• Aucun résultat trouvé

Note technique agrumes : psylle asiatique des agrumes

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Note technique agrumes : psylle asiatique des agrumes"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

Contexte :

Le psylle asiatique des agrumes, Diaphorina citri, est un ravageur envahisseur ayant la particularité d’être vecteur de l’une des plus redoutables maladies d’agrumes, le citrus greening (HLB).

Si les dégâts causés par le psylle sont non négligeables, c’est la propagation du greening qui est plus problématique. En effet, cette maladie, due à une bactérie Liberobacter, peut rapidement détruire des plantations d’agrumes productives. Les arbres infectés jeunes ne produisent souvent aucun fruit.

D. citri est présent en Guadeloupe depuis 1998 où il cause des dégâts modérés, en particulier grâce à l’introduction de Tamariaxa radiata, un parasitoïde auxiliaire, qui a permis une régulation des populations.

Cependant, en avril 2012, la FREDON Guadeloupe a relevé des premiers foyers de greening qu’il est nécessaire d’enrayer.

En Martinique, D. citri a été découvert pour la première fois en avril 2012 par la FREDON et le CIRAD. Le greening n’a pas été à ce jour détecté.

Symptômes dus à D. citri et au greening:

D. citri est un insecte piqueur-suceur qui affectionne les jeunes pousses. Ses piqûres alimentaires provoquent la déformation des jeunes rameaux qui prennent un aspect en rosette. Les feuilles sont fortement recourbées et peuvent se couvrir de miellat et de fumagine lors de fortes attaques. Les feuilles tombent prématurément.

Legreening apparait plusieurs mois après qu’un arbre est été piqué par un insecte porteur de la maladie. Les premiers symptômes apparaissent sous forme de décolorations plus ou moins asymétriques des feuilles le long des nervures principales (marbrures) et d’un dépérissement des rameaux, sur un

NOTE D’INFORMATION

Arrêté de lutte contre Diaphorina citri : utilisation de produits phytosanitaires

Code : NIIT2 2012_48 Version 01 06/12/2012 Page(s) : 3 Rédacteur : Chloé BOURGOUIN

La posture alimentaire de D. Citri à 30°

est caractéristique Photographie de F. Leblanc (CIRAD)

(2)

secteur délimité ou sur l’arbre entier. L’arbre petit à petit s’affaiblit et devient non productif. Les fruits restent petits, inégalement colorés et peu juteux.

Moyens de lutte

Diaphorina citri figure dans la liste des organismes nuisibles, établie par l’arrêté ministériel du 31juillet 2000, dont la lutte est rendue obligatoire, de façon permanente, sur tout le territoire.

Lutte préventive :

Le greening peut être disséminé par D. citri ou par du matériel de plantation des agrumes. Il faut donc éviter le transfert de matériel végétal des zones infectées vers les zones saines. Il convient également de s’assurer de l’absence de psylles sur les plants transplantés ou sur les bulbes stockés avant plantation.

Lutte biologique :

Tamarixia radiata est un auxiliaire parasitoïde spécifique à D. citri. Cet auxiliaire, présent en Martinique et en Guadeloupe pond ses œufs sous la larve de D. citri. La larve auxiliaire se nourrit à l’intérieur de la larve de D.citri puis perce un trou dans la cuticule pour sortir une fois adulte. Cet auxiliaire régule efficacement et naturellement les populations de psylles, aussi l’utilisation des produits phytosanitaire doit être raisonnée.

Lutte chimique :

L’arrêté ministériel du 9 novembre 2012 autorise l’utilisation de 3 substances actives dans la lutte contre D. citri pour le traitement des parties aériennes des agrumes : la lambda-cyhalothrine, l’abamectine et le spirotetramat.

Nous vous préconisons l’emploi de ces préparations en pépinière de façon à ne pas perturber les populations d’auxiliaires.

Les produits de contact et d’ingestion doivent être utilisés en curatif sur des populations de psylles installées. Le produit systémique peut être utilisé en préventif, en visant le stade œuf dominant.

Le détail de l’utilisation de ces substances actives est détaillé ci-dessous.

Déformation des jeunes pousses Photographie de F. Leblanc (CIRAD)

Marbrures sur feuilles dûes au greening Photographie prise sur le site de l’EPPO

(3)

Les utilisateurs doivent obligatoirement consigner dans leur registre les informations suivantes : - l’identification de la parcelle traitée

- le nom commercial complet du produit utilisé - la quantité ou la dose de produit utilisé

- la date de traitement - les dates de récolte

Les agents du service de l’alimentation de la DAAF sont habilités à vérifier ce registre dans le cadre de leurs contrôles.

Matière

active Famille Mode

d’action

Exemples de spécialités commerciales

Dose en L/ha ou en L/HL (dans une limite

de 1000 L de bouillie /ha)

Nb d’

appl /an

Intervalle minimum

entre applications

ZNT DAR DRP Classt Commentaires

Abamectine

à 18 g/l avermectines CONTACT et INGESTION

AGRIMEC, AGRIMEC

GOLD, HORTIMEC VERTIMEC, VERTIMEC

GOLD

….

0,75 l/ha ou

0,075 l/hl 1 Non concerné

50 m

10

jours 6 h Xn, N

Longue persistance d’action

Appliquer en curatif

Lambda- cyhalothrine

à 100 g/l

pyréthrinoïdes CONTACT et INGESTION

KARATE ZEON SCIMITAR

0,13 l/ha ou

0,013 l/hl 2 21 jours 20 m

7

jours 48 h Xn, N

Longue persistance d’action

Appliquer en curatif

Spirotetramat

à 100 g/l kétoénoles SYSTEMIQUE MOVENTO PEPENE

1,9 l/ha ou

0,19 l/hl 2 21 jours 5 m

21

jours 48 h Xn, N

Les traitements sont à effectuer en période de pousse

active des citrus

Viser le stade œuf dominant

Ne pas utiliser sur populations de psylles adultes

Longue persistance d’action

Références

Documents relatifs

Pour les fruits de la Basse Côte d'Ivoire, dont les différents stades physiologiques sont moin s visibles extérieurement que ceux du nord, le choix de l'époque de la coupe du

La durée totale annuelle d ' éclairement est la mêm e dans toutes les régions, mais la durée (lu jour vari e selon les saisons et il est évident que la partie la plu s importante de

Sur ces trois dernières années, on constate qu'en 1965, les importations d'agrumes en provenanc e du Bassin méditerranéen ont été les plus faibles et que cette régression

Israël vient au 4e rang, mais avec des tonnages beaucoup moins importants que pour les trois pays précé- dents, sa progression est néanmoins sensible puisqu 'en 1966, 4 721 t ont

De fortes infestations ont été constatées dan s des terrains extrêmement légers, presque du sabl e pur ; ainsi que dans des zones d'alluvions très ri- ches en limon, donc très

Dans la plupart des vergers visités et notamment dans ceux constitués de vieux mandariniers (Mandarine com- mune) âgés de plus de vingt ans, de très nombreux arbres présentent sur

EN FLORIDE, le climat subtropical chaud (mais asse z souvent sujet à des gels marqués), allié à un sol excessive - ment pauvre (moins de 2 °à d'humus), a donné à la pro- duction

En 1987, une nouvelle maladie des agrumes est décrite, Citrus Variegated Chlorosis provoquée par la bactérie Xylella fastidiosa.. Elle provoque des baisses de