Comparaison de la résistance de deux races ovines vis-à-vis des Nématodes parasites

HAL Id: hal-00901968

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Submitted on 1 Jan 1990

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Comparaison de la résistance de deux races ovines vis-à-vis des Nématodes parasites

L Gruner, C Boulard C, J Cabaret, H Hoste, D Kerbœuf, P Yvoré, F Lantier, J Bouix, J Vu Tien, G Molenat, et al.

To cite this version:

L Gruner, C Boulard C, J Cabaret, H Hoste, D Kerbœuf, et al.. Comparaison de la résistance de deux

races ovines vis-à-vis des Nématodes parasites. Annales de Recherches Vétérinaires, INRA Editions,

1990, 21 (4), pp.308-308. �hal-00901968�

Comparaison de la résistance

de

deux

races

ovines vis-à-vis

des

Nématodes

parasites.

^L

L Gruner C Boulard C J ^{Gruner, C Boulard C, J}

^Caba-Caba-

ret,

^{H Hoste D}

Kerbœuf, P Yvoré F Lan- tier J Bouix J Vu Tien G Molenat, G Reboul

J

Barnouin, ^{G Bechet D Le-}

vieux

(! INRA, Station de pathologie

aviaire

et

de parasitologie; ^INHA,

^!tatJon

de pathologie ^{de la} reproduction,

³⁷³⁸⁰

Nouzilly; 3 INRA, ^{SAGA BP27,}

^{31326 Cas-}

tanet Tolosan

Cedex; 4 INRA,

^{Station de}

zootechnie méditerranéenne, ^ENSA

34060

Montpellier

⁵

^INRA, Station d’écolo-

pathologie,

^de

production ^ovine,

^des

^mala-

dies

métaboliques, Theix,

⁶³¹²²

Ceyrat, France)

Des différences interraciales de résistance ^aux Nématodes

parasites

^{ont été observées}

depuis longtemps;

nous-mêmes ^avons montré que des brebis Romanov

(RO)

^et Mérinos d’Arles

(MA)

élevées ensemble en conditions naturelles n’ex- crétaient pas le même nombre d’oeufs de

Né- matodes/g

^{de fèces. Ceci}

peut

être lié à une

plus grande

sensibilité des animaux ou à un

comportement

alimentaire différent. Le 1 er ob-

jectif

^{de cette} étude vise à

analyser

^{les méca-}

nismes entrant en

jeu

^{dans la}

régulation

^des po-

pulations

vermineuses à la suite d’infestations

expérimentales

par ^{une seule}

espèce,

^Telador-

sagia

circumcincta

(TC),

^{afin de}

préciser

^{si cette}

résistance est innée ou

acquise.

^{Le 2e}

objectif

concerne l’influence du

comportement

^alimen-

taire du

pâturage.

Quatre lots de

jeunes

agneaux RO ^et MA

n’ayant

pas

acquis

^une

compétence immunologique complète reçoivent

zéro

(témoin)

^{ou 7 000} larves de TC en 1 fois

(!NF1

^et

INF2)

^{ou 8 fois}

(MULT).

Un lot de bre- bis

ayant

^{été au contact avec} des Nématodes

pendant

^{au moins 2} saisons de

pâturage

^{est dé-}

parasité

^et

reçoit

^{une dose de 20} 000 larves.

Les animaux sont abattus

28 j (lots

^{INF1 et bre-}

bis)

^ou

55 j après

infestation

(lots

^{témoin et}

INF2).

Le nombre de vers installés diminue du lot INFI vers les lots

INF2,

^{MULT et}

brebis;

leur distribution ^au sein de la

population

^{hôte est}

normale ou

poissonienne

^{chez les} agneaux,

agrégative

^{chez les brebis.} L’effet de race n&dquo;est

significatif

que chez les brebis

(RO>MA).

^{La ré-}

duction du nombre de vers au cours du 2emois

paraît plus

^élevée chez les agneaux MA. La ré-

gulation

de l’infestation se fait sur la structure

d’âge

^{de la}

population

vermineuse. Alors

qu’il n’y

^a que des ^vers adultes chez les agneaux, ^le

pourcentage

^{au stade L4 et} adulte immature

augmente

^{chez les}

^brebis,

^la

longueur

^{des fe-}

melles est

diminuée,

^{le nombre} d’oeufs par ^fe- melle

également,

surtout chez les MA. Des pa- ramètres

généraux

de l’infestation

(taux

^de

pepsinogène),

^de finfammation

(taux d’haptoglo- bine),

de l’état nutritonnel

(albumine,

³

^hydroxy- butyrate, urémie),

de l’état immunitaire

(taux

^de

complément

selon la voie directe ^ou

alterne,

for- mules

sanguines)

^ont été mesurés à 5

reprises

chez les agneaux. Un ^examen

histopathologi-

que ^a aussi

permis d’apprécier

^{les consé-}

quences locales du

parasitisme (lésions

^{et ré-}

ponses inflammatoires dans

l’abomasum).

^Pour

la

plupart

^des

paramètres,

peu de différences ont été ^notées entre les 2 races.

Cependant l’augmentation

relative du taux de

pepsinogène

à la suite d’une infestation

unique

s’est avérée

plus

élevée chez les MA.

L’analyse

^{de cette}

base d’informations doit être

poursuivie

^{au ni-}

veau individuel. Il a

également

^été

^montré,

^lors

de cette

expérimentation,

^que l’excrétion ^d’oo-

cystes

de Coccidies

(infestation naturelle)

^était

significativement plus importante

chez les MA que chez les RO. La

composante

^du

comporte-

ment alimentaire dans

l’expression

^{de la résis-}

tance a été abordée par des observations di- rectes et des

enregistrements

^{de brebis RO et}

MA,

allaitant 0 ou 2 agneaux ^et

pâturant

^les

mêmes

prairies,

^ceci

pendant

⁷² h consécutives à 3

reprises

^{en automne} 1987 et 1988. Il s’avère que les allaitantes ^ont des excrétions d’oeufs

beaucoup plus

^élevées que les autres; ^{les bre-} bis

qui

^ont du mal à allaiter 2 agneaux

(MA

^et

jeunes ^RO)

consomment

plus

^{d’herbe et, de ce}

fait, ingèrent plus

^{de larves}

présentes

^{sur cette}

herbe. Ceci va dans le même sens que

l’aug-

mentation de l’excrétion d’oeufs.

On

peut

conclure que la résistance ^{est ac-}

quise

^{au cours de}

multiples

infestations et n’est pas innée chez les agneaux. Elle

s’exprime

selon 2

stratégies,

frein à l’installation et/ou au

développement

^des

parasites.

^{Elle est d’autant}

plus perturbée

que l’effort de lactation est in- tense.