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Journée Étude « FEMMES »

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

L e s f e m m e s v i c t i m e s d e v i o l e n c e c o n j u g a l e 2 0 0 9 - 2 0 1 0

Dr Monique DANIERE

1

Journée Étude « FEMMES »

(2)

Une réalité méconnue

  La violence conjugale bénéficie du secret du privé

Elle constitue la forme la plus fréquente de violence envers les femmes. Elle fait partie de l’héritage patriarcal

(3)

Quelques chiffres

  chaque année, une femme sur dix entre 20 et 59 ans est victime de la violence de son partenaire.

( enquête Enveff )

  1 femme décède tous les 3 jours sous les coups de son compagnon (Etude nationale des décès au sein du couple, 2006,Ministère de l'Intérieur et de l'aménagement du territoire)

  50 à 60 % des interventions des cars de police concernent des

différents familiaux , dans lesquels le plus souvent les femmes sont victimes de violence

(4)

Les formes de violence

 

La violence verbale

 

La violence psychologique

 

La violence physique

 

La violence sexuelle... c’est la plus cachée

 

La violence économique

(5)

Typologie de la violence conjugale

 

Il n’existe pas de profil type de femme victime de violence conjugale, ni de l’homme violent

 

C’est une violence ordinaire qui touche des hommes et des femmes ordinaires, elle n’est pas l’apanage

d’un groupe social, économique ou culturel.

(6)

Sur le plan médical

  Les médecins ne sont pas bien informés et sous estiment la nature et l’importance du problème

  La présence de la violence s'avère 10 fois plus fréquente que ne le perçoivent les médecins (Stark, 1979)

(7)

Pourquoi dépister la violence

 

Les femmes cachent souvent au médecin, l’existence de violences

 

Ne pas sous estimer le caractère destructeur sur la victime ( négation, culpabilité, emprise)

 

La capacité d’une femme à mettre fin à cette

situation est étroitement lié aux réponses et à l’aide

qui lui sont offertes

(8)

Devant quelle patiente, évoquer la violence ?

À celle qui ne prend pas correctement son traitement

À celle qui manque ses rendez-vous

À celle qui ne consulte pas quand elle en a besoin

  À celle qui rentre précipitamment à son domicile ou qui ne peut pas attendre

À celle qui consulte toujours avec son mari

  À celle dont le mari parle à sa place

  À celle qui n’a pas fait ce qu’il fallait lors d’une crise aigue de sa pathologie

  À celle dont la pathologie se déséquilibre ou s’aggrave

(9)

De quels troubles se plaint-elle

  Troubles émotionnels : colère, honte, sentiment de culpabilité, sentiment d'impuissance, perte de l'estime de soi.

  Anxiété et états de panique: réponse à une situation de terreur et de danger.

  Troubles psychosomatiques : douleurs chroniques, céphalées, asthénie, engourdissements, fourmillements, palpitations, difficultés à respirer.

  Troubles du sommeil, Troubles de l’alimentation, Dépression

  Prise de drogues, alcool

  Plaies , blessures

  Problèmes gynécologiques ou obstétricaux

(10)

Ne pas hésiter à poser ces questions , à ces femmes

Vous sentez-vous en sécurité à la maison ?

  Vous entendez-vous bien avec votre mari ?

  Lorsque vous vous disputez avec lui, que se passe-t-il?

(11)

Le médecin dans le soin

 

Ecouter et gagner la confiance

 

Evaluer la gravité des lésions et les risques de récidive

 

Soigner

 

Faire le point et prescrire la suite

(12)

Les lésions physiques

 

Type : contusions, plaies, brûlures, fractures

 

Localisation : principalement au visage, crâne, cou, extrémités ou au contraire dans les zones cachées par les vêtements. Inspectez le corps en entier.

 

Nombre et âge : lésions multiples et d’âge différent Fréquence fracture des os et du nez, atteinte du

tympan , des dents, des globes oculaires

(13)

Le certificat et l’ITT

Attention à la rédaction du certificat médical : c’est une pièce juridique importante

  Il faut distinguer l'ITT pénale et l'ITT civile (Arrêt de travail)

L'ITT permet au juge d'évaluer les violences, d'apprécier le préjudice subi et la dangerosité de l'agresseur, de fixer la peine.

Fixer une ITT c'est évaluer l'incapacité à effectuer des actes de la vie courante.

(14)

Ensuite

 

Ne gérez pas seul(e) le suivi d’une femme victime de violence conjugale

 

Utiliser le réseau social, associatif, la justice, les

services d’urgence spécialisés

(15)

Bibliographie

  www.sivic.org institut de l’humanitaire

  L'enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (Enveff) INED, Population et Sociétés n° 364, janvier 2001

  Les femmes victimes de violences conjugales, le rôle des professionnels de santé

Rapport au Ministre chargé de la Santé

réalisé par un groupe d'experts réuni sous la présidence de Monsieur le Professeur Roger HENRION

Février 2001

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