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LES GRANDS ARTISTES HUBERT ROBERT. Les Paysagistes français du XVIII siècle

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Academic year: 2022

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LES GRANDS ARTISTES

HUBERT ROBERT

ET

L e s P a y s a g i s t e s f r a n ç a i s d u X V I I I s i è c l e

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LES GRANDS ARTISTES

COLLECTION D'ENSEIGNEMENT ET DE VULGARISATION Placée sous le haut patronage de l'Administration des Beaux-Arts.

A r c h i t e c t e s d e s C a t h é d r a l e s g o t h i q u e s (Les), par HENRI STEIN.

L e s B e l l i n i par ÉMILE CAMMAERTS.

B o t t i c e l l i , par RENÉ SCHNEIDER.

B r u n e l l e s c h i , et l'Architecture de la Renaissance italienne au XV siècle, par MARCEL REYMOND.

B o u c h e r , par GUSTAVE KAHN.

C a n a l e t t o (Les deux), par OCTAVE UZANNE C a r p a c c i o , par G. et L. ROSENTHAL.

C a r p e a u x , par LÉON RIOTOR.

Cellini ( B e n v e n u t o ) , par HENRI FOCILLON.

C h a r d i n , par GASTON SCHÉFER.

C o r o t , par ETIENNE MOREAU-NÉLATON.

C l o u e t (Les), par ALPHONSE GERMAIN.

H o n o r é D a u m i e r , par HENRY MARCEL.

L o u i s D a v i d , par CHARLES SAUNIER.

D e l a c r o i x , par MAURICE TOURNEUX.

Della R o b b i a (Les), par JEAN DE FOVILLE.

D i p h i l o s et les Modeleurs de terres cuites grecques, par EDMOND POTTIER.

D o n a t e l l o , par ARSÈNE ALEXANDRE.

D o u r i s et les Peintres de vases grecs, par EDMOND POTTIER.

A l b e r t D ü r e r , par AUGUSTE MARGUILLIER.

F r a g o n a r d , par CAMILLE MAUCLAIR.

G a i n s b o r o u g h , par GABRIEL MOUREY.

J e a n Goujon, par PAUL VITRY.

G r o s , par HENRY LEMONNIER.

Hals ( F r a n s ) , par ANDRÉ FONTAINAS.

H o g a r t h , par FRANÇOIS BENOIT.

Holbein, par PIERRE-GAUTHIEZ.

H u b e r t R o b e r t , par TRISTAN LECLÈRE.

I n g r e s , par JULES MOMMÉJA.

J o r d a ë n s , par FIERENS-GEVAERT.

L a T o u r , par MAURICE TOURNEUX.

L é o n a r d de Vinci, par GABRIEL SÉAILLES.

C l a u d e L o r r a i n , par RAYMOND BOUYER.

Luini, par PIERRE-GAUTHIEZ.

Lysippe, par MAXIME COLLIGNON.

Mantegna, par ANDRÉ BLUM.

Meissonier, par LÉONCE BÉNÉDITE.

Michel-Ange, par MARCEL REYMOND.

J.-F. Millet, par HENRY MARCEL.

Murillo, par PAUL LAFOND.

André le Nostre, par JULES GUIFFREY.

Peintres (Les) de Manuscrits et la miniature en France, par HENRI MARTIN.

Percier et Fontaine, par MAURICE FOUCHÉ.

Pinturicchio, par ARNOLD GOFFIN.

Pisanello et les Médailleurs italiens, par JEAN DE FOVILLE.

Paul Potter, par ÉMILE MICHEL.

Poussin. par PAUL DESJARDINS.

Praxitèle, par GEORGES PERROT.

Primitifs allemands (Les), par Louis RÉAU.

Peintres chinois (Les), par RAPHAEL PETRUCCI.

Primitifsfrançais par Louis DIMIER.

Prud'hon, par ÉTIENNE BRICON.

Pierre Puget, par PHILIPPE AUQUIER.

Raphaël, par EUGÈNE MUNTZ.

Rembrandt, par EMILE VERHAEREN.

Ribera et Zurbaran par PAUL LAFOND.

D-G. Rossetti et les Préraphaélites anglais, par GABRIEL MOUREY.

Rousseau (Théodore), par PROSPER DORBEC.

Rubens, par GUSTAVE GEFFROY.

Ruysdaël, par GEORGES RIAT.

Sodoma (le), par HENRI HAUVETTE.

Téniers, par ROGER PEYRE.

Le Tintoret, par GUSTAVE SOULIER.

Titien, par MAURICE HAMEL.

Van Dyck, par FIERENS-GEVAERT.

Les Van Eyck, par HENRI HYMANS.

Velasquez, par ELIE FAURE.

Watteau, par GABRIEL SÉAILLES.

5012-13. — Imprimerie CRÉTÉ. Corbeil.

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LES GRANDS ARTISTES

LEUR VIE — LEUR ŒUVRE

HUBERT ROBERT

E T

Les Paysagiste s français du XVIII siècle

PAR

TRISTAN LECLÈRE

BIOGRAPHIE CRITIQUE

ILLUSTRÉE DE VINGT-QUATRE PLANCHES HORS TEXTE

PARIS

L I B R A I R I E R E N O U A R D

HENRI LAURENS, ÉDITEUR

6, RUE DE TOURNON ( V I

Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays.

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Copyright, by HENRI LAURENS, 1913.

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H U B E R T R O B E R T

ET LES PAYSAGISTES FRANÇAIS DU XVIII SIÈCLE

I

LE PAYSAGE AU COMMENCEMENT DU XVIII SIÈCLE.

Un peuplier fin d'Italie, une ruine, quelques petits per- sonnages, voilà ce dont est fait presque tout l'art d'Hubert Robert. Volontiers même on verrait en ce schéma la pein- ture de paysage au XVIII siècle. Assurément les gens de ce temps ne furent pas grands amoureux de nature. Ni Le Sage, ni Marivaux, ni Prévost n'y prêtent attention.

Leurs yeux ne regardent guère au delà des salons, des boutiques et des rues de la grand'ville. Si dans les réu- nions du beau monde on applaudit à leur heure les Sai- sons de Saint-Lambert, les Mois de Roucher, les Jardins de Delille, c'est qu'il y a là plus de littérature que d'expres- sion vraie; Jean-Jacques ou Bernardin de Saint-Pierre dérou- teraient les auditeurs emperruqués et les jolies écouteuses.

Il n'y a que Vernet pour goûter de prime abord Paul et Virginie. Et cependant, chose inattendue, le XVIII siècle

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a, dans une certaine mesure, préparé Corot. Il est facile de remonter de son œuvre à celles d'un Louis-Gabriel Moreau, d'un Joseph Vernet, voire d'un Jean-Baptiste Oudry. C'est d'eux surtout, avec Hubert Robert, qu'on parlera en ce livre. Il ne faut point chercher ici une histoire complète du paysage, qui ne répondrait pas à notre but, mais simplement celle, très brève, de quelques paysagistes.

Si délicieux donc que soit Watteau, si adorables que soient ses fonds de toiles, ses campagnes flamandes et ses parcs français, je ne m'y arrêterai guère. Nous savons par Mariette qu'il avait, étant aux Porcherons, peint le Marais et l'Abreuvoir d'après nature. La Perspective gra- vée par Crépy n'était qu'une vue de l'allée conduisant à la demeure de Crozat à Montmorency. Watteau ne fut pas souvent aussi fidèle. Il emprunta toujours ses éléments à la nature ; assez rarement sa composition. Voici bien, dans les Fatigue s de la guerre, dans le Contrat de mariage, dont les variantes se trouvent à Madrid et à Paris dans la col- lection S. Bourgeois, les petits toits pointus des maisons des environs de Valenciennes ; voici la grande plaine ondulée de l'Amour à la campagne; voici les végétations de la Fête dans les jardins de Saint-Cloud ou des Champs- Elysées ; mais, peu à peu, le peintre soumettra le paysage à sa manière d'entendre la disposition des masses sombres et des ciels vides. L'Amour à la campagne et le Concert de Potsdam sont de grandes études de plaines mouvementées se perdant à l'horizon et encadrées d'épaisses verdures ;

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les personnages n'y ont encore qu'une importance relative;

progressivement on les voit mêlés aux arbres et le détail des branchages apparaît.

« Au Luxembourg, Watteau dessinait sans cesse les arbres de ce beau jardin qui, bruts et moins peignés que ceux des autres maisons royales, lui fournissaient des points de vue infinis. » C'est Caylus qui nous renseigne ainsi, Caylus qui lui-même interpréta d'une pointe allègre et Watteau et Titien, et les Carrache et le Guerchin. On n'a pas toujours rendu justice à ses eaux-fortes d'une écriture si franche et si décisive ; mieux que personne il fait comprendre la manière de traiter le feuillage adoptée par les grands Italiens et par Watteau après eux.

C'est que celui-ci ne profitait pas seulement de son séjour au Luxembourg pour en dessiner les arbres; il copiait aussi les croquis du Titien et de Domenico Campagnola. Il en a imité le joli feuillé aux petites grappes mollement indiquées autour d' une branche tombante ; et cette sanguine du Louvre qui représente un couple dans un site montueux borné par une colline couronnée de petites maisons et d'une tour, ne montre-t-elle pas l'influence exercée par l'artiste padouan, aussi clairement que l'Antiope nous fait voir celle exercée par le maître vénitien ? Car ce ne sont pas les personnages seuls qui sont empruntés au Titien, le fond même de la toile le rappelle directement. Ainsi donc Watteau alliait à son goût flamand une éducation italienne. Instinctivement il allait aux coloristes. Lui-même, progressivement, avait éclairci sa palette. Des tons bruns du début il passe à des

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tons plus fleuris. C'est qu'il a Rubens sous les yeux. Par- fois même il atteint à une fraîcheur inaccoutumée comme dans l'Amante inquiète de Chantilly ou les deux toiles de Dresde, Fête galante et Divertissement champêtre. Vinci enfin touche le cœur de Watteau et c'est à la Sainte Anne qu'il emprunte le mystérieux fond de montagnes baignées de lumière dorée qu'on aperçoit dans /' Embarquement pour Cythère.

A mesure que les masses se font moins obscures le jeu de la brosse apparaît plus nettement. Sur un frottis léger quelques traits sont tracés prestement d'un pinceau trempé d'huile colorée de terre de Sienne brûlée. Qu'on revoie au Louvre les grands arbres de l'Embarquement. Plus rien d'opaque ne reste en cette peinture; l'air circule partout;

les branches se fondent dans le ciel, et cette légèreté d'exécu- tion jointe au choix délicat des nuances confère à l'ensemble une harmonie merveilleuse. Paysagiste d'exception, Wat- teau donne au début de son siècle une incomparable leçon aux paysagistes de profession. Elle ne sera pas toujours entièrement comprise, même par Nicolas Lancret; et peut- être reprocherons-nous à Pater de l'avoir trop littéralement répétée.

C'est que Watteau est à la fois grand peintre et grand poète. Nul ne sait mieux combiner les fonds, en équilibrer les masses, les couleurs et les lignes, les faire jouer par- tout, même dans le modelé de ses personnages, de façon à produire des effets presque indéchiffrables. « Sa touche et la vaguezze de ses paysages sont charmantes », a dit son

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WATT E AU. — LES PLAISIRS DU BAL.

(Galerie de Dulwich.)

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ami Antoine de la Roque. Et en effet tout y est exprimé par un artiste incomparable. Tandis que certains accents sont marqués avec une nervosité volontaire les contours se fondent dans l'air, et ce mélange de ce qui est affirmé et de ce qui est au contraire quasi dissimulé, crée le langage pic- tural le plus expressif qui soit.

Mais dans l'entente même qu'il a du paysage, Watteau est bien de son époque. Il aime, lui aussi, placer une colon- nade devant les arbres comme dans les Plaisirs du bal de la galerie de Dulwich : il aime placer un fragment d'archi- tecture avec un beau vase ou une statue dans le plus gra- cieux décor de feuillage, et c'est à ce goût que nous devons le chef-d'œuvre d'Edimbourg, les Fêtes vénitiennes. L'heure n'est plus des calmes ordonnances de Claude, ni de la rhé- torique un peu compassée de Patel le père; le sentiment de l'imprévu, du mouvement, du pittoresque, du naturel, pénè- tre dans l'art. Watteau pour sa part contribue à cette évo- lution. C'est ce qu'a fort bien aperçu M. Edmond Pilon parlant de la Perspective : « Avec ses arbres effilés, longs et chatoyants, du genre des trembles ou des cyprès, dit-il, cet élancement, ce jaillissement vers le ciel des fûts et des verdures, cette Perspective est du Watteau le plus heureux;

elle ne fait pas que confirmer la capacité du maître pour le paysage, elle fait mieux : en annonçant le Robert des ruines et des temples, le Fragonard des vues de la villa d'Este, de la villa Pamphile, elle marque une époque et fait date. » On ne s'aventure pas trop encore en pleine campagne. Oudry ne le fait que poussé par son amour des

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Flamands, et la campagne de Joseph Vernet est peuplée de ruines presque autant que celle d'Hubert Robert. Mais si l'on voit encore la nature apprêtée comme une jolie dame, du moins on n'en est plus à la rigueur pompeuse de Le Nôtre;

le parc majestueux devient jardin plein de retraites intimes, et c'est Hubert Robert précisément qui va transformer Versailles.

Il

JEAN-BAPTISTE OUDRY.

Oudry était de deux ans plus jeune que Watteau. S'il choisit également pour maîtres les Flamands, il les suit de façon toute différente. Il y avait trop loin de l'extraordi- naire rêveur qu'était Jean-Antoine au bon bourgeois pari- sien qu'était Jean-Baptiste Oudry. Celui-ci ne fut jamais que prosateur, et d'ailleurs prosateur de qualité. Il se rapproche plutôt de Jean Forest et de François Desportes ; et ce n'est point même Van der Meulen qu'il a étudié, mais Nicolas Berchem. Desportes en effet ne fut pas seulement animalier. La manufacture de Sèvres conserve de lui toute une série de petits paysages peints d'après nature, vues des environs de Paris pour la plupart, jolies pochades d'artiste prestement brossées sur papier collé, qui par la liberté de la facture, la fraîcheur de la vision, l'étude de la perspective aérienne, annoncent l'art de Louis Moreau et de ses successeurs. Van der Meulen et Watteau pro- cèdent de la plus délicate tradition flamande; ils aiment

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LOUIS MOREAU. — PAYSAGE DES ENVIRONS DE PARIS.

(Collection L. -Eug. Lefèvre.)

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