HAL Id: jpa-00238318
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Submitted on 1 Jan 1885
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Note sur la théorie des appareils téléphoniques
Vaschy
To cite this version:
Vaschy. Note sur la théorie des appareils téléphoniques. J. Phys. Theor. Appl., 1885, 4 (1), pp.124-
132. �10.1051/jphystap:018850040012401�. �jpa-00238318�
124
dans un tube refroidi. Dans la
disposition
quej’ai adoptée,
le ser-pentin
faitpartie
durécipient,
il suffit de le refroidir pour obtenir lacondensation,
absolument comme si lerécipient,
souvent trèsvolumineux, qui
contient le gazcomprimé
était refroidi tout entier,ce
qui
est presqueimpraticable
dans le cas oû l’on doit se servird’acide
carbonique
oud’éthylène.
Lorsqu’on prépare
laneige carbonique
au moyen del’appareil
que
je
viens de faireconnaître,
on constate que de nombreuses étincellesélectriques jaillissent
despièces métalliques qui
entou-rent le bouchon. Le frottement des
parcelles
d’acidecarbonique
contre les
parois
d’ébonite détermine laproduction
de l’élec-Lricité,
comme lesgouttelettes
d’eau dans la machined’Armstrong.
Grâce aux
perfectionnements apportés
par M. Deleuil à la con-struction de
l’appareil
deThilorier, qui
est actuellement à l’abri detout
danger d’explosion,
et surtout au bon marché de l’acide car-bonique liquide qui
estpréparé
industriellement àl’étranger,
laneige carbonique
est devenue unagent
de refroidissement éner-gique
et d’unemploi avantageux.
J’aipensé
être utile auxphysi-
ciens
qui
auront àpréparer
degrandes quantités
d’acide carbo-nique neigeux,
en leur faisant connaîtrel’appareil
habilementconstruit par 31. Ducretet.
NOTE SUR LA
THÉORIE
DES APPAREILSTÉLÉPHONIQUES ;
PAR M. VASCHY.
Je me propose de
développer
dans cette Note un essai de théo-rie
mathématique
desappareils téléphoniques
dans le cas où lessons émis sont continus et de hauteur constante. Si le timbre d’un
son transmis n’est pas altéré
sensiblement,
cequi
est suffisamment vrai pour une bonne transmissionordinaire,
c’est que les appa- reilsemployés n’apportent
pas de timbre propre, et l’onpeut
sup- poser, parconséquent,
que leurs divers organes ont un mouve-ment vibratoire semblable à celui de la source sonore.
Enparticulier,
si le mouvement vibratoire de la source est
simple
et estreprésenté
par la formule ,
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018850040012401
m étant la hauteur du son, le mouvement dBu1
point quelconque
2R
des
plaques
vibrantes se réduira sensiblement à uneexpression
semblable:
b étant
proportionnel
à Cl.Je vais
démontrer,
enpartant
de cettehypothèse,
que le rôle des diversappareils employés
consiste à faire naître dans le circuittéléphonique :
r° une force électromotriceinduite, proportionnelle
à
l’amplitude
du mouvement vibratoire de la source; 2’ une aug- mentationapparente
de résistance et deself-induction;
de tellesorte que, si l’on
désigne
par Ee la somme des forces électromo- tricesprimaires
ouinduites,
par il et ii la seH-induction et la résistance totales ducircuit, par i
1 intensité du couranttéiépho- nique,
cette intensité pourra se calculer par la formule suivanteau moins dans le cas ou la
capacité électrostatique
de laligne
sera
négligeable.
En second
lieu
1 intensité du courant étantcalculée,
il resteraà calculer l’intensité
correspondante
du son émis par lerécepteur
et, s’il y a
licu,
le rendement dusystème téléphonique.
Cas d’un
téléphone
Bell transmetteur ourécepteur.
- Si laplaque
du transmetteur est soumise an’B.. Migrations d’une sourcesonore, le mouvement vibratoire des couches d air en contact avec
elle étant
représenté par f = f0 sin m (t - t0),
1 aplaque
entre envibration et l’un de ses
points,
choisiarbitrairement, éprouve
undéplacement périodique ô proportionnel
àJo (lo
étant considérécomme un infinitnent
petit)
et depériode
27:. m Les autrespoints éprouvent
desdéplacements
différents de 0 par laphase
etl’alnp1i- tude,
mais tousproportionnels à f0.
LaB 1 tesse dt est également
dt
proportionnelle
àf0
et a pourpériode 2R m;
elle est donc de laforme
126
Si le
déplacement
ô estproduite
non par le mouvement vibratoire d’une source sonore, mais par un courantpériodique
d’intensitéi = i0 sin m t - t’),
circulant dans la bobine del’appareil,
onaura de même, pour dt’ do
Les deux causes
précédentes
réunies donnent des effetsqui
se su-perposent,
et3
dt est la somme des valeurs(f )
et(i).
D’autre
part,
la force électromotrice induite dans la bobine estdue à la variation de l’intensité 1 du courant et à celle du
dépla-
cement o de la
plaque.
Ellepeut
donc sereprésenter
parL étant le coefficient de self-induction de
la bobine,
telqu’on peut
le mesurerlorsque
laplaque
reste fixe. La force électromotrice induite due aux vibrations seules de laplaque
est parconséquent
soit
en
posant
Le mouvement de la
plaque
del’appareil
détermine donc : i" une force électronlolrice sproportionnelle
àl’amplitude
desvibrations de la source sonore ; 2° une
augmentation apparente
p de résistance et A de self-induction. Cecis’applique
au cas d’unrécepteur,
sauf que dans ce cas on af0
= o et, parsuite, E
= o.Ainsi se trouve
démontrée,
pourl’appareil Bell,
laproposition
que
j’ai
émiseplus
haut.Les valeurs de
E, p
et À sont trois coefficientsqui
déterminent f0la valeur
électrique
del’appar eil.
Enparticulier,
la considération de o et de )1 est trèsimportante
aupoinl
de vue du rendement del’appareil. Supposons,
parexemple,
que laligne
ait unecapacité négligeable
et un trèsgrand isolement,
et, parsuite,
que l’inten- sité i soit la même dans lerécepteur
que dans le transmetteur.Sous faction de la source sonore
seule,
en circuit ouvert, laplaque
du transmetteur
éprouverait
undéplacement 01 qui
sera donnépar
l’équation (f).
Sous l’action ducourant i,
laplaque
durécep-
teur aura un
déplacement 62 qui
sera donné parl’écjuation (i),
ensupposant
les deuxappareils identiques;
et0
ô1représente
évi-demment le
rapport
de l’intensité du son fourni par lerécepteur
à celle que ferait entendre le transmetteur en circuit ouvert si l’on
pouvait
éviter d’entendre directement la source sonore. Lerapport (ô2)2 représente
donc le rendementélectrique
dusystème.
ô1
Or
ô1
etô2
sontproportionnels
aux valeursde dô dt
fournies par(f)
et
( i).
DoncD’ailleurs,
1 et 1désignant
la résistance et la self induction du circuit endebors
desaugmentations apparentes
p e1 Àqu’apportE
chacun des deux
appareils,
on aOn en
tire,
ausigne prés,
d’où
Le carré de ce
rapport représente
le rendement dusystème
télé-phonique,
telqu’il
vient d’ètre défini. Le dénominateurpourrait s’apheler
la résistance totaleapparente
ducircuit, puisque
c’est le facteur par
lequel
il faut diviser la force électromotrice128
q Vk2 + k’2 m2 f0
pour calculer l’intensitéio-
Le numérateurVp2 + A2 m2
serait de méme la résistanceapparente développée
par les vibrations seules de la
plaque réceptrice
ensupposant
nulles la résistance et la self-induction du reste du circuit.La formule
précédente
montrequ’on augmentera
le rendementen
augmentant
leplus possible p
et À.Mais,
dans tous les cas, ce rendement nepeut dépasser
la-valeur ’ correspondant
au cas oùVp2
-1- A2 m2 est infini. Il restera constant si l’on faitvarier o
et Aproportionnellement
aux valeurs de n et de 1. En sereportant
auxexpressions de p
et de),,
on voit due, pouraugmenter
leursvaleurs,
il faut accroître cellesde q, k1
etk’1,
c’est-à-dires’arranger,
d’une
part,
de manière que, pour undéplacement
donné de laplaque
del’appareil,
la variation(proportionnelle
àq)
duchamp lnagnétique
danslequel
se trouve la bobine soit leplus grande possible;
d’autrepart,
de manière que, pour un courant ondula- toire donnéi,
ledéplacement (proportionnel
uVk2 1 + k2 1 m2)
de laplaque réceptrice
soit leplus grand possible.
Cas d’un condensateur transmetteur ou
récepteur. - Sula-
posons un condensateur de
capacité
C intercalé dans un circuittéléphonique
etpolarisé
par unepile
de force électromotrice E(système
de 31.Dllnand, etc.).
A l’état de repos, laquantité
d’élec-tricité accumulée sur le condensateur est
Pendant le passage du courant
ondulatoire,
laquantité Q
variede q
= q0sin m(t
-t0),
et la différence depotentiel
E des arma-tures varie de Ys = ty
sin m(t
-1. ) .
En outre, le condensateur vi-brant,
si 8désigne
ledéplacement
d’unpoint
d’une armature, tous les ô étantproportionnels,
la variation de lacapacité
seraC’ô,
endésignant
par C’ la dérivée de G parrapport
à ô. On a doncon, en
regardant
q, v, 0 comme des infiniiiienupetits
Comme l’on a
il en résulte, d’où
Que
l’onsupprime
le condensateur en établissant â saplace
unechute
brusque
depotentiel égale
if(E + v),
rien ne serachangé
dans le
régime
du circuit. Donc laprésence
du condensateuréqui-
vaut à une force électromotrice
égaie
à(2013 v),
ennégligeant
laforce constante
(- E) qui
annule celle de lapile.
La valeur de vcontient
ô,
que nous allons calculer.Si le condensateur vibrait sous l’action seule des vibrations de la source sonore, dont
Famplitude
estf0,
on trouverait, comme dans le cas dutéléphone Bell,
que o est de la formeSi,
aucontraire, l’appareil
vibre sous faction du courant ondula-toire
seul,
la force d’attraction entre les deux armatures étant pro-portionnelle
au carré(Q + q)2
de lacharbe,
les vibrations sont tdues à la variation
(2 Q q
+q2)
ousimplement 9-Qq.
Donc S estproportionnel,
d’unepart, à Q = CE,
d’autrepart,
a qo ou, cequi
revient au
même,
àho,
etpeut
s’écrireSi les deux actions
précédentes
seproduisent
en mêmetemps,,
ô sera la somme des
expressions (F)
et(1)
et, parstiiue,
om auraen
posant
La formule de
( ---- ç,)
montre que le condensateur intercale dans le circuit atoujours
pour effet deproduire
uneaugmentation
ap-130
paren te (20131)
de self-induction. En outre, les vibrations de Cm2l’appareil
donnent lieu : i° à une force électromotrice 2 propor-tionnelle,
non seulement àl’amplitude fo
des vibrations de lasource sonore, mais encore à la force E de la
pile polarisante ;
a° à une
augmentation apparente p E2
de résistance et )iE2 de self- induction du circuit. Les valeursde £
, p et À sont trois coeffi-f0
cients définissant la valeur
électrique
del’appareil.
Si le transmetteur et le
récepteur
sont des condensateurs inter- calés dans un circuitunique,
la force électromotrice due aux yj- brations de la source sonore a pouramplitude
et l’intensité
r et 1
désignant
la résistance et la self-induction du circuit endehors de celles que font naître les vibrations des deux
appareils.
Enfin, l’amplitude §2
des vibrations durécepteur
sera,d’après l’équation (1)
d’oit
en
posant
Comme ô1
estl’amplitude
des vibrations du condensateur en cir- cuit ouvert et sous l’action seule de la source sonore, de même que dans le cas dutéléphone Bell, (ô2 ô1)2 représente
enquelque
sortele rendement
électrique
dusystème.
Sonexpression
est la mêmeque dans le cas de
l’appareil Bell,
sauf que p et À sontremplacées
par
pE 2
et ÀE2. Pour accroître lerendement, qui
dans tous les casne
peut dépasser 1-,
on a intérêt àaugmenter
la force électromo-trice
polarisante
E et les valeurs de p et deA,
dont lasignification
est évidente.
Si le condensateur n’était
employé
que commetransmetteur,
on obtiendrait la meilleure transmission en rendant maximum l’inten- sité du courant ondulatoire. On trouve dans ce cas, par un calculsimple,
que la force électromotrice E ne doit pas êtreaugmente indéfiniment,
mais que sa valeur laplus
favorable estet
correspond
au cas où la résistanceapparente V(p E2)2 + (AE2 )2m2,
due aux vibrations de
l’appareil,
estégale
à la résistanceapparente
extérieurevr2 +
l’-’ m2. Ce maximum à donner à E convicntégale-
ment au cas où le condensateur ne sert que de
récepteur.
Enfin remarquons que, avec les condensateurs de même
qu’avec
les
appareils Bell,
aucuneénergie
n’estempruntée
à lapile polari-
sante,
quoique
celle-ci ait pour effetd’augmenter
lerendement
car,
pendant
unepériode (2R), m elle est traversée par des quantités
d’électricité
égales
et designes
contraires.Cas d’une bobine d’induction. - Soient r et 1 la résistance
et la self-induction d’un circuit
primaire, ( e
= cosinlnt)
la forceélec trom o trice
développée
dans ce circuit et i l’intensité du cou- ran tprimaire ;
1 l’intensité du courant secondaire et M le coeffi- cient d’induction mutuelle des deux circuits.La force électromotrice induite dans le circuit secondaire est
M
dt
dt D’autrepart,
le couran t I induit dans le circuitprimaire
uneforce électromotrice NI
dI,
dt de telle sorte que l’on aEn dlflerentlant cette
équation
etreIn plaçant d2 i
dt2par (
- m2)
etd2 I
par(- m2 I),
on adt2
132
De ces deux relations on tire
et, par
suite,
la force électromotrice induite dans le circuit secon-daire est
en
posant
Tout se passe donc comme
si,
le circuitprimaire
étantsupprime,
on introduisait dans le circuit secondaire une force électromotrice
égale
auproduit
de e par le facteurMm = k,
etqu’en Vr2 + l2 m2
temps
ma8joutât
une résistanceégale a t + k’2r)
et une self-induc- tion( - k2 l).
On trouve ainsi unegrande analogie
avec le cas dutéléphone
Bell et du condensateur transmetteur. Ici lesquantités k,
r et 1 sont
susceptibles
de mesures assezsimple.
SUR LA DÉFINITION DES GAZ PARFAITS ET LES
PROPRIÉTÉS
QUI EN
RÉSULTENT;
PAR M. G. MESLIN.
On a coutume de définir les gaz
parfaits
par la relationdans
laquelle
a= 1 273.
Cette définition est
vicieuse,
car laquantité t
se définit elle-méme à l’aide des gaz
parfaits.
D’un autre
côté, quand
on traite diversproblèmes
relatifs auxgaz