.

Pour ce qui est de la stratégie nationale de l’eau, la commission d’enquête recom- mande une convergence accrue des poli- tiques et programmes de l’eau et insiste sur la mise en place de plans d’action régionaux pour gérer les ressources hydrauliques au ni- veau de chaque région, l’élaboration d’une carte régionale pour la diversification de la production agricole compte tenu des res- sources disponibles en eau, dans le souci de l’extension des superficies cultivées, la mise en œuvre effective de la politique climatique au niveau des villes et des espaces territo- riaux, et la concrétisation du principe de so- lidarité en matière d’eau conformément à la loi en vigueur pour répondre aux besoins des provinces confrontées à des pénuries d’eau, entre autres. Des recommandations qui dé- notent d’un manque de coordination entre les différents départements ministériels concernés par la question de cette denrée rare l

tiqlalien Rahhal Mekaoui, qui a donc, suite à son enquête, relevé les défaillances ayant entravé la mise en œuvre de cette stratégie.

Parmi elles, on citera l’inactivation du plan national de l’eau, qui a entravé l’atteinte des objectifs fixés et la disponibilité de données concrètes; l’instabilité du département de tutelle et la multiplicité des intervenants;

l’absence de vision sur la gestion du secteur de l’eau et manque de données et d’indica- teurs précis; l’absence de convergence et de coordination dans l’élaboration et l’exécu- tion des programmes relatifs à l’eau et l’ab- sence de visibilité financière et l’irrégularité des fonds alloués au projets hydrauliques.

Aussi, le rapport soulève un manque grave

LE RAPPORT ACCABLANT

DE L’ENQUÊTE PARLEMENTAIRE

STRATÉGIE NATIONALE DE L’EAU

Retard dans la construction des grands barrages, faible contrôle et suivi, infiltration de l’eau de mer dans les bassins hydrauliques, surexploitation des eaux souterraines… Les défaillances relevées dans la mise en œuvre

de la stratégie nationale de l’eau sont légion.

Rahhal Mekaoui.

LA COMMISSION D’ENQUÊTE RECOMMANDE UNE CONVERGENCE ACCRUE DES POLITIQUES ET PROGRAMMES DE L’EAU ET INSISTE SUR

LA MISE EN PLACE DE PLANS D’ACTION RÉGIONAUX.

M. KABBAJ

(4)

THE BUSINESS YEAR PUBLIE SON PREMIER RAPPORT SUR L’ÉCONOMIE MAROCAINE

L

e Maroc a opté pour la solu- tion du géant mondial General Electric, à travers sa filiale GE Grid Solutions, pour connec- ter le parc éolien de Boujdour au réseau national. «GE construira deux sous-sta- tions, l’une d’une capacité de 400 kV et l’autre de 225 kV, qui évacueront l’élec- tricité du parc éolien de Boujdour et d’autres projets d’énergie renouvelable vers les communautés voisines, et la connecteront au réseau national maro- cain», a annoncé le groupe énergétique.

Le projet est détenu et développé par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et d’autres par- tenaires privés, et consiste en un parc éolien de 300 MW. Il devrait sur le long terme fournir de l’énergie propre à près de 200.000 foyers dans tout le pays. Le site de Boujdour fait partie d’un vaste projet intégré d’énergie éolienne, tota- lisant 850 MW sur différents sites, qui fait lui-même partie de l’ambitieux pro-

gramme marocain d’énergie renouve- lable visant à instal- ler environ 10 GW de capacité supplé- mentaire renouve- lable d’ici 2030. Ceci représente plus de 52% de la capacité installée marocaine.

«Nous sommes ho- norés que GE puisse jouer un rôle dans

la réalisation de l’ambitieuse vision du Maroc en matière d’énergie renouve- lable. Il est important de s’assurer que les différents sites sont connectés au ré- seau national de manière sûre et fiable, et c’est là que la technologie et l’expé- rience exceptionnelles de GE en matière de réseau peuvent faire la différence», déclare Mohamed Mohaisen, respon- sable à GE Grid Solutions.

Dans le détail, GE participera à la pla-

T

he Business Year publie le premier rapport économique Focus Maroc. Intitulé «The Business Year: Morocco 2020/21», ce zoom sur les avancées économiques du Royaume du Maroc a été réalisé en partenariat avec l’Agence marocaine pour le développement des investissements et des exportations (AMDIE), ainsi qu’avec la Chambre de commerce américaine (AmCham).

The Business Year: Morocco 2020/21 comprend plus de 100 entretiens dans lesquels hommes politiques, chefs d’en- treprises, dirigeants les plus en vue décryptent l’économie du Maroc, les stratégies clés et l’avenir économique

nification, la conception et l’exécu- tion des installations prévues en utili- sant des études de code de réseau, une conception détaillée, des solutions de compensation, des appareillages de commutation isolés au gaz et à l’air, des transformateurs et des réacteurs de puis- sance, ainsi que des solutions d’automa- tisation complète l

du pays, fournissant ainsi un éclairage pour les investisseurs.

Le Maroc est le premier pays nord-afri- cain qui fait l’objet d’un rapport éco- nomique The Business Year, un choix qui reflète la proéminence croissante du pays en tant que «gateaway» vers l’Afrique et pont économique vers l’Eu- rope.

Les recherches, menées dans le cadre ce rapport, ont été réalisées dans un contexte économique et politique dy- namique, avec notamment un rema- niement ministériel en octobre 2019, la clôture du plan d’Accélération in- dustrielle, les discussions autour des principales lignes directrices du projet

de loi de finances 2020, et les débuts de la pandémie de la COVID-19. Les échanges commerciaux ont connu une baisse, soit un impact direct de la crise sanitaire mondiale. Le Maroc n’y a pas échappé, à l’instar de très nombreuses économies mondiales. Le Royaume a en effet connu une diminution substan- tielle des arrivées de touristes et du pou- voir d’achat de la communauté locale.

Un plan économique d’urgence a été mis en place pour pallier les effets de la crise et maintenir les fondamentaux économiques du pays, afin de garder le cap et d’assurer une relance écono- mique effective post-COVID l

GE CONNECTERA LE PARC ÉOLIEN DE BOUJDOUR AU RÉSEAU NATIONAL

ÉNERGIE

M.A.H.

M.K.

(5)

PROMOUVOIR L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE

ACCORD ENTRE L’AMEE ET LE MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE

L’efficacité énergétique est aujourd’hui un outil privilégié de bonne gouvernance, qui est incontournable pour la réduction de la facture énergétique et la réalisation

d’un taux de croissance verte de plus en plus significatif

Seddik MOUAFFAK

U

ne convention-cadre de par- tenariat a été signée, mardi 8 février 2021, à Rabat, entre le ministère de l’Éducation na- tionale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la re- cherche scientifique et l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE), en vue de promouvoir l’efficacité énergétique.

Paraphée par le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la re- cherche scientifique, Saaid Amzazi, et le directeur général de l’AMEE, Said Mouline, la convention vise la mise en place de me- sures d’économie d’énergie et d’actions de sensibilisation et de formation sur l’écono- mie verte et l’efficacité énergétique au sein du ministère.

L’accord s’inscrit dans le cadre de la décli- naison de la stratégie nationale de l’effica- cité énergétique, ainsi que l’exécution du plan d’action transversal relatif à la mise

CET ACCORD NÉCESSITERA UNE MOBILISATION DE QUATRE MILLIONS DE DIRHAMS EN NATURE PAR L’AMEE.

étape supérieure dans sa démarche de res- ponsabilité sociale et environnementale (RSE).

Cet accord nécessitera une mobilisation de quatre millions de dirhams en nature par l’AMEE, a précisé le responsable, mettant en avant les efforts déployés par l’AMEE pour accompagner le ministère dans la ré-

alisation des diagnostics énergétiques des bâtiments universitaires et ceux relevant des départements du ministère, et de leurs flottes de véhicules, ainsi que pour assurer la mise en œuvre des recommandations de ces diagnostics.

Pour sa part, M. Amzazi a fait savoir que cet accord portera sur la réalisation des ac- tions d’assistance technique, de formation et de sensibilisation au profit des forma- teurs du ministère pour la création de nou- veaux modules de formation en relation avec l’efficacité énergétique.

Le volet formation est très présent dans ce partenariat, a relevé le ministre, soulignant que l’AMEE organisera des sessions de for- mation pour les formateurs du ministère autour des thématiques liées à l’économie verte et l’efficacité énergétique, y compris la formation du corps des chauffeurs et des coursiers du ministère sur l’écoconduite.

Des sessions et ateliers de sensibilisation seront également disséminés pour les étu- diants et les collaborateurs du ministère autour des thématiques liées à l’économie verte, tout en fournissant la documenta- tion et les supports de communications y afférents, a-t-il ajouté l

en œuvre de l’exemplarité de l’État. À tra- vers cette convention-cadre, qui s’étalera sur quatre ans, l’AMEE compte sensibiliser des milliers d’étudiants à l’entrepreneuriat vert afin de former un véritable écosys- tème favorable à l’émergence et au déve- loppement des projets durables.

Outil privilégié

Intervenant lors de la cérémonie de signa- ture, le directeur général de l’AMEE a indi- qué que l’opérationnalisation de l’efficacité énergétique est aujourd’hui un outil privilé- gié de bonne gouvernance et qui est incon- tournable pour la réduction de la facture énergétique et la réalisation d’un taux de croissance verte de plus en plus significatif.

«L’État doit montrer l’exemple et mettre en œuvre dans ses propres bâtiments et ser- vices les mesures d’efficacité énergétique», a-t-il relevé, soulignant qu’avec ce partena- riat, l’AMEE va accompagner le ministère, en vue de lui permettre de franchir une Saaid Amzazi

et Said Mouline.

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LE RAS-LE-BOL DES TRANSPORTEURS TOURISTIQUES

ABSENCE DE SOUTIEN DU GOUVERNEMENT

Le contrat-programme signé avec la Confédération nationale du tourisme (CNT) s’avère une coquille vide. Six mois après l’annonce de cette feuille de route 2020-2022 pour la relance du secteur, presque rien n’a été fait. Fortement impactés par la

crise, les transporteurs touristiques montent au créneau et dénoncent la passivité du gouvernement.

Mohamed Amine HAFIDI

L

es professionnels du transport touristique manifestent leur ras-le-bol contre le gouverne- ment. Mardi 9 février 2021, des sit-in ont été organisés dans toutes les régions du Maroc pour dénoncer le retard pris dans l’implémentation du contrat-programme et le manque de coordination entre les différentes parties signataires de ce document.

A commencer par l’indemnité forfaitaire de 2.000 dirhams accordée aux employés en arrêt d’activité à cause de la crise.

En effet, le secteur du transport touris- tique emploie près de 13.000 personnes au Maroc, en plus de 8.000 saisonniers.

Cette dernière catégorie n’a pas bénéfi- cié de cette mesure, car non déclarée à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). De même, sur les 13.000 em-

LE MORATOIRE SUR LE REMBOURSEMENT DES ÉCHÉANCES DES CRÉDITS BANCAIRES ET LEASINGS SANS PAIEMENT DE FRAIS

N’EST PAS RESPECTÉ PAR LES SOCIÉTÉS DE FINANCEMENT.

ployés, plusieurs n’ont pas été éligibles, puisque cet octroi est conditionné par une déclaration à la CNSS le mois de fé- vrier 2020.

Saisies de véhicules

Du côté des professionnels, c’est un autre calvaire. Le contrat-programme prévoit, dans sa 7ème mesure, la mise en place d’un moratoire pour le remboursement des échéances des crédits bancaires et leasings sans paiement de frais ni de pé- nalités pour les entreprises touristiques et leurs employés. Or, sur le terrain, les

professionnels se trouvent confrontés à une situation inédite. «Les sociétés de financement refusent de jouer le jeu, car elles n’auraient pas reçu de document officiel précisant les modalités de cette mesure, selon elles», nous déclare Moha- med Bamansour, secrétaire général de la Fédération nationale du transport touris- tique au Maroc, précisant que plusieurs sociétés de financement ont eu recours à des saisies de véhicules.

Sur un autre registre, le contrat-pro- gramme prévoit une «refonte, simpli- fication et amélioration du dispositif

fiscal global lié au secteur du tourisme, en concertation avec les parties concer- nées avec une entrée en vigueur à partir de 2021». Rien n’a été fait sur ce volet.

Pire, les transporteurs touristiques ont été sommés de payer les vignettes, ceci alors qu’ils étaient en arrêt. «Insensé et injuste», souligne Bamansour. Censé ap- porter un soutien à un secteur durement frappé par la crise, ce contrat-programme s’avère une coquille vide. Depuis sa si- gnature le 3 août 2020, presque rien n’a été fait pour apporter effectivement un soutien à ce secteur qui emploie plus de 550.000 Marocains de manière directe, contribue à près de 7% du PIB national et mobilise près de 80 milliards de dirhams de recettes voyages en devises par an l

(7)

L

es lauréats de l’enseignement su- périeur peinent à accéder au mar- ché de l’emploi. 23,9% d’entre eux baignaient dans le chômage en 2020, d’après le Haut-Commissariat au Plan.

Les techniciens spécialisés et supérieurs, ain- si que les diplômés issus des facultés, sont les plus impactés avec des taux de chômage respectifs de 30,6% et 26,1%. Globalement, le taux de chômage des jeunes diplômés est passé de 15,% à 18,5% entre 2019 et 2020.

La plus forte hausse a été observée chez ceux du niveau moyen, dont le pourcentage est passé de 12,4% à 15,5% selon le HCP. Les détenteurs de certificats en spécialisation professionnelle (28,4%), de diplômes en qualification professionnelle (23%) et de di- plômes et certificats de l’enseignement fon- damental 14,1%) sont les plus touchés par ce phénomène.

Ce rapport nous révèle que le taux du chô- mage au niveau national était de 11,9%

en 2020, contre 9,2% en 2019. Un phéno- mène qui s’est accentué aussi bien chez les hommes (10,7%) que chez les femmes (16,2%). Cette augmentation est égale- ment perceptible dans toutes les catégories d’âge, en particulier chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans qui représentent 31,2% des chômeurs. L’augmentation de la population des chômeurs n’est pas étrangère à cette hausse. Leur nombre a atteint 1,4 million de personnes l’année écoulée, soit une hausse de 29% après le rajout de 322.000 personnes

étaient des salariés et 13,5% des indépen- dants, 51,4% exerçaient dans le secteur des services, 20,3% dans les BTP et 17,3% dans l’industrie, y compris l’artisanat. (31,5%

étaient des manœuvres non agricoles, ma- nutentionnaires ou travailleurs de petits mé- tiers, 24,8%) en tant qu’artisans ou ouvriers qualifiés des métiers artisanaux et moins d’un cinquième (18,4%) en tant qu’em- ployés.

Par ailleurs, le Haut-Commissariat au Plan révèle que 655.000 personnes étaient en si- tuation de sous-emploi lié à la durée de tra- vail en 2020, soit une augmentation de 20%

par rapport à 2019. Les secteurs des BTP avec un taux de 13,2% (+5,2%), de l’industrie y compris l’artisanat (+2,9%), des services (+2,4%), ainsi que l’agriculture, forêt et pêche (+2,2%) ont enregistré les plus fortes hausses l

supplémentaires à cette liste entre 2019 et 2020. 224.000 d’entre eux résident en milieu urbain et 98.000 en milieu rural.

Impact du Covid-19 sur l’emploi

Autre révélation et pas des moindres, l’im- pact du Covid-19 sur le marché de l’emploi.

56,2% des chômeurs recensés en 2020 oc- cupaient un emploi. 78,3% sont des cita- dins, avec une prédominance des hommes (76,5%) et des jeunes de la tranche d’âge 15-34 ans (58,4%). 64,1% ont un diplôme, 43,7% de niveau moyen et 20,4% de niveau supérieur. En outre, souligne le HCP, 84%

PLUS DE 20% DES DIPLÔMÉS

DU SUPÉRIEUR SONT SANS EMPLOI

CHÔMAGE AU MAROC

Près d’un quart des diplômés de niveau supérieur sont au chômage au Maroc. C’est l’une des révélations du récent rapport du Haut-Commissariat au Plan (HCP) sur les principales

caractéristiques du chômage et du sous-emploi au Maroc en 2020.

xxxx

LE TAUX DU CHÔMAGE AU NIVEAU NATIONAL ÉTAIT DE 11,9%

EN 2020, CONTRE 9,2% EN 2019.

Elimane SEMBENE

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