C AHIERS DE
TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES
H EIKKI H AAHTI
Sur la théorie locale des connexions linéaires sans différentiabilité
Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 11, n
o1 (1969), p. 57-71
<
http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1969__11_1_57_0>
© Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1969, tous droits réservés.
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SUR
LATHEORIE LOCALE DES CONNEXIONS LINEAIRES SANS DIFFERENTIABILITE
par Heikki HAAHTI CAHIERS DE TOPOLOGIE
ET GEOMETRIE DIFFERENTIELLE
V ot. XI, 1
D’après
un théorèmeclassique
bien connu l’annulation de la torsionet du tenseur de courbure d’une connexion linéaire de classe
C2
estnécessaire et suffisante pour que la connexion soit localement
plate.
Cethéorème résulte de la théorie des
équations
aux dérivéespartielles.
Dansla suite on donne une preuve directe et élémentaire d’une
généralisation
de ce théorème.
CHAPITRE 1.
1 - Soit ?
une variété différentiable de classeCp , ( p > 1 ), modelée
sur un espace de Banach E et de dimension > 2. En
chaque point p E m l’espace
tangentM
est un espace vectorieltopologique banachique.
Toute carte
(cp, U)
d’unvoisinage 11
dep
détermine uneapplication
linéaire et
bijective (p mp -+
Equi
à un vecteurquelconque
fait corres-pondre
sa«représentante
contravariante » dansl’espace
E de tellefaçon
que, pour deux cartes
(cp,1J)
et(cp, U ),
la dérivée de Fréchetx’ ( x )
dela transformation .
s’exprime
parla formule (1)
La
topologie
demp
est déterminée par la norme rendantl’application (p
isométrique.
2 .
Achaque
chemin (2) 1 continûment différentiable par morceauxNous
allons supprimer le symbole o pour les fonctions composées dans le cas des fonctions linéaires.(2)Par
un chemin continûment différentiable nous entendrons une classe d’équiva- lence de chemins paramétrisés continûment différentiables; dans la suite on appel- le chemin un chemin continûment différentiable par morceaux.sur la
variété m
supposons associée une transformation linéaire etbornée(3) T 1 E L ( Mp, Mq ) qui applique l’espace tangent mp au point
dedépart p
duchemin dans
l’espace ?
en l’extrémité de 1.Appelons
selonGraeub,
Nevanlinna et Knebelmann([3], [6])
lafonction 1 -+
T 1
une connexion linéuire sur lavariété m,
etTl
le transportparallèle
lelong
de/
si les deux axiomes suivants sont valables :Ici on note ab le
produit
des chemins b et a etl-1
le chemin inverse de 1.3. Un difféomorphisme
cp de classeC 1
d’un ouvertU C M
dansl’espace
de Banach E déterminesur 0
=cp ( U ) C E
une fonction T deschemins, appelée
lareprésentante
de la connexion Tdans Ô, qui
satis-fait les axiomes
( I )
et( ll ) . Si,
eneffet,
1 est un chemindans 0
de y =cp ( p ) à z = cp ( q),
il luicorrespond sur m
un chemin 1 de p à q, dont 1 est lereprésentant dans 0
et on pose, endésignant par cpp E L ( M , E )
) les
applications tangentielles
associées à cp ,Il est alors immédiat que la fonction -7-:
l -+ T -l E l ( E )
satisfait les axiomes( I )
et(II).
4 . Appelons
la connexion T localementplate si,
àchaque point
p o E M ,
on peut associer unvoisinage
Ude po
et undifféomorphisme
cp:
U -+
E de classeCl
tel que lareprésentante
T de la connexion Tdans 0
=cp ( U )
se réduise àl’identité;
c’est-à-diresi,
pourchaque
chemin1,
le transportparallèle T 1
estl’application identique
I del’espace
E.Le
difféomorphisme
cp est alorsappelé
unetransformation plate.
Dans lasuite on cherche des conditions tensorielles pour que la connexion soit localement
plate.
(3) Pour deux
espaces vectoriels normés A et B on note
L (A, B)
l’espace vecto-riel topologique des homomorphismes bornés T : A --+ B, où la topologie est définie par la norme
1
T|
= sup1 Tx I
, et onpose L (A, A ) = L ( A ).
|x| 1
CHAPITRE II.
5 .
Etant donné unpoint po E m,
fixons dans la suite une carte deson
voisinage,
dont cp soitl’application.
La détermination d’une transfor- mationplate
cp d’unvoisinage de porevient
à donner un C1-difféomorphisme
local
x -+ x ( x ) = ( cpo cp-1) (x)
del’espace
de Banach Equi
est unesolution de
l’équation
différentielle( 3 )
ci-dessous. Eneffet,
on a, pour lesreprésentantes
de la connexion(en désignant
dans la suite par le mêmesymbole
1 un cheminsur M
et sonreprésentant
dansE )
la loi de transformation
où p
=cp-l( y)
et q -cp-1( z )
sont les extrémités du chemin 1. Il en résulte quel’application x , x ( x) = ( cpo cp) ( x )
estplate si,
et seulementsi,
pourchaque
chemin 1 duvoisinage
enquestion,
Pour
simplifier
laterminologie, appelons
dans la suite un difféo-morphisme x -+ x ( x )
une transformationplate
s’il satisfaitl’équation
différentielle
( 3 ) .
Demême, appelons
lareprésentante
T de T dans lacarte fixée une connexion linéaire.
6 . Supposons
l’existence d’une transformationplate
d’unvoisinage W
dex 0
=cp ( po ) .
On peut supposer queru
est une boule ouverte decentre
xo .
La condition( 3 ) implique
que le transportparallèle Tl
nedépend
que ducouple
ordonné( y, z )
des extrémités du cheminl C W,
cequi
estéquivalent
à dire queTy
= I pour tout chemin fermé y . Etantdonné que dans une boule tout chemin
fermé
esthomologue
à zéro, il suffitde considérer les bords
’Ds
des2 -simplexes (voir
numéro12).
Il en résulte que le transportparallèle TI
nedépend
que ducouple
ordonné desextrémités du chemin 1
si,
et seulementsi,
on a pour tout2 -simplexe sC ru ,
7. Désignons
dans la suite parT ( z y )
le transportparallèle
lelong
de la droite orientée zy de y à z dans laboule ru. D’après ( 3 )
on aLa transformation
plate
x -+x ( x )
étant parhypothèse
continûment diffé- rentiable on déduit de( 3’ )
que, si on poseT ( zz ) = I,
la fonction y’r ( zy )
est continue dans la bouleru
pour tout ze Ül -
8 .
En posant dans la formule( 3’ ) z = xo = cp ( po ) , on en
déduitpar
intégration
lelong
d’une droite orientéexxo de x 0
à x :La transformation
plate,
si elleexiste,
est doncuniquement
déter-minée par les données
sous la forme
9 . L’intégration
lelong
d’unbord -a s
d’un2 -simplexe
affine s(voir
numéro12)
donne demême,
pourchaque
zE W,
10 .
Les conditions nécessaires( 4 )
et( 6 )
sont même suffisantes.Nous allon s démon trer :
L E MM E 1. Il existe une
application plate
d’unvoisinage
dexo = cp ( po )
si,et seulement si,
pour
toutpoint
z d’une bouleouverte ru
Ccp ( U )
de centrexo ,
lafonction
y , T( zy )
est continuedans W
et si l’on a( 4 ) T6s =
Ipour
toutsimplexe,
( 6 ) f-a
T( zy ) dy =
0 pour toutsimpl exe affine de
L’ensemble des
transformations plates
x -+x ( x )
duvoisinage
estdonné
par ( 5 ) quand ( A , B ) parcourt
l’ensembleG L ( E )
xE ,
oùG L ( E )
est le
groupe
desautomorphismes
linéaires de E , et A =x’ (xo ) ,
B =x (xo ).
Montrons que sous ces
hypothèses
la fonctionest une transformation
plate.
Pour cela considérons la différentiabilité dela fonction en y
E W .
P our z EW, z #
y, on a,d’après ( 6 ) ,
et donc
La condition
( 4 ) implique
queet par suite
En
posant r( yt ) = I + e( t ) ,
on a par continuitépour z -+ y, et
l’intégration
donneDans cette
équation
et elle
indique
donc que la fonctionx -+ x(x)= fxx T( xo t ) dt
est Fréchetdifférentiable en
chaque point
x = y eW,
et que-
La fonction x -+
r( x 0 x)
étantcontinue,
x -+x ( x )
est mêmecontinû-
ment différentiable. Pour tout chemin 1 de y à z dans la
boule ?
car la condition
( 4 ) implique
que7=7
pour tout chemin fermé y . Il enrésulte,
en tenant compte del’équation ( 8 ) ,
donc
l’équation ( 3 )
est satisfaite.-
En
particul ier
on ax’ ( xo )
= 1 et l a restriction del’application
x -+
x ( x )
dans une bouleouverte OC Ù3
de centrexo
estdonc, d’après
lethéorème des fonctions
implicites,
undifféomorphisme.
Notre fonctionx -+ x ( x ) = fxx T ( xo t ) dt
donne donc une transformationplate.
Il est
0 finalement
facile de constater que, pourA E G L ( E )
etB E E ,
la fonctionx - A x( x )
+ B est aussi une transformationplate
de0.
En tenant compte des considérations faites dans le numéro8,
il est clairqu’on
obtient ainsi toutes les transformationsplates
de la boule. Le lemme 1 est donc démontré.CHAPITRE 111.
Il.
Nous allons maintenant démontrer que les conditions du lemme 1peuvent être
remplacées
par l’annulation des « dérivées » des fonctions) dy
desimplexes.
12 .
Introduisons d’abordquelques
notations. En seplaçant
tou-jours
dans unvoisinage U C M paramétrisé
par la carte fixe( cp , U ) ,
nousentendrons par
2-simplexe
ordonnérégulier, appelé
icisimplexe, s = f (a) C U
une
Cl -application 1:
OCR2 -+ U régulière
(4) et untriplet
a =( x,
y,z )
non linéaire depoints
du domaine O CR 2
def .
On peut supposer que 0 estun
disque
ouvert dans leplan
euclidienR 2 .
Lereprésentant
de s danscp( U )
est défini de même par a et parl’application cp o f ; désignons-le
par le même
symbole
s .Désignons
par| a | l’ensemble
formé despoints
du
triangle
xyz,par | s |
l’ensembleI( | a | ) C U
et par6( s)
l’aire dexyz . Disons que s converge vers un
point fixe f = f ( x’ )
de la surfacef ( O ) C U ,
etposons s 4 ç, si,
en tenant1 fixe, d
=max(1 x - x’ 1|,| y- x’ | ,
| z- x’ | ) -+ 0 et d2 / D (s)
reste bornée(5). ,
Etant donné un
simplexe s = f ( a ) C U ,
toute droite orientée z y dans le domaine 0 CR 2
def
détermine surLI
un chemin def ( y )
àf ( z ) qui
estreprésenté
parl’application p -+ f ( y
+p ( z - y )) ,
de l’intervalle 0p 1.
Le chemin déterminé par unpolygone
orienté dudisque
0 étantIci
régulière signifie que l’application tangentielleX
est en chaque pointxune
transformation
linéaire injectiveR 2 -+ M , où y = f(x ).
(5) Cette convergence est appelée
dans [7] et [4]
convergence régulière.le
produit
des chemins déterminés par sescôtés, désignons,
pour s =f(a), a = ( x, y, z ) ,
par6 s
le chemin fermé ayantf ( x )
comme extrémité etdéterminé par le
polygone
x -+ y -+ z- x;appelons ès
le bord dusimplexe
s .Appelons
lesimplexe
s =f ( a ) affine
sur la boule ouvertecp(U)
C Edes
paramètres
sil’application cpo/
est affine. On peutdésigner
dans lasuite un
simplexe
affine de sommets x, y, z6(p(u)
dansl’espace
E desparamètres
par s =( x , y , z ) ;
sonbord as
est le cheminpolygonal
x -+ y - z - x dans E.
13 .
Considérons maintenant la condition( 4 ) T6s - I =
0indépen-
demment des autres
hypothèses
du lemme 1 . Elleimplique
l’annulationdu « tenseur de courbure »
(voir Chapitre 4)
enchaque point f E U.
Dans[ 3 ]
et[ 7 ]
on montre que laréciproque
est vraie si deplus
la condition deLipschitz | Tl - I |
M11 |
estvérifiée, (Ill |
= lalongueur
duchemin) .
Pourtant,
comme la démonstration de ce fait fondamental donnée dans[7 ]
p. 168 le laisse
prévoir,
la condition deLipschitz
et même lacontinuité,
lim |l| -+
oTl =
I, de la connexion sont loin d’être des conditions nécessaires1 -
à cet
effet,
et on peut trouver deshypothèses plus
faibles. Pour le voirrappelons
ici la démonstration en la modifiant un peu.Supposons
donné unsimplexe s = f ( a) C U ,
oùa = ( x, y, z) désigne
untriplet
depoints
du domaine 0 CR 2
def .
Engardant f
fixedans les considérations suivantes réservons dans ce numéro le
symbole T ( yx )
pour le transportparallèle
lelong
du chemin déterminé parf
etpar la droite orientée yx C
R 2 ,
et posons pour tout XE L ( E )
T* ( yx )
étant ainsi unautomorphisme
del’espace
deBanach L ( E ) .
Considérons dans le
triangle xyz C R 2
le centrex 1
du côté zyet
désignons
par’a s’et d s"
les bords des deuxsimplexes
ayantf (x 1)
comme extrémité et déterminés par
( x 1 , x, y)
et( x 1, z, x ) respective-
ment. Alors
et, en posant
Notons s 1 celui des deux
simplexes
(en
casd’ égalité
onprendra s 1
=s’ ) .
et, comme
Les considérations ci-dessus peuvent être
répétées
avec le sim-plexe s 1
endésignant
parx 2
le centre du côtéopposé
àx 1
dans letriangle correspondant,
etc... En posant x= xo
on aboutit ainsi à la con-dition
pour
La suite des
simplexes
s ,s 1 , s 2
,... converge vers unpoint
f E | s | ,
,et on apar ( 11 ) ,
pour e > 0donné,
pour v
> n e ,
et doncce
qui
montre que converge. De( 14)
il résulte donc que, si converge, on a| u ( s ) 1
= 0 , c’ est-à-direTG s
= 1 . Unecondition suffisante pour la convergence du
produit
est, comme nous allons le montrer, la condition( 15 )
ci-dessous. Nous avons donc :L EM ME 2 .
Supposons qu’il
existe une constante M > 0 telle que, étant donné un chemin 1cru, l’automorphisme
(15) T*l :
X -+Tl-1
XTl
del’espace L ( E ) satisfait l’inégalité
où
III
est lalongueur
du chernin.Si, pour chaque
on a
Ts
= 1 pourchaque simplexe
s C11.
D’après l’inégalité
la conditionimplique ( 15 ).
De il résulte que la condition deLipschitz
implique ( 15’ )
et donc( 15 ) .
La condition( 15 )
est valable si parexemple
’il
est, pour tout1, isométrique,
car alorsl ’Tl 1 ==
1 . Enparticulier ( 15 ) n’implique
pas la continuitélirn Tl = I de la connexion.
| l | -+ 0
Démonstration du lemme 2. Etant donné un
simplexe s - f ( a ),
il00
suffit
d’après ( 14 )
de montrer que leproduit fl 7* (xv xv-1) 1
converge.D’après
la construction aboutissant àl’inégalité ( 14),
lepolygone
00
Xo -+ x 1 -+ x 2
... converge et salongueur 11 xv-
1xv-1 |
est finie.En posant, pour
l’application y = cpo f,
N= max | y’ (x) | ,
x
E | a |,
on a, pour lalongueur | Il |
du chemin 1C ru
déterminépar y
etpar la droite
xv xv-1,
D’après ( 15 )
on a doncd’où la convergence du
produit.
14 .
Revenons aux notations du numéro 7 en entendant dans la suite parT ( x y )
le transportparallèle
lelong
de la droite xy dans la boule desparamètres (6 == cp( U ),
et considérons maintenant l’autre conditiondu Lemme
1 ,
p. 14 .Dans le numéro
précédent
on a vu queimplique 7--a, =
1. Démontrons de même :LE MME 3.
Supposons
que la condition deLipschitz ( 15" ) p.
9 et la condition(11)
soientvérifiées.
Alorspour
tout zE W
la 1 -forme
y-T ( z y )
est continue danse,
et sipour
lessimplexes affines
convergen ts vers x, alors( 6 )
est valablepour
tout
simplexe affine
s .Remarquons
que l’ annulation de la « torsion » S(voir §4) implique
la condition
( 16 ) .
D E M O N S T R A T I O N D U LEMME 3 . Etant donné
x,zEru
on a, pour tout yE W,
en tenant compte de ce que,d’après
le lemme2 , T 6s =
1 pours = ( y, z, x) :
et par suite
D’après
la condition deLipschitz ( 15" )
d’où la continuité de la fonction t -
T ( zt )
en x.Etant donné un
simplexe
affine s, et unpoint
zE W,
la « construc-tion de Goursat » faite dans le numéro
précédent
donneLa suite des
simplexes affines sn
converge vers unpoint x,
etl’on a, en tenant compte du Lemme
2 , T ( zy ) = T ( zx ) T ( xy ),
doncLe Lemme 3 résulte de
( 1 6 ) , ( 18 ) .
15 .
Des Lemmes1 ,
3 ilrésulte,
en tenant compte duChapitre
1 :T H E O R E M E .
Sup posons
que, dans une carte d’unvoisinage
dechaque point po
Em
de la variétém,
la condition deLipschitz ( 15" ) p.
9 soitvérifiée.
Alors les conditions( 11 )
et( 16 )
sont nécessaires etsuffisantes
pour
que la connexion T soit localementplate.
Les deux conditions peuvent être
remplacées
par l’annulation de la « torsion » S et celle du «tenseur de courbure » R définis dansle § 4 .
CHAPITRE IV.
16 .
Les considérations faites dans lesparagraphes précédents
nous conduisent à la notion de torsion et à celle de tenseur de courbure d’une connexion
linéaire, qui
peuvent être définies comme «dérivées par rapport à l’aire » de certaines fonctions de2 -simplexes;
de telles défini- tions se trouvent essentiellementdéjà
dans HermannWeyl
et Elie Cartan(6; ([1], [2], [8]).
Introduisons dans la suiterapidement
les défini-tions,
en suivant dans le cas du tenseur de courbure[3] et [4],
et enemployant
les notations du numéro 13 .17 .
Etant donné unpoint p. E M
de lavariété M,
construisons deux fonctions de « cobords »di
et d U des2 -simplexes
d’unvoisinage
de po .
Considérons pour cela unsimplexe s
=f ( a ),
telque’ po
=f ( xo )
appartienne
àl’image I( 0)
del’application f : R2 -+ M. Pour q = f ( t ) désignons
parT ( po q)
le transportparallèle de q à po le long
du chemindéterminé sur la surface
f ( O )
par la droite orientéexo t C R 2 .
En suppo-(6) Je
suis reconnaissant à M. Peter Dombrowski d’avoir attiré mon attention sur ces articles.sant que la 1 -forme ainsi définie q -+
T ( po q )
estintégrable
surf ( O ) ,
posons
( cp, U)
étant une carte d’unvoisinage de p o ,
posonsoù T
désigne
lareprésentante
de la connexion dans la carte.P our le
simplexe s
=f ( a )
avec a =( .x,
y,z ) ,
poson s encoreoù
f’( xo )
estl’application tangentielle R2 -+ Mpo.
oDisons que la connexion linéaire T a une torsion S, resp. un ten-
seur de courbure R,
en Po
s’il existe unefonction
sectionnellement bili- néaire(7)
et bornéetelle que,
pour
tout choix dusimplexe
s,Il est facile de voir que
S( po )
etR ( po )
sont des fonctionsuniquement
déterminées et alternées et que la définition du tenseur de courbure ne
dépend
pas du choix de la carteemployée,
si la variété est de classeC1 ([5]).
18 .
Lesconsidérations
duChapitre
II abouti s sant àl’égalité (6), qui indique
l’annulation dedl ( s)
poursimplexes affines,
montrent de même que, si la connexion est localementplate,
alors on adl ( s ) =
0(7)
Ici sectionellement bilinéaire indique que la restriction de la fonction à chaquesous-espace
L C Mp
ode dimension deux est bilinéaire. Dans la définition du ten-
seur de courbure donnée
en [4 ]
(voiraussi [ 5 ]),
on considère plus généralementune approximation
homogène
de degré deux de la fonction 1 / 2 dU. Du « Hilfssatz 2 », p.15 [4],
il résulte pourtant que les deux définitions sont (au facteur 2 près) équivalentes.pour
chaque simplexe
duvoisinage
enquestion.
Nous pouvons donc formu- ler le théorèmep.11,
pour une connexion linéaire vérifiant la condition deLipschitz,
comme suit :TH E O R E M E . L’existence et l’annulation de la torsion S et du tenseur de courbure R en
chaque point
de la variétébanachique m
de classeC 1
estnécessaire et
suffisante pour
que T soit localementplate.
Lesapplica-
tions
plates
sont alors de classeC 1 .
19 .
Pour définir encore ladifférentiabilité
d’une connexion liné- aireT,
considérons une carte(cp, U).
Etant donné un cheminquelconque
1 dans
cp ( U )
C E dont x est lepoint
dedépart,
soitt -+ x ( t ) ,
tE [ 0 , r]
( r > 0 ) ,
sareprésentation paramétrique
et soit h =x’ ( 0 )
le vecteur tangent aupoint
dedépart.
Pour tE [ 0, r ] ,
notonsT ( t )
le transportparal-
lèle le
long
du chemin déterminé par l’intervalle[0, t]
et posons T j 0) = I.On dit que la connexion linéaire T sur la
Cm + 1-variété m
est declasse
Cm ( m > 1 ) si,
pourchaque
carte(cp, U),
il existe danscp( U ) C E
une
Cm-1
-fonctionT,
dont les valeurs1( x )
sont des fonctions biliné- aires et bornées(8)
E x E - E et telle que lareprésentante
T de la con-nexion en tout
x E cp (U)
vérifieT’ ( 0 ) = - T ( x ) b,
où ’r’désigne
ladérivée de la fonction t -+
T ( t ).
La loiT ab = Ta Tb implique
queT ( t )
est la solution de
l’équation
différentielleobtenue par
intégration
lelong
du cheminl ,
avec la valeur initialeI E L (E).
Désignons
parT ( xy )
le transportparallèle
lelong
de la droite de y à x danscp ( U ) .
On peut montrer( [ 5 ] )
que, si la connexion est de classeC 1,
alors la fonction y -+T ( xy )
est Fréchet-différentiable en x,la dérivée de Fréchet étant
r ( x ).
Dans
[ 7 ] et [ 5 ]
on montre :L E MM E 4 . La torsion S,
resp.
le tenseur de courbure R , existe enchaque
(8) Si
la dimension de la variété M est finie et si( ei )n 1
désigne une base de l’es-pace des paramètres E, alors on a, avec les notations courantes,
point
de lavariété m
si la connexion linéaire est de classe C1,
resp.C 2 . S ( p ), resp. R ( p ) ,
estreprésentée
dans une carte d’unvoisinage
dep
==
cp ( x ) par
lafonction
bilinéairequi transforme
lapaire ( h , k )
E E X Een l e vecteur
resp.
en latransformation
linéaireBibliographie.
[1]
E. CARTAN, Sur une généralisation de la notion de courbure de Riemann et les espaces à torsion, C.R.A.S. Paris, 174 (1922), p. 593.[2]
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W. GRAEUB und R. NEVANLINNA, Zur Grundlegung der affinen Dif-ferentialgeometrie, Ann. Acad. Sci. Finn, AI 224 ( 1956 ).
[4]
H. HAAHTI, Uber verschiebungsinvariante Volumenmetriken und zugeordnete Tensoren auf einer affin zusammenhängenden Mannigfal- tigkeit, Ann. Acad. Sci. Finn., AI 352, (1964).[5]
H. HAAHTI und E.MÄÄTTÄ,
Zur Theorie des linearen Zusammen- hangs (en préparation).[6]
M.S. KNEBELMANN, Spaces of relative parallellism, Ann.of
Math.53, (1951), p. 387 - 399.
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