REPUBLIQUE TUNlSlENNE
-
MINISTERE DE L'AGRICULTURE D. R. E. S.-
DIVISION DES SOLS-
TUNISNo 5
SOLS DE TUNISIE
ANNËE 1973
BULLETIN DE LA DIVISION DES SOLS
LES SOLS DE LA TUNISIE SEPTENTRIONALE
PAR
K.
BELKHODJA,L.
BORTOLI,J.
P. COINTEPAS, P. DIMANCHE,A.
FOURNET,J.
C. JACQUINET ETA.
MORIINTRODUCTION
Pages
I r e Partie : LES FACTEURS D E LA PEDOGENESE
1 .8 30
Clima tolog i e
Géolog ie-Géomorpholog ie
Végétation forestière de
la
Tunisie septentrionaleQme
Partie : LES SOLS DE LA TUNISIE Q U N O R D I
n t rod uctionSols
très peu évolués etsols
peu évoluésSols
calcimorphes VertisolsSols
isohumiquesSols à
M u l lSols 6 Mor
Sols à
SesquioxydesSols
halomorphesSols h
yd rom orph es
35 37 45
65
74
85
95
98
113
124
. .
I N T R
0%U C T I O N
1 -'
HI6TORIQUE
Depuis que des Agronomes et des'Pédologues ont commencé d étudiet les Sols de Tunisie, de nombreux travaux de cartographie ont été faits, plusieurs essais d e synthdse ont été proposés,
C'est ainsi que .AGAFONOFF et Y A N K O V I T C H e n 1936 e n publikent une carte schématique au 1/800.000" d a m u Sols types de Tunisie D, Y A N K O - V I T C H , zcne étude pédo~agrologique de la Tunisie et Erhart une cóniribution d tétude des Sols de Tunisie.
Plus tard em 1959 w e e s q k s e ap1 lllOOO.OOOo ét& dressde @r P. ROEDERER et, en 1971, J.P, COINTEPAS et R. G A D D A S publiaient une cahe de la Tunisie au l~OOO.OOOo.
Cependant, un cer5in nombre de cartes thématiques d'Afyique du Novd et plus particzzlièrement de Tunisie étaient éditées d Péchelle de 1 /500.O0OQ te1le.r la carte géologique de C A S T A N Y ou la carte des préc+itations de GAUSSEN et V E R N E T .
I2 est alors.@paru nécessaire de publier une carte d cette échelle.
' U n e première carte a été dresséeen 1935 par M. FINEZ pour une partie du Nord de la Tunisie d'après les maquettes de J . B O U R A L Y , R . DESAU- NETTES, H . FINIELZ, J . E H R W E I N .
En 1963, P. ROEDERER et A. MORI desskaient la maquette d'une cMte de la moitié Nord de la Tunisie qui) complétée par J.P. COINTEPAS a été dessi- ,.
née par le Service de Cartographie de 1.O.R.S.T.O.M. et présentée par M.
Hmza
2 la conférence des Sols Méditérranéem qui s'est tenue e n 1966 à Madrid.Cette année, enfin, la Division des sols dirigés par M. H A M Z A publie dans ce bulletin la carte phdologique compléte de ,la Tunisie aa 1/.500.000".
Cette carte, dressée par
1.P.
COINTEPAS reprend, pour en fahe la synthèse, les travazlx de tous les Pédologues ayant levé des cartes e n Tzcnisie et qui sont :MMrs. A L L A R D
-
BEL A I D-
BELKHODJA-
B E N A Y E D-
BEN SALAH-
'
B E R N A R D DE BLIC
-
BOURALY-
BRUGIERE-
BRUNISSO-
BU-T E S
-
D I M A N C H E-
D O N N A Y-
W U M A S-
D ' U R A N D-
DUYTST SCHAEVER-
E H R W E I N EL FEKIH - FINIELZ-
FOUR- NET - G A W D A S GELPE G H E Z A L - GILBERT - G U Y O T-
H A M Z A - H E R M A N T-
H E R N O T-
H U N Z I N G E R-
L A N L G E-
Mlle L A R - GUECHR-
LE COQ-
LE FLOCK-
LE G A L L - L E Y R A T - LOBERT-
L O Y E R * M A R T I N I - M E C H A I . - MOHDI
-
M Q T A M E D-
N A N I-
MORI
-
NOVIKOF - PHILIP-
P O N T A N I E R-
POUGET-
PRUNIER - ' R E N O N-
ROBERT-
RQEWERER S A B A T H E-
SELMI-
SIMON-
SMEYERS
-
SOUISSI-
SOURDAT-
TRICHET.REAU - CALO
-
CHAUVEL-
CHOVET-
COINTEPAS-
DESAUNET- EL AOUINITogs ces Pédologues regroqks au s e k de la Section Spéciale &Etudes de Pédo- logie et d'Hydrologie devenue pdr la suite Division des Sols du Mkistdre de l'Ag."cultu,re appartenaient soit d L'Administration Tunisienne, soit d des Socié$ds ou organismes tels que : COTHA, FAO, ORSTOM, SOGETHA.
- .
2
- CONCEPTION DE LA CARTE.
La
cMte d étb dressée suhant la classification frunçaise des sols de l’unnbe 1965. Les unités cdrtographiques correspondent en général au groupe, parf o i ~ au sous-groupe.Des
swim@*més en noh donnent l’hdicution de la roche-mke, uu niveau de la famille.Les unités simples sont reprhentbes e# à-plnt ou elil trames colorées su1 fond blamc tandis que les m i t é s complexes sont composées de trames.
Enfin certaines formations telles que croates calcuires, crodtes et encrodte- ments gypseux sont aussi indiqzldes.
3 - NOTICE DE LA CARTE.
En 1971,
L
Division des Sols éditait en tirage provisoire une monograg%e des Sols de la Tunisie Septentrionale (les Sols de la Tunisie Septentrionale par :K.
BELKHODIA, L. BORTOLI, ].P. COINTEPAS, P. D I M A N C H E , A. FOUR T’JET, J.C. ] A Q U I N E T , A. MORI-
E S 74). Cette monographie qui est &ditde dans ce bulletin décrit les principaux types-& Sols du Bays et peut donc êfie considérée comme lu notice de la carte.Cependant quelques sols typiques du Sud ne sont pas indiqaés duns cet ouvrage. Ils seront donc repris dans un complément orienté sur les sols de la Tunisie du Gefitre et Sud . L p a r a h e dans la m l m e rcwae.
- CHAPITRE I -
I. -
CLIMATOLOGIE*Nous avons repris i c i les principaux éléments
d u
c l l m a t p o u v a n t 'avoia une action sur l a formation e t I'évolution d'es sols.La cartographsie pédologique
de
la Tunisie septentrionde couvre Ideux régions très'différentesdu
pointde
vue climatique #: 4e Te41 e t Iles Steppes, ces &ux!termes é t a n t entendus QU sens que leur donne J.DESPOIS (1961).
Le T e l l correspond à u n e région. de relief très varié, formée
de
chaînesde
montagnes c u l m h a n t à
1.550
mèt.res QU DjebelChambi,
e t isolant des plaines ferm& d'étendues relativerneñt afaibles. Les steppes sont formées d'une G r i e de plateaux descendant d e1.000
h è t r e s e t a t t e i g n a n t l e ni- veau de da mer. Ces deux régions sont séparées par la lignede
crête d e la Dorsale. C e t t e Idmite p a r a î t très importante QU pointde
vue climati- que,au
p o i n t queJ'on peut écrire q u e les données classiques, utilis&s e n climatologie, n'ont pas exactement Ja m ê m e signification d e part 'et d"au- tre. Ceci estdû
en pairtie aux différencesde
r e l i e fmais
surtoutau
fait que :la Méditerranée Orientalea
u n e influence beaucoup plus f a i b l e q u e' la Méditerranée Occidentale
oussi
bien sur le régime thermique que sur Oerégirme pl,uvial. Q n verra plus loin q u e cefa provientde
ce qwe fes vents dominants soufflentdu
secteur Nord-Ouest.Les MonnQs intéressant l e Tel4 mt tirées de (t Climatologie e t Bio- climatologie de la Tunisie Septentrionale )) e t {cellas intéressant les Steppes
de
e Climatologie d ela
Tunisie Centrale BCh.
B A L D Y(1965).
On
étudiera swessivementles grandes lignes des régimes thermiques, pluviaux e t des bents.En
conclusion,on
parlera des indices climatiques.La
Tunisiedu Nord
est comprise e n t r e Jes isothermes18"
e t21 C de
température moyenne annuelle ramenée
6 O
mhtre. C e t t e .notion p u r e m e n t mathématique ,,est intéressante tout d e même c a r 'elde p e r m e t descom-
paraisons avec les c l i m a t s similaires.
Plus u t i l e est la konnaissantze des temp6ratures extrêmes (d'&té e t d'hiver) . e t des amplitudes thermiques.
Les températures maximales d e juildet, mois l e plus chaud, v a r i e n t entre
28"
e t37".
Les températures les plus basses (inférieuresà 30") s'ob-
servent sur lec côtes 'et e n dltitude, les p h hautes,
dans
les &pressicms fermées (haute vallée d e la M e d j e r d a h-
Plai,nes d e Pontdu
Fahsou
d e Rohia) qui sont plus chaudes e n é t é q u e les hautes steppes (Sbe'itla).Pour les'températures m i n i m a l e s d e janvier, mois
'le
plusfroid, on
p e u t distinguer
- Uns
e t r o i t e bande_c&i&re3
zones concentriques e nqui
s'élargit seulement partant d ela
côteun :
p e usur
tes caps (région d e Bizerte,Ghqr
E l - M e l a h e t surtout l eCap Bon)
oÙ l e vin3 mum moyen de janvier est superieur à+ 7".
Cela correspond u n ezune
p r a t i q u e m e n t sans .gelée au sal.
9- Rediger par L. BORTOLI (ISEA
-
A. N.) 1966I 2
"
I
' '
1. -
REGIME THERMIQUE1
I .
CLIMATOLOGIE D E LA TUNISIE SEPTENTRIONALE IPrBcipitations, tempérbtures)
Echelle : 1/2 O00 O00 BALDY ET L . BORTOLI
Precipitations : z 1200 mm 1000-1200 mm 800-1000 mm.
600-800 mm 400-600 mm 300-400 mm 200-300 mm
4 / I ,/-
-
U n e zone intérie,ure comprise dans l e quadrilatère Saki,et Sidi-Yous-wf,
Le Sers, Maktalr, H a j e bfil
A:¡ou,n, où Ie mini,mum m y e n d e jan- vier e s t toujours inférieurà +
2" (sans s'aba.isser cependant au-dessous deo").
Dans cette zone, il gèle ausol
r@ulièrelment pendant2
à3
mois d'hiver. Les deux premières' zones sont caractérisées por u n e assez grande régularité interannuelle de leur climat.Enfin, dans la zone intermédiaire, les te.mpératures minimales mo- yennes v a r i e n t entre
+
7" e t+
2" en fonction d e la sitmumation, locale ; voi- sines de+
3" sur les sommets e t dans les dépressions, ellles peuve,nt re- m o n t e r à+
6" en s i t u a t i o n de (( ceinture chaude )) (Zaghouan). Sur la - plus grasnde p a r t i e d e cette zone, elles sont comprises entre+ 4"
e t+ 5"
(Medjez-El-Bab
- Béja).
C e t t e zone est caractérisée par utne grande irrégu- l a r i t é interannuelcle avec des hivers chaluds ou des hivers froids.U.ne a u t r e notion intéressanlte, e n hiver, est Ie maximum 'moye'n d e janvier.
Si,
dans les zones côtières e t i,ntermédiair;es,il
est. presque 'partout voisin d e+ 14",
dalns la zone intérie,ure, ce maximum varie avec I'albitude.II
p e r m e t d.e cara.ctériser les régions ,l.es plus hautes oÙ ,les te8mp&ratures diurnes ne dépassent pas+ lo" ; là,
l'arrêt de la végétation est presquetotal pandant
2
à3
mois die I'annee.La
grande 'différence *entre T e l l e t Strep- p e est que, damns cette dernièreeit
pour des m i n i m u m s moyens de janvier r e l a t i v e m e n t bas,on
a toujours des m a x i m u m s moyensdu
mdme mois plus élevés que dafns leTell.
C o n t r a i r e m e n t à ce à quoi on .pourrait s'attendre, I,a zone chaude (na> 7")
.est limitée, dans les ste,ppes,. à u n e btroit,e bande côtière dans la région d e Sousse-Monastir..
2.
- REGIME PLUVIAL
La pluviosité moyenne annuelle d 6 c r o i t assez régulièrement
du Nord-
Ouest(1.500
nam) au Sud-Est(200
mm). D e u x p o i n t s sont intéressants:
-
la faible Nphviosité des p l a h e s par rapport aux k n t a g n e s qui1 lea e n t o u r e n t ;- e t ladécroissanoe très rapIde d e la plluviosité sur l e p i e d m o n t
Sud
d e
ICI
Dorsale.II
p l e u t moins d e500
mlillimètres par an dansla
h a u t e valléede
la M e d j e r d a h .et p l u s d e600
t"sur les pi.edmonts de5 reliefs qui I'entau- rent.Sur
l e v e r m n tSud du
D j e b e l Zagho'uan,la
pluvicsit6, décroît à altitu- d e compara,ble d e400
mm (Saoluaf)à 300
mm (Djebibina) e nIO km.
L'i8rréguilarité .interan)nluelle d,e
la
pluviosité est beaiucwp plus impor- t a n t e dans l'Est e t l eSud
que dans l e Nord-Ouest e t même q u e dans il'Ouest de.la
Tunisie. C e qu,i fait q u e les ,pluviosités moyennes annuelles sant d i f f ì - c i l e m e n t comparables d'une régionà
l'autre.ces locales intéresscmtes.
La
r é p a r t i t i o n saisonnière des pluies fait o.ussi aiparaître des d i f f 6 r e n - 'I I
faut distinguer deux grasndes tendances dons la répartition:
-
une a u g m e n t a t i o n des ,pluies d e printemps e t d'étédu Nord-Est
au-
e t u n e diminution des p l u i e sd'hiver du Nord
QUSud.
Sud-Ouest
;
3
Ceci donne les régimes principaux suivants (en mm)
:
R&gions Côte .Est Tell Occidenlral Hautes plalin!es C X e O p ¡ entdie Basse steppe HouFe stceppe
~-
-
Stations Aut. Hiver Print. E 6 Ann&
--
Tunis-Mainoiu,ba 136 176
122
22456
Sakiet-SiidNi- Youssef 125 183 157
4 9
513Tacijerouine 1 O9 1 o9 1 I5 36 377
Enmida 138 I20 91
26
375j K w i " n
-
102 76 I 9226 2%
Sbeïtla 1 o2 60
1
93 60 375Les trais premières stations se situent au
Nord
de BaDorsale, les trois suivantes aiu Sud.Les pluies torrendkdles, suivant
la
d é f i n i t i o n d eCh. BOIS
(pluies de plus de300
mm en24
heures), sont a h d a n t e s surtout slur les r e l i e h e t en Tunisie Orientale. Ici, ellles f o r m e n t la p l u s gronde partile des pluiesd'au-
tomne. Ces pluies sont cause d e
I'irr6gularit6
dela phviosit6
e t d ela moin-
dre efficacité des pluies dans ces régions.Enfin, les autres formes d e p r k f i p i t a t i o n s (neige e t r o d e ) jouent un r6le
localisé :
la neige sur les montagnes (cur-dessus de7 b 800
mètres), la rosée sur ices côtes.3. - RIEGIME DES VENTS
Les vents dominants, e n Tunisie
du Nord,
soufflen,tdu
secteurNord-
Ouest. Localement, la d i r e c t i o ndu
vent p e u t ê t r e d i t f i é e par da topogm- phie e t s'orienter auNord
_ou b l'Ouest.Avec
A.
J A U Z E I N(l962),
nous distinguerons ceipendant v e n tdomb
nant e t vent actif. C e t t e dernière notion intègreà Ia
foisla
d i r e c t i o n e t la vitessedu vent, deux
facteurs aussi importants 'l'un que l'autre pour ex- pliquelrles
ph&nom&nes d etmnuport.
Utillisant unle méthode vectorielleori-
ginale,A.
J A U Z E I N amntr6
qu'en Tunisie, les vents a c t i f s a v a i e n t u n e résultante dynamique orientéeNW-SE
dans l eNord,
s ' h f l k h i s s o n l t velrs l eSud
lorsqu'on posse au Sud d eICI
Dorsaile. C e t t e orientation des ventsac-
t i f s a une grande importance pour expliquer
les
ph6namènes d edéflation
halienne.Or,
l'expérience m n t r e q u e toutesles
accumulations é d i e n n e s de bordure de Sebkha sont situées sur la bordureSud-Est
des dépressions,du
côth opposé
à
la direction deIa
r6sultante dynamique des vents tekle qu'elile a Bté calcul&pa~tR. JAUZEIN.
4. - HUMiDITE DE L'AIR*.
C e t t e donnée
( 1 ) # mlgré
son ¡Importance, est rarement mesurée.L'am
p l i t u d e thmermique,qui
valrie m m m e dle, donne une bonnle idée desu
répar- tition. I c i encore,la
ligne d e c r ê t e de la Dorsalep m î t
ê t r e u n e l i m i t eim-
portante.La
zone d e faible umpIitt.de thermique et, par conséquent, deforte teneur d e Vair en vapeur
d'eau,
correspond21
la plus grande p a r t i edu
Tell, excelption f a i t e ,des bassilns fermés ( H a u t e v a k de la M e d j e r d a h - Plainedu
Fahs) e t des hautes plainesdu
Sud-Ouest.Par
contre, auSud de la
Dorsale, la même zone est une étraite barnde cÔtière b l'Est d'une ligne Enfida-El Djem.5. -
INDICESCLIMATIQUES
Le c l i m a t est
IQ
réslultante de ces différents facteurs. De nombreux indices ont été .proposés (Lang-
de Mortonn,e). De f9rm.e génlérale ,-t i l s sont trap peu sensbbles pour une étcude de climatologie locale.Par
contre, l e quotient pluviothermique d'Emb.erger, créé p o u r l a région m&diterrm&nne, a &té largement uti,lisé dans les autres pays méditerron&ns (Maroc) e ten
Tunisie mGme
(M. GOUNOT, H. N. LE
HOUEROU).Sa
formule act(uelle (L. EMBERGER,1955)
:P T
1.000
P4 2 =
M
4- m ( M - m )2
f a i t imntervenir
Ia
pluie moyenne annuelle (P), la telmpérarure moyevne an- nuelle(M +
m ) e t l'amplitude(M -
m )qui
varie c c " la teneur de I'ak2
en vapeur d'eau et, por conséquent, comme I'évatporation.
Les va,leurs de ce quotien't prennent toute le.ulr signifcation quond 031
les classe en fonction d e la moyenne
des
m i n i m u m s de janvier (m). Ceci permet ded6finir
des variantes clima,tiques e n fonction deIa
probabilité de gelée hivernale.Les tempémtures au
sol
é t a n t en moyenne de2
à3"
inférieu'res à cel- les mesurées sous abri, on colnsiddre (et l'observation sur l e terrai!n le véri>fie) m> 7"
Z o n e pratiquejmelnt sans gelée7"
>,m> 4'5"
Z o n e à gelBe rare (période d e gelée Iijmitée à janvier,4 3 >
m> 3"
Z o n eoù
il gèle normalement e n janvier, février m< 3"
Zone OÙ il gèle fréquetnment entre décembre e t mars.Le quot.i.ent pbuviothermique d'Emberger e t les valeurs de ( m ) permet- t e n t de &fini.r les Ptages biochnuatdogiques e t leurs variantes qu,i sant lo- calisés comme s u i t : (Re,nseignements e x t r a i t s de la c a r t e biocli8matique
de
la Tunisiedu Nord
au1 /500.0000
ISEA, CEPE-
Montpellier).f évr ¡er)
-
Etage biod'matique humideII s'étend au nord d'une ligne Fernana-Bizerte.
La
variante <(à
hiver chaud 1) est très li,mitée sulr ,la côte (Tabarka-
Bizerte).La
va,riante e àhi-
5
I ver tempéré )) se trouve au-dessus
de
l a còte500
m. Au-dessus de700 ma'
a n peut parlerd'un
étage bioclimaitiqu8e (( huimide supérieur Ò hiver t e m - péré )) correspondantà
une pluviométrie moyenne annuel'le superieure6
1.200
mm.-
Etage Biodlimatique SubhuntideL'étage Subh,umide couvre une ba'nde d o n t la largeur .n'excède pas
50 km
a u Suldde
l'étoge précédent.II
couvre la (pointedu Cap
Bon e t on te retrouve dans 1.0 varia,nte (( à hiver frais )), sur tausles
p l u s hautssom-
m e t s de la Dorsale (Di. Bargou-Serdi-
Kessera e t Chalmbi).-
Etage Bioclimatique Semi-ArideCet
étage couvre la moitié au moins dela
surface d e la a r t e entre I'étage subhumide e t le piedmontsud de
l a Dorsale;
dansl'Est, il déborde
largement l a Dorsale sur Ba haute pllain.e de K a i r o u a n e t le Sahel de Sousse.Etant donné son étendue,
il
Q ét6 diviséen
trois sous-étages, en seba-
sant beaucoup plus sur des criteres phytoécologiqqes e t agronomiques q u e sur des critères cli-matiques.
-
Sous-&age supérieurI I
s'étend sur les plaintesde
Tu.nis e t de Grombolia (variante ~ c r cha.ude e t douce D) e t sur tous les reliefs de la Dorsale,de
Medjez-El-Bab a uKef
e t de Zaghouanà
Maktar. .-
Sous-étage moyenI I
correspondà
p e u ,près à , u n e zone recevant400
mm d e pluviosité moyenne, sauf dansla
variante (< fraîche )) qui en reçoit jusqu'à500 m'm..
I I
couvre les pla.i8ri,es intérieuresdu
T e l l(Goukllat -
E b b - K s o u r ) , la régionde
Zaghouan-Saouaf e tla
Dorsaledu
Sud-Oues,t ( T h d a ) .-
Sous-étage inférieurII
f'aut distingue.rIa
va,riante (( b hiver f r a i s )) qui couvre les hautes plaiinesde
l'Ouest (Tadjéraui'ne) e t se rattacheainsi au
Tell, et, la varian- t e temlpérée douce e t m ê m e chaude )) (Sousse) qui couvre le piedlmont Sud-Est .de la Dorsale e t l e Sahel e t se rattache alnsi21
la Steppe.-
Etage Aride SupénieurI I
couvre t o u t e la. pairtiesud
de la c h r t e avec la variante (( Ò hiver doux )) autourd'El
Djem, la variainte ((à
hiver tempéré )) dans la plai,ne de Kaimua.n e t la variante a à hiver frais )) au-delà d'Hadjeb-El-Aï0u.n.Signalons enfin q u e nous avons d é f i n i d a n s les variantes (< à hiver frais )) e t ((
ò
h i v e r temp&& 1)) un,e sous-variainte idralbituldle mractérisée pas une moyen,ne de5 températures diurnesdu mois
d e janvier inférieure B+ lo".
C e seuil c o r r e s p o dà
un a r r ê t cornplmet de la végétation (même pour Iss céréales.) C e t t e sous-variante couvre les sommets d e laDorsale au-des- sus d'une a l t i t u d e v a r i a n t de 800 à 1.O00
mètres quand on descenddu Nord
a u .Sud.
6. - CONCLUSIONS
Tous les d é m e n t s
du
c l i m a t m e t t e n t e n é v i d e w e ltlpposition Tell-Stap- pe e t I'importa.nce de l a li,mite cré6e ,par la Dorsale.Pour l e régime thermique, nous trouvons au
Nord
un u régime t e m - péré )) tandis que Ia Steppe se caractérise par de grandes amplitudes t h e r - miques liées àlo
failble teneur de l'air en vapeur d'eau.Pour le régi.me pluvial, Ice T e l l bénéficie, n e u f années sur dix, d'une saison plus ou moins. llongu!e où 10' p l u i e couvre les ibesoijns d e .Ia $.végétation.
Dans
IQ
Steppe, du f a i t que l'hiver est en moysnne u n e saison sèche (voir tableau p. 7), e t que 4es températures diusrnels y k o n t kIev6es ill 'n'y IQ ,jamaisde
saisondont
on puisse 'dire, & priori, qu'elle sera a suffisamment h u m i d e B.Enfi,n,, dans les. étages bioclimatiques, u n e lilmite icmportante a p p a r a î t e n t r e le'semi-aride moyen ,et I1,e sem.i-aridle in~ferieu.r ( 1 ) 6
ICI
seule condi-tior, de r a t t a c h e r
la
variante (( à hiver f r a i s ndu
se"i-aride inferieur 6 l'en-semble
des biocIimo,ts duTelll.
Ainsi,lal
&tie d'e (,a Dorsaile peuit definir lo l i m i t e de la culture onnuelle en sec.BI BLlOGRAPH I E
BALDY
(Ch.)- 1965
- C l i m a t o l o g i e e t bioclimatologie agricole de IaTu-
n,isie Centrale.in (( Projet de planification rura,le intégrée d e la Tunisie. Centrale x
F.A.O. -
Décembre 1 9 6 5- 21
cartes,
43
graphiques e t ta'bleaux.BORTOLI (L.)
Ann. Inst. Nat. Rech. Agron.
-
Tunis.DESPOIS (J.)
.-1967 -
L.a Tunisie. Ses régions, 2" éd.,224
p.J A U Z E I N (A)
- 1967 -
.Can~tri~butian h1'Btu.de.
c&&gique desCmfi" &
Ia Dorsale Tunisien$ne.
Ann, .des M i n e s e t géologie
N" 22,
Tunis, STAG,5
pl,475
p.-
Climatologie e t biioclimatologie d e lo Tunisie'
.
7
-
CHAPITREI I . -
GEOLOGBE
- GE
I . -
LES GRANDS TRAlTS DE LALe t r a i t dominant de la pamléogéogra,phie de lo Tunis.ife Septentrionale
-
le Sillon tunisi.en au Nord,-
IE platieau continental qui, se substituant à l'ensemble dusill^^
tunisien, d8urant l e Nummulitique, s'étend a u
Sud
QU contact de lo platefor- m e saharienne,-
l'aire contine,ntale dela
Tunisie Ce_ntr,ale qui s&it des vicissitudes diverses Q,U cours des temps.L a mer du Trias a recouvert l'ensemble des régions.
Aw Jurassiqwce, da" le Nord, Ia m e r ottei,nt sa profondeur moximu.m a u Djebel lchkeul oÙ les calcaires se déposent dons un vkritablme sillon qui préfigure
I
eSi I
I.on tun kien.Dans l e Centre du pays, 180 zone de lo Tunisie Centrale m a r q u e u n e province p o léogéog raph ¡que ne ttemenlt i,ndivid,ua I isée.
Au Crétacé inférieur, les p l i s ,de fond orientés ou.est-est crée,nt des aires sédimentaires b i e n différencikes p e r m e t t a n t d e distingue,r
du
Nord auSud
~:-
le sillan tunisien, m e r profonde où se déposent notam8men.t des mar- nes, des ma,rno-callcoires e t 'des calcaires. Son axe corres!pan[d à p e u près Òla
vallée octueille de la Medjerdah. II se rac,cor;de vers le Ce'ntre approxi- mati,vemen.t à une vaste a i r e épicontinentale à dépôrs néritiques située, au conltact de ,la zone émergée de la Tunisie C,e'ntrole, ,véritable île circonscri- t e à l'Est du ,pl¡ SeIloum,-Mrhilo-Trozza e t camctérisée por I'accu~mulbtion de sédiments détri tiques c o n t i n e n t a u x ;-
des dépôts Iagu,nair;es par lesquels on passe progoessivement ve_&le Sud à lo zone continentale saharienne.
Au Crétaeé moyen, le m a i n t i e n l des zones paléogéographiques recon- nues QU Ct-étacé inférimeur i n d i q u e u n e perman'ence de la' s t r u c t u r e profan- de de
la
Tunisie Se,ptentrionaIe.La
grande transgressiondu
Cénc"nlien n'a eu pour e f f e t quede
repousser vers leSud
la l i m i t edu
Sillon tunisien 6fa-
ciès b a t yu1 (marnes, mtarno-calcaires e t 'coiIcaires du CtSnomanien) e t c e l l e du pla,teou continentalà
faci& n é r i t i q u e (marnes e t marno-calcaires des Djebels T r o z z a e t Mhrila).Au Crétacé supérieur, la plupa.rt des zones paléogéographiques précéden tes s'estompent. Les marnes, les morno-calcaires e t les calcaires b Inocéra- mes se déposent dans u n e m e r qui recouvre I'e,nsemble des régions h o r m i s
Ia
zone 6mergée d e Tunisie Centrale.Le passage
du
Crétacé au T e r t i a i r e s'effectue po'r une sédimenltation m a r i n e continue responsa'b,le du dépôt des marnes danon7ontie"es.est la quasi-perrmane'nce d,e trois grandes unités paléo-géographiques : .
A
I'Eocèneinférieur,
le Sil.ton tun'isien a disparu. Seul, l e plq'teau pré- cédent s'infdlvidlualise e t émerge complèt,ement en s'agmndissant. Vers l eSud,
des faciès lagunaires à gypse m a r q u e n t la tra"sition avec I'a.ire c o n t i - n e n t a l e saharienne.A.I'Oli,glocène, lo
m e r e s t refoulée au N o r d dlela.
Medje.r&h e t 6 l'Est d'une ligne allantdu
K e fà Sbiba.
Par contre, vers ,l'Est, le domaine marin s'étale large,ment e n Tun'isie orimentale.La
mer ,dépose sur c e t .immensepla-
t e a u continental, une masse de dépôts d,étritiqutss (flysch .numidien), auNord,,
e t des dhpôts sableuxIde
plage (faciés Cherichirai) dans l eSud. La
findu
cycle o-ligocbne' est mlarqu8e par la régression e t 1'6mersioin &éraleLes temps miocènes dhbut'ent avec Ia transgression burd:igal ienne qu'i recouvre u,n domainel E g e r e m e n t lplus étendu qu'A
l'O1
igocènle, sur m e surface déformée située entre l.es d e u x aires! continenltail~es, de K r o u m i r i e - N e f z a au Nord-Oueslt e t diela
pla2:e-falrme saharienne \au Sud-O'uest.La
Immer vindobonienne marque u n e légère. extensioin. ILa fin du cycle miocène e s t marquCe par u n e 6tmers.ion gé,n&rale qui alnnanlceIa
f c " t i o n dies chainies actuelles. C'est le ¡&but d e la. grandie phose arogenlique lqui se poursuivra avec des alterna,nces de pairoxysme e t die calmie ijusq~u'zI Ita fin diu Qumtemai-La transgression
pliocene
est local is& a,u voisi,nage des côtes actuelles.: d e l'Oligocène supérieur.
'
. r e ancien
SI.
-
LITHOLOGIE-
MATERIAUX ORIGINELSDES SOLS"
La
synthèse paléogéographique précédente a exprimé q u ela
Tunisia avait toujours connu u n e sédimentation m a r i n e aux ,confins norddu
bou- c l i e r saharien e t à p r o x i m i t é d esla
provi,nce italienne. D e la bordu'resaha-
riennje jusqu'à l'Atlas, son type a é t é c e l u i de dépôts recouvran't u n eplalte-
forme épicon8tin'entale : marne, calcaires, grès, alors que dans le Sillon tuni- sien situé plus au nord, elle o r e d t u c e l u i d'une fosse où se déposaient dessédim'ents fins jusqu'au m i l i e u d'e l'ère teirtiaire.
Lors des premières manifes,tations orogéniques d e
l'Atlas,
des dépôts épicontinentaux à faciès grossiers e t f i n s alternonts, sont apparus dansla
z o n e Kroumire e t l'es golfes b o r d a n t la Dorsale. Leur extension s'est pour- suvie dans le domaine desHauts
p l a t e a u x tun,i's,ie,ns e t iailg6riens ce,penbont q u e la bordutre orientaledu
pays a p p a r t e n a i t encore alu m i l i e u marin.A i n s i se sont diiff$ren,ciés dieux doma,inles d e twch.es.
.
, C e l u i des roches p l u s ou m o i n s lavées d'e leurs sels tels les chlorureb et les sulfates : c'est la région Kroum.ire, l'Atlas et, pour partie, l'île d e Kas- serine.
C e l u i des roches encore>'riches en sels : c'est
la
p l a t e f o r m e dela Tu-
n i s ite orienta
l
e.Enicore faut-il comprejndre q u e
la,
disti'nction n'estpas
brut.ale e t s ' k h e - tonne dans le temps g6oIogique. C'est assez d i r e pourtant q u ela
Tunisie n'est constituéq que par des roches sédimentaires. Seules; que<lques e x t r u - sions localiséesau
domaine des nappes de charriage du nord, représentent% Redaction : A. FOUNET ( 1 9 6 6 ) .
- -..
9
STRATIGRAPHIE Quaternaire Pliocène marin Miopliocène Oligocène
Eocene Crétacé supgrieur Crétacé moyen
. . . . .
. .
LEGENDE
LITHQLOGIE
Limons, alluvions grossières e t croütes calcaires des plateaux, alluvions fines des plaines Marnes du Plaisancien e t sables astiens Gres e t calcaires du Burdigalien, marnes du Vindobonien, sables e t argiles sableuses du continental terminal
Grès quartzeux e t argiles du flysch; grès, argiles e t marnes gypseuses du faciès Chérichera Marnes de transition Crétacé - Eocene, calcaires de I'Eocène inférieur, marnes e t argiles calcaires de I'Eocene supérieur Marnes, e t calcaires de la formation Abiod Marnes calcaires marneux e t marno-calcaires de la formation El Haria
Marnes dans le nord, calcaires récifaux
STRATIGRAPH I E ,STRUCTU RE ET LlTHOLOGl E DE LA TUNISIE SEPTENTRIONALE
des roches éruptives e t métaorphiques : Guelb Saâd Moun, dacitoides des Nefzas, roches grenues e t métamorphiques de I'ile de la Galite.
Enl
effet, si le socle granitique a pu être rencontré vdrs4.000
m de profondeur par les sondages pétroliers dans l'extrême sud tunisien, p a r contre I'épaisseur de la couche sédimentaire dans la p a r t i e moyennedu
pays, pourrait ê t r e de l'ordre de6.000
à.12.000
m.La description sommaire de la lithologie qui v a suivre, se propose donc d'étutdier selon la nature des roches e t l'étendue de leurs affleure- ments, les produits de leur désagrégation e t d e leur altération, de l o c d i s e r e n f i n l'emplacement des roches-mères e t des
sols
qui en dérivent.21.
- Les roches diu
Tri'asLeur affleurement sous forme de diapirs ou d'extrusion
au
cceur des plis faillés, est una conséquence de l'orogénèse plioviIlalfranchienlne dalns d'Atlas. II se situe d'anslal
zonle d.es d'iapirs btà .la,
b o r d w eEst
'de l'île de Kasserine.C'est u.n ch,aos apparent d'déments broyés e t méilangQ. Pourtan,t, P.F.
BUROLL,ET, A. DUMESTRE
e tG. lCASTANY
.on4,réussi
b enétablir
u n e r e l a t i v e s t r a t i f i c a t i o n :- à
la ,base, gypses massifs i.ntercalés d'argilesrougeset vertes;
-
lames de calcaires dolomitiques alte1rnQn.t avecdles
g.rèsts, diess ~ b ! . ~
-
aa:lcaires gris foncés en plaquettes intercalesde
g y p s s ,sables
!erf-
a u sommet-gypse massif incluant quelque6 c,orgneulles et dolamies.Dans l e Nord, i l s'y associe des raches vertes, ophitiques.
Des reliques d e roches rouges re.couvrent fréquemment les dialpirs. L e u r dien réciproque n'a ,pa,s, pu être
éitob,li.
Au eon.hraIire, il appordt q u e cer- tainles extrusions n'ont fait que sou1,eve.r des dbpôts préexistant à c e t endroit.(Ex.
Dj.
M e l a h entre Oued Zarga e tBéja -
c a r t e géologique de T u n i s au1 /200.000").
Par .désagrégation, ces roches fournissent d4s marnes e t marnes sa- bleuses salées p a r des sulfa{tes e t des chlorures. Cspendantt, I'a!llcalisation. des
sols
qu'elles supportent est faib'le.micacés et (d'es argiI.es verteS.ou ,lie de vin
;
grès ;9 2 .
-
Les co18caimras dlulrs, cris,tallfinls.Ils appartiennent à de nombreux étages stratigraphiqueis :
*
Jurassiqu,e : Callca8ires dolomltiquesdu
Dj,ebeil lchkewl.Ca!caires zoogènes
d,u
Lias moyen etdu
Partland.ien d a n s l,es massifs Calcaires dolomitiquesdb
Boijscien en Tunisie Centrale, du Néocomien Calcaires zoogènes de I ' k p t i e n \dans la D o r s d e .jurassiques.
au Djebel
M'Rila.
.
11
Caicaires roux du Crétacé suIp6rieur
I O UDj,ebal M'RBla.
Calcaires n,u,mmulitiq,u.esde I'Eocène inférieur dans
Iazone d e s écailles et Ia DorsaLe.
La désagrégation de ces roches s'opère en écailI,es plates peu disponi- bles pour l'altération qui, autrefois, s'est réalisée par dissolutionl.
En 'effet, des karsts sont toujours associés a u x affleureme,nts d e Ges roches. Lqurs poches contiennent des terra rossa, des
solsrouges ou des ter-
rafusca dont
1esairgiles, d'ans :le nord d:u pays, sont cornposées, en partie, de montmonillonite. Les relations rkiproques qui existenit entre roches cal- caires cris)tallisées et terra rossa n'ont pas encore été précisées. Le même problème se pose 'pour le fer dans ces formations rulbéfiées.
,
23. -
Les.caillcairestenidres, cmyeax - aallaaires marneux
e tmarmo- La structure d e l'Atlas est caractérisée par le decollement d e s struc.tu-
resterthires de leur substrat secondaire. U,ne telle d'isposition justifie l'of- fleurement considérab1.e des calmires tendres qui, associés à des intercala- tions d e marnes e t de marnes schisteuses, calroctérisent le type de sédi!men- tation réalisée 'pendant le Crétacé. Les séries très marne.uses à la base o n t été progressrivement remplacées p a r les puissantes couches calcaires de la série
((Abiod
D.Leur extension
elstre,marquable depuis la zone des diapirs jusqu'à celle
desdômes. ,Su,r ,l'île d e Kasserine, eHes ,affileuaent a u x flan'cs des imontag.nes et dans les courbes. Mais d a n s la zone des é c d l e s , ce type d e roche a p p a r - ' tient à I'Eoche ilnfé,rielur sous
sonfaciès à globigérines. I I fot" des. barres ou des plis très pincés émergeant a u sein d e masses marneuses t r è s épaisses.
Son rôle da.ns 'la répa,rtition des sols est limit&
caka i res.
émol
mes
La désagrégation des ca,lca,i.res crayeux se r6olise
SOUSforme de galets
Assésou de plaquettes, de petits polyèdres o u d'aiguilles, toutes for- favorables à 'l'altération). Ellle peut égalemeht se manifesmter par une fusion d e ICI roche a!i8nsi trajnsfofimée e,n une poudne plus ou mo,ins épaisse entourant u.n ,noyau plus ou moins d t 6 r é , (palrcou(ru, parfois, de fines diac1.a- ses .de gélivation. Les calcaires marneux et les marno-calcaires fondent d e la même manière en une pâte calcaire gén&a:altirice de
u,torba
B.Cet snsemble de roches fournit un maRériau .pédo'logíque de texture moyenne
àfine, très saturé en ions Ca liésà des mr.bon,ates. E'n outre cer- taines strates peuvent exsuder des chlorures liés a u sodi,um. D'autres enfin libèrqnt du fer. Ce dernier amppaIrait sous forme de piquetmures brunes ou noi- res, accompagné probabl:elmenlt die Wan,gonèse. Ge ,sont
aussides pel I icules
plusou moilns oxydées sur les surfaces d'altération ,de lat roche. C'est encore
iefer qui colore en jaulne les horizons B des
solsbruins coBlcaires.
La pédogenèse actu,elle imprime à c& matériaux deux directions
&O-lutives
:- &unNe part, les calclaires crayeux devien.nent la roche-mère de
sakcalciimocphones rendziniformes et contribuent pour u'ne partie importante
u la formation dee encroûtements de versant,
-
d,?aut.ce pa,r'tt, les cglcair'es m a r n e u x etles
morno-calcaires ,zoaA
I'origi'ne de sols calcimorphes
du
type rendzine ou sol brun calcaire saule- m e n t enrichi en calcairedalns
l'horizon 13 e t d e sols vertiques (marno-.ca;l- caires du Crétacé moyen, dans le nord). M a i s les types d'argilesqu'ils r*è- l e n t ne sont pas encore connus.Au contact
de
ces calcaires existent dessols
de couldur rouge ou brune, de type isohumique.. C e voisinage a pour conséquence de réapprovisionner les plus an.ciens en calcaire e t d'empê,cher l a déca1,carification des plus ré- cents, tous évoluant sous un couvert végétra81 dégra.dé.24.
- Les
marnes e t argil'esParmi les roches .recensées, ce sont celles dont l'affleurement est l'e plus étendu dans l a m o i t i é nord de la Tunisie.
Leur évolution en m a t é r i a u pédologique débute par u n e fragme'ntatian très f i n e en petites plaquettes ou en 'petits polyèdres. Leur surface se trans- forme en li'bérant les sels qu'ils contiennent sous forme alparente de ponc- tuations, de
fins
filamten,ts ou de Fevètements mricrocristaildins. Ils fon,t par- t i e d'une aluréole d'altération qui e,ntoure un noyau ¡,&act ou fragme,nté palr schistosité e t microdiaelases. Le phénomhne de l a rulbéfaction n e s'observe gu'exceptionnlelI,elmelnt (sols-chatah rouges de B i r M'Ch,erga,P. MARTIN I,
1 965).
Les
marnes
etmarnes chisteuses du Crétac6 inférieur
sont présentes partout dans I'Atla,s, de,puis lesbords
de la M e d j e r d a h jusqu'aux confi"d e la Dorsa1.e. Fournissant
du
carbonate,ds
calc,itum ,pour l'essentiel, dlles c o n s t i t u e n tla
rochel-mère d e sols calcimorphes 5ur les dje'bels, .de sols ver-tiques ou calcilmorphes vertiques .dans les piedmonts.
Les m'a8rnes de l.lrainsi,fion du ccré,tialc&
àI'bcèn(e,
situkes p r i n c i p d e m ~ s n t dans la zone des écaillses, correspondent aux vertisols colorés.du
nord.A.
MORI
a démontré que beaucoup d'entre elles contenaient ulne fraction i"- p o r t a n t e de m a n t m o r i l l o n i t e associde à de la kaolinit,e e t de l'illite. .Les marnes et argiles coileaires de
VEocène moyenat
supérieur, s o n t présentes dans certaines régions d e la zone numidienne. Elles .existlenmt par- tout dans la zone des fossés subsidents e t dans l'avant pays d e la 8Dorsale;.Au Nord,
elles d o n n e n t naissanceà
dessols
b r u n s callcaires e tà
des vertisolsà
caractè,res, ac,centués. Ces derniers présentent p a r f o i s untei alcali- s a t i o n de profo,ndeur suivasnt leur position dans Les vdépressions.Dans l a p a r t i e centrale d e la Dorsale
6t
e n s i t u a t i o n élevée, eleles sup- portent des Sols calcitmofiphes, calcimovph'es vertiques e t des vertisols ppu évolués ouà
caractères moyennement laccentués. Com!me tes précédents, ceux-ci présentent u'ne a l c a l i s a t i o n de .profondeur dans I.es fossés otlasiens.C'est aussi l e cas 'de ces sols, qui sur %le versant sud-est d e
le
Dorsale, exs3udent leurs chlorures .dansles
ouedsà
partir des argilles calcaires e tmldes
du substrat alors que les sufates su'bsistent an ,microcristaux QU seind e s
strates altérées(Ex.
H e n c h i r Sousr aupisd du
djebel Fkirbne).'
13
.Les faciès argi'leux du flysch oligocène dans les Mogods sont composés pour l'essentiel de k a o l i n i t e
(KUJAVSKY, 1963).
Les canditiôns du pédo- c l i m a t sont ici favorables 21 leur évolution e nsols
hydromorphesà
pseudo-, gley ou à gley(LE COCQ, 1967).
Dans la Dorsale, ces argiles peuventcom-
prend;@ des niveaux calcaires. O u t r e les gres, des marnes s'y i n t e r c d e n t fournissant des chlorures capables de saler les horizons profonds dessols
vertiques qu'elles engendrent.Les mameis et argdes deaireis dv
Miocène
supérieur sont largemlent répandues sur les bordsde la
vallée de 1.a Mcjdjerdah, les vallées e t les fos- sés d'e I'At1,as. Elles gisent lpalrtout sous les couvertures quarternaires e t d a n s les dépressions de-la
plai'ne orientale. Dans la. région atlasique, leur surfa- c e évo!ue en vertisols à caractères ac,centués amu sein desquels une a l c a l i - sation profondd est fréquente, les chlorures é t a n t BvacuCs vers les oueds d o r s que les sucIfa8tes restent fixés sous f o r m e de microcristaux au n i v e a u des couches altérées. (Ex. les piedmonts deIa
plainede
Mateur a u d j e b e l Sakkak).Dans la plaine orientale e t la H a u t e steppe, l e remaniement de l e u r surface engendre des sols calcimorphes ou isohumiques 'peu dévelappés tand,is que da" les bas-fonds. apparaissent des
sols
hydromorphes e t des sols à alcalis pe,usalés
(Kasserine-
Sbeïtla).roches <doivent être associ6es 'les marnes sableuses du
MioplJo-
cène dela
plateformesahdli,enne,
riches e n gypse e t en c h l w r e s .Dans
l'Atlas, ce même Miopliacène e n r a p p o r t avec les couvertures quaternaires argileuses e t argilo-sabl,euses a contribué à I'élaboration des grands
sols
isohumiques chata'in-rouges let cha,tafins.25.
-
Lesgrès
e tk s
sablesLes grès, durs ou sab'leux, fralncs ou argiileux, gisent
b
des degrésdi-
vers dans tous les étagesdu
sédimentaire tunisi'en. Leur é t a t d'affleure- m e n t p e r m e t de n'e,n retenir que :A ces
'
-
C e u xdu
Cr6tacé i'nférieur del'Atlas
(Néocomii,en).-
Ceux .de I'Oligocèqe, le p l u s s w m t q w r t z e u x &EISle flysch
QU- m i d i e n e t sableux en, bordurede
.lo Dorsalle (faciès Chérichira).-
,les grès a,rgileux des séries miiocgnes e t rr;iopl.iocènesdu nord.
-
les grès dunaires des cordons littoraux quaternaires.Les quartzites
du
Néocomien e n alternance avec des argiles, s o n t des roches d'affleurement réce.nt dans la zone des diapirs e t au con,tactdes
massifs jurassiques de
la
'Dorsale.ElLes se désagrègent e n plaques qui, par <la suite, s'éca.illent.
L e u r alt6ration est diffic,ile. Riches e n fer, 'leur contribution au
phi..-
nomè,ne de rubéfaction adÛ
ê t r e 'notable. U.ne (preuve est apportéepar
les ,patinleis ferrugineuses qui les enveloppent fréque'mment(COINTEPAS,
c o m m u n i c a t i o n verbale). Le.ur é t a t s squelettique actuel n e 'permet cepen- dant pas de les ra.ttacher d i r e c t e m e n tà .la
surface dessols
rouges m é d i t e r - ranéens détermbnée sur la carce générale.Les grès oligocènes. Dans la z m e numidienne, oe s m t des grès
quart-
zeux e t des quartzites gui, tout au moins Ò la base ,de
la
série, contie,nnent de Ia glauconie.La désagrégation des grès s'opère e'n blocs d e di,mlensions très varia- blesrev&tant l'aspect de 'boutles. Celles-ci, p a r la. suite, l i b k r e n t une arène comme le font certains granites. En place o u après tra,nsport, e,llle sert de roche-mère b des sols bruns, des sols le~ssivés e t des sols faibleme'nt podzo- liques (P. DIMANCHE,
4956).
Dans les pcofils, le fer apparaît sous f o r m e Ide f e r ferrelux jaune ou ocre qui, dans des conditions de maluvois drainage, constitue un pseudo- gley ou des concrétions.
Les grès q u a r t z e u x e t les quartzites, peu atérablles, se ,désagrègent e n blocs angulleux. Leu,r é t a t actuei1 est le
plus
souvent squelettique. Leur colo- ration e t les patines qui les enrobent, t é m o i g n e n t d'une rubéfaction ancienr n e dont on n e p e u tdire
encore la participation à u n e pédogenèse méditer- ranéenne ou tropicale. Avec les grès e t les argiles d e flysch, ces roches sont à l'origine ,des grandes couvertures p l i q u a t e r n a i r e s h pseudogley desMo-
gods.
Les
gres sableux de fqdiès Chérich.im ocGuSpant les syncli,nauxde ,la
Dorsale e t de son 0van.t pays, depuis l e Cap Ban iusqu'auxabords de I'lle de Kasserine.
Ce
s o n tlà,
des grès sableux, des grès d u r s e t des argiles ver- sicolores. Riches en Celspaths (Communication verbale d eJ. P. PARROT,
géologue àI'ORSTOM), ils
renfqrment égaiement d e la glauconie.Leur désagréga,tion a engendré des sols b r u n s en montagne, des
sols
rouges sur les versants (Cap Bon), des sols isohumiques chaltains ou bruns da,ns les piedlmonts (DjelbelZit
e t Dorsale). Ceux-ci p e u v e n t ê t r e encroûtés .b i e n que leur roche-mère soit un grès calcaire ou non caloaire). Dans ce dernier cas, l'origine das
carbormtes
est sûrement al:lochtone,rir&
'des
marnes associees.Les grès du Miocène et du Miop'liocène c o n t i e n n e n t u n e proportion considéruble d'argile.
Dans l e nord
Bu
'pays, l e u r s af+lsure,men,ts .en font la roche-mère de sols b r u n s calcaires. Dans ,l'Atlas, i l s supportent des sols isohumiquescha-
tain-rouges ou c h a t a i n s comprenant .un h o r i z a n d,'crccurnidlation du cali- Caire-glus ou mains indur& Toutefois, on ignore #encore l e u r p a r t i c i p a t i o n à la rubéfa,ction d e oes sols. 'Les grès dunaire's, attribués a'u quoternaire moyqn, s0n.t constitués p a r Leur dissolution amène
IQ
formation' d e sols ca1cimor;phes rendzi,ni- formes re,posant sur des encroûtements e t des croûtes.P. DIMANCHE
a cbservé qu'en r e l a t i o n avec I'.insta~CIation dela
végétation ,naturejlle,il
se produisait u n e décarbonatipn profonde des dunes actuellemenlt fixées.En
effet, sur les cordons les p l u s anciensdu Cap
Bon e t d e la côte d e Tabarka 6 Bizerte, id est ais6 de constat.er l'existence dle véritdbles formes d e k a r s t dont les poches sont remplies p a r u n e terra-rassa argilo-sableuse.-
. des m l i t h , e s calcaires.
15
26. -
Les conglomérats e t les croûtesLes congilomérats sonlt ' f r é q u e n t s dans différeates series
du
sédbmep taire tunisien. Au cours d e leur démolition, ils entre,nt dans l e groupe des roches calcaires tendres. Ceuxd'u
Quaternaire anciqn f o r m e n t les assises des crêts qui d o m i n e n t les grands piedmonts ou les grands glacisdIu
nord, 11s sont d8u.rcis par umn c i m e n t calcaire en forme d'en,croûtememt souvent épigenisé e n calcite. C e u x de lo zonedu
flysch sont enrobés da,ns une m a t r i c e ferrugineuse aya8nt l'aspect d'une limonite.Tous libère.nt Leurs c o n s t i t u a n t s par désagrégation. L e u r apport dans la mise en place des roches-mères demeure cependanit
I
ilmité.Les croûtes, calcalires dans l e nord. ou gypseuses d a n s clerbaines
rd-
gions
d,u
ce'ntre tunisie,n, occu'pent une surface ext#rê'mement i'mporta'nte dans les piedmmchnts e tIÆS
, p l a h e s d e Tunisie. Leur élaboration procède d e la pédogenèse quaternaire'.Elles p e u v m t ,
à
I,ew tour, servir de roche-mèresà
de5sols
d'évolution récente,d'u
type rentdzitnitorme dains I'ense,mbledu
Ipays. Leur désagréga- tion restitue au sol les 61éments minérauk qui les ,constitluent.On
n e pe.ut guère par'ldr, dans I'état actue,l des connaissances, dbdtération.111.
-
LE MODE,LEDU
RELIEF"La
morphologie d'une région est l a résultante d e l'action des d i f f é - rents facteursCI i
matiques, géologiques, biologiiqujes (végétaltion, hamm!e),
action, qui s'est déroulée tout au
,long du
quaternaire, provoquant I'érosion des massifs montagneux,le
tra,nsport des matériaux arrachés et I'eur dépôt à l'aval. A i n s i s'est créé un modelédu
paysagq auquel la répartition dessols
est é t m i t e m e n t liée.II
est donc essentiel d'a,nalyse*r'les
éléments diu paysage tunisie'n avalnt d'aborder I'étude des sols. Suivant'la
,nature des facteurs, nous disti'nguerons:
-
Les f a r m a t i o n s continentales : montagaes(ou dj&sls)
e t c ~ l l i n e s avec leurs versants, glacis, terra,sses d'e r i v i è r e (ou :Oue'ds), dépressions sa- lées ou non, e n f i n formations dunaires qui, a f f e c t e n t t o u t e #la Tunisie;-
Les formations côtières qui se composentde
plages e t d eduriep
littorales.-
1.1. -
FORMATIONS CONTINENTALES1. -
Les montagnes(djebels)
et leurs versants :Le
relief m o n t a g n e u x d e la Tunisiedu Nord
lestle
rBsultalt d e ladou-
b l e orogén,èse oligomiochne e t pliovil,lafranchienne. C e t t e dernière, e n par- tic,uli,er, s'exerçantsur
d,es couches sédi'mentaires (.les roches Bruptives é t a n t b peu près absentes e,n Tunisie) où a l t e r n e n t ccrboaires d u r s compétents e t ' couches p l u s tendras plastiques incompétentes, a, )contribué b~l'édificatim du
relief actuel.On,
y retrouve les formes classiquesdu
rellief jurassien:
m o n t s rare- m e n t conserv6s (monts d e Malktar)où I
a,su;rface s t r u c t u r a l e 'c1 Bí5 &formée en dômes, combes pa,rfois t,rès vasites (DjebelBou Khi:l,
B l e d e tThil
pr&s de B o u Arada,) ou bsuton8n,ière(Djebel
Abderrahmane dansle Cap Bon).
Lesformes monoclimdes sont la,rgemsnt représentées : cuesta, c r ê t e t barres sont des d é m e n t s apparewts, 'd'ans le paysage tunisien.
La répartitimon des sols reflète p a r f a i t e m e n t les ,différentes formes du relief e t la n a t u r e 'de la lithologie. Dans I'Ie,nsemble, l'es m o n t s ne p o r t e n t pas de limans quaternaires e t I.es sols calcimorphes qui les couvrent .prennent directe.msnt naissance à p a r t i r de la roche. Les b r m e s monoclinales, cues- tas, crêts
et
ba'rres, présentent d e u x versants dissymétriques. L a surface structurale, plus lentement e t p l u s ,diifficil,ement attaquée, p o r t e les,sols
iles p l u s minces, les plus érodés. Sur le front couvert d'éboulis. souvent mélangés ù la roche sous-jacente pl.us tendre on trouve dessols
plus, profolnds, d'au- tant plus évolués qu'ils sont plus anciens. Les, barres s o n t des, couches dures f o r t e m e n t re'dressées. En Tunisife, ell,es 'prennent l e .nolm évocateur dle (( Sif 1)(sobre recou,rbé). Les sols y son,t le plus souvent squelettiques (Djebe.1 Mun- char, Skrira
...).
~DCpôts caililcwteux fni.q,u:emenk encroûltés Limions afrgil.eux rouges
à ta,ah,es calcoires
12. - bes g'kcis
Froid rigou,reux Riss .
Pluviorl ' Mindell
Aux versants modelés dans la roche géologique succèdent vers l'aval, les glacis de piedmont (glacis d'accumutlatian o u {gilacis &&osion). En zone a r i d e e t semi-aride, la p l u p a r t dies glacis sont complexes e t on peut y dis- t i n g u e r des formes reliques emiboîtées. Le dknarmbrement des glacis Btagés e t des terrasses d'oued a permis aux géographes marocains d e séparer une serie de niveaux quaternlaires dont ils a t t r i b u e n t Ita formation b des périodes climatiques plus humides atppelées p l u v i a ~ x auxquels
ont
succédé des pé- riodes seches ouinkrpliuvialux
p e n d e n t lesquelsl'krQsiQn
l i n k r i r eincis&
les glacis
du
pluvial p r é c 6 d m t . E t a n t appelés au cours de c e t t e étude à en utiliser les termles, nous rappelons dans l e tableau ci-dessousla
succes-) sion des pluviaux Quaternaires marocains ainsi a u e leur cOrresDondance
Blacai I les h&érom.&tr iques peu' encroûtées
avec les glaciations quaternaires (d'après
G.
BEAUDET,G.
M A U R E R e tA.
RUELLAN,
1967).
Fvoid /ntbense Günz '
I
Pluxio,ux1
Dépôts e t sols c a r a d r i s - 1 Tmendalnue cll,motique IEqruivol(en,t e,u,roobnI
D6ppbt-s fins et co~,lloutis enmûtés
Congloimérms foptement encroÛf6-s
k
Rha,rbien?
(3
Première mainifestamion Viillafiranchlien
froide supér,ieur Danube ?
Creus'ement
I
Creusementniques probable
Li3mons gris (Tirs) Léger r of r aic hissemen t Néo-Würm
sa'ns acculmuilahion noTable d e callcalirie
I
Tensiftien Creusemsn~tCreusement