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Dénombrabilité des classes d'équivalences dérivées de variétés algébriques.

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Dénombrabilité des classes d’équivalences dérivées de

variétés algébriques.

Mathieu Anel, Bertrand Toen

To cite this version:

Mathieu Anel, Bertrand Toen. Dénombrabilité des classes d’équivalences dérivées de variétés al-gébriques.. Journal of Algebraic Geometry, American Mathematical Society, 2008, 18, pp.257-277. �10.1090/S1056-3911-08-00487-6�. �hal-00772932�

(2)

enombrabilit´

e des classes d’´

equivalences d´

eriv´

ees de

vari´

et´

es alg´

ebriques

Mathieu Anel

Department of Mathematics, Middlesex College The University of Western Ontario

London, Ontario N6A 5B7 Canada

Bertrand To¨en

Laboratoire Emile Picard, UMR CNRS 5580 Universit´e Paul Sabatier, Bat 1R2

Toulouse Cedex 09 France Novembre 2006

R´esum´e

Soient S un sch´ema affine, X −→ S une famille miniverselle de sch´emas projectifs et lisses, et D une cat´egorie triangul´ee fix´ee. On d´emontre que les points s ∈ S tels que la cat´egorie d´eriv´ee de la fibre en s, Db

coh(Xs), soit ´equivalente `a D, forment un ensemble

au plus d´enombrable. Nous d´eduisons de cela que l’ensemble des classes d’isomorphisme des vari´et´es complexes lisses et projectives qui poss`edent une cat´egorie d´eriv´ee fix´ee est au plus d´enombrable. Notre d´emonstration passe par la construction d’un certain pr´echamp classifiant les dg-cat´egories satur´ees et connexes, ainsi qu’une application des p´eriodes allant du champ des vari´et´es lisses et projectives vers ce pr´echamp, et qui `a une vari´et´e associe un dg-mod`ele pour sa cat´egorie d´eriv´ee.

Table des mati`

eres

1 Dg-cat´egories satur´ees et connexes 4

2 Le pr´echamp DGCcsat 6

3 Quasi-repr´esentabilit´e de DGCcsat 7

4 Application des p´eriodes 9

(3)

6 Lieu `a dg-cat´egorie fix´ee des familles miniverselles 11

7 Le cas des vari´et´es complexes 14

8 Remarques et compl´ements 16

Introduction

`

A toute vari´et´e alg´ebrique projective et lisse X (disons sur un corps k) on peut associer Dbcoh(X), sa cat´egorie d´eriv´ee coh´erente born´ee. Pour deux telles vari´et´es X et Y `a fibr´es canoniques (ou anti-canoniques) amples, on sait que X et Y sont isomorphes si et seulement si les cat´egories Db

coh(X) et Dbcoh(Y ) sont ´equivalentes en tant que cat´egories triangul´ees (voir [Bo-Or]).

Cepen-dant, il existe en g´en´eral des exemples o`u X et Y ne sont pas isomorphes mais o`u les cat´egories d´eriv´ees Dbcoh(X) et Dcohb (Y ) sont ´equivalentes (voir [Ro] pour des r´ef´erences). Cela pose ´

evidemment la question de la classification des vari´et´es projectives et lisses X qui poss`edent une cat´egorie d´eriv´ee fix´ee (`a ´equivalence triangul´ee pr`es). Dans cette direction Y. Kawamata propose la conjecture suivante (voir [Ro] pour une discussion de cette conjecture).

Conjecture 0.1 Soit D une cat´egorie triangul´ee k-lin´eaire. Alors, l’ensemble des classes d’iso-morphisme de vari´et´es projectives et lisses X sur k telles que Dcohb (X) soit ´equivalente `a D (en tant que cat´egorie k-lin´eaire triangul´ee) est fini.

L’objet de ce travail est de proposer une approche g´eom´etrique de cette conjecture qui utilise un certain espace de modules de cat´egories triangul´ees. L’id´ee g´en´erale, et na¨ıve, est de chercher `

a construire un tel espace de modules M qui param´etrise les cat´egories triangul´ees, ainsi qu’une certaine application des p´eriodes

Π : V −→ M,

o`u V est un espace de modules pour les vari´et´es projectives et lisses, et o`u Π envoie X sur Dbcoh(X). On cherchera alors `a montrer que Π est infinit´esimalement injective (i.e. non-ramifi´ee), et donc `a fibres discr`etes. Dans le cas o`u ces espaces de modules sont assez proches d’ˆetre des vari´et´es alg´ebriques ses fibres seraient donc finies. Cela impliquerait 0.1 car la fibre de Π pris au point D est pr´ecis´ement l’ensemble dont la conjecture 0.1 pr´edit la finitude.

Dans ce travail nous construisons des mod`eles aux espaces V et M et au morphisme Π, et nous montrons que Π est non-ramifi´e en un certain sens. Avant de passer aux d´etails techniques des d´efinitions de ces objets signalons qu’une cons´equence de leurs existences est le th´eor`eme suivant, qui est l’´enonc´e principal de cet article.

Th´eor`eme 0.2 (Cor. 6.4) Soit X −→ S une famille miniverselle de sch´emas projectifs, lisses et g´eom´etriquement connexes, avec S un sch´ema de type fini sur un corps k. Soit D une cat´egorie triangul´ee k-lin´eaire, et S(D) le sous-ensemble de S(k) form´e des points s tels que Db

coh(Xs)

soit ´equivalente `a D (comme cat´egorie triangul´ee k-lin´eaire). Alors S(D) est un ensemble au plus d´enombrable.

(4)

Il faut noter que la conjecture 0.1 implique l’´enonc´e pr´ec´edent (voir notre remarque au §8). Bien que 0.2 est relativement loin de la conjecture 0.1, il affirme qu’elle est moralement vraie si l’on remplace fini par au plus d´enombrable (”moralement” car on ne consid`ere ici que des vari´et´es qui apparaissent dans une mˆeme famille miniverselle). De plus, dans le cas des vari´et´es alg´ebriques complexes un argument transcendant permet de d´eduire la d´enombrabilit´e des classes d’´equivalences d´eriv´ees.

Th´eor`eme 0.3 (Cor. 7.1) Soit D une cat´egorie triangul´ee C-lin´eaire. Alors, l’ensemble des classes d’isomorphismes de vari´et´es complexes lisses et projectives X telles que Dbcoh(X) soit ´

equivalente (comme cat´egorie triangul´ee C-lin´eaire) `a D est au plus d´enombrable.

Quelques mots sur le contenu de cet article. Le lecteur ne sera pas surpris d’apprendre que nous avons chercher des mod`eles pour V, M et Π dans le cadre des champs. Il le sera peut-ˆetre un peu d’apprendre que les mod`eles que nous construisons de ces objets ne sont pas des champs alg´ebriques, et de plus que le mod`ele que nous donnons pour M est un pr´echamp qui n’est mˆeme pas un champ. Plus pr´ecis´ement, pour V on prendra, comme on peut s’y attendre, le champ VARcsmpr des sch´emas propres, lisses et g´eom´etriquement connexes (dont les sections au-dessus d’un sch´ema S est le groupo¨ıde des morphismes X −→ S propres, lisses et `a fibres g´eom´etriquement connexes). Il est bien connu que ce champ n’est pas alg´ebrique, car il existe des d´eformations formelles dans VARcsmpr qui ne sont pas alg´ebrisables. Comme mod`ele pour l’objet M nous proposons le pr´echamp DGCcsat qui param´etrise les dg-cat´egories satur´ees et connexes, prises `a quasi-´equivalence pr`es1 (voir §2,3 pour plus de d´etails). Le pr´echamp DGCcsat n’est pas un champ, et ses pr´efaisceaux de morphismes ne sont pas non plus des faisceaux (il s’agit donc d’un pr´echamp en un sens encore plus faible que celui de [L-M]). Il n’est donc pas alg´ebrique, et son champ associ´e ne l’est probablement pas non plus, et ce pour la mˆeme raison que pour le cas de VARcsmpr (`a savoir l’existence de d´eformations formelles non alg´ebrisables, voir notre remarque au §8). Enfin, nous construisons un morphisme de pr´echamps

Π : VARcsmpr −→ DGCcsat,

qui `a un sch´ema propre et lisse X −→ S = Spec k associe une dg-cat´egorie Lpe(X) de complexes

parfaits sur X, qui est un dg-mod`ele `a la cat´egorie d´eriv´ee parfaite Dparf(X). Le fait que

X 7→ Lpe(X) soit compatible aux changements de bases k → k0, et donc le fait que Π existe

comme morphisme de pr´echamps, est une propri´et´e sp´ecifique `a l’utilisation des dg-cat´egories qui ne serait pas v´erifi´ee si l’on avait chercher `a d´efinir DGCcsat `a l’aide de cat´egories triangul´ees. Nous montrerons alors que le morphisme Π est non-ramifi´e, au sens o`u une d´eformation in-finit´esimale dans VARcsmpr est triviale si et seulement si son image dans DGCcsatl’est (voir Prop. 5.1). Cela peut sembler de peu d’int´erˆet ´etant donn´e que les pr´echamps VARcsmpr et DGCcsat ne sont pas des champs alg´ebriques. Cependant, ces deux objets partagent une propri´et´e en commun avec les champs alg´ebriques qui permet de tirer des cons´equences int´eressantes de l’existence de Π et de son caract`ere non ramifi´e. Cette propri´et´e est la quasi-repr´esentabilit´e,

1

Il est bien connu que la notion de cat´egorie triangul´ee poss`ede beaucoup de d´esavantages qui sont r´esolus en la rempla¸cant par la notion de dg-cat´egorie. C’est seulement au prix de ce remplacement que l’objet DGCcsat

(5)

ou en d’autres termes la repr´esentabilit´e du morphisme diagonal. Pour VARcsmpr la quasi-repr´esentabilit´e est une cons´equence de l’existence des espaces alg´ebriques de Hilbert, et est donc bien connue. La quasi-repr´esentabilit´e de DGCcsat (tout au moins `a un proc´ed´e de fais-ceautisation pr`es) est elle une cons´equence des r´esultats de [To-Va] qui affirment l’existence d’un champ alg´ebrique classifiant les objets d’une dg-cat´egorie satur´ee (voir Prop. 3.1). On montre aussi que la diagonale de DGCcsatposs`ede une propri´et´e de quasi-compacit´e d´enombrable, qui affirme que l’intersection de deux affines au-dessus de DGCcsat poss`ede un recouvrement par un nombre d´enombrable de sch´emas affines (voir Prop. 3.1). Le th´eor`eme 0.2 est alors une cons´equence formelle du caract`ere non ramifi´e de Π, de la quasi-repr´esentabilit´e de DGCcsat, de la propri´et´e de quasi-compacit´e d´enombrable, et d’un th´eor`eme de D. Orlov affirmant que deux vari´et´es lisses et projectives poss`edent des cat´egories d´eriv´ees ´equivalentes si et seulement leur dg-mod`eles sont quasi-´equivalents (voir [Or]). Au passage, nous d´emontrons une version plus g´en´erale du th´eor`eme 0.2, valable pour les familles propres et lisses, mais pour laquelle la notion de cat´egorie triangul´ee doit ˆetre remplac´ee par celle de dg-cat´egorie.

Remerciements: Nous remercions B. Keller et G. Vezzosi pour plusieurs discussion sur la th´eorie des d´eformations des dg-cat´egories qui ont influenc´e ce travail (bien que cette th´eorie des d´eformation ait pu ˆetre soigneusement ´evit´ee). Un grand merci `a C. Simpson pour nous avoir expliqu´e comment le th´eor`eme 0.3 d´ecoulait du th´eor`eme 0.2. Nous remercions enfin J. Lurie pour sa remarque sur la non repr´esentabilit´e du champ des dg-cat´egories satur´ees, et C. Voisin pour ses commentaires.

Conventions et notations: Nous notons CAlg la cat´egorie des anneaux commutatifs. Pour k ∈ CAlg, nous notons k − CAlg celle des k-alg`ebres commutatives. Lorsque nous con-sid´ererons des faisceaux ou bien des champs, la cat´egorie Af f des sch´emas affines sera munie de la topologie ´etale. Le produit fibr´e homotopique de pr´echamps, aussi appel´e 2-produit fibr´e, sera not´e − ×h

−−. Enfin, on renvoie `a [Ke, To1, To2, To-Va] pour des rappels sur le ”monde

d´eg´e” (dg-alg`ebres, dg-cat´egories, dg-modules, dg-modules parfaits . . . ).

1

Dg-cat´

egories satur´

ees et connexes

Dans ce paragraphe nous rappellerons bri`evement les notions de dg-cat´egories propres, lisses, triangul´ees et satur´ees. On renvoie `a [Ke, To-Va] pour des d´efinitions plus d´etaill´ees.

Fixons un anneau commutatif de base k. Une dg-cat´egorie (sur k) est une cat´egorie enrichie dans la cat´egorie mono¨ıdale des complexes (non born´es) de k-modules. `A une telle dg-cat´egorie T on associe une cat´egorie homotopique [T ], dont les objets sont les mˆemes que ceux de T et dont les ensembles de morphismes sont les H0 des complexes de morphismes de T . Il existe une notion naturelle de morphisme de dg-cat´egories qui est celle de foncteur enrichi. Un tel foncteur, T −→ T0, est une quasi-´equivalence s’il induit des quasi-isomorphismes au niveau des complexes de morphismes et s’il induit un foncteur essentiellement surjectif [T ] −→ [T0].

(6)

On s’int´eressera particuli`erement `a la cat´egorie homotopique des dg-cat´egories (au-dessus de k), not´ee Ho(k − dg − cat), obtenu en localisant celle des dg-cat´egories le long des quasi-´equivalences (voir [Tab] pour une justification de l’existence raisonable d’une telle localisation).

Pour une dg-cat´egorie T , on dispose d’une cat´egorie de Top-dg-modules Top− M od, et de sa cat´egorie homotopique D(Top) := Ho(Top− M od). La cat´egorie D(Top) est naturellement

munie d’une structure triangul´ee. Le plongement de Yoneda enrichi permet de construire un foncteur pleinement fid`ele

[T ] −→ D(Top).

Nous dirons alors que T est triangul´ee si l’image essentielle de ce foncteur consiste en la sous-cat´egorie D(Top)c des objets compacts dans D(Top).

Nous dirons qu’une dg-cat´egorie T est compactement engendr´ee s’il existe une dg-alg`ebre B sur k, et une ´equivalence de cat´egories triangul´ee D(Top) ' D(B). De mani`ere ´equivalente, T

est compactement engendr´ee si la cat´egorie triangul´ee D(Top) poss`ede un g´en´erateur compact. Nous dirons que T est localement propre si pour toute paire d’objets (x, y) dans T , le complexe T (x, y) est un complexe parfait de k-modules. Nous dirons alors que T est propre si elle est compactement engendr´ee et localement propre. De mani`ere ´equivalente T est propre si elle est Morita ´equivalente (au sens d´eriv´ee) `a une dg-alg`ebre B dont le complexe sous-jacent est un complexe parfait de k-modules.

Pour deux dg-cat´egories T et T0 on peut d´efinir leur produit tensoriel T ⊗ T0 (sur k), dont l’ensemble d’objets est le produit des ensembles d’objets de T et T0, et dont les complexes de morphismes sont les produits tensoriels des complexes de morphismes de T et T0. Cette construction peut se d´eriver `a gauche pour donner un produit tensoriel d´eriv´e T ⊗LT0. Ce

produit tensoriel d´eriv´e munit Ho(k − dg − cat) d’une structure mono¨ıdale sym´etrique que l’on montre ˆetre ferm´ee (voir [To1]).

Une dg-cat´egorie T d´efinit un T ⊗ Top-module, qui envoie une paire d’objets (x, y) sur le complexe T (y, x), et donc un objet dans D(T ⊗LTop). Nous dirons que T est lisse si l’objet T

est compact dans D(T ⊗LTop).

Nous pouvons enfin donner la d´efinition de dg-cat´egorie satur´ee.

D´efinition 1.1 Une dg-cat´egorie T au-dessus de k est satur´ee, si elle est propre, lisse et trian-gul´ee.

Pour tout morphisme d’anneaux commutatifs k −→ k0 il existe un foncteur de changement de bases

− ⊗L k k

0: Ho(k − dg − cat) −→ Ho(k0− dg − cat),

qui est adjoint `a gauche du foncteur d’oubli. On remarque alors que les dg-cat´egories propres et lisses sont stables par changement de bases. Les dg-cat´egories triangul´ees, et donc satur´ees, ne le sont pas. Cependant, le foncteur d’inclusion Ho(k − dg − cattr) ,→ Ho(k − dg − cat) des dg-cat´egories triangul´ees dans les dg-cat´egories poss`ede un adjoint `a gauche T 7→ bTpe(voir [To1,

§7]). On peut donc d´efinir un foncteur de changement de bases pour les dg-cat´egories triangul´ees par

Ho(k − dg − cattr) −→ Ho(k0− dg − cattr)

T 7−→ (T ⊗\L

(7)

Ce dernier changement de bases pr´eserve alors les dg-cat´egories satur´ees (on utilisera ici les r´esultats de [To-Va, Lem. 2.6] qui affirment qu’ˆetre propre et lisse est invariant par la construc-tion T 7→ bTpe).

Pour terminer signalons que la sous-cat´egorie pleine Ho(k − dg − algsat) ⊂ Ho(k − dg − cat), form´ee des dg-cat´egories satur´ees, poss`ede la description suivante. On consid`ere les dg-alg`ebres A sur k qui sont propres et lisses (i.e. parfaites comme k-dg-modules et comme A ⊗L Aop

-dg-module). Pour deux telles dg-alg`ebres A et B on note M or(A, B) l’ensemble des classes d’isomorphisme d’objets compacts dans la cat´egorie triangul´ee D(A ⊗LBop). Pour trois

dg-alg`ebres propres et lisses A, B et C on dispose d’un morphisme de composition M or(A, B) × M or(B, C) −→ M or(A, C),

qui `a M ∈ D(A ⊗LBop) et N ∈ D(B ⊗LCop) associe

M ⊗L

BN ∈ D(A ⊗LCop).

Ceci fait des dg-alg`ebres propres et lisses une cat´egorie not´e Ho(k − dg − algmorpl ). Les th´eor`emes

de [To1] montrent alors qu’il existe une ´equivalence de cat´egories Ho(k − dg − algmorpl ) ' Ho(k − dg − catsat).

Le foncteur qui induit cette ´equivalence envoie une dg-alg`ebre propre et lisse A sur la dg-cat´egorie b

Ape, des Aop-dg-modules compacts.

2

Le pr´

echamp DGC

csat

Soient k un anneau commutatif et T ∈ Ho(k − dg − cat) une dg-cat´egorie. On d´efinit la cohomologie de Hochschild de T par la formule suivante (voir [To1, §8.1])

HHki(T ) := ExtiT ⊗L kTop

(T, T ),

o`u les groupes Exti sont calcul´es dans la cat´egorie triangul´ee D(T ⊗L

k Top). Comme il se doit

HHk∗(T ) est munie d’une structure naturelle de k-alg`ebre gradu´ee. On dispose donc d’un mor-phisme naturel k −→ HH0(T ).

Notons au passage que si A est une dg-alg`ebre et T := bApe est sa dg-cat´egorie des

A-dg-modules compacts, alors HH∗(T ) est naturellement isomorphe `a HH∗(A) d´efini `a l’aide du complexe de Hochschild usuel (voir par exemple [Ke]).

D´efinition 2.1 Nous dirons qu’une k-dg-cat´egorie T est connexe si pour tout morphisme d’an-neaux commutatifs k −→ k0 les deux conditions suivantes sont satisfaites

1.

HHki0(T ⊗Lk k0) ' 0 ∀ i < 0.

2. Le morphisme naturel

k0 −→ HHk00(T ⊗Lkk0)

(8)

Pour tout anneau commutatif k ∈ CAlg notons DGCcsat(k) le groupo¨ıde des dg-cat´egories satur´ees et connexes dans Ho(k − dg − cat). Pour un morphisme k → k0 dans CAlg on a vu que l’on disposait de foncteur de changement de bases((−) ⊗\L

kk0)pequi pr´eservaient les dg-cat´egories

satur´ees, et donc de foncteurs naturels \ ((−) ⊗L

k k0)pe : DGC c

sat(k) −→ DGCcsat(k0).

Ces changements de bases pr´eservent les dg-cat´egories satur´ees et connexes, et on a donc d´efini un pr´echamp DGCcsat sur le site des sch´emas affines.

D´efinition 2.2 Le pr´echamp des dg-cat´egories satur´ees et connexes est le pr´echamp DGCcsat d´efini ci-dessus.

Il se trouve que le pr´echamp DGCcsat n’est pas un champ (disons pour la topologie ´etale). Une premi`ere raison est que les pr´efaisceaux d’isomorphismes entre deux objets ne sont pas des faisceaux. En effet, ces pr´efaisceaux sont les pr´efaisceaux des classes d’isomorphismes d’une Gm-gerbe (voir ci-dessous pour plus de d´etails) et ne sont donc en g´en´eral pas des faisceaux.

Cela provient en r´ealit´e du fait que DGCcsat a ´et´e d´efini comme le 1-tronqu´e d’un 2-pr´echamp dont les 1-pr´echamps d’isomorphismes sont eux des 1-champs (voir §7 et [To3, §4.3 (6)] pour des remarques sur l’aspect champs sup´erieurs). Mais de plus, les donn´ees de descente ne sont pas effectives dans DGCcsat, mˆeme apr`es que les pr´efaisceaux d’isomorphismes aient ´et´e remplac´es par des faisceaux, o`u mˆeme si DGCcsat est remplac´e par le 2-pr´echamp sus-cit´e. Cela est dˆu au fait qu’il existe des formes tordues non triviales de dg-cat´egories pour la topologie ´etale.

3

Quasi-repr´

esentabilit´

e de DGC

csat

Nous avons d´efini un pr´echamp DGCcsat que nous avons vu ne pas ˆetre un champ. Il se trouve que le champ associ´e `a DGCcsat n’est pas un champ alg´ebrique (voir notre remarque au §8). Nous montrons cependant dans la proposition suivante que son morphisme diagonal est repr´esentable. Proposition 3.1 Pour tout sch´ema affine X ∈ Af f , et toute paire de morphismes de pr´echamps s, t : X −→ DGCcsat, le faisceau a(Iso(s, t)), associ´e au pr´efaisceau

Iso(s, t) := DGCcsat×h (DGCc

sat×DGCcsat)X,

est repr´esentable par un espace alg´ebrique localement de pr´esentation finie (sur X). De plus, l’espace alg´ebrique a(Iso(s, t)) est une r´eunion d´enombrable de sous-espaces alg´ebriques ouverts et de pr´esentation finie (sur X).

Preuve: Soit X = Spec k ∈ Af f , et s, t : X −→ DGCcsatdeux morphismes de pr´echamps. Les morphismes s et t correspondent `a deux objets de DGCcsat(k), c’est `a dire `a deux dg-cat´egories T1

et T2 satur´ees et connexes. Le pr´efaisceaux Iso(s, t) se d´ecrit par le foncteur k − CAlg −→ Ens,

qui envoie une k-alg`ebre commutative k0 sur l’ensemble des isomorphismes T1⊗Lk k0 ' T2⊗Lk k0

dans Ho(k0− dg − cat). D’apr`es les th´eor`emes de [To1] le pr´efaisceau Iso(s, t) est isomorphe au pr´efaisceau qui `a k0 ∈ k−CAlg associe l’ensembles des classes d’isomorphismes d’objets compacts et inversibles (pour la composition des morphismes de Morita) dans D(T1⊗LkT2op⊗Lk k0).

(9)

On pose T0 := T1 ⊗Lk T op

2 , qui est une k-dg-cat´egorie propre et lisse (mais pas triangul´ee

en g´en´eral). D’apr`es [To-Va], il existe un (1-)champ alg´ebrique t≤0MsimpTop

0 , localement de

pr´esentation finie au-dessus de Spec k, qui `a k0 ∈ A − CAlg associe le groupo¨ıde des objets compacts E ∈ D(T0⊗Lk k0) tels que Exti(E, E) = 0 pour i < 0 et Ext0(E, E) = k0. De plus, ce

champ alg´ebrique est une Gm-gerbe au-dessus de son espace de modules M := π0(t≤0MsimpTop 0 ).

En d’autres termes, l’espace alg´ebrique M repr´esente le faisceau associ´e au pr´efaisceau qui `a k0∈ A−CAlg associe l’ensemble des classes d’isomorphismes d’objets compacts E ∈ D(T0⊗Lkk0)

tels que Exti(E, E) = 0 pour i < 0 et Ext0(E, E) = k0. Lemme 3.2 Avec les notations ci-dessus, si E ∈ D((T1⊗Lk T

op

2 ) ⊗Lkk0) est inversible, alors on

a

Exti(E, E) = 0 ∀ i < 0 Ext0(E, E) = k0.

Preuve: De deux choses l’une: ou bien T1 et T2 deviennent isomorphes dans le groupo¨ıde

DGCc

sat(k0), ou bien elles ne le sont pas. Dans le second cas aucun objet E ∈ D((T1⊗LkT op 2 )⊗Lkk0)

n’est inversible. Supposons alors que l’on soit dans le premier cas. Nous pouvons donc supposer que T1= T2 = T . Soit E ∈ D((T ⊗LkTop) ⊗Lkk

0) un objet inversible. En multipliant par l’inverse

de E, on trouve une auto-´equivalence triangul´ee de D((T ⊗L

kTop) ⊗Lkk0) qui envoie E sur T ⊗Lkk0.

On a donc

Exti(E, E) ' Exti(T ⊗L

kk0, T ⊗Lkk0) ' HHi(T ⊗Lkk0).

Ainsi, la condition de connexit´e sur T implique le lemme. 2

Le lemme pr´ec´edent montre que le faisceau a(Iso(s, t)), associ´e `a Iso(s, t), s’identifie na-turellement au sous-faisceau de M form´e des objets inversibles. Or, ˆetre inversible est une con-dition ouverte au sens de Zariski (e.g. voir la preuve de [To-Va, Cor. 3.24]), et ainsi a(Iso(s, t)) est bien repr´esentable par un espace alg´ebrique localement de pr´esentation finie sur Spec k.

Finalement, on sait que le champ t≤0MsimpTop 0

est une r´eunion d´enombrable de sous-champs ou-verts et de pr´esentation finie sur Spec k (voir [To-Va, §3.3]). Comme l’inclusion a(Iso(s, t)) −→ M est une immersion ouverte on en d´eduit ais´ement que a(Iso(s, t)) est encore une r´eunion d´enombrable de sous-espaces alg´ebriques ouverts et de pr´esentation finie sur Spec k. 2

Corollaire 3.3 Pour tout sch´emas affines X, Y ∈ Af f , et tout morphismes s : X −→ DGCcsat t : Y −→ DGCcsat,

le faisceau a(Iso(s, t)), associ´e au pr´efaisceau

Iso(s, t) := X ×hDGCc satY,

est repr´esentable par un espace alg´ebrique localement de type fini (sur X × Y ). De plus, l’espace alg´ebrique a(Iso(s, t)) est une r´eunion d´enombrable de sous-espaces alg´ebriques ouverts et de pr´esentation finie (sur X × Y ).

(10)

4

Application des p´

eriodes

Notons VARcsmpr le champ qui `a k ∈ CAlg associe le groupo¨ıde des sch´emas X −→ Spec k, propres, lisses et `a fibres g´eom´etriquement connexes. Pour X −→ Spec k un objet de VARcsmpr on peut consid´erer sa dg-cat´egorie (sur k) des complexes parfaits Lpe(X), qui est un dg-mod`ele

`

a la cat´egorie triangul´ee Dparf(X) (i.e. il existe une ´equivalence triangul´ee naturelle [Lpe(X)] '

Dparf(X), voir [To1, §8.3]). On montre de plus que Lpe(X) est satur´ee (voir [To-Va, Lem. 3.27]).

On montre aussi que Lpe(X) est connexe car on a

\

Lpe(X) ⊗Lk k0pe' Lpe(X ⊗kk0)

HHi(Lpe(X)) ' Exti(∆X, ∆X),

o`u ∆X est le faisceau structural de la diagonale et o`u le groupe Ext est pris dans Dparf(X ×kX).

On d´efinit ainsi un morphisme de pr´echamps

Π : VARcsmpr −→ DGCcsat.

D´efinition 4.1 Le morphisme de champs Π d´efini ci-dessus est appel´e application des p´eriodes.

5

Un ´

enonc´

e de type Torelli infinit´

esimal

Soit K un corps alg´ebriquement clos, F un pr´echamp et x ∈ F (K) un point. On rappelle que le groupo¨ıde tangent de F en x, not´e TxF est d´efini comme la fibre homotopique du morphisme

naturel F (K[]) −→ F (K) prise au point x. En d’autres termes TxF := F (K[]) ×hF (K){x}.

L’ensemble des classes d’isomorphismes du groupo¨ıde TxF sera appel´e l’espace tangent de F en

x et sera not´e

Tx0F := π0(TxF ).

L’espace tangent Tx0F est en g´en´eral un ensemble point´e, dont le point de base sera not´e 0 et correspond `a l’image de x par le morphisme naturel F (K) −→ F (K[]).

La proposition suivante affirme que l’application des p´eriodes Π satisfait une propri´et´e de type Torelli infinit´esimal.

Proposition 5.1 Soit K un corps alg´ebriquement clos et X ∈ VARcsmpr(K) d’image Π(X) ∈ DGCc

sat(K). Alors le morphisme induit

T Π : TX0VARcsmpr −→ TΠ(X)0 DGCcsat est tel que

(11)

Preuve: Soit u ∈ TX0VARc

smpr, correspondant `a une d´eformation infinit´esimale (X0, α) de

X. Dans cette notation X0 −→ Spec K[] est un sch´ema propre et lisse et α : X −→ X0 est un morphisme de K[]-sch´emas induisant un isomorphisme α0 : X ' X0 ⊗K[]K. Son image par

T Π est la d´eformation infinit´esimale (Lpe(X0), γ(α)) de Lpe(X), o`u γ(α) ∈ D(X ×K[]X0) est le

faisceau structural du graphe du morphisme α, consid´er´e comme un isomorphisme γ(α) : Lpe(X) '(Lpe(X\0) ⊗K[]K)pe

dans Ho(K − dg − cat) (voir [To1, Thm. 8.15]). Supposons que T Π(X, α) = 0. En utilisant [To1, Thm. 8.15] on voit que cela implique qu’il existe un objet

E ∈ Dparf(X0×KX) ' Dparf(X0×K[](X ⊗KK[])),

satisfaisant aux deux conditions suivantes.

• La transformation de Fourier-Mukai associ´ee `a E

φE : D(X0) −→ D(X ⊗KK[])

est une ´equivalence de cat´egories.

• Il existe un isomorphisme dans D((X0⊗K[]K) ×KX)

E ⊗L

K[]K ' γ(α −1 0 ),

o`u γ(α−10 ) est le faisceau structural du graphe de l’isomorphisme α−10 (i.e. le transpos´e de γ(α0)).

On commence par remarquer que la seconde condition implique que E est un faisceau coh´erent sur X0 ×K X, plat sur X0. En effet, comme la question est locale sur X0 ×K X, cela d´ecoule du lemme suivant.

Lemme 5.2 Soit A un anneau commutatif et I ⊂ A un id´eal de carr´e nul. Soit E ∈ Db(A) un complexe born´e de A-modules. On suppose que le complexe E ⊗L

AA/I est cohomologiquement

concentr´e en degr´e 0, et de plus que H0(E ⊗L

AA/I) est un A/I-module plat. Alors, E est

cohomologiquement concentr´e en degr´e 0 et de plus H0(E) est un A-module plat.

Preuve du lemme: Le lemme de Nakayama implique facilement que l’on a Hi(E) = 0 pour tout i < 0. Montrons que pour tout A-module N et tout i < 0, on a Hi(E ⊗L

AN ) = 0. Comme

tout A-module N s’ins`ere dans une suite exacte

0 //IN //N //N/IN //0,

on voit qu’il nous suffit de montrer cette assertion pour des A-modules N qui sont des A/I-modules. Mais alors, on a

E ⊗L

AN ' (E ⊗LAA/I) ⊗LA/IN.

Par hypoth`ese sur E on trouve donc E ⊗L

(12)

Ceci implique bien que Hi(E ⊗L

AN ) = 0 pour tout i < 0 et tout N .

Lorsque N = A on trouve que E est concentr´e en degr´e 0. De plus, pour tout A-module N on a alors

Hi(E ⊗L

AN ) ' T orA−i(H0(E), N ) = 0 ∀ i < 0.

Ceci implique que H0(E) est plat sur A. 2

Comme nous l’avons dit plus haut, le lemme ci-dessus implique que E est un faisceau coh´erent sur X0×K X, plat sur X0. De plus, pour tout point y ∈ X0, le faisceau coh´erent E restreint `

a {y} ×KX := Spec k(y) ×K X est isomorphe au faisceau gratte-ciel en (y, α−10 (y)). On peut

donc repr´esenter E par un morphisme de K-champs

E : X0 −→ Coh1(X) ' X ×KBGm,

o`u Coh1(X) est le champ des faisceaux coh´erents de longeur 1 sur X. Ce morphisme est tel qu’il existe un isomorphisme naturel entre le morphisme induit

E ⊗K[]K : X0⊗K[]K −→ (X ×KBGm) ⊗K[]K ' X ×KBGm, et le morphisme X0⊗K[]K α −1 0 // X id×p//X ×KBGm,

o`u p est le Gm-torseur trivial sur X. La seconde composante du morphisme E induit un

mor-phisme de K-champs

X0 −→ BGm.

Ce dernier morphisme d´efinit alors un fibr´e en droite sur X0qui est une d´eformation infinit´esimale de OX0, et dont l’image r´eciproque sur X0×KX sera not´ee L. On consid`ere alors F := L−1⊗E ∈

D(X0×KX). Cet objet F est un faisceau coh´erent sur X0×KX, et par construction il existe un

morphisme de K-sch´emas f : X0 −→ X, et un isomorphisme de faisceaux coh´erents F ' γ(f ), o`u γ(f ) est le graphe du morphisme f . Le morphisme f est alors tel que

f ⊗K[]K = α−10 : X 0

K[]K ' X,

car ces deux morphismes poss`edent des graphes dont les faisceaux structuraux sont isomorphes sur (X0⊗K[]K) ×KX. Ceci montre que la d´eformation (X0, α) est triviale. 2

6

Lieu `

a dg-cat´

egorie fix´

ee des familles miniverselles

Le th´eor`eme qui suit est le r´esultat principal de ce travail. Rappelons qu’un morphisme propre et lisse de sch´emas X −→ S est une famille miniverselle, si pour tout point s ∈ S, le morphisme de Kodaira-Spencer

TsS −→ H1(Xs, TXs/k(s))

(13)

Th´eor`eme 6.1 Soit X −→ S une famille miniverselle de sch´emas propres, lisses et g´eom´ etri-quement connexes, avec S un sch´ema quasi-compact. Soit K un corps alg´ebriquement clos et T une dg-cat´egorie sur K. Soit S(T ) le sous-ensemble de S(K) des points Spec K −→ S tels que Lpe(X ×SSpec K) soit isomorphe dans Ho(K − dg − cat) `a T . Alors S(T ) est un ensemble au

plus d´enombrable.

Preuve: Le morphisme X −→ S d´efinit un morphisme de champs S −→ VARcsmpr,

et donc en composant avec Π un morphisme de pr´echamps S −→ DGCcsat. La dg-cat´egorie T d´efinit un morphisme de pr´echamps

t : Spec K −→ DGCcsat.

Soit T ⊂ DGCcsat le sous-pr´echamp plein qui est l’image essentielle (au sens des pr´echamps) du morphisme t. Le pr´echamp T est naturellement muni d’un morphisme T −→ Spec K (i.e. est un K-pr´echamp). On forme alors le diagramme homotopiquement cart´esien de pr´echamps suivant

S p //DGCcsat

F

OO

//T .

OO

Soit Z = a(F ) le faisceau associ´e `a F (pour la topologie ´etale). Le morphisme F −→ S se factorise par Z −→ S, et l’image de l’application

F (K) ' Z(K) −→ S(K) est par construction le sous-ensemble S(T ).

Lemme 6.2 Le faisceau Z est repr´esentable par un espace alg´ebrique localement de pr´esentation finie sur K. De plus, cet espace alg´ebrique est recouvert (au sens de la topologie ´etale) par un nombre d´enombrable de sch´emas affines.

Preuve du lemme 6.2: On consid`ere le diagramme homotopiquement cart´esien suivant de pr´echamps S p //DGCcsat F OO //T OO F0 OO //Spec K. OO

(14)

Soit G le pr´efaisceau en groupes des automorphismes du point t. On a alors une ´equivalence de pr´echamps T = BG. Ainsi, on peut ´ecrire le pr´efaisceau F comme un quotient F0/G, avec G qui op`ere sans points fixes sur F0. En passant au faisceaux associ´es, on trouve que Z est isomorphe au faisceau quotient de a(F0) par a(G), avec a(G) qui op`ere toujours librement sur a(F0). Or, d’apr`es la proposition 3.1 a(F0) est un espace alg´ebrique localement de pr´esentation et a(G) est un groupe alg´ebrique. Ainsi, le faisceau quotient Z = a(F0/G) est bien un espace alg´ebrique localement de pr´esentation finie. Enfin, comme a(F0) est une r´eunion d´enombrable de sous-espaces ouverts de type fini sur K, on voit qu’il est recouvert par un nombre d´enombrable de sch´emas affines. Comme le morphisme quotient a(F0) −→ Z est un ´epimorphisme, cela implique que Z est lui-mˆeme recouvert par un nombre d´enombrable de sch´emas affines. 2

Lemme 6.3 Le K-espace alg´ebrique Z est isomorphe `a un K-sch´ema de la forme `

ASpec K

avec A un ensemble au plus d´enombrable.

Preuve du lemme 6.3: Soit x ∈ F (K) un K-point. Sa projection s sur S est telle que Lpe(Xs) ' T . L’espace tangent de F en x s’inscrit dans un diagramme homotopiquement

cart´esien de groupo¨ıdes

TsS //TΠ(Xs)DGC c sat TxF // OO T∗T . OO

Comme T est un sous-pr´echamp plein de DGCcsat, le morphisme T∗T −→ TTDGCcsat est

pleine-ment fid`ele. Ceci montre que TxF −→ TsS est pleinement fid`ele, et donc que le diagramme

induit sur les espaces tangents

TsS T p // T0 Π(Xs)DGC c sat TxF // OO T∗0T , OO

est un diagramme cart´esien d’ensembles point´es. Or, on a clairement T∗0T ' 0 car T ne poss`ede

qu’un unique objet. Ainsi, TxF s’identifie `a T p−1(0). Or, le morphisme T p se factorise en

TsS −→ TX0sVAR c smpr ' H1(Xs, TXs/k(s)) −→ T 0 Π(Xs)DGC c sat.

Le premier de ces morphismes est injectif par hypoth`ese. Ainsi TxF = T p−1(0) = {0} d’apr`es

la proposition 5.1.

Nous venons de voir que TxF = 0, ce qui implique que l’espace alg´ebrique Z est non-ramifi´e

sur Spec K (on remarquera que TxF ' TxZ car K est alg´ebriquement clos). Ainsi, on trouve

que Z est isomorphe `a un K-sch´ema de la forme `

ASpec K. Enfin, la seconde partie du lemme

6.2 implique que A est au plus d´enombrable. 2

Le lemme 6.3 implique que S(T ), qui est l’image de Z(K) dans S(K), est un ensemble au

(15)

Corollaire 6.4 Soit X −→ S une famille miniverselle de sch´emas projectifs, lisses et g´eom´ etri-quement connexes, avec S un sch´ema de type fini sur un corps k alg´ebriquement clos. Soit D une cat´egorie triangul´ee k-lin´eaire, et S(D) le sous-ensemble de S(k) des points s tels que Dcohb (Xs)

soit ´equivalente `a D (comme cat´egorie triangul´ee k-lin´eaire). Alors S(D) est un ensemble au plus d´enombrable.

Preuve: D’apr`es [Or], deux vari´et´es lisses et projectives complexes X et X0 sont telles que Dbcoh(X) et Dbcoh(X0) sont ´equivalentes (comme cat´egories triangul´ees), si et seulement si les deux dg-cat´egories Lpe(X) et Lpe(X0) sont quasi-´equivalentes. 2

7

Le cas des vari´

et´

es complexes

Dans cette section nous d´emontrerons la cons´equence suivante du corollaire 6.4.

Th´eor`eme 7.1 Soit D une cat´egorie triangul´ee C-lin´eaire. Alors, l’ensemble des classes d’iso-morphismes de vari´et´es complexes lisses, projectives et connexes X telles que Dbcoh(X) soit ´

equivalente (comme cat´egorie triangul´ee C-lin´eaire) `a D est au plus d´enombrable.

Preuve: Il s’agit de construire un nombre d´enombrables de familles mini-verselles {Xα −→ Sα} dont les fibres donnent toutes les vari´et´es complexes lisses, projectives et connexes, puis d’appliquer le corollaire 6.4. Pour cela nous dirons qu’un ensemble de familles lisses, projectives et connexes {Xα −→ Sα}, avec Sα des sch´emas de type fini sur C, est dominant si pour toute

vari´et´e lisse, projective et connexe Y sur C, il existe α et s ∈ Sα(C) tels que Y soit isomorphe `

a Xα s.

Lemme 7.2 Il existe un ensemble dominant de familles lisses, projectives et connexes {Xα−→

Sα}α∈A avec A un ensemble d´enombrable.

Preuve du lemme 7.2: Soit Hn le sch´ema de Hilbert de PnC. Ce sch´ema est une r´eunion

disjointe d´enombrable de vari´et´es projectives. Soit Hnli le sous-sch´ema ouvert form´e des sous-sch´emas de Pn

C qui sont lisses et connexes sur C. Le sch´ema H li

n est lui aussi une r´eunion

disjointe d´enombrable de sch´emas de type fini sur C, que nous noterons Hn,mli . De plus, la

famille universelle

Zn,m⊂ Hn,mli × PnC

induit un morphisme lisse, projectif et connexe Zn,m−→ Hn,mli . Par construction l’ensemble de

familles

{Zn,m −→ Hn,mli }n,m

est dominant et d´enombrable. 2

Lemme 7.3 Soit p : X −→ S un morphisme lisse, projectif et connexe avec S un sch´ema de type fini sur C. Alors il existe un ensemble de familles mini-verselles {Xα−→ Sα}

α∈A, avec A

un ensemble d´enombrable et tel que pour tout s ∈ S(C) il existe α et t ∈ Sα(C) tels que Xs et

(16)

Preuve du lemme 7.3: En stratifiant S on peut supposer que les propri´et´es suivantes sont satisfaites.

• Le sch´ema S est affine, lisse et connexe. • Le faisceau coh´erent R1p

∗(TX/S) est un fibr´e vectoriel, et sa formation commute aux

changements de bases sur S. • Le morphisme de Kodaira-Spencer

Θ : TS−→ R1p∗(TX/S)

poss`ede un noyau K et un conoyau C qui sont des fibr´es vectoriels sur S.

Soient p ∈ S(C) et u ∈ K(S) une section globale qui ne s’annule pas en p. Soit p ∈ S1 ⊂ S

un sous-sch´ema de codimension 1 qui soit lisse en p et tel que u(p) /∈ TS1,p. Par construction, il existe un ouvert de Zariski p ∈ S10 ⊂ S1 qui est lisse et tel que pour tout s ∈ S10(C) le noyau de l’application de Kodaira-Spencer

TS1,s −→ H 1(X

s, TXs)

soit de dimension r − 1, o`u r est le rang de K.

Le champ de vecteurs u d´efinit une action locale du groupe additif C f : U × W −→ San,

o`u U est un disque ouvert de C et W est un voisinage ouvert de p dans San. Notons W1 =

W ∩ S1an, et consid´erons le morphisme induit

g : U × W1 ⊂ U × W −→ San.

Ce morphisme est ´etale en p, car u(p) et TSan

1 ,p engendrent TSan,p. Son image contient donc un

voisinage de p, Vp ⊂ San.

Soit s = g(x, t) un point de Vp, avec (x, t) ∈ U × W1. Par construction, la famille analytique

Xan×SanU × {t} −→ U

est telle que le morphisme de Kodaira-Spencer

TU,u−→ H1(X(u,t), TX(u,t))

est nul pour tout u ∈ U . Comme de plus le rang de H1(X(u,t), TX(u,t)) est ind´ependant de

u, cette famille est analytiquement isotriviale sur U (voir [Ko-Sp]), et comme U est connexe Xan

(u,t) est ainsi isomorphe `a X(0,t)an . Par GAGA on trouve donc que X(u,t) ' Xs est isomorphe `a

X(0,t) ' Xt. Nous avons donc montr´e l’existence du sous-sch´ema S1 ⊂ S, d’un ouvert de Zariski

S01⊂ S1 lisse et contenant p, et d’un voisinage Vpde p dans San, qui v´erifient les deux conditions

suivantes.

(17)

2. Pour tout s ∈ S10(C) le noyau de l’application de Kodaira-Spencer TS1,s−→ H

1(X s, TXs)

est de dimension r − 1.

Quitte `a restreindre Vp on pourra aussi supposer que Vp∩ S1an ⊂ (S10)an.

Restreingons maintenant la famille X sur l’ouvert S10 de S1. En renouvelant plusieurs fois la

mˆeme construction on d´emontre que pour tout p ∈ San, il existe un sous-sch´ema p ∈ Sp ⊂ S, un

ouvert de Zariski Sp0 ⊂ Splisse et contenant p, et un ouvert p ∈ Vp⊂ Sanavec Vp∩ S1an ⊂ (S10)an,

et qui v´erifient les deux conditions suivantes.

1. Pour tout s ∈ Vp il existe t ∈ (Sp0)an tel que Xs soit isomorphe `a Xt.

2. Pour tout s ∈ Sp0 l’application de Kodaira-Spencer TS0

p,s−→ H 1(X

s, TXs)

est injective.

Pour terminer, l’espace topologique San se plonge comme sous-espace ferm´e dans Cn, et est

donc une r´eunion d´enombrable de sous-espaces compacts (e.g. les traces des boules ferm´ees de rayon entier dans Cn). Ceci implique qu’il existe un ensemble d´enombrable de points {pi}i∈I de

San tel que les ouverts V

pi recouvrent S

an. L’ensemble de familles

{X ×SSp0i −→ Sp0

i}i∈I

v´erifie alors la conclusion du lemme. 2

Lemme 7.4 Il existe un ensemble dominant de familles lisses, projectives et connexes {Xα−→

Sα}α∈Aavec A un ensemble d´enombrable, et tel que chaque famille Xα−→ Sα soit miniverselle.

Preuve du lemme 7.4: C’est une cons´equence imm´ediate des lemmes 7.2 et 7.3. 2 Le th´eor`eme 7.1 d´ecoule maintenant du lemme 7.4 et du corollaire 6.4. 2

8

Remarques et compl´

ements

Nous terminerons ce travail par quelques remarques et compl´ements concernant les r´esultats pr´esent´es ainsi que les m´ethodes utilis´ees pour les d´emontrer.

(18)

1. Comme nous l’avons mentionn´e lors de l’introduction, la conjecture de Kawamata 0.1 implique le th´eor`eme 6.1. En effet, si X −→ S est une famille miniverselle de sch´emas propres, lisses et connexes, et si X0 est un sch´ema propre et lisse sur un corps K, alors le

sous-ensemble S(X0) ⊂ S(K), form´e des points s tels que Xssoit isomorphe `a X0, est (au

plus) d´enombrable (cela montre bien que le conjecture 0.1 implique le th´eor`eme 6.1). Ce fait se d´emontre de la mˆeme fa¸con que le th´eor`eme 6.1. On commence par consid´erer le morphisme S −→ VARcsmpr, et on forme le carr´e homotopiquement cart´esien suivant

S //VARcsmpr

F //

OO

X0,

OO

o`u X0 est le sous-champ plein de VARcsmpr qui est l’image du morphisme X0 : Spec K −→

VARcsmpr. L’existence du sch´ema de Hilbert implique alors que F est un espace alg´ebrique localement de type fini sur K. De plus, les sch´emas de Hilbert ´etant des r´eunions d´enombrables de sous-espaces de type fini, on en d´eduit que F est recouvert par un nombre d´enombrable de sch´emas affines. Enfin, la famille X −→ S ´etant miniverselle on voit que F −→ Spec K est non-ramifi´e, et donc de la forme`

ASpec K pour A un ensemble d´enombrable. Ainsi,

S(X0), qui est l’image de F (K) −→ S(K), est (au plus) d´enombrable.

2. Le pr´echamp DGCcsat poss`ede un champ associ´e ^DGCcsat. La proposition 3.1 montre que la diagonale de ce champ est repr´esentable. Cependant, il semble que le champ ^DGCc

sat ne

soit pas un champ alg´ebrique (ainsi, la r´eponse `a la question [To3, Q. 4.5] semble n´egative). En effet, l’existence de d´eformations formelles de sch´emas propres et lisses qui ne sont pas alg´ebrisables implique probablement l’existence de d´eformations formelles de dg-cat´egories satur´ees qui ne sont pas alg´ebrisables (`a traver la construction Lpe(−)). Cela semble li´e

au fait qu’un sch´ema (propre et lisse) formel dont la cat´egorie d´eriv´ee est satur´ee est en fait alg´ebrisable, bien que nous ne savons pas si ce fait est toujours vrai (voir cependant [Bo-VdB] pour un ´enonc´e du mˆeme ordre dans le cadre analytique).

Le champ ^DGCcsat se comporte en r´ealit´e de fa¸con tout `a fait similaire `a VARcsmpr. Il est bien connu qu’une fa¸con de corriger le fait que VARcsmpr ne soit pas un champ alg´ebrique est de consid´erer un champ de vari´et´es polaris´ees. De mˆeme, il semble que pour obtenir un champ alg´ebrique il faille consid´erer un champ de dg-cat´egories satur´ees munies de structures additionelles de type polarisation. Une piste possible serait de regarder le champ des dg-cat´egories satur´ees munies de structure de stabilit´e `a la Bridgeland. D´efinir une version de ^DGCcsat qui soit un champ alg´ebrique nous semble dans tous les cas une question particuli`erement int´eressante.

3. Pour terminer, signalons aussi l’existence d’un ”champ” classifiant les dg-cat´egories satur´ees qui ne sont pas forc´ement connexes. L’existence de groupes de cohomologie de Hochschild n´egatifs non triviaux implique que ce ”champ” est en r´ealit´e un champ sup´erieur (voir [To3, §4.3 (6)], comme pr´ec´edemment, ce champ sup´erieur n’est probablement pas alg´ebrique). Ce champ poss`ede aussi une version ”d´eriv´ee”, i.e. une version qui soit un D−-champ au

(19)

sens de [HAGII]. On s’attend `a ce que le complexe tangent de ce champ pris en une dg-cat´egorie T soit HH(T )[2], le complexe de Hochschild d´ecal´e de 2. En particulier, l’espace tangent en T doit ˆetre HH2(T ), ce qui semble ˆetre confirm´e par le travail en cours [Ge-Ke]. L’identification de l’espace tangent de DGCcsat en T avec HH2(T ) permet aussi de donner une autre preuve de la propri´et´e de Torelli infinit´esimal 5.1, tout au moins lorsque l’on se place en caract´eristique nulle. En effet, pour T = Lpe(X), avec X −→ Spec K un sch´ema

propre et lisse, et K de caract´eristique nulle, on a (voir [Ye])

TT0DGCcsat ' HH2(T ) ' H2(X, OX) ⊕ H1(X, TX) ⊕ H0(X, ∧2TX).

On voit ainsi que le morphisme

T0VARcsmpr' H1(X, TX) −→ TT0DGCcsat' H2(X, OX) ⊕ H1(X, TX) ⊕ H0(X, ∧2TX)

est un facteur direct.

ef´

erences

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(20)

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