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ATLAS DES PAYSAGES
Plaine et bas-plateau hennuyers (2/3)
D. BRUGGEMAN, E. CASTIAU, S. QUÉRIAT (IGEAT-ULB) Sous la direction de M.-F. GODART (IGEAT-ULB)
Décembre 2017
http://www.cpdt.wallonie.be
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LES MOULINS À VENT, DES POINTS DE REPÈRE DANS LE PAYSAGE
L’ensemble paysager est dominé par l’agriculture (majoritairement céréalière). Historiquement, ces produc- tions agricoles constituaient la matière première d’une industrie rurale en alimentant de nombreux moulins.
Les moulins à vent occupaient inévitablement des positions dominantes dans le relief. Aujourd’hui, nombre de ces moulins, vestiges de cette industrie, constituent des points d’accroche dans le paysage. Ils présentent un potentiel d’attractivité touristique valorisé ou à valoriser, notamment au sein des Parcs naturels.
1 – Moulin Grard à Brasménil; 2 – Moulin de la Marquise à Moulbaix ; 3 – Moulin Laurent Joseph du Bois à Braine-le-Comte; 4 – Moulin de la Rygaudrye à Ellezelles; 5 – Blanc Moulin à Ostiches ; 6 – Moulin de la Folie à Blaton ; 7 – Moulin Patin à Stambruges; 8 – Moulin Lescot à Meslin-l’Évêque; 9 – Moulin Soete II à Comines.
44 des 87 moulins à vent recensés en Wal- lonie se localisent dans l’ensemble paysager (encadré), démontrant ainsi sa spécificité.
Mais, malgré leur localisation préférentielle, ils présentent des visibilités variables.
Particulièrement concentrés dans le Parc naturel des Plaines de l’Escaut, les moulins y sont pour la plupart à l’état de ruine. Sou- vent localisés au milieu des champs, ils bé- néficient pourtant de larges cônes de vision (1). Ceux dont l’intégrité a été conservée (ou réhabilitée) se localisent au nord de l’en- semble paysager. Leurs alentours ménagent souvent de nombreuses vues vers ceux-ci (2).
D’autres, insérés dans le tissu bâti ou en- vahis par la végétation, n’ont qu’un impact limité sur le paysage (3,4).
La plupart des moulins subsistants sont construits sur fût de maçonnerie, en brique ou (partiellement) en pierre, suivant une géométrie tronconique (1,3- 8). D’autres, moins nombreux car plus fragiles, présentent une structure sur
« estaque » (pivot) en bois (2,9).
Les moulins sur pivot de bois, tout comme le moulin d’Ostiches (5), font l’ob- jet d’une valorisation touristique de la part des autorités. Quant aux autres, leur destinée est laissée au bon vouloir de leur propriétaire. En fonction de leur accessibilité ou de leur potentiel, ils sont abandonnés (1,4,6) ou recon- vertis en (partie d’)habitation (3,7). C’est le cas du moulin Lescot (8), remar- quablement visible grâce à son emplacement en surplomb de la vallée de la Dendre ainsi qu’à sa peinture blanche réfléchissante.
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