Magnificat
C É L É B R AT IO N DE L A PA RO L E
Jeudi saint
Proposition de dîner de partage d’évangile
En cette période de couvre-feu, nous vous proposons de prolonger la célébration de la Cène du Seigneur par un dîner de méditation et de partage d’évangile, suivi d’un temps de veillée.
Préparation
Seul ou en famille, nous vous proposons de préparer un dîner simple mais festif, et de dresser une table de fête. Les familles pourront demander aux enfants de par- ticiper à la mise en place de la table, et pour la veillée, les enfants pourront pré- parer quelques dessins (oliviers, fleurs, rocher, etc.) qui seront placés dans le lieu réservé à la prière.
On pourra également prévoir un récipient, une carafe d’eau et une serviette pour le lavement des pieds, pour ceux qui voudraient le mettre en œuvre.
En famille, on choisira celui qui conduit la prière, la personne qui lira le psaume et celle qui lira l’Évangile.
On passe à table.
Dîner
Quand tous sont rassemblés debout autour de la table, celui qui conduit la prière peut dire :
Nous avons fait mémoire du dernier repas de Jésus avec ses disciples, nous allons prier et nous réjouir en pensant à l’amour du Christ qui s’est livré pour que nous recevions sa vie. Que ce repas, partagé sous le signe de la croix, nous fasse grandir dans l’amour et la charité.
Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
Au début du repas, on pourra prendre le chant, ci-dessous, ou tout autre chant qui convient.
Chant
La nuit qu’il fut livré, le Seigneur prit du pain ; En signe de sa mort le rompit de sa main :
« Ma vie, nul ne la prend mais c’est moi qui la donne Afin de racheter tous mes frères humains. »
Après qu’il eut soupé pour la dernière fois S’offrit comme victime au pressoir de la croix :
« Mon sang versé pour vous est le sang de l’Alliance ; Amis, faites ceci en mémoire de moi. »
Et nous, peuple de Dieu, nous en sommes témoins.
Ta mort, nous l’annonçons par ce pain et ce vin.
Jésus ressuscité, ton Église t’acclame.
Vainqueur, passé du monde à la gloire sans fin.
Cote SECLI HP3 ; CNA 449 ; texte P. Dorlay ; musique Air Breton, C. Geoffray ; © Mame
Ou bien :
En mémoire du Seigneur qui nous a rompu le pain En mémoire du Seigneur, Nous serons le pain rompu.
Pour un monde nouveau, Pour un monde d’amour…
Et que viennent les jours De justice et de paix ! En mémoire du Seigneur Qui nous a donné son sang, En mémoire du Seigneur Nous serons le sang versé.
Cote SECLI D 304 ; texte D. Rimaud ; musique J. Gelineau ; © Studio SM
On commence le repas.
Quand chacun a fini le premier plat, celui qui a été choisi prend la lecture du psaume entendu à la messe.
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Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ?
J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur.
Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur, moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce, j’invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple.
Puis l’on passe au deuxième plat. À la fin de celui-ci, tous se lèvent pour écouter la lecture de l’évangile.
Évangile de Jésus Christ
selon saint Jean 13, 1-15
A
vant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout.Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la cein- ture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier.
Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. »
Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’ap- pelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »
Magnificat
Une fois la lecture terminée, il est possible au cours du repas de prendre un temps de méditation ou de reprendre un chant.
Partage d’évangile
Si nous sommes en famille, l’écoute de l’évangile pourra donner lieu à un temps d’échange et de partage.
Les parents seront alors attentifs à écouter les réactions de leurs enfants, en par- ticulier leur réponse à la question posée par le Christ : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? »
Ils n’hésiteront pas non plus à partager avec leurs enfants ce qu’ils ont vécu au cours de la célébration de la messe en mémoire de la Cène.
Vers la fin du repas, le partage d’Évangile pourra être accompli par deux gestes de charité selon les situations de chacun.
Geste de charité
• En famille
Celui qui conduit la prière, invitera la famille à se laver les pieds les uns aux autres en disant, par exemple :
Comme Jésus nous en a donné l’exemple, nous allons nous laver les pieds les uns aux autres. Ce geste inhabituel manifeste tout l’amour que le Christ nous demande d’avoir les uns pour les autres.
Chaque famille, selon l’âge des enfants, trouvera les modalités justes, soit un des parents verse l’eau, tandis que l’autre essuie les pieds, soit un enfant verse l’eau et l’un des parents essuie les pieds.
À la fin, on pourra prendre l’Ubi caritas, dans la version simple de Taizé, ou bien l’un des refrains ci-dessous :
Ubi caritas, et amor, ubi caritas Deus ibi est.
Ou bien :
Où sont amour et charité, Dieu lui-même est présent, car l’amour est de Dieu, car Dieu est amour.
Ou bien :
Aimer c’est tout donner (ter), et se donner soi-même.
Ou bien :
L’amour jamais ne passera, l’amour demeurera, l’amour, l’amour seul.
la charité jamais ne passera, car Dieu est amour.
Magnificat
• Les personnes seules
À la fin du repas, on pourra déposer dans son coin prière des papiers sur lesquels seront inscrits les noms de ceux auxquels la charité nous unit ou pour lesquels nous prions en ces jours difficiles.
Conclusion
Pour achever le repas, celui qui conduit la prière pourra dire :
Merci Seigneur pour ce repas au cours duquel nous avons médité tes pa- roles et voulu suivre tes commandements.
Garde-nous fidèles à ta présence, que demeure en nous, la foi, l’espérance et la charité ; et que grandisse en nous la plus grande des trois : la charité.