COMMISSION DES EAUX COURANTES DE QUÉBEC

ONZIÈME RAPPORT

eftia outntizeinn bee aux Gaurantrz Québrc

1922

ONZIÉME RAPPORT

DE LA

COMMISSION DES EAUX COURANTES DE QUÉBEC

IMPRIMÉ PAR ORDRE DE LA LÉGISLATURE

QUÉBEC

IMPRIMÉ PAR Ls-A. PROULX

IMPRIMEUR DE SA TRÈS EXCELLENTE MAJESTÉ LE ROI

_7i

1923

LA COMMISSION DES EAUX COURANTES DE QUÉBEC

Hon. J.-A. TESSIER Président.

COMMISSAIRES:

W. I. BISHOP, I.C.

ARTHUR AMOS, I.C.

O. LEFEBVRE, I. C. Ingénieur en chef et secrétaire.

Au Très Honorable Sir Charles Fitzpatrick , P.C., G. C. M. G. ,

Lieutenant-gouverneur de la province de Québec.

Qu'il plaise à Votre Honneur:

De vouloir bien considérer le présent compte-rendu des opérations de la Commission des Eaux Courantes de Québec, pour l'année précé- dant le 1er octobre 1922.

Respectueusement soumis, J. A. Tessier

Président.

TABLE DES MAI TIMES

AVANT-PROPOS

RAPPORT DE L'INGÉNIEUR EN CHEF :

Rivière des Quinze 14

Rivières de la côte Nord du St-Laurent 17

Rivière Godbout 17

Rivière Pentecôte 18

Rivière aux Rochers 20

Rivière Ste-Marguerite 22

Rivière Manitou 23

Rivière Bec-Scie (Sheldrake). . .. 24

Rivière Magpic 25

Rivière Mingan 27

Rivière Romaine 28

RivièreMistassini 29

Rivière St-Maurice : 35

Flottage du bois 35

Obid juan 35

Débit-barrage Gouin 36

Débit-barrage "C", rivière Manouane 39

Précipitation. 40

Température 41

Rivière St-François 42

Renseignements hydrométriques 47

Rivières Chicoutimi et Au Sable :

Nivellement de précision 61

Rivière Chaudière ..

Renseignements hydrométriques 63

JAUGEAGES DES RIVIÈRES —

Chateauguay 72

Bécancour 77

Du Sud 80

Ouelle 83

Du Loup 86

Trois-Pistoles 89

Mitis 91

Madawaska 94

Petite Nation 96

Du Nord 98

Assompton 100

Ouareau 104

Grande Péribonka 106

Harricana 107

Bell 109

'Escoumains 111

Service'Météorologique 113

RivièreMagog, Notes sur enquête 118

AVANT-PROPOS

Durant la période 1921-1922, les travaux de la Commission des Eaux Courantes ont été aussi variés et nombreux que ceux des années précédentes. Elle a fait exécuter des études importantes des forces hydrauliques de certaines parties de la province en outre de son admi- nistration des rivières dont elle a régularisé le débit. Son activité a porté sur les questions suivantes:

Rivière Saint- Le débit a été maintenu depuis l'hiver dernier à 16,000 Maurice: pieds seconde à Shawinigan, grâce à la retenue abon- dante de l'eau dans le réservoir Gouin. Grâce à cette abondance d'eau, les usines hydro-electriques de Shawinigan et de Grand'Mère ont pu contribuer à améliorer une situation grave due à la disette de charbon en faisant le chauffage des usines à vapeur par le courant, électrique, notamment à la Compagnie Belgo Canadian Pulp & Paper et à la Laurentide Paper.

La Commission a retiré des compagnies bénéficiaires de la régula- risation, une somme de $212,459.68.

Nous prévoyons que ces revenus seront augmentés dans un avenir rapproché, car les conditions qui prévalent dans la vallée du Saint- Maurice, donnent une plus-value aux forces hydrauliques qui sont encore inexploitées sur cette rivière, et quelques aménagements nou- veaux seront entrepris sans délai. Une usine Centrale hydro-électrique sera aménagée bientôt à la chute appelée "Les Grès", en aval de Sha- whiigan, avec une capacité totale de 115,000 e.p.

Rivière Saint- Le réservoir du lac St-François et celui du lac Aylmer - François: ont été suffisants pour fournir aux industries établies sur la rivière Saint-François, la force motrice dont elles ont besciin.

La Commission a encaissé durant l'année un montant de $79,544.35 que lui ont payé les compagnies bénéficiaires de l'eau emmagasinée.

Mais cette somme comprend certains arrérages, le revenu régulier devant être de $57,527.00.

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Lac Mem- Nous disions dans notre dernier rapport, que ce lac phremagog: faisait le sujet d'une enquête par une commission de deux ingénieurs dont l'un nommé par le gouvernement du Canada, et l'autre par le gouvernement américain. Il s'agit de savoir à quelle hauteur il sera permis à la Compagnie Dominion Textile de retenir les eaux de ce lac par son barrage à Magog. La Commission des Eaux Courantes a été représentée par son ingénieur en chef, à une séance tenue à Newport, Vermont, et elle a été représentée par le même et le Commissaire Bishop à la séance tenue à Magog.

Jugement n'a pas encore été rendu dans cette importante affaire.

Rivière A la suite de plaintes à l'effet que l'eau de la rivière Magog: Magog n'était pas utilisée de façon profitable pour tous les usiniers qui exploitent les forces hydrauliques de cette rivière, notre Commission a tenu, au mois d'août, une enquête à Sherbrooke.

Tous les intéressés, dûment convoqués, ont été entendus sur les condi- tions qui prévalent à chaque usine génératrice, la variation du débit, etc.

La solution de la difficulté sera trouvée dans la coopération entre les divers exploitants. On trouvera en annexe, les notes prises lors de cette enquête.

Rivière La régularisation du débit de cette rivière commencée Sainte-Anne de en 1919 par le réservoir du lac Brûlé, sera augmentée Beaupré: par le parachèvement du barrage-réservoir à la riviè- re Savane. Ce dernier travail sera terminé en novembre et la rete- nue commencée au printemps de 1923.

Un revenu de $6,100.00 a été retiré pour le réservoir du lac Brûlé;

ce qui représente dix pour cent du capital dépensé à cet endroit. La Compagnie Laurentian Power paiera à l'avenir une redevance annuelle égale à dix pour cent du coût total des deux réservoirs en plus des dépenses de l'opération et de l'entretien.

Un réseau téléphonique a été construit pour relier les deux barrages au réseau téléphonique de Beaupré. Ce travail a coûté cinq mille dollars.

Le serpage d'une partie du terrain qui sera inondé dans le réservoir de la rivière Savane a été commencé tel que convenu avec la Compa- gnie Ste-Anne Power, qui a sous licence les droits de coupe de bois à cet endroit. Ce travail est fait au prix coûtant par l'entrepreneur de la construction du barrage.

Lac En 1916, notre Commission a fait l'étude de ce lac Kénogami: qui alimente la rivière Chicoutimi et la rivière Au Sable. Sur la première, sont situées les usines de la Compagnie de Pulpe

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de Chicoutimi, et sur la seconde, sont les usines à pulpe et papier de la Compagnie Price Brothers.

Il s'agit d'augmenter considérablement le volume d'eau retenu dans le lac, et assurer par là aux industries qui y tirent leur force motrice, une production annuelle plus grande et régulière.

Notre rapport de 1916 donne le résultat de cette étude.

Le projet n'a pas été exécuté pour diverses raisons, entre autres le défaut d'entente entre les deux compagnies et la crise industrielle des dernières années. Aujourd'hui, il y a accord entre les deux firmes qui bénéficieront des travaux projetés et le marché de la pulpe et du papier est devenu normal. Le projet a été repris et nous avons fait préparer des plans et devis, en même temps que des négotiations ont été faites avec les deux compagnies quant à la redevance annuelle qu'elles devront payer à la province.

On estime que l'exécution de ce projet entraînera une dépense de deux millions et demi de dollars, qui sera remboursée par les bénéfi- ciaires.

Rivière A sa dernière session, la Législature autorisait notre Ouareau: Commission, par la loi 12 George V, chapitre 10, à entreprendre de régulariser le débit de cette rivière.

Les lacs Archambeault et Ouareau sont en partie contrôlés par des barrages, propriété de la Compagnie Charlemagne et Lac Ouareau Lumber. Nous avions projeté de faire l'aquisition de ces barrages.

Mais, après un examen des lieux par le Président et l'Ingénieur en chef, il fut décidé de faire étudier un projet de barrage de la rivière Ouareau au pied du lac Blanc, et de créer un réservoir de capacité suffisante pour contrôler le débit en un seul point. Cette étude a été faite durant l'été et les plans sont en préparation.

Rivière La Législature, à sa dernière session, autorisait notre Mitis: Commission à entreprendre la régularisation du débit de la rivière Mitis.

Au cours de l'été dernier, un levé topographique a été fait des lacs Mitis où il est possible de créer un grand réservoir. Nous avons fait exécuter aux emplacements des barrages, une série de sondages pour déterminer la nature du sol de fondation. Des plans et devis seront préparés, ainsi qu'une estimation du coût des travaux.

Au cours de l'été dernier, la force hydraulique à la chute "Grand Mitis", a été aménagée et la régularisation de la rivière devra être entreprise dans un avenir rapproché.

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Rivière De nouveaux sondages ont été exécutés près de - Chaudière: Jersey Mills en vue de s'assurer la nature du lit de la rivière à l'endroit où l'on projette la construction d'un barrage pour retenir les glaces au printemps. L'absence du roc a été constatée de nouveau. Ce qui rendrait les travaux demandés très dispendieux et nous force à classer le projet comme impraticable.

Rivières de la On trouvera dans ce rapport les renseignements Côte Nord: obtenus sur les forces hydrauliques de certaines rivières de la Côte Nord qui ont été examinées en 1921. On verra que plusieurs de ces chutes sont importantes. Il serait désirable de faire mesurer le débit de ces rivières de façon régulière. Mais vu les difficultés de transport, la chose n'est pas possible. Les estimations de nos ingé- nieurs sont basées sur un débit minimum calculé d'après leurs connais- sances des conditions qui prévalent dans les autres cours d'eau de la province.

Lac Duparquet: Le plan de ce lac commencé en 1921, a été continué cette année. Il ne sera terminé qu'en 1923. Ce lac se jette dans le lac Abitibi et peut servir de réservoir pour les eaux que fournit un bassin de 625 milles carrés.

Rivières de la Notre commission a fait étudier durant l'été dernier, Gaspésie: les rivières de la Gaspésie, depuis la rivière Cap Chatte, dans le Golfe, jusqu'à la rivière Nouvelle, à la baie des Chaleurs.

Les notes seront mises en plan durant l'hiver, et les données fournies dans notre rapport de l'année prochaine.

Jaugeages: Nous avons continué le jaugeage des principales rivières de la province, et les chiffres obtenus sont indiqués dans les tableaux qu'on trouvera dans ce rapport.

Durant l'année, nous avons conclu un arrangement avec les auto- rités fédérales en vertu duquel ce travail de mesurage du débit des riviè- res sera fait, sous notre contrôle, par le service fédéral des forces hydrau- liques. Ceci donne à notre province une part des dépenses faites par le gouvernement fédéral pour le jaugeage des rivières dans tout le pays.

Nivellement Le profil en long de la rivière Chicoutimi et celui de précis: la rivière au Sable, qui toutes deux ont leur Source dans le lac Kénogami et se déversent dans le Saguenay, ont été déter- minés en 1921. Des repères ont été établis à toutes les chutes et rapides.

La description des repères est donnée dans ce rapport.

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Cette année, le profil en long des rivières Verte, Mitis, du Loup, Trois-Pistoles et Matane, a été déterminé, mais les profils et la descrip- tion des points de repère ne pourront être fournis que l'année prochaine.

Rivière des Cette rivière a été étudiée depuis le pied du rapide Quinze: des Iles jusqu'au barrage du lac des Quinze. Des plans ont été dressés et un projet d'aménagement étudié avec soin.

Nous avons suggéré au Département des Terres et Forêts, de modi- fier quelque peu les divisions de ces forces hydrauliques, qui constituent trois groupes pouvant fournir au moins 140,000 chevaux. La construc- tion du chemin de fer sera terminée jusqu'à la rivière des Quinze à la fin de 1923. Avec cette amélioration dans le système de transport du district, il est à prévoir que le développement des forces hydrauliques des Quinze sera entrepris bientôt.

Météorologie: Nous avons continué les observations météorologiques dans les postes établis à cette fin dans la province. On trouvera dans ce rapport des détails intéressants sur la météorologie de la province.

J.-A. Tessier

Président.

W. I. Bishop Arthur Amos,

Commissaires.

Québec, le 30 novembre 1922.

RAPPORT DE L'INGÉNIEUR EN CHEF DE LA COMMISSION DES EAUX COURANTES SUR LES TRAVAUX SOUS

SA DIRECTION.

RIVIERE DES QUINZE.

A la date du 10 avril dernier, le rapport suivant a été fait au Prési- dent de la Commission :

"Selon des instructions de la Commission, il a été fait au cours de l'été 1921, un levé topographique de la rivière des Quinze dans la partie où les forces hydrauliques ont été louées par le Gouvernement de la Province. La rivière a donc été étudiée d'une façon complète, depuis le pied du rapide des Iles jusqu'au barrage du lac des Quinze. Nous avons aussi recueuilli toutes les données nécessaires pour faire une division raisonnée des aménagements hydrauliques que peuvent fournir les chutes et rapides dans cette partie de la rivière. Les travaux ont été- dirigés sur le terrain, par notre assistant, M. Arthur Duperron, durant la période du 20 juin au 30 septembre 1921.

Rivière des La rivière des Quinze est la partie de la rivière Quinze: Ottawa comprise entre le lac Témiscamingue et le lac des Quinze. Sa longueur est d'environ 16 milles, et elle se jette dans le lac Témiscamingue un peu en aval du village Témiscamingue Nord.

Bassin de La superficie de son bassin de drainage est de 9700 drainage: milles carrés. Il est presque totalement couvert de forêts.

Dénivellation: La dénivellation tttale de la rivière est délimitée par le niveau des hautes eaux du réservoir du lac Témiscamingue, à l'élé- vation 592, et par le niveau aval du barrage au lac des Quinze, élévation 840. En chiffre rond, la dénivellation est de 250 pieds.

Cette dénivellation se traduit par des chutes et des rapides, dont le premier groupe près- du lac Témiscamingue, a été vendu par la Province.

L'étude faite au cours de l'été dernier nous indique qu'il faut diviser les différentes chutes et rapides en amont du groupe précédent, en deux autres groupes, désignés dans ce rapport comme groupe No 2, et groupe No 3. (Voir plan R-1338 des archives de la Commission).

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DIVISION DES AMÉNAGEMENTS HYDRAULIQUES Premier groupe: Comprend les chutes appelées "Les Quinze" formées des quatre chutes, qui sont bornées au Nord par partie du canton Nédelec, et au Sud par le canton Guigues vis-à-vis des rangs IV et V.

Ces chutes ont été vendues en 1902 et en 1905.

Nous n'avons pas fait l'étude de cette partie de la rivière, et le plan que nous en donnons, est tiré d'un plan préparé en 1909 par l'Ingénieur Anderson, d'Ottawa. (Plan R-1338).

La rivière en amont de ce premier groupe, est en pente douce sur une distance d'environ 3 milles, jusqu'au pied du rapide des Iles.

Deuxième groupe: Doit comprendre les forces hydrauliques formées par les rapides connus sous les noms de "Island Rapids", "Little Pipe Stone", et "Big Pipe Stone", compris entre les limites suivantes:

(Notre plan A-1306-1, à grande échelle, donne des détails de la topogra- phie de la rivière dans cette concession, et la topographie de l'emplace- ment du barrage.)

Extrémité aval: une ligne nord-sud qui sépare les rangs VII et VIII du canton Guigues;

Extrémité amont: une ligne nord-sud qui sépare les lots 63 et 64 du rang II du canton Baby.

Ceci est une modification de la piemière concession faite, et qui était limitée par la ligne qui sépare les lots 62 et 63.

Troisième Devra comprendre toutes les forces hydrauliques groupe: de la rivière comprise entre la ligne nord-sud qui sépare les lots 63 et 64 du rang II du canton Baby, et le barrage du lac des Quinze.

La cote de refoulement des eaux au pied du barrage du lac des Quinze ne devra pas être plus élevée que l'élévation 840.

Cette concession devra comprendre le lac Ka-Ka-Ke et le lit de sa décharge. Ce groupe peut faire l'objet d'un seul aménagement. Notre plan à grande échelle donne des détails de la topographie de la rivière dans cette concession, et de l'emplacement du barrage.

/ 3 07—/

RÉSERVOIR DU LAC DES QUINZE

Le gouvernement fédéral fit construire en 1911 et 1912 un barrage à la décharge du lac des Quinze, pour une retenue partielle des eaux d'un bassin d'environ 8,000 milles carrés. Le réservoir ainsi créé est

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formé par les lac des Quinze et Expanse,. qui ont une superficie d'environ 120 milles carrés. On retient l'eau de la cote 850 à la cote 864.

Débit minimum Dans un rapport par le. Département des Travaux Piiblics du Canada, intitulé : "Ottawa River Storage 1915-1920". il est déclaré que le débit de la rivière des Quinze peut être maintenu constant à 8,000 pieds-seconde minimum. Il semble, que vu le volume d'eau utilisé pour le flottage du bois, on ne peut compter sur un tel débit.

-Nous croyons qu'un débit à 6,000 pieds-seconde est plutôt celui sur lequel il faut compter.

Force disponible En acceptant ce débit de 6,000 pieds-seconde, avec un rendement de 80% de la force théorique, la force disponible sera comme suit:

Concession No 1 (Concession Bronson) : (Plan R 1338).

En examinant le plan de ces chutes, tel que préparé par l'ingénieur Anderson en 1909, il apparaît qu'une hauteur de charge de 60 pieds peut être facilement utilisée,—ce qui donnerait une force de 32,730 chevaux- an, pour les conditions de rendement et de débit plus haut mention- nées. •

Concession No 2 : "Rapide des Iles", "Little Pipe Stone" et "Big Pipe Stone". (Plan A 1306-1).

On peut obtenir un aménagement sous une hauteur de chute de 92 pieds. Il peut être plus économique de n'utiliser que 87 pieds. A 92 pieds de hauteur de charge, et pour les conditions de rendement et de ' débit déjà données, cette concession peut fournir un aménagement de 50,000 chevaux-an.

Concession No 3 : Rapides.: "Na-Ka-Ke", _du "Cyprès" et "Des Erables". (Plan R 1307-1).

Il est possible d'utiliser une hauteur de charge de 90 pieds, pour un débit de 6,000 pieds-seconde, et un rendement de 80%. Cet aména- gement peut fournir 49,000 chevaux-an.

Cependant, nous croyons qu'un rendement de 90% peut être obtenu par l'aménagement indiqué sur notre plan R-1338. L'énergie serait alors de 54,000 chevaux."

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RIVIÈRES DE LA COTE NORD DU SAINT-LAURENT Durant l'été de 1921, les forces hydrauliques situées dans les dix premiers milles à partir de l'embouchure des rivières Godbout, Pente- côte, Aux Rochers, Sainte-Marguerite, Manitou, Bec-Scie (Sheldrake), Magpie, Mingan, Romaine, ont été étudiées. Les plans des chutes exa- minées ont été préparés durant l'hiver dernier.

L'ingénieur A.-O. Bourbonnais fit cette étude et il prépara un rap- port sur chacune des chutes examinées. Les notes qui suivent sont basées sur son rapport, et les projets d'aménagement ont été considérés par le personnel technique du bureau.

RIVIÈRE G ODBOUT (Plans C-1377-1, 1377-2 des archives de la Com- mission).

Localisation La rivière Godbout se jette dans le fleuve à 240 milles en bas de Québec. Son embouchure est située dans une baie assez pro- fonde où les bateaux peuvent ancrer près du rivage. On y trouve un petit village d'environ 35 familles.

La baie offre un bon abri contre le vent de l'Est, parce qu'elle est protégée de ce côté par une montagne de 400 pieds d'altitude et une chaîne de rochers s'étendant sur une distance de neuf milles jusqu'à la Pointe-des-Monts. Cette pointe est remarquable puisqu'elle a toujours été considérée comme le point de démarcation entre le fleuve et le golfe Saint-Laurent.

Cette rivière a été concédée par le gouvernement de Québec pour la pêche au saùmon. Son bassin de drainage est d'environ 600 milles carrés. (Rapport C. E. C. 1913). Une visite sommaire de la rivière a été faite sans s'arrêter à aucune étude de développement.

Chutes Notons, cependant, qu'il se trouve à un mille et demi de l'embouchure, une suite de rapides de 1% milles de longueur, qui offre une dénivellation de 127 pieds.

A trois milles de l'embouchure se trouve une première chute don- nant 54 pieds de hauteur dans 800 pieds de longueur. Il faut ensuite remonter à dix-sept milles de l'embouchure par une suite de portages et de lacs pour atteindre une deuxième chute de 20 pieds de dénivella- tion.

Les autres chutes importantes sont situées à trente milles en amont de cette dernière.

2

18

RIVIÈRE PENTECOTE

Localisation La rivière Pentecôte est située à 29 0 milles en bas de Québec. Son embouchure a une largeur de cent pieds, à l'entrée, et une profondeur de sept pieds à marée basse, et offre, dans son bassin intérieur un havre assez commode pour les bateaux d'un tirant de 6 à 7 pieds.

Sur une distance de deux milles, la rivière coule parallèle au fleuve, entre une haute falaise de glaise et de sable du côté nord e t une longue presqu'île dont l'élévation ne dépasse pas trente pieds au-dessus de la mer.

Le village est bâti sur les deux rives, et compte 46 familles. La Compagnie St. Maurice Lumber exploite les forêts de cette rivière et y possède un moulin, un hôtel, un magasin, des hangars et la plus grande partie des habitations. Elle y a construit en outre un quai de 300 pieds de longueur et des piliers d'estacade.

La marée se fait sentir jusqu'à un endroit appelé la Rochière, à cinq milles de l'embouchure.

Jaugeage Un jaugeage a été fait le 2 juillet 1921. Le débit mesuré a été de 552 pieds-seconde. Les hautes eaux sont de 7 à 8 pieds au-dessus des eaux basses.

Bassin de draina- Le bassin de drainage de la rivière Pentecôte est de nage et ruisselle- 1000 milles carrés d'après le rapport de la C. E. C.

ment minimum: 1913; en supposant un ruissellement minimum de 0.33 pas-sec par mille carré, nous avons un débit minimum de 330 pds-sec.

Première chute (Plan B-1376).

Description: La première chute est située à six milles de l'embou- chure. Une bonne route de voiture qui va du village de Pentecôte au lac Mistécapiu permet de l'atteindre par un chemin de raccordement fait en 1920.

De plus, une embarcation tirant deux pieds d'eau peut se rendre à marée haute au pied du portage de la première chute, qui commence à la rivière "La Marée", à trois milles de l'embouchure. Ce portage a une longueur de un mille et demi. La hauteur de la première chute est de 70 pieds. Un rocher situé au sommet, sépare la rivière en deux chenaux de 60 à 100 pieds de largeur. La rivière tourne ensuite brus-

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quement à angle droit; les eaux se réunissent dans une gorge de 100 pieds de largeur, pour faire un saut vertical de 40 pieds.

Développement On pourrait construire à 1250 pieds en amont possible: de la chute, un barrage, dont la longueur à la crête serait de 310 pieds avec hauteur maximum de 17 pieds. Les eaux seraient retenues à l'élévation 103 et on obtiendrait ainsi une hauteur de chute de 79 pieds. L'usine pourrait être établie au bassin qui se trouvé au pied du grand saut, et l'eau amenée par des conduites forcées localisées à travers la pointe qui apparaît sur le plan topographique. Ces conduites n'auraient qu'une longueur de 400 pieds. (Voir planche 1,—Plan-D- 1376-3 des archives de la Commission). Les rives sont boisées, mais le roc est apparent au bord de la rivière de chaque côté.

Force En supposant un débit minimum de 330 pds-sec.

disponible: et en prenant un rendement de 80% de la force théo- rique pour une hauteur de chute de 79 pieds, la puissance utilisable minimum sera de 2400 chevaux.

Deuxième chute:

Description: La deuxième chute se trouve à trois milles en amont de la première, c'est-à-dire, à neuf milles de l'embouchure. Le chemin du lac-Mistécapiu y conduit. Malgré un fort courant, le trajet entre les deux chutes peut aussi se faire en canot.

Comme à l'endroit de la première chute, la partie supérieure de celle-ci est séparée par un grand rocher qui s'allonge sur une distance de 900 pieds au pied duquel se trouve le saut principal. Puis la rivière tourne brusquement à 90 dégrés et coule. dans cette direction jus- qu'au bief d'aval. La chute se compose donc d'une série de cascades d'environ 40 pieds de dénivellation, d'un saut de 80 pieds et d'une suite de rapides de plus de 20 pieds. La hauteur entre les deux biefs est de 143 pieds.

Développement Le meilleur endroit pour établir un barrage est dési- possible : gné par la ligne A-B du plan B-1376-2. C'est une section transversale à la rivière passant sur le rocher à environ 800 pieds en amont du saut principal. En retenant les eaux à l'élévation 273, ce barrage mesurerait à la crête, 145 pieds du côté ouest du rocher, et 200 pieds du.côté est. La hauteur maximum serait de 43 pieds. Les conduites d'amenée auraient une longueur de 1100 pieds, et on pourrait utiliser 170 pieds de hauteur de charge.

Force On peut assumer pour ce projet le même débit mini- disponible: ' mum qu'à la première chute, soit 330 pds-sec.

Comptant sur un rendement de 80% des roues hydrauliques et sur une hauteur de chute de 170 pieds. la puissance minimum utilisable serait de 5750 chevaux.

Lac Mistécapiu: Il convient ici de dire quelques mots du lac Mistéca- piu,. situé à un mille en amont de la deuxième chute.

Ce lac a une longueur de 10 milles et une largeur maximum de 1M milles. Ses côtes sont escarpées excepté à l'endroit de sa charge où la vallée peut mesurer % mille de largeur.

Ce lac peut servir de réservoir d'emmagasinement et être surélevé de 25 pieds sans danger.

Le projet de développement de la deuxième chute comprend déjà une surélévation de 17.5 pieds du lac Mistécapiu.

A vingt milles en amont du lac, la rivière Mistécapiu se divise en deux branches et son parcours n'offre pas d'autre chute importante.

RIVIÈRE AUX ROCHERS

Description: La rivière aux Rochers se jette dans le Golfe St-Lau- rent à 308 milles en bas de Québec. Elle tire son nom du grand nombre de rochers et d'îles qui se trouvent à son embouchure et qui divisent ses eaux en plusieurs chenaux. La Compagnie Ontario Pulp y est établie depuis quatre ans et possède,toutes les constructions, moulins et dépen- dances du poste appelé Shelter Bay. Il y a un quai à eau profonde, bien protégé contre les vents et qui passe pour un des meilleurs de la Côte Nord.

La rivière aux Rochers fournit une série de dix chutes sur une disiance de six milles et demi, à partir de l'embouchure. Elles sont situées dans l'ordre suivant:

Chute Distance de la

mer en milles

Hauteur en pieds

Première 1 37

Deuxième 41

Troisième 14/5 28

Quatrième 27 5 13

Cinquième 25

Sixième 42/5 23

Septième 43/5 20

Huitième 5 ..0 13

Neuvième 53/5 34

Dixième 10

14 CONN/SS/ON OFS EAUX CoupArires or Pur;sec

P/V/ÈPE AUX IPOCHERS PROF/ . EN LONG DES Peewiees Cmares

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La première de ces chutes est utilisée en partie, et d'une façon temporaire par la Compagnie Ontario Pulp pour actionner ses machi- neries et pour l'éclairage du poste.

Les eaux hautes de la rivière sont généralement 8 à 9 pieds plus élevées que les eaux basses.

On trouve, à divers endroits, des petits barrages en bois construits pour boucher certains chenaux étroits ou pour amasser l'eau dans le but de donner des éclusées lors du flottage du bois. L'un de ces barrages établi à la dixième chute refoule l'eau jusqu'au lac Pasteur, sur la branche est, soit sur une distance de dix milles.

Bassin de draina- Le rapport de la C.E.C. 1913, donne le chiffre de ge et ruisselle- 1300 milles carrés comme bassin de drainage. En ment: supposant un ruissellement de 0.33 pd-sec. par mille carré, le débit minimum peut être estimé à 430 pds-sec.

Développements Notre ingénieur M. A. O. Bourbonnais qui fit le levé possibles: topographique de ces chutes préconise leur dévelop- pement en trois groupes distincts : (Plans B-1372-1, des archives de la Commission, et Plan D-1372-2 qui est la Planche II de ce rapport.)

Groupe I Groupe II Groupe III Section correspondante sur plans .. . . G-H E-F A-B, C-D

Chute 1-2-3-4 5-6-7-8 9-10

Longueur du barrage, crête 250 pds 270 pds 1020 pds Hauteur maximum du barrage 20 pds 28 pds 25 pds

Elévation de la retenue 150 238 290

Longueur des conduites forcées 6000 pds 2100 pds 700 pds

Hauteur de chute 138 pds 88 pds 52 pds

Puissance utilisable minimum en HP à 80% de rendement des roues

hydrauliques 5400 HP 3440HP 2030HP

Les trois premières chutes pourraient aussi être développées sépa- rément. Comme on peut le voir par la longueur des conduites forcées et de certains barrages, ces développements seraient dispendieux.

Possibilité de La rivière se divise en deux branches à quatre milles régularisation: et demi en amont de la dixième chute, ou à onze milles de l'embouchure de la rivière,

22

A la tête de la branche est, cinq milles et demi plus haut, se trouve le lac Pasteur d'une longueur de quatorze milles et d'une largeur moy- enne de trois-quarts de mille.

De même, sur la branche ouest, à douze milles de la fourche se trouve le lac Walker d'une longueur de vingt-un milles d'une largeur moyenne de un mille.

Ces deux lacs sont propices pour faire de l'emmagasinement et régulariser le débit de la rivière.

RIVIÈRE SAINTE-MARGUERITE

Description: Cette rivière importante de la Côte Nord se déverse dans le golfe Saint-Laurent à 320 milles en bas de Québec. A marée haute, elle est navigable pour les goélettes jusqu'à la première chute où est bâtie Clarke City, à quatre milles de l'embouchure

La Compagnie Gulf Pulp & Paper qui y est établie possède toutes les constructions. Un chemin de fer de neuf milles relie Clarke City à la baie des Sept-Iles et transporte le bois de pulpe venant de cette baie et des rivières Pigon et Manitou. L'usine a une capacité quoti- dienne de 150 tonnes de pulpe mécanique qui est transportée directe- ment en Angleterre. II y a encore un petit hameau d'environ 20 famil- les établi à l'embouchure, du côté nord-ouest.

Cette,rivière est concédée par le Gouvernement Provincial depuis 1901.

Il y a deux chutes importantes comprises dans cette concession:

l'une à Clarke City dont la dénivellation est de 52 pieds, l'autre à un mille en amont, donnant 44 pieds de hauteur de chute.

La première de ces chutes est utilisée par la compagnie qui y développe 4000 chevaux aux eaux basses et 10,000 chevaux aux eaux

hautes.

La deuxième chute, aménagée à l'aide d'un barrage de 200 pieds de longueur et de 25 pieds de hauteur et de conduites forcées de 600 pieds, pourrait offrir 65 pieds de hauteur de charge. Le roc est partout à la surface.

En comptant un bassin de drainage de 3300 milles carrés (rapport 1913) et un ruissellement minimum de 0.33 pd-sec. par mille carré, le débit minimum serait de 1100 pds-sec.

Avec un rendement de 80% des roues hydrauliques, la puissance minimum utilisable serait de 6200 chevaux.

Les autres chutes sur cette rivière sont à trente milles en amont dé la deuxième chute.

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23

RIVIÈRE MANITOU

Description: La rivière Manitou est située à 370 milles en bas de Québec. La Compagnie Gulf Pulp & Paper exploite les forêts de cette rivière. Elle y a établi un petit poste sur le côté nord-ouest de l'em- bouchure, et un dispositif efficace de pilier qui permet de retenir le bois dans un bassin intérieur d'une longueur de AJ mille et d'une largeur de 1/4 de mille.

Chutes: Il y a trois chutes importantes dans une distance de trois milles à partir de l'embouchure.

La première chute de la rivière Manitou est située à un mille et quart de la mer, et est considérée comme la plus belle de la Côte Nord.- Les eaux tombent verticalement de 121 pieds en deux sauts très rappro- chés. A environ un quart de mille plus haut se trouve une deuxième chute dont la hauteur est de 82 pieds. Et enfin, après une nappe d'eau tranquille et une série de rapides, nous arivons à la troisième chute, à trois milles de l'embouchure. Sa hauteur est d'environ 20 pieds.

De cette chute au lac des Eudistes situé à huit milles plus haut, la rivière est rapide et peu profohde; dans les deux premiers milles qui suivent le lac, on observe une série de rapides et de cascades qui pour- raient être utilises pour une cinquantaine de pieds de chute.

Jaugeages et Un jaugeage de la rivière Manitou a été fait le 16 renseignements août 1921, et le débit trouvé ce jour-là fut de 1513 hydrauliques: pds-sec. Il faut ajouter que le débit est affecté par une retenue faite au lac des Eudistes. La superficie du bassin de drai- nage de cette rivière est de 940 milles carrés d'après le rapport de la O.E.C. 1913. En supposant un ruissellement minimum de 0.33 pd- sec. par mille carré, nous aurons un débit minimum de 300 pds-sec.

Développement Notre ingénieur; M. A.-0. Bourbonnais, suggère possible: le groupement de ces trois chutes en un seul déve- loppement. Cet aménagement donnerait une hauteur de chute de 260 pieds. Le barrage serait établi à la tête de la deuxième chute suivant la section A-B, du plan B-1373, mesurerait 600 pieds à la crête et aurait une hauteur maximum de 65 pieds. La retenue serait faite à l'éléVa- tion 270 et la longueur des conduites forcées serait de 1800 pieds.

(Plan D-1373-1 des archives de la Commission.—Planche III de ce rapport). Les marques des hautes eaux ont été relevées à 10 pieds au- dessus des eaux basses,

24-

Force En comptant un débit minimum de 300 pds-sec.

disponible: et un rendement de 80% des roues hydrauliques, la puissance minimum utilisable, sous une hauteur de charge de 260 pieds, serait de 7090 chevaux.

Régularisation : A onze milles de l'embouchure, se trouve le lac des Eudistes, d'une longueur de six milles et d'une largeur maximum de trois milles. Un barrage a été construit au pied de ce lac, en 1920, par la Compagnie Gulf Pulp & Paper, pour faciliter le flottage du bois.

Le niveau du lac est relevé de 13 pieds. Cette surélévation peut être doublée et triplée sans frais considérables. La longueur du barrage serait à peine de 100 pieds, et la configuration du terrain autour du lac se prête bien à un emmagasinement.

RIVIÈRE BEC-SCIE (SHELDRAKE)

Description: L'embouchure de la rivière Bec-Scie est à 384 milles en bas de Québec. Il y a un hameau de pêcheurs pouvant compter environ dix-huit familles, bâti sur un grand plateau, du côté est, à un mille de la mer.

La navigation de la rivière, à l'entrée, est assez difficile, et on doit profiter des marées pour se rendre au village. Celles-ci se font sentir jusqu'aux premières chutes situées à trois milles de rembouchtire, et permettent d'y faire monter une chaloupe tirant deux pieds d'eau.

Les. premières chutes comprennent trois sauts principaux et sont plutôt une suite de cascades s'étendant sur une distance de un demi mille et offrant une dénivellation de 215 pieds.

Il faut ensuite remonter plus de quarante, milles pour trouver une autre chute importante. Le transport sur la rivière dans ce parcours est très difficile à cause du peu de profondeur d'eau. Les hautes eaux sont environ 7 ou 8 pieds plus élevées que les. basses eaux. _

. Jaugeages et Un jaugeage a été fait le 25 août 1921. Le débit renseignements mesuré était de 594 pieds-sconde. Le .bassin de hydrauliques; drainage est de 2000 milles carréS, d'après le rapport de la. C.E.C. 1913. Nous supposons un débit minimum de 600 pds-sec.

Développement M. A. O. Bourbonnais qui a fait le levé topographi- possible: que des lieux préconise de grouper les premières chutes en un seul développement. Il faudrait construire un barrage à la tête' du troisième- saut, suivant la section A-B, du plan B-1374. La longueur de ce barrage serait de 380 pieds et sa plus grande profondeur

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25

serait de 23 pieds. Cet aménagement nécessiterait une conduite forcée d'environ 2500 pieds de. longueur. Le bief amont serait à l'élévation 240, c'est-à-dire à 12 pieds au-dessus du niveau qui apparaît sur le plan D-1374-2 des archives de la Commission, Planche IV de ce rapport.

Cette surélévation est un maximum à cause de la faible hauteur des berges de la rivière en amont. La différence entre les élévations de ce bief amont et celui d'aval, au pied du premier saut sera de 220 pieds.

Force disponible: En prenant un débit minimum de 600 pds-sec. et en comptant un rendement de 80% des roues hydrauliques, nous aurons un rendement minimum utilisable de 12000 chevaux, sous la hauteur de charge de 220 pieds.

RIVIÈRE MAGPIE

Description: La rivière Magpie est située à 400 milles en bas de Québec. Le village de St-Octave de Magpie est bâti à deux milles à l'est de son embouchure. C'est un poste de pêche assez considérable dont l'aspect pittoresque est de toute beauté. Le commerce du poisson y fut nâguère très prospêre, mais depuis un certain nombre d'années la com- pagnie Robin Jones & Whitman en a le monopole.

La rivière Magpie présente quatre chutes, dans les cinq premiers milles de son parcours, situées dans l'ordre suivant:-

1ère chute, à AJ mille de l'embouchure, 2ième " 13-5 "

3ième " 3 4ième " 5

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le 'I

Hauteur 28 pieds.

" 38 pieds.

73 pieds.

114 pieds.

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Chacime de ces chutes est séparée de ses voisines par une nappe d'eau tranquille. En général, si on excepte les battures de sable situées à l'entrée, les berges sont escarpées et rocailleuses quand "la rivière ne coule pas entre deux rochers.

En amont de la quatrième chute, nous trouvons une nappe d'eau tranquille d'environ trois milles de longueur, puis une suite de chutes et de rapides assez- rapprochés jusqu'au grand lac Magpie, soit sur une distance de vingt-sept milles. Les cartes les plus récentes donnent pour ce parcours une dénivellation de 350 pieds.

Le lac Magpie a une longueur de cinquante milles et est situé à trente-cinq milles de l'embouchure. Il peut servir avec avantage à la régularisation.

26

Les gorges de la rivière Magpie ont pour effet de faire monter les eaux du printemps à des hauteurs considérables. En effet des marques de hautes eaux relevées à trois endroits différents montrent une diffé- rence de niveau de 15, 17 et 27 pieds avec les eaux de septembre.

Jaugeages et Un jaugeage de la rivière Magpie a été fait le 12 renseignements septembre 1921. Il passait alors 3400 pds-sec.

hydrauliques. Le bassin de drainage a une superficie de 2000 milles carrés d'après le rapport de la C.E.C. 1913. En supposant un ruisselle- ment minimum de 0.33 pd-sec. par mille carré le débit minimum serait de 660 pieds7seconde.

• Développements Chacune des quatre chutes citées plus haut doit être possibles: développée séparément, aux endroits indiqués sur les plans B-1375-1-2. Il est à remarquer qu'une partie de la quatrième chute peut être comprise dans le développement de la troisième. Voici un tableau montrant les particularités de chaque développement.

Barrage

aère chute 2ième chute Sème chute 4ème chute Suivant li- Sulivant Suivant Suivant gne brisée Section Section ligne brisée Aa-bB, plan C-D plan E F plan GHKLM

B-1375-1 B-1375-1 B-1375-2 B-1375-2 Longueur du barrage.. . 190 pieds. 160 pieds. 1020 pieds. 980 pieds.

Hauteur max.du barrage 13

pieds.

13 pieds. 30 pieds. 25 pieds.

Longueur de la conduite

forcée 300 pieds. 900 pieds. 600 pieds. 1000 pieds.

Elévation bièf aval. 12.6 41.0 79 170 Elévation bief amont . . . . 40 . 6 79.0 170 280 Hauteur de charge 28 pieds.. 38 pieds. 91 pieds. 110 pieds.

Aucune note ayant trait au roc n'a été indiquée sur les plans, (Plan D-1375-3 des archives de la Commission, Planche V de ce rapport,) mais il est à présumer qu'il se trouve à toutes les sections choisies.

Forces En comptant un rendement de 80% des roues disponibles: hydrauliques et un débit minimum de 660 pds-sec.

nous avons comme puissance minimum utilisable:

Première chute: 1680 chevaux, Deuxième chute: 2280 chevaux.

Troisième chute: 5460 chevaux.

Quatrième chute: 6600 che vaux.

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RIVIÈRE MINGAN

Description: La rivière Mingan se déverse dans le Golfe Saint- Laurent à 415 milles en bas de Québec.

Le poste de Mingan est établi à un mille à l'ouest de l'embouchure et comprend trois familles canadiennes et trente-cinq familles indiennes;

c'est un vieil établissement de la compagnie de la Baie d'Hudson.

Son hAvre est un des meilleurs de la Côte Nord et permet le mouillage des grosses embarcations en toute sécurité à cause de la protection qu'offrent les îles Mingan. Il faut remonter la rivière sur une distance de 5 milles, à partir de la mer, pour trouver le premier saut. Jusque là les rives sont généralement basses

et

peu intéressantes. Les premières chutes peuvent être classifiées dans l'ordre suivant: • , 1ère chute à 51 2 milles de l'embouchure, 41 pieds de hauteur.

2ième " à 6 g É 7 «, "

3ième " à " 8 it I«

4ième " à 7M 6 el ac

Nous trouvons ensuite, à dix milles de 1'emboucbure, une série de rapides et de petites cascades, appelés "Le Grand Rapide" d'une dénivellation de 100 pieds et d'une longueur de 4000 pieds. La rivière y coule entre deux hautes montagnes de 400 pieds d'altitude, et les berges sont tellement escarpées qu'il est impossible de descendre jusqu'à l'eau.

Le torrent n'a que 50 pieds de largeur. En amont du "Grand Rapi- de", il y a encore quelques petits sauts mais sans importance au point de vue du développement hydraulique.

Jaugeage et Un jaugeage fait le 30 septembre 1921, a indiqué renseignements un débit de 1300 pieds seconde.

hydrauliques.

La superficie du Bassin de drainage de la rivière Mingan est de 870 milles carrés, d'après le rapport de la C.E.C. 1913. En comptant un ruissellement minimum de 0.33 pd-sec. par mille carré, nous aurons un débit minimum de pds-sec. disons 300 pieds seconde..

Développements Les quatre premières chutes peuvent être réunies possibles: dans un seul aménagement. Et cet aménagement peut se faire de deux façons différentes:-

1o. On pourrait construire un barrage suivant la section A-B du plan B-1370-2, ayant une longueur de 680 pieds à la crête, et une hau- teur maximum de 33 pieds. Le bief amont serait à l'élévation 75 et le

28

bief aval à l'élévation 8 donnant une hauteur de charge de 67 pieds.

Cet aménagement demanderait une conduite forcée de 300 pieds environ.

2o. Ou bien, l'on pourrait établir le barrage en amont de la deuxiè- me chute à l'endroit où la section C-D a été tracée sur le plan B-1370-2 des archives de la Commission. Ce barrage aurait une longueur de 300 pieds à la crête, et une hauteur maximum de 45 pieds.

Le bief amont serait porté à l'élévation 95 en noyant une partie du

"Grand .Rapide" situé à quatre milles plus haut, tandis que le bief aval serait à l'élévation 8 comme dans le premier projet. La hauteur de charge serait donc de 87 pieds. Mais il faudrait aussi prévoir la cons- truction d'une conduite forcée. de 2300 pieds, c'est-à-dire jusqu'au pied de la première chute.

"Le Grand Rapide" pourrait aussi être développé, en construisant un barrage à l'amont, et une conduite forcée d'environ 3000 pieds.

Ce serait un projet très dispendieux. (Planche VI—Plan D1370-3 des archives de la Commission).

Forces En comptant 80% de rendement des roues hydrau- disponibles ligues et assumant un débit minimum de 300 pieds—

secondes, le projet de grouper les quatre chutes à l'aide d'un barrage en amont du premier saut donnerait, sous une hauteur de charge de 67 pieds, une puissance utilisable minimum de 1825 chevaux.

Le deuxième projet de développement des mêmes chutes qui' crée une hauteur de charge de 87 pieds, donnerait, avec les mémes facteurs une puissance utilisable minimum de 2375 chevaux, mais en comptant un rendement de 75% des roues hydrauliques à cause de la longueur de la conduite forcée, nous aurions une puissance minimum de 2225 che- vaux.

• RIVIÈRE ROMAINE

Description La rivière Romaine se jette dans le Golfe Saint-Lau- rent, à 423 milles en bas, de Québec.

La première chute est située à l'embouchure de la rivière, et offre une dénivellation d'environ 10 pieds. A cet endroit, la rivière est large et parsemée d'îles, et les rives sont peu élevées.

Il faut ensuite remonter neuf milles de faible courant pour trouver une deuxième chute d'une hauteur de 13 pieds. Sur tout ce parcours le terrain est bas, et la rivière est remplie de battures et d'îles.

Il est à remarquer qu'à sept milles de l'embouchure, la branche nord-ouest de la rivière Romaine vient se joindre au cours principal.-

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29

Une troisième chute se trouve à environ vingt milles de l'embou- chure mais la plus importante est située à trente milles de la mer, et mesure 108 pieds de hauteur.

Jaugeages et ren- Un jaugeage fait le 5 octobre 1921 a donné un débit seignements hy- de tii200 pieds-seconde pour la rivière Romaine.

drauliques ?Le bassin de drainage, tel que donné par le rap- port de la C. E. C. 1913, est de 7300 milles carrés. Eh assumant un ruis- sellement minimum de 0.33 pied-seconde, nous pourrions compter sur un débit minimum de 2400 pieds-seconde.

Développements Les deux premières chutes (Plans C-1369-1, et possibles B-1369-2 des archives de la Commission) ne peuvent être développées d'une façon économique à cause de la largeur de la rivière et de la faible hauteur de chute qui pourrait y être créée.

Les autres chutes sont trop éloignées de la mer et n'ont pas été étudiées pour cette raison.

RIVIÈRE MISTASSINI

Dans notre rapport pour 1921, nous disions que l'ingénieur Huet Massue avait fait au cours de l'été une étude de la rivière Mistasiiiii.

Durant l'hiver 1922, M. Massue a mis en plan les notes qu'il avait recueillies sur le terrain et a soumis le rapport suivant:

"Suivant vos instructions, j'ai fait durant l'été de 1921, le relevé

des

chutes des rivières Mistassini, Mistassibi et aux Rats. Le plan B-1257-11 des archives de la Commission, montre que mes études se sont limitées à l'examen des chutes contenues dans le canton Pelletier, soit une distance de 17 milles sur la rivière Mistassini, de 6 milles sur la rivière Mistassibi, et 11.5 milles sur la rivière aux Rats.

La rivière Mistassini est un tributaire du lac Saint-Jean, elle est navigable jusqu'à l'embouchure de la rivière Mistassibi, une distance de 15 milles. Des bancs de sable mouvant rendent cette navigation difficile à Peau basse. Dans cette partie de la rivière la déclivité est de 7.4 pieds, soit de 0.5 pied par mille, quand le lac Saint-Jean est à l'élévation 105.3. Le déclivité maximum enregistrée à l'eau' baisé est d'environ 16.5 pieds.

La rivière Mistassibi est un affluent de la rivière Mistaàsiiii: Jus- qu'à 10 milles de son embouchure, le terrain sur les deux rives est défri-

ché. , .

30

La rivière aux Rats est aussi un affluent de la rivière Mistassini.

Son embouchure est située à un mille environ du confluent des rivières Mistassini et Mistassibi. Sur toute la distance étudiée la rivière traverse un territoire colonisé.

Bassin de drai- Le bassin de drainage de la rivière Mistassini est très nage peu connu dans sa partie supérieure; aussi les super- ficies des différents bassins doivent être prises avec réserve. Sur le plan B-1257-1 des acrhives de la Commission, copie de la carte régionale No 3 de la province de Québec jusqu'au 49ème degré de latitude, et agrandissement dé la carte "Feuille Roberval", au delà du 49ème degré du Département de l'Intérieur, j'ai trouvé les superficies suivantes:

Rivière Mistassini (au lac Saint-Jean) 8680 milles carrés en amont de la rivière Mistassibi 5430 ‘i

"

en amont de la rivière aux Rats 4100 ‘e

Rivière Mistassibi. 3250 ‘‘

Rivière aux Rats. 1330 ‘i

En amont de la partie étudiée le terrain est exclusivement en forêts.

Débit Le débit minimum observé depuis mai 1913 sur la rivière Saguenay, correspond à un ruissellement de 0.4 pied-seconde par mille carré de bassin de drainage. Des jaugeages faits les 9 et 10 mars 1917 ont donné 1319 pieds-seconde pour le débit de la rivière Mistassibi, soit un ruissellement de 0.4 pied-seconde par mille carré de bassin, et 1292 pieds-seconde pour le débit de la rivière Mistassini, soit un ruissellement de 0.24 pied-seconde par mille carré de son bassin.

Pour l'estimation de la puissance que peut produire • chaque rivière étudiée, j'ai choisi un chiffre de ruissellementminimum probable de 0.3 pied-seconde par mille carré de bassin. Les records en notre possession ne nous permettent pas de fixer avec plus d'exactitude ce ruissellement.

Plan de référence Toutes les élévations montrées sur les plans de mon rapport sont rattachées au zéro de l'échelle hydrométrique située au quai de la rivière Mistassibi.

Pour comparer ces élévations au plan de référence adopté pour le relevé du lac Saint-Jean fait en 1915, plan passant à une distance verti- cale de 100 pieds au-dessous du zéro de l'échelle placée au quai Scott, à Roberval, il faudrait ajouter à chaque cote 111.53 pieds.

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Chutes de la Sur une distance de 17 milles les chutes de cette rivière Mistassini rivière ont été examinées. La déclivité totale dans cette distance est de 171.4 pieds répartie entre neuf chutes.

Le plan C-1257-10 des archives de là Commission (Planche VII de ce rapport), montre la disposition de chacune de ces chutes. Des plans topographiques montrent la disposition et la nature des rives à chaque chute, à l'exception de la 8ième chute que je n'ai pas jugé à propos de releyer, la déclivité étant faible et le travail à faire trop long.

Le tableau suivant montre pour chacune de ces chutes la déclivité, le débit minimum adopté et la puissance que produirait une installation hydro-électrique donnant 80% de rendement:

HAUTEUR

en pdE

DÉBIT PUISSANCE NO PLAN

en pd-Eec. 80% rend. référence

1ère chute 18.6 1630 2760 C-1257-2

2ème chute 19.2 1630 2980 C-1257-3

3ème chute 13.4 1230 1570 C-1257-4

4ème chute 8.0 1230 895 C-1257-5

5ème chute 32.7 1230 3660 C-1257-6

hème chute 20.6 1230 230 C-1257-7

7ème chute 11.6 1230 1300 C-1257-8

8ème chute 4.5 1230 500 Pas ae plan

9ème chute 37.0 1230 4150 C-1257-9.

Sur toute la distance relevée, la rivière est très large et aucune des chutes n'offre les qualités requises pour un développement économique.

Sur le plan C-1257-10, j'ai montré comment il serait possible d'uti- liser la déclivité des 15 premiers milles de la rivière en développant trois projets :

Premier projet Le plan C-1257-2 des archives de la Commission montre:

1. Qu'à l'endroit du pont public, la rivière n'a que 150 pieds de largeur;

2. Que le roc solide est apparent sur les deux rives;

3. Que la topographie des rives à cet endroit est telle qu'il serait pgrmis d'exhausser. l'eau en amont à l'élévation 65.

Des sondages pris à cet endroit ont montré le fond de la rivière à l'élévation 4.0.

Un barrage pour retenir l'eau à cette élévation aura donc une hau- teur maximum de 75 pieds une largeur à la tête de 720 pieds. Une con- duite forcée d'environ 500 pieds de longueur .serait requise.

L'eau haute atteint l'élévation 20,

32

La puissance disponible serait de 9200 H. P. pour une hauteur de charge de 62 pieds, et un débit de 1630 pieds seconde.

Je n'ai fait aucune estimation du prix de revient d'un tel aménage- ment.

Deuxième projet Un barrage construit sur la ligne des stations 2, 20 et 22 de la cinquième chute, retenant l'eau à l'élévation 98 permettrait d'utiliser une hauteur de charge de 33 pieds et de développer une puis- sance de 3700 H. P.

Ce barrage aurait 1550 pieds de longueur, et environ 30 pieds de hauteur maximum. Le roc est apparent sur presque toute la longueur de la section. Le plan C-1257-6 des archives de la Commission montre la topographie de la 5ème chute.

Troisième projet Un barrage construit à la tête de la 6ème chute per- mettrait d'exhausser l'eau à l'élévation 137, de noyer la 7ème et la 8ème chute, et de refouler l'eau jusqu'au pied de la 9ème chute, une distance de près de 10 milles. La hauteur de charge ainsi créée serait de 39 pieds, la puissance produite de 4360 U. P. Aucun sondage ne me permet de connaltre la hauteur maximum du barrage requis.

La longueur de ce barrage à sa téte serait de 900 pieds. Le plan C-1257-7 des archives de la Commission, montré la topographie de la 6ème chute.

Neuvième chute Le plan C-1257-9 montre la topographie de cette chute. La dénivellation totale est de 37 pieds dans une distance de 1200 pieds. La largeur totale des deux chenaux à l'endroit le plus favorable pour barrer est de 800 pieds. Je n'ai pas examiné la topographie de la coulée située sur la rive ouest et montrée sur le plan. D'un point élevé .sur la rive est, j'ai remarqué que cette coulée reliait l'amont_ à l'aval.

Elle est étroite et le terrain de chaque côté s'élève rapidement.

Rivière Mistassibi Jusqu'à six milles de son embouchure, j'ai examiné les chutes de cette rivière. La déclivité relevée est de 123.2 pieds. Le plan C-1336-5 des archives de la Commission (Planche VIII, de ce rap- port),montre le plan et le profil de la partie étudiée. Au delà du sixième mille et pour une distance d'environ 25 milles il n'y a aucune chute importante, ceci d'après des personnes ayant vécu sur cette rivière depuis nombre d'années.

Dans cette distance j'ai trouvé cinq chutes et un rapide. Le tableau suivant montre comment la déclivité totale observée, se divise, entre

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