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Marc Vallet
To cite this version:
Marc Vallet. Mélanges à quatre ondes dans les vapeurs atomiques : des propriétés quantiques aux applications à la gyrométrie et à la réalisation de nouveaux miroirs. Physique Atomique [physics.atom-ph]. Université Pierre et Marie Curie - Paris VI, 1991. Français. �tel-00011881�
THESE
de
DOCTORAT
de
l’UNIVERSITE PARIS
6
Spécialité:
OPTIQUE
etPHOTONIQUE
présentée
parMarc VALLET
Pour obtenir le titre de DOCTEUR DE
L’UNIVERSITE
PARIS 6Sujet:
MELANGE A QUATRE ONDES DANS LES VAPEURS ATOMIQUES : DES
PR OPRIETES QUANTIQUES AUX APPLICATIONS A LA GYROMETRIE ET A
LA REALISATION DE NOUVEAUX MIROIRS.
Soutenue le 17 Juillet 1991 devant le
jury composé
de:MM. B. CAGNAC
(Président)
C. BORDE A. BRUN C. FABRE R. FREY G. GRYNBERG M. PINARDTHESE
de
DOCTORAT
de
l’UNIVERSITE
PARIS 6
Spécialité:
OPTIQUE
etPHOTONIQUE
présentée
parMarc VALLET
Pour obtenir le titre de DOCTEUR DE L’UNIVERSITE PARIS 6
Sujet:
MELANGE A QUATRE ONDES DANS LES VAPEURS ATOMIQUES : DES PROPRIETES QUANTIQUES AUX APPLICATIONS A LA GYROMETRIE ET A
LA REALISATION DE NOUVEAUX MIROIRS.
Soutenue le 17 Juillet 1991 devant le
jury composé
de:MM. B. CAGNAC
(Président)
C. BORDE A. BRUN C. FABRE R. FREY G.GRYNBERG M. PINARDreconnaissance pour ce que, l’un comme
l’autre,
ils m’ontapporté.
Je veux aussi remercierles autres membres de
l’équipe, Philippe
Verkerk,
Jean-Yves Courtois et ArtemPetrossian,
avec
qui j’ai
pris grand plaisir
à travailler.Je remercie tous les chercheurs du Laboratoire
qui
m’onttoujours
faitprofiter
de leurexpérience.
Enparticulier, j’aimerais
remercier Antoine Heidmann etDominique
Delande pour l’aide eninformatique
qu’ils
m’ont constammentprodiguée
et le grouped’optique
quantique
dans sa totalité pour tous leurs conseils.Je tiens aussi à remercier Bernard
Cagnac,
ChristianBordé,
AlainBrun,
Claude Fabre etRobert
Frey qui
ontaccepté
departiciper
aujury.
La
majeure partie
de ce travail étant de natureexpérimentale,
il n’aurait pu aboutir sansl’aide des
personnels
techniques
du Laboratoire. Je remercie donc FrancisTréhin,
JeanQuilbeuf,
Marc Thommé,
Guy Flory,
BernardClergeaud
et AliMaizia,
qui
ontpermis
queles
"manips
tournent sanstrop
d’accrocs". J’aimerais aussi remercier lepersonnel
dusecrétariat,
Marie-Noëlle Ollivier etBrigitte Enrique,
ainsi que Mlle Gazan et M. Manceauqui
ont assuré letirage.
Je veux enfin
souligner
que ce travail a pu s’effectuer dans de bonnes conditionsIn the second
part,
westudy
someproperties
ofring
four-wavemixing
oscillators. Thegain
medium of these oscillators is made of an atomic vapor submitted to two external pump beams. Abovethreshold,
twotravelling
counterpropagating
waves appear in thecavity.
We have shown andexperimentally
verified that the beatfrequency
between thetwo waves
depends
onnon-reciprocal
effects,
such as theSagnac
effect,
and the oscillatormay be therefore used as a rotation sensor.
Moreover,
there arestrong
correlationsbetween the waves. We have shown that the noise in the
difference of
the intensities isbelow the shot-noise. level.
In the third
part,
wegive
some resultsconcerning
four-wavemixing
processes withcross-polarized
beams. We made asimple
theoretical model based on theoptical pumping
formalism. This model allows one to
interpret
thelarge
observed non-linearities as anoptical activity
process. Thisgeometry
leads to the observation of a two-wavemixing
process, which consists of a redistribution of
photons
between twocopropagating
beams of differentfrequencies.
This process is very close to the newcooling
mechanisms. We havealso realized a
phase-contrast
mirror and aself-pumped
mirrorby using
sodium andrubidium vapors.
Lastly,
in Annexe A andB,
wepresent
two other nonlinear oscillators which may beRemerciements
Abstract
INTRODUCTION... 1
PARTIE I:
Optique
non-linéaire dans les milieux Kerr... 5I.A.
Mélange
aquatre
ondes ... 51.
Expression
de lapolarisation...
52.
Approximation
del’enveloppe
lentement variable... 6I.B. Discussion... 7
1. Conservation de
l’énergie ...
72. Accord de
phase...
83. Processus
possibles...
9a. Phase non-linéaire... 9
b.
Mélange
àquatre
ondes vers l’arrière... 9c.
Mélange
àquatre
ondes vers l’avant... 10d.
Répartition
distribuée... 10I.C. Références... 12
PARTIE
II:Application
de l’oscillateur àmélange
àquatre
ondes à lagyrométrie
et à lagénération
de faisceauxjumeaux...
13II.A. Généralités ... 14
1.
Principe...
14a. Mode
quasi-dégénéré...
15II.B.
Application
des oscillateurs àmélange
àquatre
ondes à lagyrométrie....
211.
Gyrométrie optique...
21a. Effet
Sagnac...
21b.
Gyromètre passif
à fibre... 22c.
Gyromètre
actif ougyrolaser...
232. Etude
théorique
etexpérimentale
despropriétés
gyrométriques
d’un oscillateur àmélange
àquatre
ondes ... 253. Discussion des résultats... 49
a. Influence de la
pression
... 49b. Autofocalisation des faisceaux ... 53
c. Autres processus de
mélange
àquatre
ondes... 54d. Effet des classes de vitesse résonante... 54
4. Conclusion... 55
compléments
II.B 5. Influence de laphase
non linéairesur leprofil
deschamps
... 566.
Condition
d’accord dephase
du processus derépartition
distribuée... 62II.C.
Application
des oscillateurs àmélange
àquatre
ondes à lagénération
dephotons
jumeaux...
671.
Rappel
sur les étatscomprimés...
67a.
Représentation semi-classique...
67b. Etats
comprimés...
68c. Photons
jumeaux...
69d. Méthode
semi-classique...
712. Utilisation de
l’optique
non linéaire pourgénérer
des étatscomprimés
et des faisceauxjumeaux
... 713. La méthode
semi-classique appliquée
à l’oscillateur àmélange
àquatre
ondes... 73a.
Hypothèses
etnotations ...
73b. Résolution des
équations
parl’approche temporelle...
744.
Montage expérimental...
86a. Détecteurs... 86
b. Mesure du bruit de
photon
standard... 891. Utilisation d’un interféromètre de Mach-Zehnder... 90
2. Cas où un seul faisceau est incident sur le Mach-Zehnder... 91
3. Cas où deux faisceaux sont incidents sur le Mach-Zehnder... 93
c. Oscillateur utilisé... 94
d.
Description
du Mach-Zehnder utilisé ... 985. Résultats
expérimentaux...
99a. Courbes
expérimentales...
99b.
Comparaison
avec la valeurthéorique
obtenue par la méthodesemi-classique...
101c. Diffusion
Rayleigh...
102d. Saturation des diodes ... 102
6. Conclusion... 102
II.D. Références... 103
PARTIE III: Etude du
mélange
d’ondes enpolarisations
linéairesorthogonales...
107III.A.
Description théorique...
1071.
Mélange
de deux ondes depolarisation
linéaireorthogonale:
cas d’une transition1/2
~1/2...
107a.
Description
du modèle... 107b. Calcul des variables
atomiques
par leséquations
du pompageoptique...
110c. Polarisation de la vapeur
atomique...
1141. Cohérences
optiques...
1142.
Expression
de lapolarisation...
115b.
Interprétation
dans le formalisme del’optique
non linéaire... 1241.
Mélange
àquatre
ondes... 1252.
Mélange
à deux ondes... 126c. Lien avec le refroidissement radiatif... 128
4.
Mélange
àquatre
ondes enpolarisation
linéaireorthogonale...
129a.
Description
dusystème...
129b. Orientation du milieu... 130
c.
Expression
de l’onde réfléchie... 131d. Coefficient de réflexion... 132
e. Miroir à contraste de
phase...
1321.
Amplitude
réfléchie... 1322. Ouverture
numérique...
133f. Auto-oscillation... 135
5. Conclusion... 136
III.B. Cas d’une transition
quelconque...
137III.C. Etude
expérimentale ...
1631.
Mélange
multi-onde... 163a.
Montage
etparamètres expérimentaux...
163b. Résultats
expérimentaux...
1632.
Mélange
àquatre
ondes ... 166a.
Description
expérimentale ...
166b. Mesure du coefficient de réflexion... 167
c. Auto-oscillation d’une cavité et instabilités
spatiales...
169d. Contraste de
phase ...
1731.
Rappel
sur le Rubidium... 1732. Source lumineuse... 174
ANNEXE A:Génération d’instabilités dans une cavité en anneau
contenant un milieu de Kerr et alimentée par deux
champs
de
fréquence
différente... 195 ANNEXE B: Oscillateurs à deux fois deux ondes... 201INTRODUCTION
L’étude des non-linéarités
optiques
a débuté au début des années soixante[1]
avecl’avènement des
lasers,
ceux-cipermettant
d’atteindre les intensités nécessaires pour étudier ces effets. Lesapplications
des processus non-linéaires sontmultiples:
création denouvelles sources lumineuses
(par
exemple
pardoublage
defréquence [1]),
correction desaberrations
(conjugaison
dephase [2]),
génération
d’impulsions
courtes(automodulation
de
phase
[3]),
etc.Même si la
plupart
desapplications
utilisent enpratique
des milieuxdenses,
les vapeursatomiques présentent
néanmoins demultiples
avantages
au niveau de lacompréhension
des processus non-linéaires. En
effet,
lessystèmes
atomiques
sontgénéralement
bienconnus et leurs non-linéarités
peuvent
être évaluées avec une trèsgrande
confiance. En outre, lapossibilité
offerte par les lasers accordables de travailler auvoisinage
d’une résonanceatomique
permet
d’exploiter
la très forte non-linéarité de cessystèmes.
Il estainsi
possible
avec des faisceaux laser continus d’intensité modérée d’obtenir desnon-linéarités
gigantesques
dans les vapeursatomiques.
Ceciexplique
pourquoi
de nombreuseséquipes
dans le monde continuent de travailler avec ces milieux[4]
et c’est aussi pour cetteraison que nous avons été amené à
développer
plusieurs
expériences
dans des vapeursatomiques.
Hormis cette
introduction,
ce mémoire est constitué de troisparties:
Dans la
partie
I,
nousrappelons
leséquations
de base del’optique
non linéaire dans unmilieu de Kerr et nous
présentons
les notionsindispensables
à la lecture desparties
suivantes.
Dans la
partie
II,
nous décrivonsplusieurs
résultatsoriginaux
concernant les oscillateurs àmélange
àquatre
ondes[5].
Ces dernierssystèmes
consistent en un milieu non linéaireplacé
à l’intérieur d’une cavité et soumis à deux ondes pompes extérieures à lacavité,
et sepropageant
dans des directionsopposées.
Au delà d’un certainseuil,
uneoscillation se construit dans la
cavité,
le processus degain
étant lemélange
àquatre
ondes.Notre étude
porte
plus
particulièrement
sur le cas où les ondes pompes et l’oscillation ontla cavité sont fortement corrélés.
Dans le
premier
cas, nous avons observé que l’existence d’unphénomène
non-réciproque
conduit à une levée dedégénérescence
entre lesfréquences
des ondes oscillantes tournant dans les directionopposées
de la cavité. Lafréquence
de battemententre ces ondes
permet
de mesurer et de contrôler lanon-réciprocité
entre les deux sens derotation. Cette
non-réciprocité
pouvant
être due à l’effetSagnac,
l’oscillateur àmélange
àquatre
ondespeut
donc être utilisé comme senseur de rotation. Notons que deux autresprocessus non-linéaires
susceptibles
d’application
engyrométrie
ont été étudiés dans cetravail. Ils sont
présentés
dans les annexes A et B.Le second processus est directement associé au fait que le processus de
gain,
lemélange
à
quatre ondes,
est associé à une émission simultanée depaires
dephotons,
lesphotons
de lapaire
étant émis en sensopposé.
Nous avons effectivement pu montrerqu’il
existait uneremarquable
corrélation entre les intensités des deux faisceaux issus de la cavitépuisque
ladifférence
entre ces intensitésprésente
desfluctuations plus petites
que la limite degrenaille
(shot-noise).
Dans la
partie
III,
nousprésentons
plusieurs
résultats concernant lemélange
àquatre
ondesquand
lespolarisations
des ondes incidentes sont linéaires etorthogonales.
Nousavons d’abord
développé
un modèlethéorique
basé sur leséquations
du pompageoptique
qui
permet
decomprendre
l’origine
des trèsgrandes
non-linéarités observées dans cettegéométrie.
Parmi les illustrations
expérimentales
que nous avons faites etqui
sont décrites danscette
partie,
citons d’abord l’étude dumélange
à deux ondes. Ce processus consiste en uneredistribution de
photons
entre deux ondes sepropageant
dans le milieu etayant
desfréquences
voisines mais différentes. L’étude de ce processus nous a montréqu’il
existait unegrande parenté
entre cet effet et les nouveaux processus de refroidissement radiatifpermettant
d’obtenir destempératures sub-Doppler [6].
Nous avons
également
montré que lagéométrie
danslaquelle
le milieu non-linéaireinteragit
avec deux ondes pompes de mêmepolarisation
et sepropageant
en sensopposé
etune onde sonde de
polarisation
orthogonale
conduit parmélange
àquatre
ondes à lagénération
d’unchamp
réfléchiqui
n’a ni laphase
de l’ondeincidente,
ni laphase
de l’ondeconjuguée
maisqui
est en fait unesuperposition
linéaire avec desamplitudes
sensiblementégales
de ces deux ondes. A cause de l’interférence de ces deux ondes, cesystème
secomporte
comme un miroir à contraste dephase
dont nous décrivonsquelques
propriétés.
Enparticulier,
nousprésentons
les résultats deplusieurs
expériences
montrant comment il estpossible
d’étudier des déformations de front d’onde ou des aberrationsdire ne nécessitant pas d’onde pompe extérieure et donc alimenté
uniquement
par l’ondeincidente,
le coefficient de réflexion de ce miroir étant de l’ordre de 20%.[1]
P.A.Franken,
A.E.Hill,
C.W. Peters and G.Weinreich,
Phys.
Rev.Lett., 7,
118 (1961).
N.
Bloembergen,
"Non LinearOptics",
Benjamin
New-York(1965).
[2]
A. Yariv and D.M.Pepper, Optics
Lett., 1, 16
(1977).
[3]
S.A.Akhmanov,
R.V. Kholkhlov and A.P.Sukhorukov,
in Laser Handbook Vol2,
1151(1972)
Ed.by
F.T. Arecchi and E.O. Schulz-Dubois(North-Holland
Publ.Comp.
Amsterdam).
[4]
Voir parexemple
les travaux de D. Steel et J.F. Lam(Hugues
Laboratories,
Malibu),
R.W.
Boyd (Université
deRochester),
H. Gibbs(Université
d’Arizona).
Au laboratoire dePhysique
des Lasers(Université
Paris-Nord),
D.Bloch,
Thèse d’état(1984).
Dans notrelaboratoire,
E. LeBihan,
Thèse de 3èmecycle
(1986)
etD.
Grandclément,
Thèse Université Paris VI(1987).
[5]
D.Grandclément,
M. Pinard and G.Grynberg, Phys.
Rev.Lett.,
59,
44(1987).
D.Grandclément,
M. Pinard andG.Grynberg,
I.E.E.E., 25, 580
(1989).
I.
OPTIQUE
NON-LINEAIRE DANS LES MILIEUX KERR
Dans cette
introduction,
nousrappelons
leséquations qui
sont à la base de la théorie del’optique
non linéaire en nous limitant poursimplifier
aux termes d’ordre trois enchamp.
I.A. MELANGE A
QUATRE ONDES
Le calcul des processus non linéaires se fait en deux
étapes.
Toutd’abord,
on calcule lapolarisation
du milieu induite par lechamp
incident. Puis on calcule lechamp
rayonné
parla
polarisation
du milieu. Nous supposons dans ceparagraphe
que lapolarisation
du milieuest connue et nous nous intéressons
uniquement
au calcul duchamp rayonné
par cettepolarisation.
I.A.1.
Expression
de lapolarisation
Dans le
cas
d’une faiblenon-linéarité,
lapolarisation
Ppeut
sedévelopper
en série deTaylor
sous la forme:où
~
(i)
est le tenseur desusceptibilité
non linéaire d’ordre i etE
lechamp
totalinteragissant
avec le milieu. Nous supposons deplus
que lechamp
estpolarisé
linéairement.
Dans les milieux
isotropes,
tels que les vapeursatomiques,
seuls les termesimpairs
sont non nuls[1] .
Lapolarisation
s’écrit alors:Pour des intensités suffisamment
faibles,
ledéveloppement
précédent
peut
être limité à l’ordre3,
nous supposerons dans la suite de cettepartie
que cette condition est vérifiée.L’équation
depropagation
duchamp
s’écrit:On suppose que le
champ
peut
s’écrire sous la forme d’une somme d’ondeplane E
i
etque les
angles
entre les différentes directions depropagation
sont tous trèspetits
devant un.De
plus,
les sources utilisées dans nosexpériences
étant des sourcescontinues,
l’amplitude
des
champs
estsupposée indépendante
dutemps
enrégime
stationnaire.La relation
(1.3)
s’écrit alors:L’approximation
del’enveloppe
lentement variable[2]
consiste à supposer que c’est-à-dire que l’échelle des variationsspatiales
del’onde E
i
estgrande
devant lalongueur
d’onde.fréquence positive
de lapolarisation:
Les dimensions du volume V sont telles que la
première intégrale
de(I.6)
est nulle si i# j.
On obtient alorsl’équation
d’évolution de lacomposante E
i
:
En utilisant
l’expression
de lapolarisation (I.2)
limitée à l’ordretrois,
on obtient alorsl’expression
du terme source de l’évolutionde E
i
:I.B. DISCUSSION
A
partir
de la relation(I.8),
onpeut
étudier les différents termesqui
contribuent à lapolarisation
rayonnant
l’ondeE
i
et déduire les différentes relations que doivent vérifier lesfréquences
et les vecteurs d’ondes deschamps
pour que le terme(I.8)
soit non nul.I.B.1. Conservation de
l’énergie
Pour que le traitement soit
cohérent,
il faut que la relation(I.8)
soitindépendante
dutemps,
c’est-à-dire que 039403C9 soit nul. Lesfréquences
des ondes d’indice{j,k,l}
participant
au terme de la
polarisation qui
rayonne une onde defréquence
03C9i vérifient alors la relation:Cette relation décrit la conservation de
l’énergie
lors de l’interaction avec les différentsFigure
I.1C’est-à-dire
qu’un
photon
de l’ondeE
j
et de l’ondeE
l
sont absorbés etqu’un
photon
de l’onde EketE
i
sont émis.I.B.2. Accord de
phase
Le terme source
(I.8)
est constitué d’uneintégrale
souslaquelle
se trouve un termee
i0394k.r
.
L’intégrale
est maximumquand
ce dernier terme est nul. Dans ce cas, on obtient larelation:
Lorsque
cette relation estvérifiée,
tous lesdipôles
sont enphase
etrayonnent
deschamps
qui
vont interférer defaçon
constructive pour former le terme source dansl’équation
d’évolution de Ei. On dit que le processus est accordé en
phase
(phase-matching)
[1] [2].
Dans le cas
contraire,
leschamps
émis par lesdipôles
vont interférer defaçon
partiellement
destructive cequi
va diminuer lechamp global rayonné
dans la direction de Ei .
Soulignons
que ce processus est unphénomène global qui
dépend
du volumed’intégration
Pour limiter le nombre de cas
possible,
nous supposonsqu’au
moins deux ondes ont le même axe depropagation,
cequi
esttoujours
le cas dans les différentesconfigurations
étudiées dans ce mémoire. On suppose par
exemple
que deux ondesE
1
et E
2
se
contrepropagent
et queE
3
se propage selon une direction faisant unangle
03B8petit
avecE
1
(figure
1.2).
Figure
I.2On remarque dans
l’expression
(I.8)
que lesindices j
et 1jouent
le même rôle dansl’intégrale.
Les différentes contributions à lapolarisation
rayonnant
l’ondeE
i
peuvent
être associées parpaire qui
ne diffèrent que par l’ordre d’interaction des atomes avec les ondesE
j
et El.Néanmoins,
les deux termes d’unepaire
peuvent
avoir despoids
différents,
~
(3)
(03C9
j
,03C9
k
,03C9
l
)
n’étant pas nécessairementégal
à~
(3)
(03C9
l
,03C9
k
,03C9
j
).
a. Phase non-linéaire
Ce cas
correspond
ài=j
et k=1(Figure
1.3.a).
Ce terme esttoujours
accordé enphase
(I.10).
Onpeut
cependant
différentier laphase
non linéaire auto-induite(i=j=k=l)
responsable
de l’autofocalisation des faisceaux[3]
de laphase
non linéaire induite par uneautre onde
(i=j#k=1).
Lafréquence
et laphase (à
un facteur constantprès)
duchamp
rayonné
E
4
sont les mêmes que celles duchamp
E
3
.
b.
Mélange
à quatre ondes vers l’arrièreCe cas
correspond
àj=1,
k=3,
1=2 et i=4(Figure
I.3.b).
Pour quel’énergie
soitconservée,
lafréquence
deE
4
estégale
à 03C9-03C9. 312+03C9=03C94 Deplus,
pour que le processus soit accordé enphase,
leschamps
E
3
etE
4
secontrepropagent.
On remarqued’après
larelation
(I.8)
que laphase
deE
4
estconjuguée
de celle deE
3
.
Ce processus est utilisé pourCe cas
correspond
àj=l=1,
1=3 et i=4(Figure
I.3.c).
La conservation del’énergie
impose
que03C9
4
=203C9
1
-03C9
3
.
De
plus,
la relation d’accord dephase impose
que la direction depropagation
deE
4
soitsymétrique
à celle deE
3
parrapport
à la direction deE
1
cequi supprime
le désaccord dephase
dans les directions transversales. Dans ce cas,l’intégrale
(I.8)
estégale
à:où 1 est la
longueur
du milieu non linéaire. L’émission n’est doncoptimum
que pour unangle
03B8 nul. Dans le cascontraire,
lephénomène
est désaccordé enphase
et l’émission esttrès
faible,
leproduit
k03B8
2
1
étantgrand
devantl’unité,
même pour desangles
petits.
Comme pour lemélange
àquatre
ondes versl’arrière,
l’amplitude
duchamp
E
4
estconjuguée
de celle duchamp
E
3
.
d. Répartition distribuée
Ce cas
correspond
àj=2,
k=1,
1=3 et i=4(Figure
1.3.d).
Lafréquence
duchamp
E
4
vérifie alorsl’égalité,
déduite de(I.9):
03C94=03C92+03C93-03C91.De
plus,
la relation d’accord dephase impose
la même condition que pour lemélange
àquatre
ondes vers l’avant.C’est-à-dire que si
l’angle
03B8 n’est pasnul,
lapolarisation
estpondérée
par un coefficientsinc Par contre,
l’amplitude
duchamp
E
4
estproportionnelle
àl’amplitude
deE
3
[1]
Y.R.Shen,
"ThePrinciples
of Non LinearOptics", Wiley-Interscience
(1984).
[2]
J.A.Amstrong,
N.Bloembergen,
J.Ducuing
and P.S.Pershan,
Phys.
Rev.127, 1918
(1961).
[3]
R.Y.Chiao,
E. Garmire and C.H.Townes,
Phys.
Rev. Lett.,13,479
(1964).
II.
APPLICATION
DE
L’OSCILLATEUR
A
MELANGE
A
QUATRE ONDES
A
LA
GYROMETRIE
ET A LA
GENERATION DE FAISCEAUX JUMEAUX
Les
premiers
travaux sur les oscillateurs àmélange
àquatres
ondes(
enanglais
four-wave
mixing
oscillators)
ont débuté dans le laboratoire en 1985. Les oscillateurs àmélange
à
quatre
ondes constitués d’une cavité linéaire ont été étudiés au cours de la thèse deD. Grandclément
[1].
L’étude des oscillateurs àmélange
àquatre
ondes constitués d’une cavité en anneau a débutée en 1987.Les deux
applications
des oscillateurs àmélange
àquatre
ondes que nous avonsétudiées nécessitant des cavités en anneau, nous nous limiterons à ce cas dans toute cette
II.A.
GENERALITES
II.A.1.
Principe
Notre oscillateur à
mélange
àquatre
ondes est constitué d’une cavité en anneau danslaquelle
estplacée
une cellule contenant une vapeuratomique
(figure
II.1).
Deux ondespompes
E
1
etE
2
,
sepropageant
en sensopposé
et de mêmepolarisation
linéaireinteragissent
avec la vapeur pourgénérer,
par un processus demélange
àquatre ondes,
deux ondes tournant en sens
opposé
dans lacavité,
notéesE
3
etE
4
[2].
Il est
possible
de montrer(Voir
II.B.2 pour uneapproche plus quantitative
de lathéorie)
que l’oscillation se
produit lorsque
le coefficient de réflexion parconjugaison
dephase
R
c
est
supérieur
au carré despertes
de la cavité[3].
Lapolarisation
des ondes oscillantes estidentique
à celle des ondes pompes, car les fenêtres à incidence de Brewster de la celluleintroduisent des
pertes
importantes
pour lapolarisation
orthogonale.
Deplus,
dans nosconditions
expérimentales,
le coefficientR
c
esttoujours petit
devantl’unité,
cequi
empêche
toutphénomène
d’auto-oscillation[4].
Soulignons
tout de suite que la relation(II.1)
impose
que les deux ondes contrarotativesE
3
et
E
4
s’établissent simultanément et n’entrent pas encompétition
comme dans les lasers enanneau
classique
[6] [7].
Une autre condition sur 03C93 et 03C94 est
imposée
par le fait que ledéphasage
sur un toursoit le même pour les deux ondes oscillantes
E
3
etE
4
.
Ceciimplique
la relation:où
03A9
3
et03A9
4
sont lesfréquences
propres de la cavité lesplus proches
desfréquences
des deux ondes oscillantes.Notons que les
fréquences
propres de la cavitécorrespondant
aux deux sens de rotation ne sont pas forcémentégales.
Eneffet,
une levée dedégénérescence
peut
être induite pardes effets non
réciproques
(comme
parexemple
l’effetSagnac
[13]
ou des différencesd’indice dans la cellule pour
E
3
et4
E
[8]).
Enposant
039403A9 cette levée dedégénérescence,
la relation(II.2.a)
peut
s’écrire sous la forme:où p est un entier
relatif,
L lepérimètre
de la cavité et203C0 c L
l’intervallespectrale
libre. Les différents modes de fonctionnement de l’oscillateur àmélange
àquatre
ondes sedéduisent des relations
(II.1)
et(II.2)
etcorrespondent
aux différentes valeurspouvant
êtreprises
par l’indice p. La valeur de pdépend
de laposition
relative dubarycentre
03C9
p
de lafréquence
des ondes pompes parrapport
auxfréquences
propres de la cavité.a. Mode
quasi-dégénéré
Si
03C9
p
estproche
d’unefréquence
propre de lacavité,
p estpair
et l’onobtient,
enposant
représenté
figure
figure,
correspond
au sens depropagation
deE
4
et la courbe enpointillée
au sens depropagation
deE
3
.
Ce mode de fonctionnement estappelé
par la suite modequasi-dégénéré.
b. Mode non
dégénéré
Si
03C9
p
estproche
dubarycentre
desfréquences
de deux modesadjacents
de lacavité,
pest
impair
et la condition sur la différence desfréquences
des ondes oscillantes s’écrit:Seuls les cas
q=0
etq=-1
ont été observésexpérimentalement.
Ils sontreprésentés
sur lafigure
II.2.b. Ces modes de fonctionnement sontappelés
modesnon-dégénérés
oumodes B.
a. Milieu non linéaire
La non-linéarité utilisée est due à la saturation d’une transition
atomique.
Lesnon-linéarités
atomiques
étant,
à l’heureactuelle,
parmi
lesplus grandes
connues, leurutilisation facilite l’observation des effets recherchés. Nos
expériences
ont été réaliséesavec la vapeur de sodium. La
configuration
électronique
du sodium dans l’état fondamentalest
(1s
2
2s
2
2p
6
3s
1
),
notée3S
1/2
.
Nous nous intéressons aux deux transitionsqui
relient leniveau
3S
1/2
aux deux niveaux3P
1/2
et3P
3/2
de structure fine de lapremière
configuration
excitée. Ces deuxtransitions,
appelées
D
1
et,
D
2
sontreprésentées
sur lafigure
II.3.Figure
II.3Les différentes
fréquences
qui
entrenten jeu
dans leproblème
sont:-
Largeur
naturelle du niveau excité 0393:r = 10 MHz pour les transitions
D
1
etD
2
-
polarisation
deschamps.
Typiquement,
pour un faisceau de 200mW,
focalisé sur 250 03BCm,polarisé
linéairement,
on obtient àpartir
del’expression
des forces d’oscillateurs[10]:
03A9
r
= 700 MHz pour la transitionD
1
.
03A9
r
= 1 GHz pour la transitionD
2
.
- Désaccord à résonance :
Le désaccord 03B4 entre la
fréquence
de la transitionatomique
et lafréquence
des ondes esten valeur absolue de l’ordre de 3 GHz. Le
système
est donc dans la situation:Ceci
permet,
d’unepart,
d’effectuer undéveloppement
perturbatif
en 03A9
r
03B4
de lapolarisation
et d’autre
part
denégliger
le nombre d’atomesinteragissant
defaçon
résonante avec lechamp.
Les structures
hyperfines
du niveau fondamental et des niveaux excités sontnégligées.
Les deux transitionsD
1
etD
2
sont donc assimilées à deux transitions(J=1 2
~ J=1 2)
etDeux autres
paramètres importants
interviennentlorsque
l’on effectue desexpériences
d’optique
non linéaire.dans les gaz. Ils’agit
dessusceptibilités
linéaire ~o et non linéaired’ordre trois
~
(3)
définies par:où P est la
polarisation
du milieu(Voir
I).
On obtient pour ~o, à 175°C et pour 03B4=3 GHz:
~ o= 6
10
-6
pour la transitionD
1
.
~ o=1,2
10
-5
pour la transitionD
2
.
pour la transition
D
2
.
Le milieu est doncoptiquement
épais
au sens de ladispersion.
L’ordre de
grandeur
de~
(3)
est obtenu enappliquant
la formule suivante démontrée pourun atome à deux niveaux
[11] :
Une
application
numérique
effectuée pour les mêmes conditions que ~odonne:b. Source lumineuse
La source utilisée est un laser à colorant continu monomode en anneau mis au
point
aulaboratoire
[12]
(figure
II.4),
pompé
par un laser Ar+. Le colorant utilisé est la Rhodamine 6G.La
puissance
de sortie est de 600 mW et lejitter
est de l’ordre de 1 MHz. Lafréquence
est asservie sur un interféromètre de
Fabry-Perot balayable
parpression,
notée FP3 sur lafigure
II.4. Un isolateuroptique
estplacé
à la sortie du laser à colorant. Il est formé d’unprisme
deGlan,
d’un rotateur deFaraday
faisant tourner unepolarisation
linéaire de 45°dans son
plan,
et d’une lame demi-onde. Il évite tout retourqui perturberait
le fonctionnement du laser.II.B.1.
Gyrométrie optique
a. Effet
Sagnac
La
gyrométrie
optique
repose sur l’effetSagnac,
découvert en 1913[13].
Celui-cipeut
s’énoncer comme suit:
Deux ondes
électromagnétiques,
sepropageant
en sensopposé
sur un contour(L)
fermé etimprimé
d’une rotation de vitesseangulaire 03A9
aurontacquis
undéphasage
relatifaprès
avoir parcouru un tour.
Une démonstration
rigoureuse
de l’effetSagnac
peut
être trouvée dans les références[7]
et
[14],
mais onpeut
intuitivement sereprésenter
l’effetSagnac
en considérant que, dans leréférentiel tournant, les deux ondes mettent un
temps
différent pourparcourir
le contourselon que l’onde se propage dans le "sens" de la rotation ou dans le "sens
opposé".
A cettedifférence de
temps
correspond
une différence de marche entre les deux ondesqui
vaut, ensupposant
que le contour est situé dans unplan orthogonal
à 03A9 :
où S est la
surface
délimitée par le contour.La
figure
d’interférence des deux ondes contrarotativespermet
alors de mesurer 03A9(figure
II.5).
Pour évaluer la sensibilité de l’interféromètre de
Sagnac,
notons que pour mesurer la rotation terrestre(10°.h
-1
),
Michelson et Gale durent utiliser un contourrectangulaire
de 210
5
m
2
de surface intérieure pour obtenir une différence de marche de03BB/4,
cequi
correspond
à une translation de lafigure
d’interférence d’unquart
defrange [15].
De tellesdimensions sont
prohibitives
pour laplupart
desapplications
etplusieurs
solutions ont étéFigure
II.5: Interféromètre deSagnac
b.
Gyromètre passif
à fibreL’idée est
d’augmenter
la surface S sans accroître la taille del’interféromètre,
en utilisant comme bras de l’interféromètre une fibreoptique
enroulée surplusieurs
centaines de tours.La rotation
produit
undéphasage
mesuré par undéplacement
desfranges
sur un détecteur[16].
Ces
gyromètres
ont actuellement une sensibilité maximale de0,1°.h
-1
,
insuffisante pourdes
systèmes
denavigation
inertielle. Deplus,
de telsgyromètres
sont sensibles à tout effetnon
réciproque
dans les fibres(effets
dus à latempérature,
auxchamps
magnétiques,
à labiréfringence...).
Leur domained’application
reste donc la mesure degrande
vitesse derotation où leur
compacité
en font de bonsgyromètres.
Soulignons cependant
que l’utilisation de laconjugaison
dephase
permet
d’éliminer l’influence des effetsnon-réciproques
des fibres[16].
moyen
d’augmenter
gyromètre optique
placer
milieu actif dans la cavité afin d’obtenir une oscillation bidirectionnelle(figure
II.6)
[17].
Le milieu
amplificateur
leplus généralement
utilisé est unmélange
Hélium-Néon. Afind’obtenir une oscillation
bidirectionnelle,
il est nécessaire d’utiliser unmélange
isotopique
de
proportion
égale
de Néon 20 et Néon 22[17].
Aucune source extérieure n’est alorsnécessaire. La différence de marche modifie la condition d’accord de la cavité et donc induit entre les deux ondes lasers contrarotatives une différence de marche de
fréquence
[7] :
où L est la
longueur
de la cavité. Le facteur K =4S 03BBL
estappelé
facteur d’échelle. Pour S = 1m
2
,
03A9 =10°.h
-1
et 03BB =0,633
03BCm, on obtient 039403BD = 765 Hz,
fréquence
théoriquement
facilement mesurable. Deplus,
le battementpeut
être mesuré trèsprécisément.
Les effetsqui
augmentent
les fluctuations de lafréquence
d’oscillation étant presque tousréciproques,
s’éliminent si on mesure la différence des deuxfréquences
contrarotatives. De
fait,
la sensibilité actuelle est de l’ordre de10
-3
o
.h
-1
;
cette sensibilitéest très
proche
de la sensibilité ultime limité par le bruitquantique
[18].
Cependant,
pour atteindre de tellessensibilités,
il faut d’abord s’affranchir duproblème
de la zoneaveugle.
En
effet,
lorsque
deux oscillateurs defréquences
trèsproches
coexistent,
des termes decouplage
dus à la rétrodiffusion deschamps
sur les miroirs les forcent à osciller à desfréquences identiques
(phénomène
de"verrouillage
dephase").
Le senseur inertiel devientalors
"aveugle"
à toute rotation inférieure à une certaine vitesse de rotation minimum03A9
a
,
nécessaire pour déverrouiller les deux
fréquences.
L’intervalle203A9
a
estappelé
zoneaveugle
et reste de l’ordre de
0,01°.s
-1
pour les meilleursgyrolasers.
Pour s’affranchir de cette zone
aveugle,
la solutionadoptée
par lamajorité
desconstructeurs est
d’appliquer
en permanence au bloc senseur une rotationd’amplitude
100°.s
-1
,
alternative pour résoudre lesproblèmes
de stabilité. Cette activation est obtenue àpartir
d’une résonancemécanique
entretenue. Ilpersiste
néanmoins une zoneaveugle
résiduelle,
source d’erreur àchaque période
d’oscillation de lamécanique.
Pour minimiser l’erreurqui
s’accumule àchaque
oscillation del’activation,
il convient de bruiter cetterésonance pour rendre cette erreur aléatoire et ainsi obtenir sur la mesure une erreur de
type
marche au hasard. La mesure est alors effectuée sur untemps
long
devant lapériode
Figure
II.6 :Principe
d’ungyrolaser
La
réponse
au
problème
de la zoneaveugle
par l’activationmécanique
nécessite desréalisations
mécaniques
etélectroniques complexes
et donc coûteuses. Bien que lesgyrolasers
soient commercialisés etreprésentent
un marché relativementimportant,
lesrecherches se
poursuivent
encore poursimplifier
latechnologie
de cesappareils
etaméliorer leurs
performances.
Enparticulier,
il a été montré que l’utilisation de laClassification Physics Abstracts 42 65F
Etude
théorique
etexpérimentale
des
propriétés
gyrométriques
d’un oscillateur à
mélange
à
quatre
ondes
en anneauM. Pinard, M. Vallet et G. Grynberg
Laboratoire de Spectroscopie Hertzienne de l’E.N.S , Université Pierre et Mane Cune, Tour 12,
75252 Pans Cedex 05
(Reçu le 22 mars 1990, accepté le 6 juin 1990)
Résumé. 2014
Nous étudions les propriétés d’un oscillateur en anneau utilisant le mélange à quatre ondes dans une vapeur atomique comme processus de gain Notre étude concerne ici le mode de fonctionnement quasi dégénéré L’étude théorique est faite au moyen des équations de Lamb Nous montrons que le système se comporte comme un gyromètre et que son facteur d’échelle est identique à celui des gyrolasers. Nous calculons la zone aveugle de ce gyromètre, zone aveugle qui
est due à la rétrodiffusion sur les miroirs. Nous montrons aussi que l’utilisation d’une
non-linéarité intrinsèque permet de s’affranchir du problème de la zone aveugle par un moyen purement optique. Finalement nous décrivons les expériences faites en utilisant une vapeur de
sodium qui nous ont permis de mettre en évidence ces propriétés gyrométnques
Abstract. 2014 We
present a theoretical and expenmental study of the steady-state regime of a ring
four-wave mixing oscillator We study here the properties of the quasi-degenerate mode The theory is developped using the Lamb equations We show that the four-wave mixing oscillator can
be used as a gyrometer and that its scale factor is identical to the gyrolaser scale factor We calculate the lock-in band, which is due to backscattering on the mirrors, and show that an
intrinsic non-linearity can be used to circumvent this problem by optical means only Finally we
describe the experiments we have performed using sodium vapor to observe these gyrometric
properties
1. Introduction.
L’étude du melange à quatre ondes a suscité beaucoup d’intérêt depuis plusieurs années Cet intérêt est stimulé à la fois par les applications possibles en conjugaison de phase [1] et par la
possibilité de générer soit des états comprimés du rayonnement [2-6], soit des faisceaux de
photons jumeaux [7] De nombreuses études ont porté sur les propriétés de l’auto-oscillation
de cavité utilisant le mélange à quatre ondes comme processus générant les photons
Toutefois la plupart des études réalisées avec des vapeurs atomiques utilisent le milieu conjuguant la phase comme miroir amplificateur [8] Nous nous intéressons dans cet article à
l’étude de l’auto-oscillation d’une cavité en anneau où le milieu conjuguant la phase est utilisé
comme amplificateur et est placé dans un des bras de la cavité Dans ce domaine, de
étude, le milieu non linéaire, mélangeant les ondes est constitué par une vapeur atomique.
Nous avons montré récemment que les résultats obtenus dans le cas des solides
photoréfractifs
ne s’appliquent pas
toujours
aux vapeurs atomiques. Par exemple, dans le cas d’un solidephotoréfractif, la
fréquence
de l’oscillation diffère légèrement de la fréquence des pompes[10-14] tandis que dans le cas d’une vapeur de sodium pure les deux fréquences généralement
coincident [15-18].
En fait, l’analyse des résultats expénmentaux [17] montrent que l’oscillation dans le cas
d’une vapeur de sodium pure a des propriétés similaires à celles d’un oscillateur paramétrique
dégénéré [19]. Il existe néanmoins des différences entre les deux dispositifs, nous avons par
exemple observé que l’oscillation est presque toujours bistable dans le cas du mélange à quatre ondes [17] tandis qu’une telle propriété n’est pas observée dans le cas d’un oscillateur
paramétrique dégénéré.
Pour étudier théoriquement les
propriétés
de l’oscillation d’une cavité utilisant une vapeuratomique conjuguant la phase comme amplificateur, nous utilisons la méthode de Lamb [20].
Nous l’appliquons ici à l’étude d’un oscillateur en anneau. Après avoir décrit le modèle (§ 2), nous étudions, dans le paragraphe 3 l’influence des collisions sur le fonctionnement quasi
dégénéré. Nous montrons qu’en présence de collisions et pour des ondes pompes d’intensité différente il est possible de lever la dégénérescence entre les fréquences des deux ondes contrarotatives. Dans le paragraphe 4 nous décrivons l’expérience qui nous a permis de
mettre en évidence cette propriété et de tracer la réponse gyrométnque d’un oscillateur
paramétrique
atomique. Dans le paragraphe 5 nous décrivons les résultats obtenus enutilisant pour lever la dégénérescence une méthode plus conventionnelle, cette méthode
consistant à placer dans la cavité un rotateur de Faraday. Il faut aussi souligner que l’étude
théorique que l’on fait ici peut avoir des applications dans le cas d’autres dispositifs
gyrométriques où le mélange à quatre ondes se manifeste comme un effet secondaire [21].
2. Description du modèle.
L’oscillateur étudié est constitué d’une cavité en anneau, cette cavité contient un milieu non
linéaire qui la remplit totalement, ce milieu non linéaire interagit avec deux ondes pompes
E
1 et E2se propageant en sens opposé On posera
E
p
= E1 + E2. Le milieu non linéaire est unevapeur atomique qui est décrite par un ensemble d’atomes à deux niveaux a et b (Fig 1). La fréquence atomique est 03C90 et N est le nombre d’atomes par unité de volume. L’élément de
matrice de l’opérateur dipolaire
électrique
entre les deux niveaux est d. Les deux faisceaux pompes E1 et E2 ont même fréquence 03C9 et même polarisation linéaire ex. On suppose queFig 1. 2014 Schéma du
système atomique a deux niveaux
l’excitation est non résonante, le désaccord 03B4 =
03C9 0
201403C9 entre la
fréquence
atomique et la fréquence des pompes est beaucoup plus grand que la largeur naturelle 03B3abet que la largeurDoppler ku. Les fréquences de Rabi résonantes des atomes dans les ondes pompes sont
supposées très
petites
devant ledésaccord
|03B4|.
Nous sommes ainsi dans une situation où uncalcul perturbatif peut être utilisé pour calculer la réponse atomique. La méthode utilisée consiste à supposer connu le champ intra-cavité Ec(r, t) puis à calculer la polarisation
atomique P(r, t ) induite par le champ total E(r, t ) = Ec(r, t ) +
E
P
(r,
t ) interagissant avecles atomes. En utilisant la polarisation P(r, t ) comme terme source dans les équations de Maxwell on calcule le champ rayonné par les atomes et en particulier le champ rayonné dans
la cavité. La condition d’auto-cohérence de ce calcul impose que ce dernier champ coïncide avec Ec.
Dans toute la suite, nous supposons que tous les champs ont la même
polarisation
linéairee x
, par conséquent nous omettons cette polarisation et raisonnons comme si ces champs
étaient scalaires. Le champ pompe total s’écrit :
avec
Nous supposons que le champ intra-cavité est une superposition linéaire d’un petit nombre
de modes propres spatiaux de la cavité. La composante de
fréquence
positive deE c
(r, t ) s’écrit donc :
avec
Dans le
cas
d’une cavité en anneau immobile de longueur L les modes propres norméss’écrivent
avec
L’ensemble des champs appliqués va créer dans le milieu une polarisation P(r, t ) qui
s’écrit
Cette polarisation qui est non linéaire contient deux types de composantes des
composantes dont la phase totale coincide avec celle d’un des champs appliqués et des
composantes dont la phase totale ne coincide avec aucune des phases des ondes appliquées.
Les composantes de P (r, t ) du second type sont responsables de l’émission d’onde dans des directions qui ne coincident ni avec les directions de la cavité ni avec la direction des ondes
pompes On ne tiendra pas compte de ces dernières composantes car on peut montrer que
leurs contributions sont négligeables.
La dépendance spatiale du champ intra-cavité étant connue on peut établir l’équation
d’évolution temporelle des 03B5n(t). Ces équations d’évolution s’obtiennent à partir des