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(1)

94

DISTRIBUTION ET CARACTERISTIQUES FORESTIÈRES DES HÉRONNIÈRES

DU QUÉBEC

par Luc Bélanger

et

Sylvie Tremblay

pour

Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche

Janvier 1989

Québec

(2)

par

Luc Bélanger et Sylvie Tremblay, biol.

I I I

DISTRIBUTION ET CARACTERISTIQUES FORESTIERES DES HERONNIERE3 DU QUEBEC

1 I I 1

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I

_^ préparé pour:

m le Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche Direction générale de la Faune

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Janvier 1989

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TABLE EES MATIERES

SOMMAIRE

LISTE DES FIGURES LISTE DES TABLEAUX

I.- PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS: 1

II.- METHODOLOGIE: 5

III.- RESULTATS:

3.1 Distribution des héronnières au Québec: 9 3.2 Caractéristiques structurales des héronnières: 19 3.3 Dynamique des héronnières : 22 IV.- DISCUSSION:

4.1 Distribution des héronnières au Québec: 27 4.2 Caractéristiques forestières des héronnières: 29 4.3 Dynamique des héronnières: 31

1

4.3.1 Dépérissement de la végétation: 33 M 4.3.2 Compétition et prédation: 35 4.3.3 Dérangement dû aux activités humaines: 36

1

V.- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS: 38

1

^ VI-BIBLIOGRAPHIE: 40

• ANNEXES 46

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LISTE DES FIGURES

Figure 1. Années d'inventaires des héronnières au Québec, 1977 - 1988 selon l'Annexe A. (p.7)

Figure 2. Localisation relative de quelque-unes des principales héronnières au Québec. Le nombre total d'héronnières connues est de 217.

(p.10)

Figure 3. Distribution des héronnières selon les différentes régions administratives du Québec. Pour la nomenclature des régions, voir la Figure 1. (p.11)

Figure 4. Nombre moyen de nids/héronnière dans les différentes régions administratives du Québec. Pour la nomenclature des régions, voir la Figure 1.

(p. 12)

Figure 5. Distribution des héronnières selon le type d'habitat, (p.14) Figure 6. Distribution des héronnières selon le type d'habitat et les différentes régions administratives du Québec. Pour la nomenclature des régions, voir la Figure 1. (p.15)

Figure 7. Nombre moyen de nids/héronnière dans les différents types d'habitat, (p.16)

Figure 8. Tenure des terres (gestion privée ou publique) où se retrouvent les héronnières des milieux riverains forestiers au Québec. Pour la signification des différents codes de tenure, voir l'Annexe C. (p.17) Figure 9. Tenure des terres (gestion privée ou publique) où se retrouvent

les héronnières des milieux riverains forestiers au Québec selon les différentes régions administratives du Québec. Pour la nomenclature des régions, voir la Figure 1 et pour la signification des différents codes de tenure, voir l'Annexe C. (p.18)

Figure 10. Distribution des héronnières des milieux riverains forestiers selon les différents peuplements forestiers. MF (mélangés feuillus), EP (Pessière), SS (Sapinière). PD (Pinède), CD (Cèdrière). FE (Feuillus), ME (Mélèzin), BB (Bétulaie), PE (Peupleraie), ER (Erablière). Pour les différents sous-groupements, voir l'Annexe B. (p. 20)

Figure 11. Essences forestières supportant les nids de Grand Héron selon DesGranges (1978). EN (Epinette noire), PB (Pin blanc), PR (Pin rouge), PC (Pruche du Canada), SB (Sapin baumier), TO (Thuya occidental), BP (Bouleau à papier), BJ (Bouleau jaune), EA (Erable argentée), ER (Erable rouge), HGF (Hêtre à grandes feuilles), MO (Micocoulier occidental), OA (Orme d'Amérique), PB (Peuplier baumier), PFT (Peuplier faux-tremble), SA (Sorbier d'Amérique). (p.21)

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1

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Figure 12. Hauteur-densité des peuplements où se retrouve^les héronnières des milieux riverains forestiers au Québec. Les différents codes de hauteur-densité sont illustrés à l'Annexe B. (p. 23)

Figure 13. Age des peuplements où se retrouvent les héronnières des milieux riverains forestiers au Québec (voir Annexe B ) . (p.24)

Figure 14. Distance moyenne des héronnières des milieux riverains forestiers du Québec au point d'eau d'importance le plus près. (p. 25)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Taux de réutilisation des héronnières du Québec entre 1977 et 1988. (p. 26)

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I 1 I 1 I I 1 I I I I I t I

1

SOMMAIRE

II y aurait plus de 217 héronnières connues au Québec, celles-ci étant principalement localisées dans la seule région de l'Outaouais où plus de 50% des héronnières se retrouvent. Le nombre moyen de nids par héronnière est de 30.6 nids mais celui-ci varie grandement selon les régions. Plus de 68% des héronnières au Québec se retrouvent en bordure des lacs et rivières en zones forestières alors que 18.8% sont situées sur des Iles. Cependant ce sont ces dernières qui sont davantage utilisées avec en moyenne 136.1 nids comparativement à 15.5 pour les héronnières des milieux riverains forestiers. Nos résultats indiquent que 45.3% des héronnières des milieux riverains forestiers sont situées sur des terres de gestion publique. Celles situées sur des terres de gestion privée sont majoritairement (43.9%) localisées sur de petites propriétés privées.

Les héronnières situées en milieu riverain forestier se retrouvent dans plus de 9 peuplements différents. Elles sont par contre principalement localisées dans des érablières (32.7%) de même que dans des groupements de type feuillus-résineux mélangés (36.1%), notamment des bétulaies a bouleaux jaunes avec résineux (18.0%). des peuplements de feuillus d'essences intolérantes avec résineux (24.0%) et des peupleraies avec résineux (10.0%). Plus de 53% des héronnières sont situées dans des peuplements modérément denses (60 à 80% de couverture) et d'environ 12 à 22 m de hauteur. Le DHP moyen varie entre 12 et 30 cm selon les études.

Quarante (40)% des peuplements où sont situées les héronnières avaient entre 50 et 70 ans d'âge tandis qu'un autre 34% se situaient dans des peuplements âgés d'entre 30 et 50 ans.

Le taux annuel de réutilisation des héronnières au Québec varie entre 53 et 75% selon les années, pour une moyenne d'environ 70%. Près de 2/3 des héronnières réutilisées annuellement étaient situées sur une Ile. Le taux de réutilisation était de 59% dans la région de l'Outaouais comparativement à 72% pour les héronnières du sud-ouest du Québec et du couloir fluvial. Différents aspects et causes de la dynamique des héronnières sont discutés. Finalement, une sixième tournée d'inspection de même qu'une étude de la dynamique des arbres des héronnières sont recommandées pour parfaire nos connaissances sur cet habitat faunique.

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I.- PKMJMATTfyiF. ET OBJECTIFS:

Le Grand Héron (Ardea herodias) est de tous les membres de la famille des Ardéidés, l'espèce qui occupe la plus grande aire de distribution en Amérique du Nord (Bent 1963, Godfrey 1967, Anonyme 1979).

C'est également celle qui possède la plus grande taille et qui niche la plus au nord (Anonyme 1979). Le Grand Héron niche de façon coloniale bien que parfois des nicheurs solitaires furent signalés (Bent 1963, DesGranges 1979). Ils forment quelquefois des colonies mixtes avec le Bihoreau à couronne noire (Nycticorax nycticorax) de même qu'avec le Cormoran à aigrettes (Phalacrocorax auritus). Dans un tel cas, ces derniers occupent les branches basses de la couronne des arbres (Anonyme 1979, DesGranges 1979, 1980). La compétition intra- et interspécifique pour les sites de nidification et pour la nourriture ainsi que la disponibilité des sites d'alimentation détermineront en grande partie la taille des colonies chez les Ardéidés (Burger 1978, McCrimmon 1978, Beaver et al. 1980). La localisation des colonies sera pour sa part principalement déterminée par la proximité de sites d'alimentation de choix, une accessibilité restreinte aux prédateurs terrestres, un certain degré d'isolement par rapport aux activités humaines et la proximité des autres colonies (compétition alimentaire entre membres de colonies adjacentes) (Fasola et Barbieri 1978, Léveillé et Adam 1983, Anonyme 1984, Gibbs et al. 1987).

Les héronnières sont généralement utilisées de façon traditionnelle comme l'a démontré Erwin (1978) chez le Bihoreau à couronne noire de même que Kushlan (1976) et Custer et al. (1980) chez différentes espèces d'Ardéidés dont le Grand Héron. Il y a par contre, des échanges

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- 2 -

d'individus entre les colonies (Kelsall et Simpson 1980). De plus, le degré d'utilisation d'une colonie peut varier d'une année à l'autre alors qu'un déplacement des sites de nidification à 1'intérieur même d'une colonie peut- survenir (Custer et al. 1980). Ces changements peuvent être causés par une baisse de la nourriture au niveau des sites d'alimentation environnants (Kushlan 1976), au dépérissement de la végétation supportant les nids (altération de la composition chimique du sol causée par les excréments des hérons; Wiese 1978) ou alors suite à des dérangements dûs aux activités humaines (Bjorklund 1975, Werschkul et al. 1976, Tremblay et Ellison 1978) et à la présence de prédateurs (Woldford et Boag 1971, Burger et Miller 1977, Burger et Hahn 1979, St- Onge et al. 1988) ou de compétiteurs (DesGranges 1980, Drapeau et al.

1984, David et Berril 1987).

Au Québec, on retrouve des colonies de Grands hérons dans tout le territoire et môme dans l'extrême nord québécois, bien qu'elles soient surtout abondantes dans le sud-ouest de la province (DesGranges et Laporte 1983). Les colonies de Grand héron se retrouvent dans des habitats très variés allant des îles, aux étangs de castors, aux forêts ripariennes inondées aux flancs de falaises, la situation écologique des héronnières variant d'une région à l'autre (Bent 1963. Godfrey 1967, DesGranges 1979, Short et Cooper 1985). Les Grands hérons nichent dans de grands arbres où les branches sont suffisamment robustes pour supporter leur gros nid (30 cm de diamètre; Bent 1963. Anonyme 1979) tout en fournissant du matériel pour la construction de celui-ci tel que le suggère Gibbs et al. (1987). Par contre, en absence d'arbres de bonnes tailles et tout particulièrement sur les Iles, les hérons peuvent nicher

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I 1 1 I

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au sommet d'arbres morts, de petits arbustres, sur le sol, à flanc de falaises et même sur des structures artificiel&5(Palmer 1962, Vermeer 1969, McAloney 1973, Henny et Kurtz 1978, DesGranges 1979). Les hérons nichent habituellement au sommet des arbres ce qui permet de disposer d'un large champ de vision et ce qui facilite l'approche et l'envol du nid (Vermeer 1969, Burger 1978, Gray e t a l . 1980). Une grande variété d'arbres est utilisée par les hérons pour nicher (Palmer 1962. DesGranges

1978).

Parce qu'ils nichent de façon coloniale et parce qu'ils occupent le dernier niveau trophique de la chaîne alimentaire, les Grands hérons et les Bihoreaux sont très sensibles aux activités humaines. Ainsi, il a été démontré que le dérangement dû à la présence de l'homme pouvait grandement diminuer le succès de reproduction et l'utilisation des sites de nidification chez ces espèces (Tremblay et Ellison 1978, Kushaln 1979, Kelsall et Simpson 1980) alors que des concentrations de polluants furent retrouvées dans les coquilles des oeufs de ces espèces (Henny et Betrhers 1971, Desgrandes et Laporte 1983). De plus, les héronnières sont souvent menacées par les activités forestières (déboisement, routes forestières, etc.) (Bjorklund 1975, Werschkul et al. 1976).

Il à donc été récemment proposé d'établir une zone-tampon tout autour des héronnnières où toutes activités, notamment la coupe forestière seraient interdites. Aux Etats-Unis, English en 1978 puis Short et Cooper en 1985 ont proposé une bande de 250m ceinturant les héronnières alors qu'en Ontario, Bowman et Siderius (1984) proposaient quant à eux, une bande protectrice de 300 à 1000m. Au Québec, Chabot en 1980 puis le groupe Sylvyco en 1988 ont également proposé l'établissement

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I I I I

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- 4 -

d'une première bande verte de 200m autour des héronnières où toutes activités seraient interdites et une autre de 500m où cette fois, des activités pourraient être permises en certaines périodes de l'année, notamment en dehors de la période de reproduction.

Dans le cadre de ce programme de protection des héronnières, il était important de connaître davantage d'éléments de la distribution des héronnières au Québec, à savoir les régions et le type d'habitat où elles se retrouvent, l'importance de leur utilisation, le nombre d'héronnière déjà située sur des terres de gestion publique donc jouissant déjà d'une certaine forme de protection et finalement, de la valeur des peuplements où elles se rencontrent. Nous avions donc reçu le mandat d'effectuer une revue de littérature concernant les héronnières au Québec de même que celles des provinces de l'est du Canada et du nord-est des Etats-Unis, afin de dresser un profil des caractéristiques forestières des héronnières. Plus spécifiquement, notre étude avait pour but:

1) de documenter aussi fidèlement que possible la distribution des héronnières au Québec.

2) de déterminer le type d'habitat où on les retrouve; : de même que la tenure des terres à ces endroits.

3) d'établir les caractéristiques forestières des héronnières en terme de composition floristique, d'âge et de densité des peuplements

forestiers de môme qu'en terme de dimension des arbres supportant les nids.

4) d'évaluer si possible la longévité des héronnières sur un même site et leur vitesse de déplacement lors de la croissance de l'héronnière ou d'un déplacement dû aux activités humaines.

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I

I I I I I I I I I I I

- 5 -

II.- METHODOLOGIE;

Dans un premier temps, nous avons effectué une revue de littérature exhaustive (voir bibliographie) des travaux concernant les héronnières tant au Québec que dans l'ensemble de l'Amérique du Nord.

Les études touchant à la distribution et aux caractéristiques des héronnières ont été particulièment retenuestandis que la plupart de celles traitant du comportement social et d'alimentation des hérons furent omises. Ainsi, au total, plus de 75 travaux furent donc consultés.

Dans un deuxième temps, nous avons communiqué avec les divers bureaux du Service de l'Aménagement et de l'Exploitation de la Faune (SAEF) du Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche (MLCP) en région afin d'obtenir les données des derniers inventaires concernant la présence, la localisation et les caractéristiques des héronnières sur leur territoire administratif respectif. Nous avons également communiqué avec divers spécialistes des Ardéidés tant au Canada qu'aux Etats-Unis afin d'obtenir le plus d'informations possibles sur les caractéristiques structurales des héronnières, particulièrement en ce qui a trait aux aspects de longévité et de déplacement des héronnières.

La dernière tournée d'inspection des héronnières au Québec a eu lieu en 1981 (DesGranges et Laporte 1983) et depuis, les différents inventaires et recensements qui furent réalisés l'ont été de façon ponctuelle, souvent au hasard de d'autres inventaires fauniques, particulièrement ceux pour le gros gibier. Ainsi, la distribution des héronnières au Québec fût donc déterminera partir du fichier HABITAT (Atlas des habitats fauniques du Québec) du Service des Etudes Ecologiques du Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pèche (F.

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I I I I I 1 I I I I I I I I I I I I I

- 6 -

IXichesneau, comm. pers.)(Annexe A ) , lequel fût corrigé dans certains cas à l'aide de données plus récentes reçues du personnel des SAEF en régions (L.-M. Soyez, D. Guay, G. Harvey, L. Bélisle, J. M. Bélisle, comm.

pers.). Comme ces inventaires furent réalisés en des années différentes, nous les illustrons à la figure 1. Ainsi, près du tiers des héronnières du Québec ont été visitéesen 1987 et plus de 50* 1'ont été depuis 1985.

Compte tenu que les héronnières sont utilisées de façon traditionnelle, nous croyons que malgré ce biais, ces données permettent d'avoir une image assez juste de la distribution et de l'utilisation actuelles des héronnières au Québec. Nous avons utilisé le nombre de nids actifs (présence de jeunes ou de signes d'activités tel par exemple des excréments) comme indice de l'utilisation des héronnières sauf dans certains rares cas où seul le nombre total de plate-formes (ensemble des nids actifs et non utilisés) nous était disponible comme information.

Dans un dernier temps, les héronnières furent positionnnées a l'aide des coordonnées Mercator sur les cartes forestières 1:20000 du Gouvernement du Québec (Min. Terres et Forêts. Dir. gen. des Forets, serv. des Inv. Forestier 1975). Le type d'habitat où l'on retrouvait les héronnières était d'abord noté à savoir si elles étaient situées sur une île ou sur la rive, en zone forestière ou le long du fleuve et de l'estuaire du Saint-Laurent. Le type et l'âge des peuplements où se retrouvent les héronnières de môme que la tenure des terres furent également déterminés à ce moment. On a d'ailleurs placé à l'Annexe B, une liste des divers codes tirés des cartes forestières utilisées. Enfin, la distance des héronnières au point d'eau d'importance le plus près (lac.

(16)

DIFFÉRENTES ANNÉES D'INVENTAIRES DES HÉRONNIÈRES DU QUÉBEC, 1977 - 1988

50%

40%

30%

20%

10%

N • 217

77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87

ANNÉE

88

Figure 1. Années d'inventaires des héronnières au Québec, 1977 - 1988 selon l'Annexe A.

(17)

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- 8 -

rivière) fût mesurée à partir des cartes forestières. Finalement, un indice de la dynamique ou du taux de réutilisation (TR) des héronnières fut calculé s'inspirant de l'indice développé par Erwin et al. (1981) pour les colonies d'oiseaux marins.

TR - (Re2/Sl) X 100

où SI est le nombre de colonies visitées ou considérées au cours de la première année et Re2 est le nombre de celles qui furent utilisées l'année suivante. Les données des tournées d'inspection de 1977 à 1981 furent utilisées (DesGranges et al. 1979, DesGranges et Laporte 1979, 1981, 1983). De plus, lors du calcul du TR, nous avons dû combiner les résultats des inventaires de 1982 à 1988 (Annexe A) et les considérer comme représentant une môme année d'échantillonnage.

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I I I I I I I I I I I I I I I I I I I

- 9 -

III.- RESULTATS:

3.1 Distribution des héronnières au Québec:

II y aurait plus de 217 héronnières connues au Québec, celles-ci étant principalement localisées dans la partie sud-ouest du Québec (Figure 2 ) . Plus de 50* des héronnières du Québec se retrouvent dans la seule région de l'Outaouais (Figure 3) alors qu'environ 10* se retrouveflfdans les régions de Montréal, de l'Abitibi-Témiscamingue et du Bas Saint-Laurent-Gaspésie. Les autres régions administratives du Québec accueillent chacune moins de 5% des héronnières (Figure 3 ) .

Le nombre moyen de nids par héronnière est de 30.6. Si c'est dans la région de l'outaouais que l'on en retrouve le plus, c'est par contre dans la région de Montréal que celles-ci comptent! e plus de nids avec une moyenne de plus de 86.8 nids/héronnière (Figure 4 ) . A titre d'exemple,

1'héronnière de la Grande Ile de Berthier comptait en 1986, un nombre très impressionnant de 855 nids tandis que celle de l'île aux Hérons près de Montréal en regroupait 463 en 1988, principalement des nids de Bihoreaux (voir Annexe A ) . Les régions du Bas Saint-Laurent-Gaspésie et du Saguenay-Lac Saint-Jean suivent avec des densités moyennes de plus de 75 et 50 nids/héronnière respectivement (Figure 4 ) . Par exemple à l'Ile aux Pins en Gaspésie, on dénombrait en 1987 plus de 196 nids de bihoreaux alors qu'à la héronnière du Portage au Saguenay-lac Saint-Jean, 126 nids de cette même espèce furent dénombrés. Dans la région de l'Outaouais, les colonies comptent en moyenne 12.4 nids/héronnière, la plus importante étant celle de Walthan Station où l'on dénombrait en 1987, 46 nids de Grands hérons (voir Annexe A ) .

(19)

SAGUENAY/

LAC SAINT-JEAN

BAS SAINTLAURENT/QASPÉSIE

01

Figure 2. Localisation relative de quelquet^ones des principales héronnières au Québec. Le nombre total d'héronnières connues est de 217.

(20)

DISTRIBUTION DES HÉRONNIÈRES SELON LES RÉGIONS ADMINISTRATIVES DU QUÉBEC

RÉGION 07 53.5%

RÉGION 08 10.7%

RÉGION 06 10.2%

RÉGION 09 1.4%

RÉGION 04 2.3%

RÉGION 03 2.3%

RÉGION 05 4,7%

RÉGION 02 4.7%

RÉGION 01 9.8%

Figure 3. Distribution des héronnières selon les différentes régions administratives du Québec. Pour la nomenclature des régions, voir la Figure 2.

(21)

NOMBRE DE NIDS PAR HÉRONNIËRE SELON LES RÉGIONS ADMINISTRATIVES DU QUÉBEC Nb. de nids/hèronniere

150 r

125

100

75

50

25 0

I

1 2 3 4 5 6 7 8 9

REGION ADMINISTRATIVE DU QUÉBEC

Figure 4. Nombre moyen de nids/héronnière dans les différentes régions administratives du Québec. Pour la nomenclature des régions, voir la Figure 2.

10

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I I I I I I I I I I I I I I I I I I I

- 13 -

Plus de 68% des héronnières au Québec se retrouvent en bordure des lacs et rivières en zones forestières alors que 18.8* sont situées sur des îles (Figure 5 ) . C'est tout particulièrement dans la région de l'Cutaouais qu'on les retrouve comme l'indique la figure 6. Le long du couloir fluvial, les héronnières sont le plus souvent localisées sur des îles (Figure 5 ) . Ce sont par contre ces dernières qui sont les plus productives puisqu'on y dénombre en moyenne 136.1 nids/héronnière (Figure 7 ) . Ce sont — les héronnières situées sur la rive des lacs et rivières en milieu forestier qui sont les moins utilisées avec en moyenne 15.5 nids/héronnière (Figure 7 ) .

Puisque ce sont les plus sensibles aux activités forestières, nous nous sommes particulièrement intéressés aux héronnières des milieux ripariens ou riverains des zones forestières. Les données relatives à la tenure des terres indiquent que 45.3% de ces héronnières sont situées sur des terres de gestion publique appartenant au Ministère de l'Energie et des Ressources, telles des concessions forestières régulières et des forêts domaniales (Figure 8 ) . Celles situées sur des terres de gestion privée (54.7%), sont majoritairement localisées sur de petites propriétés privées et représentent 43.9% des héronnières riveraines en milieu forestier (Figure 8 ) . Comme l'illustre la figure 9, d'importantes différences existent quant à la tenure des terres selon les régions administratives. Puisque c'est là que ce retrouve la majorité des héronnières en milieu forestier, il est intéressant de noter que près de 60% de celles de la région de l'Outaouais se trouvent sur des terres de gestion privée (Figure 9 ) . Il en est de même pour les régions 01. 02 et 05 (voir figure 1 pour terminologie). La majorité des héronnières

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200

DISTRIBUTION DES HÉRONNIÊRES SELON LE TYPE D'HABITAT

150

100

50

0

18.8%

10.3%

INSULAIRE

68.5%

RIVERAIN

MILIEU FLUVIAL MILIEU FORESTIER

Figure 5. Distribution des héronnières selon le type d'habitat.

(24)

DISTRIBUTION DES HÉRONNIÈRES SELON L'HABITAT ET LES RÉGIONS ADMINISTRATIVES 60% r

5 0 % -

4 0 % -

3 0 % -

20% -

10% -

R-F R-E I-F I-E

01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

REGION ADMINISTRATIVE DU QUEBEC

Figure 6. Distribution des héronnières selon différentes régions administratives du Québec, régions, voir la Figure 2.

le type d'habitat et les Pour" la nomenclature des

(25)

NOMBRE DE NIDS PAR HÉRONNIËRE SELON LE TYPE D'HABITAT

Nb. de nids/hôronniere 200 r

150 -

100 -

I

INSULAIRE

HABITAT

Milieu fluvial

RIVERAIN

Milieu forestier

Figure 7. Nombre moyen de nids/héronnière dans les différents types d'habitat.

(26)

DISTRIBUTION DES HÉRONNIÈRES SELON LA TENURE DES TERRES

6 0 % -

50% -

4 0 % -

3 0 % -

2 0 % -

10%-

publique 46%

01 03 04 05 07 09

privée 54%

20 22 30 44 52

CLASSE DE TENURE DES TERRES

Figure 8. Tenure des terres (gestion privée ou publique) où se retrouvent les héronnières des milieux riverains forestiers au Québec. Pour la signification des différents codes de tenure, voir l'Annexe C.

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TENURE DES TERRES DES HÉRONNIÉRES SELON LES DIFFÉRENTES RÉGIONS ADMINISTRATIVES 100% r

75% -

50% -

25% ~

CD I

02 03 04 05 06 07 08 09

RÉGION ADMINISTRATIVE DU QUÉBEC

10

Gestion privée gestion publique

Figure 9. Tenure des terres (gestion privée ou publique) où se retrouvent les héronnières des milieux riverains forestiers au Québec selon les différentes régions administratives du Québec. Pour la nomenclature des régions, voir la Figure 2.

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1

I I I

I

I I I I I I

I I

I

I I I I I

- 19 -

riveraines des régions 03, 06 et 08 sont situées sur des terres de gestion publique (Figure 9 ) .

3.2 Caractéristiques structurales des héronnières:

Les héronnières situées en milieu riverain forestier se retrouvent dans plus de 9 groupements forestiers différents (Figure 10).

Elles sont par contre principalement localisées dans des érablières (32.7), notamment à prédominance d'Erables rouges (Acer rubrum) et d'Erables argentés (Acer saccharinum) de môme que dans des groupements de type feuillus-résineux mélangés (36.1%) (Figure 10). Dans ce dernier cas, ce sont surtout dans des peuplements du type Bétulaie à bouleaux jaunes avec résineux (18.0%), feuillus d'essences intolérantes avec résineux (24.0%) et Peupleraie avec résineux (10.0%) que ce retrouvent les héronnières. Il est bien évident que les arbres pouvant servir de support pour les nids à l'intérieur même de ces peuplements peuvent différer de l'essence dominante. Nous ne possédions que peu d'informations quant au type d'arbre servant de support dans ces mêmes peuplements. Nous nous sommes donc servis des données provenant de DesGranges (1978) qui a examiné les essences (806 arbres) portant des nids dans 23 héronnières au Québec (Figure 11). Celui-ci a transformé ses données en terme de coefficient d'utilisation qui est en fait le rapport entre le nombre total d'arbre d'une espèce et le nombre utilisé par les hérons pour nicher. Ces données indiquent que ce sont particulièrement le Bouleau jaune (Betula alleqhaniensis) et le Bouleau à papier (Betula papyrifera) qui sont davantage utilisés suivi d'un ensemble d'espèce comprenant entre autre, l'Epinette noire (Picea mariana), le Pin blanc (Pinus strobus), le Pin rouge (Pinus resinosa).

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1

I I

1 i i i

§

1

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I

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- 20 -

TYPE DE PEUPLEMENT SUPPORTANT LES HÉRONNIÈRES AU QUÉBEC

BJR 18.0%

FIR 24.0%

PER 10.0%

ER 32,7%

PES

e.o%

ERR 6.0% FIS 8.0%

ME

Fb

9.5%

SS

2.0%

EP

2,0%

BB

2.0%

CD

2.7%

3.4%

PD

9.5%

Figure 10. Distribution des héronnières des milieux riverains forestiers selon les différents peuplements forestiers. MF (mélangés feuillus), EP (Pessière). SS (Sapinière), PD (Pinède), CD (Cèdrière), FE (Feuillus),' ME (Mélèzin), BB (Bétulaie), PE (Peupleraie), ER (Erablière). Pour les différents sous-groupements, voir l'Annexe B.

(30)

ESSENCES FORESTIERES SUPPORTANT LES NIDS DU GRAND HÉRON (Desgranges 1978) Coefficient d'utilisation

3.0 r

2.5

2.0

1.5

1.0

0.5

0.0 EN PB PR PC SB TO BP BJ EA ER HGF MO OA PB PFT SA

ESSENCE FORESTIERE

Figure 11. Essences forestières supportant les nids de Grand Héron selon DesGranges (1978). EN (Epinette noire). PB (Pin blanc), PR (Pin rouge), PC (Pruche du Canada), SB (Sapin bauraier), TO (Thuya occidental), BP

(Bouleau à papier), BJ (Bouleau jaune), EA (Erable argentée), ER (Erable rouge), HGF (Hêtre à grandes feuilles), MO (Micocoulier occidental), OA

(Orme d'Amérique), PB (Peuplier baumier), PFT (Peuplier faux-tremble), SA (Sorbier d'Amérique).

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1

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1

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- 22 -

l'Erable argenté, l'Hêtre à grandes feuilles (Faqus qrandifolia) et l'Orme d'Amérique (Ulmus americana) (Figure 11).

Plus de 53% des héronnières sont situées dans des peuplements modérément denses (60 à 80% de couverture) et d'environ 12 à 22 m de hauteur, c'est-à-dire de type B2 et B3 (Figure 12). Plus de 40% des peuplements où sont situées les(héronnières avaient entre 50 et 70 ans d'âge tandis qu'un autre 34% se situaient dans des peuplements âgés d'entre 30 et 50 ans (Figure 13). Les jeunes tout comme les vieux peuplements étaient peu sélectionnés (Figure 13).

La distance moyenne des héronnières riveraines des zones forestières au Québec a un point d'eau d'importance est de 0.21 Km. Cependant, près de 58% sont situées à moins de 0.2 Km et 28% le sont à moins de 0.4 Km

(Figure 14).

3.3 Dynamique des héronnières:

Le tableau 1 illustre la dynamique des héronnières au Québec. Ainsi, le taux annuel de réutilisation des héronnières varie entre 53 et 75% selon les années, pour une moyenne d'environ 70%. Près des 2/3 des héronnières réutilisées annuellement étaient situées sur une Ile. Nous avons obtenu pour la région de l'Outaouais, un pourcentage inférieur a cette moyenne, soit environ 59% de réutilisation. Ce môme taux atteignait 72% pour les héronnières du sud-ouest du Québec et du couloir fluvial. Il est par contre important de mentionner que ces données en raison de leur biais (années d'échantillonnages et de méthodologies différentes, etc.), doivent être considérées comme partielles et sont présentées à titre d'évaluation sommaire de la situation.

(32)

HAUTEUR-DENSITÉ DES PEUPLEMENTS SUPPORTANT LES HÉRONNIÈRES 50% r

40% -

30% -

20% -

10% -

A-1 A2 A3 A4 B1 B2 B3 B4 01 C2 C3 C4 D1 D2 D3 D4

CLASSE DE HAUTEUR-DENSITÉ

Figure 12. Hauteur-densité des peuplements où se retrouveraies héronnières des milieux riverains forestiers au Québec. Les différents codes de hauteur-densité sont illustrés a l'Annexe B.

(33)

ÂGE DES PEUPLEMENTS SUPPORTANT LES HÉRONNIÈRES AU QUÉBEC

50 - 70 40.8%

30 - 50 35.0%

90 + 4.2%

0 - 3 0 5.8%

70 - 90 14.2%

Figure 13. Age des peuplements où se retrouventles héronnières des milieux riverains forestiers au Québec (voir Annexe B ) .

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DISTANCE MOYENNE DES HÉRONNIÈRES AU POINT D'EAU LE PLUS PRÈS 100% r

75%

50%

25%

0%

< 0,2 .2 - .4 .4 - .6 .6 - .8 .8 - 1,0

DISTANCE (Km)

> 1.0

en

Figure 14. Distance moyenne des héronnières des milieux riverains forestiers du Québec au point d'eau d'importance le plus près.

(35)

I 1 I I

I I

I I

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1

1 I I I I

I I I

- 26 -

Tableau 1. Taux de réutilisation des héronnières au Québec entre 1977 et 1988.

ANNEE D'INVENTAIRE CARACTERISTIQUE

DE L'UTILISATION 1977 1978 1979 1980-81 1982-88

Nb. total d'héronnières 111 120 133 173 217 Nb. visitées ou considérées 38 34 64 56 74 Nb. réutilisées (*TR)* 20(56) 24(71) 50(78) 42(75) 51(69

a: TR - (Re2/Sl) X 100 où SI est le nombre de colonies visitées ou considérées au cours de la première année et Re2 est le nombre de celles qui furent réutilisées l'année suivante.

(36)

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1

I I I I I

1

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i

- 27 -

IV.- DISCUSSION:

4.1 Distribution des héronnières au Québec.

Lors de la dernière tournée d'inspection en 1981, DesGranges et Laporte (1983) établissaient à 173 le nombre d'héronnières connues au Québec. Nos données indiquent que maintenant 217 héronnières ont été identifiées,soit une hausse d'environ 25% par rapport a la dernière tournée d'inspection en 1981. Evidemment, il est important de mentionner qu'il n'est pas clair que cette hausse reflète véritablement une augmentation du nombre de héronnières et/ou du nombre de hérons au Québec, un plus grand effort d'échantillonnage ou alors découle du biais associé à l'utilisation du fichier HABITAT dans sa conception présente (années d'inventaires différentes; voir Annexe A ) . Quoiqu'il en soit, ce nombre est inférieur à ce que Dunn et al. (1985) ont estimé en Ontario, soit 689 colonies. Par contre, la taille moyenne des héronnières au Québec (30.6 nids pour l'ensemble du terroire et 19.5 pour les zones forestières) est supérieure à ce qui fût rapporté pour le nord de l'Ontario par Gray et al. (1980), soit une taille moyenne de 8.5 nids/héronnière. Tout comme nous l'avons observé au Québec, Gray et al.

(1980) mentionnent que les colonies sont plus nombreuses au niveau du bouclier canadien (zone forestière) mais qu'elles comptent moins d'individus que les colonies situées plus au sud.

La majorité des héronnières du Québec sont situées sur la rive des lacs et rivières en zone forestière, tout particulièrement dans la région de l'Outaouais. Ce sont par contre celles situées sur des Iles notamment le long du fleuve Saint-Laurent, qui sont les plus productives. Cette grande utilisation des Iles par les Ardéidés a souvent été noté partout

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en Amérique du Nord (Bent 1963, Vermeer 1969, Beaver et al. 1980, Custer et al. 1980, DesGranges et Laporte 1983, Keller et al. 1984, Dunn et al.

1985, Gibbs et al. 1987, Scharf 1989). Ainsi, lors d'un inventaire des héronnières en zone boréale en Ontario, Gray et al. (1980) mentionne que 57% des colonies étaient situés en milieu insulaire. Des 31 héronnières recensées par English (1978) en Oregon, 39% étaient également localisées sur des îles.

Près de la moitié des héronnières susceptibles d'être affectées par les coupes forestières au Québec, c'est-à-dire celles situées en bordure des forêts près des lacs et rivières, sont situées sur des terres de gestion privée, appartenant généralement à de petits propriétaires. Peu d'études se sont intéressées à la tenure des terres où se situent les héronnières. Seul English (1978) mentionne que 30% des héronnières en Oregon étaient localisées sur des terres de gestion publique. Il serait bon par contre de mentionner que le fait d'être sur une terre de gestion privée ne rend pas une héronnière nécessairement vulnérable aux activités forestières. Ainsi, bien que nous n'avions pu l'évaluer lors de cette étude, un grand nombre d1héronnières se trouvent à flanc de falaise en milieu forestier et sont donc très peu sujettes à une exploitation commerciale. Bien sur, une coupe à plus petite échelle, pour du bois de chauffage par exemple, peut cependant survenir. En plus de cet aspect accessibilité, il y a également l'aspect rentabilté du peuplement où se situe 1'héronnière dont il faudrait tenir compte. Ainsi dans l'Outaouais la où se retrouve la majorité des héronnières des zones forestières.

Chabot (1980) mentionne que 75.9% de celles-ci sont situées dans des zones marécageuses créées suite à l'activité des castors (voir Drapeau

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1

- 29 -

1981). La majorité de ces héronnières selon cet auteur (85%), serait donc constituée d'arbres morts, offrant peu d'intérêts aux producteurs forestiers (Chabot 1981). Par contre, la où la coupe forestière sera possible, le déboisement aura un effet très néfaste sur la survie et l'utilisation subséquente de l'héronnière (Bjorklund 1975, Werschkul et al. 1976).

4.2 Caractéristiques forestières des héronnières:

II a été souvent mentionné que les caractéristiques floristiques avaient peu d'importance lors du choix de l'emplacement du nid chez les Ardéidés mais primaient davantage l'importance d'un arbre haut et fort (Palmer 1962, McCrimmon 1978, DesGranges 1978, Beaver et al.

1980, Gibbs et al. 1987). Nos données ainsi que celles de DesGranges (1978) indiquent que les hérons nichent dans plus de 9 peuplements différents et utilisent plus de 16 essences forestières comme support pour les nids. DesGranges (1978) mentionne que ce sont le Bouleau à papier et le bouleau jaune qui sont davantage recherchés car il est probable que les hérons préfèrent fixer leur gros nid aux branches solides des bouleaux plutôt que dans les cimes touffues et instables des conifères. Ainsi, St-Onge (1983) a également observé que tous les nids de l'héronnière du Lac aux Castors étaient situés dans des arbres feuillus. Mousseau (1983) rapporte que les bihoreaux de l'Ile aux Hérons dans la région de Montréal, utilisaient 7 espèces d'arbres» dont tout particulièrement le micocoulier occidental (Celtis occidental is). Dans l'Estrie, Demers et Schreiber (1986) rapportent une grande utilisation de l'Hêtre à grandes feuilles a l'héronnière du lac Watopeka. Cette grande utilisation des feuillus ne semble pas être une règle stricte car

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Pelletier (1987) mentionne que 71.7% des arbres utilisés par les m bihoreaux de la colonie de l'Ile aux Pins pour établir leur nid, étaient

^ des Sapins baumiers(Abies balsamea) et 21.4% des Bouleaux a papier.

flt Laplante (1983) a également observé que le sapin baumier était l'essence forestière la plus utilisée par les hérons à l'île Steamboat. Gray et

• al. (1980) rapportent pour le nord-ouest de l'Ontario que les essences forestières sélectionnées par les hérons pour établir leur nid étaient J| des Pins blancs, des Qpinettes noires et du Bouleau à papier. Les

— essences préférées pour établir les nids semblent donc dépendre de la W- région écologique et reflètent davantage leur abondance et disponibilité Kl dans le peuplement. Ainsi, Gibbs et al. (1987) n'ont observé aucun critère particulier quant a la localisation d'héronnières sur la côte du

• Maine, ni en terme d'essence forestière, de diamètre, de hauteur ou de densité particulière des arbres. Par contre, à l'intérieur même des

• colonies, la hauteur moyenne des arbres où se trouvaient les nids était supérieure à celle des arbres ne portant aucun nid. Notre étude montre H que les hérons choisissent d'abord des arbres matures (30 à 70 ans) et de

bonnes hauteurs (12-20 m ) . DesGranges (1978) rapporte que les Grands hérons préfèrent les arbres dont le diamètre à hauteur de poitrine (DHP) M est supérieur a 9 cm, tout particulièrement ceux avec un DHP de plus de 29 cm. Laplante (1983) rapporte un DHP variant entre 12.5 et 20 cm pour m le Grand héron alors que pour le Bihoreau, Mousseau (1983) rapporte des DHP moyen de 30 cm. Les Grands hérons utilisent surtout les arbres sains H pour nicher, notamment ceux dont le feuillage est clairsemé (DesGranges 1978). Mousseau (1983) rapporte que les arbres porteurs de nids de Bihoreaux à l'Ile aux Hérons sont généralement en bonne santé. Par

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1

I

I I I I I I I I I I I I I I i I

- 31 -

contre. Pelletier (1987) rapporte que seulement 36.3% des sapins utilisés par les bihoreaux étaient sains alors que plus de 89% des bouleaux l'étaient. La dégrédation du couvert végétal dans les héronnières est due a l'effet néfaste de leurs excréments sur la végétation (Weseloh et Brown 1971, Weise 1978). Nous reparlerons de cet aspect plus en détail dans la prochaine section. Le maintien d'un niveau minimal de végétation dans les colonies d'Ardéidés est cependant essentiel pour réduire le stress thermal pour les oeufs et les jeunes héronneaux de même que pour assurer un certain couvert de protection vis à vis les prédateurs aviens.

4.3 Dynamique des héronnières.

Comme nous le mentionnions en introduction, les héronnières sont généralement utilisées de façon traditionnelle (Kushlan 1976, Erwin 1978, Custer et al. 1980), le degré d'utilisation d'une colonie peut varier d'une année à l'autre et des déplacements des sites de nidification pouvant même survenir à 1'intérieur de la colonie (Custer et al. 1980). Les données de l'Annexe A et des tournées d'inspection de 1977 à 1981 (DesGranges et al. 1979, DesGranges et Laporte 1979, 1981, 1983) nous permettent d'estimer qu'environ 70% des héronnières du &iébec sont réutilisées annuellement, ce pourcentage étant inférieur pour les héronnières des zones riveraines forestières par rapport à celles situées sur une Ile. Ainsi pour la région de l'Outaouais, nous obtenons un pourcentage de réutilisation de 59% alors que Chabot en 1980 pour cette même région, obtenait un taux annuel de réutilisation des héronnières de 63.6%. Ces taux sont inférieurs à ce que Custer et al. (1980) ont obtenu puisque plus de 90% des colonies actives d'Ardéidés le long de la côte est des Etats-Unis l'étaient encore l'année suivante. Scharf (1989)

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- 32 -

rapporte un taux annuel de 94.8% pour les colonies de la région des

• Grand Lacs au Michigan tandis que Keller et al. (1984) rapportent un taux de 86% dans divers Etats du sud des Etats-Unis. Les hérons déménagent

• quelquefois leurs colonies sur de courtes distances et réintègrent parfois celles-ci après quelques années comme c'est le cas par exemple au

• lac Glynn occupé de 1977 à 1980, inoccupé en 1981 puis occupé de nouveau en 1987. Une situation analogue c'est produit au Lac aux Castors (St- JP Onge et al. 1988). Cette utilisation parfois sporadique est davantage

— typique des milieux forestiers et est liée à la disponibilité des W ressources alimentaires, a la condition de la végétation et au degré de M dérangement humain.

La majorité des héronnières de la région de l'Outaouais sont situées

• dans une zone marécageuse, généralement un étang a castor (Chabot 1981), ce qui explique en grande partie la dynamique rapide des héronnières de H cette région (Drapeau 1981, Chabot 1985). Ainsi, ces étangs isolent bien les hérons du milieu environnant et leur offrent une barrière physique m (eau) face aux prédateurs terrestres. Par contre, comme les arbres y

meurent rapidement dû a l'inondation (les arbres morts ne peuvent soutenir les nids de Grand héron), le site se dégrade rapidement. Il M n'est donc pas surprenant que les hérons doivent y changer de sites fréquemment, probablement davantage que les forêts saines des Laurentides B par exemple (Drapeau 1981).

Custer et al. (1980) ont observé que môme si les colonies étaient M utilisées traditionnellement, les hérons changeaient parfois de sites de nidification à l'intérieur même de la colonie. Werschkuk et al. (1976) ont également observé un tel déplacement à l'intérieur d'une colonie

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- 33 -

suite à des activités de déboisement mais comme le mentionne Bjorklund

• (1975), cette expansion est limitée dans l'espace. Ces changements sont souvent causés par le dépérissement de la végétation supportant les nids

• (altération de la composition chimique du sol due aux excréments des hérons; Wiese 1978) ou alors suite à des dérangements dus aux activités

• humaines (Bjorklund 1975, Werschkul et al. 1976, Tremblay et Ellison 1978) ou à la présence de prédateurs (Woldford et Boag 1971, Burger et

• Miller 1977, Burger et Hahn 1979, St-Onge et al. 1988) ou de compétiteurs

I

(DesGranges 1980, Drapeau et al. 1984, David et Berril 1987).

4.3.1 Dépérissement de la végétation:

M II semble que l'utilisation des mêmes arbres pour la nidification par les Ardéidés pendant plusieurs années consécutives

• favorise l'accumulation au sol, d'excréments riches en sel, la quantité devenant telle que les pluies ne suffisent pas à tout délaver. Ainsi, le

• sol devient très riche en sels et le transport osmotique d'eau du sol vers l'intérieur des radicelles de l'arbre s'arrête. Les arbres se m dessèchent alors graduellement et finissent par tomber (Weseloh et Brown m 1971). Ainsi, ces auteurs ont observé une forte réduction de la densité

™ des plantes dans une héronnière du Minnesota, notamment dans les sites où M plusieurs nids étaient présents. Wiese (1978) a observé dans une colonie nichant nouvellement sur une île dans le Delaware aux Etats-Unis, que la B végétation était à la fin de la première année, très détériorée par le dépôt des excréments. L'année suivante près de la moitié de la M population nicheuse s'était déplacée dans un site adjacent précédemment inutilisé. Après cette première saison, 60% de la végétation était déjà défoliée et près de 8% de celle-ci était déjà morte. Cependant, un des

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résultats surprenant des travaux de Sçarf (1989) sur une période de 10 ans, est l'apparente stabilité de la végétation des héronnières du Michigan comparée a celles des régions plus au nord (Weseloh et Brown 1971, Wiese 1978), II mentionne que les effets phytotoxiques des excréments de hérons a apparamment peu d'importance pour des essences forestières à croissance lente comme le chêne (Quercus spp) ou les érables se retrouvant surtout sur des sols riches en éléments nutritifs et argileux, comparativement a des essences à croissance rapide (espèce dite colonisatrice) comme les peupliers (Populus spp) et les bouleaux (Betula spp), qui seraient davantage susceptibles à une trop grande fertilisation et une augmentation de la salinité du sol. Robitaille (1973) mentionne pour sa part que les pins semblaient plus résistants au stress phytotoxique des excréments que les épihettes à la héronnière du lac St-Bemard. Dans certains cas, des maladies ou des insectes forestiers peuvent accélérer le processus de dépérissement des arbres des héronnières comme le rapporte Mousseau (1983), mentionnant que la maladie hollandaise de l'Orme pouvait expliquer la baisse du nombre de nids de l'Ile aux Hérons dans la région de Montréal. Malgré nos recherches au niveau de la littérature et après différents contacts auprès de spécialistes des Ardéidés tant au Québec qu'à l'extérieur, aucune information n'a pu être recueillie quant au temps précis de survie des arbres utilisés par les hérons pour nicher. Il y a par contre, une intéressante banque de données recueillies par les gens du SAEF (L.-M.

Soyez, comm. pers.) concernant certaines héronnières de la région de Montréal où chaque arbre fût suivi individuellement, mais malheureusement

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l'analyse des données n'était pas réalisée au moment de la rédaction du présent travail.

4.3.2 Compétition et prédation:

Les interactions intra- et interspécifiques dans les colonies d'Ardéidés sont un phénomène bien connu participant à la ségrégation des ressources (Burger 1978, McCrimmon 1978, Beaver et al.

1980, David et Berril 1987). Ainsi, Drapeau et al. (1984) ont montré aux Iles de la Madeleine, que des interactions multiples avec les Cormorans à aigrettes accentués par les dérangements humains, affectaient le succès de reproduction des Grands hérons et leur utilisation subséquente de la colonie. Il a été démontré que les cormorans ne sont pas affectés par la mort de la végétation des arbres servant de support aux nids puisqu'ils nichent plus bas dans l'arbre. Les cormorans pillent davantage de matériaux du nid' des hérons qu'ils ne se les approprient vraiment, bien que DesGranges (1980) ait observé de tels cas de prise de possession.

Il y a également des cas où il y a déplacement ou abandon d'une colonie dû à la présence de prédateurs. La héronnière du lac à Jack dans la région de Québec fût possiblement désertée en raison de la présence d'ours noirs (St-Onge et al. 1988). Les hérons à ce site se seraient déplacés vers une autre héronnière de la région, soit celle du petit lac Jacques-Cartier. Les corneilles (Burger et Hahn 1979) et les goélands (Burger et Miller 1977) pillent souvent les nids et s'attaquent aux oeufs et aux jeunes. Ainsi, Wolford et Boag (1971) ont attribué à la pression de prédation de la part des goélands» la faible production de certaines colonies de Bihoreaux à couronne noire en Alberta. Les rapaces ne

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- 36 -

constitueraient généralement pas un élément important limitant la m population de Grands hérons (DesGranges 1979).

4.3.3 Dérangement dû aux activités humaines:

• Le dérangement dû aux activités humaines (déboisement, activités récréatives, naturalistes, etc.), sur ou près des héronnières,

• est également dans bien des cas, une des principales causes de déplacement ou d'abandon des colonies (Robitaille 1973, DesGranges 1978,

| 1979, Kelsall et Simpson 1980). Wolford et Boag (1971) ainsi que

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Tremblay et Ellison (1978) ont démontré que la visite des colonies d'Ardéidés au moment de la reproduction pouvait provoquer l'abandon du

• nid et induire une plus grande prédation des oeufs, diminuant ainsi le succès de reproduction. Le niveau de dérangement peut également

• favoriser la compétition avec d'autres espèces, notamment les cormoran^, comme l'a démontré Drapeau et al. (1984). Parfois, les hérons développent

• une certaine tolérance face à certains dérangements sonores (grubb 1979), au trafic routier (Anderson 1978) et à d'autres activités humaines M (Kelsall et Simpson 1980) mais ce n'est pas là une règle générale.

Parfois lorsqu'ils sont trop dérangés, les Ardéidés quittent leur colonie pour en établir une autre à peu de distance. C'est le cas M notamment dans la pointe de Newport où les Bihoreaux ont changé la localisation de leur colonie suite aux dérangements (J. P. Lebel, comm.

• pers.). Custer et al. (1980) mentionnent cependant que ces colonies satellites sont généralement moins productives que la colonie d'origine.

H Ainsi, English (1978) a observé que le déboisement au pourtour d'une colonie de Grands hérons et de Bihoreaux au cours de la période de reproduction avait forcé près du tiers des couples nicheurs à se

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- 37 -

déplacer, ces derniers n'établissant pas de nouveaux nids. Les autres couples nicheurs (30 couples) ont formé deux nouvelles petites colonies mais le succès de reproduction fût très faible a ces endroits puisque seulement 4 nids ont produit de jeunes oiseaux. Werschkul et al. (1976) mentionnent que près de 42% des héronnières en Oregon avaient été affecté par les coupes forestières. Il a observé davantage de nids actifs (107.2 nids) dans les régions non perturbées que dans les régions où des activités de déboisement avaient eu lieu (seulement 36.3 nids), représentant une diminution de 66% du nombre de nids/héronnière. Les coupes forestières et le drainage subséquent des terres a résulté à l'abandon d'une colonie en Illinois (Bjorkland 1975). Cet auteur mentionne que dès le début des activités de déboisement, les nids situés dans la région adjacente aux travaux, furent rapidement abandonnés, les hérons se déplaçant vers la partie la moins perturbée de la colonie. De plus, ces activités forestières ont favorisé un plus grand nombre de curieux à visiter 1'héronnière, ce qui a perturbé davantage la quiétude des oiseaux. Cette dernière est un élément essentiel à la nidification des Ardéidés et il n'est donc pas surprenant qu'ils choisissent souvent des Iles ou autres endroits isolés pour nicher d'une part et que d'autre part, comme l'a démontré Gibbs et al. (1987), que la distance de ces endroits aux concentrations urbaines soit un facteur important de leur sélection.

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- 38 -

V.- CONCLUSION ET REX30MMANCATION5:

Notre étude a permis de préciser la distribution et les caractéristiques forestières des héronnières au Québec. Ainsi, il y aurait au Québec plus de 217 héronnières connues dont 50% se trouvent dans la seule région de l'Outaouais. Plus de 68% des héronnières du Québec se retrouvent en bordure des lacs et rivières et 45.3% de celles- ci sont situées sur des terres de gestion publique. Celles situées sur des terres de gestion privée sont alors majoritairement localisées sur de petites propriétés privées.

Les héronnières situées en milieu riverain forestier se retrouvent' principalement dans des érablières, des bétulaies à bouleaux jaunes avec résineux et des groupements de feuillus d'essences intolérantes avec résineux. Elles sont généralement situées dans des peuplements modérément denses (60 à 80% de couverture) et d'environ 12 à 22 m de hauteur. Ces peuplements sont âgés d'entre 30 et 70 ans.

Le taux annuel moyen de réutilisation des héronnières au Québec est d'environ 70%, ce pourcentage étant davantage élevé pour les héronnières situées sur une île. Dans l'Outaouais où se situe la majorité des héronnières des milieux riverains forestiers, ce taux de réutilisation est de moins de 60% comparativement à 72% pour 1'ensemble des héronnières du sud-ouest du Québec et du couloir fluvial. Ainsi, si certaines héronnières sont connues depuis plusieurs dizaines d'années (l'Ile aux Hérons par exemple), d'autres ne sont utilisées que pendant quelques saisons. La dynamique des héronnières (longévité) est donc difficile a établir précisément en raison de leur situation écologique différente (type d'habitat, essence forestière, résistance à l'effet phytotoxique

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des excréments, de l'appauvrissement relatif des ressources alimentaires environnantes, du degré de dérangement l?umain, de l'importance même de la colonie, etc).

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