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Mag #26. DOSSIER L aviation à l honneur. MÉDECINE EN GUERRE La radiologie et la guerre. avril-mai-juin 2020

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Academic year: 2022

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le Mag

# 26

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DOSSIER

L’aviation à l’honneur

MÉDECINE EN GUERRE

La radiologie et la guerre

(2)

les ACTUS

22

20-21 2-7

Toutes les actualités de la Grande Guerre et du musée

L’objet du mois

Le Musée de la Grande Guerre a beau être consacré à l’histoire, il n’en utilise pas moins les technologies les plus modernes !

L’aviation à l’honneur

Ce trimestre, le Mag prend de la hau- teur ! un dossier sur l’histoire de l’avia- tion vous attend dans ce numéro.

Et pour aller plus loin, fidèle à son approche pédagogique, le musée vous invite à toucher du doigt l’histoire de cette nouvelle arme de guerre.

le samedi 27 juin, dans le cadre du Meaux Airshow, vous pourrez échanger avec des reconstituteurs en tenue de pilotes, prendre part à un vol en salle pour en apprendre davantage sur les moyens de l’aviation en 14-18, vous essayer au pilotage grâce à des simulateurs…

Et, clou du spectacle, assister à une reconstitution de combat aérien au- dessus du musée ! un événement orga- nisé bien évidemment avec l’aide des amis du musée. alors, nous espérons vous y retrouver nombreux !

Éditorial

Y. marques

LES COULISSES DU MUSÉE Les coulisses du musée, vues par une collégienne

18-19

LES TRACES 1920, naissance de l’Iraq

UNE VIE

DANS LA GUERRE

Le général Jouinot-Gambetta

8-9 LA MÉDECINE DANS LA GUERRE

La radiologie et la guerre

10-16

DOSSIER L’aviation à l’honneur

17 LES AMIS DU MUSÉE L’association Mémoire France-Maroc

par Élena Le Gall, directrice du Musée de la Grande Guerre

J

ean

,

le chatbotdu musée

Une question sur votre prochaine visite ? Pour une réponse tout de suite, demandez à Jean, l’intelligence artificielle du musée.

Ce nouvel assistant virtuel du musée (dit chatbot), est capable de répondre instantanément en ligne depuis le site internet ou sur Facebook à une majorité de ques- tions pratiques pour préparer votre visite.

Pour 27 juin

Date à ne pas manquer, celle du spectacle aérien au-dessus du musée, dans le cadre de Meaux Airshow (la date signalée dans le Mag n° 25 était en avance d’une semaine…) !

27

d

istinctionsà la

sam2G

le samedi 29 février 2020 a eu lieu, dans l’auditorium du musée, l’assemblée générale 2019 de la Sam2G.

Devant plus de 80 adhérents, le conseil d’administra- tion a remis, avec un grand plaisir, le titre de membre d’honneur à Brice Bellier et son taxi, à l’association des cartophiles du Pays de meaux et au commandant Henri maurel pour l’ensemble de leurs actions mémorielles, en lien avec le musée de la Grande Guerre.

Denis Schuck a reçu le titre de membre fondateur. Des distinctions ô combien méritées !

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sam2G.

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éloquence dumusée

:

un succès

!

les élèves de Cm2, 3e et 1re ont disserté sur

« la Paix » avec, comme vecteur, un casque adrian criblé d’éclats.

les gagnants ont brillé par la richesse des textes mis en valeur par leurs convictions ! Premier prix : une visite de l’assemblée natio- nale pour les trois classes.

(3)

les ACTUS

D

epuis son ouverture, le musée place le jeune public au cœur de ses actions de sensibilisation à l’Histoire et au patrimoine, particulièrement dans le temps scolaire. Des visites et outils pédagogiques ont été conçus par l’équipe de médiation culturelle, en lien avec l’Éducation nationale, afin de faire connaître le conflit aux élèves à travers la décou- verte des collections complétée par des ateliers pédagogiques qui les sensibilisent à la pratique artistique et culturelle. Chaque année, entre 35 000 et 40 000 enfants, du primaire au lycée, sont reçus dans ce cadre.

NOUVELLE BROCHURE PÉDAGOGIQUE…

la nouvelle brochure pédagogique présente l’ensemble de l’offre dis- ponible, soit 18 visites guidées et 20 ateliers. Trois nouveautés viennent étoffer le catalogue.

Le musée s’adresse à toutes les catégories de visiteurs.

Mais son équipe de médiation culturelle est particulière- ment sensible à susciter l’intérêt des jeunes publics.

Du nouveau dans l’offre pédagogique du musée

la visite thématique « Les empires coloniaux » permet aux élèves de découvrir l’implication des terri- toires coloniaux et de leurs hommes du bled à la tranchée, au front ou à l’arrière. Comment ces hommes et ces femmes du monde entier vont-ils prendre part au conflit pour le compte des puissances euro- péennes ? une occasion pour les élèves d’aborder à la fois le rôle des empires coloniaux mais égale- ment la notion de mondialisation

durant la guerre. Cette visite fait écho avec l’installation de l’asso- ciation remem’beur présentée au musée du 8 mai au 17 août et qui retrace la mobilisation de milliers Des visites sont

spécialement adaptées aux jeunes publics, pour les sensibiliser à l’Histoire.

de soldats et travailleurs coloniaux durant les deux conflits mondiaux du XXe siècle.

l’atelier pédagogique « Fausses nouvelles de la Grande Guerre » permet de sensibiliser les élèves au décryptage des fake news, qui envahissent notre quotidien, à partir de « vraies fausses rumeurs » de la Grande Guerre. Comment naissent- elles ? De quels éléments tirent-elles leur substance ? Comment se pro- pagent-elles ? Comment gagnent- elles en ampleur à mesure qu’elles passent de bouche en bouche ou d’écrit en écrit ? Cet atelier à dimen- sion historique et civique initie les élèves au travail journalistique et forme leur esprit critique.

… ET NOUVEAU PARCOURS

Dans le cadre d’un partenariat avec le musée de Seine-et-marne, le nou- veau parcours croisé inter-structures

« La société française à l’épreuve des guerres », aborde la Première Guerre mondiale à travers la visite des deux musées, mais également les évolu- tions des mondes urbain et rural. Ce parcours ludique permet aux élèves de prendre pleinement conscience de ce que fut la France des Poilus, la Grande Guerre et ses conséquences.

Elle relate, plus largement, les chan- gements en profondeur qu’opèrent les guerres mondiales sur la société française et ses modes de vie.

En plus de permettre la découverte des collections et d’apporter un éclairage sur la Grande Guerre, une sortie au musée offre également aux plus jeunes la possibilité de se fami- liariser avec un établissement muséal et favorise les pratiques culturelles.

MARIE BRARD Responsable du Service des publics

Musée de la Grande Guerre

Un parcours ludique qui permet aux élèves de prendre conscience de ce que fut la France des Poilus.

Près de 40 000 enfants visitent chaque année le plus grand musée d’Europe consacré à la Première Guerre mondiale.

musée de la Grande Guerre du pays de meaux musée de la Grande Guerre du pays de meaux

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les ACTUS

une fléchette d’avion allemande

Dès les premiers jours du conflit, l’aéronautique mi- litaire française emploie des projectiles lancés de- puis les avions et rapide- ment tous les belligérants utilisent les fléchettes qui deviennent ainsi la pre- mière arme air/sol de l’his- toire de l’aviation.

D’une longueur d’envi- ron 10 centimètres et d’un poids d’une cinquantaine de grammes, elles sont larguées par milliers à partir d’avions ou de Zeppelin sur les tran- chées ennemies ou les aéro- dromes.

Cette arme, qui reste peu connue, avait pour- tant des effets redou- tables tout en étant très efficace et d’un coût de production faible. Les fléchettes seront em- ployées tout au long du conflit par tous les belli- gérants qui ne cesseront de les perfectionner.

JOHANNE BERLEMONT Responsable du service

de la Conservation, musée de la Grande Guerre

Cet été le musée rend hommage aux soldats des colonies. Des centaines de milliers de soldats et tra- vailleurs coloniaux ont été mobilisés durant les deux conflits mondiaux. Contraints de quitter leur terre natale pour se mettre au service de la France, ils par- ticipent aux combats et travaillent à l’effort de guerre.

Des hommes loin de leur pays…

C’

est leur histoire que le musée a décidé de mettre à l’honneur pour clôturer sa saison culturelle 2019-2020.

HOMMAGE AUX COLONIAUX (14-18/39-45) : une installation proposée du 8 mai au 17 août

En 14-18, ce sont près de 800 000 soldats et travailleurs issus

des colonies françaises qui sont mobilisés. Ces hommes sont origi- naires d’afrique, d’asie, d’Océanie ou des antilles. Pour raconter leur histoire, le musée a invité l’associa-

tion remem’beur à présenter son installation « Hom- mage aux colo- niaux ». Elle nous plonge au cœur d’une reconstitution de nécropole fran- çaise rassemblant des combattants de différentes confes- sions et rappelle leur sang versé aux cours des deux guerres mondiales.

Textes, archives photographiques et créations audio- visuelles originales complètent cette installation.

DES COLLECTIONS EXCEPTIONNELLES AU CŒUR DU MUSÉE

En parallèle, le musée mettra à l’honneur ses collections dédiées aux empires coloniaux : l’occasion de mettre en avant les objets (uni- formes, affiches, objets du quoti- dien…), parfois uniques, présentés dans les collections permanentes du musée. un livret de visite théma- tique permettra au public de décou- vrir l’histoire de ces hommes venus parfois de l’autre côté du monde pour participer au conflit.

LES TROUPES COLONIALES (1914-1962), STÉRÉOTYPES ET RÉALITÉS : un colloque consacré aux colonies les 3 et 4 juillet

Pendant longtemps, les stéréo- types les plus simplificateurs ont été employés à propos de l’usage des troupes venues de ce qui constitue

alors l’empire colonial français. Dans le cadre de son université d’été, le musée donnera la parole aux meil- leurs spécialistes nationaux de la question pour permettre au grand public de mieux comprendre ce que fut l’action de ces troupes, sans œil- lère ni parti-pris.

PASSEZ LÀ OÙ ÇA S’EST PASSÉ : les soldats des colonies sur le circuit Bataille de la Marne 1914

Début septembre 1914, dans les vil- lages au nord de meaux, les combats font rage : c’est la première Bataille

de la marne. aux côtés des Français et des Bri- tanniques se battent les zouaves et les brigades marocaines. au-delà du musée, le territoire est lui aussi associé à l’histoire de ces soldats et vous propose de prolonger votre par- cours en sillonnant en voiture, à vélo ou à pied, les sites sur lesquels ces hommes se sont battus.

ÉLENA LE GALL Directrice du Musée de la Grande Guerre

l’OBJET du mois

En 14-18, près de 800 000 soldats et travailleurs issus des colonies françaises sont mobilisés.

L’armée d’Afrique, emblématique de la mobilisation des ressources de son empire colonial par la France.

La brigade marocaine a participé activement à la première bataille de la Marne.

musée de la Grande Guerre du pays de meauxmusée de la Grande Guerre du pays de meaux Musée de la Grande Guerre du pays de Meaux / Y. Marques

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F

rançois léon Prosper joui- not-Gambetta est né le 6 juil- let 1870 à Paris. Sa mère est la sœur de léon Gambetta.

le jeune homme s’engage en 1888 au 6e régiment de chasseurs d’afrique avec lequel il fait ses premières cam- pagnes. De 1893 à 1894, il entre à l’école de cavalerie de Saumur pour y suivre les cours en tant qu’officier.

En septembre 1913, jouinot-Gam- betta est promu colonel et prend le commandement d’un régiment de marche de Spahis au maroc, à partir d’octobre 1913.

OFFICIER DE TROUPES COLONIALES À l’entrée en guerre, jouinot-Gam- betta commande un régiment de marche de Spahis marocains sta- tionné en afrique du nord. le 2 juil- let 1917, l’officier est promu général de brigade et Franchet d’Espérey le nomme à la tête de la brigade de cava- lerie de l’armée française d’Orient. Ce dernier décide de reprendre le plan de ses prédécesseurs, visant à mener une offensive de rupture centrale dans la vallée du vardar, afin de bar- rer la route de la retraite aux troupes germano-bulgares et de s’emparer de points stratégiques. la tâche de

Officier de cavalerie des troupes coloniales, le général Jouinot- Gambetta est l’un des artisans de la victoire alliée en Orient.

CHaQuE TrimESTrE, lE POrTraiT D’un aCTEur DE la GranDE GuErrE

le général François jouinot-Gambetta

une VIE dans la GUERRE

Le général François Jouinot-Gambetta, brillant officier de cavalerie et neveu du célèbre homme politique Léon Gambetta.

l’exploitation de cette offensive est confiée à jouinot-Gambetta et sa bri- gade de cavalerie.

FACE AUX BULGARES

le 20 septembre 1918, il lance son unité depuis la région de Florina dans un long raid pour atteindre usküb (Skopje aujourd’hui). Sur sa route, des sentiers peu prati- cables, des sommets culminants à 2 000 m. malgré les difficultés, les hommes parviennent à Prilep, pre- mier objectif qu’ils prennent avec succès. la brigade poursuit son chemin vers usküb, évite le contact avec l’ennemi, conserve sa vitesse malgré l’épuisement. le 29 sep- tembre, ils parviennent à usküb où les trois régiments attaquent à l’aube

simultanément par tous les côtés et prennent par surprise les Bulgares retranchés. après quelques heures de combat, la position tombe aux mains des Français. la mission est remplie. le lendemain, des renforts d’infanterie viennent consolider la position. la retraite de la Xie armée

est coupée et quelques 70 000 pri- sonniers se rendent. la portée stra- tégique est immense : la Bulgarie capitule le 29 septembre 1918.

le front d’Orient n’a donc pas été un front inutile et jouinot-Gambetta a contribué à la chute des alliés du Kaiser dans la région.

après la guerre, le général publie un ouvrage, Usküb ou du rôle de la cava- lerie d’Afrique dans la victoire. il est nommé général de division en 1920 et meurt trois ans plus tard à antibes, le 9 novembre 1923, à 53 ans.

la 58e promotion de l’École militaire inter-armes 2018-2020 est baptisée

« usküb 1918 » en hommage à ces hommes qui ont bousculé le sort de la guerre dans les lointaines montagnes de macédoine, en septembre 1918.

CAMILLE HARLÉ-VARGAS

À Usküb, les trois régiments attaquent à l’aube simultanément par tous les côtés et prennent par surprise les Bulgares retranchés.

Septembre 1918 : les troupes françaises et serbes ont l’ordre de marcher en direction de Belgrade en passant par Usküb afin de couper en deux les armées bulgares, tandis que Britanniques et Grecs attaquent par la vallée du Vardar et le lac Doiran.

La cavalerie française passe par la montagne pour atteindre Usküb, profiter de la faiblesse du dispositif ennemi et bénéficier de l’effet de surprise.

Dr Dr BnF / Gallica

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DOSSIER

1914-1918, GUERRE TECHNOLOGIQUE DANS LES AIRS

L’aviation à l’honneur

MEAUX AIRSHOW

les événements et animations de la quatrième édi- tion de Meaux Airshow se dérouleront les 27 et 28 juin 2020 sur deux lieux : à l’aérodrome de meaux- Esbly et dans le parc du musée de la Grande Guerre.

le samedi 27 juin après-midi, le public pourra assister au concert des « Satin Doll Sisters », un quatuor féminin rétro, puis à un spectacle à 17 heures qui reconstituera des combats aériens de la Grande Guerre.

le lendemain 28 juin, l’aéro- drome de meaux-Esbly prendra un petit air russe à l’occasion du 75e anniversaire du retour du régiment normandie-niémen au Bourget. En l’air, le public décou- vrira une multitude d’avions anciens et plus modernes. les rois de la journée seront les fameux Yak utilisés par les pilotes français sur le front de l’Est. ils seront accompagnés d’autres membres de la gamme Yakovlev dans un tableau inédit.

au sol, un campement de la Grande Guerre cohabitera avec des reconstitutions françaises et allemandes de la Seconde Guerre mondiale et bien sûr une impor- tante zone sera destinée à nos reconstituteurs russes.

Ce sont au total 200 reconstituteurs qui nous feront revivre les grandes heures de l’histoire du XXe siècle ! Meaux Airshow, le spectacle est au sol et en l’air !

JOHANNE BERLEMONT Responsable du service de la Conservation,

Musée de la Grande Guerre

L

a Première Guerre mondiale est le pre- mier conflit dans lequel la technologie et le matériel jouent un rôle prépondérant.

l’aviation, si jeune encore, va s’y affirmer.

UNE NOUVELLE ARME

au début du conflit, le rôle de l’aéronautique mili- taire se limite à la reconnaissance, à la photographie aérienne et au réglage des tirs d’artillerie. À partir de 1915, des appareils plus robustes qui gagnent en vitesse, agilité et puissance, per-

mettent d’étendre ces missions à la chasse, au bombardement puis à l’appui des troupes au sol.

une compétition technique s’engage entre les belligérants : mitrailleuse synchronisée avec l’hélice, viseur de bombardement, caméra et radio appareillent les avions. En 1918, l’aviation est uti- lisée en masse et joue désormais

un rôle majeur dans les offensives, mettant en exergue un concept stratégique dont les conflits du XXe siècle confirmeront l’importance : la maîtrise de l’air comme préalable à toute action d’envergure au sol.

Cette présentation de la prodigieuse évolution tech- nologique et des hommes qui l’accompagnent se découvre dans le parcours de visite du musée de la Grande Guerre. l’aviation est également mise à l’hon- neur à l’occasion du grand meeting aérien Meaux Airshow. l’organisation d’un tel temps fort confirme l’intérêt pour l’aéronautique et positionne le territoire en tant qu’acteur majeur dans le domaine aérien tant auprès des professionnels que du grand public.

La Grande Guerre marque l’essor de l’aviation militaire qui devient alors une arme majeure sur le champ de bataille. Appareils et engins, personnels, stratégies, tout change en 14-18.

En 1918, l’aviation est utilisée en masse

et joue désormais un rôle majeur dans les offensives.

Au déclenchement de la Grande Guerre, cela fait à peine cinq ans que Louis Blériot a traversé la Manche. Faire partie de l’Aéronautique militaire a un incontestable parfum d’aventure…

musée de la Grande Guerre du pays de meaux

(7)

DOSSIER

L

a sentence « L’aviation, c’est du sport ; pour l’armée, c’est zéro ! » est attribuée au général Foch… il y a plus clairvoyant, tel le général roques, chef de l’ins- pection permanente de l’aéronautique militaire depuis 1910 : « Les aéroplanes sont aussi indispen- sables aux armées que les canons et les fusils. C’est une vérité qu’il faut admettre de bon gré, sous peine d’avoir à la subir de force. »

GENÈSE DE L’AÉRONAUTIQUE MILITAIRE Dès 1909, le général Brun, ministre de la Guerre, confie conjointement au Génie et à l’artillerie le soin de réfléchir à l’emploi de l’aviation. une pincée d’aé- roplanes est commandée à l’été 1909. le lieutenant du Génie Camermann est le premier soldat breveté

« pilote-aviateur » le 8 mars 1910 1.

lors des manœuvres de Picardie (9-18 septembre 1910), 14 aéroplanes et 4 dirigeables sont en lice. un concours d’aviation militaire est organisé en 1911.

En 1912, l’opinion publique s’émouvant du manque de moyens aériens de l’armée, le journal Le Matin lance une souscription nationale pour « donner des aéroplanes à la France ». Cinq « escadrilles » sont officiellement constituées.

1. Il s’agit alors du brevet civil délivré par l’Aéro-club de France, le brevet de pilote militaire n’existe pas encore.

hangar à Zeppelin de metz, le 14 août 1914.

le 2 septembre, l’équipage composé du lieutenant Wat- teau et de louis Breguet repère l’infléchissement de l’armée von Klück, confirmée le lendemain par d’autres aviateurs. le capitaine Bel- langer, chef de l’aviation de la 6e armée, parvient à vaincre l’incrédulité du commande- ment – ce sera la victoire de la marne.

le 5 octobre 1914, le sergent Frantz et son obser- vateur Quenault remportent la première victoire aérienne aux dépens d’un aviatik.

l’aviation a définitivement gagné ses lettres de noblesse. Elle ne va faire que se renforcer, jusqu’à devenir déterminante dans le conflit.

JEAN MOLVEAU

L’aviation, de la paix à la guerre, du « sport » à la bataille

En 1914, la « cinquième arme » est dans la prime enfance. Les militaires sont mitigés quant à ad- mettre son utilité.

L’emploi originel de l’arme aérienne est naturellement l’observation, la reconnaissance et le réglage des tirs de l’artillerie.

Bombardement et chasse vont bientôt suivre.

Image allégorique de la confiance mise par la France dans l’invincibilité de son aéronautique militaire.

Au moment de la Bataille de la Marne, l’aviation de la 6e armée du général Maunoury est composée des escadrilles REP-15 et MF-16. La REP-15 est équipée de biplaces REP (Robert Esnault-Pelterie) type K dont la couleur de l’entoilage est rouge vif ! Breguet AG-4 n° BR-53 appartenant au camp retranché de Paris, basé au Bourget à l’été 1914. Ce pourrait être à bord que Louis Breguet, pilote et avionneur, aurait visualisé, avec le lieutenant Watteau, l’inflexion de l’armée allemande menant à la Bataille de la Marne.

les forces aériennes n’ayant pas d’autonomie par rapport aux autres armes 2, sur pro- position du général joffre le 21 avril 1914, un artilleur, le général Bernard, prend en charge la 12e Direction chargée de l’aéronautique militaire.

LA MARCHE À LA GUERRE

le 1er août 1914, la France aligne 23 escadrilles totali- sant 138 aéroplanes et 150

machines en réserve. En face, l’allemagne oppose quelques 34 escadrilles et 250 avions… lesquels servent alors essentiellement à des missions de reconnaissance et d’observation. le réglage d’artil- lerie viendra plus tard, car les moyens efficaces de communication avec le sol manquent encore. les premières bombes aériennes sont larguées par le lieutenant Césari et le caporal Prudhommeaux sur le 2. L’armée de l’Air ne verra le jour qu’en 1934.

« Nul ne peut prévoir, ni surtout délimiter les

services que pourra nous rendre l’aviation

dans l’avenir. »

Général Pierre Auguste Roques, 1911

Coll. j. molveau Coll. j. molveau Coll. j. molveau

(8)

DOSSIER

Vivre en escadrille

Les personnels de l’aéronautique militaire ne vivent pas dans les tran- chées… La vie sur un aérodrome a son cadre et ses codes.

L’

escadrille est constituée en 1912 d’un capitaine, six pilotes (deux lieute- nants, un adjudant et trois sous-offi- ciers) et deux douzaines de mécani- ciens qui arment six aéroplanes. Durant la guerre, ses effectifs vont croître de 60 à 150 hommes et

signes d’appartenance. les méca- nos s’attachent à « leurs » pilotes.

les champs d’aviation ont une physionomie standardisée. Piste non matérialisée, un T en toile blanche indiquant le sens de décollage face au vent, les aéro- dromes s’établissent au plus près des lignes. Plusieurs formations y cohabitent. les avions sont abri- tés dans des tentes individuelles

qui laissent place aux alignements de hangars Bessonneau démontables. Personnels et services bénéficient de baraquements en bois.

LA VIE AU GRAND AIR

Popote, « cagna », bureaux sont donc d’un relatif confort. À moins que ce ne soit chez l’habitant (pour les officiers), on dort sur des lits Picot sous des tentes ou dans des baraques chauffées par un poêle à char- bon. le mobilier est constitué de caisses, chapardé ou fabriqué selon les opportunités.

le « bar de l’escadrille » revêt une importance primordiale dans la vie du groupe. il permet de faire retomber la pression des vols et des combats aériens, de se remettre des éprouvantes heures en altitude sans oxygène. les aviateurs peuvent s’y

« reconstruire » dans une atmos- phère chaleureuse et conviviale et il arrive que le champagne coule à flots… un style de vie maintes fois stigmatisé par les Poilus !

la vie en escadrille, où liberté, fantaisie et comba- tivité se côtoient, c’est « une alternance de gaieté et de drame », comme l’a caractérisée marcel jeanjean 1, pilote et caricaturiste.

JEAN MOLVEAU ✱ 1. Marcel Jeanjean (1893–1973) a été breveté pilote militaire

le 22 septembre 1917 et a fait par la suite une brillante carrière d’illustrateur.

Le « bar de l’escadrille » revêt

une importance primordiale dans

la vie du groupe.

Devant ce biplan de chasse Nieuport 16, le personnel au sol de l’escadrille pose pour la photo en 1916. On a sorti les instruments de musique…

atteindre parfois une vingtaine d’avions. le nombre d’escadrilles est passé de 23 à la mobilisation à 342 lors de l’armistice…

UN MICROCOSME COMPOSITE

Composée d’hommes issus de toutes les armes, de tous les grades, se côtoyant dans l’unité de lieu qu’est l’aérodrome, l’escadrille n’est pas par nature homogène. les « rampants », mécaniciens, armu- riers, menuisiers, entoileurs, chaudronniers, conduc- teurs, photographes et interpréteurs, téléphonistes, administratifs, souvent issus de la réserve voire de la « territoriale », sont en majorité. même si rené Fonck, as des as de la chasse française, a pu déclarer :

« À la 103, le groupe entier est une grande famille où tout le monde se connaît et s’estime. La jalousie mes- quine et le dénigrement sournois y sont inconnus », les rapports sociaux fluctuent selon la personnalité du chef. la cohésion est assurée par les épreuves, les pertes à l’ennemi ou par accidents, et par le nomadisme (même lors de la guerre de position, les unités déménagent fréquemment). Elle se tra- duit par l’émergence d’insignes peints sur les avions, Le terrain d’aviation

de Froidos (Meuse), mi-1916.

Après des vols parfois épuisants, ces pilotes de l’escadrille de bombardement Sop-129 prennent un verre au bar, sur le terrain de Luxeuil–Saint-Sauveur, fin 1917.

« La cagna »,

« le bar de l’escadrille »,

« la popote », autant de scènes de la vie quotidienne en escadrille, croquées avec humour par l’illustrateur Marcel Jeanjean et publiées dans le recueil Sous les cocardes (Hachette, 1919).

L’as Georges Guynemer, alors lieutenant, à l’ouvrage sur son Spad VII n° S-132 au milieu de ses mécanos, devant les tentes et hangars Bessonneau du terrain de Cachy (Somme) où est alors basé le groupe des Cigognes, été 1916.

albindenis.free.fr

Coll. T. Bordier Benoît Bellet / Coll. a. le Breus / albindenis.free.fr Coll. j. molveau

(9)

DOSSIER

l’association mémoire France-maroc

les AMIS du Musée

Rencontre avec Patrick Monbrun

Les 27 et 28 juin prochain se dé- roulera le grand meeting aérien biennal Meaux Airshow.

C

OMMENT VOUS EST VENUE L’IDÉE D’UN SPECTACLE AÉRIEN LIÉ À LA GRANDE GUERRE SUR L’AÉRODROME DE MEAUX–ESBLY ?

C’est un peu le hasard. En 2014, j’avais prévu d’organiser une jour- née portes ouvertes sur l’aéro- drome ayant pour thème le cente- naire de la Grande Guerre et pour que la journée soit réussie, j’avais demandé à quelques avions 14-18

de venir en exposition statique. l’un des pilotes, qui était par ailleurs colonel sur la base de Saint- Dizier, m’a alors dit : « Si tu veux, je peux faire venir un rafale en démonstration ». C’était parti, la jPO se transformait en meeting aérien. Meaux Airshow venait de naître !

AUJOURD’HUI, OÙ EN ÊTES- VOUS SUR L’ORGANISATION ?

Cette année, le thème sera un hommage au groupe de chasse Normandie-Niemen. nous avons prévu un format identique à celui de 2018. une reconstitution de combats aériens derrière le musée de la Grande Guerre le samedi, suivi d’un meeting crépusculaire

réservé aux bénévoles et aux invi- tés sur l’aérodrome. le dimanche, le spectacle sera aussi bien au sol que dans les airs. Plus de 200 reconstituteurs monteront des campements au sol et de nombreux véhicules militaires seront présents. Dans le ciel, ce sera certainement notre plus beau show avec de nombreux avions jamais vus à meaux, le retour des Wingwalkers 1 et pas moins de cinq rafale envoyés par l’armée de l’air et la marine.

AVEZ-VOUS PRÉVU DE CONTINUER L’AVENTURE DU MEAUX AIRSHOW ?

aujourd’hui nous avons une équipe rodée pour mon- ter le spectacle et nous sommes reconnus comme l’un des shows aériens les plus importants de France ; ce serait dommage d’arrêter !

PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CHRISTOPHE PONOT

1. Littéralement « marcheurs sur les ailes », cascade popularisée surtout aux USA dans l’entre-deux-guerres – NDLR.

Dans le ciel, ce sera certainement

notre plus beau show avec de

nombreux avions jamais

vus à Meaux.

Au temps des reconnaissances des circuits des Batailles de la Marne : Henri Maurel, à droite, en 1982.

FRANCE-MAROC,

UNE HISTOIRE COMMUNE…

> AMFM

E-mail : memoirefrancemaroc@

gmail.com Tél. : 06 36 13 89 80

> retrouvez l’intégralité de cette interview sur http://

sam2g.fr/lassociation- memoire-france-maroc-amfm

vincent Folliard

Dr

Découverte de l’AMFM, portée par sa présidente, Nouria Zendafou-Rezeg.

POURQUOI ET COMMENT EST NÉE L'AMFM ?

Nouria Zendafou-Rezeg : influen- cée par ma double culture, j’ai mis en avant le pont ancestral entre nos deux pays. l’amFm est née à la suite de la réalisation de plusieurs actions mémorielles dédiées aux troupes venues du maroc en août 1914.

autre fait historique : le rôle joué par le maroc face au nazisme lors de la Seconde Guerre mondiale.

À QUI S’ADRESSE-T-ELLE ?

N. Z.-R. : nous souhaitons appro- fondir et transmettre le souvenir des troupes coloniales ayant parti- cipé aux grands conflits mondiaux pour soutenir la France. C’est faire connaître leurs parcours afin de ne pas les oublier. je porte une atten- tion aux jeunes générations pour les aider à comprendre et adhérer aux liens fraternels qui ont toujours existé entre la France et le maroc.

QUELLES SONT LES ACTIONS DÉJÀ RÉALISÉES ?

N. Z.-R. : En 2011, avec la mairie de Chauconin-neufmontiers et le musée 14-18 de villeroy, nous avons participé à la réalisation d’un par- cours pédestre. Depuis, notre asso- ciation organise des randonnées lors desquelles je sers de guide.

En 2017, nous avons réalisé une stèle dédiée à la Brigade marocaine, à Chauconin-neufmontiers.

Depuis 2011, nous avons fait plu- sieurs conférences. C’est l’occasion d’inviter historiens, écrivains et chercheurs.

SUR QUELS PROJETS TRAVAILLEZ-VOUS ?

N. Z.-R. : nous avons un projet de réalisation de stèles qui seront instal- lées au maroc, celui d’une exposition à l’unesco… En parallèle, j’écris un livre sur le thème.

Comme chaque année, nous pro- jetons d’organiser des randonnées mémorielles, avec la contribution de la Sam2G, et de monter en commun une visite du musée de meaux.

PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CHRISTOPHE PONOT

Comprendre et adhérer aux liens fraternels qui ont toujours existé entre la France et le Maroc.

2017, inauguration de la stèle commémorative à Chauconin- Neufmoutiers.

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L

e démantèlement de l’Em- pire ottoman et sa partition menée par Britanniques et Français conduisent à la création de l’iraq, du Grand liban et la Syrie.

GUERRE INACHEVÉE ET PAIX TRONQUÉE

l’attrait de la région repose sur le pétrole de l’iran voisin. Entre 1900 et 1914, l’Empire ottoman a conclu une alliance avec l’allemagne. le 2 novembre 1914, les Turcs entrent dans le conflit mondial.

les anglais cherchent à assurer leur position et s’emparent du port de Bassorah le 22 novembre 1914.

Cette victoire amène le com- mandant en chef des armées, Sir Beauchamp Duff, à poursuivre

son action. un approvisionnement difficile et un harcèlement per- manent des « irréguliers arabes » conduit, en décembre 1915, à l’en- cerclement des anglais à Kut-el- amara, près de Bagdad, et à l’inter- nement de 13 000 anglo-indiens.

la contrée étant stratégique,

albion va donc envoyer un contin- gent de 340 000 hommes doté d’un armement conséquent. la nouvelle bataille engagée en décembre 1916 se terminera en novembre 1918 par la prise de mossoul.

Les traités du lendemain de la Grande Guerre bouleversent le tracé des frontières et créent de nouveaux États, pas seulement en Europe…

FAYÇAL, PREMIER ROI ÉPHÉMÈRE Troisième fils d’Hussein Chérif de la mecque, il est pressenti pour le trône de l’iraq. Son éducation le place entre « archaïsme » orien- tal et « modernisme » occidental.

Gertrude Bell lui voue une atten- tion particulière. les relations sont difficiles avec son père car il a été nommé roi de Syrie et reconnu par le Congrès national arabe de Damas, le 8 mars 1920, après deux années de tractations. la Turquie ne l’accepte pas. Gertrude réus- sit néanmoins à le faire élire roi

d’iraq, le 23 août 1921. Son règne durera douze années. la monarchie sera ternie par des massacres, coups d’état et corruptions…

Fayçal s’éteint sept années après Gertrude Bell, le 8 septembre 1933.

la politique internationale menée depuis un siècle dans ces pays du Proche-Orient où s’affrontent de multiples intérêts, n’aura donné in fine qu’une image de zone en perpétuelle ébullition…

MICHEL DELMOTTE

les TRACES

1920, naissance de l’iraq,

« Terre de conflits »

GERTRUDE BELL,

ARCHÉOLOGUE, INTRIGANTE, POLITICIENNE ET ESPIONNE

là intervient une archéologue passionnée, Gertrude Bell, diplô- mée d’Oxford, passant sa vie entre Damas et Bagdad, maîtrisant par- faitement l’arabe. Elle pratique

aussi la poli- tique. Elle œuvre avec David Hogarth pour l’arab Bureau, une officine d ’e s p i o n n a g e . On se tourne vers elle afin de promouvoir le rêve d’une nouvelle mésopotamie.

Elle est surnommée Al-Khatun, la noble dame, par les arabes. Son but « inavoué » est de mettre en place le futur roi d’iraq.

Au lendemain de la Grande Guerre, les vainqueurs rêvent d’une nouvelle Mésopotamie.

Troupes alliées à Bagdad, 1918.

Gertrude Bell, archéologue sur un site iraquien en 1909.

Faycal 1er, un règne de douze ans durant les années 1920.

Dr Wikipedia library of Congress

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Extraction d’un projectile sous écran radioscopique.

musée du Service de santé des armées, val-de-Grâce, Paris

C

ette jeune spécialité n’a pas 20 ans en 1914 2. C’est en raison de son intérêt dans la prise en charge hospitalière des blessés et des malades que cette discipline va se développer durant toute la guerre.

la radiologie et la guerre

la MÉDECINE dans la guerre

trois dimensions des corps étrangers radio-opaques (balles, éclats). À Bor- deaux, le professeur jean Bergonié est l’inventeur d’une méthode de détec- tion des corps étrangers métalliques par électro-vibration. marie Curie, auréolée d’un prestige international (Prix nobel de physique en 1903), ins- talle à l’institut du radium une école qui formera 175 manipulatrices.

PROGRÈS DES ÉQUIPEMENTS

les matériels et les techniques ont progressé en nombre et en qualité et ont été standardisés. En 1914,

Eastman-Kodak invente le film radio- logique souple. les postes fixes se multiplient dans les hôpitaux perma- nents. marie Curie met en œuvre des véhicules automobiles radiologiques offerts par le Patronage national des blessés, soit 18 « Petites Curie » avec équipages. accompagnant les ambulances automobiles chirur- gicales, les « autochirs », des véhi- cules radiologiques permettent de faire des radioscopies et des radio- graphies grâce à un laboratoire de développement mobile. Chirurgiens et radiologues ont appris à travailler

ensemble au point que l’on a pu par- ler de « radio-chirurgie ».

malgré les dangers des rayons X qui commençaient à être connus, radio- logues et manipulateurs ont travaillé le plus souvent sans protection adé- quate. un grand nombre d’entre eux présenteront des radiodermites ou des leucémies et mourront prématu- rément, parfois dans d’atroces souf- frances des lésions radiques 3. 3. Jean Le Vot, La radiologie militaire au cours du premier conflit mondial, Médecine et Armées, T44, N°1, février 2016.

1. Marie Curie, La radiologie et la guerre, Librairie Félix Alcan, 1921. Nous avons emprunté le titre de son ouvrage pour cette rubrique.

2. La découverte des rayons X par Wilhelm Röntgen date de 1895.

« Jusqu’à la guerre, l’emploi des rayons X n’était point habituel dans tous les services hospitaliers. Cependant le rôle de la radiologie surpassa en importance toute proportion prévue, de sorte qu’elle fut indispensable aux blessés et aux malades, loin ou près du front. »

1

L’ESSOR DE LA RADIOLOGIE

l’examen radiologique systéma- tique des blessures par armes à feu apporte une aide précieuse au chirur- gien : localisation des corps étran- gers métalliques permettant leur extraction, évaluation des fractures et leur contrôle jusqu’à la guérison.

l’enseignement de cette technique et sa diffusion, comme la formation du personnel dédié, sont formalisés au val-de-Grâce, en particulier par le pro- fesseur antoine Béclère et le médecin major jules-Eugène Hirtz, inventeur d’un compas pour le repérage en

À la fin de la guerre, la radiologie a acquis une légitimité qui n’est plus contestée. le docteur Belot, président de la Société française de radiologie, a pu dire : « La radiologie avait acquis ses lettres de noblesse.

Il y a cinq ans, on discutait encore de son utilité. La guerre a imposé à tous notre belle discipline. » la radiolo- gie est désormais installée comme une discipline médicale incontour- nable ; il ne sera plus possible de concevoir un hôpital sans un ser- vice de radiologie.

OLIVIER FARRET Médecin général inspecteur, président

de l’AAMSSA au Val-de-Grâce, Association des amis du Musée du Service de santé des armées

Marie Curie met en œuvre des véhicules automobiles radiologiques offerts par le Patronage national des blessés.

Marie Curie et son équipe radiologique.

Voiture radiologique militaire au Val-de-Grâce.

musée du Service de santé des armées, val-de-Grâce, Paris musée du Service de santé des armées, val-de-Grâce, Paris

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les coulisses du musée vues par une collégienne

Le Mag, magazine trimestriel de la Société des Amis du Musée de la Grande Guerre - rue lazare Ponticelli - 77100 meaux - 01 60 32 14 18 - sam2g.fr - contact@sam2g.fr Direction de la publication : Elena le Gall, jean-Christophe Ponot rédacteur en chef : jean molveau

rédaction : johanne Berlemont, marie Brard, michel Delmotte, Olivier Farret, Guillaume Gosselin, Camille Harlé-vargas, Élena le Gall, jean molveau, robin Philippe, jean-Christophe Ponot réalisation : agence Kaolin - 123, rue du Cherche-midi - 75015 Paris - agencekaolin.

com maquette : mathilda Oudiz Secrétariat de rédaction : louise Dubois mise en page : Émilie Caro Publicité : Denis Schuck - 06 30 07 83 15 - dschuck@sam2g.fr Couverture : musée de la Grande Guerre de meaux impression : Chevillon - Sens (89) Tirage : 5 000

Imprimé en France

Impriméen France

L’

une des tâches principales a été d’entretenir et de ran- ger des documents datant de la Grande Guerre. un méticuleux travail d’archiviste très enrichissant. Ce stage ayant pour but de découvrir plusieurs métiers, lola a aussi accompagné une média- trice culturelle lors de la visite d’un

groupe de collégiens. Elle a donc pu constater l’important travail de pré- paration nécessaire au bon déroule- ment d’une visite guidée pour des groupes scolaires. lola a également

effectué des tâches administratives au sein des services.

MULTIPLES ACTIVITÉS

un des souvenirs marquants a été le moment durant lequel elle a aidé à l’encadrement d’une activité avec des élèves. Ceux-ci devaient réaliser des affiches de propagande. après un début difficile, lola a réussi à s’imposer et fut même remer- ciée par les élèves !

notre camarade a égale- ment signalé que l’ambiance au musée lui plaisait. En effet, les employés du musée travaillent beaucoup en équipe, dans une atmosphère agréable. Par exemple, chaque semaine, le personnel se

réunit afin de faire le point sur les prochains événements, proposer de nouvelles idées…

UN BILAN TRÈS POSITIF

le bilan est très positif. lola espérait, en candidatant à ce stage, pouvoir

« mieux cerner » son orientation.

Cela a été constructif : elle souhai- terait désormais devenir archiviste.

Selon elle, ce stage a répondu à toutes ses attentes.

ÉLÈVES DU COLLÈGE HENRI IV DE MEAUX Mariama Diallo, Revedi Musuambo Campos, Victoria Mailly-Xue, Clara Fillard, Omniya Souissi, Sophie Sieng, Ledmia Bouchekal, Floriciane Minte, Noa Fauquet et Lola Robinet

les COULISSES

Lors de son stage de 3

e

, Lola a passé une semaine au musée de la Grande Guerre, accompagnée d’un élève du collège de Crégy-les-Meaux.

Lola a signalé que l’ambiance du musée lui plaisait.

Ambiance studieuse autour des activités du Musée de la

Grande Guerre. Dr

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12, rue de la Visitation – 77109 Meaux Cedex Tél. : 01 64 36 35 10 – Fax : 01 64 36 35 41

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