HAL Id: jpa-00237740
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Submitted on 1 Jan 1881
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Nouvelle pince à tourmalines
M. Bertin
To cite this version:
M. Bertin. Nouvelle pince à tourmalines. J. Phys. Theor. Appl., 1881, 10 (1), pp.116-119.
�10.1051/jphystap:0188100100011601�. �jpa-00237740�
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au-dessous de
o°,
lepsychromètre
devient très difficile à observeret ses indications entrainent souvent une erreur de 15 à 2o unités
sur le chiffre de l’hunmidité relatives.
Enfin dans des climats
particulièrement
secs, enAlgérie
et enEspagne
parexemple,
il devientégalement impossible
decompter
sur le
psychromètre
dès que la différence detempérature
des deuxthermomètres
dépasse
i 2°. A maconnaissance,
aucuneexpérience
de vérification n’a été faite dans ces conditions.
En
résumé,
lepsychromètre,
sousquelque
formequ’on l’emploie, peut donner
d’assezbonnes indications entre les mains d’observateurssoigneux,
dans nosrégions,
tant que lapression atmosphérique
nes’écarte pas
beaucoup
de760mm,
que le thermomètre mouillé est au- dessus de 1° ou2°,
et que la différence des deux thermomètres resteinférieure à
12°; mais,
dèsqu’on
s’écarte de cesconditions,
les for-mules ordinaires deviennent illusoires.
Il y aurait lieu de
reprendre
l’étude dupsychromètre
sur lesmontagnes
et dans les contrées oû la sécheresse de l’air estgrande
et la
température
élevée.NOUVELLE PINCE A TOURMALINES;
PAR M. BERTIN.
La
pince
à tourmalines est leplus simple
de tous lesappareils
de
polarisation;
mais elle doit à sasimplicité
mêmequelques défauts,
et enparticulier
soncliamp exigu, qui
nepermet
de s’en servir que pour un bienpetit
nombre de cristaux. J’ai cherché àaugmenter
cechamp,
parceque j’ai éprouvé
le besoin de le faire dans mes recherchesparticulières, et j’y
suis parvenu enappliquant
à la
pince
à tourmalines unepartie
des lentilles dumicroscope polarisant.
Le
microscope polarisant
est, comme onsait,
formé de deuxparties :
lapremière
se compose dupolariseur
et dufocus ;
laseconde est formée par le
microscope
etl’analyseur.
Lepolari-
seur et
1 analyseur, qui
sont auxextrémités,
sont despièces
d’assezgrand volume;
si on lesremplacalu
par deux tourmalinesplacées
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0188100100011601
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entre le f ocus et le
microscope, qui
seraient encoresimplifiés, l’ap- pareil
deviendraitbeaucoup plus petit
et serait tout à faitportatif.
Tel est le
principe
de la nouvellepince
à tourmalines. Elle estrepré-
sentée en demi
grandeur
dans lesfig.
1 et 2. Lapremière
est unecoupe; la seconde
représente
la face antérieure.Fig. i. Fig. 2.
Les tourmalines sont
portées
sur deuxsupports
S et S’. Lepremier, S,
est fixé dans un manche enéboniteM,
que l’on tient à la main et que nous supposerons vertical. Lesecond, S’, peut
êtreéloigné
dupremier
enpressant
sur un boutonB,
àtige carrée, qui glisse
dans uneglissière
à ressort G :disposition empruntée
àl’ancien
microscope
solaire de Soleilpère.
C’est entre ces deuxsupports
que l’onplace
les cristaux à observer.Le
premier support, S, porte
lepolariseur
et sonfocus,
et, parconséquent,
il doit être tourné contre la lumière. Il se termine parun anneau
P,
danslequel
est enchâssée la tourmalinepolariseur T, qui
est fixe etréglée
de manière que son axe soit horizontal ouperpendiculaire
aû manche M. En avant de la tourmaline se trouvele
focus,
formé par une demi-boule L et une lentilleplan-convexe
L’ : c’est le focus du
microscope polarisant simplifié. Remarquons,
en passant, que la
première lentille, L, pourrait
êtreajoutée
utile-ment aux
pinces ordil1aires;
ellen’augmente
pas lechamp
de l’in-strument, mais elle sert de
disperseur
pour la lumière incidenteet permet de voir les
franges
le soir à la lumière d’unebougie
etle
jour
en fixant ledisque solaire,
cequi
leur donne un éclatincomparable.
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. Le
disque P, qui porte
tout lesystème,
a 3Jmm dediamètre,
cequi
est à peuprès
la dimension deslièges
carrés surlesquels
sontmontés les
cristaux,
de sortequ’on
est un peugêné
pour tournerces
lièges
entre les deuxsupports.
Il faudra donc diminuer le dia- mètre de lapince,
soit en rognant la lentilleL’,
soit en diminuantla tourmaline
T, qui
n’a pas besoin d’être aussigrande.
Le
disque A, qui
termine lesupport
mobileS’,
estplus grand
que l’autre : il a45mm
de diamètre. Il estreprésenté
vu de face dans lafig.
2. Sa circonférence est divisée en seizeparties,
et laligne
duzéro est verticale ou
parallèle
au manche M. Cedisque
estpercé
d’un trou rond dans
lequel
tourne la monturequi porte
le reste del’appareil,
savoir la tourmalineanalyseur T’, l’objectif
du micro-scope,
composé
des deux lentilles Let L’, identiques
à celledu focus,
et enfin un oculaire
positif
O. La monture de tout lesystème porte
un trait de
repère 1,
et la tourmalineanalyseur
T’est fixée de manière à avoir son axedirigé
vers cetrait,
defaçon qu’on peut toujours
lire sur le cercle divisé
l’angle
des deux tourmalines.Ainsi,
dansla fig.
2, l’indexI,
étant auzéro,
nousindique
que les deux tour- malines sont croisées. Cette connaissance del’angle
des tour-malines me
paraît indispensable
dans l’étude desfranges,
et latourmaline analyseur devrait
toujours
être montée sur un cercle divisé.L’appareil
a été construit sur mes indications par M.Ducretet;
mais il n’a pu
procéder
que partâtonnements,
le calcul d’unsystème,
aussi
compliqué
de lentilles meparaissant impossible.
L’oculaire0,
notamment, a étépris
au hasard sur unelunette;
il a 15mm defoyer:
il estpossible qu’une
autrelongueur
focale soitplus
conve-nable. Je considère cette
pince
comme trèsimparfaite ;
sije
ladécris
aujourd’hui,
c’est pour la faire connaître aux constructeursd’instruments
d’Optique,
dansl’espoir qu’ils parviendront
à l’amé-liorer.
Mais,
tellequ’elle
est, elle suffit pourl’usage auquel je
ladestinais,
etje
laregarde
comme unprogrès déjà
notable surl’ancienne
pince
à tourmalines.Celle-ci,
eneffet,
est très limitéedans ses applications.
Pourqu’elle puisse
servir à observer lesfranges
d’uncristal,
il faut que.
ce cristal soit suffisamment
épais
et quc ses dimensions latéralesiic soient pas
trop petites,
tandisqu’avec
lanouvelle pince je
vois très bien les
franges
d’un cristalqui
n’a que 2mm de diamètre et119
f
de millimètred’épaisseur.
Le cabinet dePhysique
de 1"École Norn1alepossède
une belle collection de cristaux uniaxes : laplu-
part
ne donnent rien av ec l’anciennepince,
tandis que tous donnent desfranges
avec la nouvelle.C’est bien autre chose avec les cristaux biaxes : aux conditions de dimension et
d’épaisseur qui
sont nécessaires pour les observer dans lapince ordinaire,
il fautajouter
un faible écart des axes.Avec la
pince
ordinaire on nepeut
observer que deux cristauxhiaxes,
le nitre et leplomb
carbonaté.L’angle
extérieur des axes est de9°17’
dans lepremier
et de16° 44’
dans le second. Les axesdu
plomb
carbonatéapparaissant
à la limite duchamp,
onpeut
donc dire que cechamp
est limité à17°
dans lapince
ordinaire.L’arragonite,
avec ses axes à30°50’,
nepeut plus
êtreobservée,
tandis
qu’avec
la nouvellepince
on voit très bien lesfranges
d’unetoute
petite
lame decalamine,
dont les axes sont écartés de78°
2o’.Ainsi,
onpeut
estimer lechamp
del’appareil
à78° .
Je voudraispouvoir
allerplus
loin :je
voudrais atteindre 85° pourpouvoir
observer les
franges
siremarquables
des sels deSeignette. Je
m’encontenterais et
je
laisserais volontiers de côté les cristaux à axesplus écartés,
en les réservant pour lemicroscope polarisant.
CONSTITUTION DE LA FLAMME DE LA
LAMPE
BUNSEN ET QUELQUES MODI- FICATIONS APPORTÉES A LA CONSTRUCTION DE CETTE LAMPE;PAR M. A. TERQUEM.
La flamme que l’on obtient avec la
lampe
Bunsen est, comme l’onsait,
creuse dans unegrande partie
de salongueur,
ce donton
peut
s’assurer à l’aide d’une toilemétallique placée
dans laflamme, qui présente
un anneauincandescent,
avec une tache ob-scure au centre. De là des difficultés
particulières
pour obteniravec ce brûleur des
températures très élevées,
car laflamme,
à causedu cône creux
qui
en occupe le centre,présente
unegrande
sur-face de contact avec
l’air ;
deplus,
un creuset, parexemple, placé
dans cette