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Techniques pour montrer la terminaison La terminaison est une propriété indécidable.

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Academic year: 2022

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Techniques pour montrer la terminaison La terminaison est une propriété indécidable.

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Indécidabilité de la terminaison

Soient a1, a2, a3, . . . une numérotation de tous les algorithmes sur les entiers. On dénit les fonctions suivantes :

end(i, n)1siai(n)termine Diag(i) siend(i, i) = 1 alors boucler end(i, n)0siai(n)¬ termine sinon s'arreter avec un résultat

Pour tout i, Diag(i)termine ssi ai(i)ne termine pas.

Mais il y a unaj tel queDiag=aj. Nous avons donc Diag(j) termine ssi aj(j)termine, ce qui donne

aj(j)termine ssi aj(j)ne termine pas.

Quel est l'erreur dans cette demonstration ?

Techniques pour montrer la terminaison Par ordres de réduction

Interprétation Ordres polynômiaux Par paires de dépendance Par ordre produit

Par ordre lexicographique Par ordre multi-ensemble Par ordres de simplication

Résultat général

Exemple : les ordres récursifs sur les chemins Par ajournement

Par projection

(2)

Terminaison par ordres de réduction

Un ordre strict sur T(X,Σ)est un ordre de réduction ssi chaque symbole f Σest monotone par rapport à   est stable par substitution

 est bien fondé

Théorème : Un système de réécriture R termine ssi il existe un ordre de réduction  t.q.lÂr pour toute règle l→r∈ R.

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Interprétation comme ordre de réduction

Soit Aune Σ-algèbre et soitÂA un ordre strict bien fondé sur le domain de A.

Dénition : La relation  surT(X,Σ) est donnée par :

sÂtssi Φ(s)ÂAΦ(t)pour tout homomorphisme Φ :T(X,Σ)→ A

Théorème : Si pour tout f Σ, l'interprétationfAest monotone par rapport à ÂA, alors Âest un ordre de réduction.

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Ordres polynômiaux comme ordres de réduction Un IN-polynômen-aire P est un polynôme àn arguments X1, . . . , Xn ayant de coecients dans IN.

UneΣ-algèbre polynomiale PIN est dénie par : Son domain est un sous-ensemble deIN+

Pour chaquef Σ d'arité n, il existe un IN-polynômen-aire Pf

t.q.fPIN(a1, . . . , an) =Pf(a1, . . . , an).

Un IN-polynômen-aire P estcomplètement monotone ssi toute variable Xi (1≤i≤n) de P apparaît au moins une fois dans la dénition deP avec un coecient non nul.

Les ordres polynômiaux comme ordres de réduction Théorème : Soit PIN uneΣ-algèbre polynomiale. Si chaque fPIN est spéciée par un polynôme Pf complètement monotone, alors l'ordre  associé àÂPIN est un ordre de réduction.

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Terminaison par paires de dépendance SoitR un système de réécriture.

L'ensemble de symboles dénisde R est donné par : D={f |f(l1, . . . , ln) r∈ R}.

L'ensemble de symboles constructeursde R est donné par : C = Σ\ D.

Unepaire de dépendanced'unerègle l→r∈ Rest une paire de la formehl, f(~s)i, où f(~s) est un sous-terme der etf ∈ D.

L'ensemble P D(R)despaires de dépendanced'un systèmeR est l'union des paires de dépendance de toutes les règles deR.

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Réécriture dans P D(R) Observation :

1. Si t|⇒R v, alorst→R v. 2. Si t⇒R v, alorst→R v.

3. Si u|⇒P D(R) v, alors il existe un termet et une position p∈P os(t)t.q. u|⇒R t[v]p (donc u→R t[v]p).

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Suite de dépendance

Unesuite de dépendance de R est une suiteu0, v0, u1, v1, . . .u0R v0|⇒P D(R) u1R v1|⇒P D(R) R u2. . .

à laquelle on peut lui associer uneR-séquence de réduction u0Rv0|⇒R v00[u1]p0 Rv00[v1]p0 |⇒R v00[v10[u2]p1]p0 R ..

Corollaire : (Complétude) Si R termine, alors toutesuite de dépendancede R est nie.

Correction de la méthode

Lemme : Soit R un système qui ne termine pas. Alors tout terme non fortement normalisable contient un sous-terme non fortement normalisable f(~u)où f ∈ D et~uest un vecteur de termes

fortement normalisables.

Lemme : Si toute suite de dépendance deR est nie et le vecteur de termes ~uest fortement normalisable, alors pour toute f ∈ D,f(~u)est fortement normalisable.

Théorème : (Correction) Si toutesuite de dépendance deR est nie, alors R termine.

(4)

Critère de terminaison par paires de dépendances Théorème : Un système de réécriture R termine s'il existe un préordre% stable par substitutions et monotone t.q. sa partie strict  soit stable par substitutions et bien fondée et t.q.

l%r pour toute règlel→r∈ R

sÂt pour toute paire de dépendance hs, ti

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Optimisation de la méthode

Soit D ⊆Σ l'ensemble de symboles dénis d'un systèmeR. L'ensemble de symboles marquésde R est Dˇ ={fˇ|f ∈ D}. On travaille maintenant avec les termes surΣ∪Dˇ.

Une paire de dépendance marquéed'une règle f(~l)→r∈ R est une paire hfˇ(~l),g(~s)iˇ , où g(~s)est sous-terme de r etf ∈ D. On remplace la notion de suite de dépendance par suite de dépendance marquée (utiliser paires de dépendance marquées à la place de paires de dépendance).

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Lemme :Soit R un système de réécriture. Alors, toute suite de dépendance est nie ssi toute suite de dépendance marquées est nie.

Théorème : Un système de réécriture R termine s'il existe un préordre% stable par substitutions et monotone t.q. sa partie strict  soit stable par substitutions et bien fondée et t.q.

l%r pour toute règlel→r∈ R

sÂt pour toute paire de dépendance marquée hs, ti

Terminaison par ordre produit

Le produit cartésiende n ensemblesA1. . .An est l'ensemble de n-upletsA1×. . .× An={(a1, . . . , an)|ai ∈ Ai}.

Si chaque Ai est muni d'une rélation de préordre %i, alors l'ordre produit est déni par

(a1, . . . , an)%× (b1, . . . , bn)ssi ai %i bi pour tout i= 1. . . n Lemme : La rélation%× est bien fondée si toute relation%i est bien fondée.

(5)

Ordre lexicographique sur le produit de 2 ensembles Soit>Ai un ordre sur l'ensembleAi.

(x, y)>lex(x0, y0)ssi (x >A1 x0)ou (x=x0 ety >A2 y0) Exemple :

(4,”abc”)>lex(3,”abc”)>lex(2,”abcde”)>lex(2,”bcde”)>lex

(2,”e”)>lex(1,”e”)>lex(0, ²)

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Ordre lexicographique sur le produit de n ensembles Si chaque >Ai est un ordre strict sur l'ensemble Ai, alors>lex est un ordre strict qui permet de comparer deux n-uplets de la manière suivante :

(x1, . . . , xn)>lex(x01, . . . , x0n)ssi ∃1≤j≤n

(xj >Aj x0j and ∀1≤i < j xi =x0i)

Théorème : Tout ordre >Ai sur Ai est bien fondé ssi l'ordre lexicographique >lex surA1×. . .× An est bien fondé.

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Ordre lexicographique (suite)

Avertissement :>lex n'est pas l'ordre du dictionaire ! ! Exemple :

Ackerman(0,n) = n+1

Ackerman(m+1,0) = Ackerman(m,1)

Ackerman(m+1,n+1) = Ackerman(m,Ackerman(m+1,n))

Ordres multi-ensembles

Soit Aun ensemble. Un multi-ensemble de base Aest une fonction M:A →IN.

Le multi-ensemble M estni si M(x)>0 seulement pour un nombre ni d'éléments de A.

Notation : {{a, a, b}}.

Soient M etN deux multi-ensembles. Le multi-ensemble unionest dénie par M ] N(a) =M(a) +N(a).

(6)

Ordres multi-ensembles

Soit un ordre strict. La relationÂmul associée est donnée par la fermeture transitive de la relationÂ1mul :

M ] {{x}} Â1mul M ] {{y1, . . . , yn}}, où n≥0 et ∀i, xÂyi. Exemple :{{5,3,1,1}} Âmul {{4,3,3,1}}.

Exercice :Si  est un ordre strict, alorsÂmul est un ordre strict.

Théorème : Soit un ordre strict surA, alors est bien fondé ssiÂmul est bien fondé.

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Les ordres de simplication

Un préordre de simplicationsur T(X,Σ) est un préordre% t.q.

1. Les symboles deΣ sont monotone par rapport à % 2. % est stable par substitutions

3. tDuimpliquet%u

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Le plongement

La relation de plongementsur T(X,Σ) est dénie parsDemb tssi l'une de ces conditions est vériée

s=x=tpour x∈ X

s=f(s1, . . . , sn)ett=f(t1, . . . , tn)et∀i si Demb ti

s=f(s1, . . . , sn)et il existe j t.q. sj Demb t Remarque :

Si sDt, alors sDemb t. .emb est bien fondé.

Beaux préordres

Un préordre % sur un ensembleAest un beau préordre ssi pour toute suite innie s1, s2, s3, . . . deA, il existe i < j t.q.si -sj.

Un préordre % sur un ensemble niAest toujours un beau préordre.

(7)

Lemmes pour le théorème de Kruskal

Lemme :% est un beau préordre sur Assi pour toute suite innies1, s2, s3, . . . de A, il y a une innité d'indices

i1< i2< i3< . . . t.q. si1 -si2 -si3 -. . ..

Lemme :Si chaque %i est un beau préordre sur Ai, alors l'ordre produit %× est un beau préordre surA1×. . .× An.

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Théorème de Kruskal

Théorème : Soit Σ une signature nieet X un ensemble ni de variables. Alors Demb est un beau préordre.

Lemme : Si %est un préordre de simplication sur T(X,Σ), alors sDemb t impliques%t.

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Terminaison par ordres de simplication

Lemme :Soit Σune signature nie. Si est un ordre de simplication surT(X,Σ), alors il est un ordre de réduction (donc bien fondé).

La preuve utilise le théorème de Kruskal et le fait queEemb⊆- pour tout préordre de simplication.

Et la réciproque ?

Soit R=f(f(x)) f(g(f(x))).

Ce système termine (exercice), et donc +R est un ordre de

réduction. Supposons que +R soit aussi un ordre de simplication.

Alors f(g(f(x)))Dembf(f(x))impliquerait

f(g(f(x)))+ f(f(x))+ f(g(f(x))), ce qui contredit la terminaison.

(8)

Exemple : Les ordres récursifs sur les chemins Soit%Σun préordre bien fondé sur Σ. On associe à chaque symbolef Σ un statut dans l'ensemble{LEX, M U L} t.q. si f ∼g, alors

f etg ont le même statut,

et si en plus leur statut estLEX, alorsf etg ont la même arité.

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L'ordre Ârpo

Soit %Σ un préordre bien fondé sur une signature nie Σ. L'ordre récursifs sur les chemins est donné par rpot ssi

1. [sous-terme]s=f(s1, . . . , sn)et∃it.q. si Ârpo tousi =tou 2. [Deux symboles] s=f(s1, . . . , sn), t=g(t1, . . . , tm)et l'une

des conditions suivantes est vériée

(a) [précédence] f ÂΣg et pour tout j,rpo tj (b) [multi-ensemble] f Σg ont un statut MUL et

{{s1, . . . , sn}}(Ârpo)mul{{t1, . . . , tm}}.

(c) [lexicographique] f Σg ont un statut LEX et

(s1, . . . , sn)(Ârpo)lex(t1, . . . , tm)et pour toutj, rpotj

Est-il bien déni ?

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Remarques

Si tous les symboles ont statut LEX l'ordre s'appelle lpo. Si tous les symbols ont statut MUL l'ordre s'appellempo. Cette dénition de rpo, ainsi que le théorème de Kruskal,

peuvent être etendus à une signature Σinnie munie d'un beau préordre. (ref. Simple Termination Revisited - A. Middeldorp et H. Zantema)

Propriétés de Ârpo

Théorème : La relation Ârpo est bien fondée.

(9)

Propriétés de Ârpo (suite)

Lemme :La relation Ârpo est un ordre strict.

Lemme :La relation Ârpo est un ordre de simplication.

Corollaire :La relation Ârpo est un ordre de réduction (donc bien fondé).

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Terminaison par ajournement Soit R etS deux relations.

R peut être ajournépar rapport àS ssi pour tout s, t, ut.q.

s→R t→S u il existev t.q.s→+S v→R∪S u.

Théorème : Soient R etS deux relations bien fondées t.q.R peut être ajournépar rapport àS. Alors la relation R ∪ S est aussi bien fondée.

Corollaire : Si R est bien fondé, alorsR ∪. est bien fondé.

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Terminaison par projection

Théorème : Pour i= 1,2, soit Ri une relation sur O t.q.

1. R2 termine

2. il existe une relation S sur O0 et une interprétation T :O→O0 t.q. :

a→R1 b impliqueT(a)+S T(b), a→R2 b impliesT(a)S T(b). Alors, si S termine,(R1∪ R2)termine aussi.

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