COMPTE RENDU DE LA REUNION MENSUELLE DU CLUSTER PROTECTION
Lieu et date : Mopti, 25/02/2020 Nombre de participants : 27
Organisations membres/observateurs présents : NRC, STOP-SAHEL, CLUB RFI BANDIAGARA, IEDA RELIEF, DRC, CIAUD CANADA, OIM, UNMAS, AMSS, COOPI, OCHA, WORLD VISION, DRDSES, UNICEF, NEF-MALI, AAPOR, ENDA-MALI / MINUSMA (PoC, OHCHR)
Présidence : UNHCR
Points à l’ordre du jour Résumé des discussions Actions à prendre Responsables de mise
en œuvre et/ou de suivi
Délai de mise en œuvre
I. Introduction
Introduction / Tour de table
Le tour de table fait a permis de constater la présence de 27 participants qui représentaient 17 organisations membres et 01 observateur (MINUSMA).
Feedback de la retraite du Cluster Protection à Bamako
Le CRCP a relaté les temps forts de la retraite du Cluster Protection à laquelle il a pris part à Bamako du 11 au 13 février 2020, revenant notamment sur la problématique de l’accès humanitaire présentée devant les membres et observateurs du Cluster Protection au niveau national.
Suivi des recommandations de la réunion mensuelle du mois de janvier 2020
Relativement à la recommandation relative à la mise en place un mécanisme efficace pour faciliter l’acheminement d’assistance aux populations affectées, il a été rappelé à tous le projet Atlas Logistique mis en œuvre par Humanité & Inclusion (H&I).
Par ailleurs, les formulaires/fiches d’évaluations rapides de Protection ont été améliorées par la Coordination Nationale du Cluster Protection et mis à la disposition des acteurs de Protection intervenant dans la région de Mopti.
II. Analyse de la situation de protection
Analyse du monitoring de protection
Durant le mois de février 2020, cent vingt-deux (122) incidents de protection ont été documentés par le HCR, AMSS et CIAUD CANADA contre soixante-cinq (65) cas le mois précédent.
Les tendances des incidents de protection documentés ressortent que les atteintes au droit à la vie et au droit à la propriété ont été les plus nombreuses, les Cercles de Douentza, Koro, Bandiagara et Bankass ayant été les plus affectés par l’insécurité. Ces situations ont provoqué des mouvements forcés de populations. Les cas particuliers de certains villages tels que Ogossagou Peulh, Séguémaran Dogon et Kadiaware ont permis de relever que des signes avant-coureurs (présence accrue d’individus armés non identifiés dans les alentours des villages ou au points d’approvisionnement en eau) annonçaient déjà les attaques qui ont eu cours par la suite.
L’Officier en Charge de la Coordination Civilo-Militaire (OCHA) a rassuré sur les efforts entrepris en vue de faciliter l’accès aux humanitaires. Il s’agit par exemple des zones d’accès critique telles que Diougani et Douna Pen. L’une des actions prises afin d’y parvenir a été la tenue durant le mois de février d’une réunion regroupant les référents sécuritaires des organisations installées à Mopti. Afin de faciliter l’accès humanitaire dans les zones difficiles d’accès, cette réunion a recommandé de travailler en synergie avec les leaders communautaires et la MINUSMA en vue d’une sécurisation n’impliquant pas le recours aux escortes.
Veiller à utiliser le template de présentation mis à disposition par la Coordination Nationale du Cluster Protection lors des futures réunions du Cluster Protection
Poursuivre les efforts de plaidoyer en vue de la sécurisation des axes routiers et des villages
HCR/CIAUD CANADA/AMSS
OCHA
La nécessité d’intensifier le plaidoyer pour la sécurisation des axes et des villages est revenue comme une recommandation forte
Durant les échanges, les participants sont revenus sur la confusion née de la présentation des mouvements de populations. La présentation indiquait tantôt plusieurs mouvements de populations, tantôt un seul. Le point a été clarifié.
La situation des populations de la localité d’Ogossagou peuhl qui souhaitent quitter celle-ci en raison des attaques qu’elles subissent, a été abordée. Il en a été de même concernant les difficultés d’ordre sécuritaires qui entravent le transport des assistances de Bankass à Ogossagou.
Sur ce point précis, l’Officier en Charge de la Coordination Civilo-Militaire (OCHA) a rappelé la mission d’évaluation de protection effectué dans ladite localité le 18 février 2020. Il s’en était suivi une rencontre entre les humanitaires et le gouverneur de la région de Mopti le 19 février 2020. Un plaidoyer avait alors été fait en vue de la sécurisation de la localité d’Ogossagou et au respect des droits des populations.
Suivi des mouvements de populations (CMP) La DRDSES de Mopti a précisé que les mouvements de populations se poursuivent toujours dans la région en raison de l’insécurité ambiante. C’est ainsi qu’à la date du 19 février 2020, la DRDSES de Mopti a déjà enregistré 84 295 PDIs issues de 15 628 ménages.
Toutefois, certains acteurs ont observé que les chiffres recueillies par les équipes RRM et les services locaux du Développement Social concernant les PDIs en situation de déplacement partagés ne sont pas toujours pris en compte par la DRDSES Mopti et par ailleurs, les données chiffrées issues de la DNDS ne sont pas disponible assez régulièrement.
Améliorer la remontée des informations sur les chiffres de PDIs du Service Local du Développement Social vers la DRDSES de Mopti
DRDSES
Autres données de protection
Revenant sur la situation d’Ogossagou, les observateurs de l’OHCHR/PoC (MINUSMA) ont précisé que des plaidoyers sont menés en direction des autorités en vue d’une meilleure sécurisation et pour le respecter des droits fondamentaux des populations.
Numéro vert –
8000 2225
– en vue du renforcement du système d’alerte précoce par la MINUSMACOOPI a rapporté le partage sur les réseaux sociaux par certains collègues du rapport de la mission d’évaluation effectuée à Ogossagou.
Tous les staffs de
Protection sont appelés à respecter
scrupuleusement les principes humanitaires et le Code de Conduite régissant leurs différentes organisations
Tout le personnel impliqué dans les activités de Protection
III. Groupes thématiques (PE, VBG, LHAM, DOC, CS, Droits de l’Homme et Etat de droit)
Réalisations et points saillants issus des rencontres mensuelles du mois de février 2020 Protection de l’Enfant
Formation des acteurs de la chaîne pénale sur la gestion des dossiers des enfants associés au conflit ; Formation sur la protection des enfants via les mécanismes RRM ;
Réunion sur la problématique de l’accès des enfants à l’acte de naissance.
Violences Basées sur le Genre
Mission (UNFPA, DRC, OIM, COOPI, ENDA-MALI) organisée à Ogossagou Peuhl à la suite de l’attaque que ledit village a connu. Activités de prise en charge psychosociales réalisées en faveur des survivant(e)s Lutte Humanitaire Anti-Mines
La réunion mensuelle du groupe de travail a eu lieu le 20 février 2020. Aucun civil impliqué dans des incidents liés aux engins explosifs durant le mois de février.
La region de Mopti demeure la region la plus affectée avec le plus grand nombre d’incidents causés par les engins explosifs et de victime pendant cette année 2020. La région de Mopti enregistre 56% des incidents soit 14 incidents sur 25 incidents enregistrés courant le mois de Janvier 2020 faisant 17 civils tués et 29 blessés.
Les acteurs de LHAM ont rencontré des difficultés pour accéder aux victimes blessés qui sont conduites à l’hôpital Somino Dolo de Sévaré. Cette situation serait due à un protocole signé entre ledit hôpital et le CICR qui consacre l’exclusivité d’accès aux victimes d’EEI au personnel du CICR. Une rencontre est prévue avec le CICR sur cette question.
Poursuivre les activités de prise en charge des survivants de l’attaque d’Ogossagou
Partager les conclusions de la rencontre entre GT LHAM et CICR avec CRCP
SC GBV
GT LHAM
Documentation Civile RAS
Cohésion Sociale
Le 22 janvier à eu lieu la rencontre mensuelle du Groupe Thématique Cohésion Sociale.
La réunion mensuelle du Groupe Thématique Cohésion Sociale du mois de février a été programmée pour le 03 mars 2020 en raison des conflits d’agenda de certains membres devant y prendre part.
Mise en place des groupes de prévention et de gestion des conflits communautaires dans les Cercles de Djenné, Bandiagara, Douentza et Koro.
Droits de l’homme et Etat de Droit
Mission à venir à Ogossagou peuhl d’une mission d’experts en balistique.
Suivi d’un cas particulier de torture lié à la situation d’Ogossagou.
Plaidoyer pour le respect des droits fondamentaux des populations d’Ogossagou Peulh
IV. Discussion autour d’une thématique La réponse de Protection dans la région de Mopti : Quels sont les facteurs qui en empêchent la pleine effectivité ? Quelles solutions envisageables ? Le constat a été fait selon lequel à la suite des évaluations faites par NRC et DRC, les acteurs de Protection interviennent très rarement afin d’apporter assistance et protection aux personnes dans le besoin.
Quelques raisons permettant de comprendre cette situation ont été avancées :
Les rapports ERP (y compris les formulaires récemment partagés par la CNCP) ne contiennent pas prennent pas en compte les aspects de la lutte humanitaire anti-mine.
Tous les acteurs de Protection ne disposent pas de fonds d’urgence flexibles permettant des interventions d’urgence.
De même, les acteurs de Protection sont soumis au respect des zones d’interventions définies par les projets.
Examiner le formulaire ERP et effectuer une actualisation en y insérant éventuellement des aspects de LHAM
Effectuer des plaidoyers à l’endroit des bailleurs pour une flexibilité dans la mise en œuvre des projets afin de permettre les
interventions d’urgences
CNCP/CRCP
CNCP/OCHA
V. Divers Il a été rapporté que les populations se plaignent des assistances qu’elles considèrent sélectives du fait que certaines communautés bénéficieraient des assistances multiformes et pas d’autres.
Date de la prochaine réunion : 31/03/2020, 09h30, UNHCR
Veiller à mener les activités en demeurant respectueux des principes humanitaires et du
principe « Do not Harm »
Toutes les organisations