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2) En quoi la Résistance entraîne-t-elle un renouvellement important de l’idée républicaine ?

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A. La République, trois républiques (5/6)

1) Comment la République et ses valeurs réussissent-elles à s’enraciner en France ? (1870-1914)

1.1) La difficile victoire des Républicains a)L’année terrible (1870-1871)

b) une République fragile 1.2) Les lois républicaines,

a)un régime parlementaire, libéral et laïc b) des réformes symboliques

c) la mise en place de l’école de la République 1.3) La République à l’épreuve des crises

a) la crise boulangiste (1887-1890) b) L’Affaire Dreyfus (1894-1899)

2) En quoi la Résistance entraîne-t-elle un renouvellement important de l’idée républicaine ?

2.1) l’unification de la Résistance.

2.3) La IVème République, une République née de la Résistance

3) Comment la Vème République fait-elle évoluer les institutions républicaines ?

(1958-1962)

3.1) Le 13 mai 1958 et la fin de la IVème République a) le 13 mai 1958, menace d’une guerre civile ?

b) le retour au pouvoir de de Gaulle

3.2) Une constitution nouvelle pour un régime mixte a) une constitution adoptée par référendum

b) un régime semi-présidentiel

3.3) Une présidentialisation accentuée a)La pratique gaullienne du pouvoir b) la réforme de 1962

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A. La République, trois républiques Introduction

Le 4 septembre 1870, la IIIème République est proclamée sur les décombres du Second Empire qui vient de s’effondrer après la défaite contre la Prusse.

C’est déjà la troisième tentative d’implantation de ce type de régime en France et on prédit déjà au nouveau régime aussi peu de succès que ces deux prédécesseurs. (1° République. 1792-1799, 2ème 1848-1851).

Pourtant les Républicains vont cette fois ci parvenir à enraciner durablement ce modèle politique.

Ainsi, à part lors de l’expérience de Vichy (1940-1944) les grands principes républicains vont être adoptés par les Français. Par contre les institutions chargées de mettre en œuvre ces principes ne vont cesser d’évoluer. La France voit alors se succéder trois républiques au XX° siècle passant d’un régime parlementaire à un régime semi-présidentiel.

Affiche 1 p312 « Expo universelle 1878 » Affiche 2 p313 « Oui à la République, 1958 »

1) Comment la République et ses valeurs réussissent- elles à s’enraciner en France ? (1870-1914)

Tableau 3 p315 « Bureau de vote, 1891, Bramtot » 1.1) La difficile victoire des Républicains

Photo 1 p322 « Le triomphe de la République » a)L’année terrible (1870-1871)

Depuis 1851 et son coup d’Etat, Napoléon III a mis en place le Second Empire qui s’étend jusqu’à la défaite contre la Prusse de Bismarck en 1870.

En effet cédant aux provocations de Bismarck, en juillet 1870 Napoléon III déclare la guerre à la Prusse. Mais,

contrairement à son adversaire la France n’est absolument pas préparée. Conséquences ? Après une guerre éclair, le 2 septembre c’est le désastre de Sedan. Napoléon III et son armée sont

assiégés dans Sedan et sont obligés de capituler. Il est fait prisonnier.

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Cette défaite française entraîne la journée révolutionnaire du 4 septembre 1870 où la IIIème République est proclamée. Mais cette journée révolutionnaire permet aussi aux forces ennemies de marcher sur Paris assiégé dès septembre 1870.

Le 28 janvier 1871, ils doivent signer l’armistice. La

guerre terminée des élections législatives sont organisées le 8 février et sont remportées par des monarchistes perçus par la population comme des garants de paix !

la Commune de Paris

Durant l’hiver 1870-1871, Paris est assiégée mais les Parisiens tiennent bon.

En même temps Adolphe Thiers élu chef du pouvoir exécutif par la Nouvelle Assemblée réunie à Bordeaux conduit les préliminaires de paix avec Bismarck.

Il admet pour terminer la guerre la victoire des Prussiens à Paris et leur défilé le 1er mars 1871. Cette mesure est vue comme une humiliation par les Parisiens qui ont le sentiment d’avoir souffert pour rien.

Thiers dans le même tps se méfie de Paris (peur du rouge) et installe le nouveau gvt de la III° République à VERSAILLES.

Paris se rebelle alors contre la nouvelle République qu’elle condamne comme bourgeoise et traître envers les pauvres et les Parisiens. Elle s’organise alors en gouvernement autonome = la Commune.

Donc la Nouvelle République se trouve confrontée à une division très forte.

Que faire face à la Commune pour le gouvernement de Thiers ?

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La répression = choisie, une guerre civile va avoir lieu entre d’un côté l’armée des Versaillais se réclamant de la légalité, de l’autre les Communards (ou Communeux = les partisans de la Commune)

Guerre civile terrible, des combats acharnés dans Paris, on

fusille dans les deux camps, mais les Versaillais, plus nombreux et mieux armés avancent irrésistiblement.

Ils fusillent sans jugement plus de 20 000 personnes.

Après l’exécution des derniers combattants à Belleville à la fin mai 1871, la répression se poursuit, plus de 30 000 insurgés sont arrêtés. Des condamnations à la déportation (Algérie, Nouvelle Calédonie=prononcées) st prononcées !

b) une République fragile

Après l’éradication de la Commune, la toute jeune République se trouve menacé de l’intérieur. En effet, en 1873 le Général Mac Mahon (le commandant des Versaillais) remplace Thiers en tant que Président de la République. Mais cet homme = soutenue par l’armée et l’Eglise est légitimiste : il souhaite rétablir une monarchie de droit divin au profit du Comte de Chambord héritier direct des Bourbons… Volonté de revenir en arrière, d’annuler tt l’héritage républicain !

Mac Mahon fait tout pour favoriser le retour d’une

monarchie, il instaure une politique d’ordre moral, l’armée et l’Eglise doivent reconquérir l’opinion et la préparer au retour d’un roi. Mac Mahon essaie de purger l’administration des

sympathisants républicains..

Mais miracle pour les Républicains, Chambord ne veut faire aucun compromis (ex. refuse le drapeau français bleu, blanc, rouge, veut le retour d’une monarchie absolue !). Finalement la République survit car les monarchistes ne trouvent aucun chef prêt à les diriger !

Finalement après cette menace monarchiste, les Républicains vont réussir à s’implanter durablement grâce à des réformes

importantes.

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1.2) Les lois républicaines,

Dossier p314-315 « L’enracinement de la culture politique républicaine »

a)un régime parlementaire, libéral et laïc

Organigramme 1 p314 « Constitution III° République »

Les Républicains se sont développés dans l’opposition au Second Empire et aux monarchistes pendant les années 1870. Ils ont compris qu’il faut rassurer le monde rural majoritaire à l’époque. Ils prennent alors leur distance avec la Commune et proposent une République plus modérée avec un régime

parlementaire. (les Républicains les plus célèbres : Gambetta et Ferry)

Constitution de la Troisième République

Cette constitution est adoptée en 1875 mais il faut attendre 1879 (démission de Mac Mahon) pour que les Républicains aient la majorité à tous les niveaux de l’Etat.

9 ans après les débuts de la République, les Républicains vont enfin pouvoir transformer le pays de l’intérieur et consolider le régime.

Textes 2 p314 « Les libertés publiques »

La République veut s’appuyer sur la Liberté et va donc libéraliser le régime en mettant en place des lois importantes défendant les libertés individuelles.

Loi du 30 juin 1881 permet les réunions publiques sans autorisation préalable (il faut simplement les déclarer) Loi du 29 juillet 1881 : garantit la liberté de presse

1884 : le droit d’association est reconnu aux ouvriers et aux patrons (donc possibilité de créer des syndicats).

De plus, convaincus de l’influence antirépublicaine de l’Eglise catholique, les Républicains vont mettre en place la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Loi 1905. L’Eglise et l’Etat sont désormais clairement séparés dans tous les domaines.

Le principe de laïcité de l’Etat est définitif.

Dans cette loi, la République reconnaît la liberté de conscience et garantit son libre exercice.

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b) des réformes symboliques

Histoire des arts p322-323 « Le triomphe de la République » Il s’agit ici de faire aimer la République, de créer une véritable culture républicaine

Les Chambres reviennent siéger à Paris La Marseillaise=hymne national

Le 14 juillet = déclaré fête nationale

Marianne devient l’allégorie de la France (cf. timbre, pièce de monnaie, statues)

c) la mise en place de l’école de la République

Texte 5 p321 « Former des républicains, Buisson, 1903 » Dossier p320-321 « L’école de la III° République »

Les Républicains sont convaincus de l’importance de

l’instruction. Celle-ci doit assurer l’égalité des chances et former des citoyens nécessaires à un régime qui s’appuie sur le suffrage Universel.

Lois scolaires de 1881-1882, mises en place par Jules Ferry vont ainsi instituer un enseignement public, gratuit, laïc et

obligatoire de 6 à 13 ans.

Cette école ne se limite pas aux apprentissages fondamentaux (lire, écrire, compter), il faut aussi apporter un savoir plus général aux jeunes français, les « éclairer ». Il faut former de futurs citoyens, patriotes et Républicains.

Pour cela constitution d’écoles normales dans les départements pour former les instituteurs. (Les hussards de la République)

1.3) La République à l’épreuve des crises

Texte 5 p315 « Réponse aux boulangistes, Clemenceau, 1888 » Pendant cette période, succession d’affaires qui viennent

secouer cette République et prouve bien que c’est une République encore instable (mais qui résiste).

a) la crise boulangiste (1887-1890)

Du nom d’un général, le Général Boulanger. En 1886, il

devient ministre de la Guerre. Il est connu pour sa fermeté vis à vis de l’Allemagne, surnommé le ‘Général Revanche’. Mais, malgré sa popularité, il est écarté du pouvoir car sa virulence face à l’Allemagne fait peur au gouvernement.

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Mais cet échec politique n’entame pas sa popularité. Il entraîne alors derrière lui tout un mouvement disparate qui regroupe des Républicains mais aussi des conservateurs de la droite monarchiste. Son credo : la revanche contre l’Allemagne, exaltation d’un sentiment nationaliste proche de l’extrémisme.

En janvier 1889, il remporte une élection partielle à Paris mais il refuse de prendre le pouvoir par un coup d’Etat comme le

voudraient certains de ses partisans.

Accusé de comploter contre le régime, il s’enfuit en Belgique où il se suicide.

Privé de chef son mouvement s’effondre mais

l’antiparlementarisme, le nationalisme, voire le refus de la République perdurent en France et même se renforcent…

b) L’Affaire Dreyfus (1894-1899)

Dessin 3 p317 « Ils en ont parlé, Caran d’Ache, 1898 » Dossier p316-317 « L’affaire Dreyfus »

Alfred Dreyfus = un officier juif d’origine alsacienne.

Il est accusé d’espionnage au profit de l’Allemagne. En décembre 1894, il est condamné par un tribunal militaire à la déportation à vie sur l’île du Diable en Guyane.

Mais peu après, le Colonel Picquart découvre un document

impliquant un autre officier dans cette affaire d’espionnage : Esterhazy. Il est alors persuadé que Dreyfus = innocent.

Mais armée s’oppose à la révision du procès !

C’est alors qu’ Emile Zola va publier le 13 janvier 1898 (déjà + de 3ans d’emprisonnement) dans le journal L’Aurore un article très dur qui met en cause l’Etat Major, les juges et le gouvernement : J’Accuse !

A partir de là, la France va se diffuser en 2 camps : -Les Dreyfusards et les Antidreyfusards ! L’affaire devient politique et révèle l’antisémitisme profondément ancré en France.

En 1899, Dreyfus est jugé une nouvelle fois à Rennes et condamné à 10 ans de réclusion ! L’armée n’a pas voulu revenir sur sa décision et donc reconnaître son erreur.

Finalement c’est le Président de la République Loubet qui le gracie, et il ne sera réhabilité qu’en 1906 !

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Les répercussions politiques de cette affaire sont importantes.

Elle a modifié les rapports entre Français au nom de valeurs et d’idéaux différents.

La Gauche se révèle majoritairement dreyfusarde et veut officiellement défendre l’égalité, condamner l’antisémitisme ou le racisme en général.

A l’opposé une certaine droite conservatrice assume

clairement cet antisémitisme au nom de certaines valeurs de la Terre Française. (Mouvement de l’Action Française mené par des penseurs tels que Maurice Barrès ou Charles Maurras).

Image 1 p318 « Petit journal, 2 juillet 1884 »

La jeune République résiste aussi aux attentats

anarchistes : 12 de 1892 à 1894 + assassinat du PdR Sadi Carnot en 1894.

Une 2 p319 « Assiette au beurre, 1905 »

Président du conseil, le radical Clemenceau

(anticolonialiste, opposé à Boulanger & dreyfusard) « rassure le patronat » en réprimant les grèves de 1806 à 1809 = la

République sait garantir l’ordre.

Conclusion

Après les traumatismes de la défaite & de la Commune, les Républicains modérés s’imposent progressivement face à des monarchistes divisés. A partir de 1879, de grandes réformes permettent d’ancrer la Troisième République sur des valeurs libérales & démocratiques malgré l’agitation boulangiste & les déchirements suscités par l’affaire Dreyfus.

2) En quoi la Résistance entraîne-t-elle un renouvellement important de l’idée républicaine ?

Affiche 5 p335 « L’union des résistances »

2.1) L’unification de la Résistance

Dès 1940, la résistance intérieure se développe

Les groupes sont d’horizon politique fort divers (tant de droite comme de gauche).

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Quant à la résistance extérieure, elle s’organise autour de la personne du général De Gaulle. Le 28 juin 1940, le gouvernement britannique reconnaît en De Gaulle le chef de tous les Français libres.

Peu après, une partie de l’empire colonial rallie De Gaulle (Afrique Equatoriale française, et les îles du Pacifique.) ce qui permet à De Gaulle de créer un Conseil de Défense de

l’Empire.

C’est la toute première ébauche d’un gouvernement rival de celui de Vichy.

Avec ce conseil, la France Libre cesse d’être une minuscule force militaire ce qui permet à De Gaulle de rentrer à nouveau dans la guerre et être présent pour la victoire finale.

C’est pour coordonner la résistance intérieure que De Gaulle fait parachuter en France, le 1er janvier 1942, Jean Moulin,

ancien préfet révoqué par Vichy.

Celui-ci contacte les principaux mouvements qui, après de longues négociations, reconnaissent de Gaulle comme seul

représentant des intérêts français auprès des alliés et de la France en lutte.

De Gaulle s’engage à accepter que le peuple français choisisse, après la libération, son régime politique et à réaliser de

profondes réformes économiques et sociales.

Ainsi, le 27 mai 1943, Jean Moulin crée le Conseil National de la Résistance qui, dès sa formation, réclame la création d’un gouvernement provisoire sous la présidence de de Gaulle.

C’est le Comité français de Libération nationale créé à Alger en juin 1943, dirigé par de Gaulle c’est lui qui accorde, en avril 1944, le droit de vote aux femmes.

A la veille du débarquement en Normandie, le 2 juin 44, De

Gaulle transforme le Comité français de Libération nationale en Gouvernement provisoire de la République française (il compte avec la présence de deux communistes) ce qui empêche les Alliés de prendre en main l’administration des territoires libérés.

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2.2) La IVème République, une République née de la Résistance

Chronologie p340 « Mars 1944 – octobre 1946 »

Dossier p340-341 « IV° République, nouveau projet, nouvelle République »

Difficile de restaurer la République alors que les

mouvements issus de la résistance représentés dans le GPRF ne sont pas de même couleur politique. Des communistes, des

socialistes mais aussi des gaullistes… Ce sont les Français qui par référendum vont trancher sur la nature du nouveau régime.

Octobre 45, 96% des Français choisissent la rédaction d’une nouvelle Constitution plutôt que le retour à la 3ème République.

Après un premier projet rejeté par référendum c’est finalement un régime parlementaire qui est adopté par les Français en

octobre 46 (53% de oui) à l’opposé du régime présidentiel voulu par de Gaulle qui démissionnera de ses fonctions en janvier 46 (cf. discours de Bayeux).

Texte 3 p341 « Préambule constitution 1946 » Une République parlementaire et sociale

Les principes (cf. préambule de la constitution,) : En opposition avec Vichy, le préambule reprend les grands

principes de 1789 en s’appuyant sur les droits de l’homme et en y ajoutant clairement l’égalité des sexes (droit de vote des femmes) et les droits sociaux.

Droits syndicaux réaffirmés et mise en place de l’Etat

providence (santé=création de la sécurité sociale, retraites, assurances chômage, politique familiale)

Rôle joué par le CNR et l’épreuve de la guerre… Plus jamais ça ! Organigramme 5 p341 « Constitution IV° République »

Les institutions :

Un pouvoir législatif fort, deux chambres mais c’est surtout l’Assemblée Nationale élue au suffrage universel qui dispose de l’essentiel du pouvoir.

Celui qui exerce la réalité du pouvoir exécutif=le Président du Conseil, chef du gouvernement et représentant d’une majorité à l’Assemblée.

Mais son pouvoir est fragile car il peut être renversé par

l’Assemblée Nationale si celle-ci adopte une motion de censure.

(vote du parlement contraignant un gouvernement à la démission)

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Cette possibilité va créer une certaine instabilité de la IVème République car l’Assemblée Nationale et composée de nombreux partis qui doivent s’entendre pour former une majorité, majorité qui ne tient plus face à différents problèmes (construction

européenne, décolonisation et guerre d’Algérie notamment) et qui en se recomposant entraîne la chute du gouvernement…

Ainsi entre 1947 et 1958, 24 gouvernements vont se succéder, certains d’entre eux ne durant que quelques jours…

Conclusion

Sortie de la WW2 et des ruines laissées par Vichy, la République se renouvelle entre 1944 et 1946. Reprenant les principes de 1789 elle se refonde en développant un Etat Providence et en y associant pleinement les femmes. Mais bâtie sur des majorités fragiles, cette IVème République parlementaire s’avère instable et surtout incapable de gérer le conflit algérien…

3) Comment la Vème République fait-elle évoluer les institutions républicaines ? (1958-1962)

Affiche 5 p345 « élection du PdR au SU, 1962 »

3.1) Le 13 mai 1958 et la fin de la IVème République Photo 2 p344 « Alger, 13 mai 1958 »

Dossier p344-345 « Mai 1958, d’une République à l’autre » a) le 13 mai 1958, menace d’une guerre civile ?

Texte 1 p344 « Crise de mai 1958, Robert Buron »

Le 13 mai 1958, un nouveau chef de gouvernement doit être investi. Il s’agit de Pierre Pflimlin, dont on sait qu’il est favorable à une solution négociée avec le FLN.

Cette investiture provoque la colère des pieds-noirs qui s’insurgent et s’emparent des bâtiments du gouverneur général à Alger, avec la complicité de l’armée française d’Algérie.

Un Comité de Salut public de l’Algérie Française se met en place avec à sa tête les généraux Massu et Salan, commandants en chef des forces françaises en Algérie. L’armée gouverne donc effectivement l’Algérie. Mais au nom de quel pouvoir ?

Le 15 mai, poussé par les gaullistes et des militaires, ces généraux réclament le retour au pouvoir du général de Gaulle.

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A Paris, le gouvernement Pflimlin est profondément divisé et dépourvu de moyens d’action. Les risques de coup d’Etat en métropole sont imminents.

b) le retour au pouvoir de de Gaulle

Durant toute la fin mai, les pressions pour le retour de DG au pouvoir se précisent.

Le coup de grâce est donné le 29 mai 1958 lorsque le Président René Coty demande officiellement au Parlement le retour de DG.

Le 1er juin 1958, il est investi.

Texte 4 p345 « De Gaulle devant AN, 1 juin 1958 »

Après avoir été investi comme Président du Conseil, De Gaulle reçoit le 3 juin les pleins pouvoirs pour 6 mois et le droit de préparer une nouvelle Constitution.

La IVème République s’effondre sous le poids de la guerre d’Algérie.

3.2) Une constitution nouvelle pour un régime mixte

Photo 2 p351 « DG place de la République, 4 septembre 1958 » a) une constitution adoptée par référendum

De Gaulle présente la constitution de la V°République aux Français le 4 septembre 1958 à Paris place de la République (date symbolique car c’est un 4 septembre que fut créée la III°

République en 1870 ).

Cette constitution est adoptée par référendum le 28 septembre 1958 avec 78 % de voix.

Cette constitution fut rédigée par un fidèle du général : Michel Debré (qui sera le premier ministre de la V°République).

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b) un régime semi-présidentiel

Organigramme 2 p346 « Constitution V° République » Etude p346-347 « Institutions V° République »

Le pouvoir exécutif est assuré par le président dont le rôle est considérable accru. Il dispose des pouvoirs traditionnels auxquels ont été rajoutés :

- Le pouvoir de présider le conseil des ministres.

- Le pouvoir de soumettre à référendum un projet de loi sur des sujets limités.

- Les pleins pouvoirs en cas de situation exceptionnelle (article 16).

- Le Premier ministre choisi par le président voit donc son rôle diminuer mais "il

conduit et détermine la politique de la nation ". Il nomme son gouvernement et les responsables des administrations et des grands services publics.

Le pouvoir législatif est détenu par deux assemblées :

- Le sénat dont les membres sont élus pour 9 ans au suffrage universel indirect et qui représentent les collectivités territoriales.

- L’assemblée nationale dont les députés sont élus pour 5 ans selon un mode de scrutin variable (liste ou uninominal).

- Députés et sénateurs peuvent proposer des lois, voter la loi et l’amender ; mais dans la réalité leurs pouvoirs législatifs se trouvent limités : le domaine de la loi est limité, le gouvernement dispose d’un arsenal de procédures légales pour faire passer ses projets avant ceux des parlementaires. (Comme l’article 49/3).

Le régime est un subtil mélange de régime parlementaire (ex :le Parlement a l’initiative des lois, contrôle et peut renverser le gvt) et de régime présidentiel (PdR nomme le Premier ministre, il peut dissoudre AN, il peut soumettre une question au vote des Français et même dans des cas extrêmes disposer de pouvoirs exceptionnels ).

On parle parfois pour le définir de régime semi-présidentiel.

Mais ce rôle accentué du Président va se développer sous DG notamment avec la réforme de 1962.

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3.3) Une présidentialisation accentuée Photo 3 p347 « DG à Millau, 1961 » a)La pratique gaullienne du pouvoir :

Premier président de la Vème République, de Gaulle imprime sa marque à la fonction.

Soucieux du lien direct qui doit unir « par dessus les partis » le président au peuple, il multiplie les bains de foule et

organise des référendums.

De plus, il utilise les moyens modernes (télévision et radio) pour s’adresser directement au peuple.

b) la réforme de 1962

Texte 5 p349 « La République moderne, PMF, 1962 » Dossier p358-359 « Le rôle du PdR en débat »

Cette pratique ultra personnalisée du pouvoir est d’ailleurs accentuée par la réforme de la constitution de 1962. Depuis toujours de Gaulle souhaite un exécutif fort. Il pense donc que pour renforcer la légitimité du chef de l’Etat, ce dernier doit être élu par le peuple.

Il annonce donc le 20 septembre 1962 son intention de réviser la constitution, en s’adressant ainsi directement aux Français par le biais de la télévision.

Le moment est bien choisi car de Gaulle vient d’échapper

miraculeusement à un attentat perpétré par l’O.A.S. (« attentat du Petit-Clamart » le 22/08/62).

Cette révision de la constitution devant le refus de l’opposition se fera sous forme de référendum.

Finalement, après une campagne passionnée, le « oui » l’emporte avec 62 % des voix.

A partir de 1965 (1ères élections au SU) la Vème République s’est considérablement présidentialisée.

L’élection présidentielle devenant l’élection phare du régime.

Dès cette réforme le régime est critiqué, on parle de

« monarchie présidentielle » ou « pouvoir personnel »

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Conclusion

Depuis sa consolidation à la fin du 19ème siècle la République a su s’imposer comme le régime politique fédérateur de la France et des Français.

Fondé sur l’égalité des droits issus de la Révolution Française et la laïcité, la République a su reconnaître l’égalité et la participation des femmes à partir de 1944. Reprenant les acquis de la Résistance elle a mis en place un Etat Providence toujours en place aujourd’hui auxquels les Français sont attachés.

La mise en place de la Vème République en 1958 a pour sa part renforcé le pouvoir du président de la République jusqu’à créer pour certains à partir de 1962 une monarchie présidentielle.

Mais la constitution mise en place par de Gaulle connaîtra par la suite des infléchissements. Puisqu’à trois reprises la

couleur politique de l’Assemblée ne sera pas la même que celle du Président créant une situation nouvelle : la Cohabitation (1986-88 : Mitterrand-Chirac, 1993-95 : Mitterrand-Balladur, 1997-2002 : Chirac-Jospin)

C’est d’ailleurs pour éviter la Cohabitation que la constitution sera amendée et le Quinquennat mis en place à partir de 2002.

Mais cette réforme a eu pour conséquence le renforcement du pouvoir présidentiel…

Frise p313

Biographies « Clemenceau, Ferry, de Gaulle, Moulin, Debré » Révisions p352

Méthode étude de docs p354-355 « Affaire Dreyfus »

Méthode composition p356-357 « La culture républicaine & son enracinement »

Références

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