Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Le Figaro (Paris. 1854). 30/03/1896.
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l'ESPLOSIOîII>ELA..IlCB.JESSAINT
Nous
avons racontéhier
qu'au cours fde leur enquête MM. Jolly, juge d'instruction,et Labat, commissaire de police du'quartier
-de la
Goutte-d'Qr, avaient découvert certains indices leur permettant de croire quel'explo-sion
était
dueà
une main criminelle."Un tuyau de plomb, placé au troisième
étage, avait été percé d'un trou par lequel
le
gaz avait. dû s'échapper et remplir lesin-terstiçesdes plafonds du 3e étage. Les
magis-trats avaient, en outre, reconnu qu'un incen-die volontaire avait provoqué l'explosion.
Deux arrestations avaient étéopérées, mais les inculpés
ont
pudonner les preuvesabso-lues de leur innocence. On lès a donc remis
en liberté.
L'enquête n'en est pas moins activement poursuivie, et il est fort probable que les res-p-onsabilités seront établies sous peu de
jours. M.Labat'a, en effet, recueilli des
dé-positions qui peuvent êtred'ungrand secours pour la marche de l'instruction.
La police recherchait plusieurs locataires
du
troisième étage qui n'avaient pas donné-doleurs nouvelles,à lasuite del'explosion et
qu'on avait crus unmomentenfouis sous les
écombres.
Il n'en étaitrien, fort heureusement.Ces .locataires, M. Cousin-
et
Mme Larcherdî-naient en ville, au moment où la catastrophe se produisit. A leur retour, ils trouvèrent leurs logements complètement détruits
et,
dans
le
désarroi général,ils n'avertirent pasmmédiatementM. Labat de l'endroit où ils avaient élu domicile.
Ces deux personnes n'ont pu évidemment fournir aucun renseignementimportant.Nous
nous sommes informé hier, à l'hôpital
La-riboisiére,de l'état des blessées qui y sont en-core soignées.
Unmieuxsensibles'est réaliséet on espère naintenant
les
sauver.L$. 31« assemblée générale
de-la.
Mutua-lité
commerciale », société de secoursmu-tuels pour les employés de commerce,
a
eu .lieu,hier à
deux heures, dansle
grand am-r phithéàtre de la Sor bonne,sousla présidence de M. Mesureur,ministre du commerce et del'industrie.
Le Président de
la
République s'était fait représenterpar
le commandantLombard.M. Martin, président de la « Mutualité commerciale », a fait. ùn discours qui a été
souligné par dechaleureuxapplaudissements chaque fois surtout qu'il a prononcéle nom
le.
Chauchard, le généreux bienfaiteur dela Société.
M. Mesureur-a pris ensuite la parole.
Il a
félicitéla Mutualitécommerciale d'avoirad-3iis,
généreusement parmi ses membres les femmes, que d'autres sociétés repoussent parce qu'elles sont plus sujettes au chômage que les hommes et qu'il résulterait de leur idmission plus de charges pour lesassocia-tions
de secours mutuels. C estlà
un grandexemple. Le ministre souhaiteque
la
Mutua-lité embrasse la société française tout
en-tière,
car c'est par l'association qu'ellepeut grandir, se fortifier et jouirdes libertés que bqus devons à la République..Au moment où tout dans la nature
pré-sente
une physionomienouvelle, lesmaga-sins, eux aussi, suivent la loi commune et r'evètent un aspect plus animé. Chaque
mai-,son s'attache à mettre sous les yeux de, sa
clientèle les articlesles plus nouveaux et les
plus
variés. Sous ce rapport, le High Life•Tailor
est
un des premiers à citer pour son exposition de splendides complets surme-sure
à 69fr.50, 112, rue de Richelieu.Un nommé Auguste
P.
employé retraité dela
Ville de Paris,vivait seul avec son fils, Louis, âgé de onze ans, dans sonappàrte-rnelûtde
la
rue Pape-Carpentier. Sa femme'.l'avait quitté.
il
y; a quelques années et, pourconsoler
de
cet abandon, l'ancienemployése livrait à la boisson. C'est certainement
gous l'influence alcoolique qu'il rouait de
coups
le
malheureuxgamin, sous prétextede"le'
corriger. Les cris de douleur du pauvrepetit
avaient, à plusieurs reprises, ému lesvoisins qui se décidèrentà prévenir le
com-missaire de police, M. de Busschères.Ce
ma-gistratse jivra à une enquête
qui
établit qu'en effet, l'enfantétait
presque journelle-mentfrappé.'
Le'médecin, qu'on chargea" devisiter lé petit martyr, constata queson corps Stait couvertd'ecchymoses et qu'il portait
à
a
tête une récente blessure faite avec "ungourdin.
Despoursuites vont être exercées contrece ^'oère dénaturé, à moins qu'on ne l'interne
tans une maisonde santé.
Louis aété confié aux bons soins de
l'As-ïstancepublique.
7
~1Mme
R.
âgée de vingt-cinq ans, demeu---ant rue Saint-Denis, recevait, ily
aquel-ques jours, une lettre-de son amant, l'infor-mant qu'il était sur le pointde se marier. Il ajoutait que, dans ces conditions,il était, à
'son grand regret, obligé de mettre un terme
à
leurs relations.Désespérée de cette rupture, la pauvre
femme avait pris la résolution de se tuer. Hier matin, elle a absorbé une forte
décoc-tion de têtes d'allumettes dansun bolde café. Mais ses souffrances étaient devenues si vives qu'ellea appelé à son secours. On est
"àiecouru et un médecin, appelé en toute hâte, lui
a
fait prendre un violentrévulsif quia
1 produit un excellenteffet.
Une heure plus tard,
la
désespérée était hors de danger.feuilleton
du FIGARO du 30 Mars 1896-••
u
GRAND MARIAGE
PREMIÈRE
PARTIS
•y:
IV
=
••
•
MAXIME- HARRIS ET EAU TORNBK FONT
TOTJT FAIT PEAU NEUVE
-
Suite
Les Çessorx,
qui étaient d'origine
nor-mande,
avaient
comptéparmi
lespre-miers émigrants
français au
Canada.Ils
étaient déjà.
siir
lesbords du
Saint-Lau-rent à
l'époque, où Colbertdonna une
Constitution
àla
Nouvelle-France,et
lesdiverses phases douloureuses
par
les-quelles avait passé notre
colonie,que
lecourage
des Montcalmet
desBougàin-ville
n'avait pu sauver,
neleur
avaient
pas fait oublier la mère-patrie.
Chezjes Besson, on
n'avait
jamaiscesséde
parler
le françaisc'était la langue
de
la
maison, dela
famille, de laprière.
On y
avait
souffert detous
lesmalheurs
Ide
la France. Plusieurs
fils Besson Jétaient
alléscombattre
l'étranger
dans
JReproduction
interdite.
jLA KLEPTOMANIE
MmeBérthè
R.
âgée de quarante-six ans, demeurant dans le quartier Saint-Georges, a été surprise, avant-hier soir, par un épicierdéla rue Notre-Dame-de-Lorette,au moment où elle venait de voler à l'étalage un pot de confitures.
Conduite au commissariat,elle fut fouillée et on trouva'en sa possession des cervelas, du beurre, un jambonneau, des flacons d'o-deur et trois porte-monnaie vides qu'elle
dé-clara avoir dérobés dans des magasins.
Mme Berthe
R.
qui est dans unesitua-tion très aisée, est atteinte de la manie du
vol.
Cettekleptomane a été mise
à
ladisposi-tion du Parquet.
•
tConseil
pratiqua
il
existeun
nombre imposantde maladies qui dérivent dela
sédentarité et dela
sura-boridancedes recettes sur les dépenses orga-nique^. La goutte,
la
gravelle, le diabète, l'obésité, l'albuminurie sont de ce nombre. Le Vin Bravais, en empêchantle ralentisse-ment nutritif,constitue,del'avisdelascience,le meilleur remède préventif et curatjf à
op-poser
à
ces « maladies de richesse ». Jean da Paris»Mémento. Un ouvrier, Denis Amont, âgé
de trente-huitans, demeurant à Saint-Denis,
oc-cupé dans les Chantiers de la Loire, est tombé
d'un wagon et s'est fracturé le crâne. Mort
ins-tantanée.
Maison Nouvelle. Modes. 1, rue de la Paix.
Exposition des nouveautés du printemps.
Commencement d'incendie, hier soir, à six
heures,chez M- Giraudeau, tapissier, rue du
29-Juillet. Eteint au bout d'une demi-heure.
ART
hippique.
Uneingénieuse
in-ventionà signaler:
celled'un
nouveau
système
demors,
dûà
M.Musany,
l'au-teur
connu d'ouvrages très appréciés.
Le « double-filet»
Musany,
très
prati-que
à la
fois ettrès
élégant à la tête du
cheval, présente
différents modèlespou-vant convenir
à la selle ouà l'attelage.
Les
expériences faitesont permis d'en
apprécier l'utilité
spéciale en cequi
con-cerne
ledébourrage des poulains
et.la
conduite
destrotteurs.
>DANS LES EGLISES. Le vendredi
saint
aura
lieu
à
Saint-Eustache,l'exécution
annuelle du
Stabat
mater
de Rossini,à
une
Heureprécise.
Soli,orchestre
et
choeurs,
cent cinquante exécutants, sous
la direction
de M.Jules
S'teenman,ma-ître
de chapelle dela paroisse.
Le
jour
dePâques, messe d'Haydn,
soliet chœurs,
mêmedirection.
`o–
LÉ BAL DES
étudiants.–
L'Association
générale
desétudiants
deParis
donnera son balannuel,
sous
la
présidenced'iioh-neur
de
MmeFélix Faure,
lesamedi
18
avril, dans
les salons de lagalerie
des Champs-Elysées, 55,rue
de
Ponthieu.
Le
Président
déla
Républiquea
pro-mis d'y
assister.
L'orchestre sera conduit par
Ganne e%,Ton
parle
d'un cotillon sensationnel.TELEGRAMMES
ETCORRESPONDANCES
Du 29 Mars
91. Coinbo»
à Ocauvnls
-i..•»– •*
Beauvais.
M- Combes,ministrede l'instruction publique, est arrivé ce matin à neuf heures et demie. Il a été reçu à la
gare par le préfet et la municipalité. Les troupes formaient la haie, de
la
gareà
la préfecture,où ont eu' lieu les réceptions "offi-cielles. Dans les rues, pas une acclamation'1Mgr Fuzet, évêque de Beauvais,indisposé,
n'a
pas accompagné son clergé; Derares al-locutions, aussi courtes que banales, ,ontmarqué le défilé des délégations
générale-ment silencieuses.
Au banquet de cent couverts, servi au
théâtre, M. Combes a prononcé un discours,
disant qu'en ce moment surtoutil est
néces-saire pour les représentantsdu pouvoirde se faire connaître aux populations, car le
mi-nistère,
quand il a pris lé pouvoir, semblaitne pas pouvoir compter sur une majorité. Nous avons été impassibles devant ces
pronos-tics, dit le ministre, tenant à mettre le Parle-menten mesure de se prononcer sur notre
pro-gramme il fallait enfin, après des critiques
né-gatives, aboutir à des résultats positifs cette
perspectiven'a pas effrayéle ministère nouveau.
Il fallait nettementaffirmer la nécessité de la
marche en avant, surtout au point de vue de la
réformefinancière c'est pour cela que lé cabi-net a cabi-nettement prop'osé l'impôt général sur le
revenu.
Leministre ajoute que la Chambre, après le grand (!) pas qu'elle
a
fait en avant, nevoudra pas revenir en arrière.
Onest allé ensuite poser
la
premièrepierreles
rangs
desarmées républicaines et
impériales, et
les femmesétaient restées
des catholiques romaines,
des fillescroyantes
dela
fille
aînéede l'Eglise.Quant à Jacques
Besson, lepère
dela
jeune
Fanny, que Joe
Harrisavait
de-mandée en mariage, plutôt encore
peut-être
pour s'assurer
un correspondant
dé-voué
à
Québecque
par
fatigue d'être
célibataire
oupar
amour
pour
MlleBes-son elle-même, ce
père
occupait
une
situation des plus honorables.
Seule-ment,
ilavait plusieurs
fillesà
l'établis-sement desquelles
il devaitpourvoir
seul,
car
ilétait
veuf. Aussi avait-ilac-cueilli avec un
certain
empressementla
requête
du.riche
négociant américain,
avec qui
ilétait en relation,
d'affairesde-puis près
dedeux
ans.Néanmoins; il
prit
desrenseignements
sur
celui quivoulait
devenirsongendre;
mais
ce qu'onlui
répondit le
rassuratout
à
fait, car,
à
Chicago,on
serappelait
peu
le JoeHarris
d'autrefois,
cequ'il
avait été
avantson départ
pour
leFar-West.
En
Amérique, à
cette époque, lepasse
social, lejadis
desindividus n'existait
pour
ainsi dire
pas.Réputation,
honora-bilité,respectabilité,
tout
sepesait un
peu au
poids dela fortune, et déjà notre
personnage valait
deux millionset
demide
dollars.
Deplus,
et celaétait
dénoto-riété publique,Joe
MaximeHarrisn'était
ni trop brutal,
nitrop coureur, ni trop
ivrogne,
nitrop joueur.
C'était,pour un
Yankee,d'origine commune, posséder
déjà
defort nombreuses qualités.
Mlle
Fanny
Bessonne s'était permis,
timidement, qu'une
seuleobservation,
lorsque son père
lui avaitfajtpartdelà
dé-marche
deJoe
Harris ilétait protestant,
et,
si elledevenaitmère,
il luiserait
bienpénible que
sesenfants fussent
élevésdans une
autre
religion que
la
sienne. M. Besfconavait
âto&^ cojftfliu&iâjftfi 4vdu lycée. Là, M. Comlœs prononce un
nou-veau discours où
il
ne traite que les ques-tion»d'enseignement. Puis le ministre et sasuite vont visiter
les
manufactures detapis-series et l'hôpital.
1
Tempête
£>aint-Malo. Un violentcoup de
tonnerre,accompagné de grêlons,a annoncé
la
tempête dè Nord-Ouestqui sévit sur nos côtes depuis hier midi. Cinq navires en rade se trouvaient dans l'impossibilitéde recevoir des secours. Un, le trois-mâts Briantais, bri-sant ses amarres, est venu se réfugier enRance, et ce matin un vapeur spécial est allé lui porter des ancres neuves et des chaînes.
Les tramwaysont çlû suspendre leur ser-vice. Les bateaux à vapeur ne passaient pas,
et c'était un spectacle vraiment merveilleux
de voir la mer sauter par-dessuslesremparts en ville. La nuit a été plus mauvaise et des
sinistres sont à redouter sur la
côte.
L'appel dn
jugement
Resaëguter">•">–
Toulouse.
Citation vient d'êtrefaite à la Dépêche d'avoir à comparaître de-vant la Cour d'appelde Toulouse pour
entèn-dre réformer ou annuler le jugement du
tri-bunal de première instance qui a débouté
M. Rességuier de
sa
demandeendommages-intérêts.
Envol
du
« CecIIle » en missionToulon.
Le grand croiseur le Cecillevient de recevoir ordre de se tenir prêt àpartir en mission secrète au premier signal.Le
congrès
du Luc•– ~~>» Toulon. Le mouvementsocialiste
anarchiste s'accentue. Un congrès de
conseil-lers généraux, conseillers d'arrondissement et conseillers municipaux du Var s'est tenu
cet après-midi au Luc pour voter un ordre
dujour demandant la revisionde la
Consti-tution et la suppression du Sénat. Le maire du Luc présidait, assisté de MM. Prosper Ferrero,conseillergénéraletmairede Toulon,
et de M. le docteur Flaissières, conseiller gé-néral et maire de Marseille.
Tous les orateurs, parmi lesquelsM. Jour-dan, député de Draguignan, ont témoigné
leurs sympathies au ministère Bourgeois
au-quel, d'ailleurs, un télégramme de
félicita-tions a été voté.
M. Léonce Bret, préfet du Var, s'était
ins-tallé dans
la
communevoisinedes Arcs et se tenait au courant des délibérationsduCon-grès. Mais, fidéle aux instructions de son
mi-nistre, il s'est bien gardé d?interyenirmalgré
les votes anticonstitutionnelsqui sesont
suc-cédé.
Exposition
nationale
suisse
Genève. Les préparatifs de
l'Ex-position-nationale suisse sont poussés avec une extrême activité. Le spectacle que pré-sente l'ancienne plaine de Plainpalais est vraiment féerique. Toute la partie
occiden-tale en est occupée par le palais des
Beaux-Arts, constructionéléganteet pittoresque qui
occupe une superficie de18,000mètrescarrés. L'architecteenestM.PaulDouvier,unancien élève de l'Ecole nationale des Beaux- Art^ de
Paris. Au centre de l'édifice se trouve un vaste hall pour les' fêtes. Les deuxailes sont
réservées à
l'art
ancien et àl'art
moderne.L'architecture du genre polychrome
-pré-sente un aspect original et grandiose. Son style emprunteauxvieilles
constructionssuis-ses quelques motifs typiques, entre autres,' les toits en encorbellement. Au-dessusdu hall central, s'élèvent un dômeet une tour de
cinquante
métrés,
où un projecteur sera établi'par M. Raoul Pictet. L'architecte a eul'heureuseidée
de-faire
concourir quelques-uns des principaux artistes suisses à ladé-coration picturale de son édifice MM.
Fer-dinand Hodler, Ernest Bieler,Ihly
ét.Si-monnet.
A côté des Beaux-Arts figureront la photo-graphie, ainsi que l'horlogerie,
la
bijouterieet
les
instruments de précisiion industriessuissespar excellence.
·
On annonce que le groupe de l'art
rétros-pectif a puréunir de merveilleuses collections
d'objets rares qui jamais n'avaient été
expo-sés.
.
Ce sera une occasion unique.Argus,,
J.
de P.Informations
LES
THEATRES
Théâtre
de
Monte-Carlo
Reprise dela Damnationde Faust,de Berlioz.
Nous
venons d'applaudir une superbe
interprétation
dela Damnation,
lechef-d'œuvre de Berlioz.
•
Et maintenant qui comprend qu'on ait
blasphémé contre
cethomme? Pourquoi
être
alléchercher d'autres
dieux siloin?
Pourquoi avoir renversé,
dès lepremier
jour,, l'autel
sur lequel brûlait,
sihaute
et
si,
pure, la flammedu
génie national ?On
a peine
à
croire qu'une
telleinjustice
ait
étépossible.-Les
musiciens
surtout
furent
coupa-bles.
Presque tous
selevèrent contre
Berlioz, beaucoup se cachèrent
qui
au-raient dû descendre
en placepublique
et
tirer
la
plume'pour
sa cause. Unhomme
quiprétendait
nepas connaître
son
futur
gendre
ce cas de conscience de sa fille,et
Joe,qui était luthérien,
ilest
vrai,
mais cedont
il sepréoccupait fort
peu, avait répondu qu'il laisserait sa
femme
absolument libre à
cet égardqu'elle
ferait
deses enfants
des catho-liques si cela lui convenait,et qu'en tout
cas, jamais
mistress Harris
n'aurait
à
rendre compteà
personnede
sescroyan-ces
religieuses.
Cette condescendance, èe
respect pour
sa foi, cettepreuve
decaractère
facile,tout
celaavait produit
un
excellent ef-fetsur
l'esprit
demiss Fanny,
et comme,quoique un peu
massif,un peu rougeaud
etrien moins qu'élégant,
Joe Harris était, enréalité, plutôt assez bien
que mal,surtout
pour une
jeune fillesérieuse
que
labeauté physique
d'un
cavalier
laissait
assez indifférente, ellel'agréa
comme
futur.
La date
du mariage fut alors arrêtée,
et
c'était pour être aussi
exact à cette échéanceque s'il s'agissait d'une traite
de quelquesmilliers
dedollars
acceptéepar lui
que,dans
lespremiers
jours de l'été de 1860, Joe MaximeHarris
faisait, sonentrée dans
le vieil hôtel deJacques
Besson,à
Québec, en compagnie de sasceur
Palmyre,
épouse divorcée deTho-mas
Spreen,et
de ses témoins le fidèleTurner
et
lebanquier John
Melvil.Quelles
que fussent
lesraisons qui
avaient
décidénotre héros
à
demander
la main
de la jeune Canadienne,il
n'en
avait pas
moinsfait là preuve
degoût et
d'esprit pratique.
La filleaînée du grand
négociant
de Québecétait
une charmantepersonne; non seulement
d'un
caractère
sérieux, instruite, parlant aussi
pure-ment
lefrançais que l'anglais,
élevéedans
cesvieux principes familiaux qui
font les bonnes,
épouses,
les maîtressesde maison
précieuses et
les excellentesmères;'
mais, de plus, elleétait
jolie,
bienfaite,
detournure
élégante, dephysiono-nue
tau~tsaittaé~ig~
Q~G!~ue:
la
musique montra qu'au
moins il s'yconnaissait
enmusique.
IIvit-très
clair
dans tout
celaet comprit tout
de suite. Cet homme, il est vrai,s'appelait
Théo-phile Gautier. Cequ'il
a dit de,Berlioz estadmirable,
et
d'une puissance intuitive
qui
touche
à laprophétie.
Volontiers les poètesvaticinent.
Ici
Gautierparla
comme Isaïe.
Son âme
s'ouvrit toute grande aux
mélodieusesharmoniesque
Berliozavait
semées
dans
sa légende. Ilfut
captivépar
les voix dela
nature
quiemplissent
les
forêts
profondes, bouleverséparles
cris debataille qui s'élèvent tout à
coupsur
les plainesrases
de Hongrie,étourdi
et
charmé
par.les
rumeurs
qui sortent
des vieilles villes gothiques,
et
commeau
temps de larue
du Doyenné,il
avaitbu
dans des crânes, il se laissaconduire
sans
murmurer
au fond del'abîme
sata-nique'où
Méphistophélèsrègne
enmaî-tre. Par-dessus tout
ilfut
emporté par
lelyrisme
à
la
foispittoresque et ardent
qui
souffledans
laDamnation.
Près
de Berlioz,Gautier
sesentait
loin dubour-geois,
et
par
là
cesdeux
poètesdeve-naient
frères.Je
crois bienque
lesauditeurs
de 1846auraient
été moinsréfractaires
à
l'œu-vre,
s'ilsl'eussent
jugéed'après
l'adap-tation,de
M.Gunsbourg.
Vous savezla
chose date dequelques années
déjà
que,
dépouillant
l'action de ses voileslé-gendaires,
M.Gunsbourg
luia
donné laconsistance
scéniquepar
un travail qui
est d'un véritable homme
dethéâtre.
C'est cette
adaptation qu'on a coutume
dedonner
à Monte-Carlo,et
àchaquere-prise
le
succèsva croissant.
Ona
diver-sement
apprécié cetteaudacieuse
tenta-tive.
Je ne
veux pasraviver la
polé-mique.
Tout «ce que jepuis dire, c'est
que l'expérience
sembletourner
deplus
en
plus
à
l'avantage
del'auteur
quirend
sensible àl'esprit et aux
yeux des chosesqui rentraient primitivement
dansla
mé-taphysique
musicale.Il
l'a
fait avecune
habileté qui n'est pas
contestable: Ila
introduit une lumière
discrètedans
cer-tains
passages quiétaient demeurés
énigmatiques. Les points qui
pouvaient
passer autrefois
pour
dela
fantaisieéche-velée
sont aujourd'hui
soulignésd'un
commentairefort ingénieux dans sa
phi-losophie. Ons'est demandé
ceque
signi-fiait la
Marche hongroise intercalée,
presque
de force,dans un drame
quine
compte
rien
de pareil. C'estune
trou-vaille, ce geste deFaust, prenant
latête
de
mort
poséedevant
luisur
la
table,et
la
montrant
au ciel, pendantqu'une
ar-mée passe,ivre du rêve sanglant
qui doits'achever dans la misère
et
dans la
mort
1Les
interprètes
dela Damnation
deFaust
version
deMonte-Carlo
sont
tous
deparfaits musiciens, rompus
aux
difficultés de la scène. Ce
qui
lessou-tient,
endehors
desressources
demé-tier,
c'est
unesorte d'enthousiasme
reli-gieux pour l'œuvre.
Ils lachantent
comme
s'ilsavaient encore
àla
défen-dre,
enchampions déterminés du grand
art.
C'estd'abord
Mme d'Alba, en quis'est
incarnée
laMarguerite
idéale.C'est
Van Dyck,
vrai
héros dedrame lyrique,
à
la déclamationtoujours expressive
ensa
noblesse. C'est Melchissédec,dont
la
voix
tonne
et
parfoiss'attendrit
dans cebeau
rôle de Méphistophélès.Tous ont
été applaudis
àtout rompre,
rappeléstrois
ouquatre
foisaprès
chaque acte. Le succèsn'a
pasété moindre pour
leschœurs
.r–
[ celui "desbuveursa été'
bisséet
pour l'incomparable orchestre
de
M.
Jehin.
Ce
sont là
des soiréesque
Berlioz neconnut
pas. Ellesétaient réservées à
l'ombre
de ce génieque
la
vieabrepva
d'amertume et
quipourtant
posait
des conditions à la mort. Carc'est
luiqui a
dit « Si je savais
que
cemâtin d'Elwart
dût
parler sur
ma
tombe, j'aimeraisau-tant
nepas
mourir »Paul Montigny,
COURRIERDES THÉÂTRES
THEATRES
Ce soir, à 8 h. 3/4, au théâtre Cluny,
pre.
mière représentationParis
quand même, comédiebouffe en troisactes, deMM.Ordon-neau
et
Grenet-Dancourt Grospotard MM. p. Véret Stanislas Allart Sfrong' f Lurèau Jérôme Muffat Dardinois '>*-• Hamilton Bigarret Rouvière Ravignac Coradin Monchavént Prévost Képhalé ChevalierPremier agent Chenier
Deuxième agent Houssaye
chose de
tout à la
foiscaressant, ferme
et franc dans la physionomie.
On
lisait dans
sesbeaux yeux une
âme droite,honnête,
dévouée,prête
àtous
les 'devoirs. Deux
sentimentsdominaient
en elle, avecune exagération
bien
excu-sable, enraison du milieu où s'était
écoulée sa jeunesse
un amour
profondpour.la France et l'inébranlabilité
de sa foi catholique.C'était, en
un
mot,
tout simplement,
une perle que
l'aventurier
dela
Sierra-Nevada avait découverte il
s'en rendait
parfaitement
compte, et,s'il n'en était
pasfollementépris,
ceque
sontempéra-ment et
le positivisme de sonesprit ne
luipermettaient guère,
ilétait
chimoins
convaincu defaire, à tous
lespoints de
vue, uneexcellente
opération
enépousant
Mlle Besson.
En
homme dont
le
tempsest.
précieux,Jacques
Besson fitgalamment
les cho-ses, mais sans trop s'yattarder, et dix
jours
après
sonarrivée à
Québec, JoeHarris
enrepartait
pour rentrer
avecsa
jeune femme
à
Chicago.Or, il
advint,
ce quiétait
facile
pré-voir
vu
lestransformations
successivesqui s'étaient
opéréesdans
les idées et lesmœurs
del'ex-mineur
et lesqualités
desa
femme, qu'ils1firent un ménage
mo-dèle,et que deux ans plus tard, quand,
après une première grossesse
malheu-reuse,
mistressHarris mit au monde une
fille,
qui
fut
baptisée
selon lerite
ca-tholique et nommée Jane,
sonpère
nedissimula
pas sa joie et que, bien vitq, i\donna
àPalmyre vingt
milledollars
de dot,pour
qu'ellepût épouser un
jeunepasteur anglican,
Félix Scott,et
ledéli-vrât
jcar
sonmari devait aller exercer
son
saint ministère
àl'étranger
descri-tiques
qu'elle sepermettait parfois
à
pro-pos de
la liberté
qu'ilavait
laisséeà sa
femme de faire de sesenfanta
descatho-liques.
"d6, fair, e 'des. esenfants
dla
nais-
0L.e
mariage
d'ïjarris
et-surlo.utla
nais-Mme Grospôtard Mines Cuinet
Cécile Filliaux
Pascaline Norcy
Victoire S. Mauryce
Mme Pigeonneau' Valbert
Eusébie Riom
Mme Bigarret • Lurmont
Yvette Bouffé
Zoé Cardin
Zélie
t Flavienne
Au théâtre des Variétés, 70« représentation
de Une semaine
à
Paris.
A l'Opéra
On a répété hier soir les deux derniers
actes à'Hellé avec les décors et l'orchestre.
Les répétitions d'ensemble commenceront
cette semaine. L'Opéra de M. Duvernoy
est
donc tout prêt à passer. Ce sera pour le 15 pu le 17 avril. •'
**#
<~
MM. Bertrand et Gailhardpréparent la
sai-son prochaine qui sera intéressante
Don
Juan,
dont nous avons déjà parlé,sera joué en octobre avec la distribution
sui-vante
Don Juan MM. Renaudv
Ottavio Vaguet
Leporello Delmas
Mazetto Bartet
Dona Anna Mmes Rosé Caron
Elvire. Berthet
On parle pour le rôle de Zerline, d'une
jeune élève du Conservatoire sur laquelle on fonde les plus brillantes espérances.
Après DonJuan fort probablementla
re-prise de Tamara, de M.
Bourgault-Ducou-dray, avec le ballet de M. Wormser. Puis le Messidor, d'Alfred Bruneau, et enfin, les Maîtres Chanteurs de Wagner, avec une distributionqui n'est pas encore fixée, mais pour laquelle rien ne sera épargné.
En attendant,
la
fin de la saison actuelle sera particulièrement brillante.Mme Melba se fera entendre à l'Opéra pen-dant le mois demai et Van Dyck donnera, dans le courant du mois de juin, cinq
repré-sentations de Lohengrin et de Tannhauser.
Puisquenous parlons de l'Opéra, ajoutons que le magasinde décors reconstruit,prèsde
la
porte Saint-Ouen, depuis l'incendiede la rue Richer, sera enfin terminé avant deuxmois et livré aussitôt à
la
direction.LaCom-mission des bâtiments a visité les travaux avant-hier.
H
Un journal démentait, hier matin
d'a-près M. Sardou lui-même, paraît-il lanouvelle que nous avonsdonnéede la reprise probableau VaudevilledeDivorçons,la pièce de MM, Sardou et de Najac, avec Mme
Ré-jane dans le rôle de Cyprienne et M. Hugue-net dans celui créé par Daubray.
D'après notre aimable confrère, RIEN n'est vrai dans notre information.
Nous sommes désolés d'avoir
à
le contre-dire. Nous avons sous les yeux une lettre autographede l'un des auteurs, M. Sardou,l'autre est mort datée de trois jours à
peine, et qui nous confirme
1° Qu'en effet il a retiré Divorçons du Pa-lais-Royal pour le donner au Vaudeville
2° Que ce serait Mme Réjane qui jouerait le rôle créé par Céline Chaumont.
L'auteur, à la vérité, fait des réserves quantau rôle de M. Huguenet.
Maisnous savons de source sûre qu'en engageantM. Huguenet, MM. Porel et Carré lui ont promis le rôle de Daubray. Libre à M. Sardoude le destiner à un autre artiste, et libre à notre confrère de continuer à se réjouir de ses démentis peut-être un, peu
hâtifs.
u
MM. Raoul de Saint-Arromanet Charles
Hugot ont tiré du Bonheur des Dames, de M. Emile Zola, une pièce qui a été reçue par
MM. Porel et Carré, pour le Gymnase.
'Déjà
les
auteurs, le décorateur Jusseaumeet
M. Carré sont allés, la semaine dernière,en compagnied'un grand marchand dé nou-veautés, visiterle Bon Marché pour s'enten-dre sur les motifs principaux de4a -.décora-,
tion.
•
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•
--
•- -ïj-'
.•.;
Lethéâtre
des Bouffes-Parisiens annonceles dix dernières de Ninette, qui aura atteint
sa 50e représentation.Le joli opéra-comique
de MM. Ch. Clairville et Ch. Lecocq restera
au répertoire du théâtre du passageChoiseul. Lés décors et les costumes de Ninette seront
expédiés, dans quelques jours, à Londresoù
la pièce doit être représentée pendant la sai-son théâtrale londonnienne(mai).
moujik, Les répétitions générales du Petit Moujik,
dans lequel Mme Desclauzas fera ses débuts
elle
n'ajamais joué, en effet, aux Bouffescommenceront le 6 avril.
Ce soir lundi, au théâtre Déjazet, relâche'
pour répétition de l'Homme de
la
rue
deProny, le vaudeville de Boucheron et
Ta-vernier, pour lequel M. Calvin fils a spé-cialement engagé Mlle Doriel, du
Palais-Royal. Mardi soir répétitiongénérale devant la critiqueet mercredi première représenta^
tion.
De Bruxelles
« Hier, au théâtre des Galeries Saint-Hu-bert, première représentation du Voyage de
Corbillon. Gros succès, interprétation excel-lente, mise en scène soignée. Les auteurs,
Victor Roger et Antony Mars, étaient
pré-sents à la représentation. Auteurs et artistes ont été rappelés à la fin de la pièce. »
Ml
La décentralisationen matière théâtrale
En
Italie, on le sait, une première à Turin,sance de son
enfant avaient
eu encoreune
autre
conséquence c'est que lecou-sin
Sammy,qui, nous
devons lerecon-nattre, n'était rien
moinsque disposé à
prendre
femmelégitimejuratoutà
coupune
seconde fois,énergiquement,
derester' garçon et d'être un
secondpère
pour
la fille de son ami Joe,ainsi
que'pour tous
lesautres enfants qu'il aurait
certainement.
Car,
dans
cettenouvelle
existencequ'ilsmenaientdepuis leur
retour
deSan-Francisco,
l'affection desdsux anciens
chercheurs d'or était restée la
même,ou
mieux,
elle
s'était
enquelque sorte
per-fectionnée,
épurée. Ils avaient changé
d'allures,
d'idées ils nevoyaient plus
de
même qu'autrefois, tout simplement
peut-être parce que, n'ayant plus à
sou-tenir
les mêmesluttes
péniblespour
la vie, ils jugeaientsévèrement,
ouplutôt
oubliaient volontiers
les moyensqu'ils
avaient
employésjadis,
dans
desmilieux
si différents, dans des
circonstances
si opposées à cellesqu'ils traversaient,
tranquilles, assurés
del'avenir, sans
ennemis
àcombattre.
Les
hommes ne
sont pastoujours
bons oumauvais,
selonleurs instincts, leur
caractère,leur tempérament;
maisaussi,
selon, les difficultés
qu'il
leur
faut
vain-cre.
Combiend'individus que
l'onvoit
honnêtes,
doux-, bienfaisantsdans
tellessituations
élevées,seraient tout autres
s'ils-
étaient
au bas de l'échelle sociale. Avec lafortune,
Harris etTurner
avaient
acquis la sciencedu
tien etdu
mien;
ils ne sesouvenaientplus
deleurs
actes de violenceaux placers,
deleur
vi-lainmétier
à l'Eldorado ilsétaient
desindustriels soucieux
de bien faire et deleur
réputation, et sauf
son indifférenceabsolue en
matière religieuse,
les
plus
sévères
ne pouvaientrien reprocher
nià
Joe Maxime Harris,drînt
laparole valait
^a
signature,
quiétait
gai, rempli
d'hu-mpur,
maître
demaison
et
chef de
fa-à Naples, à Florence, intéresse tout autant un
Rome..
auteur dramatique, qu'une premièreà
En France, au contraire,
il
n'est de vraie première qu'à Paris.Il en résulte ceci, c'est qu'en Italie, les au-* teurs dramatiques trouvent plus de débou-chés qu'en France. ·
Ce tableau suivant en donnera une idée
Production dramatique en 1895 FRANCE ITALIE
Opéras.
2Opéras.
21 Opéras-comiques. 13Opéras-comiques.
3
Opéras-bouffes.
3Opéras-bouSes.
2Opérettes.
10Opérettes.
36 Dramés 20 Drames 59Comédies.
54Comédies.
86Pièces.
28Tragédies.
2 Revues 19Revues..t.
2Pochades 2 Œuvresdiverses £9
Légendes.2
2Ballets.
4Pantomimes.
14Pantomimes.
12Fantaisies.
5 Œuvresen dialectesDivers
italiens.
46Total.
182Total.292
Soit un total de 110 premièresde plus en Italie qu'en France, en une seule année.
Le théâtre particulier de la reine Victoria. Le célèbre comédien anglaisToolè raconte dans une revue de Londres,comment on joue
la
comédiechez la reine Victoria,4 Balmoral ou à Windsor.Toutes les œuvres qui doivent être repré-sentées au château sont lues
et
censuréespar le secrétaire particulier de
la
Reine. Rien n'est joué sans son'autorisation.Les loges d'artistes sont, paraît-il,
somp-tueuses, mais si distantes de la' scène u
il
faut traverser un vrai dédale de salles et de couloirs pour y accéder. 1.
La salle de spectacle étanttout près de la scène,il arrive parfois que les acteurs par-lent à voix trop haute,
la.
Reine ne peut alors s'empêcher de dire « Moins hautMoins
haut!
«interrompant au besoin le jeu desacteurs pour manifester son
désir.
Après
la
représentation, lesartistes
ontdix minutes pour se démaquiller
et
s'ha-biller.
On leur sert alors une collation, durant laquellela Reinefaitexprimer sa satisfaction aux
artistes.
Après quoi, ceux-ci lui sont présentés, et elle leur remet un souvenirquelconque, une épingledecravate, une bro-che ou un anneau.
Tout cela est mathématiquement,réglé
r-et la tradition durera autant que
la
Courd'Angleterre.
CONCERTS
ET
SPECTACLES
A la Bodinière.
A 3 heures, audition des Sermons de
ca-rême de Bossuet, par M. Mounet-Sully, dé la
Comédie-Française. Causerie
par
M. Léo Cla-retie.A 9 heures, « Chemin de
croix
», douzepoèmes religieux de M. Armand Silvëstre mis en musiquepar M. Alexandre Georges.
Récitantes Mlle Vertueil, de l'Odéon et
Mme Renée de Pontry. Chœurs. Ta-bleaux vivants.
ConcertsLamoureux (Cirque des
Champs-Elysées), vendredi saint, S
avril,
à neufheures précises du soir, concert
supplémen-taire avec
le
concours de M. E. Van Dyck,del'Opéra impérialde Vienne 3
Symphonie en ut mineur (Beethoven). Air
de Joseph (Méhul), chanté par M. Van Dyck. Introductionde la Fuite en Egypte;(l'Enfance du Christ (Beelioz): Invocation, à la nature
(la Damnation deFaust)(Berlioz), chantée par M. Van Dyck. Fragments des Maîtres chan-teurs (WAGNER) (a) Ouverture, (ô) Walther
de-vant les Maîtres (ler acte), traduction de M. A. Ernst, chantés par M. Van Dyck. Chant
d'a-mour de Siegmund (la Valkyrie) (Wagner), chanté par M. Van Dyck. L'Enchantement du
vendredisaint (Parsifal) (Wagner). Récit du
Graal [Lohengrin)(Wagner),chantépar M. Van Dyck. Huldigungs-Marsch
i
(Wagner).-t.
La premièreaudition deSainte-Radegonde, l'oratorio en trois parties de Mlle
Krzyza-nowska, a été' donnée samedi soir à la salle
Erard, avecun grand succès. Il a été chanté par Mlles Wohrnitz,B. Mazerie,ctMM.
Gri-set et Pelletier.
Le Nouveau-Cirque
delà
rueSaint-Hondré, en dehors du côté élégant qui constitue le cachet de l'établissement,offre toujoursà saclientèle des attractions de
tout
premierordre. En
ce
moment on y acclame à toutes les représentationsles exercices d'un jongleurindien vraiment merveilleux,Moung-Ioon.
Toujours au programme L'IledesBossus,
dont Foottit, Chocolat, Deram et Pierantoni
sont la joie etMlle Renz
le
charme.Très joli programme hier, au concert
du'
Palais d'Hiver, au Jardin d'Acclimatation Le Christ, une belle suite symphonique de
Lippacher LeSommeildeJésus, une berceuse
très mélodique de Maréchal, l'ouverture de
Rienzi,deWagner; l'andante delacinquième symphonie de Beethoven;enfin, l'Aubade de
Lalo. L'orchestrede Louis Pistera
été,
comme toujoursau-dessusJules
de tout éloge.Huret. PETITES NOUVELLES
Hier soir, MmeDuclerc a fait sa rentrée ai
concertqu'elle dirige, 16 bis, rue Fontaine. Au programme l'orchestre des dames viennojsëi
dirigé par Mme Anna
Rohn.
mille
irréprochable,
ni à SamTurner,
qui se modelait de son
mieux
sur
sonassocié; ce qui le
rendait parfois
4ôut-à-fait comique,car certains
actesou
cer-taines paroles qui ne frappaient
qu'à
demi de la
part
deJoe devenaient
abso-lument
choses bouffonnes dela
part
dESammy.
Quoiqu'il
en
fût, Tinséparabilité
de
nospersonnages n'en devînt que plus
étroite
avecles
années,
etlorsquele
grand
industriel
fitconstruire,
huit
ans après
sonmariage,
sonsuperbe
hôtel de Mi,chigan-avenue,
il exigea que le cousin. yacceptât un appartement.
C'était
là,
dureste, le
désir
demistress
HarrisvEUôs'était prise d'une sincère
affection
pour ceparent, dont
elleexcusait
lesridicules
et
latournure
bizarre pour
rievoir que
son
dévouement aveugle à
son mariet
Sammy
dut
obéiraussi
àla
volonté de la petiteJane, un
gentiltyran, dont
ils'é-tait
fait l'esclavesoumis.
Turner
vint
donchabiter
lafastueuse
demeure
d'Harris,' etquand
M.-Jacques
Besson, à la
demande
desa
fille,lui
envoya de Québecune
jeuneinstitutrice
française,
Mlle MarieBrun, qu'il avait
demandée à Paris,
Sam ne se mit-il pasdans
la tête,dans
sa têteun peu dure,
de se
perfectionner dans
lalangue
franr
caise
qu'il avait apprise
àbaragouine
en Californie ? De cette façon, il
n'aban
donnerait
pastrop complètement
sapetite idoie à
l'étrangère,
et ilpourrait
étudier
MlleBrun, car,
dans son'affecr
tion inquiète, il ne s'en
rapportait
pasmême
à l'appréciationet
àla
surveillance demistress Harris.
Mais
l'ex-mineur,
avec songros
bon, sens,compritbientôt
àqui
il avait affaireavec
l'institutrice
française,et ils
furent
tout
de suiteune paire d'amis.
René d»