A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
R. S AINT -G UILHEM
Transformations sphériques réelles
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 4
esérie, tome 2 (1938), p. 59-143
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1938_4_2__59_0>
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TRANSFORMATIONS SPHÉRIQUES RÉELLES
Par M. R. SAINT-GUILHEM
Professeur à l’École Bationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne.
SOMMAIRE
CHAPITRE PREMIER. - .Généralités.
A)
Préliminaires. -Rappel
despropriétés
desdéplacement;
et des retourne-ments, des similitudes directes et inverses de
l’espace.
B) Définitions
et théorèmesgénér°aux.
- ’foute transformationsphérique
del’espace peut
être considérée comme leproduit
d’une inversion par un retournementou par un
déplacement,
d’où la division en deux classes : directe et inverse.CHAPITRE II. - Les transformations
sphériques directes (5.
.A)
Classificationintrinsèque
en huitespèces
par la considération dessphères
conservées dans la transformation.
B) Étude
dessphériques
directes «simples » .
-Rotations, translations,
et homo-théties
anallagmatiques (consti tuant
laquatrième espèce).
Cas
particulier :
latransposition (constituant
la huitièmeespèce);
c’est uneinvolution de
l’espace.
~ ’
. C) Les
transformations
depremière (et
decinquième) espèces.
- l’ou teet
admetdeux
points
doublesréels;
ellepeut
être transformée en une similitude directe dont ,le
rapport
l~ etl’angle
o: sont les invariantscaractéristiques
de la transforma- tionet
dans le groupesphérique. et
conserve en outre unesphère,
uncercle,
et une infinité
simple
decyclides
deDupin.
’Cas
particulier :
x = ~i; ilcorrespond
auxtransformations
decinquième espèce, qui
admettent enplus
un faisceau linéaire desphères
doubles.D)
Lestransformations
de deuxième(et
desixième) espèces.
- UneC2
admetpour
image
undéplacement;
elle a un seul invariant x, admet unpoint
double etun
cercle double,
et conserve encore une infinitésimple
decyclides.
-Cas
particulier :
les transformations de sixièmeespèce, qui
admettenten plus
un faisceau linéaire de
sphères
doubles. ’ .60
E)
Lestransformations
de troisième et deseptième espèces.
- 1 ° Une telle trans-formation ne
peut
être transformée en unesimilitude;
elle n’a nisphère double,
nipoint double,
mais deux cercles doubles r~éelsconjugués (L’)
et(l’) .
.2° On
peut
la considérer comme leproduit
de deux « rotations » autour de(1’)
et
(P), d’angles respectifs x
etp, qui
constituent les invariantscaractéristiques
de dans le groupe
sphérique;
il y a conservation d’une infinitésimple
decycli-
des de
Dupin.
’
3° Dans le cas où 03B1 =
(3,
la transformation est diteparatactique;
elle admet unecongruence de cercles doubles. Toutes les congruences
paratactiques
sont sembla-bles entre elles; une
sphérique quelconque
transforme uneparatactique L
en uneautre L’ semblable à la
première. Propriétés
de la congruenceparatactique.
Théo-’
rème de Villarceau. Les transformations
paratactiques
de mêmeespèce
et de mêmesphère principale
forment un groupe. Cerclesparatactiques.
Cr° Les transformations
~3
où l’un des invariants estégal
constituent laseptième espèce;
les~‘.’7
admettent t un faisceau linéaire desphères
doubles. Si le deuxième invariant estégal
à ~, on a l’inversionnégative 3, qui
est, avec la trans-position,
la seulesphérique
directeréciproque.
CHAPITRE III. - Les transformations
sphériques
inverses C. ..A)
Toute C admet au moins unesphère double
réelle.’
B)
Toute Cpeut
êtretransformée,
par unesphérique convenable,
en une sirnili-tnde inverse de
l’espace,
dont lerapport lr
etl’angle
ce sont les invariants caracté-ristiques
de la transformationenvisagée
dans le groupesphérique.
Lafigure
invariante d’une C est la même que celle d’une
d,
ou d’une(‘~-a .
C) Étude
sommaire des différentstypes
de transformations C : similitudeimage correspondant
àchaque
casparticulier quand
on donne C sous laforme ~ ~ ~ .
Lesseules C
qui
soientréciproques
sontl’inversion (ordinaire,
c’est-à-dire àpuissance positive)
et la transformationproduit
de trois inversionsorthogonales
deux à deux(qui
a pourimage
lasymétrie
parrapport
à unpoint).
CHAPITRE IV. -
Application
aux diversesdécompositions
des transformations.
sphériques.
:1) Sous-groupes
divers du groupesphérique.
B) Étude
duproduit
de n inversions dansl’espace. Décomposition d’une C-
ou C en
produit
d’inversions.-
C) Décomposition
d’unesphérique
en unproduit
de deuxsphériques
«simples ».
D)
Conclusion.Tableau
résumant lespropriétés caractéristiques
des différentstypes.
’
La
présente
étude est la suite de cellequi
a paru dansL’Enseignemen1
Mathéma-tique (I937, nos 3-4,
p.y5)
sous le titre : « Les transformations circulaires réelles duplan
». Les renvois à cepremier
travail serontindiquées
dans le texte par la mention « Plan » suivie du numéro duparagraphe.
Les deux études ont été faites dans le même
esprit :
nous nousproposons
ici- d’étudier les transformations
sphériques
del’espace
par lagéométrie
pure élémen-taire, sans aucune considération d’éléments
imaginaires,
entransposant
convenable- ment lespropriétés classiques
des similitudes. Cette méthodepeut présenter
unavantage pédagogique;
en tout cas ellepermet
de faire très aisément une étude- complète
des différentstypes
de transformationssphériques,
directes et inverses.En ce
qui
concernecelles-ci,
iln’y
a,semble-t-il,
aucune raison de les lais-ser dans l’ombre comme on le fait
d’habitude,
sinon.peut-être
que leur étude~est
trop facile,
car elle se ramène immédiatement à celle des similitudes inver- ses, contrairement à cequi
arrive pour lessphériques
directes.(Fait signalé,
7, p.
Parmi les différents cas
particuliers
noustrouvons
tout naturellement celui des transformationsparatactiques, qui
seprésentent
ainsi de la manière laplus simple.
Il est à remarquer que nous sommes conduits d’abord aux
transformations paratac- - tiques
et au groupe desparatactiques
de mêmeespèce
et mêmesphère princi- pale,
et ensuite seulement aux cerclesparatactiques,
contrairement à l’ordre suivi les différents auteurs cités ci-dessous. De même leproblème
des cercles per-pendiculaires
communs à deux cercles donnés ne seprésente
pas dans notre~exposé.
’
_
. Plus
généralement,
onpeut rémarquer
que les diversesconfigurations
forméespar deux cercles s’introduisent d’elles-mêmes avec les différents
types
de transfor- mations : parexemple
la notion de cerclesconjugués
seprésente
naturellement- quand
on étudie la rotationanallagmatique,
etc...A propos des
paratactiques,
remarquons encore que la méthode élémentaire quenous suivrons montre
pourquoi
ces transformationspeuvent
êtrebeaucoup plus
intéressantes que les
autres :
c’est que ce sont les seulesqui
nepeuvent
être « rédui- tes » ; car une transformation.sphérique quelconque
transforme uneopération
para-tactique
en une autrequi
lui estsemblable ;
autrement ditl’effet,
sur uneparatacli-
que, d’une
sphérique
est le même que celui d’une similitude.(Au contraire,
et c’est- cette
propriété
que nousutilisons,
les autrestypes
desphériques peuvent
être missous des formes
plus simples,
si on les transforme par unesphérique
conve-nable).
Cette remarquejustifie
eu mêmetemps
l’étude des transformationset
- congruences
paratactiques
aupoint
de vueeuclidien,
et non pas seulement anal-lagmatique.
,Nous ne donnerons pas de
bibliographie
relative à unsujet
aussiclassique
que les transformationssphériques; rappelons
seulementquelques
mémoires desplus
importants
relatifs aux transformationsparatactiques,
etdans lesquels
onpeut
trouver des références
plus complètes :
’ .A. BLOCH, Journal de
Mathématiques, 1g2!r,
p. 5I. . IIADAMARD, NouvellesAnnales,
I927, p.25,.
GAMBIER,
Journal cleMathématiques, I930,
p. J 79.ROBERT,
Id.,
p. 20 T. .’
Nous
employons
laterminologie
de M. Hadamard. Nous introduisons enplus
les-termes de
foyer-objet
etfoyer-image
d’une transformationsphérique,
comme dansl’étude des transformations circulaires, à cause de leur caractère
intuitif;
il nepeut
y avoir de confusion avec les
foyers
d’un cercle; d’ailleurs nous n’avons pas à consi- dérerceux-ci, puisque
nous n’introduisonsjamais
d’élémentsimaginaires.
’
Ce travail
ayant
étérédigé
il y aquelque temps,
on y trouvera, pourdésigner
leproduit
deplusieurs
transformationsA~, A~
effectuées dans cetordre,
le sym- bole et non pas comme on écrirait depréférence aujourd’hui, depuis
ledéveloppement
du calculsymbolique
desopérateurs.
L’ancienne notation n’a pas d’inconvénient pour lestransformations géométriques(1).
(’)
C’est ellequi
est utilisée par exemple dans les ouvrages suivants : :HADAMARD, Leçons de Géométrie élémentaire. ’ D’OCAGNE, Cours de Géométrie de l’École
Polytechnique.
~
CHAPITRE
PREMIER
~ .
Généralités-
’
,
A)
Préliminaires.,
Si.
- Nous supposons connu : .i ° les résultats de notre étude sur les transformations circulaires réelles dans le
plan
et sur lasphère Mathématique, I937,
nos3-4,
p.2° les
propriétés classiques
de l’inversion dansl’espace;
]3° les résultats suivants concernant les similitudes dans
l’espace,
que nous rap-pelons
sans démonstration : ’S 2. -
a)
Toutdéplacement D
del’espace peut
êtreconsidéré,
el cela seulecomme le
produit
d’une rotation R d’angle o: autour d’une droiteD,
dite axe dudéplacement,
par unetranslation L parallèle à
l’axeD, de
mesurebrique l
sur ce/On écrira
~
=~.
Nous
compterons 03B1
entre o et 203C0(0 03B1 203C0), moyennant
l’orientationpréalable
del’espace,
et celle de l’axeD ;
parsuite,
lesigne
de / est déterminé.Si 03B1
~
o et~
7T, et 1~
o, iln’y
a pas depoint
double dans ledéplacement;
il y a une droite double : l’axe
D ; point
de cerclesdoubles,
ni deplans doubles,
nide
sphères
doubles. Dans legroupe ~
des similitudes del’espace, Q présente
unseul invariant :
l’angle
x de la rotationcomposante ~R .
Leproduit
de deuxdépla-
.-cements de même axe
D, d’angles respectifs (x
et de translations 1 et/B
est undéplacement
de même axe, et de translation/-{-/’.
Lesdéplace-
ments d’axe fixe D forment donc un sous-groupe du groupe des
déplacements
de
l’espace.
Cas
particuliers.
-x)
Sil=o, D
se réduit à une rotation.R d’angle
x.Tous lés
points
de la droite D sont doubles. Tous les cercles situés dans unplan
’-
(’)
Sauf si 3) se réduit à une translation ~B auquel cas on peut choisir l’axe D d’une double infinité de manières.perpendiculaire à
D, et centrés surD,
sontdoubles;
de même toutes lessphères
centrées sur
D,
ycompris
lesplans perpendiculaires
à D.R
se réduità la transformation
identique ;
si ce --_ ~, on a unesymétrie
parrapport
à la droite D, ou renversement autour de D. Ce renversement r estréciproque;
c’est le-.seul
déplacement jouissant
de cettepropriété.
Pour que~Il
soit involutifd’ordre m,.
il faut en effet que
03B2)
Si se réduit à une translationL. On a
une double infinité de- droites doubles : toutes les droitesparallèles
à D, et une double infinité deplans
doubles : lesplans parallèles
à D. Mais iln’y
a aucunpoint
double à dis- tance finie.S 3. -
b)
Toute similitude directeJ proprement
dite(c’est-à-dire
ne se réduisantpas à un
déplacement) peut
êtreconsidérée,
et cela d’une seulemanière,
comme le pro- . duit d’une homothétie directe , derapport
1~ et de centre , par une rotationd’angle
x , aulour d’un axe Dpassant
par ~,~ . On écrira~
;~’
_ ~(~J~i, _ :R,~~ .
’
Le
rapport
est un nombrepositif
différent de un. Dans la suite nous réserve-rons le nom d’homothétie aux homothéties directes.
L’angle x
estcompté
entre o etl’axe D étant orienté.
Dans le cas
général =~=
o et x=)=
7t, il y a unpoint
double une droitedouble
D,
unplan
double II(perpendiculaire
à D ena~) .
. Iln’y
apoint
de cerclesdoubles ni de
sphères
doubles. Dans le groupe total X des similitudes deg possède
les invarian ts Ii et x. .Les similitudes
ayant
mêmefigure
invariante(droite
1) etplan I-I)
forment nn-groupe, le
produit
dex)
par;I’’(1~’,
étant =kk’, oc"
= x + Casparticuliers.
-1~
esttoujours
différent de un ; mais onpeut
avoir 1. = o,..ou bien x==7t. Dans le
premier
cas, i Îse réduit à une homothétie H présentant
une double infinité de droites doubles
(celles passant
par -,~) et une double infinité deplans
doubles(ceux passant
paru~) .
Dans le second cas, x = ;~ , on a 3 == r:les
plans passant
par D sontdoubles;
les droitespassant
par 03C9 sont deux à deuxconjuguées;
de même lesplans passant
par M.[C’est
là un faitgénéral :
si unetransformation
réciproque
r conserve l’ensemble des éléments doubles d’une trans- formation~,
la transformation J(r détermine une involution sur ceséléments;...
car et ~~-
E’,
on a(h;.~’~u’~.aH~r~=f:’~l~~r=l;’r=1~;~.
..S 4. -
c)
On passe d’unefigure
del’espace
à une autrequi
lui est inversementégale
par un retournement D .Tout retournement
peut
être considéré comme leproduit
d’unes,ymétrie
Il parrapport
à unplan,
ditplan
de retournement, soit par une rotationR d’angle
x autourd’une droite
D,
, dite axe retournement,perpendiculaire
auplan (Il)
en unpoint
«(centre
deretournement);
soif par une translation Lparallèle
à ceplan, définie
par le vecteurL.
Le
premier
cas est celui du retournement-rotationR,
le second celui du retour- nement-translation L .Retournement-translation. - Il
n’y
a pas depoint
double à distance finie. Les.droites
parallèles à ~
dans leplan (II)
sontdoubles;
lesplans parallèles à ~’
per-pendiculaires
à(II) également;
lesplans
et les droitesparallèles à ~
sont deux àdeux
conjugués.
Dans le groupe S, L n’admet pas d’invariant et constitue un seultype intrinsèque.
’’
Le
produit
de deux L de mêmeplan
II est une translation de ..En
particulier
L’est une translation de vecteur 2L. Donc L nepeut
êtrerécipro-
.
que sans se réduire à la
symétrie
H .Retournement-rotation. - R admet le
point
double a~, la droite double D, leplan
doubleIl;
en outre lessphères
de centre ~u sontdoubles,
les cercles traces deces
sphères
sur IIégalement.
Lespoints
deD,
lessphères
centrées su r D(en
par- ticulier lesplans perpendiculaires
àD),
les cercles centrés sur D deplans pa rallè-
les à
Il,
sont deux à deuxconjugués
dans la transformation.(Cf.
remarque du § 3, infine.)
Dans le groupe H, R a pour invariant
l’angle
x. Leproduit
de deux R de mêmefigure invariante, d’angles x
et«’,
est une rotationd’angle
« + x’ . ..Si « = o, R se réduit à la
symétrie
Il . Tous lespoints
duplan {1I)
sontdou- bles ;
toutes lessphères
centrées sur IIégalement,
enparticulier
lesplans
perpen- diculaires auplan (II);
de même les cerclesorthogonaux
à(FI),
intersections de’
deux
sphères
doubles. La transformation estréciproque.
Si x = 7:, il en est
de même ;
cette transformation II r est unesymétrie
par rap-port
aupoint
M. Sont doubles les droites et lesplans
issus de 03C9, lessphères
decentre ~~ .
Ce sont là les seuls retournements
réciproques;
car pour que R’ = t, il faut et il suffit que a a ==~l~~r,
ce == o ou ~r . Et nous avons vuqu’un
retournement-trans- lation nepouvait
êtreréciproque
sans se réduire à lasymétrie
FI.Remarque.
- Onpeut ajouter qu’un
retournement nepeut
être involutif d’ordreimpair;
ilpeut
l’être d’ordrepair,
et le sera effectivement d’ordre 2m si2m03B1 = 2k03C0,
on 03B1 = k03C0 m, c’est-à-dire 03B1 = o,0,
m
2014, 2014, ...,201420142014201420142014.
Il y a retournements involutifs d’ordre 2m. Le « carré » de chacun d’eux est
une rotation
d’angle multiple
de2014’-,
, c’est-à-dire involutive d’ordre m . Sur ces 2m retournements, il y en a en réalité seulement t de distincts, car on passe de ce = h 03C0 à x =(2m -k) 03C0
par unsimple changement
d’orientation dem m
l’axe
(D). (Cf. application a 66.)
S 5. -
d)
Toute similitude inverse Sproprement
dite, c’est-ù-dir°e ne se réduisant pas à un retournement,peul
être considér°ée, et cela d’une seulemanière,
comme leproduit
d’une homothétie H derapport
k et cle centre 03C9 par un retournement-rota-lion
d’angle
ce , et cle même centre .Le
plan
de retournementII,
l’axe de retournement D, lepoint
sontappelés respectivement plan,
axe et centre de la similitude inverse. Lerapport
de simili- tude /t’ est un nombrepositif
différent de un.L’angle
ex estcompris
entre o et ~~r(axe
1)orienté).
1~ et x sont les invariants de S dans le groupe ~,, comme pour les similitudes directes.Dans le cas
général ((x ~t=
o et x=~ x)
on a unpoint
double ~, une droite dou- ble D, unplan
doubleII,
comme dans une similitude directe. Iln’y
a ni cerclesdoubles,
nisphères doubles,
ni éléments deux à deuxconjugués.
Cas
particuliers.
- Si x = 03C0, S se réduit à une homothétie inverse H . Les droi- tes et lesplans passant
par o sont doubles; iln’y
a ni cerclesdoubles,
nisphères
doubles, ni éléments
conjugués.
est de la forme ou
Hr;
les droites et lesplans
issus de ~,~ sont .deux à deux
conjugués:
les droites issues de w dans leplan
Il sontdoubles;
de même les
plans passant par
D .Dans chacune de ces deux familles
particulières, chaque
transformation est défi- nie par la valeur de l’invariantunique
1~.Sous-groupes.
- Leproduit
de deux similitudes inverses(X)
etS‘(h’, a’) ayant
mêmeplan
et même axe, c’est-à-dire mêmefigure
invariante, est une simili- tude directe a)’ de mêmefigure
invariante, derapport
etd’angle 03B1
+ x‘. Enparticulier,
on voit que S nepeut
êtreréciproque
que si h~~’ = l, c’est-à-dire si ellese réduit à un retournement et, par
suite,
à une transformation dutype
I I ou IIr.. Les similitudes directes et inverses S de même
figure
invariante forment ungroupe.
’
S
6.
-Équations intrinsèquès
desdifférents types
de similitudes. - Il est intéres- sant d’avoir pourchaque
transformation nnsystème, d’équations intrinsèque,
c’est-à-dire
gardant
la même forme si la transformationenvisagée
est transformée d’une manièrequelconque
dans le groupe dont elle faitpartie.
Pour lessimilitudes,
consi- dérées dans le groupe E, on obtient très facilement detelles équations.
Cas
général:
: !~=~:
i. -Supposons
d’ahord x~=
o et x=(= ?:.
Lafigure
inva-riante est constituée par un
plan
11, et une droite Dperpendiculaire
à il enEn définissant un
point
M del’espace
par ses coordonnéessphériques :
= r,. ,.(ui~, D) ~ ~, et l’angle
8 duplan
avec unplan
fixepassant
par(D),
onobtient les
équations
de J sous la formeet celles de S sous la forme
(Dans
cesystème
decoordonnées,
r est essentiellementpositif, ~
estcompris
entre o et 7r, 6 entre o et 2~r, l’axe D étant
orienté).
Leséquations précédentes
restent bien les mèmes si l’on
transforme J
ou S par une autre similitudequel-
conque 03A3; en effet k et x sont invariants dans le groupe H.
En faisant x = o dans les
équations précédentes,
on obtient celles des transfor- mations et de,~ II
=Hr;
en faisant x = rc, celles de et deH, respecti-
vemént.
Cas où /t == t. . - Prenons d’abord un
déplacement
d’axe D. Onpeut
définir ~ .par sa distance p à D, parl’angle
a duplan (D, M)
avec unplan
fixepassant
par
D,
et par l’abscisse x de saprojection orthogonale
sur D(coordonnées cylin- driques).
Leséquations de ~
sont alors ,En
particulier
leséquations
d’une rotation et d’une translation en coordonnéescylindriques
sontrespectivement
On remarque que les
équations (~)
et(1)
ne constituent pas àproprement parler
des
systèmes intrinsèques,
car leur forme seule estinvariante;
le coefficient 1 n’est pas uninvariant,
à l’inverse de x.Remarque.
- Leséquations
de la rotation en coordonnéessphériques
s’obtien-nent en faisant
l~~
= i dans leséquations
cela donnePassons maintenant aux retournements. Le retournement-rotation en coordon- nées
cylindriques,
estreprésenté
paret en coordonnées
sphériques
parLe retournement-translation est
représenté
en coordonnéescylindriques
parOu
peut
utiliser aussi dans ce cas des coordonnées cartésiennesPour l = o, on a les
équations
de lasymétrie
Il.Sur les
équations précédentes,
on retrouve aisément toutes lespropriétés
intrin-sèques
des différentstypes
desimilitudes,
que nous avonsrappelées
dans les para-graphes 2
à 5 : élémentsdoubles, couples
d’élémentsconjugués, sous-groupes,
transformations
réciproques,
etc... ’On remarque par ailleurs que pour le
déplacement
la translation~’,
leretournement-translation
L, on n’a pasd’équations intrinsèques
dans le groupe ~.(Cela
arrive doncchaque
fois que la transformation contient une translation commecomposante
de sa formecanonique.)
S 7. - Résumé
des propriétés
des similitudes E . - Elles sontrappelées
par le tableau suivant : au-dessous dechaque
S on aindiqué
la transformation directe~ = S~,
et au-dessus les invariantscaractéristiques, qui
sont les mêmes pour les ‘ deux transformations directe et inverse secorrespondant
ainsi. Lestypes récipro-
ques sont
soulignés.
Remarque.
- Undéplacement donné £1
n’est le carré d’aucun retournement;mais on
peut
le considérer comme le carré d’un autredéplacement,
de deux maniè-res différentes. Plus
généralement
onpeut
chercher les « racines carrées )) d’unesimilitude X, c’est-à-dire les
similitudes 03A31
telles que03A321 = 03A3.
On voitqu’une
similitude inverse n’admet pas de racine
carrée,
car~1
esttoujours
une similitudedirecte,
queE,
soit inverse ou directe. Aucontraire,
si 1 estdirecte,
ellepeut
...admettre apriori
comme racines carrées des similitudes directes ou inverses; la recherche de celles-ci est immédiated’après
le tableauci-dessus;
celle des « racinescarrées directes » est aussi facile. Il suffit de remarquer que si
~~ _ ~’, ~1
a mêmefigure
invariante queJ~,
et que x étant défini à 27tprès,
il y a deux solutions(correspondant à : et x + 03C0) chaque
foisqu’il
intervient une rotation comme com-posante
Cette dernière remarque vaut pour les « racines carréesinverses ));
mais il
peut
y avoir alors dans certains cas une indétermination venant de lasymé-
trie il
composante
deS,;
car leplan (II) peut
être choisi arbitrairement~et avec un
paramètre
arbitraire== ~
ou~, .
.B)
Définitions et théorèmesgénéraux.
§ 8. -
Définition.
- Soitune
transformationponctuelle, biunivoque
et corrti-nue, de
l’espace;
nous dironsqu’elle
estsphérique
si elle transforme unesphère quelconque
en une autresphère.
Le mot «sphère )) désigne
ici unesphère
propre- ment dite ou unplan.
Nous considérons exclusivement les transformationssphéri-
ques réelles.
Une transformation
sphérique
h transforme évidemment un cerclequelconque l’espace
en un autrecercle;
le mot « cercle »désigne,
bienentendu,
un cercleproprement
dit ou une droite.Si la
sphérique
h conserve unesphère (ou
unplan)
E, elle détermine sur E unetransformation circulaire.
Les
sphériques
1" forment évidemment un groupe.Exemples
de transformations F : : unesimilitude,
uneinversion,
unproduit
d’inversions et de similitudes en nombre
quelconque.
§ 9.
- THÉORÈME 1. - Si unetransformation
l ’ esldéfinie
pour tous lespoints l’espace euclidien,
c’est une sitnililude.Soit en effet A un
point quelconque
del’espace, d’homologue A’,
et troisplans P~ , P4 , P3 passant
par A etn’ayant
pas d’autrepoint
commun que A. Ces troisplans
ont pour transformés troissphères (ou plans) P1, P2, P: passant
par A’.Si
P1, P2, P3
ne sont pas tous les trois desplans,
ils ont en commun au moins unpoint
B’ distinct deA’ ;
celui-ci est1 homologue
d’unpoint
B, distinct de A, etcommun à
Pt, ~P=, P3.
Il y a donccontradiction;
par suiteP1, P? , P;
sont desplans,
et non dessphères.
Donc I~ transforme
chaque plan
del’espace
en un autreplan;
c’est une homo--graphie ;
etpuisqu’elle
transforme lessphères
ensphères,
c’est une similitude.Cor~ollaire. - Dans une transformation (~ ne se réduisant pas à une
similitude,
il y a au moins
un point
(I) del’espace qui
n’a pasd’homologue,
et unpoint
~~’qui
n’est
l’homologue
d’aucun autre.THÉORÈME II. - Les
sphères passant
par clnpoint
03A6 «nt pourhomologues plans ;
lesplans
del’espace
ont pourhomologues
dessphères passant
par unpoint
~~~ ..Démonstration
analogue
à celle du théorème J.Corollaire. - Il y a un seul
point
03A6 et mz seulpoin
t 03A8. ,Car s’il y avait par
exemple
deuxpoints I),
soient~h;
et prenons deuxpoints
A et Bd’homologues
A’ etB’;
les cerclespassant
par A, et A,B,
seraient transformés en deux droites distinctes ayant en commun lespoints
A’ et B’. .THÉORÈME III. - Toute
sphérique
hproprementdite,
c’est-â-dire ne se réduisant pas’à une similitude, est le
produit
d’ une inversionpar
undéplacement
ou par un retournement.Soit en effet (1) une inversion de
foyer
~~, depuissance
arbitraire. La transfor- mation~l’, produit
par lasphérique considérée,
transforme unplan quel-
conque en un autre
plan,
unesphère quelconque
en nnesphère.
C’est donc unesimilitude = S et par suite F == Par un choix convenable de la
puis-
sance de l’inversion
on peut
écrire enfin étant undéplacement 3~
ou un retournement D .
Dans le
premier
cas, r == conserve lesangles
maischange
l’orientation des trièdres. Nous donnerons à ces transformations le nom desphériques
inverses C . ’Le deuxième cas est celui des
sphériques
directesC
,qui
conservent lesangles
etl’orientation des
trièdres;
ona (5 =
~D . ..On voit facilement que, dans chacune de ces
classes,
la transformationgénérale dépend
de dixparamètres (quatre
pour ~t~, six pour3) .
Les d
forment un groupe, les C non.S 10. - Point à de
l’espace.
- Onpeut compléter l’espace
euclidien parun
point impropre
oo, défini comme étant commun à tous lesplans
de etpar suite à toutes les droites de
l’espace.
Unplan apparaît
alorscomme
unesphère
..passant
par oo, une droite comme un cerclepassant
..Toute transformation I~ est définie et
biunivoque
pour tons lespoints
del’espace
’
ainsi
complété : 03A6
a pourhomologue
oo, et oo a pourhomologue
03A8. 03A6 estappelé foyer-objet
de h, etfoyer-image.
Une similitudeapparaît
comme une h conser--vant le
point
àl’infini,
ayant ses deuxfoyers
confondus avec lui.Dans ce
qui suit,
nous nousplacerons toujours
à cepoint
de vue.CHAPITRE lI ’
Les transformations
sphériques
directes.A)
Classification en huitespèces
par la considération dessphères
doublesde la transformation. ’
Préliminaires. - Une transformation
sphérique
directe(~,
_ estdéfinie par la
sphère
d’inversion(~I~)
et par le retournement D . ~~~ est une inversionproprement dite,
car si elle se réduisait à unesymétrie
parrapport
à unplan, (5
seréduirait à un
déplacement,
et nous écartons ce cas; lasphère (~~)
a donc son cen-à distance
finie,
et son rayon a fini et différent de zéro. ’ Le retournement D est un retournement-rotation R ou un retournement-trans- lationL;
ilpeut
enparticulier
se réduire à unesimple symétrie
II parrapport
àun
plan. Dans
ce derniercas,
il est défini par leplan (II) .
Dans le casD = L,
ilest défini par le
plan (II)
et le vecteur ~parallèle
à(il) ,
delongueur
2l finie etnon nulle. Dans le cas D = R, D est défini par le
plan
l’axe de rotation(D) perpendiculaire
à(II),
etorienté,
et parl’angle
de rotation a ~,compris
entre0 et 2 7t .
Dans les trois cas,
foyer-image,
estl’homologue
dans le retournement dufoyer-objet
~l> . Lesplans
et les droitespassant par (1)
ont pourhomologues
lesplans
et les droitespassant
par W, et ce sont les seulsplans
et droites del’espace qui
soient transformés enplans
et droites. Plusgénéralement,
tous les élémentsinvariants dans l’inversion ~I~, par
exemple
lespoints
de lasphère (~h),
lessphères
et les cercles
orthogonaux
à(~h),
subissentsimplement
le retournement D. .§ 12. 2014
Expressions
diverses cle(‘’ . -
Dans cequi précède,
nous avons utilisé Si l’ondésigne
par il? l’inversion de centre W etpuis-
sànce
a’,
onpeut
écrire et pour l’inversede C
on aura,
ou
03C8D-1. C-1
a 03A8 pourfoyer-objet, et 03A6
pourfoyer-image.
Si l’on
désigne
par P etQ
lessymétries
parrapport
à deuxplans
arbitrairespassant
par la droite(D)
faisant entre euxl’angle (P, Q) ce
~,, on voit que l’onpeut écrire,
dans le cas D = li, ladécomposition
,Elle est encore valable dans le cas D = L en
désignant
par P etQ
deuxplans perpendiculaires à ~,
de distancePQ = 1;
et dans le cas D =1I enprenant
pour P et
Q
deuxplans
confondus.Prenons,
dans les trois cas, pourplan (P)
leplan
normal à ladroite (projec-
tion de ~~’ sur le
plan II)
en son milieu ~,qui
estaussi
le milieu du seg- ment lui-même. Dans le cas D==R(,fig. 1). appelons
la droite0~,;
on aura
’
FIG. I. Fic. a.
Dans le cas D =
L, (J)
seratoujours
la trace de(P)
sur(II),
c’est-à-dire la.
médiatrice de comme dans le cas
précédent ;
elle seraperpendicnlai re
à~~ puis-
- ~ -, .
que 03C6
03C8
_L,
et l’on auraDans le cas
particulier
et’f
sont confondus avec 0.Écartons
ce dernier cas, etdésignons
par r le renversement autour de(~).
On a
11 PQ
=(Q)
étant leplan passant
par(D)
etpar ~t~ (cas
de D =R)
oule
plan perpendiculaire à L passant par w
(cas deD==L).
Dans tous les cas,.on aura
’
.
. § 13. -
Symétrie
de lafigure
invariante deC. 2014
Nousappellerons, figure inv.a-
riante de
(~,
etdésignerons
par F l’ensemble des él.émentsgéométriques
conservés.par C :