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Cours infections respiratoires basses

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Infections respiratoires basses d’origine extra-hospitalières

Epidémiologie, sémiologie et diagnostic

P.Germaud

2005

(2)

Généralités:

• Grande fréquence répartition: 92 % infections bronchiques,

8 % pneumonies, 400000 pneumonies/an dont 1/5 hospitalisées

• Connaître :

Malade: épidémiologie, comorbidités, sémiologie Germes: résistances naturelles et acquises

Antibiothérapie:

spectre/pharmacodynamie/tolérance

• Ecologie : préserver les antibiotiques en évitant les antibiothérapies inutiles ou mal prescrites

(3)

IRB : les questions

• S’agit-il d’une infection respiratoire basse ?

• Infection bronchique ou pulmonaire voire pleurale ?

• Antécédents du patient : âge, facteurs de risques ?

• Signes de gravité ?

• Hospitalisation ?

• Examens complémentaires ?

• Traitement, CAT ultérieure ?

(4)

PLAN :

• Bronchite aiguë

• Surinfection bronchique de BPCO

• Pneumonie

• Abcès pulmonaire

• Pleurésie purulente

(5)

BRONCHITES AIGUËS

• Etiologies :

virus : Influenza (hiver), VRS (hiver), rhinovirus (automne, printemps), Parainflenza, coronavirus, adénovirus

occasionnellement : Mycoplasma pneumoniae, Chlamydia pneumoniae, Bordetella pertussis…

• Surinfection bactérienne possible : H. influenzae, S. pneumoniae, S. aureus

(6)

Bronchites aiguës : diagnostic

Diagnostic clinique : Fièvre, syndrome grippal +/- atteinte VAS Toux +/- expectoration muqueuse +/- Brûlures rétro-sternales, douleurs

thoraciques

Examen normal ou râles bronchiques

(7)

BRONCHITE AIGUË

• Abstention d’antibiothérapie : Pas d’efficacité significative / placébo

Absentéisme professionnel non modifié

Induction de la résistance aux antibiotiques Effets indésirables…

• Traitements symptomatiques : antipyrétiques…

corticoïdes inhalés à discuter pour toux résiduelle prolongée (hyperréactivité bronchique post

infectieuse)…

• Education du malade, de son entourage pour éviter AB abusive et contagiosité

(8)

Surinfections bronchiques BPCO

• Toute exacerbation n’est pas d’origine infectieuse

• Patients souvent colonisés par bactéries

Les germes et la fréquence des infections dépendent de l’importance du SVO

• Bactéries : H. influenzae, S. pneumoniae,

M.catarrhalis, puis S. aureus, BGN, pyocyaniques, Place virus, germes atypiques ?

(9)

Signes cliniques

• Critères d’Anthonisen (Ann Intern Med 1987)

Purulence expectoration (couleur, viscosité)

• Volume expectoration

• Majoration dyspnée

• +/- infection VAS (sinusite), rare fièvre

• Examen : râles bronchiques d’encombrement ou bronchospasme

(10)

EXACERBATION BPCO : SIGNES DE GRAVITE

• Antécédents : comorbidités (cœur, foie, rein…) gravité syndrome obstructif : VEMS, dyspnée

d’effort, nombre exacerbations / an (>3), hypoxémie,

• Hyperthermie, signes respiratoires : RR > 25, cyanose, tirage respiratoire, signes cardiaques droits, RC > 120, troubles conscience

• DEP < 100 ml/mn

BGA : PaO2 < 7,8 kPa, hypercapnie

(11)

Examens complémentaires

NON, sauf si

• Suspicion pneumonie (fièvre élevée…) radiographie

• Résistance aux antibiotiques : examen expectoration

• Signes de gravité = hospitalisation

Rx, BGA, biologie standard, voire examen

expectoration…

(12)

INFECTIONS BPCO :

DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

• Causes d’exacerbations non infectieuses (40%) : insuffisance cardiaque gauche, arythmie, embolie pulmonaire, cancer, médicaments (bêtabloquants,

dépresseurs respiratoires), allergie, irritants bronchiques,

reflux gastro-oesophagien…

(13)

PNEUMONIES

• Etiologies courantes :

pneumocoques (1er rang, 1ère cause mortalité), Mycoplasma pneumoniae, Chlamydia

pneumoniae, Legionella, virus 20 à 25%

• Age>75 ans, comorbidités : pneumocoques, H. influenzae, S. aureus, BGN entérobactéries, Klebsiella pneumoniae, entérobactéries

• Pneumonies d’inhalation, mauvais état dentaire, obstruction bronchique : anaérobies

(14)

SIGNES SUGGESTIFS PNEUMONIE

• Signes d’infection respiratoire basse :

• Fièvre > 37.8°, RC > 100/mn

• toux +/- productive,

• Dyspnée RR > 25, douleurs thoraciques

• impression globale de gravité

• Crépitants en foyer, syndrome condensation

Confirmation atteinte pulmonaire par radiographie

• Diagnostic étiologique probabiliste

(15)

Diagnostic étiologique probabiliste :

• Pour orienter l’antibiothérapie de première intention, on recherche les signes cliniques et radiologiques en faveur :

• Pneumonie typique (pneumocoques…)

• Pneumonie atypique (mycoplasme, virus…)

• Pneumonie à Legionella

• Ces signes ne permettront pas toujours la distinction

(16)

Arguments en faveur pneumonie typique à pneumocoques

• Début brutal : fièvre élevée, frisson solennel, douleur thoracique

• Expectoration rouillée

• Herpès naso-labial

• Syndrome de condensation

• Infiltrat alvéolaire +/- systématisé

(17)

Pneumonie lobe inférieur droit

signe de la silhouette, bronchogramme aérique

(18)

Aspect moins typique

(19)
(20)

épanchement pleural parapneumonique

• Inflammatoire

• Purulent

(21)
(22)

PEUMOCOQUES : RESISTANCES 1999

• Bactérie multirésistante responsable d’infection communautaire

• Modification PLP, différence de sensibilité selon la Bêta-lactamine

• 44 % souches PSDP

• 26 % souches non sensibles amoxicilline

• 17,1 % souches non sensibles céfotaxime

• amoxicilline à 3g/j reste efficace actuellement

(23)

Mycoplasma pneumoniae modèle pneumonie atypique

• Sujet < 4O ans

• Contamination interhumaine

• Tableau progressif, pseudogrippal, VAS, toux

Signes extra-pulmonaires:

ORL: pharyngite, sinusite, myringite bulleuse cutanés : morbiliforme, pétéchies, maculo-

papulaire…

digestif (hépatite…), cardiaque, neurologique…

• Biologie : agglutinines froides, anémie

hémolytique, perturbations hépatiques, rénales

(24)

Opacités alvéolaires, intertitielles disséminées

(parfois miliaire), épaississements parois bronchiques

(25)

Diagnostic : clinique

Autres éléments : Résistance bêta-lactamines

Séroconversion x 4 IgG, IgM élevés (diagnostic tardif) Cultures difficiles SP4 > 6 jours

PCR non standardisée

(26)

Pneumonie à Chlamydia

Chlamydia psitacci : contage oiseaux

• Chlamydia pneumoniae : interhumain 10 % des pneumonies

Clinique : progressif, pharyngite, voie rauque toux résiduelle

Diagnostic : culture écouvillonnage naso-

pharyngé postérieur, PCR, séroconversion

(27)

Pneumonie à Legionella

• Contamination hydro-aérique d’origine communautaire voire nosocomiale

déclaration obligatoire

• 4ème rang, 2ème pour mortalité

• Facteurs de risques : tabac, immunodépression…

• Signes évocateurs : début brutal, signes cérébraux

(confusion…), digestifs (douleur, diarrhée), musculaires

• Rx : foyers multiples alvéolaires, parfois arrondis

• Biologie : lymphopénie, hyponatrémie, atteinte hépatique/rénale, CPK élevés

• Diagnostic : antigène urinaire, direct immunofluorescence, culture BCYE, sérologie

(28)

TDM Thorax :

infection à Legionella pneumophila 1

(29)

Pneumonie : diagnostic

• En l’absence de signes de gravité, le traitement est probabiliste

• Le seul examen complémentaire est le cliché du thorax

• Les bilans biologiques, en particuliers

microbiologiques sont réservés aux formes graves (plus rares) et aux diagnostics

différentiels

(30)

BILAN DIAGNOSTIQUE

Indications : immunodéprimés, pneumonie excavée, échec antibiothérapie, gravité

Mais ne pas retarder l’antibiothérapie probabiliste

Bilan : NFS, CRP, urée, Pr, natrémie, BGA, hémocultures, +/- BH, CPK, agglutinines

froides, antigène soluble urinaire Legionella, sérologies

Discuter : ECBC, recherche mycobactéries, fibroscopie, ponctions pleurales

(31)

Pneumonies hospitalisées : études bactériologiques

Méthodes non invasives :

hémocultures, antigènurie Legionella, Examen expectoration : direct germes, PN, peu de

cellules épithéliales + cultures > 10 7 cfu/ml (pneumocoques, recherche mycobactéries…) Ponction pleurale si épanchement suffisant

(32)

Méthodes de diagnostic invasives fibroscopie bronchique

Brossage protégé : importance examen direct, cultures >10² CFU / ml

(sensibilité : 55 %, spécificité : 80 à 90 %)

LBA :

(> 90 ml injecté, qualité = rendement > 50 %) : direct > 5 % germes intracellulaires, cultures > 10⁴

( meilleure sensibilité, mais spécificité moins bonne) Aspiration bronchique :

cultures > 10⁵

(33)

PNEUMONIE : DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

• Tuberculose, parasitoses, germes opportunistes

• Embolie pulmonaire

• Cancer broncho-pulmonaire

• Œdème pulmonaire cardiogénique ou lésionnel

• Pneumopathies immuno-allergiques : environnement, médicaments, Pneumopathie à éosinophiles

(34)

Tableau clinique de pneumonie résistante aux antibiotiques

(35)
(36)

Abcès pulmonaire

• Facteurs favorisants : éthylisme, diabète syndrome inhalation, stase bronchique (tumeur,

corps étranger, bronchectasies), nécrose tissulaire (infarctus, traumatisme), infections dentaires,

sinusiennes, conditions hygiène…

• Effet inoculum justifiant antibiothérapie initiale par voie IV

Anaérobies > 50 % (Prevotella,

Peptostreptococcus, Fusobacterium, Porphyromonas),

• Aérobies : cocci G + (streptocoques, staphylocoques), B.Gram -

(37)

Clinique

• Homme > femme, 50 ans

• Terrain favorisant à rechercher

• Foyer fermé (fort inoculum bactérien), vomique (rupture de l’abcès dans une bronche), foyer

ouvert

• Début progressif, hyperthermie + AEG

Toux, expectoration purulente, parfois abondante voire fétide, +/- douleurs, hémoptysies

• Crépitants +/- râles bronchiques

(38)

Aspect radiologique : abcès du poumon

Opacité ronde, excavée, niveau liquide

(39)

Compléter le bilan:

• NFS (Augmentation PN), CRP

• Rechercher dénutrition (albuminémie…), urée ionogramme, glycémie

• Discuter intérêt TDM

• Hémocultures

• Fibroscopie : cause favorisante (cancer, corps

étranger..), bactériologie (germes anaérobies et aérobies)

• +/- transpariétale

• Bilan général

(40)

Pleurésies purulentes

(41)

Pleurésies purulentes : une urgence

• Antibiothérapie

• Evacuer la plèvre

• Kinésithérapie, état général, comorbidités

(42)

Germes isolés

½ : aérobies, prédominance Streptococcus (groupe milleri, pneumocoques…), Staphylococcus aureus

Bactéries Gram- : Klebsiella, E. coli, Proteus, H.

influenzae, Pseudomonas

¼ : anaérobies : Peptostreptococcus, Prevotella,

Fusobacterium nucleatum, Porphyromonas, Bacteoides

fragilis (rechercher porte d’entrée digestive)

¼ : association anaérobies + aérobies Attention Streptococcus groupe milleri et anaérobies

• Autres germes rares : Actynomyces, Eikenella corrodens

(43)

Diagnostic : difficultés

• Evolution en 3 phases :

exsudative liquide clair (PNN<10000/mm3) Fibrino-purulente trouble (PNN>20000/mm Collection plèvre épaissie, cloisonnement

• D’aspect « primitif » : rechercher inhalation, rupture oesophagienne, abcès sous phrénique, iatrogénie, traumatisme, bactériémie,

immunodépression, cancer pulmonaire ou oesophage …

Souvent complicant une pneumonie

(44)

Clinique

• Signes infectieux fréquents

• Altération état général

• Syndrome pleural

(45)

Radiologie

• Cliché thorax face et profil

• Si diagnostic radiologique non évident Echographie pleurale :

Permet d’évaluer l’importance de l’épanchement, sa localisation, son

cloisonnement et de guider ponction ou

drainage

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(47)
(48)
(49)

Place du TDM : épanchement cloisonné à plusieurs poches, difficile à évacuer, recherche lésion pulmonaire sous-jacente

(50)

TDM : une place prépondérante

pour évacuer pleurésie purulente cloisonnée

(51)
(52)

Etude liquide pleural

• Exsudat

• pH < 7,2 (non pathognomonique)

• Glycopleurie : < 2,2 mmol/l ( 40 mg / l)

• LDH > 3 x normale ( > 1000 UI)

PNN > 20000 / mm3

Etude bactériologique

(53)

Etude bactériologique

• Avant antibiothérapie, condition aseptie

• Volume > 2 ml, éviter contact prolongé O2, transport rapide au laboratoire > 2 heures, à 20 °C, ne pas mettre au froid

• Préciser les recherches spécifiques (anaérobies)

• Examen direct + cultures dont milieu en anaérobiose, cultures prolongées

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