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Analyseur mesurant les phases relatives des harmoniques d'un son

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Analyseur mesurant les phases relatives des

harmoniques d’un son

Z. Carriere

To cite this version:

(2)

ANALYSEUR MESURANT LES PHASES RELATIVES DES

HARMONIQUES

D’UN SON Par Z. CARRIÈRE.

Professeur à l’Institut

Catholique

de Toulouse,

Chargé

de Recherches.

Sommaire. 2014 L’analyseur utilisé est du type à battements de courants, décelés et mesurés par l’aiguille

oscillante d’un microampèremètre. Par construction, ce mesureur donne à lui seul, directement, les ampli-tudes des harmoniques d’un son.

Pour obtenir, en plus, la phase relative de ces harmoniques, j’adjoins à cet analyseur un oscillographe

cathodique sur l’écran duquel, grâce à un distributeur de courant approprié (commutateur électronique), paraissent simultanément et la courbe de microphone à analyser et la sinusoïde d’hétérodyne servant à

l’ana-lyse (par battements).

Lorsque il y a battement, on voit sur l’écran une sinusoïde pure se translatant parallèlement au balayage,

à la vitesse d’une période spatiale par battement de l’aiguille d’analyseur. Fixer, par rapport à la courbe à

analyser qui est fixe, la position des sinusoïdes d’hétérodyne, à un instant du battement toujours le même, par

exemple à l’instant d’un maximum, c’est fixer le calage relatif des sinusoïdes harmoniques qu’il faut

com-poser (après leur avoir donné l’amplitude convenable) pour reproduire la courbe à analyser. Présentation de dispositifs répondant à ce programme et indication d’améliorations possibles.

Interprétation de la non dépendance des phases et du timbre d’un son.

1. Calcul des

phases

des

harmoniques

à

partir

des

amplitudes

fournies par un

analyseur.

- La

courbe

périodique /

(t)

étant

développée

en série de

Fourier sous les deux formes

équivalentes :

«n est la

phase

de

l’harmonique n

mesurée à

partir

d’une

origine qui

reste

arbitraire,

mais

qui

est la même pour tous les entiers n. «n -

«, est la

phase

relative

de

l’harmonique n

par

rapport

à

l’harmonique

1

(fon-damental)

pris

comme terme de

comparaison.

Les «n sont donc calculables à

partir

des an et

bn

qu’on apprend,

en

mathématiques,

à déterminer par

approximations

à

partir

de la

courbe /

(t)

exactement

tracée,

ou

qu’on

peut

obtenir au moyen d’un

analyseur

harmonique,

système

mécanique

agencé

pour faire

plus

rapidement

les mêmes

opérations métriques

et

arithmétiques.

Les

analyseurs

sont d’un

prix prohibitif

et les cal-culs de

l’approximation mathématique

fastidieuse-ment

longs.

Au

développement (1) qui

masque le

phé-nomène

principal acoustique

en

introduisant,

non pas une mais deux séries

d’harmoniques,

le

physicien

préfère

la forme

(2)

qui

contient

explicitement

les deux

paramètres An

et oc.

objets

directs de ses études.

Bien que la détermination des ocn soit

généralement

tenue pour accessoire et

négligée,

son

importance

théorique

est incontestable et sa

prise

en considération

peut

préparer

la solution de certains

problèmes

de

transmissions

téléphoniques

modernes

(~).

(1) P. DAVID. L’onde électrique, 1938, p. 316.

J’ai donc cru utile de

développer

une méthode

d’analyse

des sons

donnant,

par mesure

directe,

les

An

et «n de la forme

(2).

Si le coût de l’ensemble des

appareils

que

j’emploie

pour ces mesures est de l’ordre de

grandeur

de celui d’un

analyseur harmonique,

il

convient de remarquer que nombre de ces

appareils,

tels que

oscillographe cathodique

et

hétérodyne,

mi-crophone

condensateur avec son

amplificateur,

sont utilisables pour mille autres mesures et font

partie

de

l’équipement général

d’un laboratoire moderne

d’acoustique.

Je dois ici

exprimer

ma reconnaissance à la Caisse

nationale de la Recherche

scientifique

d’une

part,

à

l’Académie des Sciences d’autre

part,

dont les

impor-tantes subventions m’ont

permis

de

parfaire

cet

équi-pement.

2.

Analyseur

électromagaétique

à battements. - C’est le seul

appareil

à

employer

dont la desti-nation

spéciale

soit

l’analyse

des sons ; pour le

constructeur,

ses indications mesurent les

An

seule-ment ;

pour

moi,

il

est,

de

plus, l’organe

essentiel du

mesureur des ocn.

De cet

appareil électromagnétique

connu, construit

par le Laboratoire

électroacoustique

de

Neuilly-sur-Seine,

la

figure

1

(voir

p.

15)

donne le schéma coté.

On n’a pas

représenté

en détail les circuits d’alimen-tation à

partir

d’une distribution

d’éclairage

alternatif.

Les bornes d’entrée

A1 A 2

gauche

et en

bas)

reçoivent

le courant

représentant

le son à

analyser,

courant

généralement envoyé

par un

microphone

à

travers un

amplificateur

convenable. Réservant le

microphone

pour d’autres

études, j’ai

employé,

pour la mise au

point

de ma

méthode,

le courant modulé par une flamme

chantante,

suivant une méthode

décrite dans la Revue

d’Acoustique

de

1937,

p. 24-50.

(3)

15

Fig. 1.

z Les bornes d’entrée

H1

et

H2

gauche

et en

haut)

reçoivent

le courant d’une

hétérodyne,

à

fréquences

variables de 25 à 10 000 par rotations d’un

condensa-teur solidaire d’un

large disque gradué

en

fréquences.

Le constructeur

(de

Neuilly-sur-Seine) garantit

l’ab-sence

d’harmoniques

à

0,5

pour 100

près, garantie

que

je

n’ai aucun motif d’infirmer.

La

précision

à attendre pour la lecture des

fréquences

laisse à

désirer,

mais est sans

importance

pour les mesures dont

je m’occupe.

Il

s’agit

d’harmoniques

multiples

entiers d’un fondamental

qu’on

peut

con-naître d’autre

part.

Pour ma

part,

je

détermine

aisé-ment,

au millième

près,

la

fréquence

de ce

fonda-mental au moyen d’un

stroboscope réglé

sur une flamme sensible

(1).

Le

voltage développé

par

l’hétérodyne

est de 2

V,

réductible à volonté par bouton de « contrôle de

vo-lume ». On

applique généralement

à

l’analyseur

1 V

qui,

par

construction,

se maintient constant pour

toute la bande des

fréquences

réalisables.

Sont accessibles les bornes du voltmètre

d’hétéro-dyne

de manière à

pouvoir

mesurer

également,

avec le

même

appareil,

le

voltage

du son à

analyser.

C’est au

point

D de la

figure

1 que

s’ajoutent

algé-briquement

les courants

d’hétérodyne

H et de son à

analyser

A. Leur action moyenne est nulle sur le

micro ampèremètre

;J. A

très

amorti,

sauf

lorque

la

fréquence

de H est voisine de celle de l’un des

harmo-niques

de A

(le

fondamental étant le

premier

harmo-nique).

Il se

produit

alors des battements dont la

période

est assaz

longue

pour

influencer ~A

à travers les

lampes

L et L’ servant de redresseurs.

Le mesureur

pA

est un

simple microampèremètre

à

aiguille

dont le zéro est au milieu de l’échelle et dont l’amortissement est rendu très voisin des sa valeur

critique.

Grâce à ce

réglage

et pourvu que les batte-ments soient assez

lents,

l’appareil indique à chaque

instant le nombre de

microampères

admis et dont le

(1) Z. CARRIÈRE. Reuzce d’acoustique, 1932, p. 35.

maximum d’un

signe

donné a lieu exactement à

l’instant où les courants

qui

s’ajoutent

en D sont en

phase

sur une moitié de BB’ donnée

(si

les courants

mélangés

sont en

phase

le

long

de

BD,

ils sont en

oppo-sition de

phase

le

long

de

B’D) .

’ Non seulement la

phase

de l’oscillation de

l’aiguille

de

VA

est exactement celle des battements de courant

en

BB’,

mais encore les

amplitudes

des deux oscilla-tions sont

proportionnelles.

Si h et a

représentent

les

amplitudes

d’hétérod~7ne ,H

et de son à

analyser

A

(pour

l’harmonique

étudié),

le courant de battement

varie d’un maximum h + a à un minimum h-a dont

la différence

2a,

seule

agissante

sur le

microampère-mètre,

mesure bien

l’amplitude

de

l’harmonique

étudié. ,

Le raisonnement suppose

l’aiguille

!-LA

au zéro avant

les battements et passe sous silence les actions des

com-posantes

de A autres que

l’harmonique

étudié et dont

résulte

généralement

un

déplacement

du zéro. A rame-ner

l’aiguille

au zéro sert le curseur J

qu’on

doit

ma-noeuvrer avant

chaque production

de battements.

L’appareil

comporte

un

potentiomètre

K au moyen

duquel

on

peut augmenter

l’intensité d’un

harmo-nique

pour la mesure

duquel l’appareil

ne serait pas

assez sensible. Le bouton K est

gradué

par 2 décibels de 0 à

50 ;

mais des 25 divisions

utilisables,

les

cons-tructeurs autorisent seulement d’en

utiliser

5

consé-cutives. Toute

amplification

de

plus

de 10 décibels

risque

de

produire

des

distorsions,

c’est-à-dire

d’en-gendrer

des

harmoniques

étrangers

au son A. Un

ana-lyseur

du même

type

construit par Siemens

conte-nant,

à droite de

LL’,

des

filtres,

un

amplificateur

et

un redresseur

engendrait,

dit-on,

des

subharmoniques

d’une

importance

de 50 pour 100. Ce grave défaut semble évité dans

l’appareil

de la

figure

1,

dont

je

dispose,

dont

l’aiguille

est

toujours

restée au

zéro,

sauf pour les

harmoniques

des sons étudiés

(de

fré-quence fondamentale voisine de

500).

3.

Oscillographe cathodique.

- Pour la mesure des

phases, j’utilise

un

oscillographe

Dumont,

type

moderne,

à

multiples

boutons de

réglage

installés sur

la face avant de la boîte

métallique

couvrant le tube dont l’écran fluorescent est seul visible à travers une

fenêtre ronde.

J’ai enlevé le

quadrillage

sur

cellophane

tendu dans

cette fenêtre. Je mesure sur l’écran fluorescent

lui-même,

avec les

pointes

d’un

pied

à

coulisse,

les

lon-gueurs

caractéristiques

des courbes ou des

phéno-mènes permanents que

j’ai

à noter. Au

besoin,

et en tous cas pour fixer la

signification

des

longueurs

me-surées,

sur un

papier

transparent

je

relève un

calque

des courbes étudiées.

Faute

d’objectif

d’ouverture

suffisante,

je

n’ai

point

utilisé la

photographie qui,

d’ailleurs,

est sans utilité pour fixer les détails de la méthode que

j’expose.

J’ai été amené à

compléter

l’appareil

ordinaire par

une bobine de déviation dont

je parlerai

et aussi par

(4)

au moyen

duquel

je

fixe sur l’écran fluorescent la

posi-tion des

points

faisant

l’objet

de mesures. Le diamètre horizontal de l’écran est

également

jalonné

par un

trait fin tracé avec une

suspension

de noir de fumée dans une solution

alcoolique

de

copal.

4. Commutateur

électronique

(1).

- C’est un

complément

précieux,

pour moi

indispensable,

de

l’oscillographe cathodique,

sur la

paroi

fluorescente

duquel,

il

permet

de

tracer,

simultanément,,

deux

fonc-tions

périodiques

du

temps,

de même

période

ou de

périodes

différentes ;

pour mon

but,

il fournit les

courbes distinctes des courants H et A dont

l’évolu-tion, pendant

que croît

progressivement

la

fréquence

de H donnera les indications nécessaires et suffisantes

pour fixer les

phases

relatives de chacun des

harmo-niques

rencontrés.

La

figure

2 donne le schéma de

l’appareil

à six

Fig. 2.

lampes pratiquement

réduites à trois

qu’on

a dotées du nombre d’électrodes convenables pour satisfaire

aux conditions du

montage.

On trouvera ailleurs

(1)

une théorie du fonctionnement de

l’appareil qu’il

suffit

présentement

d’envisager

comme un

aiguilleur

à la rencontre de deux

voies, agencé

de manière à

cana-liser vers la sortie

unique

M7V alternativement et

successivement,

à intervalles de

temps

constants,

le courant

d’hétérodyne

arrivant par .H

puis

le courant

d’analyse,

arrivant par A. La

période

de la distribu-tion T est déterminée par les résistances a et p que

règle

un bouton

unique, indépendamment

des

périodes

respectives

de A et de B

qui

restent inaltérées. Aux

instants

0,

r, 2r le

spot

est en P sur la courbe H

(fig.

2 en

bas)

qu’il

décrit

pendant

l’intervalle de

temps

T /2.

Aux instants

T /2, 3r/2,

il passe

brusque-ment

en Q

sur la courbe A

qu’il

décrit à son tour

pendant

l’intervalle

r/2,

avant de revenir sur A. La

trajectoire

du

spot

est la

ligne

à brisures

PQRSUTZV

dont les verticales

PQ,

RS,

UT, Z V,

décrites à très

grande

vitesse,

ne sont pas lumineuses.

QR

et

TZ,

sur

A,

sont

lumineux,

mais RT ne l’est pas et

pourrait

rester invisible pour un

réglage

convenable des fré-quences de commutation et de

balayage.

Comme on

peut

diminuer r à

volonté,

et comme la (1) DUMONT. L’onde électrique, 1936, p. 590.

fréquence

de

balayage

est

généralement

sous-mul-tiple

de la

fréquence

de

A,

la courbe

A,

fixe et continue

sur l’écran en l’absence de

commutateur,

garde

avec cet

appareil

les mêmes immobilité et continuité.

La même conclusion ne vaut pas en

général

pour la courbe H dont la

fréquence

est sans relations avec

le

balayage. Cependant,

si r est assez

petit,

les

points

lumineux de

chaque

courbe

balayée

sont assez

rap-prochés

pour que l’oeil ne

puisse

les

séparer,

même

s’il est

capable,

par

exemple

en s’aidant d’un

stro-boscope,

d’isoler la courbe

particulière

décrite par

points

discontinus au cours d’un

balayage.

Mais l’intérêt du

dispositif

se concentre sur les cas

où la courbe H

est,

elle

aussi, unique

et immobilisée

par le

balayage

(la

continuité obtenue pour A est

alors aussi

parfaite

pour

H).

Supposons

identiques

les

périodes

de A et de

H,

ce

qui

entraîne l’identité des

périodes

spatiales

sur

l’écran : X == À’. La

période

de

balayage

est

aussi,

par

hypothèse, égale

à la

période

de A. Les deux courbes

A et H sont

parfaitement

immobiles ;

on reconnaît

aisément H a sa forme sinusoïdale presque

parfaite,

il ne manque pas d’ailleurs de moyens de l’identifier. Tournons

légèrement

le bouton

d’hétérodyne ;

(5)

17

la vitesse croit

rapidement

avec le même désaccord. Si le

balayage

va de droite à

gauche

et si X - ~.’

> 0 la

translation se fait vers la droite.

Pour 2 NA =

Nez

= 2

X’,

même immobilité limite de deux translations inverses indéfiniment

ralenties.

En

général,

pour tous les

harmoniques

de ~4 :

H est vue comme une sinusoïde nette

immobile,

ame-née à cette immobilité par une translation

progressi-vement ralentie à mesure

qu’on

tourne le bouton

d’hétérodyne

dans le sens des

N H

croissants. Immo-bilité

précieuse

parce que réactif très sensible pour contrôler la

fréquence

d’une

hétérodyne

si on connaît

assez exactement d’autre

part

la fondamentale 7V~.

5. Translations

oscillographiques

et

batte-ments

d’analyseur.

-- La translation des courbes H

est nulle

lorsque

les battements

d’analyseur

(oscilla-tions lentes de

l’aiguille

du

microampèremètre

VA

de la

figure

1)

ont

l’amplitude

maxima. Il y a là

plus

qu’une coïncidence ;

à la

périodicité

dans le

temps

pour les battements doit

correspondre

une

périodicité

spatiale

de la translation même non uniforme.

Effectivement, à

une oscillation

complète

de

l’ai-guille

d’analyseur

VA,

correspond

exactement une trans-lation totale de H

égale

à 7~’.

Quand l’aiguille

atteint son

élongation

maxima,

vers le bas par

exemple (l’aiguille

au repos est hori-zontale sur un cadran

vertical)

le courant

d’hétéro-dyne

H est en

phase

avec

l’harmonique

de A de même

fréquence,

sur la moitié DB de l’enroulement BB’

(fig.

1) (pour

des connexions

convenables).

Connais-sant la sinusoïde

représentative

de H à cet

instant,

on

connaît la sinusoïde

représentative

de

l’harmonique

cherché. Connaissance

qui

s’entend de la

phase

de

cette courbe

puisque

sa forme

générale

est connue

et son

amplitude

déterminée par une autre mesure. La

phase

relative de deux sinusoïdes est mesurée par

leur

décalage parallèlement

à leur axe commun Ox

(fig.

2).

Si donc on

peut,

pour

chaque harmonique K,

pho-tographier

l’écran

oscillographique

à l’instant

précis

l’aiguille

de

~,A

est à son

élongation

maxima vers

le

bas,

les K sinusoïdes

II,

de

période spatiale >,IK,

auront entre elles les

décalages respectifs qu’auraient

les sinusoïdes

représentatives

des

harmoniques

dont la

composition

doit restituer la courbe A

(après

avoir donné à

chaque harmonique l’amplitude

convenable).

La fixité de A

reproduite

dans

chaque

cliché en

faciliterait la

superposition

et

augmenterait

la

préci-sion et la sécurité des mesures.

La

photographie

instantanée,

difficilement

réali-sable,

n’est pas

nécessaire ;

on n’attend des clichés

que la mesure du

décalage

horizontal des courbes H

par

rapport

à une

origine

fixe, arbitraire d’ailleurs.

Cette mesure se fait aisément. de la manière suiyant0.

sur un minimum de la courbe H, le

point

D par

exemple

(fig.

2).

On

choisit,

sur

l’écran,

une

origine

fixe aisément

observable et bien

déterminée;

la verticale

passant

par un

point

de A dont la

tangente

est le

plus

verti-cale

possible,

le

point

0,

par

exemple;

il

s’agit

de

mesurer la distance horizontale d =

O1D à

l’instant oii

l’aiguille

r~~zcroampéremctric~LZe

est à son

élongations

maxima vers le bas

(il

importe

peu

qu’on

ait cl > Î.’

puisque

X’ est connu

(égal

à

X/7~).

Lire la distance

O1D

sur l’écran

oscillographique

au

moment où un aide

.donne

un

signal

avertisseur du maximum

d’élongation

de

¡.LA

ne

peut

fournir que des mesures médiocrement

précises.

On améliore nota-blement la

précision

en

projetant

l’image

de

l’aiguille

fortement éclairée sur l’écran

oscillographique

même où un seul observateur

peut

faire les mesures.

La

figure

2

représente,

en

bas,

l’extrémité de cette

image

dans deux

positions

extrêmes de son

oscilla-tion

Il

et

12.

Moyennement

horizontale,

l’aiguille

oscille verticalement

(il

faut tourner de 90° le

micro-ampèremètre

installé par les

constructeurs,

faute de

quoi,

au

prix

d’une

perte

de lumière

notable,

on devrait faire tourner

l’image

seule avec un

système

de deux

miroirs convenablement

agencés,

ou bien encore

changer,

dans

l’oscillographe,

l’axe du

balayage).

On

prend

comme

repère

de

l’oscillation,

non

l’extré-mité

gauche

de

l’image

mais le sommet

supérieur

de la

diagonale

du

quadrilatère curviligne

que

repré-sente

généralement

le bout d’une

aiguille

d’ampère-mètre.

Il faut

régler

la

position

moyenne et

l’amplitude

de

l’image

I de manière que, à son

élongation

maxima vers le haut E

atteigne juste

l’horizontale

trajectoire

des sommets D. Pour

qu’il

y ait exactement coïnci-dence au même

joint

de E et de

D,

il faut

généralement

translater horizontalement

l’image

I.

Réglages qui

se font aisément en manoeuvrant un chariot à deux

glissières rectangulaires

portant

la lentille de

projec-tion.

Il est encore utile de réduire

l’amplitude

E de

l’oscillation verticale de I afin de conserver en per-manence cet oscillateur dans le

champ

de vision. L’observateur

peut

ainsi relâcher son attention

pen-dant la

majeure partie

de la durée d’oscillation et en

réserver la concentration pour l’instant où le contact

DE se

prépare

et se

produit.

°

L’amplitude s

se

règle

aisément en shuntant le

microampèremètre

ou bien en tournant l’affaibIisseur

qui

fait

partie

de

l’analyseur (boutons

de-la

figure 1).

A défaut de chariot

déplaçant

les

images I,

on

peut

déplacer

l’ensemble des courbes A et .~ sur l’écran au

moyen des deux boutons de

centrage

faisant

partie

de

l’équipement oscillographique.

Mais le

champ

des

déplacements

admissibles est restreint par la

condi-tion d’utiliser la

plus grande

échelle

possible

le

plus

(6)

La coïncidence étant

vérifiée,

il est loisible de

me-surer sans hâte la distance

d,

aiguille

au repos.

6. Erreur due à la translation. - Strictement

parlant,

la coïncidence des

repères

D et

E,

sur la

ver-ticale lieu de

E,

et l’horizontale lieu de D devrait être

observée pour une vitesse nulle de chacun d’eux. On

devrait,

en tournant le condensateur

d’hétérodyne,

arriver

asymptotiquement

à lui donner la

fréquence

11~~ (ou

KNA)

et à la conserver indéfiniment.

Idéal

parfaitement chimérique

et

capable,

s’il était

poursuivi,

d’engendrer

de

multiples

erreurs. On ne

pèse

pas avec une balance folle dont

cependant

la

sensibilité est infinie.

La sécurité et la

pratique

des mesures demandent

pour les

images

I des oscillatons pas

trop

lentes de manière que l’oeil

puisse

en suivre toutes les évolutions et en

apprécier

aussi exactement que

possible

l’instant

du maximum.

Admettons que

1,

reste

pratiquement

à ce maximum une fraction de sa

période égale

à 1

/30.

Le minimum D de H

supposée

immobile est définie par un

segment

horizontal

qui

est la même fraction de X’ soit

~,’/30.

Mais H se translate de a’

pendant

une

période,

ce

qui

allonge

encore de

A’ /30

dans le sens de la translation le

segment

horizontal au milieu

duquel

l’observateur

doit

juger

établie la coïncidence de D et E. La pre-mière fraction

X-’/30

est

inséparable

du minimum

observé,

mais la seconde est due à la translation dont elle a d’ailleurs le

signe.

Pour X’ ~ 25 mm, elle atteint

0,8

mm ; l’erreur introduite est de

0,4

mm.

Erreur facile à compenser par celle de valeur

égale

et du

signe

opposé

qu’on

fait en inversant la

transla-tion.

On fera

pratiquement

deux mesures dont on

prendra

la moyenne

(l’index

auxiliaire fixera la

première

des

longueurs

OD

pendant qu’on repèrera

la

seconde).

Fraction de

a’,

l’erreur de translation ne

dépend

pas du

temps

que met H à

parcourir

ce

segment,

c’est-à-dire de la

période

0 des battements

d’analyseur.

Plus

la vitesse de translation est

grande,

mieux est défini l’instant de

l’élongation

maxima de I. Les mesures

pour les translations des deux

signes

peuvent

donc

être réalisées pour des valeurs de 6 non

identiques.

Seul,

le

microampèremètre

demande des

périodes

assez

grandes (quelques

secondes)

pour que ses

indi-cations

mesurent,

à

chaque

instant,

le courant admis. 7. Erreur due aux maxima observés. - La

fraction

1 /30

admise au

paragraphe précédent

sup-pose

appréciable

à l’oeil le double de la différence des

ordonnées des deux

points

D et E

lorsque,

de leurs

maximums

respectifs,

ils s’écartent de -~ 6°

trigonomé-triques,

au cours de la variation sinusoïdale

qu’ils

subissent tous deux. Pour une

amplitude

de 10 mm,

cette double différence est à peu

près 0,1

mm

(on

double parce que D monte

quand

E

descend).

Ce sont donc des conditions très sévères pour

abou-tir à une

approximation pour d

de

1 /2

mm

environ,

soit 1 50 de a’. La

phase

ne

peut

être déterminée à moins de 7 à 8~

trigonométriques

près (en

supposant

écartée l’erreur de

translation).

On

peut

améliorer les mesures en

augmentant

les

deux

amplitudes

(sans

changer

X’).

On

agit

pour cela

sur l’un des

amplificateurs

de

l’oscillographe

ou du

commutateur

électronique

d’une

part,

sur le second

amplificateur

de commutateur d’autre

part.

La diffé-rence des ordonnées

pour *

60

trigonométriques

à

partir du

maximum

peut

atteindre ainsi

0,2

mm et

davantage.

Cependant,

cette manoeuvre doit

rejeter

hors de l’écran une

partie

notable des courbes dont il faut amener les maxima en coïncidence. Elle n’est accep-table que

lorsque

la vitesse de translation a été

réglée

au

préalable

sur des

amplitudes

réduites.

Il est

possible

d’atteindre

plus

de

précision

en

ame-nant à

coïncider,

non

plus

des

maxima,

mais des zéros

des deux

déplacements

sinusoïdaux ;

le

point G,

par

exemple

de la sinusoïde 77 et le milieu de l’oscillation verticale de I. Un

dispositif possible

serait le suivant.

A l’extrémité de

l’aiguille

du

micro ampèremètre,

on souderait le

petit disque

dont la

figure

2

(en

bas)

représente

l’image

F. Si le

disque

était

peint

en rouge

et très

diffusant,

son

image

décrirait un

segment

rouge

vertical dont on amènerait le milieu sur

Ox,

puis

qu’on

translaterait horizontalement

jusqu’à

ce que

l’inter-section avec se fasse sur cet axe

Ox,

ce que

décèle-rait une tache de couleur

complémentaire

du rouge et du vert

cathodique.

Le

montage

pêcherait

surtout par défaut de lumi-nosité de F. On

pourrait

y remédier en

remplaçant

le

microampèremètre

à

aiguille

par un

galvanomètre

à

miroir convenablement shunté et amorti. Pour con-server sa

suspension verticale,

il faudrait

adopter

pour

l’oscillographe

le

balayage

vertical.

8. Battements

d’analyseur imposés

à A et à H. - Au lieu de faire osciller verticalement sur l’écran

fixe

l’image

de

I,

il est facile de faire osciller

vertica-lement,

devant un index

repère

fixe,

sinon l’écran

lui-même,

au moins les courbes lumineuses A et ~ seules

objets

d’études. Il suffit

d’adjoindre

à

l’oscillographe

une bobine

déviatrice,

d’axe

horizontal,

dans

laquelle

on envoie le courant du

microampèremètre

analyseur

dont

l’emplacement

est alors

quelconque

par

rapport

à

l’oscillographe.

Le chariot à deux translations est encore nécessaire

pour

porter

une

pointe jouant

le rôle du sommet E

de

l2

du

paragraphe précédent.

Devant cette

pointe

fixe,

la courbe A oscille

verti-calement,

tandis que la courbe

H,

oscillant au

syn-chronisme avec A et avec la même

amplitude

verti-cale,

a, de

plus,

le mouvement de translation

déjà

étudié. Les manoeuvres et les erreurs

probables

sont

celles ci-devant

indiquées.

Le défaut

principal

du

(7)

19

l’analyseur

fournit un

petit

nombre de

microampères.

Pour des

périodes

0 de 2 à 3 sec, la bobine

déviatrice,

sans

fer,

n’introduit

qu’un déphasage négligeable.

Un

oscillographe

construit en vue de ces mesures

devrait

contenir,

non pas une bobine mais une

paire

de

plaques

horizontales

supplémentaires.

9.

Amplitudes

des

harmoniques. -

A condition que le

voltage

fourni par

l’hétérodyne

ne varie pas au cours des mesures, et que les battements

d’analy-seur soient un peu

lents,

l’amplitude

de chacun des

harmoniques

successifs est

proportionnel

à

l’élonga.

tion maximum

correspondante

du

microampère-mètre

(g

2).

L’oscillographe

et le

projecteur

de

l’image

de

l’ai-guille

I

(§ 5)

sont des

compléments

très utiles de

l’ana-lyseur

mesureur

d’amplitude,

surtout pour les

harmo-niques

d’ordre un peu élevé. En

effet,

la lenteur des

battements

dépend

alors de rotations très

petites

du

condensateur et le

microampèremètre

seul ne peut

indi-quer dans

quel

sens il

faut

tourner pour

l’augmenter.

Par

contre,

cette indication est immédiatement

don-née par la translation des courbes H. On doit tourner dans le sens

qui

ralentit cette translation. Sachant d’autre

part

que, pour N -

KNA

petit

et

positif,

le sens de la translation est inverse de celui du

balayage,

on

sait en même

temps

si le

réglage qu’on

désire atteindre

est ou n’est pas

dépassé.

Il est donc

possible,

même pour K =

20,

d’obtenir

et de maintenir des battements lents dont il reste à

mesurer

l’amplitude.

Pour lire cette

amplitude,

on se sert encore de la lentille de

projection

réglée

de manière à fournir le

plus

nette

possible,

l’image

de l’extrémité de

l’ai-guille

I et de la

portion

de l’échelle sur

laquelle

elle

s’arrête à son maximum

d’élongation.

Pour cette

lec-ture

d’ailleurs,

on annule la réduction de l’oscillation

qui

avait été

adoptée

pour la mesure des

phases.

Bien

plus,

comme

je

l’ai

signalé,

et dans les limites

indi-quées,

il est

avantageux

de

l’amplifier quand

elle est

petite,

au

risque

de voir

l’image

de

l’aiguille

sortir du

champ

de vision nette

pendant

une

partie

de la

pé-riode 0.

10.

Synchronisation

intempestive

des courbes

H. -- Pour les

harmoniques

d’ordre un peu

élevé,

les translations

analysées

ci-dessus sont

masquées

par une

synchronisation intempestive, d’origine

incer-taine,

mais dont le remède est à la

portée

de l’obser-vateur.

Quand,

tournant le condensateur

d’hétéro-dyne,

pour passer de

l’harmonique ~

à

l’harmo-nique

.K

+ 1,

on accélère la

translation,

au lieu d’aboutir à un

brouillage général

donnant à la zone lieu de H

l’aspect

d’une bande uniformément

éclairée,

on obtient une division de cette bande en

fuseaux

sta-tionnaires

rappelant

exactement,

à la netteté

près,

les fuseaux d’une corde vibrante

accordée

entretenue.

Fait

paradoxal :

la translation à vitesse

quasi-cons-tante se rétablit

quand

on arrive très

près

de

l’harmo-nique

Il

+ 1.

Ce n’est donc pas par les

harmoniques

eux-mêmes que s’effectue la

synchronisation,

et cela

suffit à écarter les

objections

que ce

phénomène

indé-sirable,

pourrait

soulever contre la méthode

proposée.

En

pratique,

la bande de

fréquence

pour

laquelle

existe la translation

est,

pour .K

grand,

tellement

réduite

qu’on

risque,

avec ce

régime,

de ne

point

s’arrêter à

l’harmonique correspondant.

Le remède consiste à diminuer

l’amplitude

de la

courbe

H,

ce que

permet

le bouton K de la

figure

2

gauche

et en

haut).

Aussi

bien,

X’ diminuant avec _y,

cette réduction de

l’amplitude,

rétrécissant la

bande

lieu de

H,

facilite le

repérage

du sommet D

qu’on

doigt viser pour la mesure des

phases.

11. Variations

d’aspect

des courbes H au cour

d’une

analyse.

---- Il est

avantageux

de savoir

recon-naître sur l’écran

oscillographique l’approche

d’un

harmonique,

sans avoir à lire la

graduation

du

disque

d’hétérodyne

et sans se demander si une rotation de

ce

disque,

trop

rapide

pour vaincre l’inertie de

l’ai-guille ampéremétrique,

n’a pas fait

dépasser

la fré-quence cherchée. L’inertie du

spot

d’oscillographe

est nulle et les variations

d’aspect

des courbes ,H

lorsque

K

augmente

d’une unité

répondent parfaitement

au

desideratum.

Fig. 3.

Sur la

figure

3

(voir

le côté

droit)

où les courbes

A ne sont pas

tracées,

in et ),’ont la même

signification

que sur la

figure

2. A

gauche

de la

figure 3,

on sup

-pose que la

fréquence

du

balayage

est la

fréquence

(8)

Pour X’ = X, les sinusoïdes de la

première

ligne

sont

parfaitement fixes;

quand

z’

diminue,

elles se

trans-latent vers la droite

(les

flèches

indiquent

un

balayage

de droite à

gauche)

avec une vitesse

progressivement

croissante,

jusqu’à

ce que le

spot

sortant à

gauche

entre à droite à un niveau différent de celui

qu’il

avait

occupé

une

période

avant et trace une courbe

paral-lèle mais non

superposée

à la

précédente.

D’où

géné-ration de courbes

multiples qui

se

coupent

d’ailleurs

bientôt

irrégulièrement

et donnent sans tarder à la

zone lieu de H’

l’aspect

d’une bande uniformément lumineuse.

Dans ce

désordre,

quelques

éclairs attirent

l’atten-tion, pendant

lesquels

se réduit le nombre des courbes

ambulantes

qui

d’ailleurs,

se translatant d’abord vers

la

gauche,

ralentissent,

s’arrêtent un

instant,

se trans-latent vers la droite et

dégénèrent

à leur tour en un

lacis inextricable identifiable avec un éclairement

uniforme.

Entre l’unisson et

l’octave,

cette succession

d’as-pects

se

présente

pour toutes les valeurs des entiers m

et n vérifiant les relations :

Ce sont les

plus petites

valeurs de m et n satisfaisant aux conditions ci-dessus

qui

donnent les

aspects

les

plus dignes

d’attention. Les courbes caractérisées par

3 a’ = 2 a sont les

plus

simples

qu’on

trouve entre

l’unisson et

l’octave;

quand

on les

aperçoit

sur

l’écran,

on sait

qu’on

est à la

quinte.

Avant d’arriver

à la

quinte,

on a pu reconnaître 4 X’ = 3x ensemble

de trois courbes au lieu des deux

qu’on

voit à

gauche

pour 3 X’ = 2 a.

Après

la

quinte,

on trouvera encore

les trois courbes 5X’ = 3X au

sujet

desquelles

on n’hésitera pas si on sait

qu’on

a

dépassé

la

quinte.

C’est donc la courbe 3 X’ = 2 a

qui

sert d’intermé-diaire aisément identifiable entre l’unisson et l’octave.

La même

courbe,

pour un

balayage

égal

à 2 X

(colonne

de

droite, fig.

3)

risque

même de conduire à des

appré-ciations

erronées,

puisqu’elle

est réellement une sinu-soïde

unique

dont il faut

compter

les

périodes

a’ pour s’assurer

qu’elle

marque la

quinte

et non pas l’octave.

,

Plus

simplement,

on tient

compte

de cette

particu-larité en ne

retenant,

pour les mesures à faire avec ce

balayage,

que les sinusoïdes de même

parité.

On voit d’ailleurs aisément que

l’aiguille d’analyseur

reste

immobile pour les sinusoïdes en vue

qui

sont à

négliger.

Les mêmes successions

d’aspects

et de courbes se

reproduisent

entre deux

harmoniques

consécutifs,

quelconques,

la courbe double

(ou

simple)

intermé-diaire

apparaissant

immobile pour

On

trouverait,

pour X’ > 7~, c’est-à-dïre pour

les

sous-harmoniques

d’autres

aspects

de même nature

qu’il

est inutile

d’envisager

ici.

Les uns et les autres

rappellent

ceux que donne le

stroboscope

d’un

phénomène périodique

dans le

temps

et dans

l’espace,

des stratifications d’une flamme chantante par

exemple.

Les stratifications

paraissent

immobiles pour nombre de vitesses du

disque

stro-boscopique

entre

lesquelles l’opérateur

doit faire un

choix en

rapport

avec le but

qu’il

se propose. Les stra-tifications

paraissent

monter ou descendre suivant que

le

stroboscope

retarde ou avance. De là un

procédé

de

réglage

très

précis

du

stroboscope

sur

lequel j’ai

plusieurs

fois insisté. J’ai dit de même au

paragraphe

10

combien était

précieuse

la translation des sinusoïdes H pour

régler

les battements

d’analyseur

au

rythme

con-venable,

réglage particulièrement

difficile

quand

on

arrive à des

harmoniques

d’ordre élevé.

12. ~.e timbre et la

phase

relative des

harmo-niques.

- A la

question :

le timbre

dépend-il

de la

phase

des

harmoniques,

Bouasse

répond

sans hésiter :

non, et donne de cette

réponse

des raisons convain-cantes.

Après quoi

reste

posé

le

problème :

comment cela

peut

il

s’expliquer.

Comment

peut-il

se

faire

que l’excitation

représentée

par

f (t)

dont le

profil dépend

incontestabletrient des ~x,,, donne une sensation

indépendante

de ces

paramètres?

Peut-on concevoir une loi de

correspondance

entre l’excitation et la sensatzofz

qui sauvegarde

cette

indé-pendance ?

La loi de Fechner n’est pas en cause

ici,

son

objet

étant le

rapport

entre la sensation et

l’amplitude

de

l’excitation,

autant du moins

qu’on

peut

parler

d’am-plitude.d’un

son

f (t)

qui

n’est pas

sinusoïdal,

autant

qu’on

peut

préciser

ce

qu’on appellera

intensité de la

sensation.

Justement,

les nerfs auditifs

qui

transmettent la

sensation de son ne sont-ils pas des conducteurs

cana-lisant un flux unidirectionnel dont le débit

correspon-drait à l’intensité de la sensation ? Les cellules du

limaçon

sont elles autre chose que des

transformateurs

redresseurs

réglant

ce débit

d’après

l’excitation

qu’ils

reçoivent

de la membrane basilaire

jouant

un rôle

purement

acoustique ?

Transformateurs

d’énergie

mé-canique

sonore en

énergie

vitale

qui

nous

échappe

à peu

près

totalement. Redresseurs

comparables

aux

redresseurs

électriques

modernes

puisqu’à

un

mou-vement alternatif de la membrane basilaire

qui

les

excite,

ils

répondent

par une émission d’un sens

unique

vers le cerveau. Sens

unique

évident si la membrane

basilaire

est,

seule,

résonateur redresseur. Ce n’est pas

par sa flèche

plus

ou moins

prononcée

qu’elle

agit ;

elle

agit

sur les cellules

acoustiques

insérées au

voisinage

immédiat de son encastrement par les

varzations

de

tration

que cette flèche provoque. La traction sur l’encastrement est maximum

quand

la

flèche

est

maximum,

quel

que soit le

signe

de cette

flèche.

Cela

revient à dire que la

période

de la traction est moitié de celle de la membrane vibrante. Cela ne

suffirait

pas pour

expliquer l’indépendance

de la

(9)

21

Mais,

on sait que les redresseurs fonctionnent

d’après

le

principe

de la moyenne des carrés :

Pour que soit satisfait le

principe

des résonateurs

différentiés,

cette moyenne est à

prendre,

non pas sur

1

(1)

du

paragraphe

1

représentée

par la courbe A de la

figure

2,

par

exemple,

mais

séparément

sur chacun

des termes du

dévelo p pen2ent ~

An

sin

(n (.) t

-

oc,,).

Moyenne

d’autant

plus

acceptable qu’elle

repré-sente la fraction maxima de la

puissance

incidente à

laquelle

la

portion

de membrane

envisagée

puisse

être

sensible. Si un certain flux est transmis au cerveau, une

équivalence

doit s’établir entre les

puissances

incidente et transmise

indépendamment

des

phases.

13. Résonateurs auriculaires différentiés.

-Bouasse écrit

(1) :

« Il existe dans l’oreille des

résona-« teurs différentiés. Où

sont-ils,

cela m’est

égal.

Faites

« intervenir les

nerfs,

le cerveau, tout ce

qu’il

vous

«

plaira :

ce n’est pas mon affaire.

Quoi

que vous

«

objectiez,

vous

n’empêcherez

pas l’existence de

«

quelque

chose

jouant

le rôle de résonateur

difié-«

rentié,

ce

qui

est toute la théorie des

physiciens.

»

Reboul semble d’un avis

contraire,

dans un article

récent

(2)

où,

reproduisant

une courbe de déformations

de la membrane basilaire due

à ~Bekesy,

il remarque

qu’elle

« ne ressemble

guère

à la courbe en cloche à

«

laquelle

on

pourrait

s’attendre s’il

s’agissait

de la

« résonance

proprement

dite d’une

région

limitée de « la membrane. »

Comme,

page

192,

il dit aussi que, « pour les frémi

quences relativement

basses,

la membrane basilaire

se

déplace

à la manière d’une

languette

vibrante », on

se demande si l’auteur

envisage

cette membrane

comme une véritable

languette,

c’est-à-dire comme un

solide

mince, long

et

étroit,

tendu dans le sens de sa

longueur

entre deux

supports

immobiles et libre sur ses

bords.

Or,

la membrane basilaire rectifiée a pour

lon-gueur 31 mm et sa

largeur

varie de

0,1

à

0,5

mm.

Comme elle est

appliquée

par tout son

pourtour

A B C D

(fig. 4),

c’est un défi à la

logique

de

prétendre qu’elle

oscille comme libre sur ses bords AB et DC. Aussi

bien,

Reboul semble

adopter

cette assimilation pour éviter de faire intervenir les résonateurs auriculaires

hypo-thétiques

et limite son effort à

justifier

la courbe de

Bekesy,

au moyen d’une variation de la vitesse de

propagation

le

long

de la membrane.

Il est

beaucoup plus

rationnel,

avec la

plupart

des

acousticiens,

de considérer comme

languette

vibrante

à

bords

quasi

libres un élément de membrane comme

celui

représenté

sur la

figure

4 en m n. Ses bords

paral-lèles à BC sont presque libres parce que les éléments à

(1) Acoustique générale, p. 14;.

(2)

J. de Physique, 1938, p. 187.

( J. P/n/a, 1938, p. 187.

droite et à

gauche

de in n, sollicités par des

forces

pério-diques

presque

identiques

auront, à

chaque

instant,

des

élongations

très peu

différentes.

Dans cette

conception,

c’est

chaque

bandelette

élémentaire telle que nz n

qui

constitue à elle seule un

résonateur

individuel,

le

liquide

ambiant servant d’excitateur mais

n’ayant

aucune des

propriétés qui

définissent un résonateur.

Parler de «

petits

résonateurs constitués

par un

« élément de la membrane basilaire et la colonne de «

liquide

ayant

pour sommet cette membrane

et pour

« base la fenêtre ovale », c’est oublier

qu’un

résonateur

Fig. 4.

contenant un fluide est essentiellement une cavàté

limitée presque de toutes

parts

par une

paroi

indéfor-mable On ne

peut

attribuer ce

qualificatif

au

plan

géométrique qui

limite une colonne

liquide

à des hau-teurs

qu’on

se réserve de fixer arbitrairement.

Un résonateur est un oscillateur exactement limité et

incapable

de

déplacer

ses propres limites. La

bande-lette m n tendue entre les bords AB et CD d’une fente osseuse

parfaitement

rigide répond

exactement à cette

définition si ses bords sont libres. La non

parfaite

liberté de ces bords n’a d’autre effet que

d’augmenter

son amortissement et de lui donner une

fréquence

propre différente de celle

qu’on

calculerait à

partir

de

ses

dimensions,

de sa tension et de sa constitution

supposées

connues, si elle était isolée des voisines. La bandelette élémentaire constituant à elle seule le

résonateur,

le

liquide

ambiant sert à transmettre

l’excitation vis-à-vis de

laquelle

la théorie de la

réso-nance

permet

de

prévoir

les modes de réaction.

La bandelette x résonant pour

l’harmonique

K aura

une vitesse de vibration en

phase

avec la

pression

résultant du même

harmonique,

mais,

pour les bande-lettes

voisines,

il y aura un

déphasage

continu,

avance de la vitesse vers la

droite,

retard vers la

gauche.

D’après

Jarnak

(1),

pour le son

qu’il

appelle idéal,

tX2 -

:Y17 de la formule

(2)

paragraphe

1 doit valoir

90°,

et,

sans

doute,

:Xn 1 1 -:Xn aussi. Si cette théorie a

quelque

valeur,

la courbe de

Bt-"k ~sy

représentée

au

(1) Fys. Tidss., 1936, 34. analyse dans Tournai de Physique,

(10)

bas de la

figure

4

(telle

qu’elle

est

rapportée

par

Re-boul,

orientation

comprise), assignerait

à deux

har-moniques

de même

parité

les

élongations

de

signes

contraires M et

P,

tandis que 31 et R

appartiendraient

aux

harmoniques

K et ~ +

4,

puisque

les vibrations

y sont en

phase.

Les

amplitudes

représentées

comme nulles en -N’

et Q

peuvent

s’interpréter

comme des minima dont le

stroboscope

détecteur serait

inapte

à mesurer

l’am-plitude:

Le même

stroboscope,

visant du haut en bas de la

figure

4 est mal

adapté

pour

indiquer

les

fréquences

vraies des bandelettes successives de la membrane.

En admettant que la bandelette M vibre à la

fréquence

du fondamental

N,

on

l’apercevra

à son

élongation

maxima vers le

haut,

pour toutes les vitesses du

stro-boscope

amenant K N fentes par seconde devant

(’oeil,

et même pour les vitesses

N/K (k

entier).

Il en

sera de même pour R.

Il est

plus

difficile de mettre en doute la réalité du

déphasage

constaté entre

les

bandes M et N par

Be-kesy

qui

sait manier le

stroboscope.

Il est

permis

cependant,

avant d’abandonner la théorie des

bande-lettes résonateurs

différentiés,

d’attendre

confirma-tion. Les

amplitudes

de bandelettes

longues

de

quelques

dixièmes de millimètres sont si

petites

que la

séparation

de leurs mouvements

respectifs

devient

une

entreprise

très ardue. D’autant

plus

ardue que les

fréquences probables

sont

harmoniques

et

qu’il

n’est .

pas

possible,

pour les

identifier,

de viser un

plan

nor-mal à leurs bords.

La courbe de

Békesy

représente

probablement

la

ligne

de courbure C de la membrane

passant

par sa

longue

médiane. Les oscillations de résonance dont

je

parle

affectent la

ligne

de courbure normale à celle-là. On

peut

envisager

les courbes de

Békesy

comme

représentant

exactement les formes moyennes de C au

cours d’une

période

longue

qui

peut

être la

période

du fondamental

(ou

même un

sous-multiple

de cette

période).

Autour de cette forme moyenne, au moins

pour les

harmoniques supérieurs

(du

côté de

R),

chaque

bandelette élémentaire exécuterait des oscil-lations à une

fréquence

fixée par les lois de la réso-nance, pour l’excitation reçue.

Ewald remarque que la

phase

des

harmoniques

influe sur la courbe C. Cette courbe n’a donc pas sur

l’activité des cellules sensorielles du

limaçon

l’impor-tance

qu’on

veut lui attribuer.

La

question pendante

ne sera pas tranchée

quand

on

aura, par la méthode que

je

viens

d’exposer,

fixé les

phases

relatives des

harmoniques

d’un son. On

peut

espérer

cependant

que cette étude contribuera

quelque

peu à en hâter la solution.

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