C OMPOSITIO M ATHEMATICA
Z. M EBKHOUT
Une autre équivalence de catégories
Compositio Mathematica, tome 51, n
o1 (1984), p. 63-88
<http://www.numdam.org/item?id=CM_1984__51_1_63_0>
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63
UNE AUTRE
ÉQUIVALENCE
DECATÉGORIES
Z. Mebkhout
© 1984 Martinus Nijhoff Publishers, The Hague. Printed in the Netherlands
Sommaire
§0.
IntroductionDans
[13]
nous avons démontré que le foncteur F deD(GD;)h
dansD(C,), (avec
les notations de[13] rappelées
dansle §1.) qui
a uncomplexe 9l*
associe soncomplexe 15J-
des solutionsholomorphes
et uneéquivalence
decatégories.
Pour ce faire nous avons montré que lefoncteur S,
deD( GD x) hr catégorie
descomplexes
bornés àcohomologie GD x-ho10nome régulière
est localement essentiellementsurjectif
en utili-sant la résolution des
singularités (cf.
un résumé dans[14]).
Mais si onutilise la version
globale (1)
de la résolution dessingularités
d’Hironaka[3]
la même démonstration montreque S,,
est essentiellementsurjectif.
Ilrestait à démontrer
que Sr
estpleinement
fidèle pour montrerque Sr
estaussi une
équivalence
decatégories.
C’est ce que nous établissons dans ceprésent
travail.A
partir
du théorème d’existence[13]
les démonstrations de l’unicité (1) Voir la remarque 3.4.1.consistent la
plupart
dutemps
à un certain nombre de vérifications àpartir
des"dévissages"
et de la résolution dessingularités.
Aucuningrédi-
ent essentiellement nouveau n’est nécessaire. La seule différence est de dévisser deux
complexes
au lieu d’uncomplexe
cequi
nousoblige
àtravailler sur
Xx X
et utiliser defaçon
intensive la dualité(cf. [ 18]).
Pources raisons ce travail
peut
être considéré comme uncomplément
naturel à[13]
et termine le théorème d’existence et d’unicité duproblème
deRiemann-Hilbert pour les coefficients constructibles
(question (HR) 2
de[14]).
Pour démontrer une
propriété
locale d’uncomplexe régulier 01L (c.f.
définition
1.2.3.)
on le dévisse de lafaçon
suivante. On raisonne par récurrence sur la dimension dusupport
Y dem.
Soit Z lesupport singulier
de9l
c’est à dire le sous espaceanalytique
de Y contenant lelieu
singulier
de Y tel que les solutionsholomorphes
dem
soientlocalement constantes hors de Z. Par
Mayer
Vietoris etl’hypothèse
derécurrence on
peut
supposer que Y est irréductible. Dans ce dernier casdim Z dim Y et
l’hypothèse
de récurrence nous ramène à supposer que01L
estégal
à son localisé parrapport
à Z. Un théorème d’unicité(cf.
théorème, 2.1.2)
nous montre que01L
estisomorphe
àl’intégration
lelong
des fibres de l’extension
canonique
de P.Deligne [ 1 par
une résolutiondes
singularités
ducouple (Y, Z) plongé
dans X. On est ramené à vérifierdirectement la
propriété
locale enquestion
sur l’extensioncanonique.
Parexemple
en utilisant cedévissage
on montre(théorème 2.4.1 )
que le dual d’uncomplexe régulier
estrégulier.
Il faut remarquer que la vérification de certainespropriétés
pour l’extensioncanonique
n’est pastoujours évidente,
le théorème 2.4.1 en est unexemple.
Dans
le §
1 onrappelle quelques
résultats pour la commodité du lecteur et pour fixer les notations. Dansle §
2 on établit que lefoncteur S,
est une
équivalence
decatégories.
Dansle §
3 on établit deux théorèmes de dualité relativequi
montrent que leséquivalences
decatégories F
etS,.
sont fonctorielles en X.
§
1.Rappel
dequelques
résultatsl.l.
Systèmes
holonomes d’ordreinfini
Soit
(X, OX)
une variétéanalytique complexe
lisse de dimension n. On ale faisceau
6D x
desopérateurs
différentiels d’ordre fini. Le faisceau6DX
estun faisceau cohérent d’anneaux unitaires non commutatifs. Le faisceau
D~X
desopérateurs
différentiels d’ordre infini introduitcohomologique-
ment dans
[15]
est un faisceau d’anneaux non commutatifs unitaires mais fidèlementplat [16]
sur son sous-faisceaux d’anneauxGDx.
Unsystème
différentiel
m
d’ordre fini est par définition unDX-module
àgauche
cohérent. Un
système
différentielm~
d’ordre infini est par définition unGD;-modu1e
àgauche
tel que localement sur X il existe unDX-module
àgauche
cohérentfll
et unisomorphisme:
La variété
caractéristique SvS(m)
d’unsystème
différentiel d’ordre fini est un sous-espaceanalytique
involutif du fibrécotangent
T*X de X[[16];
théorème5.3.2].
Enparticulier
si0lL
n’est pas nul on a dimSvS(m)n.
Unsystème
holonome est par définition unsystème
dif-férentiel
0lL
tel que dimSvS(m) = n.
Unsystème
différentielm~
d’ordre infini est holonome si localement sur X il existe un
système
holonome
0lL
et unisomorphisme:
Nous noterons
D(6Dx)h (resp. D(D~X)h)
lacatégorie
dérivée descomplexes
bornés de6Dx-modules
àgauche (resp.
de6D;-modules
àgauche)
àcohomologie DX-holonome (resp. 6D;-ho10nome).
Un faisceauF
sur Xd’espaces
vectorielscomplexes
de dimension finie est dit con- structible s’il existe une stratification deWhitney ~l~IXl
de X telle que la restrictionF|Xl de 157 à chaque
strate soit unsystème
local. Uncomplexe
ti est
dit constructible s’il est borné et si sacohomologie
est constructible.Nous noterons
D(CX)c
lacatégorie
dérivée descomplexes
constructibles.On
dispose
alors de deux foncteurs contravariants[4]:
qui
a uncomplexe 9tL (resp. m~)
deD(DX)h (resp.
deD(D~X)h)
associeson
complexe
des solutionsholomorphes
RhomDX(m, (9x) (resp.
RhomD~ X(m, 6x)).
THÉORÈME 1.1.1:
Le foncteur F
est uneéquivalence de catégories.
Ce théorème est démontré dans
[13].
Lepoint clef de
la démonstration du théorème 1.1.1. est de passer par l’intermédiaire de lacatégorie
D(DX)hr
descomplexes réguliers
dont nous allonsrappeler
la définition.1.2.
Régularité et
dualitéSoient Y un sous espace
analytique
fermé de X défini par un IdéalF03B3, m
un
complexe
deD(DX)
et i :U = XBY ~ X
l’inclusioncanonique.
Ondéfinit avec Grothendieck
[2]
lescomplexes
de faisceaux decohomologie
locale
algébrique
de Y à valeur dans9tL:
Si
01Lest
unDX-module
àgauche,
le faisceau0393[Y](m)
est un sous-faisceau de de0393Y(m)
et[i*]m
est un sous-faisceau dei * i - 101L.
Pour cetteraison c’est des
DX-modules
àgauche puisque Qx opère
sur0393Y(m)
etsur
i*i-1m
en lespréservant (C.f. [9],
Lemme2.2).
Par fonctionnalitéR0393[Y](m)
etR[i*]m
sont descomplexes
deD(DX).
En fait si01L
appartient
àD(DX)h
alorsR0393[Y](m)
et doncR[i*]m appartiennent
àD(DX)h
C.f.[6].
C’est uneconséquence
de la théorie dupolynôme
deI.N. Bernstein - M. Sato
[5], [6].
On traite d’abord le cas codim Y = 1[5]
et on se ramène par
Mayer-
Vietoris au cas où codim Y 2[ 10].
On adonc un
triangle distingué
deD(DX)h
pour toutcomplexe m
deD(DX)h:
Soit
9l
uncomplexe
deD(6Dx).
Soncomplexe
de De Rham notéDR(01L)
est par définition lecomplexe
deD(C x):
Le foncteur DR est un foncteur covariant de
D(DX)h
dansD(CX)c
envertu, par
exemple,
du théorème de dualité locale pour lesDX-modules
holonomes
([11];
théorème1.1)
et de[4] (cf. le § 2.4).
On a alors laproposition (cf. [11],
prop.3.3):
PROPOSITION 1.2.1: Soient
01è
uncomplexe
deD(DX)h
et Y un sous espaceanalytique fermé
de X. Les conditions suivantes sontéquivalentes:
(a) L’homomorphisme canonique
deD(Cx),
est unisomorphisme:
(b) L’homomorphisme canonique
deD(Cx)c
est unisomorphisme:
(c) L’homomorphisme canonique
deD(D~X)
est unisomorphisme:
Dans les conditions
(b)
et(c)
is seraitplus
raisonnable de direqu’il
existe des
homomorphismes canoniques qui
soient desisomorphismes (cf.
[11]).
DÉFINITION 1.2.2: On dit que
01t
estrégulier
lelong
de Y s’ilsatisfait
auxconditions
équivalentes
de laproposition
1.2.1.DÉFINITION 1.2.3: On dit que
m
estrégulier s’il
estrégulier
lelong
de toutsous espace
analytique fermé
de X.Dans toute la suite le
mot " régulier"
serapris
au sens des définitions 1.2.2 et 1.2.3. On voit immédiatement que lescomplexes réguliers
en-gendrent
une souscatégorie pleine
ettriangulée
deD(DX)h
que nousnoterons
D( GD x) hr.
Lacatégorie D(DX)hr
est stable par localisation c’est-à-dire par les foncteursR0393[Y]
etR[i*] du §
1.1. De même pour tester larégularité
il suffit parMayer-Vietoris
de la tester lelong
deshyper-
surfaces. Par contre tester la
régularité
d’unsystème
lelong
d’un sousespace
analytique requière
leplus
souvent la résolution dessingularités
d’Hironaka. Voici
l’exemple
fondamental(cf. [10])
à cause de sasignifica-
tion
géométrique:
THÉORÈME 1.2.4: Le
système de
De RhamOX appartient
àD(DX)hr.
C’est en effet ce théorème
qui
estresponsable
de laproposition
1.2.1(cf. (14), § 5).
On voit immédiatement que l’onpeut remplacé
dans lethéorème 1.2.4. le
système
De Rhamex
par tout fibre vectoriel muni d’une connexionintégrable.
La démonstration fondamentale de Grothendieck[2]
de la condition(a)
reste valable sanschangements
comme Grothendieck l’a
signalé
dans la note 13 de[2].
1.3. Stabilité de la
régularité
parimages
directesSoient ’7T:
X
- X unmorphisme projectif
de variétésanalytiques
com-plexes
lisses et9)L
uncomplexe
deD(D).
On définit[5]
sonintégrale
lelong
des fibres:Si
9)L appartient
àD(D)h
et si sacohomologie
admet une bonnefiltration
[5] globale
alors lecomplexe 91 appartient
àD(6DX)h.
Si Z estun sous espace
analytique
de X nous noteronsZ
son.image réciproque
par 7T.
THÉORÈME 1.3.1: Sous les conditions
précédentes
lecomplexe m
estrégulier
lelong
de Z si lecomplexe 0it
estrégulier
lelong
de2.
La démonstration de ce théorème
([13];
théorème4.3.1)
est uneapplication
du théorème de Grauert-Rammertqui
estl’analogue analy- tique
du théorème dechangement
de base engéométrique algébrique
etjoue
donctechniquement
un rôle central(cf.
Grothendieck[2];
note n°7).
1.4. L’extension
canonique
de P.Deligne
Soient Y un diviseur à croisements normaux de
X, i :
U =XB
Y - Xl’inclusion
canonique
et E unsystème
de vectorielscomplexes
sur U dedimension finie. Alors il existe
[1] ]
ununique
module holonome surX,
"l’extension
canonique," régulier
lelong
de Y que nous noterons91 (Y, X, L)
tel queIl résulte de la condition
(b)
quem(Y, X, L)
estégal
à son localiséR[i*]m(Y,X,L).
Pour toutcomplexe ’3j-
deD(CX)
nousnoterons Fv
lecomplexe
dualRhomCX(F, CX).
Deplus
le foncteur S est uneéquiva-
lence de
catégories
entre lacatégorie
dessystèmes
holonomesréguliers
lelong
de Y dont la restriction à U est un fibré vectoriel muni d’une connexionintégrable
et lacatégorie
des faisceaux sur X localement constants sur U et nuls en dehors. En effet la construction deDeligne
montre
que S
est essentiellementsurjectif
et larégularité
montrequ’il
estpleinement
fidèle. Le foncteur S est exact dans ce cas là si bien que la construction deDeligne
s’étend au cas où 6 est uncomplexe
borné defaisceaux
d’espaces
vectorielscomplexes
dont lacohomologie
est forméede
systèmes
de vectorielscomplexes
de dimension finie.PROPOSITION 1.4.1: L’extension
canonique m(Y, X, L)
estrégulière.
Pour montrer la
proposition
1.4.1 il suffit de montrer que01è(Y, X, L)
est
régulière
lelong
de toutehypersurface
Z de X. Mais tester larégularité
lelong
de Zéquivaut
à la tester lelong
de YUZpuisque
sij :
X =XBZ ~ X désigne
l’inclusioncanonique
on a:où y:
XB(YUZ) ~ X désigne
l’inclusioncanonique.
En vertu de[3]
ilexiste un
morphisme projectif
’7T:k- X
de résolution ducouple
(X, YUZ)
tel queYZ = 03C0-1(YUZ)
soit un diviseur à croisementsnormaux. On
peut
considérer lesystème local E image réciproque de E
etconstruire l’extension
canonique m(YZ, , ).
On a lediagramme
commutatif suivant:
La flèche verticale de droite est un
isomorphisme,
le théorème de Grauert-Remmert nous montre que la flèche verticale degauche
est unisomorphisme (cf.
Grothendieck(2)).
On déduit de larégularité
del’extension
9l(YÙz, , )
lelong
deYLTZ
larégularité
de l’extensionm(Y, X, L)
lelong
de YUZ donc lelong
de Z et laproposition
1.4.1.1.5. Théorème d’existence
Rappelons,
pour fixer lesnotations, rapidement
la démonstration du théorème 1.1.1. Soitdonc IJ7 un complexe
deD(CX)c.
On montre que le foncteurest un inverse du foncteur F. Pour cela on
peut
supposerque 5j-
est unfaisceau constructible
(voire
la remarque1.5.1).
Leproblème
étant localon
peut
supposer par"dévissage" qu’il
existe un ferméanalytique
Y de Xet un fermé
analytique
Z de Y contenant le lieusingulier
de Yque 157
soitlocalement constant sur W =
YBZ
et nul en dehors. Nous noteronsi : U = XBY ~ X, j : W = YBZ ~ Y; a : Y - X; 03B3:V=XBZ~X les in-
clusions
canoniques.
Alors en vertu de[3]
il existe une résolution ducouple (Y, Z) plongé
dans X:telle que
Z
=03C0-1(Z)
soit un diviseur à croisements normaux dans.
On démontre la formule fondamentale:R homCX (F, OX) D~X~ R lim homDX(JkZ, m)
où
Cette formule montre que
G(F) appartient
àD(D~X)h
et larégularité
etla bidualité nous montre que:
et finalement F et G sont inverses l’un de l’autre.
(cf. [13]).
REMARQUE
1.5.1: Il n’est pas clair que lacatégorie D(D~X)h
soit une souscatégorie triangulée
deD(D~X)
avec la définitionadoptée
ici. Mais lelecteur pourra vérifier que, en vertu de la construction
précédente
onévite d’utiliser dans la démonstration du théorème 1.1.1. cette
propriété
àcondition d’utiliser la
pleine
fidélité dufoncteur Sr qui
sera établi dans leparagraphe
2indépendemment
du théorème 1.1.1.NOTATIONS 1.5.2: Aux données
Y, Z, F
comme ci-dessus nous associonsm(Z, Y, Fv)
lecomplexe 03C0m(, , v)
ainsi construit. Il résulte du théorème 1.3.1 et de laproposition
1.4.1 quem(Z, Y, Fv) appartient
àD(6DX)h,.
D’autrepart
on voit que la même construction vaut pour uncomplexe
constructible dont lacohomologie
est formée par dessystèmes
locaux sur W et nulle en dehors. Le
complexe 91 (Y, X, Fv)
estindépen-
dant du
morphisme
de résolution ’7T comme on le voit en coiffant deux résolutions par une troisième. Toutes lesopérations
mises enjeu
commu-tent. Cette dernière remarque étant inutile pour la suite.
§
2. Une autreéquivalence
decatégories
2.1. Résultats
Nous utiliserons les notations
du §
1. Nousnoterons Sr
la restriction du foncteur S àD(DX)hr:
THÉORÈME 2.1.1: Le
foncteur S,
est uneéquivalence
decatégories.
Contrairement au foncteur F le foncteur S n’a pas d’inverse évident.
On est ramené à démontrer deux choses:
(i) Sr
est essentiellementsurjectif;
(ii) S,
estpleinement
fidèle.DÉMONSTRATION
DU(i): Soit ’5j-
uncomplexe
deD(CX)c.
Il nous fautmontrer
que 5j-- est
de la formeSr(m).
Onpeut
supposerque F est
unfaisceau constructible en vertu de
(ii)
Soient Y sonsupport
et W leplus
grand
ouvert lisse de Y surlequel F
est localement constant. NotonsZ =
YB W,
alors Y et Z sont des fermésanalytiques. Notons j :
W ~ Yl’inclusion
canonique.
On a alors la suite exacte de faisceaux sur Y:Montrons
(i)
par récurrence sur dim Y. Si dim Y = 0 alorsIl est évident que
R0393[Y](OX)~CXF03C5 appartient
àD(Dx)hr.
Mais dimZ dim Y et par récurrence on
peut
supposer queF = j!F|W
en vertu de(ii).
En résolvant
globalement
(2)[3]
lecouple (Y, Z) plongé
dans X on estramené à la construction de
[13] rappelée
brièvement au§
1 etMais
m(Z, Y, 15J-’) appartient
àD(DX)hrd’où(i).
Il nous reste à
établir(ii).
On commence par établir lepoint
clef del’unicité. Soient Z c Y deux fermés
analytiques
de X tels que W =YB Z
soit lisse
eut 15
un faisceau constructible localement constant sur W et nulen dehors.
THÉORÈME 2.1.2. Il existe, à
isomorphisme près
deD(DX)hr,
un et un seulcomplexe
deD(DX)hr
tel que:2.2. Stabilité de la
régularité
parimage
inverseSoient v :
~ X
unmorphisme
de variétésanalytiques complexes
lisseset
9l
uncomplexe
deDX-modules
àgauche.
On définit sonimage
inverse:
L03C0*m
est uncomplexe
de6D x-modules
àgauche.
En fait L03C0* est unfoncteur de
D(DX)h
dansD(D)h[6].
Soit Z un sous espaceanalytique
de X et
Z
sonimage réciproque
par ’7T.(2) Voir la remarque 3.4.1.
THÉORÈME 2.2.1: Si
01L
estrégulier, 9tL
estrégulier
lelong de Z.
Pour démontrer le théorème 2.2.1. on commence par démontrer la
proposition
suivante:PROPOSITION 2.2.2:
L’homomorphisme canonique L03C0*R0393[Z](m) ~ R0393[](m)
est unisomorphisme de D(D)h.
Démonstration de
la proposition
2.2.2. Pour toutOX-module cohérent Ç3
ona un
isomorphisme canonique
decomplexes
deO-modules:
D’où un
isomorphisme
Mais de
l’homomorphisme Jk ~ L03C0*JkZ
on déduit unhomomorphisme
par
composition:
D’où
l’homomorphisme
de laproposition
2.2.2:Par
Mayer-Vietoris
onpeut
supposer, pour démontrer laproposition
2.2.2. que Z est une
hypersurface. Donc JZ
estplat
sur(9 x
etL03C0*JkZ Jk
et la conclusion en résulte. Si
F est
uncomplexe
deD(C x)
nous noterons03C0!F
sonimage
inverse extraordinaire[17].
THÉORÈME 2.2.3: On a un
isomorphisme canonique de D(C)c
pour toutcomplexe de D(DX)hrm:
COROLLAIRE 2.2.4: On a un
isomorphisme canonique
deD(C;)cpour
toutcomplexe 9l
deD(DX)hr:
03C0!DR(m)[2
dimX] DR()[2
dimÎCI -
Le théorème 2.2.3 et son corollaire sont valables dans
D(GDx )hr
et serontdémontrés dans
le § 3 (théorème
3.2.1 et corollaire3.2.2).
Ainsi leproblème
deCauchy
est bienposé
pour lescomplexes
holonomesréguliers.
DÉMONSTRATION DU THÉORÈME 2.2.1: La condition
(b)
de laproposition
1.2.1 nous donne un
isomorphisme
si91L
estrégulier
lelong
de Z:Mais par le théorème 2.2.3 et la
proposition
2.2.2 on a lesisomorphismes canoniques
deD(C;)c:
Mais pour tout
complexe F de D(C x)
on al’isomorphisme:
D’où finalement
l’isomorphisme
dansD(C;)c
qui exprime
larégularité
de9!L
lelong
deZ
et le théorème 2.2.1 enrésulte.
REMARQUE
2.2.4: Les théorèmes 2.2.1 et 2.2.3 ne sont pas utilisés dans la démonstration du théorème 2.1.2.2.3. Théorème d’unicité
Nous allons démontrer dans ce
paragraphe
le théorème 2.1.2. Soient doncZ,
Yet F les
données du théorème 2.1.2. On sait(cf. § 1)
queSoit
9L
uncomplexe
deD(6Dx )hr
tel queSoit ’7T:
(, ) ~ ( Y, Z)
une résolution dessingularités
ducouple ( Y, Z) plongé
dans X. Ondispose
d’unmorphisme
correspondant
aumorphisme d’adjonction
D’autre
part
la formule deprojection
nous fournit unisomorphisme
En
particulier 03C0L03C0*n
estégal
à son localisé lelong
de Z. Il en résulteque
( * )
est unisomorphisme.
En effet v étant unisomorphisme
hors deZ le
support
du cône de(*)
estégal
à Z d’unepart
et d’autrepart
ce cône estégal
à son localisé lelong
de Zpuisque
les deux membres de(*)
sont
égaux
à leur localisé lelong
de Z. Ce cône est donc nul.Pour montrer que
0L
estisomorphe
àm(Z, X, 157’)
et achever la démonstration du théorème 2.1.1 il suffit de montrer queL03C0*n
estisomorphe
à l’extensioncanonique
deDeligne
construite àpartir
de= 03C0-1F. (cf. § 1).
MaisL03C0*n
estégal
à son localisé lelong
de2
envertu de la
proposition
2.2.2. Il reste à voir queL03C0*n
estrégulier
lelong
de
2.
Mais2
étant un diviseur à croisements normaux pour tester larégularité
deL’7T*0L
lelong
deZ
il suffit en vertu de([1];
prop.4.4)
de latester le
long des
courbes lisses tracées sur.
Soit
C une
courbe lisse tracée suret U
=C/2.
Notons à :~ C
et: ~
les inclusionscanoniques.
Il suffit de montrer que l’on al’isomorphisme:
qui
estéquivalent
à sonanalogue globale puisqu’on
est sur une courbe.Nous allons déduire cet
isomorphisme
de larégularité
de%.
En tenantcompte
de laproposition
4.3.2 de[13]
on obtient lesisomorphismes
suivants:
où C
= 03C0(),
U =03C0()
et a : U - X étant l’inclusioncanonique.
D’où laconclusion et le théorème 2.1.2.
Nous allons déduire du Théorème 2.1.2
quelques
remarquesqui
nousserviront par la suite.
REMARQUE
2.3.1: Dans le théorème 2.1.2 onpeut remplacer
le faisceauconstructible
par uncomplexe
constructible dont lacohomologie
soitde la forme
simple.
REMARQUE
2.3.2: Le théorème 2.1.2permet
de "dévisser" lescomplexes
de
D(DX)hr
exactement comme on "dévisse" lescomplexes
deD(Cx)c.
Soit en effet
0TL
uncomplexe
deD(DX)hr,
Y sonsupport
et Z sonsupport singulier
c’est-à-dire le ferméanalytique
de Y contenant le lieusingulier
de Y tel que lacohomologie
deSr(m)
soit formée par des faisceaux constructibles localement constants sur W =YBZ.
On a untriangle distingué
dansD(DX)hr
La condition
b)
de laproposition
1.2.1 nous dit que lefoncteur Sr
transforme le
triangle (*)
en letriangle
deD(CX)c:
j
étanttoujours
l’inclusioncanonique W -
X.Mais en vertu du théorème 2.1.2 on
peut remplacer
lecomplexe
et on obtient un
triangle distingué
deD(DX)hr
Ce
qui
par récurrence sur dim Ypermet
de "dévisser"9l
et se ramenerpar résolution des
singularités
à l’extensioncanonique
deDeligne.
REMARQUE
2.3.3: Dans l’énoncé du théorème 2.1.2 il aurait suffi de supposer que9TL
estrégulier
lelong
de Z. Soit91
uncomplexe
deD(DX)h.
On a alors une filtration naturelle de Y =supp(9tL)
parY = Zo
~ Z1 ~ Z2...~Z1...~ZN
oùZl+
1 =sing (R0393[Zl](m)).
Pour récur-rence sur dim Y on voit que pour tester la
régularité
de91
il suffitparfois
de tester la
régularité
deRrjz,j (9l)
lelong
deZ, +
1 pour i =0,
1... N.NOTATIONS 2.3.4:
Soit ’5j-un complexe
constructible. Nous noterons par la suitequand
iln’y
a pas de confusionm(Z, Y, Fv) l’unique complexe
deD(DX)hr
tel que2.4. Dualité locale
Pour établir le théorème 2.1.1 on a besoin de savoir que le dual d’un
complexe régulier
est encorerégulier.
Soitm
uncomplexe
deD(13D,).
Lecomplexe
RhomDX(m, DX)
est alors uncomplexe
deDX-module,
àdroite. On le transforme en
complexe
deDX-modules
àgauche
enposant
La structure de
DX-module
àgauche
de9!L* provient
de la structurede
DX-module
à droite de03A9X,
faisceau des n formesholomorphes (cf. [6])
Le foncteur contrariant
m
-01L *
est uneéquivalence
decatégorie
deD(DX)h
dans elle-même[4].
Cequi
en vertu de[4]
montre que lecomplexe
de De RhamDR(m)=S(m*)
d’uncomplexe
deD(DX)h
appartient
àD(CX)c.
En fait le théorème de dualité locale pour lesDX-modules
holonomes(cf. [11],
théorème1.1)
affirme que l’on a unisomorphisme canonique
deD(CX)c:
THÉORÈME 2.4.1: Le
complexe 0lL * appartient
àD(6D,)h,
si0lL appartient
àD(DX)hr.
DÉMONSTRATION DU THÉORÈME 2.4.1: Soient
m
uncomplexe
deD(DX)hr, Y=supp(0lè), Z = sing(m)
etF = Sr(m).
En vertu duthéorème 2.1.2 on a un
triangle distingué
dansD(DX)hr
Si dim Y = 0 alors
m = R0393[Y](OX)~CXFv
etm* = R0393[Y](OX)~CXF.
Dans ce cas là
01(, * appartient
àD(6DI)h,.
Par récurrence sur dim Y on est ramené à montrer quem(Z, Y, Fv)* appartient
àD(DX)hr.
Mais si’7T est un
morphisme
de résolution decouple (Y, Z) plongé
dans X il estfacile de voir que pour tout
complexe 91L
borné deD-modules
àcohomologie
cohérente que l’on a unisomorphisme canonique
en factorisant au
préalable
lemorphisme
7r par une immersion suivie d’uneprojection.
Pour démontrer le théorème 2.4.1 en vertu de la conservation de larégularité
parimage
directe on est ramené à montrerque le dual de l’extension
canonique m(, , Fv)
estrégulier.
Le dualm (, , v)*
n’est pas une extensioncanonique
parce queDonc la vérification de la
régularité
dam(, , Fv)*
doit êtreeffectuée directement. Il va falloir encore "dévisser". Pour cela nous
allons utiliser la remarque 2.3.3 et tester la
régularité
lelong
dechaque
sous-espace
Îi
de la filtration =0 ~ 1... Zl....
On est ramené à la situation suivante. Soient Y c X un diviseur à croisementsnormaux, 6
unsystème
local sur U =XB
Y etm = m(Y, X, ep)
l’extensioncanonique
associée à cette situation. Localement si Y est réunion de diviseurs lisses
Y1,..., Yp (p n )
posonsSoient
m* = 6X (Y, X, Lv)*
le dual de9!L*.
On a dimZ,
= n -i; (
=0, 1,...,p)
et~lUl
est une stratification deWhitney
de X. Lecomplexe S(m*)
=Ri*L
est constructible dont les faisceaux decohomologie R’j * P-
sont localement constants sur
U.
Deplus
on aSupp Rlj*L = Supp
R0393[Zl](m*) = Zi
etsing Rij*L=sing R0393[Zl](m*) = Zl+1.
Pouri = 0,
1... p -
1 on a untriangle
ledistingué
La
régularité
deR0393[Zl+1](m*)
et deR[ji*]R0393[Zl](m*)
entraîne larégularité
deR0393[Zl](m*).
Pour montrer larégularité
de01L *
on estramené de
proche
enproche
à montrer larégularité
deR[jl*]R0393[Zl](m*)
pour i =
0, 1, ... , p -
1puisque R0393[Zp](m*)
n’a pas depoints singuliers, Zp
étant lisse. Pour démontrer cette dernièrepropriété
nous allonsraisonner par récurrence sur dim X.
1 er cas: dim X = 1
Si dim X = 1 il suffit de montrer que
m*
estrégulier
lelong
despoints.
Soit x un
point
de X. En vertu de la conditiona)
il nous faut montrer quel’homomorphisme
est un
isomorphisme.
Mais en travaillant au niveau du schéma local spec(9x (cf. [10])
on obtientl’isomorphisme:
D’autre
part
on a:Un calcul de dualité
analogue
au théorème de dualité locale[11 ]
nousmontre que l’on a:
Par un calcul direct on obtient
Soit
D’où
l’isomorphisme
cherché.En fait le même calcul montre que si un
système m
estrégulier
lelong
d’un
point
son dualm *
estrégulier
lelong
du mêmepoint
et cequelque
soit dim X.
2ème cas:
dim X
2Supposons
lapropriété
établie pour dim X - 1. Il nous faut montrer queR[jl*]R0393[Zl](m*)
estrégulier
lelong
deZi+
1 pouri = 0, 1, ... p -
1 ouqu’en
vertu de la conditionb)
que ses solutions sont nulles surZi+1.
Entout
point
deZ¡+
1qui
n’est pas surZn Y
passe unehypersurface
Ttransverse à la stratification
UU
c’est à dire noncaractéristique
pour lessystèmes R[jl*]R0393[Zl](m*).
Enprenant
lesystème
induit surT par m*
et les intersections des
Zi
avec T on trouve une situationidentique
sur T àcelle de
départ
sur X. En vertu del’hypothèse
de récurrence la restriction à T nZl+
1 des solutions dusystème
induit parR[jl*]R[[Zl](m*)
sur Test nulle. Mais en vertu du
problème
deCauchy
cette restriction est celle des solutions deR[ji*]R0393[Zl](m*) qui
sont donc nulles surZi+1 hors
deZn .
MaisZn
est de codimensionsupérieure
ouégale
à 2 dansZ,.
(i = 0, 1,..., n - 2).
En vertu de[ 1 les systèmes R[jl*]R0393[Zl](m*)
sontréguliers
lelong
deZl+
1 pouri = 0, 1,..., n - 2.
Il reste à établir queR0393[Zn-1](m*)
estrégulier
lelong
deZn quand
il n’est pas vide. Pour cela considérons la normalisation ’7T :n-
1 ~Zn -1
de la courbeZn-1.
On a envertu de la
proposition
2.2.2:Mais
0lL *
estrégulier
lelong
despoints
donc sonimage
inverse par v estrégulière.
Cequi
entraîne larégularité
deR0393[Zn-1](m*)(c.f. [1]).
Ceciachève la démonstration du théorème 2.4.1..
REMARQUE
2.4.2: En vertu du théorème 2.4.1 si0lL
est uncomplexe
régulier
la conditiona)
pourm*
nous donne lediagramme
commutatifd’isomorphismes
dansD(Cx)c:
2.5. Démonstration du théorème 2.1.1
Pour achever la démonstration du théorème 2.1.1. il nous reste à montrer que pour les
complexes mi(i
=1, 2)
deD(DX)hr l’homomorphisme
deD(Cx)
est un
isomorphisme où Fl
=Sr(ml)(i
=1, 2).
PosonsYl
=Supp(A,);
( i
=1, 2) Zi
=Sing(91,); (
=1, 2) et p,
= codimY,.
Nous allons raisonner par récurrence simultanée sur dimY; (i
=1, 2).
On a les
isomorphismes canoniques
dansD(C x)
D’où la conclusion dans ce cas là.
2ème cas - dim
Y2 = 0.
Alorsm2=R0393[Y2](OX)~CXFv2.
Ce cas là seramène au
précédent
par dualité. En effet on a lesisomorphismes
canoniques:
D’où la conclusion dans ce cas là.
3 ème cas. En vertu des résultats du 2.4. on a deux
triangles distingués
dans
D(DX)hr:
Toujours
en vertu del’hypothèse
de récurrence et en vertu deMayer-Vie-
toris on
peut
supposerque Y (i = 1, 2)
est irréductible. Mais dimZ, dim Y ( i
=1, 2)
et en vertu del’hypothèse
de récurrence onpeut
supposer que:Mais le théorème d’unicité 2.1.2 nous montre que
où 77,
(i
=1, 2)
est une résolution ducouple (Y, Z,) (i
=1, 2) plongé
dansX. Les résolutions 03C0l sont différentes et cela nous
oblige
à travailler sur leproduit 1
XY2.
En vertu même de la définition du faisceau
Qx
on a unisomorphisme:
où
m*2 Éll j
est lesystème produit
défini dans([16],
page418),
à est ladiagonale
de X X X etétant le
diagramme
naturel. En utilisant la nucléarité et la constructibilité[ 11 ] on
démontre la formuleAppliquant
laproposition
2.6 de[ 11 ] on
trouve unisomorphisme:
D’où l’on déduit un
diagramme
commutatif:Il suffit pour conclure la démonstration du théorème 2.1.1 de montrer que la flèche verticale de
gauche
est unisomorphisme
ou en vertu de laremarque 2.4.2 que le
système m*2 m1
estrégulier.
Considérons alors lediagramme
Mais on a la formule valable pour tous
complexes 9TL, ( i = 1, 2)
de6DX,-modules
àcohomologie
cohérenteIl suffit en vertu de la conservation de la
régularité
parimages
directes de montrer quem(1, 2, 1) 181 m(2, 2, v2)
estrégulier.
Mais il estfacile de vérifier que
où
Comme
Z
est un diviseur à croisements normaux dansqui
est lisse il enrésulte que
m(, , )
est une extensioncanonique
doncrégulière.
D’où le théorème 2.1.1.
§ 3.
Dualité relativeDans ce
paragraphe
nous démons trons deux théorèmes de dualité relative pour lesDX-modules holonomes,
selonlesquels
leséquivalences
de
catégories
des§§1,2
sont fonctorielles parrapport
auxmorphismes
de variétés.
3.1.
Images
directesSoit v :
~ X
unmorphisme
propre de variétésanalytiques complexes
lisses et
91L
uncomplexe
deD(D)h
tel que sonintégrale
lelong
desfibres:
appartienne
àD(DX)h.
C’est le cas si v estprojectif
et si lacohomologie
de
9l
admetglobalement
une bonne filtration[5].
En fait dans les§§
1 et2 c’est le seul cas
qu’on
a eu à utiliser. Posons n =dim X
et n = dim X.THÉORÈME 3.1.1: On a un
isomorphisme canonique
dansD(Cx)c:
DÉMONSTRATION DU THÉORÈME 3.1.1:
Rappelons (cf. [11];
prop.4.3.2)
que la formule de
projection
nous fournit unisomorphisme canonique:
Mais le théorème de dualité locale pour les
DX-modules
holonomes(cf.
[11] théorème 1.1 )
nous fournit unisomorphisme canonique:
D’où en
appliquant
le foncteurR’7T *
on obtient unhomomorphisme
D’où en tenant
compte
del’isomorphisme ( * )
on obtient un homomor-phisme :
D’autre
part
on a unmorphisme
traceEn
composant
on obtient unhomomorphisme:
Finalement en
appliquant
de nouveau le théorème de dualité locale enbas parce que
91L
est holonome on obtientl’homomorphisme
du théorème 3.1.1:On
peut déjà
déduire le théorème 3.1.1 de la dualité de Verdier. Maisnous allons utiliser la structure
analytique
c’est àdire,
la dualité desGD x-modules
cohérents[ 12].
Ceci peut être utile dans d’autres situations.Pour montrer que
( * * )
est unisomorphisme
il suffit de montrer que sonanalogue global
soit un
isomorphisme,
c’est-à-dire avec les notations de[12]
que l’homo-morphisme
pour tout i.est un
isomorphisme.
Mais le théorème de dualitéglobale
pour lesGD x-modules
holonomes(cf., [12])
nous fournit lediagramme:
l’indice c
désignant
la famille descompacts.
Maisl’isomorphisme (*)
nous fournit
l’isomorphisme
et le théorème 3.1.1. en résulte.
REMARQUE
3.1.2: Comme nous l’asignalé Brylinski,
onpeut
donner une démonstrationplus
courte de ce théorème. Mais cette démonstration al’avantage
de bienexpliciter
les flèches.3.2.
Images réciproques
Soit ’7T:
Àf - X
unmorphisme
de variétésanalytiques complexes lisses,
notons
’7T!
le foncteurimage
inverse estraordinaire deD(CX)c
dansD(C)c.
Le théorème de dualité de Verdier[17]
affirme que03C0! est adjoint
à droite du foncteur R03C0, de
D(C;)c
dansD(Cx),.
Soit91L
uncomplexe
de
D(DX)h
alorsL03C0*m= 91
est encore uncomplexe
deD(GD;)h [6].
THÉORÈME 3.2.1: On a un
isomorphisme canonique
deD(C;)c
sim appartient à D(DX)hr:
COROLLAIRE 3.2.2: On a un
isomorphisme canonique
deD(C x) c
si91
appartient
àD( GD x) hr
DÉMONSTRATION DU COROLLAIRE 3.2.2: En
appliquant
le foncteur RhomC(*, ex)
aux deux membres del’isomorphisme
du théorème 3.2.1on trouve en tenant
compte
du théorème de dualité locale pour lesGD x-modules
holonomes:Mais on a un
isomorphisme canonique [17]
En
appliquant
de nouveau le théorème de dualité locale pour lesDX-modules
on trouvel’isomorphisme
du corollaire 3.2.2DÉMONSTRATION DU THÉORÈME 3.2.1: Pour démontrer le théorème 3.2.1 il suffit de supposer que ’7T est une
projection puis
que v est uneimmersion fermée. Le cas d’une