rendions sur les lieux le lundi suivant, soit le ler_mai, pour trouver de bons endroits

A la fin' d'avril, nous avons fait première vérificatien de la situation du doré au Baskatong, du niveau d'eau du réservoir, ainsi que la température de l'eau, qui était alors â 380 C au

ruisseau Philomère. Le réservoir n'était pas.complètement dégelé, mais le ruisseau était libre depuis quelques temps déjà. Ceeet pourquoi, suite à la recommandation de notre vérificateur, nous nous rendions sur les lieux le lundi suivant, soit le ler_mai, pour trouver de bons endroits de travail.

Nous sommes d'abord allés au "IP' car, au dire d'un agent de conservation, il y a à cet endroit une magnifique frayère où nous pourrions recueillir facilement les dorés dont nous avons besoin.

Devant l'impossibilité de nous rendre sur la frayère, â cause de la neige, nous avons fait ouvrir le chemin. Malheureusement, la frayère était inondée par la crue des eaux.. 1 eau passait par dessus le pont et il était absolument impossible de trouver un endroit convenable, pour étendre la trappe ou les filets.

A tous les soirs nous allions au réservoir surveiller la montée des eaux afin de savoir exactement quand le doré pourra sauter les chutes qui se trouvent à l'entrée du ruisseau, sept milles environ en amont du ruisseau Philoméne. A notre humble avis, ce n'est que vers le 11 mai que le doré a eu la possibilité de passer les chutes.

Pendant ce temps, nous avons barré le crique Philomène dans le but de forcer le doré qui fraye habituellement dans le ruisseau Philoméne à prendre l'autre embranchement du ruisseau pour remonter jusqu'à la trappe. En discutant avec un agent de.

conservation, nous avons appris qu'une telle expérience avait déjà été tentée mais que le doré au lieu de prendre la branche libre du ruisseau s'entassait dans la broche et frayait là.

Nous avons eu quelques difficultés avec notre clôture de broche q•ui barrait le ruisseau. Le carrelage était trop petit et l'accumulation des déchets descendant du ruisseau risquait de tout rompre. C'est pourquoi nous avons dd changé de broche pour une plus solide, avec du carellage plus grand.

Mardi, le 9 mai, nous sommes allés dans le Parc de la

Vérendrye pour avoir un aperçu de la situation des lacs et des ruisseaux.

La glace recouvrait encore les lacs mais les ruisseaux étaient libres en grande partie. Nous n'avons pu nous rendre au ruisseau Piskant,

à cause de quelques trois pieds de neige qu'il y avait encore à certains endroits. Après avoir pelleté quelque peu pour déprendre notre véhicule, nous avons rebroussé chemin pour nous rendre aux rivières.Swanyet.

Cabonga. Encore là, le voyage ne fut pas sans peine. 11 y avait encore

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de la neige à plusieurs endroits. De plus, la crue des eaux avait coupé la route à un endroit de sorte qu'il ne fut pas possible d'aIler plus loin avec le véhicule. Une marche de quatre milles nous séparait de la frayère de la rivière Cabonga. Le niveau de l'eau était très élevé et 1 eau très froide, à cause de la glace sur la rivière.

Le frai n'était pas commencé.

La trappe a été installée le 11 mai. Nous avons trouvé un endroit propice entre le ruisseau Philoméne et la frayère du chemin No 15. Le tout à bien fonctionné.

Les premiers dorés sont arrivés le 11 mai au ruisseau

Philomène. Le 12, nous avons travaillé avec la seine et le filet.

Le 13, nous avons fait une trappe avec la clôture de broche que nous avions car le fond des ruisseaux n'était pas propice au seinage›. Le travail était plus.elficace de cette façon. _Nous avons aussi continué notre pêche au filet dans l'autre branche du ruisseau. Le 16 mai

54 femelles avaient été capturées. Plusieurs étaient vides, quelques unes avaient des oeufs lors de la capture, les autres ne nous semblaient pas prêtes. Nous avons aussi capturé au delà de 80 males.

Le pisciculteur est venu frayer notre poisson le 16 mal.

Résultat: 48 femelles vides, 2 presque vides et 2 non-prêtes. Il semble donc que le poisson avait frayé avant de monter les rapides en

face du "Baskatong Lodge". En effet, avant que le poisson ne puisse

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entreprendre sa montée, la température du ruisseau Philomè.ne avait atteint 56° F. Une explication de ce phénomène est que le barrage Mercier a été fermé au moins une semaine plus tard cette année par rapport à l'an dernier. C'est ce qui a retardé l'arrivée du poisson.

Dans la cage le poisson est arrivé vers le 15 mai. Le 16, il y avait 8 femelles et elles étaient toutes vides. Nous avons plié bagage et sommes montés dans le parc le lendeMain.

Le frai n'est pas encore commencé. La glace n'est partie que depuis quelques jours. Donc, on s'installe â la rivière Serany.

Tout le matériel est descendu en chaloupe jusqu'environ 1,000 pieds de la frayère et la pêche commence. Pendant ce temps I autre groupe

fait un pont afin d'ouvrir un accès en véhicule à la frayère de la rivière Cabonga.

Le 18 mai, on pêche sur les deux rivières. Malheureusement, la station sise en face du camp Estik ne peut opérer car les deux cages apportées ne peuvent être utilisées car elles sont. défectueuses.

L'autre station continue d'opérer. Le 19, seule la station de la rivière Swany fonctionne car un de nos techniciens doit revenir à Hull pour des raisons sérieuses. Jusqu'ici, 19 femelles sont récoltées.

Leur poids varie entre 8 livres et 12 livres et elles représentent.

une cueillette d'environ 2 milliOns d'oeufs.

que trois femelles dans une des cages. Dans 'vautre plusieurs mâles sont manquants. On opère les deux stations de pêche. Mais Ies

captures de femelles diminuent beaucoup, seulement sept pour les deux stations. On décide, pour le lendemain, de pêcher près des frayères.

Lee agents de conservation sont avertis, les poissons marqués au filet seraient confisqués.

Le lendemain, une autre surprise. Il ne reste plus aucune femelle dans les cages et le nombre de mâles a diminué beaucoup.

Malgré tout, on décide de pêcher quand même le soir pour tenter une dernière chance tout près des frayères. Le résultat est de 4 femelles dont 2 de vides complètement et les 2 autres ont encore quelques oeufs, et 60 mâles.

Devant de tels résultats, nous décidons de tout laisser tomber, d'autant plus que le frai est commencé depuis trois jours et tire à sa fin.

Encore une fois cette année, la pêche dans le pare fut ouverte alors que le doré n'avait pas encore frayé. Voilà une situation qui sera très néfaste au doré, sur une longue période.

RAPPORT DES DEPENSES

Biologiste Technicien

Technicien li:-tpdiant_

Salaire régulier: $528.19 $350.37 $165.47

Surtemps: $536.55 $539.92 $360.75 72 heures

Temps (jours): 23 23 12 12

Personnel des piscicultures: $160.00 Temps total: $2,641.25 Compte de dépenses: $ 683.30

Matériel: $ 40.00

Skideuse: $ 40.00

Véhicules (gazoline) 182.96

Ces dipenzes ne se rapportent qutà la capture du doré.

En considérant le montant élevé d'argent dépensé pour la capture du doré et le fait que le frai est soumis à un grand nombre de facteurs naturels qui compromettent les Chances de succès, nous recommandons:

I. que les piscicultures nous foUrnissent des oeitfs'cle dorés capturés é la Baie Mississiquoi. En effet il est facile de travailler avec des trappes dans une baie mais c'est impossible dans un ruisseau

2. on pourrait même confier la capture des dorés à un pêcheur commercial. Il possède le matériel nécessaire pour travailler vite et bien, et le coût de l'opération serait sûrement moins élevé,

3. en effet, pour réussit- 1 atteindre l'objectif de 10 millions;

il nous faudrait travailler avec au moins trois équipes et è trois endroits différents. A cause de la grande disproportion entre les miles et les femelles dans la nature, nous capturons .:

beaucoup de mêles et peu de femelles à un seul endroit.

Nous pouvons fournir le personnel pour opérer la pisciculture tempOraire du lac Blue Sea tout comme par le. passé. De cette façon, nous, pourrons' continuer le projet et cela, pour un coût moins élevé.

RayMond Lemyre, Biologiste.